Frédéric Buy

Professeur
Droit privé et sciences criminelles.
Faculté de Droit et de Science politique

Centre de Droit Économique
  • THESE

    L'organisation contractuelle du spectacle sportif, soutenue en 2001 à AixMarseille 3 

  • Frédéric Buy, Jean-Michel Marmayou, Fabrice Rizzo, Didier Poracchia, Droit du sport, 7e éd., LGDJ, un savoir faire de Lextenso, 2023, Manuel, 949 p.   

    Frédéric Buy, Droit des contrats d'affaires, LGDJ, un savoir-faire de Lextenso, 2023, Précis Domat ( Droit privé ), 644 p.   

    Frédéric Buy, Didier Poracchia, Jean-Michel Marmayou, Fabrice Rizzo, Droit du sport, 6e éd., LGDJ, un savoir faire de Lextenso, 2020, Manuel, 878 p. 

    Frédéric Buy, Frédéric Buy, Nicolas Ferrier, Nicolas Ferrier (dir.), Grands arrêts du droit de la concurrence: 2004-2018, Institut de droit de la concurrence, 2019, Concurrences, 344 p. 

    Frédéric Buy, Marie Lamoureux, Jean-Christophe Roda, Droit de la distribution, 2e éd., Librairie générale de droit et de jurisprudence, une marque de Lextenso, 2019, Manuel, 494 p. 

    Frédéric Buy, Jean-Christophe Roda, Jacques Mestre, Marie Lamoureux (dir.), Les principales clauses des contrats d'affaires, 2e éd., LGDJ, une marque de Lextenso, 2018, Les intégrales, 942 p. 

    Frédéric Buy, Hugo Barbier, Martine Behar-Touchais, Flux et reflux de la rupture d'une relation commerciale, Lexis Nexis, 2018, Actualités de droit de l'entreprise, 166 p. 

    Frédéric Buy, L'essentiel des grands arrêts du droit des obligations, 10e éd., Gualino, une marque de Lextenso, 2018, Les carrés ( Droit ), 211 p. 

    Frédéric Buy, Jean-Michel Marmayou, Didier Poracchia, Fabrice Rizzo, Droit du sport, 5e éd., LGDJ, une marque de Lextenso, 2018, Manuel, 842 p. 

    Frédéric Buy, Marie Lamoureux, Jean-Christophe Roda, Droit de la distribution, LGDJ, 2017, Manuel, 459 p. 

    Frédéric Buy, L'essentiel des grands arrêts du droit des obligations, 9e éd., Gualino, une marque de Lextenso, 2017, Les carrés ( Droit ), 209 p. 

    Frédéric Buy, L'essentiel des grands arrêts du droit des obligations, 8e éd., Gualino - Lextenso éditions, 2016, Les carrés, 213 p. 

    Frédéric Buy, L'essentiel des grands arrêts du droit des obligations, 7e éd., Gualino-Lextenso éditions, 2015, Les carrés ( Droit, Science politique ), 213 p. 

    Frédéric Buy, Julien Théron, Jacques Mestre (dir.), L'éthique de l'entreprise, École de droit Université d'Auvergne, Centre Michel de l'Hospital et diff. LGDJ-Lextenso éditions, 2015, Centre Michel de l'Hospital, 166 p.   

    Frédéric Buy, Jean-Michel Marmayou, Didier Poracchia, Fabrice Rizzo, Droit du sport, 4e éd., LGDJ et Lextenso, 2015, Manuel, 752 p. 

    Frédéric Buy, L'essentiel des grands arrêts du droit des obligations, 6e éd., Gualino Lextenso, 2014, Les carrés ( Droit, Science politique ), 211 p. 

    Frédéric Buy (dir.), Droit et rugby: actes du colloque, Éd. du Centre Michel de L'Hospital, 2013, CMH, 196 p. 

    Frédéric Buy, L'essentiel des grands arrêts du droit des obligations, 5e éd., Gualino, 2013, Les carrés ( Droit, Science politique ), 207 p. 

    Frédéric Buy, L'essentiel des grands arrêts du droit des obligations, 4e éd., Gualino, 2012, Les carrés ( Droit, Science politique ), 207 p. 

    Frédéric Buy, Jean-Michel Marmayou, Didier Poracchia, Fabrice Rizzo, Droit du sport, 3e éd., LGDJ et Lextenso, 2012, 832 p. 

    Frédéric Buy, L'essentiel des grands arrêts du droit des obligations, 3e éd., Gualino, 2011, Les carrés ( Droit, Science politique ), 207 p. 

    Frédéric Buy, L'essentiel des grands arrêts du droit des obligations: 2011-2012, 3e éd., Numilog, 2011, Les Carrés 

    Frédéric Buy, L'essentiel de la jurisprudence civile, 2e éd., Gualino et Lextenso, 2010, Les Carrés, 207 p. 

    Frédéric Buy, L'essentiel de la jurisprudence civile, Gualino-Lextenso éd., 2009, Les Carrés, 201 p. 

    Frédéric Buy, Jean-Michel Marmayou, Didier Poracchia, Droit du sport, LGDJ, 2006, Manuel, 795 p. 

    Frédéric Buy, L'organisation contractuelle du spectacle sportif, Presses universitaires d'Aix-Marseille, 2002, 485 p. 

  • Frédéric Buy, « "Le droit pénal et le fonctionnement de la société (2) - La pénalisation rampante", in: Le droit pénal et l'éthique des affaires, Actes du colloque de Clermont-Ferrand du 18 mars 2016, J-B. Perrier (dir.), Editions du Centre Michel de l'Hospital, 2018, pp. 55-60 », in Centre Michel de l'Hospital CMH EA 4232 (dir.), Le droit pénal et l'éthique des affaires, Actes du colloque de Clermont-Ferrand du 18 mars 2016, J-B. Perrier (dir.), Editions du Centre Michel de l'Hospital, 2018, 182 p., LGDJ-Lextenso, 2018, pp. 55-60   

    Frédéric Buy, « L'éthique du Sport », in Institut Fédératif de Recherche "Mutation des normes juridiques" - Université Toulouse I (dir.), L'éthique en matière sportive, 2016, pp. 17   

  • Frédéric Buy, « Arrêt Superleague vs FIFA et UEFA. Ou quand il est compliqué d'être, à la fois, régulateur et concurrent », Recueil Dalloz, 2024, n°07, p. 347   

    Frédéric Buy, « Concéder une remise pour maintenir le flux d'affaires. Vraiment rien à redire ? », Recueil Dalloz, 2024, n°03, p. 117   

    Frédéric Buy, « Bercy, E. Leclerc et la saga des remises tarifaires », Recueil Dalloz, 2021, n°22, p. 1195   

    Frédéric Buy, Jean-Christophe Roda, « La franchise au crible du déséquilibre significatif (quand Bercy s'invite chez Subway) », Actualité juridique Contrats d'affaires : concurrence, distribution, 2020, n°12, p. 543   

    Frédéric Buy, « La crise au supermarché », Recueil Dalloz, 2020, n°22, p. 1240   

    Frédéric Buy, « La modification unilatérale à l'épreuve des pratiques commerciales déloyales », Actualité juridique Contrats d'affaires : concurrence, distribution, 2020, n°06, p. 271   

    Frédéric Buy, « D'un code à l'autre : le non-professionnel », Actualité juridique Contrats d'affaires : concurrence, distribution, 2020, n°06, p. 291   

    Frédéric Buy, « La Sucrière de La Réunion à la sauce des pratiques restrictives », Actualité juridique Contrats d'affaires : concurrence, distribution, 2020, n°05, p. 244   

    Frédéric Buy, « Sport et contrat - Réflexions à la lumière d'exemples récents », Actualité juridique Contrats d'affaires : concurrence, distribution, 2020, n°01, p. 10   

    Frédéric Buy, « Mise au point en matière de déséquilibre significatif : la soumission ne se présume pas », Actualité juridique Contrats d'affaires : concurrence, distribution, 2020, n°01, p. 35   

    Frédéric Buy, « De quelques conflits de lois internes en droit des affaires », Recueil Dalloz, 2019, n°41, p. 2257   

    Frédéric Buy, Jean-Christophe Roda, « Big is not beautiful ! (Amazon au crible du déséquilibre significatif) », Actualité juridique Contrats d'affaires : concurrence, distribution, 2019, n°10, p. 433   

    Frédéric Buy, « De la modification insidieuse des conditions générales dans le cadre d'une relation d'affaires », Actualité juridique Contrats d'affaires : concurrence, distribution, 2019, n°0809, p. 390   

    Frédéric Buy, « La (décevante) réforme du droit des relations commerciales », Recueil Dalloz, 2019, n°20, p. 1122   

    Frédéric Buy, « Contrat et honoraires de l'avocat mandataire sportif », Actualité juridique Contrats d'affaires : concurrence, distribution, 2019, n°04, p. 199   

    Frédéric Buy, « Un transfert sans joueur ? », Actualité juridique Contrats d'affaires : concurrence, distribution, 2019, n°03, p. 97   

    Frédéric Buy, « Oui au contrôle judiciaire du prix ! », Actualité juridique Contrats d'affaires : concurrence, distribution, 2019, n°01, p. 29   

    Frédéric Buy, « Responsabilité contractuelle et responsabilité pour rupture brutale d'une relation commerciale : la Cour de cassation valide le cumul », Recueil Dalloz, 2018, n°43, p. 2396   

    Frédéric Buy, « Réforme du droit des relations commerciales agricoles : la contractualisation, acte 2 », Actualité juridique Contrats d'affaires : concurrence, distribution, 2018, n°12, p. 504   

    Frédéric Buy, « Association de commerçants vs locataire opportuniste : l'article L. 442-6 n'est pas la solution », Actualité juridique Contrats d'affaires : concurrence, distribution, 2018, n°12, p. 531   

    Frédéric Buy, « L'écrit ad validitatem dans tous ses états », Actualité juridique Contrats d'affaires : concurrence, distribution, 2018, n°0809, p. 397   

    Frédéric Buy, Jean-Christophe Roda, « En droit de la concurrence, une clause noire n’est pas nécessairement synonyme d’illicéité du réseau ! », Actualité juridique Contrats d'affaires : concurrence, distribution, 2018, n°6, pp. 286-287 

    Frédéric Buy, « Le contentieux commercial et la modulation dans le temps des revirements de jurisprudence », Actualité juridique Contrats d'affaires : concurrence, distribution, 2018, n°04, p. 182   

    Frédéric Buy, Jean-Christophe Roda, « Mais qu’est-ce que soumettre, au sens de l’article L. 442-6, I, 2° du code de commerce ? », Actualité juridique Contrats d'affaires : concurrence, distribution, 2018, n°3, pp. 135-136 

    Frédéric Buy, Jean-Christophe Roda, « Réseaux de distribution sélectifs vs plateformes en ligne : la Cour de justice a tranché ! », Actualité juridique Contrats d'affaires : concurrence, distribution, 2018, n°1, pp. 34-36 

    Frédéric Buy, Jean-Christophe Roda, « Réseaux de distribution sélective 1 - Plateformes en ligne 0 », Actualité juridique Contrats d'affaires : concurrence, distribution, 2017, n°11, pp. 489-491 

    Frédéric Buy, Jean-Christophe Roda, « Les modalités de retrait du membre d’un GIE sont exclues du champ d’application de l’article L. 442-6, I, 2°du code de commerce », Actualité juridique Contrats d'affaires : concurrence, distribution, 2017, n°7, pp. 337-339 

    Frédéric Buy, « La Cour de cassation autorise un contrôle judiciaire du prix en application de l'article L. 442-6, I, 2°, du code de commerce », Recueil Dalloz, 2017, n°09, p. 481   

    Frédéric Buy, « Les grands arrêts du petit droit », Recueil Dalloz, 2017, n°26, p. 1481   

    Frédéric Buy, « Rupture de relations commerciales », Recueil Dalloz, 2016, n°38, p. 2223   

    Frédéric Buy, Jean-Christophe Roda, « Quand l'abus de position dominante croise la rupture brutale », Recueil Dalloz, 2016, n°17, p. 973   

    Frédéric Buy, « Loi Macron : focus sur les clauses restrictives d'après-contrat », Recueil Dalloz, 2015, n°33, p. 1902   

    Frédéric Buy, « Le déséquilibre significatif devant la Cour de cassation : enfin des précisions ? », Recueil Dalloz, 2015, n°17, p. 1021   

    Frédéric Buy, « Le contentieux de la rupture brutale des relations commerciales n'est pas toujours réservé à la cour d'appel de Paris », Recueil Dalloz, 2014, n°40, p. 2329   

    Frédéric Buy, « La sanction de la lésion dans les relations commerciales », Recueil Dalloz, 2014, n°23, p. 1333   

    Frédéric Buy, Johanna Guillaumé, « Quel contrat pour le footballeur amateur ? », Recueil Dalloz, 2014, n°07, p. 433   

    Frédéric Buy, Julien Théron, « L’éthique de l’entreprise », La Semaine Juridique. Entreprise et affaires (JCP E), 2013, n°25   

    Frédéric Buy, « Le joueur de football en formation et le principe de libre circulation des travailleurs », Recueil Dalloz, 2010, n°29, p. 1917   

    Frédéric Buy, « Compétence juridictionnelle et pluralité de lieux de travail », Droit Social, 2002, n°11, p. 967   

  • Frédéric Buy, « Durabilité et droit économique », prévue le 06 décembre 2024  

    Colloque organisé sous la direction de Walid Chaiehloudj, Agrégé des Facultés de droit, professeur à l’Université de Perpignan Via Domitia et co-responsable du Centre de droit économique et du développement Yves-Serra, Jacques Mestre, Agrégé des Facultés de droit, président de l’Association française des docteurs en droit (AFDD) et doyen honoraire de la Faculté de droit et de science politique d’Aix-Marseille et Sabrina Dupouy, Maîtresse de conférences, Université de Clermont-Auvergne.

    Frédéric Buy, « Le juste prix des produits agricoles : mythe ou réalité ? », le 31 mai 2024  

    Colloque organisé par le IEJUC et le CDA, Université Toulouse Capitole sous la direction scientifique de Lucas Bettoni, MCF, CDA et Didier Krajeski, Professeur, IEJUC - Université Toulouse Capitole

    Frédéric Buy, « Les 20 ans de la loi NRE : contrats et concurrence », le 25 novembre 2021  

    Organisé pour le CERCRID, Université Jean Monnet St Etienne par Mathieu Combet et Matthieu Zolomian, MCF en droit privé à l’Université Jean Monnet de Saint-Etienne

    Frédéric Buy, « La distribution en réseau : entre risques et opportunités », le 08 octobre 2021  

    Organisé par le CDA, l'IFR et la faculté de droit de Toulouse 1 Capitole sous la direction scientifique de Lucas Bettoni, Maître de conférences, Université Toulouse Capitole et Gérard Jazottes, Professeur, Université Toulouse Capitole

    Frédéric Buy, « La simplification du droit des affaires », le 29 juin 2021  

    Organisé sous la direction scientifique de Cécile Granier et Samir Merabet, Maîtres de Conférences, Centre de droit de l’entreprise (CDE), Éq. L.Josserand - Université Jean Moulin Lyon 3

    Frédéric Buy, « Le déséquilibre significatif B2B : mode d'emploi », le 19 février 2021  

    Organisé par le Réseau Marché & Concurrence, en partenariat avec le Master Droit des affaires approfondi de l’Université de Lyon 3, et avec le soutien du CDE

    Frédéric Buy, « Pratiques déloyales entre entreprises », le 04 novembre 2019  

    Organisé dans le cadre du Laboratoire international associé 3 L sous la direction de Denis Voinot, Professeur à l'Université de Lille

    Frédéric Buy, « La protection du secret des affaires », le 20 septembre 2019  

    Organisée par l’association Droit et Commerce, Aix-Marseille Université

    Frédéric Buy, « Financer le sport individuel », le 21 juin 2019  

    Organisé par l'IEJUC, Université Toulouse 1 Capitole, sous la direction scientifique de Gilles Sorel, Avocat ; Grégory Singer, Auditeur de justice et Didier Krajeski, Professeur à l’Université Toulouse Capitole.

    Frédéric Buy, « Autonomie et Concurrence », le 15 mars 2019  

    Organisé par la Faculté de droit d’Aix-Marseille en partenariat avec la Cour de Cassation et l’Université Paris-Dauphine sous la direction de David Bosco, Centre de Droit Economique, Carole Champalaune, Cour de cassation et Georges Decocq, Paris Dauphine

    Frédéric Buy, « Ethique et contrats », le 11 octobre 2018  

    Organisé sous la direction de Charles-André Dubreuil, Professeur de droit public et Vincent Mazeaud, Professeur de droit privé et de sciences criminelles

    Frédéric Buy, « L'intermédiation professionnelle. De la découverte d'une myriade de droits spéciaux (patents) à la recherche d'un authentique droit commun (latent) », le 04 octobre 2018  

    Organisé par l'IEJUC et l'IRDEIC sous la responsabilité scientifique de Moussa Thioye, Maître de conférences à l'UT1 Capitole - IEJUC

    Frédéric Buy, « Contrats de droit privé et Contrats de droit administratif », le 14 juin 2018 

    Frédéric Buy, « Le fort et le faible dans les relations de distribution », le 23 janvier 2018  

    Conférence du Master Droit et Entreprise

    Frédéric Buy, « Flux et reflux de la rupture brutale d’une relation commerciale », le 24 novembre 2017  

    Organisé par le FNDE sous la direction scientifique de Clémence Mouly-Guillemaud, Maître de conférences de l’Université de Montpellier

    Frédéric Buy, « L'évaluation de la prestation contractuelle en droits français et italien », le 09 décembre 2016  

    Ce colloque propose de réfléchir aux mécanismes et techniques de contrôle de la prestation contractuelle menées à la fois en droit français et en droit italien en insistant sur les mécanismes de contrôle concomitants de la réalisation de la prestation...

    Frédéric Buy, « Les procédures collectives complexes », le 02 décembre 2016  

    Sous la direction scientifique de Adeline Cerati-Gauthier et Vincent Perruchot-Triboulet

    Frédéric Buy, « Le concept d'arbitrage », le 03 juin 2016 

    Frédéric Buy, « Les PME et TPE et la réforme du droit français des contrats », Les contrats des TPE et PME - Etude de Droit Comparé, Aix en Provence, le 20 avril 2016   

  • Frédéric Buy, "II - La quête du juste prix", la recherche du juste prix en période de crise 

PublicationsENCADREMENT DOCTORAL
  • Amadou Diallo, La confidentialité dans les rapports contractuels, thèse soutenue en 2023 à AixMarseille en co-direction avec Frédéric Buy  

    Incontestablement, notre siècle est celui de l'information mais aussi celui de la transparence. La plus grande fortune se trouve dans l'immatériel et non plus dans les biens immobiliers, comme c'était le cas au moment de la rédaction du code civil de 1804. Le monde se dématérialise, mais il devient aussi de plus en plus transparent. Ces deux aspects se manifestent davantage dans les rapports contractuels qui constituent un terrain privilégié d'échange d'informations confidentielles. Malgré son importance, l'information, en tant que telle, n'est pas encore couverte par notre droit civil de la propriété qui a une connotation matérielle. En outre, elle n'est encore pas complètement couverte par le droit de la propriété intellectuelle qui a ses critères de protection très exigeants. L'instrument principal de couverture de l'information reste la technique de secret qui, par effet du législateur, a connu un développement particulier ces dernières années. En droit positif, la confidentialité dans les rapports contractuels est garantie par divers instruments légaux de secret. Cependant, cette diversité des régimes légaux n'est pas synonyme d'efficacité de la protection. Les instruments conventionnels de confidentialité sont encore nécessaires et les plus efficaces

    Perrine Perez, La responsabilité de l'entreprise à raison du contrôle, thèse soutenue en 2023 à AixMarseille en co-direction avec Frédéric Buy    

    Le pouvoir de direction dont dispose l’entreprise dominante dans l’entreprise, s’il lui permet d’être la principale bénéficiaire des activités, ne s’accompagne en revanche pas de l’engagement de sa responsabilité du fait des dommages causés par les activités qu’elle contrôle. Ainsi, ni la société mère, ni le franchiseur, ni le concédant, ni l’entreprise donneuse d’ordres n’ont à répondre, par principe, des activités des entreprises qu’ils contrôlent. Le principe d’indépendance juridique se présente en effet comme un bouclier juridique, qui protège l’entreprise dominante du risque que représente la responsabilité. Corrélativement, l’entreprise dominée supporte seule la charge des risques créée par les activités économiques qu’elle poursuit pourtant sous les ordres et pour le compte de l’entreprise dominante. Ce déséquilibre, préjudiciable doit être corrigé. Par une lecture renouvelée de la théorie du risque, appliquée à l’entreprise, une nouvelle répartition du risque peut alors émerger. À travers l’engagement de sa responsabilité, l’on parvient alors à imputer à l’entreprise la charge des risques qu’elle crée par son activité. Cette proposition, soumise par une doctrine autorisée dans le cadre des relations de subordination, trouve dans cette responsabilité civile économique de l’entreprise son pendant dans les relations de domination. En fournissant un socle commun et stable, cette réconciliation entre le pouvoir de l’entreprise dominante et la responsabilité de l’entreprise permet alors de satisfaire les fonctions de réparation et de moralisation de la responsabilité civile, tout en participant à l’effort de régulation des activités économiques

    Loïc Jalabert-Challamel, L'usage stratégique des droits de propriété intellectuelle, thèse en cours depuis 2021 en co-direction avec Frédéric Buy  

    Les droits de propriété intellectuelle ont vocation à conférer à leurs titulaires un droit d'usage exclusif délimité à l'objet sur lequel ils portent. Pensés et concédés par le législateur à des fins vertueuses, les motivations et objectifs poursuivis par certains des titulaires de ces droits peuvent résider en des finalités bien lointaines des vertus envisagées. Ces motivations, s'inscrivant souvent dans le cadre de stratégies concurrentielles dépassant le champ de la propriété intellectuelle servent des finalités économiques et pratiques concrètes. L'objet de notre étude porte sur l'essence de ces droits et les détournements utilitaristes auxquels ceux-ci peuvent donner lieu. La frontière entre légitimité et illégitimité laisse à repenser la limite entre droit et abus de droit.

    Maria Tawk, Le gigantisme du contractant , thèse en cours depuis 2021 en co-direction avec Frédéric Buy  

    I. Définition et contours du sujet Les plateformes qui nous intéressent dans le cadre de cette étude sont celles qualifiées de services d'intermédiation en ligne. Elles permettent aux entreprises d'offrir leurs biens et services aux consommateurs du monde entier à travers leur gallérie marchande virtuelle. Ces plateformes ont fait l'objet d'une surcroissance démesurée, phénomène que l'on appelle couramment dans la doctrine le « gigantisme ». Leur gigantisme économique n'est pas sans conséquence sur leur pouvoir juridique dans les relations contractuelles. Les plateformes se sont dotées d'un monopole décisionnel dans les relations avec leurs contractants professionnels. Elles contrôlent entièrement le processus contractuel, c'est-à-dire qu'elles assurent sa gestion de façon interne et monopolistique. Ces acteurs constituent l'un des grands défis du XXIe siècle : la toute-puissance des pouvoirs privés, et le droit ne peut refuser de réagir vis-à-vis des modalités d'exercice que ces acteurs géants imposent à leurs prétendus cocontractants. Il s'agit dans cette étude de mener des réflexions sur la capacite du droit des contrats d'encadrer ces pouvoir, donc sur les limites des règles en vigueur et leur possible adaptation. II. Les problématiques posées par le sujet Au-delà d'un simple pouvoir unilatéral, les plateformes disposent d'un pouvoir entièrement discrétionnaire. La réalité des plateformes impose une tout autre dynamique contractuelle. D'abord, le pouvoir unilatéral dans la conclusion des contrats, tel qu'il est connu aujourd'hui, se caractérise par l'absence de négociation. Or, dans le cas précis des plateformes, la négociation est matériellement et logistiquement impossible à réaliser. La plateforme traite de milliers de contrats, tous uniformes, car soumis à un impératif d'homogénéité. Aussi, la plateforme se réserve le pouvoir discrétionnaire de modifier, suspendre ou rompre unilatéralement le contrat. Les seules solutions juridiques envisagées par le droit Européen et la jurisprudence pour endiguer les abus qui résultent de ce pouvoir discrétionnaire sont le dispositif de lutte contre le déséquilibre significatif et l'exigence d'une information suffisante en contrepartie de l'unilatéralisme. Cependant ces solutions sont insuffisantes à double égards. Premièrement, même généralisé par la réforme de 2016 à tous les contrats d'adhésion, le dispositif du déséquilibre significatif ne fait qu'éradiquer les clauses contractuelles les plus déséquilibrées, mais ne peut imposer des obligations positives dans la prise de décision. Deuxièmement, les nouvelles régulations ne semblent pas pouvoir endiguer le problème dans toute son ampleur. Les règles sont sectorielles alors que le problème concerne tous les acteurs pareillement. Aussi deviennent-elles vite éphémères et obsolètes, comme elles sont dépassées par l'évolution démesurée des plateformes. Le règlement Platform-to-business aussitôt sorti en 2019 fait déjà l'objet de discussions sur une éventuelle refonte. Ce même pouvoir discrétionnaire, à l'origine des mesures de rétorsion, inhibe le contentieux. Le contentieux initié par les victimes des abus est très rare. Les entreprises, craignant les mesures de rétorsions et les sanctions contractuelles, prérogatives que consacrent les nouveaux textes à la plateforme, optent pour l'inertie. Et si le contentieux prend place, encore faut-il que les sanctions soient efficaces et dissuasives face à ces acteurs aussi puissants que les états et dont les ressources sont toutes aussi importantes. Les récentes évolutions de la règlementation des plateformes ont renforcé les garanties du recours judiciaire et extrajudiciaire face aux abus contractuels mais les initiatives restent rares. Le droit Français quant à lui a renforcé les sanctions des abus contractuels des géants, mais l'approche reste critiquable. III. Intérêt du sujet Notre sujet sur le gigantisme du contractant s'explique enfin par les particularités sus évoquées de son pouvoir discrétionnaire. Un élément perturbateur intervient et met le droit en désarroi, éléme

    El mahdi Taimouri, 'Le déséquilibre contractuel entre professionnels de la distribution. Étude comparative entre le droit marocain et le droit français.', thèse en cours depuis 2021 en co-direction avec Frédéric Buy  

    Les deux systèmes juridiques, français et marocain, divergent fondamentalement sur la question du déséquilibre contractuel entre professionnels de façon générale et, spécifiquement, en matière de distribution. L'étude de ce constat suppose l'adoption, à l'occasion de nos recherches de thèse, d'une approche tant comparative (1) que critique (2). 1) Approche comparative : Si les législations marocaine et française s'accordent sur le caractère innommé des contrats de distribution (franchise, concession exclusive et distribution sélective), il en est autrement de l'appréhension juridique des rapports de force caractérisant les relations contractuelles entre partenaires de ce domaine. Alors que le droit français admet que certains professionnels puissent se trouver dans un état de vulnérabilité nécessitant un « rééquilibrage » des dispositions contractuelles, la position du droit marocain, en revanche, demeure empreinte d'objectivisme. Le législateur marocain place en effet les professionnels sur un pied d'égalité érigeant en toutes circonstances les principes classiques et sacro-saints d'autonomie de la volonté et de force obligatoire du contrat. Ce décalage est d'autant plus interpellant qu'il traduit une situation de droit comparé relativement rare, les deux ordres juridiques étant largement harmonisés en matière de droit des affaires. La grande réforme marocaine initiée à la fin du siècle précédent est effectivement d'inspiration française. Concrètement, le sujet du déséquilibre contractuel entre professionnels de la distribution occupe la scène juridique française depuis près de quarante ans. D'abord apparue à travers la législation consumériste (loi Scrivener en 1978 et sa fameuse notion de « non-professionnel »), la problématique s'est par la suite étendue au volet des pratiques restrictives de concurrence avec l'article L. 442-1, I, 2° du Code de commerce (ancien article L. 442-6, I, 2° issu de la LME de 2008). Dans cette mouvance, le législateur civiliste est également intervenu en 2016 par le biais de la réforme du Code civil. À travers cette réforme, la théorie de l'autonomie de la volonté semble avoir cédé le trône à l'équilibre contractuel qui s'est notamment imposé à travers les nouveaux articles 1171 (consacrant la lutte contre les déséquilibres significatifs) et 1195 (admettant la révision judiciaire du contrat pour imprévision). Face à un tel décalage des deux législations étudiées, française et marocaine, les interrogations suivantes ne sauraient être éludées : → Laquelle des deux positions législatives (à supposer que l'inertie du législateur marocain soit intentionnelle et réfléchie) est-elle la plus efficiente ? → Dans quelles mesures et, le cas échéant, par quels moyens la jurisprudence marocaine comble-t-elle l'absence de mécanismes protecteurs spécifiques ? Doit-elle s'inspirer en ce sens des avancées de la jurisprudence française ? → La doctrine marocaine a-t-elle initié, à l'instar de la doctrine française, un véritable débat sur la question ? En tout état de cause, une analyse critique s'impose. 2) Analyse critique : La position du droit français, dans son orientation protectionniste de la partie faible au contrat de distribution, est certes louable car garante d'équité contractuelle. Mais elle n'en demeure pas moins critiquable en ce qu'elle n'aboutit qu'au détriment de la sécurité juridique. En effet, la prise en compte de la faiblesse de certains professionnels engendre l'éclatement de cette catégorie (avertis, profanes…). Quant à la consécration législative de la protection, elle se traduit par la multiplication de textes spécifiques souvent imprécis à l'origine d'une imprévisibilité des décisions judiciaires. À l'opposé, la neutralité caractéristique du droit marocain, à l'ère d'une mondialisation génératrice d'inégalités structurelles profondes entre opérateurs économiques, n'est pas sans contrevenir à l'impératif de justice contractuelle que les principes traditionnels du droit civil ne sont plus à même de garantir. Un juste milieu entre l'inertie du

    Isabelle Guilhen, L'après-contrat, thèse soutenue en 2020 à Université Clermont Auvergne‎ 20172020 en co-direction avec Frédéric Buy  

    Le contrat est formé pour accomplir une opération économique puis s'éteint. Or, de nombreuses autres formes juridiques se développent dans le temps à sa suite. Celles-ci traitent d'intérêts résiduels issus du contrat ou des difficultés que son exécution a rencontrées. Quoiqu'en rapport étroit avec l'expérience contractuelle, ces formes ne peuvent davantage rester attachées à la notion de contrat puisqu'elles en dépassent le cadre et le postulat de départ. Au contraire, elles se réunissent sous l'égide d'une autre notion, l'après-contrat. En effet, elles arborent des caractéristiques communes et subissent les mêmes altérations au niveau de leurs régimes juridiques. Malgré leur grande variété (clause, acte unilatéral, effet légal, régime de responsabilité ou de garantie), ces formes juridiques sont soumises aux deux sources primordiales que sont la loi et la volonté. Préposées à la liquidation du passé et à la préparation de l'avenir, ces formes juridiques accomplissent les mêmes fonctions : elles évaluent la situation résiduelle instable laissée par le contrat et la transforment au cours de la phase postcontractuelle jusqu'à la stabiliser. Ainsi décrite, la notion d'après-contrat est à la fois substantielle et fonctionnelle. Elle dispose d'un régime juridique autonome. Quelles que soient les raisons de l'extinction du contrat, il est possible de reconnaître un fait générateur qui éteint les obligations principales contractuelles et engendrent les obligations postcontractuelles. Un choix doit être opéré entre les différentes formes postcontractuelles à la disposition des parties à l'après-contrat. Quelle que soit la forme choisie, l'effet de l'après-contrat peut se produire. Il s'agit d'une force contraignante qui varie en fonction de l'écoulement du temps et qui impose aux parties une norme spécifique de comportement. L'après-contrat s'éteint à son tour lorsque sa mission est accomplie, c'est-à-dire lorsque tous les risques émanant du contrat initial ont été neutralisés et lorsque les parties sont totalement libérées ou au contraire lorsqu'elles sont prêtes à s'engager de nouveau.

    Davy Huet, Le petit professionnel dans ses rapports contractuels, thèse soutenue en 2020 à Université Clermont Auvergne‎ 20172020 en co-direction avec Frédéric Buy  

    Il n’est pas évident d’identifier le « petit professionnel » dans le droit des contrats actuel. Qu’il s’agisse du droit commun des contrats ou des droits spéciaux, aucun n’a réellement vocation à appréhender de manière spécifique cet acteur économique. Pourtant, si le droit positif ne porte pas un regard attentif à ce contractant, son éclosion au sein des relations juridiques n’est pas contestée et le droit européen, au travers des projets mis en œuvre, se positionne comme témoin de cette émergence. C’est pourquoi, il est proposé d’étudier les manifestations du « petit professionnel », d’une part, aux côtés des notions déjà connues de consommateur, de non-professionnel et de professionnel, puis d’autre part, des notions voisines de commerçant et d’entreprise. De nombreux domaines sont touchés par l’avènement du « petit professionnel » notamment le droit des contrats, le droit de la concurrence, ou encore le droit de la consommation. Aussi, l’objectif est de mettre en évidence le manque d’attention dont il fait l’objet. Dans le cadre de ses relations contractuelles, le « petit professionnel » est considéré bien souvent comme un professionnel quelconque malgré son statut particulier. Le propos est donc également de réfléchir à une adaptation des règles auxquelles il est soumis. Le contenu de ses droits et devoirs doit être analysé avec rigueur afin de les comprendre et de les rendre plus appropriés.

    Mohamadou Fallou Mbodji, La nature juridique des titres miniers dans les états de l’OHADA, thèse soutenue en 2018 à AixMarseille en co-direction avec Frédéric Buy    

    Dans les législations nationales des états membres de l’OHADA, les ressources minières et pétrolières relèvent de la souveraineté et de la propriété des états. Cette appropriation publique des ressources naturelles a largement influencé la conception des titres miniers qui reposent ainsi sur un encadrement administratif. Leur nature juridique aurait dû alors suivre celle des actes de l’administration et embrasser toutes les dispositions relevant de la catégorie des actes administratifs unilatéraux. Toutefois, si les titres miniers sont intimement liés à l’état d’accueil, leur nature juridique ne saurait être réduite à celle d’actes administratifs, ceux-ci n’étant qu’un instrument de gestion du secteur extractif. L’analyse des législations nationales révèle que les titres miniers sont légalement consacrés comme des biens. Cependant, contrairement à ce qu'affirment les législations nationales, ils ne sont ni des biens meubles, ni des biens immeubles. En effet, les titres miniers constituent des droits d’accès, c'est-à-dire des droits de procéder aux opérations minières et pétrolières, de durée limitée, distincts de la propriété des gisements. De tels droits constituent des biens purement incorporels jouissant d'un régime de protection juridique inhérent à leur qualité de biens. Ces biens incorporels revêtent une valeur économique qui leur permet d'accéder au commerce juridique. Ils peuvent faire l’objet d’un transfert de propriété par cession, amodiation ou transmission. Ils peuvent également servir de financement pour les activités de recherche et d’exploitation en constituant l’assiette de sûretés minières comme l’hypothèque et le nantissement

    Aylin Karsandi, Le droit de veto en droit des sociétés, thèse en cours depuis 2016 en co-direction avec Frédéric Buy  

    Les droits de veto en droit des sociétés. Il s'agit d'une prérogative unilatérale accordée à une ou plusieurs personnes déterminées de s'opposer de manière unilatérale à la prise d'une décision pourtant collective ou appartenant à autrui. Que le législateur les impose ou que les parties en présence les mettent volontairement en place, ces prérogatives de veto peuvent se manifester de différente manières. Ils peuvent être directs : par exemple en droit des sociétés, dans le fonctionnement interne des organes, le droit de vote du titulaire du droit de veto est alors agrémenté d'une modalité spéciale lui permettant de paralyser la prise de la décision collective. Ces droits de veto peuvent aussi être indirectes. Par exemple, lorsqu'une décision d'une société doit être adoptée à l'unanimité des associés. Ce serait notamment le cas dans l'hypothèse de la modification des statuts sociaux, où à défaut de clause contraire, l'accord unanime de tous les associés est nécessaire. L'unanimité implique alors finalement un droit de véto pour chacun d'eux. Qu'ils soient directs ou indirectes, ces droits de veto interrogent à bien des niveaux. Notamment, il convient de savoir s'ils sont toujours licites, et s'ils ne se heurtent pas parfois à certaines libertés ou certains principes ? Par exemple, le droit de véto est-il compatible avec le principe d'égalité des associés dans une société dans la mesure où il vient priver d'efficacité tous les votes en présence à l'exception de celui du titulaire du droit de veto ? Une fois les conditions de leur licéité déterminées, les droits de veto posent la question des modalités de leur exercice. Le titulaire d'une prérogative de véto doit être mis en mesure de l'exercer. Il doit être informé. Ne pas l'informer d'une décision sur laquelle il a un possible véto, n'est-ce pas là méconnaître son droit et s'exposer à une action en responsabilité voire à une annulation de la décision sociale prise sans égard pour le titulaire du véto ? Enfin, le droit de véto, une fois mis en place et protégé emporte nécessairement des conséquences juridiques fortes puisqu'il influe le destin collectif. Pouvoir s'opposer à des décisions clefs, c'est pouvoir imposer sa vision à une collectivité, une société, une association. Or ce pouvoir d'opposition confine au pouvoir de direction. Par conséquent, se pose la question de savoir si le titulaire d'une forte prérogative de veto est un dirigeant de fait de la société, qui prévaut sur le dirigeant de droit. Les conséquences en matière de responsabilité civile, de procédure collective ou de droit social sont importantes. Pour conclure, la prérogative de veto met en mouvement, et en question, un grand nombre de notions centrales du droit des affaires. À l'heure où les praticiens le mettent en place de plus en plus souvent pour renforcer l'intuitus personae dans une société, sécuriser une opération de financement, ou donner une place centrale à une personne dans une collectivité, il devient nécessaire de cerner cette notion et surtout de définir le régime de ce mécanisme qui veut que l'un l'emporte sur le tout.

    Romain Domingues, Les transferts de sportifs, thèse soutenue en 2014 à AixMarseille sous la direction de Frédéric Buy  

    Les sportifs professionnels, salariés de clubs par des contrats de travail à durée déterminée, dits d'usage, pour exercer une activité ludique, sont progressivement devenus une originalité juridique par le recours à la pratique des transferts. L'application du droit européen, des principes de libre circulation ou de libre concurrence, ont bouleversé l'ordre juridique sportif. D'abord titulaires d'une licence sportive, ils sont devenus salariés, pour se transformer en de véritables éléments d'actif incorporel. Les droits contractuels détenus par les clubs à l'égard de leurs sportifs peuvent aujourd'hui recevoir la qualification de biens meubles incorporels, avec le risque d'aboutir à une réification de la personne du sportif professionnel. L'indemnité de transfert perçue par les clubs, qui constituait la réparation du préjudice subi du fait de la rupture anticipée du contrat de travail, est aujourd'hui devenue le prix de cession d'un élément d'actif. L'objet de cette thèse est de démontré que cette nouvelle qualification, à l'origine de nombreux maux dont souffre l'activité sportive, dont l'endettement des clubs, la disparition de l'aléa sportif, le déséquilibre des compétitions, la remise en cause de la formation des jeunes sportifs ou la commission d'infractions pénales, est inexacte. Les droits contractuels détenus par un club sur un sportif ne sauraient être qualifiés d'élément d'actif incorporel, une telle qualification portant une atteinte grave aux principaux droits et libertés dont celui de rompre unilatéralement son contrat de travail en indemnisant son employeur du fait de cette rupture prématurée.

    Sylvia Stalteri, La responsabilité civile dans le domaine équin, thèse soutenue en 2014 à AixMarseille sous la direction de Frédéric Buy  

    Le monde équin offre une palette de situations variées mettant en scène aussi bien un profane, ignorant tout du cheval lors d'une promenade à l'extérieur, qu'un driver durant une séance d'entraînement ou un enfant mordu par le poney d'un voisin. Le cheval est réutilisé au travail, comme le transport de personnes, mais aussi pour la réinsertion sociale ou en thérapie pour les personnes handicapées. Les réactions imprévisibles des équidés font que ces activités sont qualifiées d'accidentogènes. Le contact avec des équidés comporte des risques élevés de chutes, inhérents à ces pratiques. Un constat s'impose: l'indemnisation des victimes est au coeur des préoccupations de notre société. La victime touchée dans sa chair ne peut choisir librement le fondement de son action; le principe du non-cumul exige l'application des règles de la responsabilité contractuelle lorsqu'il existe un contrat. La frontière entre ces deux branches constitue parfois un frein à une meilleure indemnisation pour les victimes. Au vu de la judiciarisation constante, il est souhaitable de proposer certaines solutions pour améliorer les conditions et les effets respectifs de chacune des deux branches de la responsabilité civile; on peut renforcer l'intensité de l'obligation de sécurité, le respect de la volonté contractuelle des parties dans un contrat équin tout en cherchant à responsabiliser les acteurs du monde du cheval afin de mettre en valeur leur fonction préventive, sans exclure la théorie de l'acceptation des risques afin que la liberté de « jouer » survive en droit du sport!

    Stéphanie Brunengo-Basso, L'émergence de l'action de groupe, processus de fertilisation croisée, thèse soutenue en 2009 à AixMarseille 3 en co-direction avec Frédéric Buy  

    L’action de groupe est une action en justice introduite par une personne physique ou une personne morale représentant d’un groupe de personnes sans avoir obtenu préalablement leur accord ou leur mandat exprès. Issue du droit anglo- saxon, elle existe sous la forme de la Class action aux Etats – Unis. Elle présente l’avantage de permettre la réparation de multiples préjudices individuels issus du comportement fautif d’un ou plusieurs mêmes auteurs. Ce modèle procédural est peu à peu introduit dans les systèmes juridiques de droit civil. Le Portugal, la Suède et l’Espagne se sont d’ores et déjà dotés de leur propre action de groupe. La Commission européenne conduit une réflexion pour introduire ce type de recours en droit antitrust au profit des consommateurs et des concurrents, victimes de pratiques anticoncurrentielles. L’objectif est d’améliorer l’efficacité du droit antitrust en garantissant la réparation du dommage né de la pratique illicite. Le développement des poursuites privées des pratiques anticoncurrentielles (private enforcement) doit permettre de renforcer le respect du droit antitrust par les opérateurs économiques. En France, de nombreux rapports et projets de loi ont vu le jour ces dernières années aux fins d’introduire la technique de l’action de groupe en droit positif. Toutefois, la réception envisagée par le droit français se limiterait aux litiges de droit de la consommation de faible montant. Cette perspective est décevante au regard du besoin de réparation des préjudices de masse qui s’expriment dans l’ensemble des branches du droit et notamment en droit antitrust, en droit de la consommation, mais aussi en droit boursier et en droit de l’environnement. L’ouverture de l’action de groupe à l’ensemble de ces contentieux favoriserait sans conteste l’accès à la justice des citoyens. Cependant, la démarche relative à son introduction en droit français doit reposer sur la prise en compte des éléments permettant d’assurer son efficacité. A cet égard, la question de la nécessaire adaptation du droit substantiel de la responsabilité civile se pose. L’action de groupe doit être facilitée dans sa mise en oeuvre sur le terrain de la preuve de la faute et du dommage subi. En outre, la dimension collective du préjudice soulève la question de la finalité punitive de la responsabilité civile, et partant de la consécration des dommages et intérêts punitifs. Enfin, l’action de groupe implique une mobilisation importante des ressources judiciaires et un contrôle juridictionnel poussé sur toutes les phases de la procédure. Son succès dépend donc largement de la capacité des acteurs judiciaires à accueillir et à conduire efficacement ce nouveau type de contentieux.

  • Maxime Alby, La négociation commerciale, thèse soutenue en 2018 à Montpellier présidée par Frédéric Buy  

    Le droit français se singularise par l'établissement d'un traitement juridique spécifique de la négociation commerciale, entre fournisseurs et distributeurs. Diversement apprécié, celui-ci demeure remis en cause obligeant la thèse à déterminer sa légitimité et son efficacité. Sa légitimité, en premier lieu, apparaît établie. Soucieux de corriger l'abus de puissance commerciale du partenaire dominant, le traitement juridique de la négociation commerciale se justifie ; comblant les lacunes du droit des obligations et du droit des pratiques anticoncurrentielles, son caractère propre se justifie également. Son efficacité, en second lieu, apparaît toute relative. En effet, s'intéressant à l'effet du déséquilibre de puissance commerciale, l'abus, et non à ses causes, le traitement juridique étudié manque ses objectifs. Parmi diverses propositions destinées à assurer son efficacité, celle consistant à promouvoir, non plus un traitement individuel de la négociation, mais son traitement collectif, doit être retenue.

    Nicolas Gras, Essai sur les clauses contractuelles, thèse soutenue en 2014 à ClermontFerrand 1 co-présidée avec Frédéric Buy  

    Eléments essentiels du contrat, les clauses contractuelles méritent d’être étudiées afin de faciliter leur utilisation par les praticiens et leur appréhension par le juge.Délaissant toute visée exhaustive, ce travail n’a pas pour objet de répertorier ni de dénombrer matière par matière, à la manière d’un catalogue, les innombrables clauses foisonnant dans l’ensemble des branches du droit privé. Un tel projet ne livrerait que des enseignements parcellaires et descriptifs. Une réflexion générale sur les clauses prises comme instrument juridique ne présuppose pas de se livrer à un examen systématique de l’ensemble de leurs applications particulières, mais au contraire de mettre l’accent sur certains de leurs effets,jugés les plus remarquables.Une typologie des principales clauses devait tout d’abord être établie grâce à une approche fonctionnelle de leurs manifestations contractuelles. En effet, la volonté des parties d’organiser leur contrat tend généralement vers quatre grandes finalités : aménager l’exécution du contrat, gérer les risques encourus, éviter l’appréciation judiciaire et prévoir la fin du contrat et ses éventuelles sanctions. L’établissement d’une classification basée sur leur fonction permettait en outre de ne pas délaisser ni les clauses naissant au gré des besoins économiques ni les clauses considérées comme autonomes. Ce projet conduisait nécessairement à rechercher les modalités d’exécution des clauses d’une même catégorie permettant ainsi de proposer un régime juridique propre à chacune de ces catégories.Prolongeant l’analyse de leur fonction, il convenait alors dans une seconde partie d’étudier les liens existants entre les clauses et le contrat. Les clauses sont au service du contrat dont elles aménagent les obligations, prolongent les effets et précisent les sanctions.Or, parallèlement aux deux niveaux de dispositions que représentent la théorie générale du contrat et le droit des contrats spéciaux, il devait être démontré qu’une théorie générale des clauses contractuelles ne saurait constituer un troisième niveau de règles applicables au contrat. Néanmoins, une vision générale de l’influence de leurs effets, sur et en dehors du contrat, a permis d’établir des conditions de validité et des règles communes applicables à toutes les clauses.

    Julien Genova, La responsabilité médicale et le risque obstétrical, thèse soutenue en 2014 à AixMarseille présidée par Frédéric Buy  

    L'obstétrique est généralement présentée comme l'archétype des problèmes de la responsabilité médicale. La présente étude entreprend de dépasser ce constat afin de dévoiler l'appréhension imparfaite du risque obstétrical par la responsabilité médicale. La première partie de la thèse met en exergue les spécificités du risque obstétrical : elle soutient, d'une part, que ces spécificités ont des effets sur les systèmes d'indemnisation, et ; d'autre part, que ces spécificités atteignent également les mécanismes assurantiels. La seconde partie de l'étude s'intéresse à la judiciarisation du risque obstétrical. L'ouvrage constate en premier lieu que celle-ci à des incidences directes sur la pratique obstétricale et des incidences indirectes sur l'économie. La thèse envisage en second lieu d'utiliser les outils contractuels afin d'éviter les méfaits de cette judiciarisation. Entre la théorie et la pratique, la thèse propose de réécrire certaines dispositions législatives afin d'améliorer l'indemnisation des dommages obstétricaux, mais aussi de formaliser un contrat de naissance de nature à déjudiciariser le risque obstétrical.

    Fabien Rorato, Le capital-risque étranger en Inde, thèse soutenue en 2011 à AixMarseille 3 co-présidée avec Frédéric Buy  

    Le capital-risque repose sur un investissement en capital dans des sociétés ayant besoin de financement pour se développer. La rémunération de ce financement, essentiellement basée sur des plus-values de cession des parts acquises, est dépendante de l’environnement économique. Si l’Europe ne connait plus la croissance passée, d’autres pays, couramment qualifiés «d’émergeants » peuvent revêtir un intérêt particulier pour l’investisseur. C’est le cas de l’Inde qui connait une croissance économique considérable aidée par un régime d’investissement étranger qui a été progressivement libéralisé depuis 1991. Cet ouvrage examine donc le régime indien du capital-risque étranger. Il procède pour cela en trois phases. L’ouvrage s’attache dans une première partie à l’étude des différentes procédures d’entrée permettant au capital-risqueur étranger d’investir en Inde. Ces procédures sont au nombre de trois : l’Investissement Direct Etranger qui est une procédure générale d’investissement international dans le capital de sociétés indiennes, l’Investissement Etranger en Capital-Risque qui est une procédure spéciale réservée aux investissements réalisés par des fonds étrangers agréés, et l’investissement au travers d’un fonds d’investissement indien. Sont ensuite étudiés les instruments disponibles en Inde qui permettent la réalisation, sinon l’optimisation d’une opération de capital-risque. Ils peuvent être de capital, de dette ou hybrides. Enfin, l’ouvrage examine la sortie de l’investissement au travers d’une étude de l’introduction en bourse, de la cession et de la liquidation de la société. Cette dernière partie fait apparaitre que si l’Inde dispose d’un système financier extrêmement performant, ses procédures collectives mériteraient d’être améliorées.

  • Victor Payan, La révision judiciaire des clauses d'indemnisation forfaitaire : étude sur l'article 1231-5 du code civil, thèse soutenue en 2023 à Université de Montpellier 2022 sous la direction de Clémence Mouly, membres du jury : Frédéric Buy (Rapp.)  

    Le nouvel article 1231-5 du Code civil, issu de la réforme du droit des obligations de 2016 chamboule l'interprétation traditionnelle de l'ancien article 1152 du Code civil. Les anciens articles 1226 et suivants sont purement et simplement supprimés, la notion de « clause pénale » ne figure plus dans le Code civil, le terme de « peine » figurant au second alinéa de l'ancien article 1152 est remplacé par celui de « pénalité ». La « pénalité » ressort désormais comme un strict synonyme de la « certaine somme à titre de dommage et intérêts ». En conséquence, le juge peut réviser toute clause d'indemnisation forfaitaire dès lors qu'elle stipule un forfait d'indemnisation manifestement excessif ou dérisoire. Ainsi, le juge peut connaître tout à la fois des clauses pénales, des clauses d'indemnisation forfaitaire et des clauses limitatives de réparation. En effet, un plafond d'indemnisation n'est jamais qu'un forfait en toute hypothèse où il est manifestement dérisoire par rapport au préjudice subi. Les clauses indemnitaires et forfaitaires démesurées voient donc leur traitement unifié au visa de l'article 1231-5 du Code civil. Ce résultat aboutit un mouvement repérable depuis longtemps dans l'histoire du droit et dans ses évolutions récentes. Les clauses pénales, les clauses d'indemnisation forfaitaire et les clauses limitatives de réparation partagent une communauté de mécanismes et d'intentions et gagnent donc à être comprises comme des déclinaisons d'une seule et même notion. Par l'unification de traitement de ces clauses, une utile réponse judiciaire commune et cohérente est apportée. Le juge voit ainsi son pouvoir de révision renforcé et les cocontractants leur volonté davantage respectée.

    Benoît Saïdi, L'encadrement juridique des transferts de footballeurs professionnels - Aspects de droit économique., thèse soutenue en 2021 à Perpignan, membres du jury : Frédéric Buy (Rapp.)    

    Les transferts de footballeurs professionnels occupent une place importante depuis quelques années dans le paysage du football professionnel. L’examen des pratiques déployées autour des transferts de footballeurs professionnels permet à l’observateur de révéler une opération originale faisant intervenir de nombreux acteurs, et plus largement, un marché qui souffre d’un manque d’encadrement. Le Droit et le « droit spontané » du Mouvement sportif ont le plus grand mal à encadrer les transferts de footballeurs professionnels. Pourtant, le Droit a pour ambition de protéger les Personnes ; il faut par conséquent veiller à ce que toutes les parties prenantes des opérations de transferts de footballeurs professionnels le soient. Partant, les États, l’Union européenne, les régulateurs publics et privés doivent éclaircir le flou juridique qui empêche un encadrement efficace du secteur. La dimension économique du secteur et des pratiques que l’on y rencontre conduisent à une analyse juridique à travers le droit économique.

    Jean Henri Amougou Sangale, Les transferts internationaux des footballeurs professionnels, thèse soutenue en 2020 à Paris Est, membres du jury : Frédéric Buy (Rapp.)    

    Les travaux de recherches portent sur les transferts internationaux des footballeurs professionnels. Le sujet n'avait pas, jusqu'à ce jour, fait l'objet d'une thèse dans sa dimension internationale. Les seules études consacrées aux transferts des footballeurs, n'ont fait qu'appréhender cette opération uniquement sous l'angle du droit interne propre à chaque Etat membre de l'Union européenne. Pourtant, les transferts les plus significatifs et ceux qui sont les plus à même de soulever le plus de difficultés, notamment juridiques, sont ceux qui se réalisent sur la scène internationale. L'objectif de cette thèse était donc d'analyser cette opération tant dans sa dimension interne qu'internationale afin de mieux appréhender ses contours, d'identifier les problèmes et difficultés qui la caractérisent et de proposer des solutions qui permettraient de mieux réguler ces opérations dont les enjeux, notamment financiers, sont de plus en plus importants dans le sport professionnel européen actuel.

    Dora Brun-Dhaouadi, De la construction à la vente du navire, thèse soutenue en 2020 à Paris 1, membres du jury : Frédéric Buy (Rapp.)  

    La communauté maritime apparaît peuplée d'acteurs qui interviennent autour du navire mais aussi qui interagissent pour sa vente, sa future exploitation, et ses performances de navigation. Ces opérateurs sont stimulés par les enjeux logistiques et financiers, d'où cette diversité des recours qui démontre la complexité des liens concernant les contrats attachés au navire, depuis sa construction, sa vente jusqu'à sa mise en exploitation. Le constructeur naval est l'opérateur clé dans ce domaine. Les obligations du chantier naval, déjà lourdement obéré par le régime procédural de la garantie des vices cachés, sont multiples et contraignantes si bien qu'il est tenu de garantir la navigabilité du navire depuis sa recette jusqu'à son exploitation. La subtilité du régime juridique du navire réside dans son statut réel si particulier qui emprunte des règles issues à la fois du droit spécial et du droit commun si bien que le cadre contractuel révèle le particularisme du droit maritime. Ainsi, le navire représente une opération de grande envergure car il fait l'objet de grands enjeux économiques et financiers. L'on observe que le navire est plus sophistiqué, plus onéreux, et par conséquent, les opérations qui en découlent sont sources de litiges fastidieux qui appellent à des mécanismes procéduraux complexes dont les juridictions étatiques et arbitrales s'efforcent de maîtriser.

    Yvan Beligha, Réseaux de distribution et protection, thèse soutenue en 2019 à Bordeaux, membres du jury : Frédéric Buy (Rapp.)  

    Si la réalité du réseau ne fait pas de doute, sa reconnaissance juridique peine toujours à être entérinée. Il est généralement présenté comme une somme de contrats organisant les relations entre le fournisseur et ses distributeurs. Il en résulte une double conséquence. D'un point de vue interne seul est privilégié le lien bilatéral établi entre le fournisseur et chaque distributeur, si bien que la protection dans le réseau n'équivaut qu'à la protection des parties au contrat. Reste que l'asymétrie de pouvoir entre les parties et la dépendance du distributeur peuvent faire craindre des abus de la part du fournisseur, déséquilibres que le droit des obligations et de la concurrence tentent de juguler. D'un point de vue externe, le réseau est dénué de toute consistance juridique à l'égard des tiers, cela se manifeste tout particulièrement dans le cadre du commerce parallèle pour lequel il est jugé que l'existence du réseau ne suffit pas à interdire aux tiers de revendre parallèlement. La valeur du réseau et l'atteinte qui lui est faite ne sont donc pas pris en compte. L'objectif de cette étude vise donc à intégrer l’existence du réseau au sein du régime intrinsèque et extrinsèque de protection existant. La mise en exergue de la dimension holiste du réseau nous conduira à partir du régime de protection actuel en y intégrant l’incidence et la considération du réseau.

    Nafissa Luana Tamod, L'abus de l'état de dépendance en droit des contrats, thèse soutenue en 2019 à Montpellier, membres du jury : Frédéric Buy (Rapp.)  

    La loi n° 2018-287 du 20 avril 2018 ratifiant l'ordonnance n° 2016-13 du 10 février 2016 — portant réforme du droit des contrats, du régime général et de la preuve des obligations —, annonce un changement de paradigme dans le droit commun des contrats. Si, jusqu’à présent, les principes de liberté contractuelle et de sécurité juridique constituaient les deux pierres angulaires du Code civil. Désormais, il faudra composer avec la protection de la partie faible. La consécration législative de l’abus d’état de dépendance en droit commun des contrats en constitue une illustration. Cette consécration, aux influences aussi bien internationales — projets d’harmonisation, législations étrangères concurrençant le droit français mais également législations qui s’étaient autrefois inspirées du droit français et ayant récemment quasiment toutes adopté des dispositions venant sanctionner l’abus d’état de dépendance —, que nationales — doctrine et jurisprudence —, semblait prometteuse. Or, à l’issue de la loi de ratification, des modifications ont eu lieu remettant en question, pour des préoccupations tenant à la sécurité juridique et aux craintes des milieux économiques, l’applicabilité de l’article pour les victimes d’abus d’état de dépendance notamment à l’endroit du « tiers de connivence » ; question appréhendée en equity par la doctrine de notice. De sorte qu’il semblerait que les objectifs affichés de sécurité juridique et de protection de la partie faible soient inconciliables. En effet, au terme de l’article 1143 « Il y a également violence lorsqu'une partie, abusant de l'état de dépendance dans lequel se trouve son cocontractant à son égard, obtient de lui un engagement qu'il n'aurait pas souscrit en l'absence d'une telle contrainte et en tire un avantage manifestement excessif ». A rebours de cette pensée, cette thèse s’attachera à démontrer que la sécurité juridique et la protection de la partie faible ne répondent pas à des objectifs antinomiques. En effet, l’abus d’état de dépendance peut remplir les objectifs de prévisibilité tout en accordant une protection effective à la partie dont l'état de dépendance a été exploité. Les droits anglais et argentins l’attestent et constitueront un vivier dans notre proposition de conceptualisation de l’abus d’état de dépendance en droit commun.

    Charles Constantin-Vallet, Les indemnités de fin de contrat, thèse soutenue en 2018 à Paris 1, membres du jury : Frédéric Buy (Rapp.)  

    Les indemnités de fin de contrat, qu’elles résultent de la loi ou de la volonté contractuelle, sont nombreuses et variées et malgré leur importance pratique aucune étude d’ensemble ne leur avait été consacrée en droit privé. Cette thèse se propose de les étudier conjointement pour en dresser une typologie et en déterminer le régime juridique. La première partie traite de la variété des indemnités, qu’elles soient légales (VRP, agents commerciaux, gérants-mandataires, bail commercial ou rural) ou conventionnelles (indemnité d’anéantissement unilatéral ou de dédit). Il est démontré que l’indemnité de fin de contrat représente le prix d’une liberté contractuelle retrouvée permettant la sauvegarde de l’équilibre économique du contrat. Les contreparties sont en revanche différentes. Elles constituent un encadrement du droit d’anéantir le contrat unilatéralement ou offrent le droit de se dédire, c’est-à-dire de ne pas exécuter le contrat en tout ou partie. La seconde partie est consacrée au régime juridique des indemnités. Il en résulte une liberté contractuelle orientée in melius au profit du créancier de l’indemnité légale. Ainsi que le constat d’un contrôle judiciaire insuffisant s’agissant des indemnités conventionnelles. Ce faisant, il est proposé des modifications législatives tant concernant les indemnités légales par l’octroi d’une indemnité de fin de contrat au profit des distributeurs-revendeurs, que s’agissant des indemnités conventionnelles par la consécration explicite de la validité du dédit conventionnel ainsi que l’élaboration d’un contrôle judiciaire du montant des indemnités conventionnelles excessives sur le modèle de la clause pénale.

    Catalina Avasilencei, De la sécurité des rapports financiers dénationalisés : exercice épistémologique sur la normativité juridique et scientifique, thèse soutenue en 2017 à Paris 1, membres du jury : Frédéric Buy (Rapp.)  

    Le climat d'insécurité de la crise financière globale de 2008 a perturbé le droit et l'économie dans leurs dimensions positives et doctrinales. Sollicitées pour remédier à une apparente error communis, les deux disciplines devraient examiner l'épistémologie de leurs paradigmes orthodoxes. L'exercice mené à cette fin relève de l'analyse du rapport entre le droit et les sciences, que l'école Science and Technology Studies place sous le langage de la coproduction et l'épistémologie des sciences sous l'objectif de fluidité. L'hypothèse vise la démonstration des barrières épistémologiques à l'appréhension des rapports financiers «hors marché» par le droit positif comme processus, à la fin du XXe siècle. Ces obstacles proviennent des méta-normativités véhiculées par l'économie néoclassique et le positivisme normatif en droit matériel et conflictuel en tant qu' orthodoxies. La sécurité conceptuelle qu'elles assurent à ce titre est doublée d'un rituel qui les reproduit, qui prédétermine et occulte la dynamique sociale sous-jacente. La migration des acteurs financiers des marchés sécurisés par les droits étatiques vers un marché over the counter, largement standardisé par les contrats, devenu global, en témoigne. Cette dénationalisation, guidée par la rationalité de la sécurisation du risque, aurait pu être saisie et disciplinée en contentieux international. Un régime de l'autonomie de la volonté pro-cyclique, parasité par l'économie néoclassique, immunise pourtant les nouveaux rapports financiers à l'égard des exigences systémiques (macro). La prévisibilité de l'effectivité du contrat mobilise un aléa moral susceptible d'entraîner un droit positif automatisé, sans juge(ment).

    Aadel Ibrahim Ali, La protection des tiers contre les effets d'un jugement : Étude comparative entre le droit libyen et le droit français, thèse soutenue en 2014 à Toulon, membres du jury : Frédéric Buy (Rapp.)    

    La protection des intérêts des tiers des effets atteints résultant d'un jugement rendu entre deux parties constitue aujourd'hui, une exigence indispensable pour garantir la sécurité juridique. Les différentes législations se sont occupées de garantir les droits des tiers. L’objet de cette étude consiste à traiter l’efficacité des moyens donnés au tiers pour protéger ses droits en comparant le système libyen au système français. En effet, nous avons pu constater qu’il y a une différence entre les méthodes employées dans cette matière. Le droit libyen consacre toujours l’interprétation classique au principe de l’autorité relative et nie la possibilité qu’un jugement peut d’une manière ou une autre affecter le droit de tiers. Cette position de droit libyen est critiquable, car si le tiers n'est pas tenu par ce qui a été décidé dans une instance où il n’était ni partie ni représenté, ce dernier ne peut totalement ignorer l’existence du jugement ou éviter ses effets en s'appuyant sur le principe de la relativité de l’autorité de la chose jugée étant donné que la source du grief que le tiers peut subir ne résulte pas de cette autorité mais de l’opposabilité de jugement à son égard. En effet, le principe d’opposabilité du jugement oblige le tiers de reconnaître et de respecter la situation juridique née du jugement. C’est pour cette raison que nous espérons qu’une révision faite par le législateur libyen des textes législatifs relatifs à la tierce opposition pour donner au tiers véritable la possibilité d’attaquer le jugement par cette voie. Cette révision doit aussi étendre la règle concernant l’intervention en appel et en cassation pour autoriser au tiers d’intervenir à titre principale devant la Cour d’appel et à titre accessoire devant la Cour de cassation.

    Inbal Cohen-Héliot, Les droits de propriété intellectuelle à l'épreuve des procédures collectives, thèse soutenue en 2014 à AixMarseille, membres du jury : Frédéric Buy (Rapp.)  

    Le droit des entreprises en difficulté est une branche du droit qui se place au carrefour de disciplines juridiques aussi différentes que difficilement compatibles entre elles. Régulièrement, l'ouverture d'une procédure collective touche des droits de propriété intellectuelle représentant une importante part de l'actif des entreprises quels que soient le secteur concerné et la propriété intellectuelle en cause. Cette période donne naissance à multiples conflits d'intérêts, les conceptions qui s'y opposent bien souvent antagonistes reflètent les difficultés liées au chevauchement entre les mécanismes propres aux droits de propriété intellectuelle et ceux du droit des procédures collectives. Le droit de la défaillance des entreprises se révèle « complexe » la recherche d'un équilibre n'est pas aisée, et se traduit par une « cohabitation difficile ». L'analyse des interactions entre le droit des entreprises en difficulté et les droit de propriété intellectuelle, a permis de démêler l'enchevêtrement issu des querelles de frontières entre ces deux droits.

    Jamila Zoubir-Afifi, Les modes amiables de règlement des différends inter-entreprises : une autre justice ou la justice autrement ?, thèse soutenue en 2013 à AixMarseille, membres du jury : Frédéric Buy (Rapp.)  

    Inscrits dans le contexte actuel de mondialisation, le développement et la promotion remarqués des modes amiables de règlement des différends (MARD) témoignent d’une nouvelle appréhension de la production normative où le justiciable est placé au cœur du droit, l’entente se substitue à l’autorité, la discussion et le dialogue prévalent. Tandis que le temps économique ne semble plus cadrer avec le temps judiciaire dans ce contexte concurrentiel qui exige des réactions rapides, les MARD répondent à une demande concrète des entreprises. Placées au centre de ce processus vivant et complexe, les entreprises adaptent leur stratégie de gestion des conflits en faisant appel à des moyens qui servent le mieux leurs intérêts. La prévention des risques est une priorité, la gestion de l’aléa, un défi quotidien et l’adaptation au contexte évolutif à l’espace et au temps, la marque de l’efficience des instruments normatifs adoptés. Les MARD laissent ainsi entrevoir la résurgence de la question de la légitimité du droit et de la justice étatique. On a qualifié ce phénomène de justice douce mais s’agit-il d’une forme de justice fut-elle alternative ? La réponse à cette question dépend de la compréhension globale que nous avons de ce phénomène. Cette réflexion se propose ainsi de le définir bien plus que comme la seule mise en œuvre de modes consensuels de traitement des différends, mais, véritablement comme l’expression d’un ordre juridique en développement. Approuvé par ses principaux usagers, les MARD deviennent un outil efficace de justice équitable. La notion de justice est alors envisagée, non pas dans son sens organique, mais substantiel, la justice pouvant être aussi consensuelle.

    Mohamed Bouhani, Le fournisseur de crédit au soutien des entreprises en difficulté, thèse soutenue en 2013 à AixMarseille, membres du jury : Frédéric Buy (Rapp.)  

    Le financement constitue le nerf de l’activité de l’entreprise et de son développement. Dès lors, le fournisseur de concours est le partenaire privilégié à qui incombe la difficile mission de financer les entreprises, particulièrement lorsque s’ouvre une procédure. L’octroi de crédit est ainsi au cœur du droit des entreprises en difficulté. De fait, le débiteur « failli » va manquer à ses engagements et perturber l’ordre juridique. Apparaît alors le facteur risque dans l’octroi de crédit aux entreprises en difficulté. Ce risque se traduit, pour le banquier, par l’incertitude de recouvrement de sa créance ou par les vicissitudes du contrat bancaire dont la continuation ou la cession peut lui être imposée. Cependant, le risque ne doit pas justifier le refus du banquier d’accorder du crédit au débiteur défaillant. Le droit se doit d’intégrer la prise de risque dans la fourniture de crédit. Dans ce contexte, le fournisseur de concours ne se présente pas comme un créancier comme les autres. Il y a alors inégalité des créanciers en fonction de leur influence dans le sauvetage du débiteur. C’est cette hypothèse qui nous a servi de fil conducteur. La recevabilité de l’action est neutralisée et devient une technique au service d’une finalité : la sauvegarde de l’entreprise. A cet égard, le fournisseur de concours dispose d’un traitement protecteur d’une part, et demeure exposé aux règles de la procédure d’autre part. Le pendant de la protection est par conséquent son incontournable exposition par le maintien de sa responsabilité.

    Zakaria Bouabidi, Le contentieux de l'impayé : approche comparative entre la France et le Maroc, thèse soutenue en 2013 à Toulon, membres du jury : Frédéric Buy (Rapp.)  

    Le contentieux de l’impayé occupe une place importante dans les rapports personnels de l’individu, civils ou commerciaux. Son omniprésence devant l’ensemble des juridictions, est de nature à perturber non pas seulement la santé de l’économie, mais également celle des mécanismes juridiques. D’emblée, l’analyse du contentieux de l’impayé en France et au Maroc nous renvoie à observer une décrue et un accroissement respectifs, de ce type de contentieux devant les juridictions compétentes ces dernières années. En effet, ce type de contentieux ne cesse de s’accroitre devant l’ensemble des juridictions Marocaine, de plus en plus encombrées par ce contentieux et qui subissent avec résignation un phénomène d’impayé explosif. Cette hausse des affaires liées à l’impayé n’est pas un phénomène de circonstances, et n’est pas lié à la crise économique actuelle. Elle résulte d’un accroissement sans précèdent de l’impayé, et un mode de recouvrement qui s’appuie inconditionnellement sur la justice étatique. En France, La situation est bien différente. En effet, la baisse du contentieux de l’impayé devant les juridictions civiles et commerciales, ne résulte point d’un hasard, ou de causes purement accidentelles. Elle résulte vraisemblablement d’une relation synergique d’un ensemble de facteurs. Il s’agit d’une conjonction de plusieurs dispositions législatives, de procédés et de techniques qui ont contribué à cette baisse. Par ailleurs, L’exploration de l’évolution positive ou négative du contentieux de l’impayé ne constitue pas uniquement un moyen idoine pour appréhender la genèse et le fondement de l’impayé, elle constitue également un indicateur fiable de l’approche systémique adoptée en matière de recouvrement de créances dans les deux pays.

    Pierre Binon-Davin, Le départ des associés de sociétés professionnelles, thèse soutenue en 2013 à AixMarseille, membres du jury : Frédéric Buy (Rapp.)  

    Les sociétés professionnelles, même si elles ne bénéficient pas d'une définition établie sont celles par lesquelles les professionnels libéraux choisissent d'exercer en groupe. Au titre de celles-ci les sociétés civiles professionnelles et les sociétés d'exercice libéral sont de loin les plus répandues. Dans tout exercice d'une profession au moyen d'une structure sociale, existe le risque de voir des intérêts s'affronter, ou survenir des circonstances imprévues. Il faut entendre sous le terme de « départ », plusieurs situations qui représentent des manières intentionnelles ou non de quitter la société. Il peut ainsi s'agir du retrait volontaire de l'associé, de la cession de ses parts, mais également de son exclusion, voire de son décès. S'il convient tout d'abord d'évoquer les différentes hypothèses permettant ou imposant à l'associé de sortir de la structure, il faut également en étudier les conséquences, nécessairement importantes, tant pour l'associé que pour la société. S'agissant de professionnels libéraux, les questions de la responsabilité professionnelle, de l'obligation aux dettes et du non rétablissement sont primordiales. Enfin, il ne faut pas négliger les conséquences fiscales de ce départ, tant pour l'associé sortant que pour la société. La présente étude devrait offrir une utilité pour tous les professionnels libéraux, et plus spécialement ceux du droit, du fait de l'éparpillement actuel des règles juridiques.

    Benjamin Barthe, La clause de sortie des relations contractuelles : proposition de définition unitaire, thèse soutenue en 2013 à AixMarseille, membres du jury : Frédéric Buy (Rapp.)  

    La théorie générale des obligations contractuelles ne traite de la rupture du contrat qu’au travers de la résolution. Elle n’évoque pas non plus la notion de durée du contrat. L’attention des juristes français est ainsi essentiellement portée sur la résolution pour inexécution et sur la résiliation unilatérale fautive du contrat à durée indéterminée. Une autre présentation, plus neutre, est possible : il s’agit d’étudier la sortie du contrat et, plus particulièrement, la possibilité offerte aux parties de prévoir la sortie anticipée de leurs relations contractuelles.Il est alors possible de se rendre compte que la pratique, face aux lacunes de la théorie générale, a su adapter l’existant afin de prendre en compte l’évolution du contrat depuis le début du XIXème siècle. De nombreuses clauses, qui permettent à un contractant de sortir de manière anticipée du contrat, se sont ainsi développées sous des appellations diverses et sont aujourd’hui présentes dans tous les contrats. L’analyse de la jurisprudence fait apparaître que le contentieux qui en résulte, non seulement porte sur des problèmes communs, mais tend à apporter des solutions communes ; à tout le moins perçoit-on la nécessité d’un traitement unitaire. L’étude, repoussant la distinction classique entre la résolution et la résiliation, recherche l’existence d’une unité, cherche à vérifier l’existence de la clause de sortie qui instituerait une faculté de sortir de manière anticipée d’une relation conclue pour une durée déterminée. Pour cela, la clause de sortie est appréhendée comme toute autre clause « autonome ».Dans un premier temps, il faut démontrer l’existence d’un objectif commun de validité. Il est question tout d’abord de faire ressortir la fonction commune des clauses, qui est de prémunir le titulaire de la faculté de sortie contre une atteinte à son intérêt. L’unité se poursuit dans la nature de la clause : issue d’un accord des parties, elle met en place un droit potestatif. Elle prend alors les traits d’une condition résolutoire « moderne », adaptation contemporaine de la modalité de l’obligation prévue par le Code civil.Dans un second temps, une fois qu’elles sont valablement prévues, les clauses de sortie doivent encore répondre à un objectif commun d’efficacité : la sortie s’exerce par acte unilatéral et obéit alors aux règles applicables à ce dernier. Au-delà de ce régime, on peut se rendre compte qu’il existe des modalités communes à toutes les clauses de sortie. Les effets des clauses de sortie, enfin, présentent ou doivent présenter une certaine unité, que la sortie mise en œuvre soit réussie ou qu’elle soit « manquée ».

    Anne Claire Lendzwa, Les contrats de sponsoring, thèse soutenue en 2012 à AixMarseille, membres du jury : Frédéric Buy (Rapp.)  

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    Ahmad Hawari, Le contrôle de la gestion au sein de la société anonyme en droit français, thèse soutenue en 2012 à AixMarseille, membres du jury : Frédéric Buy (Rapp.)  

    Le phénomène de concentration du pouvoir entre les mains d'un groupe restreint de dirigeants, la rupture du lien entre le pouvoir décisionnel et le risque capitalistique, ont poussé le législateur à intervenir pour renforcer le contrôle des sociétés anonymes et ce, de manière à permettre un équilibre des forces et donc de faire contre poids au pouvoir de direction. L'exercice du contrôle par les actionnaires est assuré en premier lieu au sein de l'assemblée générale, en délibérant et en votant, dans ladite assemblée. Mais ce contrôle doit poser des règles impératives, dépassant les intérêts catégoriels, et visant la protection de l'intérêt social. Ainsi, le contrôle du bon fonctionnement de la société suppose que les actionnaires possèdent les moyens de contrôler la gestion de la société. Sur ce point, l'information va jouer un rôle très important car elle permet à tous les actionnaires de pouvoir bien exercer ce contrôle. Elle est donc un instrument privilégié de contrôle des dirigeants. Par ailleurs, le conseil d'administration exerce aussi un véritable rôle de contrôle de la direction pour éviter la concentration des pouvoirs; l'émergence du conseil d'administration comme organe de surveillance visant une meilleure séparation des pouvoirs entre la direction et son contrôle. Le législateur a cherché à renforcer le pouvoir de contrôle par un contrôleur légal, le Commissaire aux comptes. Ce contrôle consiste à contrôler la situation comptable et financière de la société. Le commissaire a un devoir de révélation des faits délictueux. Ce contrôle a pour but le bon fonctionnement de la société, et surtout de prévenir les différentes crises qui peuvent toucher la société.

    Guillaume Goguet, Les droits civils perpétuels en droit français contemporain, thèse soutenue en 2012 à AixMarseille, membres du jury : Frédéric Buy (Rapp.)  

    « L'indépendance de la durée de vie d'un droit face à l'érosion qui touche inéluctablement un bien ou une valeur protégée », voilà quelle paraît être la définition la plus révélatrice des droits civils perpétuels en droit français contemporain. Cette dernière ressort d'une analyse au terme de laquelle il semble que le système normatif actuel est peu enclin à reconnaître des droits survivants à leurs titulaires. Pis, les instruments juridiques permettant de circonscrire leur domaine sont nombreux, à l'image du plus efficace d'entre eux : la prescription extinctive. Mais ces instruments restrictifs ne sont pas isolés. La nature même du droit peut porter en elle le germe de sa disparition. C'est alors que sont renversés de vieux préjugés. Les droits réels ne sont pas davantage voués à la perpétuité que ne le sont les droits de la personnalité. En outre, là où la prohibition devrait s'imposer aux droits personnels, certains s'en émancipent en fait. C'est alors que la perpétuité se dévoile dans trois droits civils en particulier : le droit de propriété, le droit moral de l'auteur et le droit au nom. Restreints dans leur nombre, ces droits sont cependant privilégiés dans leur régime. En effet, selon la qualité qu'ils revêtent, ils bénéficient de moyens de mise en œuvre et de protection supplémentaires, comme en témoignent la théorie des droits subjectifs ou la reconnaissance de droits fondamentaux. Selon qu'ils sont interprétés comme les premiers ou les seconds, ou voire même les deux simultanément, leur justiciabilité est clairement renforcée

    Mouhammed Issam Hazime, Le droit confronté aux particularités du commerce électronique : approche franco-syrienne, thèse soutenue en 2011 à AixMarseille 3, membres du jury : Frédéric Buy (Rapp.)  

    L’activité économique et le nouveau marché électronique sont les notions qui motivent les économistes ainsi que les juristes à réorganiser le nouvel espace du commerce. Un marché électronique donne son caractère électronique à l’activité sur les réseaux, ce qui a motivé les États à adopter certaines règles pour régir ce marché. Cette utilisation de réseau mondial nous encourage à traiter la question de commerce électronique en droit, et plus précisément la question de contrat de vente électronique en droit international privé. La première partie de cette thèse traite d’un côté les questions de la particularité et les problématiques du commerce électronique en droit international privé. Ces problématiques prennent en compte la question du cyberespace en tant que nouveau marché virtuel: la territorialité, l’internationalité, l’immatérialité de cet espace. D’un autre côté, se trouve l’applicabilité des conventions internationales au contrat de vente électronique. La seconde partie de cette thèse analyse la technique et la stratégie d’adaptation des lois nationales afin d’être applicables au contrat électronique. Les deux exemples de cette analyse d’adaptation sont la loi française et la loi syrienne.

  • Aimpaga Techa-Apikun, La protection juridique du consommateur acquéreur de bien : étude comparative (Thaïlande, Malaisie, Singapour, Union européenne), thèse soutenue en 2014 à AixMarseille, membres du jury : Frédéric Buy (Exam.)  

    La protection des droits des consommateurs est un sujet essentiel visant à établir un équilibre entre tous les acteurs bénéficiant de l'élargissement du marché sans frontières. Au moment où la coopération sur la protection du consommateur entre les pays membres de l'ASEAN est établie, les réflexions comparatives sur les mécanismes internes pour protéger les intérêts des consommateurs acquéreurs des biens dans ces pays s'avèrent être un sujet nécessaire pour une meilleure compréhension des mécanismes législatifs adoptés et des situations actuelles. Ceux-ci sont donc des facteurs importants pour le développement de la protection des consommateurs.Cette étude consiste à se pencher sur les mécanismes législatifs internes applicables dans les trois pays sélectionnés tels que la Malaisie, Singapour et la Thaïlande, tendant à protéger les intérêts économiques des consommateurs vis-à-vis du problème de la non-conformité du bien à l'attente légitime. Bien que ces trois pays sélectionnés soient très différents sur la forme de l'Etat et sur le système juridique applicable, ils ont partagé un point commun ; l'intégration du concept de la protection des intérêts de consommateurs dans leurs droits depuis plus de dix ans. Nos réflexions comparatives sur les mécanismes nationaux des trois pays et sur les mécanismes régionaux de l'UE exposeront la similarité et la disparité des droits des trois pays et, ainsi, proposeront une solution pour réduire ces divergences.