Thierry Bonneau

Professeur
Droit privé et sciences criminelles.
Université Paris Panthéon-Assas

Institut de Droit Comparé
  • THESE

    La Cour de cassation et l'application de la loi dans le temps, soutenue en 1987 à Paris 2 sous la direction de Michelle Gobert

  • Thierry Bonneau, Crimes en Lot-et-Garonne: la Garonne pour linceul, la Geste et Impr. CPI Firmin-Didot, 2024, Le geste noir, 357 p.   

    Thierry Bonneau, Droit bancaire, 15e éd., LGDJ un savoir-faire de Lextenso, 2023, Précis Domat ( droit privé ), 894 p.   

    Thierry Bonneau, Pauline Pailler, Anne-Claire Rouaud, Adrien Tehrani, Régis Vabres, Droit financier, 4e éd., LGDJ un savoir-faire de Lextenso, 2023, Précis Domat ( Droit privé ), 1274 p.   

    Thierry Bonneau, Régulation bancaire et financière européenne et internationale, 6e éd., Bruylant, 2022, Collection Droit de l'Union européenne ( Manuels ), 1151 p.   

    Thierry Bonneau, Droit bancaire, 14e éd., LGDJ, un savoir-faire de Lextenso, 2021, Domat droit privé, 878 p. 

    Thierry Bonneau, Régis Vabres, Pauline Pailler, Anne-Claire Rouaud, Adrien Tehrani, Droit financier 3ème édition, 3e éd., LGDJ, un savoir-faire de Lextenso, 2021, Précis Domat ( Droit privé ), 1244 p. 

    Thierry Bonneau, Thibault Verbiest, FINTECH et droit: Quelle régulation pour les nouveaux entrants du secteur bancaire et financier ?, 2e éd., Revue Banque éditions, 2020, Les essentiels de la banque et de la finance, 124 p.    

    La 4e de couv. indique : "L'expression FinTech - contraction de financial technology -, qui s'est imposée dans les médias, résonne comme un glas pour le monde bancaire et financier traditionnel : les fintech, qui bouleversent les modèles économiques, remettent-elles en cause les modèles de régulation ? Génèrent-elles des risques nouveaux ? Seraient-elles un danger pour la finance mondiale ? Ces nouveaux entrants de la finance, porteurs d'innovation et parfois de rupture, sont aussi des partenaires potentiels qu'il convient de réguler quand ils offrent des services et des produits réglementés. Toute la difficulté réside dans le point d'équilibre à trouver entre la volonté de promouvoir l'innovation, d'une part, et le souci de protéger les consommateurs et l'ordre public, d'autre part. Les régulateurs et superviseurs de nombreux pays, dont la France et la Belgique, ont relevé ce défi. Par leur approche combinée de droit national, européen et droit comparé, qui situe la problématique dans son contexte évolutif et international, les auteurs proposent un ouvrage pédagogique, clair et concis sur les enjeux de régulation et les réponses - apportées ou souhaitables - du secteur encore naissant des fintech (nouveaux acteurs du paiement, blockchain, finance participative, robots conseillers, nouveaux services issus du Big Data, etc.)"

    Thierry Bonneau, Régulation bancaire et financière européenne et internationale, 5e éd., Bruylant, 2020, Collection Droit de l'Union européenne ( Manuels ), 1101 p.  

    La 4e de couverture indique : "La question de la régulation bancaire et financière n’est pas récente. Elle a toutefois pris une ampleur nouvelle depuis la crise de septembre-octobre 2008, suivie peu de temps après par l’affaire Madoff et, en 2010-2011, par la crise de la dette souveraine. Ces événements ont affecté nombre de pays et ont conduit à revoir et à approfondir les règles applicables au secteur bancaire et financier, cela afin de préserver, dans un monde sans frontière, la sécurité et la stabilité des marchés, des acteurs et des États. Étant observé que l’on se demande si l’on est mieux protégé aujourd’hui qu’en 2008 : la réponse est controversée ! La sécurité est l’un des thèmes majeurs de la régulation, mais il n’est pas le seul : l’intégrité et la transparence en sont d’autres. On pourrait encore citer la protection des clients, les nouvelles technologies et le développement durable, thèmes qui montent, depuis plusieurs années, en puissance. Ce qui n’est pas étonnant en raison de la globalisation. Cela explique que la seule réponse nationale est insuffisante : une réponse européenne et internationale est indispensable. Les acteurs de l’encadrement européen et international sont peu connus. Aussi est-il important d’y consacrer des développements – sont notamment étudiés les autorités européennes de surveillance (AES), l’Union bancaire et les « différents G », tels que le G 20 – même si les réponses apportées par les autorités européennes et internationales constituent l’essentiel de l’ouvrage, celui-ci mettant en lumière tant les travaux du Comité de Bâle, de l’OICV, du GAFI et du FSB que les textes européens des niveaux 1 (Parlement européen et Conseil), 2 (Commission européenne) et 3 (AES). Les plus-values de cette nouvelle édition sont, outre le Covid-19, de trois ordres : - les dernières réformes, en particulier les textes concernant les AES (18 décembre 2019), la surveillance prudentielle des entreprises d’investissement (27 novembre 2019) et des contreparties centrales (23 octobre 2019), les covered bonds (27 novembre 2019), l’information en matière durabilité (27 novembre 2019) et les indices de références durables (27 novembre 2019) ; - les décisions rendues tant par la CJUE et le TUE que par les AES concernant, par exemple, la réglementation prudentielle des établissements de crédit (7 août 2018, aff. C-52/17 ; 13 juillet 2018, aff. T-768/16), le coût du crédit en cas de remboursement anticipé du crédit (11 septembre 2019, aff. C-383/18), la mention du TAEG dans le contrat de crédit (19 décembre 2019, aff. C-290/19), la qualité de consommateur des acheteurs de CFD (3 octobre 2019, aff. C-208/18), la contestation de la dégradation de l’échelle des notations de crédit dans le cadre de la réglementation prudentielle (EBA, BoA-D-2019-05), la sanction des entreprises émettant des notations de crédit sans être agences de notation (décision 2019/4, ESMA41-139-1231) ; - l’enrichissement des rubriques « Débats, Études, Focus, Humeurs, Lectures et Opinions » : par exemple, le secret professionnel prévu par les textes MIF à l’épreuve de la jurisprudence européenne, l’accès aux documents de la BCE, les comportements légitimes et le ramassage pré-OPA, les « supervisory briefings », les « Innovation hubs », les « Regulatory sandboxes » et les Stablecoins."

    Thierry Bonneau, Agathe Lepage (dir.), Information, numérique et innovations: mélanges de l'École doctorale de droit privé, Éditions Panthéon-Assas, 2020, Hors Collection, 691 p. 

    Thierry Bonneau, Anne-Claire Rouaud, Pauline Pailler, Régis Vabres, Adrien Tehrani, Droit financier 2ème édition, 2e éd., LGDJ, une marque de Lextenso, 2019, Précis Domat ( Droit privé ), 1196 p.  

    La 4ème de couv. indique : "Les changements terminologiques - on ne parle plus de droit boursier, mais désormais de droit financier - traduisent des changements fondamentaux. Ceux ayant affecté les marchés financiers, dont la régulation et la supervision ont profondément évolué depuis la fin des années 1980, la construction européenne et la crise de 2008 ayant eu incontestablement une incidence qui dépasse d'ailleurs les seuls marchés pour affecter la société française tout entière, ont été à cet égard considérables. Une observation similaire est exacte à propos des nouvelles technologies qui ont transformé les pratiques sur les marchés financiers. L'ouvrage, qui prend en compte tant le contexte national que les contextes européen et international, a pour objectif de présenter les principales règles applicables aux autorités (AMF et ESMA), marchés (plates-formes de négociation, processus de marché), abus de marché (opérations d'initié et manipulations de cours), émetteurs et professionnels (PSI, chambres de compensation et dépositaires centraux), produits (titres financiers tels que les actions et les obligations ainsi que les jetons et les contrats financiers), information (prospectus), opérations (introduction en bourse, OPA, ICO et contrats de garantie financière), gestion collective (OPCVM et FIA) et fiscalité. La matière étant d'une complexité croissante en raison de la diversité (internationale, européenne et française) et du volume (des milliers de pages !) des sources, la démarche a été de hiérarchiser les notions exposées afin de faciliter l'appréhension de la matière. L'objectif a été également de donner un grand nombre d'informations et d'exprimer des positions afin que l'ouvrage puisse être utile tant aux professionnels qu'aux étudiants. L'ouvrage est à jour des réformes, en particulier de la loi Pacte du 22 mai 2019, des dispositions du Règlement général de l'AMF qui précisent le régime des ICO, des règlements délégués du 14 mars 2019 qui complètent le règlement prospectus du 14 juin 2017 et du règlement EMIR REFIT du 20 mai 2019."

    Thierry Bonneau, Droit bancaire, 13e éd., LGDJ, une marque de lextenso, 2019, Domat droit privé, 910 p.  

    La 4e de couverture indique : "Le droit bancaire contemporain est en mouvement constant. Les crises (notamment de 2008), la technologie (Fintech et blockchain…), l'essor de l'Union européenne (et de l'Union bancaire)et l'internationalisation (avec l'accès des entreprises de pays tiers au marché européen) modifient profondément les règles qui le composent, que ce soient des règles internes, européennes ou internationales. Les travaux du Comité de Bâle (notamment en matière prudentielle) comme les directives et règlements européens toujours plus abondants (sans oublier les RTS, ITS et la soft law des autorités européennes de surveillance) nourrissent et enrichissent le droit interne qui doit nécessairement être étudié en prenant en compte l'ensemble des sources qui reflètent un monde globalisé. Après avoir développé les notions élémentaires du droit bancaire qui concernent à la fois les autorités de supervision (ACPR et ABE…), les professionnels (établissements de crédit, sociétés de financement…) et les clients (comptes bancaires, secret bancaire…), l'auteur insiste sur quelques notions complémentaires qu'il regroupe en deux rubriques afin de mettre en exergue les deux volets de l'activité bancaire : les opérations de clientèle, en particulier les opérations de paiement, les crédits internes (cession Dailly…) et internationaux (comme le crédit documentaire), ainsi que les relations interbancaires et les opérations intéressant les professionnels, telles que la titrisation. L'ouvrage, à jour des dernières réformes (notamment de l'ordonnance n° 2019-75 du 6 février 2019 relative aux mesures de préparation au retrait du Royaume-Uni de l'Union européenne en matière de services financiers, de la loi n°2018-700 du 3 août 2018 ratifiant l'ordonnance n° 2007-1252 du 9 août 2017 portant transposition de la directive 2015/2366 du Parlement européen et du Conseil du 25 novembre 2015 concernant les services de paiement dans le marché intérieur et de la loi n° 2019-486 du 22 mai 2019 relative à la croissance et la transformation des entreprises, dite PACTE, ainsi que des directives (2019/878 et 2019/879) et règlements (2019/876 et 2019/877) européens du 20 mai 2019), intéressera, en raison de ses niveaux de lecture, tant les étudiants que les professionnels."

    Thierry Bonneau, Régulation bancaire et financière européenne et internationale, 4e éd., Bruylant, 2018, Collection Droit de l'Union européenne ( Manuels ), 950 p. 

    Thierry Bonneau, Pauline Pailler, Régis Vabres, Adrien Tehrani, Anne-Claire Rouaud, Droit financier 1ère édition, LGDJ, Lextenso éditions, 2017, Précis Domat ( Droit privé ), 1051 p.  

    La 4ème de couv. indique : "Les changements terminologiques - on ne parle plus de droit boursier, mais désormais de droit financier - traduisent des changements fondamentaux. Ceux ayant affecté les marchés financiers, dont la régulation et la supervision ont profondément évolué depuis la fin des années 1980, la construction européenne et la crise de 2008 ayant eu incontestablement une incidence qui dépasse d'ailleurs les seuls marchés pour affecter la société française tout entière, ont été à cet égard considérables. Une observation similaire est exacte à propos des nouvelles technologies qui ont transformé les pratiques sur les marchés financiers. L'ouvrage, qui prend en compte tant le contexte national que les contextes européen et international, a pour objectif de présenter les principales règles applicables aux autorités (AMF et ESMA), marchés (plates-formes de négociation, processus de marché), abus de marché (opérations d'initié et manipulations de cours), émetteurs et professionnels (PSI, chambres de compensation et dépositaires centraux), produits (titres financiers tels que les actions et les obligations ainsi que les contrats financiers), information (prospectus), opérations (introduction en bourse et OPA), gestion collective (OPCVM et FIA) et fiscalité. La matière étant d'une complexité croissante en raison de la diversité (internationale, européenne et française) et du volume (des milliers de pages !) des sources, la démarche a été de hiérarchiser les notions exposées afin de faciliter l'appréhension de la matière. L'objectif a été également de donner un grand nombre d'informations et d'exprimer des positions afin que l'ouvrage puisse être utile tant aux professionnels qu'aux étudiants. L'ouvrage est à jour des dernières réformes, en particulier des ordonnances des 22 juin et 4 octobre 2017 qui ont réformé le cadre juridique de la gestion collective ainsi que de l'ordonnance du 10 mai 2017 relative aux émissions obligataires et du règlement prospectus du 14 juin 2017."

    Thierry Bonneau, Droit bancaire, 12e éd., LGDJ, une marque de lextenso, 2017, Domat droit privé, 868 p.  

    La 4ème de couv. indique :"Le droit bancaire contemporain est en mouvement constant. Les crises, la technologie, l'essor de l'Union européenne et l'internationalisation modifient profondément les règles qui le composent, que ce soient des règles internes, européennes ou internationales. Les travaux du comité de Bâle comme les directives et règlements européens toujours plus abondants nourrissent et enrichissent le droit interne qui doit nécessairement être étudié en prenant en compte l'ensemble des sources qui reflètent un monde globalisé. Après avoir développé les notions élémentaires du droit bancaire qui concernent à la fois les autorités de supervision, les professionnels et les clients, l'auteur insiste sur quelques notions complémentaires qu'il regroupe en deux rubriques afin de mettre en exergue les deux volets de l'activité bancaire : les opérations de clientèle, en particulier les opérations de paiement, les crédits internes et internationaux, ainsi que les relations interbancaires et les opérations intéressant les professionnels, telles que la titrisation. L'ouvrage, à jour des dernières réformes, notamment des ordonnances n° 2016-1635 du 1er décembre 2016 renforçant le dispositif français de lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme, n° 2016-1808 du 22 décembre 2016 relative à l'accès à un compte de paiement assorti de prestations de base, et n° 2017-1107 du 22 juin 2017 relative aux marchés d'instruments financiers, intéressera, en raison de ses niveaux de lecture, tant les étudiants que les professionnels"

    Thierry Bonneau, Régulation bancaire et financière européenne et internationale, 3e éd., Bruylant, 2016, Collection Droit de l'Union européenne ( Série Manuels ), 692 p.  

    La 4e de couverture indique : "La question de la régulation bancaire et financière n’est pas récente. Elle a toutefois pris une ampleur nouvelle depuis la crise de septembre-octobre 2008, suivie peu de temps après par l’affaire Madoff et, en 2010-2011, par la crise de la dette souveraine. Ces événements ont affecté nombre de pays et ont conduit à revoir et à approfondir les règles applicables au secteur bancaire et financier, cela afin de préserver, dans un monde sans frontière, la sécurité et la stabilité des marchés, des acteurs et des États. La sécurité est l’un des thèmes majeurs de la régulation, mais il n’est pas le seul : l’intégrité en est un autre. De plus, en raison de la globalisation, la seule réponse nationale paraît insuffisante ; une réponse européenne et internationale est absolument indispensable. Les acteurs de l’encadrement européen et international sont peu connus. Aussi est-il important d’y consacrer des développements – sont notamment étudiés les autorités européennes de surveillance, l’Union bancaire et les «différents G», tels que le G 20 – même si les réponses apportées par les autorités européennes et internationales constituent l’essentiel de l’ouvrage, celui-ci mettant en lumière tant les travaux du Comité de Bâle, de l’OICV, du GAFI et du FSB que les textes européens, en particulier les textes MIF du 15 mai 2014, les textes abus du marché du 16 avril 2014 et les textes concernant la résolution bancaire des 15 mai et 15 juillet 2014. Les plus-values de cette nouvelle édition sont de deux ordres : la prise en compte des nouveaux textes et des nouvelles décisions de justice : par exemple, la directive blanchiment du 20 mai 2015 et l’arrêt de la Cour de justice de l’Union européenne en date du 11 mars 2015 dans l’affaire C-628-13 (Lafonta) ; la création de rubriques réparties en plusieurs catégories : Débats, Études, Focus, Humeurs, Lectures et Opinions."

    Thierry Bonneau, Denis Mazeaud (dir.), Sur quelques aspects du renouvellement des sources du droit, Éditions Panthéon-Assas, 2016, 232 p. 

    Thierry Bonneau, Marjorie Eeckhoudt, Les grandes entreprises échappent-elles au droit?, De Boeck Supérieur, 2016, 279 p. 

    Thierry Bonneau, Droit bancaire, 11e éd., LGDJ-Lextenso éditions, 2015, Domat droit privé, 810 p. 

    Thierry Bonneau, Cautionnement et dirigeants sociaux, Éditions Francis Lefebvre, 2015, 135 p.   

    Thierry Bonneau, Régulation bancaire et financière européenne et internationale, 2e éd., Bruylant, 2014, Collection Droit de l'Union européenne ( Série Manuels ), 469 p. 

    Thierry Bonneau, Droit bancaire, 10e éd., LGDJ et Lextenso éditions, 2013, 750 p. 

    Thierry Bonneau, Philippe Bas, François Chénedé, La place du juriste face à la norme: Journées nationales, tome XVI, Rennes [le 6 avril 2011], Dalloz, 2012, Journées nationales, 170 p. 

    Thierry Bonneau, Régulation bancaire et financière européenne et internationale, Bruylant, 2012, Droit de l'Union européenne ( Manuels ), 346 p. 

    Thierry Bonneau, Philippe Bas, François Chénedé, La place du juriste face à la norme, Dalloz, 2012, Thèmes et commentaires 

    Thierry Bonneau, Droit bancaire, 9e éd., Montchrestien et Lextenso éditions, 2011, Domat droit privé, 727 p. 

    Thierry Bonneau, France Drummond, Droit des marchés financiers, 3e éd., Economica, 2010, Corpus ( Droit privé ), 1202 p. 

    Thierry Bonneau, Droit bancaire, 8e éd., Montchrestien-Lextenso éd., 2009, Domat droit privé, 692 p. 

    Thierry Bonneau, Droit bancaire, 7e éd., Montchrestien, 2007, Domat droit privé, 669 p. 

    Thierry Bonneau, Erik Le Dolley, Hervé Le Nabasque (dir.), La sortie de l'investisseur , Litec, 2007, Colloques & débats, 218 p. 

    Thierry Bonneau, France Drummond, Droit des marchés financiers, 2e éd., Economica, 2005, Corpus droit privé, 847 p. 

    Thierry Bonneau, Droit bancaire, 6e éd., Montchrestien, 2005, Domat droit privé, 656 p. 

    Thierry Bonneau, Droit bancaire, 5e éd., Montchrestien, 2003, Domat droit privé, 633 p. 

    Thierry Bonneau, Droit bancaire, 4e éd., Montchrestien, 2001, Domat droit privé, 605 p.   

    Thierry Bonneau, France Drummond, Droit des marchés financiers, Economica, 2001, Corpus droit privé, 835 p. 

    Thierry Bonneau (dir.), Mélanges en l'honneur de Michel Vasseur, Banque éditeur, 2000, 175 p.   

    Thierry Bonneau, Laurent Faugérolas, Les offres publiques: OPA, OPE, garantie de cours, retrait ..., Editions EFE, 1999, Collection Référence première, 395 p.   

    Thierry Bonneau, Droit bancaire, 3e éd., Montchrestien, 1999, Domat droit privé, 557 p.   

    Thierry Bonneau, Droit bancaire, 2e éd., Montchrestien, 1996, Domat droit privé, 542 p.   

    Thierry Bonneau (dir.), La modernisation des activités financières, Éd. GLN Joly, 1996, Pratique des affaires, 314 p.   

    Thierry Bonneau, Jean Prieur (dir.), Les titres de sociétés commerciales par actions, autres que les actions, CNCC éd, 1995, Études juridiques   

    Thierry Bonneau, Droit bancaire, Montchrestien, 1994, Domat droit privé, 518 p.   

    Thierry Bonneau, La Cour de cassation et l'application de la loi dans le temps, Presses universitaires de France, 1990, Les Grandes thèses du droit français, 397 p.   

    Thierry Bonneau, La cour de cassation et l'application de la loi dans le temps, Atelier national de reproduction des thèses, Université Lille 3, 1988, Publications de l'ANRT 

  • Thierry Bonneau, « De nouvelles formes de supervision bancaire et financière », in Bruylant (dir.), Coronavirus et droit de l'Union européenne, Bruylant, 2021, pp. 333 

    Thierry Bonneau, « Fichage du FICP, obligations des banquiers et protection des victimes », Mélanges en l'honneur de Michel et Jean-Patrice Storck. Liber amicorum, 2021, pp. 157 

    Thierry Bonneau, « The transposition of the PSD2 in France », L'attuazione della seconda direttiva sui servizi di pagamento. E "Open banking - The transposition of PSD2 and Open Banking, Bergamo University Press, 2021, pp. 189 

    Thierry Bonneau, « Bitcoin, token et système financier parallèle », Information numérique et innovation. Mélanges de l'école doctorale de droit privé (vol. 1), Éditions Panthéon-Assas, 2020, pp. 557 

    Thierry Bonneau, « The concept of legal tender in France », The Euro as Legal Tender. A Comparative approach to a Uniforme Concept, De Gruyter, 2020 

    Thierry Bonneau, « Hyper-réglementation et système financier parallèle », Mélanges en l'honneur du Professeur Bernard Teyssié, 2019, pp. 1143 

    Thierry Bonneau, « Compliance, secteur bancaire et financier en Europe », Pour une Europe de la Compliance, Dalloz, 2019, pp. 79 

    Thierry Bonneau, « Legislatia europeanã de combatere a splãlãrii banilor », Aspecte cheie în activitatea financiar-bancara, Editura C.H. Beck Bucuresti, 2019, pp. 75 

    Thierry Bonneau, « Du formatage de la société contemporaine à la lumière des droits bancaire et financier », Mélanges en l'honneur du Professeur Claude Lucas de Leyssac, LexisNexis, 2018, pp. 17 

    Thierry Bonneau, « La gouvernance technicienne des marchés financiers », Le droit souple démasqué, 2018, pp. 125 

    Thierry Bonneau, « Le "public statements" de l'ESMA », Mélanges en l'honneur de Jean-Jacques Daigre, Joly éditions, 2017, pp. 647 

    Thierry Bonneau, Nicole Ferry-Maccario, « Le droit international de l'entreprise », 10e éd., 2005, Droit de l'entreprise 2005/2006, Lamy, 2005, pp. 1376-1436 

  • Thierry Bonneau, « Action en responsabilité contre l'AMF et compétence juridictionnelle », Revue des Sociétés , 2024, n°06, p. 394   

    Thierry Bonneau, « De la prescription d'une action en responsabilité contre un ancien gérant », Revue des Sociétés , 2024, n°05, p. 303   

    Thierry Bonneau, « De la prescription d’une action en responsabilité contre un ancien gérant »: Note sous Com., 20 décembre 2023, n° 21-20.019, Revue des Sociétés , 2024, n°5, p. 303 

    Thierry Bonneau, « La proposition de loi visant à accroître le financement des entreprises et l'attractivité de la France », La Semaine juridique. Entreprise et affaires, 2024, n°1920, p. 400 

    Thierry Bonneau, « Fusion et formalités de la loi du 15 juin 1976 »: Note sous Com. 13 mars 2024, n° 21-20.417, La Semaine juridique. Entreprise et affaires, 2024, n°18, p. 1125 

    Thierry Bonneau, L.-M. Pillebout, Louis-Marie Pillebout, « Le devoir de vigilance des entreprises en matière de durabilité », Revue des Sociétés , 2024, n°04, p. 223   

    Thierry Bonneau, « Dans quelle mesure un banquier peut-il être déclaré responsable en cas d'octroi d'un prêt de consolidation consenti dans des conditions méconnaissant ses engagements contractuels acceptés dans le protocole de conciliation ? »: Note sous Com., 6 mars 2024, n° 22-23.647, F-B, La Semaine juridique. Entreprise et affaires, 2024, n°17, p. 1117 

    Thierry Bonneau, « Responsabilité du banquier - Comment définir la fraude au sens de l'article L. 650-1 du Code de commerce ? »: Note sous Cass. com., 17 janv. 2024, n° 22-18.090, F-B, Actualité des procédures collectives civiles et commerciales, 2024, n°6, p. 65 

    Thierry Bonneau, Samia Maouche, « Fasc. 1903 : Valeurs mobilières composées », JurisClasseur Droit bancaire et financier, 2024 

    Thierry Bonneau, « Création du label obligation verte européenne », Revue de droit bancaire et financier, 2024, n°2, p. 50 

    Thierry Bonneau, « Modifications du règlement Dépositaire central de titres (DCT) », Revue de droit bancaire et financier, 2024, n°2, p. 51 

    Thierry Bonneau, « Vente à découvert : procédure de rachat d'office », Revue de droit bancaire et financier, 2024, n°2, p. 52 

    Thierry Bonneau, « La construction d'un modèle de compliance européenne au sein du système bancaire et financier », Revue de droit bancaire et financier, 2024, n°2, p. 8 

    Thierry Bonneau, « Dérogation à l'offre publique obligatoire », Revue des Sociétés , 2024, n°02, p. 105   

    Thierry Bonneau, « Dérogation à l’offre publique obligatoire »: Note sous Cour d'appel de Paris, Pôle 3, ch. 7, 9 novembre 2023, n° 23/09249, Revue des Sociétés , 2024, n°2, p. 105   

    Thierry Bonneau, « Régulation financière et régulation de l’énergie (Partie 2) », Revue de droit bancaire et financier, 2024, n°1   

    Thierry Bonneau, « La finance décentralisée est sous le feu des projecteurs », Revue de droit bancaire et financier, 2024, n°1, p. 27   

    Thierry Bonneau, « Offre publique d'échange - De la distinction d'une offre publique d'échange et de la proposition, présentée dans un communiqué, de conclure des traités individuels d'apport »: note sous Cass. com., 8 nov. 2023, n° 21-18.318, La Semaine juridique. Entreprise et affaires, 2023, n°49, p. 1360 

    Thierry Bonneau, « 3 QUESTIONS - L'euro numérique : point sur l'état d'avancement de sa mise en place par la BCE », La Semaine juridique. Entreprise et affaires, 2023, n°5152, p. 1127 

    Thierry Bonneau, « Loi applicable, autorité compétente et société cotée sur un marché réglementé français mais ayant son siège social au Luxembourg », Revue des Sociétés , 2023, n°11, p. 685   

    Thierry Bonneau, « L'exigence d'authentification forte au secours du payeur négligent, note sous Cass. com., 30 août 2023 », La Semaine juridique. Entreprise et affaires, 2023, n°42, p. 1302   

    Thierry Bonneau, « L'originalité de la finance verte », Revue des Sociétés , 2023, n°9, p. 501   

    Thierry Bonneau, « L'AMF : 20 ans déjà », Bulletin Joly Bourse, 2023, n°5, p. 1 

    Thierry Bonneau, « Intelligence artificielle et services financiers », Revue de droit bancaire et financier, 2023, n°4, p. 4 

    Thierry Bonneau, « Le règlement MiCA du 31 mai 2023 », Revue de droit bancaire et financier, 2023, n°4, p. 14 

    Thierry Bonneau, Henri de Vauplane, « Principes UNIDROIT sur les actifs numériques », Revue de droit bancaire et financier, 2023, n°4, p. 18 

    Thierry Bonneau, « Franchissement de seuils en période d'OPA », Revue des Sociétés , 2023, n°78, p. 440   

    Thierry Bonneau, « Les actions à vote multiple », Revue des Sociétés , 2023, n°03, p. 135   

    Thierry Bonneau, « Audition de la personne poursuivie et caractère précis de l'information privilégiée », Revue des Sociétés , 2023, n°02, p. 98   

    Thierry Bonneau, « Du rejet de la qualification des parts de SCPI en valeurs mobilières », Actes pratiques et ingénierie sociétaire, 2023, n°4, p. 4   

    Thierry Bonneau, Stéphane Braconnier, Jérôme Chacornac, « French journal of legal policy », 2023, p. -   

    Thierry Bonneau, « Prescription de l'action en responsabilité et rapport d'analyse de la valorisation des stocks des sociétés cédées », Revue des Sociétés , 2022, n°12, p. 684   

    Thierry Bonneau, « Prescription de l'action en répétition de l'indu de rémunération de mandataires sociaux », Revue des Sociétés , 2022, n°09, p. 490   

    Thierry Bonneau, « Attractivité et régulation financière », Bulletin Joly Bourse, 2022, p. 1 

    Thierry Bonneau, « Métavers et services financiers », Revue de droit bancaire et financier, 2022, p. 4 

    Thierry Bonneau, « Virement permanent et compte épargne : qu'est-ce qui est interdit ? », La Semaine juridique. Entreprise et affaires, 2022, p. 42 

    Thierry Bonneau, « Les compétences respectives de l'AMF et du juge dans le traitement des mesures de défense anti-OPA », Bulletin Joly Bourse, 2022, p. 48 

    Thierry Bonneau, « 2022, un ou deux anniversaires ? », Journal de Droit Européen, 2022, p. 153 

    Thierry Bonneau, « Contrepassation et interdiction du paiement des créances antérieures », Actualité des procédures collectives civiles et commerciales, 2022, p. 86 

    Thierry Bonneau, « Crypto-actifs, banalisation et Bruxelles 1 bis », Revue de droit bancaire et financier, 2022, p. 1 

    Thierry Bonneau, « Pourquoi les banques ont-elles limité les virements permanents vers un compte d'épargne ? », Le particulier, 2022 

    Thierry Bonneau, « Surévaluation des apports en nature : responsabilité de l'apporteur », Revue des Sociétés , 2021, n°09, p. 522   

    Thierry Bonneau, « Liquidation judiciaire, dessaisissement du débiteur et virement », Actualité des procédures collectives civiles et commerciales, 2021, p. 185 

    Thierry Bonneau, « Le juge, l'ABE, la crypto législation et l'État de droit », Revue de droit bancaire et financier, 2021, p. 4 

    Thierry Bonneau, « Bref aperçu du règlement du 16 décembre 2020 relatif au redressement et à la résolution des contreparties centrales », Revue de droit bancaire et financier, 2021, p. 8 

    Thierry Bonneau, « Les SPACs et le droit français », Bulletin rapide de droit des affaires, 2021, p. 16 

    Thierry Bonneau, « Petit bréviaire de la transition numérique », Revue de droit bancaire et financier, 2021, p. 1 

    Thierry Bonneau, « Le Digital fiance package », Revue de droit bancaire et financier, 2021, p. 1 

    Thierry Bonneau, « La formalisation de la distinction des sociétés cotées et non cotées par l'ordonnance du 16 septembre 2020 », Revue des Sociétés , 2020, n°11, p. 595   

    Thierry Bonneau, « Propos introductifs. Le contentieux des actes européens de droit souple, Actes du webinar AEDBF France du 25 juin 2020 », Banque & Droit, 2020, n°194, p. 8 

    Thierry Bonneau, « Distribution de dividendes, financement de l'économie par les entreprises bancaires et État de droit », Revue de droit bancaire et financier, 2020, p. 4 

    Thierry Bonneau, « La notion d'actifs numériques autres que les cryptomonnaies », Banque & Droit, 2020, p. 16 

    Thierry Bonneau, « Septembre 2008, mars 2020 », Bulletin Joly Bourse, 2020, p. 1 

    Thierry Bonneau, « Marchés de crypto-actifs : décryptage des réponses de l'AMF à la consultation européenne », Bulletin Joly Bourse, 2020, p. 60 

    Thierry Bonneau, « Le mécanisme dit du cross-class cram-dow », Revue des procédures collectives civiles et commerciales, 2020, p. 11 

    Thierry Bonneau, « La doctrine dans sa mission de recherche », Revue de droit bancaire et financier, 2020, p. 3 

    Thierry Bonneau, « The transposition of the PSD2 in France », Revue Internationale des Services Financiers, 2020, p. 78 

    Thierry Bonneau, « De nouvelles formes de supervision bancaire et financière », Revue des Affaires européennes/Law European & Affairs, 2020, p. 65 

    Thierry Bonneau, « Du placement privé, des offres non publiques et de l'interdiction de procéder à des offres au public après l'ordonnance du 21 octobre 2019 », Revue de droit bancaire et financier, 2019, p. 6 

    Thierry Bonneau, « La future réforme du droit financier », Revue des Sociétés , 2019, n°10, p. 615   

    Thierry Bonneau, « La réforme 2019 des sanctions civiles applicables en cas de défaut ou d'erreur de taux effectif global », Banque & Droit, 2019, p. 14 

    Thierry Bonneau, « Propos introductifs. Services financiers : les législateurs nationaux face au Brexit Allemagne, France et Luxembourg », Revue de droit bancaire et financier, 2019, p. 42 

    Thierry Bonneau, Jean-Jacques Ansault, Claude Brenner, Laurent Leveneur, « Pierre Crocq (1959-2019) », Recueil Dalloz, 2019, n°28, p. 1546   

    Thierry Bonneau, « Investisseurs et développement durable », Revue de droit bancaire et financier, 2019, p. 4 

    Thierry Bonneau, Gilles Kolifrath, « Le banquier peut-il refuser d'exécuter les virements de ses clients ? », Option Finance, 2019, p. 47 

    Thierry Bonneau, « Propos introductifs : Les données à l'heure de la DSP2 et du RGPD », Banque & Droit, 2019, p. 4 

    Thierry Bonneau, « Propos conclusifs : Le crédit non bancaire : un financement complémentaire pour les PMR ? », Revue de droit bancaire et financier, 2019, p. 23 

    Thierry Bonneau, « Le TU et la CJUE, des acteurs essentiels pour le secteur bancaire et financier », Revue de droit bancaire et financier, 2019, p. 1 

    Thierry Bonneau, « Est-on mieux protégé aujourd'hui ? », Journal de Droit Européen, 2019, p. 317 

    Thierry Bonneau, « Le devoir d'information et de mise en garde du banquier lors de l'octroi d'un prêt in fine », Revue de jurisprudence de droit des affaires, 2019, p. 83 

    Thierry Bonneau, « Le secret professionnel prévu par les textes MIF et CRD à l'épreuve de la jurisprudence européenne », Revue de jurisprudence de droit des affaires, 2019, p. 83 

    Thierry Bonneau, « Nouvelles technologies et levées de fonds », Revue juridique Thémis de l'Université de Montréal, 2019, n°105 

    Thierry Bonneau, « Déjà 5 ans », Revue Internationale des Services Financiers, 2019, p. 3 

    Thierry Bonneau, « Rapport de synthèse : Les fonctions sociales du banquier », Revue de droit bancaire et financier, 2019, p. 11 

    Thierry Bonneau, « Can financial regulation help investors to achieve the United Nations' sustainable development goals (SDG) ? », Revue Internationale des Services Financiers, 2019, p. 35 

    Thierry Bonneau, « L'accès aux données bancaires au regard du respect de la vie privée », Revue de droit bancaire et financier, 2018, p. 39 

    Thierry Bonneau, « Regards nuancés sur le rapport Landau relatif aux crypto-monnaies », Bulletin Joly Bourse, 2018, p. 291 

    Thierry Bonneau, « PMA, autorités nationales et ESMA », Revue de droit bancaire et financier, 2018, p. 3 

    Thierry Bonneau, « Le système de l'aiguillage, une réforme inutile ? », Bulletin Joly Bourse, 2018, p. 129 

    Thierry Bonneau, « Financement des PME et PMI. Rapport de synthèse », Revue de droit bancaire et financier, 2018, p. 18 

    Thierry Bonneau, « La protection précontractuelle des clients des PSI : droit prétorien, droit spécial ou droit commun ? », Bulletin rapide de droit des affaires, 2018, p. 32 

    Thierry Bonneau, « Tokens, titres financiers ou bien divers ? », Revue de droit bancaire et financier, 2018, p. 1 

    Thierry Bonneau, « Réflexions sur la porosité du droit financier aux enjeux de la RSE », Énergie - Environnement - Infrastructures : actualité, pratiques et enjeux, 2018, p. 4 

    Thierry Bonneau, « Les cumuls dans le secteur bancaire et financier en 2018 », Revue Internationale des Services Financiers, 2018, p. 5 

    Thierry Bonneau, « La réforme financière du 22 juin 2017 », La Semaine juridique. Entreprise et affaires, 2017, p. 9 

    Thierry Bonneau, « Mars 2017 », Revue de droit bancaire et financier, 2017, p. 4 

    Thierry Bonneau, « La réforme 2017 des émissions obligataires », La Semaine juridique. Entreprise et affaires, 2017, p. 9 

    Thierry Bonneau, « Simplification, qualité et non-dit », Revue de droit bancaire et financier, 2017, p. 1 

    Thierry Bonneau, « Le transfert de la justice pénale aux autorités administratives indépendantes : l'exemple de l'AMF et de l'ACPR », Revue de droit d'Assas, 2017, p. 136 

    Thierry Bonneau, « La législation européenne anti-blanchiment », Revue de jurisprudence commerciale. Ancien journal des agréés, 2017, p. 17 

    Thierry Bonneau, « Les conflits d'intérêts dans le règlement agence de notation du 16~septembre 2009 », Revue internationale de droit économique, 2016, n°2, p. 165 

    Thierry Bonneau, « Est-ce qu'un actionnaire peut souscrire à une augmentation de capital en édictant des conditions ? », Revue des Sociétés , 2013, n°10, p. 545   

    Thierry Bonneau, Gunther Capelle-Blancard, « Origines et solution à la crise financière », Bulletin Joly Bourse, 2008, n°6, pp. 446-470 

    Thierry Bonneau, « Prohibition de la négociation des promesses d'actions », Revue des Sociétés , 2008, n°02, p. 374   

    Thierry Bonneau, « La CEDH au secours de l'associé de la société en difficulté », Revue des Sociétés , 2007, n°02, p. 401   

    Thierry Bonneau, « Vaines et préalables poursuites contre la société et titularité de l'action contre l'associé », Revue des Sociétés , 2006, n°03, p. 637   

    Thierry Bonneau, « Ouverture de plusieurs procédures, dont l'une à titre de sanction, à l'égard d'une même personne », Revue des Sociétés , 2005, n°02, p. 451   

    Thierry Bonneau, « Agrément d'une cession d'actions et nomination d'un administrateur ad hoc », Revue des Sociétés , 2005, n°04, p. 940   

    Thierry Bonneau, « Rôle et place des mécanismes fondamentaux du droit civil en droit des affaires », RTDCom. Revue trimestrielle de droit commercial et de droit économique, 1999, n°02, p. 257   

    Thierry Bonneau, « Nullité absolue d'un contrat de prêt différé destiné à l'achat d'actions d'une société commerciale », Recueil Dalloz, 1995, n°12, p. 182   

    Thierry Bonneau, « Brèves remarques sur la prétendue rétroactivité des arrêts de principe et des arrêts de revirement. », Recueil Dalloz, 1995, n°04, p. 24   

    Thierry Bonneau, « Dès lors que la notification du jugement est adressée au siège social de la société, la signature sur l'avis de réception est réputée avoir été apposée par le représentant légal ou une personne habilitée », Recueil Dalloz, 1994, n°18, p. 250   

    Thierry Bonneau, « Conditions pour qu'une opération d'apport partiel d'actif fasse l'objet d'une expertise de minorité », Recueil Dalloz, 1993, n°11, p. 139   

    Thierry Bonneau, « Les fonds communs de placement, les fonds communs de créances, et le droit civil », RTDCiv. Revue trimestrielle de droit civil, 1991, n°01, p. 1   

  • Thierry Bonneau, Yongqing Ren. -A Comparative Study of the Corporate Bankruptcy Reorganization Law of the US and China, 2012, Société de législation comparée, Paris : Société de législation comparée et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 2013, pp. 209-211    

    Bonneau Thierry. Yongqing Ren. -A Comparative Study of the Corporate Bankruptcy Reorganization Law of the US and China, 2012. In: Revue internationale de droit comparé. Vol. 65 N°1,2013. pp. 209-211.

    Thierry Bonneau, Marwan M. Nsouli. Recherche sur les critères d’une banque centrale moderne. Etude comparative entre la Banque du Liban, la Banque de France et la Banque centrale européenne, Société de législation comparée, Paris : Société de législation comparée et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 2004, pp. 745-746    

    Bonneau Thierry. Marwan M. Nsouli. Recherche sur les critères d’une banque centrale moderne. Etude comparative entre la Banque du Liban, la Banque de France et la Banque centrale européenne. In: Revue internationale de droit comparé. Vol. 56 N°3,2004. pp. 745-746.

    Thierry Bonneau, Georgia Théocharopoulou. Les établissements bancaires et les prises de participations en droit français et en droit hellénique, Société de législation comparée, Paris : Société de législation comparée et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 2004, pp. 759-761    

    Bonneau Thierry. Georgia Théocharopoulou. Les établissements bancaires et les prises de participations en droit français et en droit hellénique. In: Revue internationale de droit comparé. Vol. 56 N°3,2004. pp. 759-761.

  • Thierry Bonneau, Retour sur le package anti-blanchiment européen : le système de supervision intégré LCB/FT et la nouvelle agence européenne, 2021 

    Thierry Bonneau, Catherine Feunteun, Bâle III finalisé, dit Bâle IV, et sa prise en compte par l'Union européenne, 2021 

    Thierry Bonneau, Contreparties centrales : ce qu'il faut savoir sur le nouveau dispositif européen encadrant le traitement de leurs difficultés financières, 2021 

    Thierry Bonneau, "Milliards magiques": le droit permet-il une annulation de la dette COVID ?, 2021 

    Thierry Bonneau, Régulation du marché de crypto-actifs : ce que prévoit le Digital finance package, 2020 

Actualités Publications ENCADREMENT DOCTORAL
  • Ádám Stolcz, Le cadre juridique du financement des start-up en France, thèse soutenue en 2023 à Université ParisPanthéonAssas, membres du jury : Thierry Granier (Rapp.), Pauline Pailler (Rapp.), Dominique Legeais et Myriam Roussille  

    La thèse vise à examiner le cadre juridique du financement des start-up en France à travers l'étude de certains moyens de financement. Celle-ci comprend une analyse juridique comparée des moyens de financement ayant vu le jour avant la généralisation de l'internet (les moyens de financement traditionnels) et ceux étroitement liés à son apparition (nouveaux moyens de financement). Elle vise à déterminer si les nouveaux moyens de financement s'avèrent plus adaptés aux start-up que les moyens de financement traditionnels. Afin de répondre à cette question, l'étude propose d'identifier les insuffisances des moyens de financement traditionnels résultant de la structure de ces derniers ou du cadre juridique français et européen. Elle examine en outre les solutions qu'apportent les nouveaux moyens de financement à ces insuffisances. La thèse vise également, au-delà de l'analyse comparée des moyens de financement, à comprendre quelles sont les lacunes des cadres juridiques français et européen du point de vue du financement des jeunes entreprises innovantes. L'objectif est d'abord d'identifier les caractéristiques des start-up et leurs besoins propres. Puis, mener une analyse approfondie de chaque moyen de financement au regard du droit français et européen.

    Stéphane Sabatier, La liberté contractuelle dans les opérations portant sur des titres de capital négociables sur le marché réglementé Euronext Paris, thèse soutenue en 2023 à Université ParisPanthéonAssas, membres du jury : Anne-Claire Rouaud (Rapp.), Myriam Roussille (Rapp.), Daniel Cohen et Alain Pietrancosta  

    Les opérations portant sur des titres de capital négociables sur le marché réglementé Euronext Paris, définies comme des opérations ayant pour finalité le transfert de propriété des titres de capital qui en sont l’objet, et qui aboutissent à la vente desdits titres de capital, revêtent un caractère transactionnel qui révèle leur nature contractuelle. Ces opérations sont en effet des contrats ou constituent pour certaines des ensembles contractuels. Aussi, et bien que régies par des règles relevant du droit spécial des sociétés cotées, elles sont soumises au droit commun des obligations et des contrats. La question de la liberté contractuelle des parties prenantes à ces opérations, sans laquelle il ne peut y avoir de contrat, se pose donc inévitablement. L’analyse des opérations les plus pertinentes au regard du sujet de cette étude, permet, sans en méconnaitre l’environnement réglementaire, ni en ignorer les mécanismes et procédures particulières, de démontrer la part et le rôle de la liberté contractuelle des parties impliquées dans ces opérations en examinant les espaces de liberté dont elles disposent pour dégager les marges de manœuvre nécessaires à la réalisation de leurs opérations au mieux de leurs intérêts. L’approche privilégiée de la liberté contractuelle consistant à mettre en avant la volonté libre des parties prenantes aux opérations analysées permet également de vérifier que ces opérations ne se réduisent pas à la seule application de dispositions législatives et réglementaires issues du droit spécial des sociétés cotées, mais résultent aussi de l’existence du pouvoir normatif de ces parties prenantes qu’elles exercent par les contrats qu’elles concluent.

    Paul LE TACON, Autorité des marchés financiers et offres publiques, thèse en cours depuis 2022  

    Les récentes prises de position de l’Autorité des marchés financiers par voie de communiqués dans l’affaire Véolia-Suez ont suscité de nombreuses réactions de la doctrine et de la pratique. De telles interventions interrogent sur le rôle de l'Autorité dans les offres publiques d’acquisition. En outre, il existe des problématiques en matière de contrôle du prix et des contreparties offertes par les initiateurs aux actionnaires des sociétés cibles. Les futurs travaux auront pour vocation de préciser les contours de l’intervention du régulateur et de mesurer son influence sur l'encadrement et la pratique des offres publiques d'acquisition.

    Mohamed Ketata, Droit du marché financier et droit des contrats, thèse soutenue en 2022 à Université de Sfax Tunisie en co-direction avec Ahmed Omrane, membres du jury : Anne-Claire Rouaud (Rapp.), Mohamed Kossentini (Rapp.), Anne-Catherine Muller et Myriam Roussille  

    L’étude des relations entre le droit du marché financier et le droit des contrats a permis de démontrer paradoxalement l’adaptation, mais aussi la rupture de logique entre ces deux branches du droit, à l’occasion de l’étude de l’opération de marché, à travers une coupe transversale des différentes phases mises en œuvre pour la réalisation de ladite opération. Afin de réaliser ses objectifs, qui se résument dans la rapidité et la sécurité des transactions, le droit du marché financier s’est adapté aux règles du droit des contrats, dans la phase de formation de l’opération de marché, surtout au niveau de l’intermédiation et de la négociation, là où le degré de technicité est relativement faible. Cependant, dans la phase de dénouement, la technicité de l’opération de marché, ainsi que son caractère purement mécanique, ont atteint un niveau maximal. De ce fait, le pragmatisme du droit du marché financier apparaît avec toute sa force pour affirmer la rupture avec le droit des contrats caractérisé par sa souplesse, et annonce le triomphe de la logique du marché, caractérisée par une technicité accrue.

    Philippe Du Fresnay, Les ICOs dans le monde : États-Unis, Suisse, France, Chine, thèse soutenue en 2021 à Paris 2, membres du jury : Patrick Barban (Rapp.), Jérôme Chacornac, Marie Goré, Pauline Pailler et Anne-Claire Rouaud  

    "We are about to see massive disruptions" : le 13 octobre 2017, la directrice du FMI Mme Christine Lagarde avertit la communauté internationale de l’impact imminent des nouvelles technologies sur les services financiers en ces termes. Dans ce contexte, le succès croissant des ICOs (Initial Coin Offering) depuis 2013 est lié à l’avantage qu’elles présentent de combiner des levées de fonds accessibles à tous, à coût réduit et à échelle mondiale en permettant l’émission de jetons digitaux, ou tokens, sur le protocole blockchain. Leur émergence étend la méthode traditionnelle de souscription de capital au-delà des marchés financiers au point que, selon Maitre Hubert de Vauplane, elle implique « la transformation en profondeur de la société par la digitalisation des activités humaines ». Mais leur caractère transnational, potentiellement facteur d’échecs voire de fraudes, suscite également des questions juridiques auxquelles les régulateurs nationaux n’opposent pas de législation unifiée à l’heure actuelle. C’est donc à travers un spectre législatif qui, en partant du pays le plus strict dans l’application de sa législation existante (les Etats-Unis), parcourt les nations adeptes d’un encadrement plus souple (la Suisse), voire spécifiquement adapté (la France au sein de l’Union Européenne), pour terminer par celle qui interdit cette pratique dans le but de la redéfinir légalement par une appropriation en lien avec ses intérêts géopolitiques (Chine), que nous allons présenter le processus mondial d’intégration légale du « phénomène disruptif ICO » en définissant comment ces quatre modèles interagissent dans leur processus de genèse des lois afférentes.

    Mahaut Mermet, Le changement des acteurs et des activités bancaires et financiers par la blockchain, thèse en cours depuis 2021  

    La blockchain et les actifs numériques sont des termes qui commencent à émerger dans le langage courant mais que le droit n’appréhende pas encore entièrement. La loi Pacte du 22 mai 2019 s’est penchée sur la question et a fait entrer la catégorie de prestataire de services sur actifs numériques dans le code monétaire et financier, la définition d’actifs numériques ( aux articles L 54-10-1 et suivants CMF) et la réglementation des émetteurs de jetons (L552-1 et suivants CMF). Un projet européen voit le jour, le « digital finance package » avec la proposition de règlement MiCa qui appréhende sous l’angle juridique la résilience opérationnelle du système d’information et les actifs numériques. Mais ce n’est que le début d’une réflexion juridique autour de ces nouveaux actifs et de ce nouveau moyen de communication de données qu’est la blockchain. En effet, le phénomène ne cesse de croître ; les évolutions autour de la sécurité et de la scalabilité du protocole continuent ; les catégories d’actifs se multiplient (NFT, stablecoin, jeton utilitaire etc.,), la finance décentralisée prend de l’ampleur. L’état de la situation amène à repenser la réglementation traditionnelle des acteurs et des activités bancaires et financières, en terme de sécurité des systèmes d’informations, de transparence et de stabilité financière. Le contenu des contrats BaaS (blockchain as a service) ou de tout contrat faisant intervenir une blockchain ou des actifs numériques sera nécessairement lié à une bonne compréhension tout d’abord technique, économique, politique et enfin juridique des mécanismes sous-jacents. Cette thèse sera donc l’occasion de déterminer les qualifications à appliquer, les adaptations à effectuer ou les nouvelles réglementations à apporter.

    Jean NKOA HELLMULLER, Le droit fondamental à la preuve au regard de la protection du secret bancaire, thèse en cours depuis 2021  

    Le juge en tant qu’acteur incontournable du procès a pour rôle d’arbitrer ce genre de conflit de droit international privé lorsqu’il est en présence d’un élément d’extranéité, qui est l’injonction d’un tribunal américain à l’égard des banques européennes. Et face au secret bancaire, droit fondamental, le juge devra soit implémenter les injonctions américaines pour que les preuves soient offertes en retour aux tribunaux américains, soit rejeter ces injonctions américaines après appréciation souveraine du contrôle de proportionnalité des droits et libertés fondamentaux de la banque partie à un procès pour violation de la réglementation américaine. Si une banque ou un particulier européen se plaint du non-respect de ses droits fondamentaux par un acte juridique, il y’aura lieu à procès de type inquisitoire en droit français, ce qui signifie que les parties auront un rôle moindre et les juges un rôle prépondérant. Il revient donc au juge de dire ce qui est conforme ou non au droit. Et la Cour EDH considère que le principe de la contradiction fait partie intégrante de l’ensemble que forme le procès équitable tel que prescrit par l’article 6, paragraphe 1, de la Convention EDH. En combinaison avec l’article 9 du Code de procédure civile, l’exigence tenant à un juge impartial (...) et au principe de loyauté dans l’administration de la preuve, révèle une certaine obligation positive qui pèse sur le juge civil français.

    Rym Chihab Haddadi, La régulation de l'activité bancaire en droit algérien à la lumière des principes du Comité de Bâle, thèse soutenue en 2020 à Paris 2 en co-direction avec Abdelmadjid Yanat, membres du jury : Ahmed Laraba, Anne-Claire Rouaud, Benhalima Ammour, Lynda Chambi et Saïd Dib  

    Le droit bancaire algérien a pendant longtemps était arc-bouté sur le principe de la souveraineté législative. L’Etat algérien était très réservé, presque imperméable, aux influences du droit international. Toutefois, la loi bancaire de 1990 a marqué une rupture avec la vision qui prévalait jusque-là ; sa promulgation s’est faite à l’aune des prescriptions contenues dans les principes du Comité de Bâle ce qui a amené à repenser le droit bancaire algérien dans son intégralité. Ainsi, de nouvelles institutions sont crées, en marge de l’architecture administrative classique, afin de réguler l’activité bancaire et des règles prudentielles sont consacrées dans l’objectif d’encadrer le comportement des opérateurs dans un souci de sécurité et de stabilité du secteur régulé.La consécration de la majorité des principes du Comité de Bâle en droit interne renseigne sur la démarche entreprise par l’Algérie qui s’inscrit dans la politique d’harmonisation internationale de la réglementation bancaire conduite par le Comité ; l’Algérie fait preuve de sa détermination à mettre sa réglementation au diapason des normes internationalement admises. Néanmoins, la réception desdits principes reste fragmentaire ; certains principes sont intégralement pris en compte, d’autres le sont relativement, lorsque certains ne trouvent aucun écho en droit interne. Effectivement, en vertu de la marge nationale d’appréciation et selon des considérations internes d’ordre politique, institutionnel et économique, la réception des principes du Comité de Bâle est inévitablement frappée du sceau de la relativité.La consécration de la majorité des principes du Comité de Bâle en droit interne renseigne sur la démarche entreprise par l’Algérie qui s’inscrit dans la politique d’harmonisation internationale de la réglementation bancaire conduite par le Comité ; l’Algérie fait preuve de sa détermination à mettre sa réglementation au diapason des normes internationalement admises. Néanmoins, la réception desdits principes reste fragmentaire ; certains principes sont intégralement pris en compte, d’autres le sont relativement, lorsque certains ne trouvent aucun écho en droit interne. Effectivement, en vertu de la marge nationale d’appréciation et selon des considérations internes d’ordre politique, institutionnel et économique, la réception des principes du Comité de Bâle est inévitablement frappée du sceau de la relativité.

    Marc Wolfenstein, L'accès des entreprises des Etats tiers au marché bancaire et financier européen, thèse en cours depuis 2020  

    L'accès des entreprises des Etats tiers au marché bancaire et financier européen repose sur des décisions d'équivalence des législations adoptées par la Commission européenne après avis technique des autorités européennes de surveillance. Ces décisions constituent des actes délégués ou des actes d'exécution et sont encadrées par chaque règlement ou directive propre à chaque secteur du marché bancaire et financier européen. Les entreprises des Etats tiers ne peuvent pas bénéficier d'un accès total au marché bancaire et financier européen, notamment au passeport européen. Ce projet de recherche a pour ambition de déterminer les contours des possibilités d'accès des entreprises de pays tiers au marché bancaire et financier européen. Ainsi, l'étude portera sur les critères des décisions d'équivalence et de retrait d'équivalence de la Commission européenne, les droits conférés par ces décisions, les frontières du marché bancaire et financier européen et les limites des différentes techniques juridiques pour accéder à ce marché. Cette analyse portera sur l'ensemble des acteurs du marché bancaire et financier, notamment les entreprises d'investissement, les établissements de crédit, les agences de notation, les chambres de compensation et les sociétés de gestion de portefeuille.

    Francois Charle Nogaret, Loi Sapin 2 , thèse en cours depuis 2020  

    Inspirée du droit Anglo-Saxon, essentiellement nord américain, la loi Sapin 2 du 9 décembre 2016 relative à la transparence, à la lutte contre la corruption et à la modernisation de la vie économique a suscité nombre d'incompréhensions de la part des entreprises qui y étaient soumises : incompréhensions quant à la portée texte, incompréhensions quant à la façon d'appliquer de façon opérationnelle le texte dans l'entreprise soumise à ses dispositions, incompréhensions enfin relatives aux "recommandations" émises par l'Agence Française Anti-corruption (AFA). En effet ces dernières ont pu apparaître parfois obscures sur le fond, et, bien que réputées "dépourvues de force obligatoire et ne créant pas d?obligation juridique" comme elles le précisent elles-même dès leur page 3, ces dernières, en pratique et dans l'esprit de l'agence semblent l'être, obligatoires, dans l'esprit des contrôleurs de l'Agence. Incompréhensions enfin entre l'Agence elle même et sa commission des sanctions, dont les décisions semblent prendre le contre-pied des rapports de l'agence elle même. Pour autant, malgré de lancement difficile, des pratiques homogènes semblent se dessiner au travers des rapports de l'AFA, et des pratiques des entreprises donnant une crédibilité au texte de plus en plus certaine notamment auprès des entreprises elles même, mais également de la scène internationale.

    Racha Yaghi, La gouvernance des entreprises familiales non cotées en Occident et au Moyen-Orient., thèse soutenue en 2020 à Paris 2, membres du jury : Arnaud Reygrobellet, Renaud Mortier, Caroline Coupet et Laurent Jobert  

    Cette thèse porte sur une étude comparative de la gouvernance des entreprises familiales non cotées en Occident et au Moyen-Orient. La première partie constitue un examen de l’état des lieux de la gouvernance au niveau des textes (Titre I) en dressant une cartographie des codes de gouvernance et au niveau des pratiques (Titre II) en se penchant sur l’hégémonie familiale résultant de la loi de la majorité et ses effets. La deuxième partie couvre les remèdes au niveau des textes (Titre I) à travers l’analyse économique et juridique des codes de gouvernance et les effets de la mise en œuvre des recommandations de gouvernance, et au niveau des pratiques (Titre II) à travers l’optimisation du rôle des actionnaires minoritaires et la séparation des fonctions de propriété et de contrôle.

    Aubert Bavouidibio Massengo, Contribution à l'étude juridique de l'opération de titrisation, thèse soutenue en 2019 à Paris 2, membres du jury : Maxime Julienne (Rapp.), Myriam Roussille (Rapp.), Thierry Granier et Anne-Catherine Muller  

    Malgré la renommée acquise par l’opération de titrisation après la crise des subprimes, dix années plus tard, l’étude juridique de ce mécanisme est encore à l’état fragmentaire. Partant de ce constat, cette étude vise à apporter des éléments d’analyse pour dégager son identité juridique. L’opération de titrisation apparaît comme un binôme de contrats unis par une cause ou un but commun, à savoir le transfert du risque grevant l’évolution de la valeur de choses dotées d’une valeur variable, indifféremment positive ou négative (nommées sous-jacents). Cette définition explique et justifie l’existence d’un contrôle prudentiel destiné à orienter les comportements des acteurs économiques dans le sens d’une saine prudence, tant par l’intervention extérieure de professionnels règlementés que par l’imposition de règles impératives applicables aux parties à chacun des deux contrats constitutifs de l’ensemble contractuel.

    Solène Gobin, Garantie et contre-garantie au service du contrat initial : contribution à la compréhension des logiques élémentaires en droits civil, bancaire et financier, thèse soutenue en 2019 à Paris 2, membres du jury : Charles Gijsbers, Pauline Pailler, Anne-Claire Rouaud et Philippe Théry  

    Si le concept de garantie reflète avant tout la défiance des parties les unes vis-à-vis des autres, il traduit aussi le besoin de confiance de chacune d’elle, propice à faciliter les échanges, à conforter la situation du créancier et la surface financière du débiteur et, plus généralement, à sécuriser le marché. Dans le cadre des opérations de financement (opérations de crédit, opérations de refinancement, emprunts obligataires et financements structurés), l’importance des garanties et des contre-garanties est liée à la volonté et au rôle des parties à l’opération et influencée par le cadre posé par le marché et la réglementation associée. Plus spécialement, l’opération de financement est l’ensemble contractuel impliquant un montage financier et faisant intervenir des mécanismes de garanties et de contre-garanties : cet ensemble contractuel constitue le complexe {contrat initial - garantie - contre-garantie}, objet de la thèse.Cette thèse a pour objectif d’étudier les rapports entre le contrat initial et la garantie, la garantie et la contre-garantie, la contre-garantie et le contrat initial au sein des opérations de financement et ce, au regard du droit civil et du droit bancaire et financier. L’analyse portera sur la nature de ces rapports lors de la mise en place et de la mise en œuvre des garanties et des contre-garanties et conduira à évaluer la force de celles-ci au regard des procédures collectives et du régime de résolution bancaire. C’est l’efficacité des garanties et des contre-garanties au sein des opérations de financement qui est en jeu, laquelle doit être au service de l’efficience de l’opération.

    Arnaud Lecocq, Le principe ne bis in idem - vers une refonte nécessaire d'un principe séculaire?, thèse en cours depuis 2019  

    Le principe non bis in idem dispose que nul ne peut être jugé ou puni pénalement deux fois pour les mêmes faits. Autrement dit, une procédure pénale ne peut être mise en mouvement à l'encontre d'une personne qui aurait déjà fait l'objet d'une première décision répressive ayant acquis force de chose jugée pour les mêmes faits. Principe général de droit, il est expressément consacré par les instruments supranationaux phares que sont la Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne, la Convention européenne de Sauvegarde des Droits de l'Homme, mais aussi la Convention d'application des accords de Schengen et le Pacte international relatif aux droits civils et politiques. Suite à différents arrêts majeurs tant de la Cour européenne des Droits de l'Homme que de la Cour de Justice de l'Union Européenne, les contours du principe, de ses fondements et de son champ d'application, furent rendus aléatoires. L'objet de la thèse est de proposer une analyse de ces altérations afin d'en juger la pertinence mais également l'éventuelle adaptation et évolution nécessaire des textes fondant son existence. Cette analyse s'opérera tant au niveau du droit européen que des droits français, belge et anglo-saxon.

    Catherine Feunteun, Instruments hybrides et Accords de Bâle, thèse soutenue en 2019 à Paris 2, membres du jury : Anne-Claire Rouaud (Rapp.), Régis Vabres (Rapp.), Alain Pietrancosta, Jean-Marc Sorel et Hervé Synvet  

    Le Comité de Bâle a édicté, sous l’influence des États-Unis d’Amérique, une réglementation des fonds propres, et notamment des instruments hybrides, destinée à préserver la solvabilité des banques internationales, et ainsi à éviter toute crise financière systémique. Cependant une telle régulation ne paraît pas de nature à garantir la stabilité financière. Le Comité de Bâle, dont la légitimité est fortement affaiblie, produit, sous l’influence abusive et exclusive des grandes banques internationales, des normes complexes. Les instruments hybrides qui en sont issus, de par leur forte complexité, affaiblissent dangereusement la solvabilité des banques. Pour garantir l’efficacité de la régulation, il convient en premier lieu de renforcer la gouvernance du Comité de Bâle. En second lieu, une meilleure identification et qualification des instruments hybrides s’impose afin d’atteindre le juste point d’équilibre entre la protection de la stabilité financière et la préservation des intérêts privés.

    Emerand Yemene Tchouata, La régulation de l'activité bancaire : contribution à l'étude de la stabilité du système bancaire dans les régions de la CEMAC, de l'UEMOA et de l'UE, thèse soutenue en 2018 à Paris 2 en co-direction avec Yvette Rachel Kalieu Elongo, membres du jury : Caroline Kleiner (Rapp.), André Akam Akam (Rapp.), Anne-Claire Rouaud  

    La régulation bancaire doit être vue comme le fait d'encadrer et de contrôler l'activité bancaire, en la soumettant au respect des diverses normes, pour en maîtriser les risques afin de préserver la sécurité des déposants, la stabilité du système financier et les grands équilibres économiques. Pour arriver à cette fin, la régulation bancaire s'appuie essentiellement sur la réglementation et la supervision.Les systèmes bancaires domestiques étant devenus de plus en plus interdépendants, il apparaît nécessaire de faire face aux menaces de la même manière, de façon coordonnée au niveau international ou, à tout le moins, au niveau régional. C'est ainsi que la CEMAC et l'UEMOA se sont dotés au lendemain des crises de 1990 d'un dispositif de régulation marqué par une pléthore de réglementations et des organes de supervision communautaires. Depuis la crise de la dette survenue en Europe, la régulation de l'activité bancaire a évolué dans cette région avec la création de l'Union bancaire. Ceci dit, la supervision des établissements bancaires a été confiée à la Banque Centrale Européenne au sein de l' UE bien qu'elle demeure partagée avec les autorités nationales. Il s'agira pour nous, dans le présent travail, de comparer les dispositifs de régulation en vigueur dans les régions de la CEMAC, de l'UEMOA, de l'UE. On verra comment les régions de l'Afrique Centrale , de l'Afrique de l'Ouest et de l'Europe organisent la régulation bancaire en vue de préserver la stabilité des banques. Pour y parvenir il faudra comparer les différents organes chargés de la régulation et les principales règles de régulation qui existent dans ces régions.

    Camille-Raphaël Arnaud, L'impact économique des réformes mises en oeuvre suite aux crises financières depuis 1987., thèse en cours depuis 2017  

    Les crises financières d'ampleur ont toujours provoqué des réactions de la part des législateurs et des régulateurs afin d'en limiter l'impact. Les nouvelles normes ont ainsi peu à peu transformé les marchés financiers et les pratiques y afférentes. Ces changements ont eu des conséquences directes sur l'économie réelle et son financement ; du développement de certaines pratiques à la disparition pure et simple d'autres. Si des réformes sont nécessaires à l'évolution permanente des marchés financiers, l'inflation croissante de la réglementation n'a pas toujours eu les effets attendus par le régulateur, voire a pu aggraver les impacts des crises financières. L'analyse économique du droit relatif aux marchés financiers prend ici son sens, en ce qu'elle permet de mieux comprendre les liens très étroits qui existent entre des décisions juridiques et leurs conséquences sur l'économie

    Jean Roger, L'avenir du monopole bancaire relatif aux opérations de crédit, thèse en cours depuis 2017  

    Avant toute chose nous rappellerons brièvement que le monopole bancaire consiste en la réservation de certaines activités à certaines entités. En ce qui nous concerne, nous nous attarderons sur l'activité de réalisation d'opérations de crédit à titre habituel qui est réservée aux établissements de crédits et aux sociétés de financement. Si nous avons choisi d'aborder le monopole bancaire sous l'angle de son avenir c'est essentiellement pour deux raisons. Premièrement, le monopole bancaire est un sujet important en ce qui concerne le thème actuel de la compétitivité de la place financière de Paris. Deuxièmement, on assiste à un affaiblissement progressif de celui-ci. Par conséquent, l'objectif de notre thèse sera de faire des propositions quant à son avenir en respectant trois impératifs que nous nous sommes fixés. Ces derniers sont les impératifs d'intelligibilité du droit, de diversification des sources de financement et de sécurité. Par ailleurs, pour la réalisation de notre thèse nous ferons de l'analyse économique du droit et du droit comparé. Le droit comparé sera très intéressant en ce que les législations des autres états membres de l'Union Européenne sont beaucoup moins contraignantes que la notre. Par ailleurs, il sera également intéressant d'étudier le modèle américain en ce qu'il a été réformé à la suite de la crise des "Subprimes" et en ce que le marché du crédit de cet état est très libéralisé.

    Tarek Zreik, Le surendettement des particuliers devoir d'information, vigilance et non ingérence du banquier., thèse en cours depuis 2017  

    « Le surendettement des particuliers, devoir d?information, vigilance et non-ingérence du banquier. » Tel sujet a été règlementé au Liban récemment, il en résulte qu'?une ample recherche s'?est vue nécessaire afin de porter aide aux juristes et banquiers. D'?un autre cote, il en va de soi qu'?une étude comparative entre le droit libanais et français ne serait que fructueuse eu égard aux relations sacrées entre ces deux pays. De plus il convient d'ajouter que ce sujet occupe une place privilegieé dans le domaine bancaire libanais , étant donne que chaque trimestre le gouverneur de la banque centrale libanaise accorde des facilites à chaque banque qui octroie des facilites bancaires aux particuliers.

    Ndeye Bineta Toure, L'impact des réglementations internationales dans le système bancaire de l'IUEMOA , thèse en cours depuis 2017 

    Antoine Brulé, L'interposition des tiers dans le contrat, thèse soutenue en 2017 à Paris 2, membres du jury : Laurent Leveneur, Anne-Catherine Muller, Nicolas Rontchevsky et Myriam Roussille  

    Antinomique semble être l’expression la plus adaptée pour traduire les relations qu’entretiennent les notions de tiers et de contrat. Toutefois, cette approche doit être dépassée puisque le droit objectif offre aux tiers diverses techniques juridiques leur permettant d’intégrer le contrat. La thématique de l’entremise des tiers dans le contrat trouve sa traduction la plus aboutie dans la figure du changement de contractant. Néanmoins, elle est dépendante de diverses opérations juridiques à trois personnes. En effet, chacune de ces techniques prétend constituer le nœud juridique de la figure du changement de contractant. Toutefois, il ne s’agit pas de rechercher l’existence d’un mécanisme original de remplacement de contractant à la formation du contrat et/ou à l’exécution de celui-ci. En effet, cette contribution vise à proposer un nouveau fondement à ces opérations. Or, la notion d’interposition possède en elle la capacité de subsumer l’ensemble de ces techniques. Puisant ses sources au sein du droit financier, elle traduit juridiquement le phénomène d’intégration des tiers dans la relation contractuelle et plus précisément la figure du changement de contractant. Cette contribution a donc pour vocation de faire accéder la notion d’interposition au rang de qualification autonome. Pour cela, il est nécessaire d’en dégager les contours ainsi que les caractéristiques pour se pencher ensuite sur son régime juridique.

    Illya Novoseltsev, Critères d'insolvabilité en droit communautaire, francais et ukrainien, thèse soutenue en 2015 à Paris 2, membres du jury : Anne-Catherine Muller, Régis Vabres, Pauline Pailler et Dimitri Litvinski  

    L’extrême complexité de notre droit contemporain conduit de plus en plus de juristes à rechercher la spécialisation, synonyme d’approfondissement et donc de compétence. Mais si une telle démarche a d’évidents aspects positifs, elle recèle parfois l’inconvénient de laisser dans l’ombre les questions qui se trouvent à l’intersection de plusieurs disciplines. Or là, dans ces conflits ou coordinations de droits spéciaux, gisent souvent de nos jours de beaux sujets de thèse. Dans la législation de l'insolvabilité, les pays doivent trancher un certain nombre de questions du fond et de la forme. Nonobstant la diversité des questions du fond à résoudre, la législation de l'insolvabilité est d'une nature procédurale. Les règles de la procédure collective sont conçues pour jouer un rôle crucial dans la répartition des risques entre les divers acteurs de la procédure judiciaire. La question de procédure est de savoir quels sont les facteurs déclenchant pour l’introduction d’une procédure collective. La première partie de l’étude montre que les critères d’insolvabilité existaient toujours mais leur sens a changé à travers le temps et dépendaient du système juridique du pays en question. La seconde partie de cette recherche est consacrée au contenu des critères d’insolvabilité en France, en Ukraine et dans l’UE. Un second enjeu de la recherche est de voir comment le troisième critère (l'insolvabilité imminente) est apparu dans le droit commun français et à quel moment la réforme de la législation de l’insolvabilité en Ukraine s’arrêtait. L’internationalisation de l’économie engendre nécessairement des situations de défaillance d’entreprises multinationales ou/et possédantes d'actifs à travers toute la planète. Nous allons donc essayer d'élaborer une approche commune dans un droit européen qui s’inscrirait dans la suite logique des législations nationales.

    Lusitania Hecker, Nouvelles formes de régulation et marchés financiers. Etude de droit comparé, thèse soutenue en 2013 à Paris 2, membres du jury : Pierre-Henri Conac, Pauline Pailler et Myriam Roussille  

    Les systèmes juridiques d’aujourd’hui diffèrent passablement de ceux en vigueur il y a quarante ans. L’affirmation est applicable notamment aux domaines économiques qui se trouvent sous l’empire de ce qu’on connaît comme régulation. En effet, un simple regard sur le droit contemporain montre, d’une partie, un éclatement d’entités nouvelles qui ont pour mission la création, la surveillance, voire l’application du droit, et, d’une autre partie l’existence des aménagements dans la conception et l’application des normes qui régissent une certaine activité ; le développement de la soft law, de l’autorégulation, des normes internationales, parmi d’autres exemples, font partie desdits aménagements. Ce phénomène, nommé nouvelles formes de régulation, fortement plébiscité par une partie de la doctrine juridique il y a quelques années, est désormais remis en cause. Même si la régulation constitue un phénomène à vocation universelle, nous avons décidé de mettre les marchés financiers au centre de notre analyse. Cela parce que les secteurs régulés présentent une diversité de situations, de modalités d’action et de fondements qui empêchent une analyse d’ensemble. On a dit dans ce sens, que la légitimité de la régulation et des règles qu’elle pose ne peut pas être envisagée de manière abstraite ; elle doit être appréciée dans les rapports entre ses normes et l’objet régulé. Les marchés financiers sont, dans ce contexte, un laboratoire privilégié concernant l’expérimentation des nouvelles formes de régulation, ils se trouvent aux origines de leur usage et c’est précisément dans ces marchés que la remise en cause des nouvelles formes de régulation s’est posée. Notre étude concerne l’usage des nouvelles formes de régulation dans l’encadrement des marchés financiers dans six pays : la France, l’Angleterre, les États-Unis et trois pays latino-américains : le Mexique, la Colombie et le Chili. Les raisons de ce choix sont les suivantes. D’abord, il nous semble légitime d’aborder les législations qui se trouvent à l’origine des phénomènes ici analysés. Le modèle américain s’impose, mais aussi le modèle anglais, car il a été, pendant un moment, l’exemple le plus poussé du libéralisme économique, donc, des origines des nouvelles formes de régulation. La France était aussi une référence indispensable. En effet, comme nous voulons le montrer, la France est l’exemple le plus parfait de la quête d’un aboutissement de la logique de la régulation et de la systématisation, même si inachevée, du droit régulateur. Nous avons choisi le Mexique à cause de la taille de son marché financier, la Colombie, parce qu’elle a entrepris des réformes juridiques remarquables, et le Chili, car il est le pays le plus stable politiquement et économiquement dans le sud de l’Amérique latine.

    Adrien Tehrani, Les investisseurs protégés en droit financier, thèse soutenue en 2013 à Paris 2, membres du jury : Philippe Didier (Rapp.), Michel Storck (Rapp.), Jean-Jacques Daigre et Laurent Leveneur  

    En droit financier, la conception des investisseurs protégés apparaît imprécise, alors que le dispositif juridique de protection est composé d’un grand nombre de mesures. Le contraste est saisissant. La première partie de cette recherche souligne la nécessité d’une clarification. Le flou entourant les investisseurs protégés est détaillé et ses conséquences sur l’objectif de protection, d’une part, et sur le dispositif de protection, d’autre part, sont mises en lumière. Plusieurs questions se posent, relatives à la notion d’investisseur comme à la logique et aux critères de protection. Source d’insécurité juridique, une conception indéterminée des investisseurs protégés pèse de différentes manières sur la qualité de la protection. La seconde partie est un essai de clarification qui porte sur la notion juridique d’investisseur, d’une part, et sur la politique juridique de protection, d’autre part. Il est ainsi proposé d’introduire une définition légale de l’investisseur dans le Code monétaire et financier, en s’appuyant sur les notions de sujet de droit et d’acte d’investissement. Une définition juridique de l’acte d’investissement contribue aussi à distinguer la notion juridique d’investisseur, d’un côté, et celles d’actionnaire, de client et de consommateur, de l’autre. La politique de protection envisagée ensuite s’appuie sur des axes connus mais qui gagnent à être réaffirmés et précisés. La pleine mise en oeuvre de cette politique impose alors, compte tenu aussi des catégories redéfinies d’investisseur et d’investisseur qualifié, d’élaborer une nouvelle catégorie juridique d’intervenants sur les marchés financiers.

    Boryana Stoeva, La coopération entre les superviseurs financiers dans l'Union européenne, thèse soutenue en 2013 à Paris 2 en co-direction avec Pierre-Henri Conac, membres du jury : Theodor Baums (Rapp.), Eddy Wymeersch (Rapp.), Isabelle Riassetto et Stéphane Torck  

    De nos jours, la coopération entre les superviseurs financiers dans l’Union européenne constitue une nécessité apparente. En effet, l’harmonisation progressive des législations des Etats membres, la mise en place du passeport européen pour faciliter la libre circulation des acteurs au sein de l’Union, la compétence nationale fondée sur le principe du pays d’origine, ainsi que la reconnaissance mutuelle des agréments et des contrôles ont rendu nécessaire la coopération entre les superviseurs financiers des Etats membres. Cette nécessité constitue une conséquence logique de l’intégration financière. D'une part, l'existence de règles communes exige une approche cohérente dans leur mise en oeuvre à travers de l'Union européenne. D'autre part, la portée croissante d'activités transfrontalières, ensemble avec l’émergence de grands établissements financiers prestant des services dans plusieurs secteurs d’activité, exige la coopération étroite entre les superviseurs financiers. En effet, dans un contexte transfrontalier et intersectoriel, la coopération constitue le principal outil de surveillance des autorités de contrôle financier. Ce processus est en plein mutation depuis l’avènement de la crise financière. Ainsi, la coopération est renforcée et centralisée à l’échelle de l’Union depuis la mise en place des Autorités européennes de surveillance. En outre, la centralisation de la supervision dans le secteur bancaire au niveau européen ne supprime pas la nécessité de coopération, en particulier en raison de l’expertise des autorités nationales, de leur connaissance des marchés bancaires nationaux, régionaux et locaux, des ressources importantes dont elles disposent déjà et de considérations géographiques et linguistiques.

    Gisèle Toli, Depositaire central de titres, blockhain et compte d'émission de titres financiers, thèse en cours depuis 2012  

    Pierre angulaire du post-marché,le dépositaire central de titres assure,selon les systèmes juridiques des missions déterminantes pour la stabilité du système financier et la protection des droits de l’investisseur propriétaire des titres financiers.L’analyse des systèmes juridiques européen et américain, témoigne pourtant d’importantes disparités d'appréciation de son statut juridique,de ses fonctions essentielles et la nature juridique de ses interactions avec les autres acteurs du marché.La dénomination de « dépositaire central» est discutée car ne reflétant pas la réalité juridique de ses fonctions.La nature juridique du compte d’émission réceptacle des titres émis qu’il est chargé d’enregistrer est également controversée.Des initiatives nationales,européennes et internationales tentent de clarifier le droit matériel applicable au dépositaire central et à la chaîne des titres financiers.Notre démarche comparative des systèmes américain et européen tentera de déterminer le statut juridique le plus approprié au dépositaire central,la nature juridique du compte qu'il détient(compte-titres ou reflet des titres détenus par le teneur de compte conservateur de l’investisseur final,les fonctions juridiques essentielles à la reconnaissance de la qualité de «dépositaire central»,et la nature juridique de ses interactions avec les autres acteurs de marché.Enfin,nous nous interrogerons sur les conséquences de sa faillite sur le droit de propriété du bénéficiaire final des titres,et dans un contexte de globalisation des marchés sur l’opportunité d'établir un socle de règles matérielles contraignantes applicables au dépositaire central quel que soit sa loi nationale.

    Omar Yahyaoui, Titrisation, fiducie et financement islamique, thèse en cours depuis 2012  

    La présente thèse s’attèlera à démontrer que la France peut notamment, en accueillant la finance islamique, bénéficier de l’abondante liquidité que représente ce système afin de financer son économie. Une émission obligataire islamique est possible au sein du droit français et ne nécessite la modification d’aucun principe substantiel. La première partie de la thèse démontrera, à l’aide d’un travail de recherche remontant jusqu’à l’antiquité, que les principes de la finance islamique sont universels. En effet, il s’agit de principes communs que nous pouvons retrouver notamment dans l’antiquité, les trois religions monothéistes, dans la philosophie ainsi que dans notre droit français. Il ne s’agit donc point d’un bouleversement juridico-philosophique. Cette première partie contribuera aussi à définir les sukuk. Une longue étude sera consacré à l'interrogation consistant à savoir si la fiducie est le support idoine pour la réception de la finance islamique ou s'il convient de se tourner vers un autre instrument en raison notamment des effets systémiques que ceci implique. Durant la seconde partie, la proposition de certains spécialistes visant à émettre des sukuk à l’aide d’un couplage d’une fiducie et d’un fonds commun de titrisation est vivement critiquée et les effets néfastes de cette proposition sont expliqués. Enfin, les avantages que présenterait le recours au fonds commun de titrisation pour une émission de sukuk sont mis en exergues. Le fonds commun de titrisation apparait donc comme étant l’outil expédiant à condition de lui permettre de titriser des actifs réels.

    Vincent Darras, Le droit financier français peut-il être amené à disparaître ?, thèse soutenue en 2011 à Paris 2, membres du jury : Alain Pietrancosta, Nicole Stolowy, Pierre-Yves Chabert et Stéphane Torck  

    La crise européenne des dettes souveraines est l'occasion de constater l'instauration de nouveaux rapports entre puissances publiques nationales et marchés financiers. A la fois acteur et arbitre de la confrontation des forces du marché, l'Etat se trouve pris dans une logique concurrentielle, libérale et internationaliste qui menace sa capacité à rester la principale source d'édiction de la réglementation financière. Dans un contexte de globalisation et d'autonomisation de la sphère financière, ainsi qu'en raison des impératifs d'efficience et de compétitivité économique qui pèsent sur le droit financier, la notion même de " droit financier français " perd progressivement de son sens. Le renforcement impressionnant de l'action européenne en la matière, l'importation systématique des solutions juridiques anglo-américaines, ou encore la délégation croissante de l'édiction des normes aux experts, menacent le maintien d'un droit financier véritablement français, distinct des autres réglementations nationales. Sans doute, la régulation a vocation à changer d'échelle de manière durable et irréversible, pour accompagner l'intégration internationale des marchés financiers et épouser leur nouvelle dimension régionale, voire mondiale. Plus généralement, les modalités contemporaines de production de la norme financière disqualifient l'appareil étatique comme une source pertinente d'édiction des règles, qui sont toujours plus fines, expertes et évolutives, sans avoir pour autant perdu leur dimension politique. Tel est le dilemme fondamental de la régulation financière moderne, vouée à réconcilier la pertinence économique avec la légitimité démocratique.

    Ray Yazbek, Le rôle des banques dans le financement de projets., thèse en cours depuis 2011  

    Un certain nombre de grands projets tels que la construction d’hôtels, d’usines ou de centres commerciaux nécessitent des financements importants basés sur une structure contractuelle complexe. La thèse portera donc essentiellement sur ces financements et sur le rôle que les établissements bancaires peuvent jouer dans l’investissement et l’exécution de tels projets. L’étude insistera notamment sur l’analyse juridique des instruments bancaires d’investissement mis en œuvre dans le cadre des financements de projets tout en mettant en valeur les services offerts par les banques et le rôle que celles-ci peuvent avoir d’un point de vue juridique en tant qu’établissements de crédit, de conseillers financiers, de garants ou même d’investisseurs. La responsabilité des banques dans la prestation de tels services ainsi que les droits des différentes parties locales ou internationales au projet (investisseurs, entrepreneurs, maîtres de l’ouvrage) face aux obligations des banques seront aussi mis en jeu. La complexité de l’étude réside ainsi en l’interférence de nombreuses questions relevant des différents domaines du droit tel que le droit bancaire et financier, le droit de la construction, le droit des investissements ou encore le droit international privé. Seront aussi prises en compte toutes les évolutions modernes de notre siècle, notamment celles liées aux finances islamiques.

    Marie-Christine Aubry, Le patrimoine d'affectation, thèse soutenue en 2010 à Paris 13 en co-direction avec Anne-Catherine Muller  

    Le patrimoine d'affectation est issu de la doctrine allemande du XIXe siècle et a été récemment consacré par le législateur dans des hypothèses néanmoins limitées. Dès lors se pose la question de son extension à l’ensemble du droit français. Traditionnellement, le patrimoine d'affectation s’oppose à la théorie classique du patrimoine, mais celle-ci est remise en cause par le droit positif et peut être réfutée au plan dogmatique. Par ailleurs, le patrimoine d'affectation, généralement appréhendé comme une masse de biens affectés à un but, est sujet à des incertitudes notionnelles. En réalité, le patrimoine d'affectation est une universalité de droit mue par un but ou par un intérêt et caractérisée par la séparation des patrimoines. Ainsi définie, il apparaît que les patrimoines d'affectation nommés ne correspondent pas véritablement à la notion et qu’ils doivent être modifiés. En outre, le patrimoine d'affectation présente diverses utilités aussi bien en droit patrimonial de la famille qu’en droit des affaires, spécialement en matière de financements et de sociétés, et serait ainsi source d’efficacité économique du droit français. Aussi, la reconnaissance générale du patrimoine d'affectation en droit positif s’impose.

    Moundir Akasbi, Une approche internationale des infractions boursières, thèse soutenue en 2008 à Paris 2  

    L'ouverture des marchés combinée aux développements technologiques ont favorisé l'extranéité non seulement des rapports financiers, mais aussi de l'information financière. Les aberrations portées à cette dernière, parce qu'elle est privilégiée, contribuent à la multiplication des rattachements quant aux infractions boursières. Cette multiplication des rattachements s'accentue lorsque la loi du fait causal et la loi du fait dommageable se trouvent dispersées dans des endroits géographiquement disparates. Cette dispersion des éléments constitutifs de l'infraction expose le juge à un dilemme sans équivoque. Au moment où ce dernier ne peut abandonner sa souveraineté dans un domaine de souveraineté par excellence, l'infraction boursière dénigre, désormais, les allégeances aux compétences étatiques. En réalité, avec l'absence de for catégorique, un juge n'a d'autre systèmes de référence que l'ordre juridique international. Au même temps, il est difficile d'envisager un tribunal étatique se convertir en une juridiction de la communauté internationale. Une coordination entre les deux ordres semble plus que jamais imminente. L'infraction boursière dans un marché mondialisé par essence relate une problématique assez particulière. L'exposé de cette situation renforce la préoccupation qui touche au décalage entre le marché international dévoreur de frontières et le droit pénal, espace de souveraineté par excellence. Afin de détourner cette impasse, le "réactionnisme" de la communauté internationale se révéle plus cohérent à la nature de l'infraction. Cette solution apparente, face à la résistance des droits internes, reste dubitative ce qui pose la question sur son efficacité.

    Souhayel Tayeb, Les techniques de régulation des cours de bourse , thèse soutenue en 2007 à Paris 2  

    Depuis plusieurs années, les marchés financiers connaissent une notion en vogue : la régulation des cours. L’étude essaye de faire l’analyse de cette notion en exposant les différentes techniques afin de réaliser ce précieux objectif affiché. Il existe des techniques légitimes de la régulation des cours telle qu’envisagée par le législateur à savoir assurer la continuité des cotations et la liquidité du titre et des techniques illégitimes qui assurent pleinement l’objectif de régulation mais dans un sens totalement dénaturé de celui voulu par le législateur. Les techniques légitimes sont d’une part le rachat d’actions, technique directe de régulation puisque l’objectif est constamment cité et d’autre part les techniques de recherche de liquidité. Ces dernières sont soit, lors de l’opération d’introduction en bourse du titre, les techniques de stabilisation, soit, lors de la cotation, une recherche de la liquidité du titre et ce par le biais des contrats d’animation et de liquidité, de la tenue de marché et de la contrepartie. Malgré cette légitimité, on constate une certaine inefficacité de ces techniques. De ce fait, beaucoup de dirigeants, conscients de cette inefficacité, manipulent le cours soit au moment de l’introduction en bourse du titre soit lors de sa cotation. Sur ce plan, on remarque que la diffusion d’informations fausses et trompeuses joue le même rôle qu’une manipulation matérielle du cours et ce en créant un soutien abusif du cours dans ses moments de faiblesse. Ce constat a été conforté par plusieurs cas pratiques et scandales financiers retentissants. En réponse, le législateur a opéré plusieurs chantiers en même temps. Des chantiers qui veulent redonner confiance aux investisseurs dans les marchés financiers en assurant au mieux leur transparence et leur efficience. Ces efforts restent bien évidemment insuffisants et nécessitent des approfondissements tant au niveau de la législation spécifique aux marchés financiers qu’au niveau du gouvernement d’entreprise et de l’économie financière en général.

    Régis Vabres, Comitologie et services financiers, thèse soutenue en 2007 à Paris 2  

    La comitologie désigne les différents comités assistant la Commission européenne dans l’élaboration des mesures d’exécution du droit communautaire. Ce phénomène institutionnel présente néanmoins certaines spécificités en matière de services financiers, depuis la réforme dite Lamfalussy. En effet, ce dispositif s’appuie sur l’expertise de deux types de comités : les comités des régulateurs nationaux et les comités composés des représentants des gouvernements. Or, les premiers jouent un rôle considérable dans l’élaboration du droit communautaire. Alors que la mission des comités des régulateurs se limite à émettre des avis techniques et des recommandations, l’analyse de la législation récente montre leur influence sur le contenu des normes européennes. Dès lors, leur action ne se cantonne pas à une simple expertise : les comités des régulateurs émettent des normes, dénuées d’une force obligatoire autonome, mais reprises le plus souvent par les institutions européennes et par les autorités nationales. D’un point de vue théorique, l’utilisation des comités des régulateurs confirme les évolutions que connaît le droit moderne, notamment la complémentarité des différentes sources du droit. Les comités des régulateurs entrent ainsi dans la catégorie des sources matérielles, parce qu’ils participent à l’élaboration du contenu de la norme, en produisant des actes n’ayant pas toutes les qualités de la règle de droit. Au-delà des aspects formels, l’objet de cette recherche est également de montrer que l’utilisation des comités tend à renforcer l’unification des droits nationaux, allant ainsi au-delà d’un marché intérieur fondé sur une harmonisation minimale.

    Georges Daladier Abi-Rizk, L' internet au service des opérations bancaires et financières, thèse soutenue en 2006 à Paris 2  

    Le secteur des services bancaires et financiers est aujourd'hui le théâtre d'une concurrence exacerbée entre les établissements de crédits, désireux de conquérir le client internaute. La prise en compte de la réalité et des potentialités économiques d'un marché " virtuel " par le législateur européen l'a conduit à chercher à en assurer le bon fonctionnement et à développer des outils pour parvenir à cette fin. Aussi, la directive sur le " commerce électronique ", est-elle venue garantir la liberté et la légalité de l'offre de services financiers en ligne sur la base du principe de la loi du pays d'origine. Le bon fonctionnement du marché résulte, en outre, d'une faculté à résoudre les différends qu'il génère. Les litiges " électroniques bancaires ", s'accommodent mal des voies traditionnelles de résolution et dans ce cadre l'Internet devrait permettre l'émergence de modes alternatifs. La protection du consommateur de services bancaires et financiers est également au centre des priorités du législateur. En premier lieu, l'Internet est à l'origine d'évolutions juridiques majeures autorisant la dématérialisation des contrats. En deuxième lieu, la directive sur la commercialisation des services financiers à distance a rééquilibré les relations entre l'établissement de crédit et le consommateur. En troisième lieu, des droits sont pareillement consentis au consommateur quant il s'agit de la collecte et du traitement de ses données personnelles à caractère financier. In fine, l'articulation des différents textes applicables à la prestation de services bancaires et financiers en ligne offre au consommateur une protection cohérente.

    Antoine Beuve, De la liquidation et du partage amiables de société au regard du droit des procédures collectives et du droit des successions, thèse soutenue en 2005 à Paris 10  

    Le droit de la liquidation amiable s'inspire plus du droit de la liquidation judiciaire que du droit des successions. En effet, la situation de la société in bonis dissoute entraînant sa liquidation amiable avec la nomination d'un liquidateur se rapproche plus de celle d'une société dissoute par l'effet d'un jugement de liquidation judiciaire avec la nomination d'un liquidateur judiciaire que celle d'une personne physique décédée laissant ses héritiers en indivision sur les biens successoraux. Malgré leurs nombreuses différences, le droit de la liquidation amiable et le droit de la liquidation judiciaire sont assez souvent en accord sur la personne morale et son autonomie patrimoniale. Quant au droit du partage amiable de société, il s'inspire des règles du partage successoral. Cependant le partage de société a en réalité ses caractéristiques propres qui font que la condition de l'associé est originale par rapport à celle de l'héritier. Ce qui justifie l'élaboration d'une réglementation propre.

    Marc Temine, Médiation et droit des affaires, thèse soutenue en 2004 à Paris 2  

    La médiation, sujet contemporain à tout le moins en vogue, a vocation à recevoir application dans tous les domaines du droit, en ce compris celui des affaires. A cet égard, l'analyse nous montre que, loin de constituer un concept unitaire, la médiation fait l'objet de confusions et se trouve être une notion dont les contours restent, malgré tout, assez flous. A ce titre, une analyse comparative avec les modes de résolution des différends usités en droit des affaires s'avère nécessaire pour mieux cerner ce concept. La médiation s'avère ainsi utile aux entreprises, qu'elles soient PME ou multinationales, en vue de la résolution amiable de leurs litiges. En ce sens, de nombreux supports se font jour, matérialisés par une multitude de règlements de médiation, édictés pour la plupart par des organismes dédiés aux modes alternatifs de règlement des conflits. La médiation s'avère également un concept rayonnant sur le droit des affaires, en ce que, d'une part, elle inspire la création d'autres modes de résolution amiable des différends de nature commerciale et, d'autre part, elle adoucit une notion essentielle du droit des contrats d'apparence rigide : l'autonomie de la volonté. En effet, ces dernières années ont vu se multiplier pléthore de modes amiables de résolution des différends commerciaux, dont la plupart revendiquent une appartenance, plus ou moins directe, à la médiation ; après analyse, certaines de ces revendications se révèlent fondées, d'autres sont de pur opportunisme. Par ailleurs, l'application d'une clause de médiation à un litige de nature commerciale permet aux parties d'adapter la convention les liant à l'évolution de la conjoncture et la survenance d'évènements indépendants de leur volonté.

    Laurent Jobert, L' engagement des associés au-dela de leurs apports, thèse soutenue en 2002 à Paris 2 

    Eran Chvika, Droit privé et procédures collectives, thèse soutenue en 2002 à Paris 2  

    Le droit des procédures collectives est un " droit conflictuel ". On y voit se confronter des conceptions souvent opposées, qui reflètent les difficultés liées au chevauchement entre les règles du droit privé et celles du droit des procédures collectives. De la confrontation de celles-ci, il résulte soit une éviction du droit commun, soit un maintien de celui-ci. L'éviction du droit commun par le droit des procédures collectives, en tant que droit spécial, peut bénéficier au redressement de l'entreprise en difficulté ou aux créanciers de celle-ci. Dans le premier cas, le droit des procédures collectives, en tant que droit spécial, bouleverse les prévisions faites par les parties et porte atteinte au principe de l'autonomie de la volonté, notamment lors de la continuation ou de la cession forcée des contrats. Dans le second cas, l'éviction du droit commun par le droit des procédures collectives, en tant que droit spécial, peut aussi se révéler être favorable aux créanciers de l'entreprise en difficulté. Cette éviction leur permet, d'agir contre les cautions, même si cela se fait au prix d'atteintes au caractère accessoire du cautionnement, voire encore d'engager la responsabilité des dirigeants sur le fondement d'actions propres au droit des entreprises en difficulté évinçant celles du droit commun. Le droit des procédures collectives en tant que droit spécial évince donc le droit commun. En revanche, en tant que droit commun, le droit des procédures collectives peut-être lui-même évincé par des droit spéciaux : cette éviction peut être partielle ou totale. L'éviction partielle implique la mise à l'écart de certaines dispositions du droit des procédures collectives, en raison, notamment, de leur inadaptation à la spécificité des défaillances des banques et des entreprises d'assurance, de la nécessité d'assurer la sécurité des marchés financiers et des systèmes de paiement et de règlement-livraison. L'éviction du droit des procédures collectives, en tant que droit commun, peut aussi être totale. Tel est le cas du droit spécial et social du surendettement qui évince totalement le droit des procédures collectives.

    Grégory Audebrand, De l'incessibilité du contrat, thèse soutenue en 2002 à Paris 2 

    Frédéric Leplat, La transmission conventionnelle des créances, thèse soutenue en 2001 à Paris 10  

    La cession, la négociation, et la subrogation appartiennent à une même catégorie juridique. Les codificateurs n'avaient pas prévu un régime de la transmission conventionnelle des créances. Cette lacune a été comblée par l'extension de la cession de créance, envisagée par le Code civil comme une forme spéciale de vente. Pour échapper aux contraintes issues des formalités requises à titre d'opposabilité, le législateur a multiplié les exceptions au droit commun de la cession de créance. Parallèlement, la jurisprudence a admis que la négociation et la subrogation servent de procédés de substitution afin d'échapper aux formalités de la cession de créance. Chacun de ces modes de transmission poursuit ainsi le même objectif. La cession, la négociation et la subrogation sont ainsi soumises au même régime sous réserve des conditions d'opposabilité aux tiers. Elles sont ainsi des espèces d'un même genre. Elles appartiennent à la catégories plus générale de la transmission conventionnelle des créances. Elles se distinguent néanmoins par des caractères accessoires justifiant que seule la cession de créance soit en principe soumise aux formalités de l'article 1690 du Code civil. Ces caractères se déduisent de la nature juridique de la transmission conventionnelle des créances. L'opération déroge à la relativité du lien d'obligation en créant un lien de droit entre le débiteur et l'ayant cause. La cession étend la force obligatoire de la convention entre le cédant et le cessionnaire ; elle impose au cédé un changement de créancier. La négociation procède d'une atteinte à l'effet relatif de la convention entre l'auteur et le débiteur ; celui-ci s'oblige à reconnaître la qualité d'ayant cause à la personne qui lui sera désignée par le titre négociable. La subrogation occulte l'atteinte à la relativité du lien d'obligation ; elle confère au subrogé la même place qu'au subrogeant. La thèse est publiée sur le site http://www. Glose. Org

  • Chloé Deraedt, L'émergence d'un droit européen des services financiers, thèse soutenue en 2023 à Reims sous la direction de Pauline Pailler et Anaïs Danet, membres du jury : Francesco Martucci (Rapp.), Anne-Claire Rouaud (Rapp.), Blanche Sousi-Roubi  

    Le droit des services financiers, qui regroupe traditionnellement le droit des marchés financiers, le droit bancaire et le droit des assurances, a été profondément affecté par la crise économique et financière de 2008, ainsi que par la crise de la dette souveraine de 2010, qui se sont avérées systémiques. Au plan international et européen, une réflexion globale a été mise en place pour développer des mécanismes adaptés de prévention et de traitement du risque systémique, mais le développement de réponses par secteur, plutôt que l'élaboration d'une législation globale, interroge. À ce titre, on peut noter une tendance toute récente à l'élaboration de textes transversaux. Aussi, si le droit des services financiers manifeste une incontestable spécificité, on peut se demander si, au-delà de règles spéciales qui apparaissent parfois disparates, ne se construit pas en filigrane un droit relativement cohérent et autonome, qu'il reste à préciser, dédié à un objectif commun de renforcement de la stabilité des marchés financiers. Cette étude vise ainsi à identifier les normes juridiques relatives aux services financiers afin de mettre en exergue la notion juridique de services financiers, à laquelle est attaché un régime juridique doté d’une cohérence intrinsèque. Sur un plan théorique, l’identification d’un droit commun des services financiers pose la question de l’existence d’une branche autonome du droit des affaires. Sur un plan pratique, il s’agit de présenter des pistes de simplification s'agissant d'un droit fortement marqué par la technicité et la complexité de son objet.

    Sébastien Fixot, La réception des contrats de la finance islamique en droit français, thèse soutenue en 2022 à Université de Lille 2022 sous la direction de Romain Boffa, membres du jury : Bernard Haftel (Rapp.), Mustapha Mekki (Rapp.), Juliette Sénéchal  

    Le droit financier islamique prend sa source dans la charia, composée du Coran et de la Sunna, mais aussi dans la pratique commerciale et la doctrine. La thèse se concentre sur les contrats de la finance islamique, pierre angulaire du système, et vise à démontrer que leur réception en droit français n’impose aucune réforme législative. Cela implique d’étudier les règles fondamentales régissant ces contrats afin d’abord de les préciser, puis de dégager leur finalité commune : la justice contractuelle. Bien que sensiblement différentes du droit français, elles ne se révèlent ni complètement étrangères ni incompatibles avec notre système, lequel multiplie les dispositions protectrices de l’équilibre contractuel. Partant du constat de la possibilité de la réception, il s’agit de s’interroger sur ses modalités. Le libéralisme du droit français permet l’intégration des règles islamiques au contrat par leur incorporation ou par la soumission de l’acte à un droit étranger les consacrant. A supposer que les parties soumettent leur accord au droit français, il convient d’établir, à partir du droit positif, le cadre juridique des contrats nommés de la finance islamique. En écho à la volonté exprimée au lendemain de la crise financière par le gouvernement français, notre étude tend ainsi à mettre en évidence tant la possibilité que les modalités de la réception des contrats de la finance islamique en droit français.

    Mamadou Yacine Bah, La pluralité de patrimoines, thèse soutenue en 2021 à Limoges sous la direction de Marcel Bayle, membres du jury : Isabelle Dauriac (Rapp.), Gulsen Yildirim      

    Le passage au XXIe siècle, qui promettait tous les changements, s’est traduit par (entre autres progrès), l’avènement de la pluralité de patrimoines en droit privé français. L’éviction du postulat, cher à AUBRY et RAU, selon lequel une même personne ne peut disposer que d’un seul patrimoine, qui aura durablement marqué cette branche du droit, est notable. Elle invite à renouveler l’analyse de la notion de patrimoine à la lumière du concept d’affectation devenu de droit positif.La fiducie et le statut d’entrepreneur individuel à responsabilité limitée sont les manifestations les plus remarquables de la pluralité de patrimoines, dont la consécration constitue -en réalité- la résultante d’un mouvement législatif qui n’a eu de cesse d’atténuer la force du principe d’unicité du patrimoine. Ce constat appelle une explication théorique du modèle d’affectation adopté qui ne procède ni par négation ni par fragmentation artificielle de la personne. Il en résulte une conception réifiée du patrimoine qui s’accommode d’un « but » fédérateur de ses éléments et d’un sujet de droit qui en demeure le support.Etant la norme -désormais-, la pluralité de patrimoines doit être organisée autour d’un principe applicable à une double condition : une définition du domaine d’affectation patrimoniale doit être complétée par la mise en oeuvre d’un critère d’éligibilité. C’est ainsi qu’une adaptation progressive fera des dispositifs d’affectation de puissants leviers juridiques pour l’attractivité et la croissance de l’économie française.

    Thomas Gérard, L'intermédiation financière et la théorie de la représentation, thèse soutenue en 2021 à Université Paris Cité sous la direction de Dominique Legeais, membres du jury : Marie-Pierre Dumont-Lefrand (Rapp.), Anne-Claire Rouaud (Rapp.), Maxime Julienne, Philippe Didier et Pauline Pailler  

    La réforme du droit des obligations a fait naître une distorsion entre la vision que le droit positif et la science juridique adoptent du mécanisme de la représentation. Afin d'y remédier, les activités ressortissant à l'intermédiation financière sont apparues comme un matériau d'étude approprié. Le vocable réunit les prestations prodiguées par les professionnels habilités à opérer sur les plates-formes de négociation d'instruments financiers et d'actifs numériques dans le cadre du traitement des ordres émanant de leurs clients. Si les intermédiaires financiers ne peuvent être considérés comme des mandataires dans la mesure où ils n'agissent pas au nom d'autrui mais en leur propre nom, les contrats qu'ils concluent avec leurs donneurs d'ordres n'en demeurent pas moins des contrats de représentation. Ces prestataires agissent en effet pour le compte d'autrui, mode d'action qui constitue l'essence du mécanisme de la représentation. En considération du principe de correspondance entre l'expression de l'intérêt du sujet et l'exercice d'un droit subjectif, il en résulte que celui qui, tel l'intermédiaire financier, exprime par sa volonté l'intérêt d'un autre sujet de droit exerce des prérogatives qui se rapportent aux droits subjectifs d'autrui. L'assise spécifique du pouvoir ainsi mis en œuvre éclaire le processus d'imputation à autrui des effets de l'action, que l'on présente comme le second versant de l'action pour le compte d'autrui. Compte tenu de la corrélation instaurée entre la titularité du droit subjectif exercé et l'imputation des conséquences qui en résultent, c'est en effet l'exercice des droits subjectifs d'autrui qui justifie l'imputation au titulaire de ces droits des effets de l'action. Fondée sur une dissociation entre la titularité et l'exercice des droits subjectifs, cette analyse de l'action pour le compte d'autrui la fait coïncider avec la conception moderne de la représentation. Si l'essence de la représentation se loge dans le mécanisme de l'action pour le compte d'autrui, le fait que l'agissement soit mené en nom propre ou au nom d'autrui doit être tenu pour une simple variable d'ajustement du phénomène représentatif. La teneur des obligations assumées par les prestataires habilités envers leurs donneurs d'ordres est inextricablement liée à leur qualité de représentant. L'obligation faite à l'intermédiaire financier d'exécuter la mission qui lui est confiée par son donneur d'ordres dépend étroitement de ce que le premier agit pour le compte du second, dont il met en œuvre les droits subjectifs. En tant qu'il constitue la traduction technique du pouvoir de représentation dévolu à cet intermédiaire, le mécanisme de l'action pour le compte d'autrui conduit à lui imposer des obligations de diligence et de loyauté partagées par tout représentant. Agissant pour le compte d'autrui, l'intermédiaire financier exerce un pouvoir de représentation ayant pour assise les droits subjectifs du représenté, ce dont il résulte qu'il assume des obligations communes à tout représentant. Préalablement analysée comme une simple variable d'ajustement du phénomène représentatif, l'intervention en son propre nom de l'intermédiaire financier ne saurait en altérer l'essence, ainsi que le confirme l'étude de l'influence d'un tel mode d'action sur le régime de l'obligation d'exécuter la mission assignée à l'intermédiaire. L'obligation de rendre compte incombant à l'intermédiaire financier obéit à la même logique. Si l'analyse de l'intermédiation financière atteste du particularisme du droit la régissant, la conception renouvelée de la représentation qu'elle a permis de formuler confirme dans le même temps l'absence d'autonomie du droit financier. Nous formons ainsi le vœu que l'étude ici menée puisse constituer le socle d'une réconciliation entre la science juridique et le droit positif susceptible d'éclairer la compréhension du mécanisme de la représentation à l'œuvre dans d'autres branches du droit.

    Agathe Bonnigal, Compliance et soft law en matière bancaire et financière, thèse soutenue en 2021 à Nantes sous la direction de Philippe Briand et Véronique Bourgninaud, membres du jury : Juliette Morel-Maroger (Rapp.), Antoine Gaudemet (Rapp.)  

    Les normes de soft law, règles ou principes entendus comme les actes non-contraignants pouvant émaner des autorités publiques comme des acteurs privés, permettent d’appréhender ce qu’on appelle communément le droit souple. Classiquement écartées de la panoplie des sources formelles du droit, les normes de soft law sont reléguées le plus souvent au rang de sources nées de la pratique. Cependant, face aux nombreux effets juridiques qu’elles produisent et à la variété de leurs manifestations, on peut raisonnablement penser que les normes de soft law dont la compliance prend sa source, ont une réelle utilité pour encadrer l’activité bancaire et financière. La pertinence de recourir au soft law comme outil de conception de la compliance et de régulation du secteur bancaire et financier fera ainsi l’objet de notre réflexion dans une première partie. Après avoir démontré la diversification des sources dans l’encadrement normatif des activités bancaires et financières, nous analyserons le passé de la régulation. Nous nous interrogerons à cet effet, sur l’intégration du soft law dans l’ordre juridique interne. Puis, nous prolongerons notre réflexion en étudiant plus précisément la pratique de la compliance, qui dissimule un arsenal normatif complexe et des obligations éthiques visant à prémunir les établissements bancaires et financiers contre tout risque de non-conformité. Dès lors, nous tenterons de mesurer l’efficacité du système normatif de régulation dans la défense d’intérêts privés mais également d’enjeux nationaux et déterminerons les progrès restant à parcourir pour lutter contre ses insuffisances. Pour ce faire, nous nous intéresserons dans une seconde partie à la compliance comme expression de la densification normative du soft law en matière bancaire et financière.

    Mohamed Chaaben, La finance durable : essai de conceptualisation juridique, thèse soutenue en 2020 à Limoges sous la direction de Éric Garaud et Olivier De Schutter, membres du jury : Catherine Malecki (Rapp.), Thierry Granier    

    La finance durable est une finance atypique qui prend en considération les enjeux du développement durable. Intégrant dans son approche des facteurs extra-financiers (environnementaux, sociaux, de gouvernance, etc.), elle se distingue de la finance conventionnelle par la recherche d’une utilité sociale et/ou environnementale. L’interaction entre la finance et le développement durable a donné naissance à un nouveau paradigme financier. La finance durable pourrait contribuer à la résorption de la crise actuelle qui revêt plusieurs dimensions : sanitaire, économique, financière, sociale, écologique, etc. Dans un contexte de crise, la finance durable devrait bénéficier d’un cadre juridique adapté et harmonisé, favorisant son déploiement dans des conditions sécurisées. La prolifération des initiatives privées n’est pas suffisamment efficace pour gérer les risques inhérents à la finance durable. De même, le mécanisme de l’auto-régulation reste inapte à saisir toutes les difficultés liées à ce nouveau mode de financement. Les normes issues de la soft law devraient ainsi être accompagnées d’instruments juridiques contraignants pour imposer la prise en compte effective de la durabilité dans la finance. Tiraillé entre la coercition et l’incitation, le législateur a pour rôle de sécuriser et de rendre transparent le marché de la finance durable. Un tel objectif exige une systématisation des normes, afin d’ériger la finance durable en une nouvelle catégorie juridique.

    Amélie Bellezza, Analyse comparative des systèmes français et italien de lutte contre les abus de marché, thèse soutenue en 2015 à Université de Lorraine sous la direction de Frédéric Stasiak et Antonia Antonella Marandola, membres du jury : Donatella Curtotti Nappi (Rapp.), Raphaële Parizot (Rapp.), Katia La Regina      

    Les scandales financiers se sont multipliés depuis les quarante dernières années et les réactions des médias et de l’opinion publique démontrent l’intolérance toujours plus manifeste à l’égard de ces infractions particulières. En témoignent également l’intérêt porté par les autorités européennes pour ces questions. Les règlements et directives en la matière n’ont cessé de se multiplier : d’une part, pour renforcer la prévention des infractions boursières par une augmentation des obligations d’information du public à charge des émetteurs d’instruments financiers ; d’autre part, pour accroître la sévérité de la répression à l’égard des infractions boursières ainsi que l’harmonisation entre les différents États membres de l’Union européenne, tels que la France et l’Italie. Il en résulte une accumulation de normes plutôt semblables entre les deux ordres juridiques nationaux, du moins en ce qui concerne l’information financière, mais un cadre juridique qui n’est pas des plus lisibles. Quant à la répression, les sanctions pénales ont retrouvé leur place aux côtés des sanctions administratives. Si la double répression des abus de marché par les juges répressifs et les autorités administratives a récemment été remise en cause par les cours européennes, puis par le Conseil constitutionnel français, il ne semble pas opportun de supprimer l’une ou l’autre voie de répression. Au contraire, une répartition des compétences entre les juges pénaux et les autorités administratives apparaît judicieuse et nécessaire.La question de la responsabilité des personnes morales a aussi été mise en lumière de façon explicite et placée au cœur des récentes évolutions européennes : alors que l’ordre juridique italien intègre déjà les exigences posées par le droit de l’Union, le système français de responsabilité pénale des personnes morales semble menacé. Enfin, la multiplicité des règles de prévention des abus de marché et le lourd arsenal répressif déployé par les autorités, tant européennes que françaises et italiennes, incitent également à proposer un modèle commun d’indemnisation des préjudices d’infractions boursières, afin que la cohérence caractérise l’ensemble du système de lutte contre les abus de marché. Cette cohérence semble se traduire par la prévision de conditions et de modalités d’indemnisation des victimes d’infractions boursières similaires au sein des États membres, notamment en ce qui concerne la détermination de la nature du préjudice et du montant de l’indemnisation accordée.

    Mihaela Varnav, La gestion des risques juridiques bancaires : étude appliquée aux obligations d'information, de mise en garde et de conseil, thèse soutenue en 2014 à Paris 1 sous la direction de Grégoire Loiseau, membres du jury : Pierre-Grégoire Marly (Rapp.), Natacha Sauphanor-Brouillaud (Rapp.)  

    Les banques sont exposées à une multitude des risques. Dans un contexte réglementaire caractérisé par le renforcement de la surveillance européenne et des règles de protection de la clientèle, il est nécessaire de cartographier, évaluer, contrôler et maîtriser le risque juridique bancaire, partie intégrante du risque opérationnel. Pour ce faire, la récente discipline de gestion des risques ou risk management fournit les outils nécessaires aux établissements de crédit. Sa méthodologie générale s'avère pleinement transposable en matière juridique et est adaptée aux exigences légales en matière de contrôle interne, de gestion des risques et de calcul d'un niveau équilibré et approprié de fonds propres. Elle offre, par ailleurs, une grille de lecture inédite des obligations d'information, de mise en garde et de conseil du banquier à l'égard de ses clients. Véritable manifestation du paradigme ordo-libéral, ce trio informationnel témoigne du fait que le droit ne peut pas faire abstraction du milieu économique et social. Utiles pour le bon fonctionnement du marché et pour le progrès social, elles sont en même temps le signe d'une tendance au rééquilibrage contractuel, en dépassant la conception classique d'égalité abstraite des parties contractuelles. Les risques juridiques liés à ces trois obligations du banquier envers ses clients sont nombreux, pouvant être à la fois fréquents et extrêmes. L'étude de ces risques permet, entre autres, d'identifier les excès, voire les ambiguïtés ou les insuffisances du droit positif en la matière.

  • Melissa Paulet, Les notes de crédit produites par les agences de notation financière : contribution à l'étude des notions juridiques d'opinion et d'avis en droit privé, thèse soutenue en 2021 à Paris 10 sous la direction de Marie-Laure Coquelet et Marc Pichard, membres du jury : Thierry Revet (Rapp.), Arnaud Reygrobellet et Pauline Pailler  

    Le règlement (CE) n° 1060/2009 du 16 septembre 2009 relatif aux agences de notation est généralement lu à partir du postulat selon lequel celles-ci exerceraient un pouvoir exorbitant sur les investisseurs. Dans ce cadre, la réglementation des agences est conçue comme un corps de normes exceptionnel, apprécié à l’aune de son aptitude à encadrer ce pouvoir et à protéger les intérêts des investisseurs. Cette approche théorique ne rend cependant pas compte de la véritable rationalité de la réglementation des agences, laquelle se borne à organiser l’activité de notation et le statut des agences en appliquant aux notes le régime juridique conforme à leur double nature : elles sont des opinions – qui plus est des opinions financières à raison de leur objet –, c’est-à-dire des affirmations subjectives exprimant des vérités relatives quant au risque de défaut d’un émetteur de titres financiers ; elles sont des avis, c’est-à-dire des opinions consacrées par le droit aux fins d’éclairer une décision, en ce qu’elles sont inscrites dans des procédures décisionnelles du législateur en matière bancaire et financière. Comme toute opinion, les notes peuvent être librement exprimées, sous réserve d’être fondées sur une base factuelle suffisante afin de protéger les intérêts des personnes sur lesquelles elles portent, à savoir les émetteurs de titres financiers. Comme toute opinion financière, elles se voient appliquer la réglementation relative aux abus de marché dès lors qu’elles revêtent une valeur informationnelle afin de protéger les marchés financiers. Comme tout avis, elles sont soumises à un principe d’intégrité qui vise à préserver la subjectivité technique des agences qui est déterminante de la consécration de leurs notes au rang d’avis.

    Adeline Thobie, La conversion de titres, thèse soutenue en 2019 à Rennes 1 sous la direction de Renaud Mortier, membres du jury : Didier Poracchia (Rapp.), Marie Caffin-Moi et Philippe Stoffel-Munck  

    La conversion de titres fait partie intégrante de nombre de stratégies d’ingénierie financière, sociétaire et patrimoniale : il en va ainsi, par exemple, de la conversion d’actions ordinaires en actions de préférence ou de la conversion d’obligations en actions. Pourtant, si l’opération est connue du droit positif, sa nature juridique n’a toujours pas émergé. Le terme de conversion se limite à décrire une opération sur titres, c’est-à-dire à en livrer une vue élémentaire, sans qu’aucune définition juridique n’ait été arrêtée, fragilisant alors toute tentative d’élaboration d’un régime adapté. L’objet de cette étude est, précisément, de définir la conversion de titres pour élaborer son régime. Tout d’abord, définir la conversion supposait d’en identifier les caractéristiques spécifiques. Les sens commun et juridique attribués à la notion de conversion, ainsi que la qualification des titres en biens incorporels, ont conduit à reconnaître que la conversion a pour objet original le changement de l’état des titres. Ce point de départ permettait de démontrer que la conversion de titres est irréductible à une novation ou à un échange de titres. Ce changement d’état demeure toutefois particulier. Pour être qualifié de conversion, le changement d’état doit porter directement sur certains éléments concourant à l’identification du titre, à savoir sur son seul état interne, composé de sa nature, de ses prérogatives et de sa catégorie. C’est ainsi que la conversion pouvait être isolée des nombreuses opérations qui ont seulement pour effet, et non pour objet, de changer l’état des titres. L’unité notionnelle de la conversion ainsi dégagée n’empêchait pas de reconnaître l’existence de multiples déclinaisons de l’opération qu’il était possible d’organiser au sein d’une typologie (Première partie : La définition de la conversion de titres). La définition de la conversion a permis, ensuite, de répondre aux interrogations que son régime suscite. Malgré l’unité de la notion, les diverses fonctions assignées à la conversion ont conduit à la reconnaissance d’un régime pluriel adapté à chacune de ses manifestations (Seconde partie : Le régime de la conversion de titres).

    Romain Feydel, Le refinancement d'entreprises en difficulté : contribution à l'optimisation juridique du concept de capital-retournement, thèse soutenue en 2019 à Limoges sous la direction de Marcel Bayle et Thierry Leobon, membres du jury : Marie-Laure Coquelet (Rapp.), Pascal Rubellin    

    Le refinancement d’entreprises en difficulté est entouré d’une grande part de mystification. Aux yeux du grand public, il s’agit avant tout d’un moyen efficace de faire fortune pour les investisseurs s’y aventurant. Cette activité, connue également sous le nom de capital-retournement, est pourtant le domaine d’exercice exclusif de hauts techniciens de la finance et du droit. Le vaste droit de l’ingénierie financière encadre le refinancement d’entreprises en difficulté. Plongeant son lecteur au coeur de la haute finance d’entreprise, cette thèse démystifie le capital-retournement tout en voulant améliorer sa pratique. Pour cela, l’aspect juridique de la levée des fonds et de leur investissement fait l’objet d’une profonde analyse. À partir de celle-ci et de l’inspiration du droit étranger, de nouveaux outils dédiés à l’optimisation du refinancement d’entreprises en difficulté sont proposés. Cette thèse démontre le rôle prépondérant du droit de l’ingénierie financière dans le sauvetage d’emplois en France.

    Jessica-Joyce Njaboum, La réglementation bancaire des pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) : essai de contribution pour un système bancaire optimal, thèse soutenue en 2018 à Paris 10 sous la direction de Laurent Ruet, membres du jury : Yvette Rachel Kalieu Elongo (Rapp.), Béatrice Thullier    

    La thèse part du postulat selon lequel, le système bancaire est la clé de voûte du financement de la croissance. La réglementation bancaire est prise comme outil d'optimalisation du système bancaire de la zone CEMAC récemment impactée par une forte baisse des recettes pétrolières depuis 2014. Les institutions sous-régionales ont adapté leurs politiques afin de contribuer au renforcement du secteur bancaire et d’assurer la stabilité du secteur financier pour garantir une croissance économique pérenne et apporter du développement dans la sous-région. L’amélioration de la gouvernance bancaire, le renforcement de l’implication des banques dans le financement de l’économie de la zone, l’encadrement et le contrôle de l’activité bancaire, ainsi que le respect des normes qu’elle prévoit sont autant d’éléments nécessaires à la bonne maîtrise des risques systémiques et à la sécurité juridique du déposant. Ce qui a pour effet in fine de garantir la stabilité bancaire et économique de tout État et favoriser sa croissance. En dépit d’un faible taux de bancarisation et d’une microfinance active, le système bancaire de cette communauté économique est à la recherche du modèle normatif qui lui siéra. Ce dernier devra lui permettre de relever le double défi du financement du développement par l’inclusion bancaire et de la bancarisation. Pour ce faire, il faut s’interroger sur le rôle de la banque centrale BEAC dans la poursuite de ces objectifs et l’inadéquation du monopole bancaire dans la zone CEMAC. La présente étude se propose d'examiner les spécificités des normes bancaires de la sous-région et d'identifier les réformes juridiques à entreprendre. La refonte juridique envisagée offrira aux Etats de la zone les clés d'une croissance économique pérenne. Elle favorisera le développement de la zone grâce à un secteur bancaire optimal.

    Dieudonné Piih, Le traitement des établissements de crédit en difficulté en zone CEMAC, thèse soutenue en 2018 à Sorbonne Paris Cité sous la direction de Philippe Roussel Galle, membres du jury : Béatrice Thullier (Rapp.), Marie-Eugénie Laporte-Legeais, Gautier Bourdeaux et Yvette Rachel Kalieu Elongo  

    Depuis 2014, le législateur CEMAC a institué un droit spécifique des défaillances bancaires. Un an plus tard, le législateur OHADA, en réformant le droit commun des procédures collectives, a reconnu le traitement particulier des difficultés bancaires. Le problème de la pertinence de ce régime spécifique nous a amenés à démontrer que la notion de difficulté est le critère principal de sa spécificité. En effet, le droit commun a une conception patrimoniale des difficultés. Elles sont essentiellement économiques ou financières. La cessation de paiements en constitue la notion incontournable. Incontournable en droit commun, elle est une notion à géométrie variable en droit spécifique. Elle n'est plus l'état où l'établissement de crédit se trouve dans l'impossibilité de faire face à son passif exigible avec son actif disponible, mais plutôt lorsqu'il ne peut plus assurer ses paiements immédiatement ou dans un délai de trente jours. Au-delà de cette adaptation de la définition de la cessation de paiements, le législateur CEMAC considère de manière inédite que le retrait d'agrément vaut cessation de paiements. Or, il existe deux procédures de retrait d'agrément, notamment le retrait d'agrément disciplinaire et prudentiel. Ainsi, la cessation de paiements peut être disciplinaire ou prudentielle selon la procédure de retrait d'agrément. Sur le plan processuel, la cessation de paiements n'est pas la condition d'ouverture des procédures collectives en droit CEMAC. En matière de redressement judiciaire, la procédure sera déclenchée par l'avis conforme de la COBAC. En ce qui concerne la liquidation des biens, le retrait d'agrément ouvre d'office la procédure. Aujourd'hui, on n'est en droit de se poser la question de savoir que reste-t-il de la cessation de paiements. En vérité, rien ne reste plus de la cessation de paiements puisque même en définissant un établissement de crédit en difficulté, le législateur CEMAC n'y fait pas référence. Il considère qu'un établissement de crédit est en difficulté lorsque la COBAC constate les dysfonctionnements majeurs de toute nature ayant un impact immédiat ou prévisible sur sa gestion et/ou sa structure financière. Il en résulte que la conception des difficultés en droit CEMAC est plus extensive qu'en droit commun. C'est pourquoi, nous proposons une réforme du droit commun pour une appréciation plus objective de la notion de difficulté, notamment par la notation ou par la classification des créances inspirée de la réglementation bancaire et une extension aux difficultés extra-économique ou financière telles que le retrait d'agrément ou la cessation d'activités. Le problème de la pertinence du régime spécifique conduit également à s'interroger sur les conditions de sa cohabitation avec le droit commun. Il en résulte de manière générale que la COBAC contrôle l'ouverture de la procédure de droit commun, soit par l'autorisation préalable, soit par l'avis conforme, soit par la désignation d'un liquidateur bancaire, une sorte de « janus biface », soit enfin par la scission du patrimoine de l'établissement de crédit en compartiment bancaire et non bancaire. Mieux, la COBAC détient un droit de veto. Aucune procédure collective ne peut être ouverte à l'égard d'un établissement de crédit sous administration provisoire ou sous restructuration. Le droit de contrôle de la COBAC se justifie par le fait qu'elle est dotée des pouvoirs et dispose des mesures plus efficaces, notamment le Fonds de garantie, pour éviter le risque systémique.

    Sylvio Quincey, La supervision bancaire dans l'Union Européenne : essai de contribution pour une zone de supervision optimale, thèse soutenue en 2015 à Lyon 3 sous la direction de Blanche Sousi-Roubi, membres du jury : Louis-Augustin Barrière (Rapp.), Pierre-Henri Conac et Marie-Anne Barbat-Layani    

    Pour le superviseur, une approche historique de la banque permet de mieux assimiler ses modes de fonctionnement. Elle sert aussi à mieux comprendre pourquoi ses acteurs, toujours dotés, à raison, de la confiance indispensable au développement des affaires, font preuve parfois d’un sur-optimisme conduisant à leur ruine. La mobilisation du droit : telle est ce qui guide l’action du contrôleur de banque. La dernière crise financière a provoqué une prise de conscience en Europe : l’impossibilité pour chaque pays membre de l’Union d’exercer individuellement une surveillance efficace sans une harmonisation totale. Ainsi est née l’idée puis la construction du MSU. Centralisée à Francfort, la supervision unique est en place depuis le 4 novembre 2014. Mais sa feuille de route porte sur un champ plus diversifiable encore. Par construction, le MSU possède les qualités d’efficacité et de pérennité requises. Mais aura-t-il la volonté de contribuer à la transformation de toute l’Union européenne en zone de supervision optimale ?

    Soror Bahbouhi, Le conflit d'intérêts du banquier, thèse soutenue en 2015 à Paris 9 sous la direction de François Pasqualini, membres du jury : Nicolas Mathey (Rapp.), Hervé Lécuyer et Didier Lamethe  

    Le conflit d’intérêts du banquier, terminologie galvaudée à force d’être invoquée à chaque nouvelle crise, sans pour autant que le droit puisse pleinement s’en saisir, est une notion particulière, autonome et originale qui aspire pourtant instamment à une existence juridique.Il est d'abord le résultat d’une incompatibilité d’un pouvoir et d’un devoir se trouvant concomitamment entre les mains du banquier. Autrement dit, c’est l’état de fait où le banquier détient le pouvoir d’affecter un intérêt, prédéfini comme supérieur, qu’il est tenu de protéger par devoir. S'il se trouve ainsi au cœur du droit de la représentation, qui régit une partie considérable des rapports clients-banquier, il ne s'y cantonne pas et peut aussi bien s’épanouir hors du cadre contractuel.Il suppose, pour exister, un préalable : une relation de confiance, dont le maintien semble avoir justifié des règles aussi nombreuses que disparates. Or, après en avoir effectué une revue critique, il apparaît que, principalement héritées de réglementations spécifiques aux services d’investissement, elles ne parviennent pas à pleinement l'appréhender au sein de ce domaine, et a fortiori pas dans sa sphère d’expression, qui s’étend bien au-delà. Une meilleure gestion juridique de cet objet d'étude nécessite alors que soient recherchées des critères de simplification et d'efficacité.Dans une approche prospective, l’analyse de l’interprétation des concepts de droit auxquels il est fait recours pour contrôler les conflits d’intérêts contractuels du banquier s'impose et révèle que l’obligation de gestion du conflit d’intérêts présente des traits communs à l’obligation traditionnelle de garantie du fait personnel. Une approche comparative des droits anglo-américains confirme la nature particulière de cette obligation du banquier face au conflit d’intérêts. Une telle obligation appelant nécessairement un régime spécifique, dont une ébauche de régime a finalement été proposée.

    Ibrahim Zeyyad Cekici, Le cadre juridique français des opérations de crédit islamique, thèse soutenue en 2012 à Strasbourg sous la direction de Isabelle Riassetto et Francis Messner, membres du jury : André Prüm (Rapp.), Jean-Marc Moulin    

    Le développement de la finance islamique a attiré l’attention non seulement des banquiers et des juristes, mais également des pouvoirs publics français depuis quelques années. Cette finance, qui obéit à la loi islamique, fonctionne non pas sur la stipulation de l’intérêt, mais sur deux autres modes de rémunération des bailleurs de fonds : elle applique, d’une part, le principe du partage des profits et des pertes en fondant les transactions sur les contrats de société, et d’autre part, sur une marge bénéficiaire lorsque l’opération s’adosse à un contrat de vente et de location.Parmi les produits bancaires islamiques, les crédits islamiques sont les plus caractéristiques qui écartent la stipulation du ribâ (intérêt). La fixation de leur régime juridique français est tributaire de deux corpus juridiques, a priori, opposés. Bien qu’ils n’aient ni des fondements juridiques, ni des régimes juridiques clairs et précis en droit français, ce dernier arrive à les encadrer. Cet encadrement présente non seulement des points de convergence, mais également des points de divergence avec le droit musulman. La flexibilité de ces systèmes juridiques nous a conduit à définir tant un cadre juridique général pour définir les régimes français de la rémunération du dispensateur de crédit islamique, qu’un cadre juridique spécial pour régir la structuration des opérations adossées à des contrats de vente (comme la mourabaha, le tawarruq, le salam et l’istisna), de location (l’ijara et l’ijara muntahia biltamlik) et de société (comme la moudaraba, la mousharaka et la mousharaka dégressive).

    François Gilbert, Les défenses aux offres publiques d'acquisition, thèse soutenue en 2006 à Bordeaux 4 sous la direction de Bernard Saintourens  

    Au cours de ces dernières années, les dispositions législatives et réglementaires relatives aux défenses aux offres publiques d'acquisition ont profondément évolué, et les autorités chargées de contrôler leur licéité ont connu d'importantes transformations ; la légitime protection des sociétés cibles commande donc que soient déterminées la validité et l'efficacité de ces mesures défensives. L'étude de la validité des défenses aux aux offres publiques d'acquisition suppose d'apprécier aussi bien leur légitimité que leur licéité. La légitimité des mesures défensives a fait l'objet d'une double contestation, pour un résultat inégal : si leur légitimité économique ne paraît pas avoir été mise en défaut, il semble en revanche qu'il faille prendre en compte les critiques relatives à leur caractère démocratique. En conséquence, le législateur et l'Autorité des marchés financiers ont conditionné la licéité des mesures défensives : le droit français impose des critères de licéité relatifs aux modalités de leur adoption, ainsi qu'un certain nombre de critères de licéité relatifs aux effets de leur adoption. L'étude de l'efficacité des défenses aux offres publiques d'acquisition suppose d'apprécier leur utilité dans la sauvegarde du capital et du contrôle de la société cible. Les mesures défensives tendant à la sauvegarde du capital sont relativement efficaces : une société peut procéder à la dissuasion tant de la cession que de l'acquisition de son capital. En revanche, les mesures défensives tendant à la sauvegarde du contrôle sont relativement inefficaces : une société dispose de peu de moyens susceptibles de priver l'initiateur d'une offre publique de l'accès aux organes de contrôle, et éprouvera quelque difficulté à restreindre l'exercice du contrôle concédé aux nouveaux dirigeants.

    Philippe Emy, Le titre financier, thèse soutenue en 2005 à Bordeaux 4 sous la direction de Bernard Saintourens  

    Le titre financier, défini comme le véhicule permettant, en matière financière, de transmettre en toute sécurité et avec rapidité des droits personnels, occupe dorénavant, à côté des instruments financiers, une place autrefois réservée aux valeurs mobilières, lesquelles doivent être appréhendées comme des titres financiers fongibles. Expliquer la mobilité, élément caractéristique du titre financier, requiert de se prononcer sur sa nature juridique et de préciser le régime relatif à la sécurité de sa tansmission. Le tritre financier doit être qualifié comme un ensemble indivisible et réifié de droits personnels faisant l'objet d'un droit de propriété, ce qui nécessite de s'opposer aux théories assimilant le titre financier à une position contractuelle et de recourir à la théorie de l'institution pour comprendre la structure spécifique des titres de capital. Il faut ensuite déterminer le régime juridique qui va garantir la sécurité du titre financier, et pour cela caractériser deux séries de mécanismes distincts, à savoir ceux assurant la sécurité des droits réels portant sur le titre financier et ceux relatifs à la sécurité des droits personnels conférés par le titre.

  • Clément Ripoll, La restructuration sociétaire à l’épreuve des secteurs régulés, thèse soutenue en 2022 à Le Mans sous la direction de Myriam Roussille, membres du jury : Claudie Boiteau (Rapp.), Alexis Constantin (Rapp.), Pierre-Grégoire Marly    

    Les opérations emportant transmission universelle du patrimoine (fusion, scission, apport partiel d’actif…) de même que celles affectant le contrôle d’une société (cession de contrôle ou même prises de contrôle sans cession de droits sociaux, à l’image de la filialisation d’une activité) sont complexes. Cette complexité s’accroît lorsque l’opération implique des entités qui évoluent dans des secteurs d’activité régulés (tels que ceux de l’assurance/réassurance, de la banque, de la gestion collective de portefeuille, du logement social, de la production et du transport d’énergie, de la production et de la distribution de la presse écrite ou encore de la production pharmaceutique) et ce, qu’elles interviennent en qualité de parties ou de cibles. Si le principe, en droit commun, est celui de la liberté pour les sociétés de se restructurer, les réglementations sectorielles ont au contraire tendance à faire obstacle aux restructurations. En outre, ces réglementations confient généralement aux régulateurs la mission de contrôler les restructurations sociétaires concernant, de près voire de loin, leur secteur. Pour peu qu’elles impliquent une entité évoluant dans le secteur régulé, les opérations sont ainsi, en pratique, limitées dans leur nombre et contrôlées dans leurs modalités. Encore faut-il que les limitations ainsi portées à la liberté de restructuration et les contrôles ainsi opérés soient justifiés en droit.Une telle justification implique, dans le langage de la régulation, la protection d'un ou de plusieurs impératifs sectoriels, laquelle s'inscrit dans l'intérêt général, vu comme l'intérêt de tous. Une telle protection ne doit pas, ce faisant, porter une atteinte disproportionnée à l'efficacité économique, dont la recherche est non seulement autorisée dans toute économie libérale, mais doit être même favorisée. C'est en visant cet équilibre entre la sauvegarde de l'impératif sectoriel d'un côté et le maintien de l'efficacité économique de l'autre que la réglementation sectorielle contribue à la régulation du secteur d'activité qu'elle appréhende. L'étude menée démontre que les limites portées à la liberté de restructuration et que les contrôles confiés aux régulateurs participent globalement de la régulation des secteurs d'activité réglementés. Deux correctifs majeurs devraient toutefois être apportés à la réglementation sectorielle, pour que les restructurations sociétaires d'entités sectorielles puissent être accompagnées, tout en améliorant la régulation. L'Etat centralisé devrait d'abord s'effacer : il devrait renoncer à limiter la coopération est entités concernées et exercer moins de contrôles. Ces limitations et contrôles devraient être laissés à la réglementation et au régulateurs sectoriels. Le législateur devrait ensuite améliorer la qualité de la réglementation sectorielle, en tenant mieux compte des spécificités des restructurations sociétaires et du fonctionnement des secteurs régulés.

    Jalal El Mir, Le secret bancaire : une institution en déclin, thèse soutenue en 2022 à Université ParisPanthéonAssas sous la direction de Antoine Gaudemet, membres du jury : Jérôme Lasserre Capdeville et Juliette Morel-Maroger  

    Le secret bancaire, ou le secret professionnel du banquier, est l’obligation de l’établissement de crédit de tenir confidentielle, toutes les informations relatives aux soldes, opérations, et à l’identité de son client. Issu du devoir de confidentialité du banquier envers son client, il engendre aussi une valeur économique d’où son institutionnalisation économique comme moyen d’attirer les capitaux. Face à des pratiques abusives de dissimulation dans les réseaux bancaires, des fonds monétaires provenant de trafic de stupéfiants, de blanchiment de capitaux ou en dernier ressort de financement de terrorisme, son champ d’application s’est vu restreint par des lois lui imposant des exceptions pour ajuster son application, et menant de ce fait à l’institutionnalisation juridique de la notion. Après la crise financière mondiale de 2008, son domaine d’application se retrouve envahi par une vague de la transparence dans le monde des affaires. La notion juridique du secret bancaire qui s’était institutionnalisée se retrouve en déclin par des mouvements juridiques consécutifs de neutralisation de ses effets. Mais, son intérêt juridique demeure primordial, et sa valeur subsiste du fait de son rattachement au droit fondamental de respect de la vie privée, mais aussi pour son intérêt dans la confirmation de la confiance dans l’industrie bancaire, consacrant la notion du secret bancaire comme une valeur juridique et une nécessité.

    Caroline Laverdet, Aspects juridiques des mondes virtuels, thèse soutenue en 2020 à Paris 2 sous la direction de Jérôme Huet, membres du jury : Jean-Michel Bruguière (Rapp.), Grégoire Loiseau (Rapp.), Myriam Quéméner  

    Les « mondes virtuels », ou « métavers », permettent à de nombreux utilisateurs de s’immerger en ligne, dans des espaces tridimensionnels, interactifs et persistants, par le biais de leur avatar. L’engouement économique suscité par ces univers se heurte à un encadrement juridique encore aujourd’hui quasi-inexistant. Sont par exemple revendiqués des droits de propriété sur les objets virtuels, la protection de la liberté d’expression au sein des univers virtuels, ainsi qu’une protection spécifique de l’avatar, notamment lorsque l’éditeur décide unilatéralement de supprimer le compte d’un utilisateur. Or ces droits et libertés s’opposent généralement aux règles et conditions d’utilisation fixées par les éditeurs, conditions qui doivent impérativement être acceptées par les utilisateurs pour pouvoir accéder aux univers persistants. Dès lors, faut-il appliquer et, plus simplement, adapter les règles juridiques existant dans le monde réel aux mondes virtuels ? A travers l’étude des aspects juridiques des mondes virtuels, l’objectif de cette thèse est de s’interroger sur la manière dont le droit s’est saisi à ce jour des espaces persistants et sur les conditions d’une meilleure appréhension juridique future.

    Zeina Zeidan, Analyse de la place des sukuk en droit français, thèse soutenue en 2019 à Paris 2 sous la direction de Malik Laazouzi, membres du jury : Michel Storck (Rapp.), Filali Osman (Rapp.), Sâmi Hazoug  

    Les sukuk sont réputés être des titres financiers sui generis du fait qu’ils procurent à leurs titulaires un droit de propriété sur l’actif sous-jacent. Ce droit leur a été transmis à l’aide de la structuration contractuelle des sukuk qui détruit la barrière entre ses contrats constitutifs juxtaposés. Le terme propriété en droit musulman classique désigne le droit aux utilités d’un bien. De plus, les dispositions du standard 17 AAOIFI précisent que le sous-jacent demeure attaché aux titres jusqu’au dénouement de l’opération. Toutefois ils ne donnent au titulaire aucun droit de disposer individuellement de la quote-part que représenterait son titre dans l’actif tangible. Le caractère accessoire de ce droit réel est avéré. En vertu du contrat d’émission, tous les sukuk confèrent à leurs titulaires un droit personnel à l’encontre de l’émetteur pour la rétribution des sommes issues de l’actif que ce dernier gère dans l’intérêt des titulaires. Seuls les asset-backed sukuk octroient en sus un droit réel sur l’actif dont la possession a été confiée à l’émetteur en vue de son exploitation pendant l’opération. Ainsi, les titulaires de tout type de sukuk peuvent être considérés comme des obligataires de droit commun jouissant d’un droit de propriété sur leur titre, d’un droit aux utilités issues de l’actif et, le cas échéant d’une sûreté sur l’actif tangible. L’indexation de leur rémunération aux revenus de l’actif n’a aucune influence sur la nature obligataire des titres, telle que l’entendent la loi et la jurisprudence française.De ce fait, les sukuk pourront être émis en France sous la forme et le régime des titres obligataires domestiques et internationaux le cas échéant.

    Nicolas Ida, La preuve devant l'Autorité des marchés financiers, thèse soutenue en 2019 à AixMarseille sous la direction de Hugo Barbier, membres du jury : Pauline Pailler (Rapp.), Marina Teller (Rapp.), Thierry Granier, Éric Dezeuze et Jean-Baptiste Perrier    

    Le droit financier est un droit téléologique, animé par le souci du bon fonctionnement des marchés financiers. Cet objectif ne peut être atteint si les agissements répréhensibles ne font pas l’objet d’une répression efficace. Or les opérations d’initiés, les manipulations de cours ou encore les actions de concert non déclarées constituent des comportements occultes, particulièrement difficiles à débusquer et à établir en raison de l’opacité naturelle des marchés financiers. Le droit de la preuve a dû être adapté pour que l’Autorité des marchés financiers puisse remplir sa mission répressive. Ainsi, en l’absence de preuves directes, des faisceaux d’indices sont pris en compte et des présomptions de culpabilité sont mobilisées, quitte à malmener quelque peu la présomption d’innocence. L’utilisation fréquente de présomptions n’a pas pour autant fait perdre de son intérêt au recueil de preuves matérielles. Cependant, si l’efficacité des investigations financières justifie certaines entorses aux droits fondamentaux, il convient que l’Autorité ne dépasse pas les limites imposées par ces normes supérieures qui s’imposent à elle. Le souci de protection des marchés financiers est un objectif secondaire par rapport au respect de principes juridiques essentiels dans une société démocratique dominée par l’État de droit. Derrière les règles de preuve applicables aux procédures de sanction de l’Autorité des marchés financiers se profilent des valeurs démocratiques très précieuses pour la société. Aussi, sans méconnaître sa finalité première, le droit financier se doit de respecter ces valeurs afin de concilier les impératifs d’efficacité et de légitimité de la répression financière

    Stéphanie Chami, La banque de financement et d’investissement, thèse soutenue en 2019 à Paris 2 sous la direction de Hervé Lécuyer, membres du jury : Jean-Jacques Ansault et Nicolas Mathey  

    La banque de financement et d’investissement (BFI) est une structure qui existe depuis de longs siècles. Son importance dans une économie est un facteur avéré. Son domaine de prédilection, qu’est le domaine des services financiers, évoque la relation étroite que cette structure entretient avec les marchés financiers. Son rôle sur ces marchés paraît avoir une importance accrue, qui se mesure dès lors qu’une telle structure connaît une défaillance. Un tel scénario ne serait pas sans conséquences sur le bon fonctionnement des marchés financiers. D’ailleurs, la dernière crise financière de 2009 que le monde a traversée, témoigne de la fragilité de ce lien existant entre les BFI et les marchés financiers. Ainsi, pour pallier aux failles présentées par le système, et pour limiter le danger que ces structures pouvaient occasionner au système financier, régulateur et législateur tentent de prendre les choses en main. Ainsi, face à la pression de la peur de l’effondrement des systèmes financiers internationaux, il a paru nécessaire aux législateurs d’encadrer les BFI aussi bien au niveau structurel (ce qui n’est pas étrange, l’histoire en témoigne !) que fonctionnel. Un droit spécial est venu se greffer au droit commun, applicable à la BFI, et n’a cessé de s’atrophier. De plus, l’évolution technologique qui a touché les activités de la BFI, a remis en cause encore une fois, l’activité de cette structure à l’épreuve en raison des conséquences que ces activités sont susceptibles d’occasionner quant à l’intégrité des marchés financiers. C’est ainsi que la BFI, structure spécifique quant à sa nature, est aujourd’hui non seulement à l’épreuve de sa structure, mais aussi de son activité.

    Lena Chercheneff, L'influence des standards financiers sur l'architecture du droit international public, thèse soutenue en 2018 à Paris 1 sous la direction de Jean-Marc Sorel, membres du jury : Régis Bismuth (Rapp.), Francesco Martucci (Rapp.), Hervé Ascensio  

    Dans le contexte de la crise financière des subprimes, les chefs d’État et de gouvernement du G-20 ont entrepris en 2008 une réforme de l'architecture financière internationale. Cette initiative politique a conduit à une refonte du corpus normatif applicable au secteur financier. Les standards financiers internationaux ont pour objectif d'harmoniser les droits étatiques en proposant des normes de référence à destination des professionnels du secteur et de leurs autorités nationales de régulation. Ces instruments de soft law au champ d'application universel se distinguent des techniques traditionnellement utilisées par le droit international public pour encadrer la matière économique. Les standards apparaissent comme le produit normatif d'une coopération singulière qui prend corps entre une pluralité d'acteurs à la fois privés et publics évoluant au sein des sphères nationale, internationale et transnationale. Ils traduisent une évolution certaine de l'action publique internationale expliquant par ailleurs que la doctrine contemporaine s'interroge sur la portée de ce phénomène normatif. Dans cette perspective se pose la question de l'incidence des standards financiers sur l'architecture du droit international public fondée traditionnellement sur l'interétatisme. L'analyse proposée envisage d'étudier leur élaboration et leur mise en œuvre afin de mettre en évidence le caractère hégémonique de la régulation financière internationale et sa distanciation du modèle interétatique classique.

    Haroun Boucheta, Ecrits de droit financier : de certaines insuffisances de la régulation financière, thèse soutenue en 2017 à Paris 2 sous la direction de Hervé Synvet, membres du jury : Caroline Coupet (Rapp.), Anne-Catherine Muller (Rapp.), Alban Caillemer du Ferrage  

    Les écrits de Monsieur Haroun BOUCHETA, rassemblés en vue de l’obtention du titre de Docteur en droit, portent sur le droit financier. Depuis 2005, en prenant appui sur ses expériences professionnelles, l’auteur publie régulièrement des articles à destination tant des praticiens que des universitaires. Les écrits rassemblés sont de deux ordres. Premièrement, l’auteur s’intéresse à l’encadrement juridique de certains acteurs des marchés financiers ainsi qu’à celui d’instruments financiers et techniques financières.Parmi les acteurs étudiés, les contreparties centrales tiennent une place importante. Les études de l’auteur portant sur ce thème permettent d’appréhender l’environnement juridique et réglementaire spécifique et de comprendre ses récentes évolutions aux niveaux européen et français. Quant aux instruments financiers et techniques financières ayant fait l’objet de publications, l’auteur s’est essentiellement concentré sur les dérivés et les matières premières. Deuxièmement, d’autres écrits sont plus transversaux, voire prospectifs, puisqu’ils ont trait à des réformes européennes incontournables en matière de réglementation financière. A côté du règlement EMIR, l’auteur a consacré plusieurs études approfondies sur la réforme de la directive concernant les marchés d’instruments financiers (MIF). Ces écrits de droit financier sont accompagnés d’une introduction générale. La première partie s’appuie sur quinze articles publiés et a vocation à mettre en exergue certaines des lacunes de la régulation financière post-crise. Dans la seconde partie, l’auteur s’interroge sur la physionomie actuelle des sources du droit financier et sur le processus d’élaboration des textes.

    Guillaume Bègue, Confidentialité et prévention de la criminalité financière : étude de droit comparé, thèse soutenue en 2016 à Paris 1 sous la direction de Alain Couret, membres du jury : Anne-Claire Rouaud (Rapp.), André Prüm (Rapp.)  

    La tendance contemporaine vers plus de transparence dans la vie des affaires illustre une désaffection générale pour toute forme de confidentialité. Toutefois, cette dernière bénéficie de traductions juridiques dont les sources lui confèrent une indéniable légitimité. Cette observation doit amener à reconnaître l'existence d'un "principe de confidentialité". La rencontre des normes sur la prévention de la criminalité financière avec le principe de confidentialité est source d'insécurité juridique, non seulement pour les professionnels assujettis aux obligations de lutte anti-blanchiment et contre le financement du terrorisme, mais également pour tous les individus dont les données son traitées dans ce cadre. Ces deux blocs de normes aux logiques contradictoires tendant pourtant vers des objectifs communs : le respect des droits fondamentaux. Néanmoins, les excès liés à l'utilisation potentiellement illicite des outils juridiques offerts par l'un, et les défauts des dispositions constituant l'autre, font obstacle à l'application efficace et mesurée du droit. Cette étude se propose d'analyser ces principes antagonistes pour mieux envisager leur équilibre latent au moyen de solutions préservant leurs intérêts propres et concourant à l'amélioration de la sécurité juridique. Dans cette optique, l'exercice de droit comparé permet de parfaire l'interprétation des obligations de vigilance tout en plaidant la réhabilitation du principe de confidentialité. Il témoigne de l'émergence d'un véritable "droit du blanchiment", et en particulier de son volet préventif qui occupe désormais une place prépondérante dans le domaine de la régulation bancaire et financière.

    Johan Prorok, La responsabilité civile sur les marchés financiers, thèse soutenue en 2016 à Paris 2 sous la direction de Hervé Synvet, membres du jury : Jean-Jacques Daigre, Olympe Dexant-de Bailliencourt et Hervé Le Nabasque  

    L'objectif de notre recherche consiste à déterminer si le particularisme des marchés financiers nécessite un aménagement de la responsabilité civile. C'est sur le marché boursier proprement dit et pour des faits générateurs spécifiques-l'information publique défectueuse et les abus de marché-que le problème se pose dans toute son acuité, dès lors que ces faits générateurs portent atteinte au marché lui-même et peuvent donc léser l'ensemble des investisseurs. La logique multilatérale des marchés boursiers s'oppose alors frontalement à celle, individuelle, de la responsabilité civile, qui en ressort profondément affectée. Le préjudice est diffus, incertain et délicat à évaluer, et la responsabilité civile est soumise à un dilemme: faut-il réparer un préjudice classique d'altération de la décision ou bien un préjudice, plus spécifique, d'altération du marché? Pour répondre à la question posée, nous avons eu recours au droit comparé. "De lege lata", c'est dans tous les États l'information publique défectueuse qui suscite l'essentiel de l'intérêt: elle fait l'objet d'aménagements variés autour de la réparation de la décision ou du cours, soit par le juge (Etats-Unis, France), soit par le législateur (Allemagne, Royaume-Uni). "De lege ferenda", nous avons opéré un choix de politique juridique restrictif consistant à n'indemniser que les investisseurs s'étant fondés sur l'information, et ce tant pour l'information publique défectueuse que pour l'intervention frauduleuse sur le marché (manipulation de cours et opération d'initié). Cette conception restrictive ne nécessite aucun aménagement de la responsabilité civile délictuelle, de sorte que le droit commun doit continuer de s'y appliquer. Le particularisme du marché boursier est finalement trop important pour espérer que la responsabilité civile, même au prix d'un aménagement, puisse y jouer un véritable rôle. Il faut accepter qu'elle n'ait en la matière qu'une place résiduelle et qu'il revienne plutôt aux responsabilités pénale et administrative de jouer pleinement leur rôle afin de dissuader et d'éviter la survenance de préjudices au détriment des investisseurs.

    Jean-Baptiste Galvin, Les conflits d'intérêts en droit financier, thèse soutenue en 2013 à Paris 1 sous la direction de Alain Couret, membres du jury : Bruno Dondero, France Drummond et Dominique Schmidt  

    Les conflits d'intérêts sont une menace pour la confiance inhérente aux marchés financiers. Leur fonctionnement fait naître des situations conflictuelles aussi nombreuses qu'originales menaçant tant l'intérêt des intervenants que l'intégrité du marché. Longtemps reléguée dans la sphère de l'autorégulation, cette question est devenue une préoccupation politique majeure. Face à la diversité des situations et à l'insuffisance des réponses traditionnelles, le marché s'est doté de règles en vue de prévenir et de résoudre les conflits d'intérêts tout en essayant de concilier les impératifs de sécurité et d'efficacité. La thèse répond, sous l'angle du droit financier, à deux types d'interrogations : d'une part, l'identification des situations conflictuelles et, d'autre part, leur traitement juridique. La complexité des conflits d'intérêts naît de leur diversité. L'identification suppose de définir le cadre juridique, personnel et matériel des conflits d'intérêts. Celle-ci répond au besoin de dépasser l'analyse casuistique en dégageant les éléments caractéristiques, dans la perspective d'une approche juridique opérationnelle. Le régime des conflits d'intérêts et leur maîtrise par le droit financier révèlent ses spécificités par rapport au droit commun. Ce particularisme tient aux impératifs de protection de l'intérêt des investisseurs et de l'intégrité du marché mais également d'efficacité, à la méthode empruntée, tournée principalement vers la prévention et la gestion des conflits d'intérêts, enfin, aux instruments utilisés. L'étude du régime montre que la voie d'une approche juridique unitaire des conflits d'intérêts, aussi séduisante soit-elle, demeure encore incertaine.

    Nicolas Beck, L'évolution du cadre institutionnel de la régulation prudentielle, thèse soutenue en 2012 à Paris 2 sous la direction de Martine Lombard, membres du jury : Bertrand Du Marais (Rapp.), Jean-Philippe Kovar (Rapp.), Stéphane Braconnier  

    Avec l’annonce de la création d’une Union bancaire européenne, l’évolution du cadre institutionnel de la régulation prudentielle est actuellement au coeur des débats politiques. Le projet de réforme prévoit la dévolution d’une importante partie du contrôle prudentiel des entreprises financières à la Banque centrale européenne. Les conflits d’intérêts potentiels susceptibles d’être générés dans le cadre de la détermination de la politique monétaire et de la mise en oeuvre du contrôle prudentiel ont souvent été mis en exergue par les détracteurs du modèle de régulation intégré aux institutions d’émission. Cependant, les influences réciproques ainsi que la complémentarité tenant à l’exercice des missions de stabilité monétaire et de stabilité financière par le banquier central pourraient tendre à justifier l’adoption de telles mesures. La concentration des pouvoirs monétaires et prudentiels dans le giron des banques centrales impliquerait néanmoins pour ces dernières de répondre au principe de la légitimité démocratique, cela tout en conservant un certain degré d’indépendance à l’endroit du pouvoir politique. La conciliation de ces deux exigences semblerait nécessaire dans l’hypothèse où les banques centrales se verraient amenées à exercer un rôle croissant au sein de la sphère financière. Plus largement, c’est peut-être dans la recherche de cet équilibre que réside le secret de la conception d’un cadre institutionnel optimal dans le domaine de la régulation monétaire et financière. Les insuffisances dénoncées des modèles de supervision pourraient-elles ainsi se voir pallier par l’institution d’un Système mondial de banques centrales en charge du contrôle prudentiel ?

    Valérie Debrut, Le banquier actionnaire, thèse soutenue en 2012 à Poitiers sous la direction de Hervé Causse  

    Parce qu'elle suppose un apport de fonds, la prise d'une participation bancaire est un mode de financement des sociétés possible. Elle est également un mode de financement particulier : elle fait prendre au banquier un risque d'actionnaire, à la fois spécifique et conséquent, et lui confère le droit de participer au fonctionnement de la société financée. Mais la prise de risque s'avère mal maîtrisée et l'intervention dans les affaires sociales se traduit parfois par une immixtion dans l'économie toute entière. Or, les banques comportent la double singularité d'être dépositaires de l'épargne publique et d'être chargées d'assurer le financement des entreprises. L'activité bancaire apparaît ainsi autant comme une activité d'intérêt général que comme une activité commerciale. Cet intérêt commande que les prises de participations des banques soient plus encadrées qu'elles ne le sont aujourd'hui. Aborder le thème du banquier actionnaire revient donc à s'interroger sur le financement des sociétés et sur le rôle du banquier dans le système économique. C'est alors la question de la légitimité des participations bancaires au regard du métier de banquier qui se pose. Après examen, ces opérations apparaissent compatibles avec ce que devrait être l'exercice orthodoxe du métier de banquier, à la condition cependant que certaines précautions d'ordre prudentiel et concurrentiel soient prises