Coll. Rencontres européennes, 222 pages
Présentation de l'éditeur
L’objectif de l’Union européenne, aujourd’hui, ne consiste plus à globaliser son action mais à mener des politiques spécifiques susceptibles d’améliorer la situation. Il s’agit de revisiter les politiques publiques proposées dans le cadre de l’Union européenne, en prenant comme objet spécifique les jeunes en matière de formations, d’accès à l’emploi, d’accès au logement. Toutefois, la compétence en la matière revient, en principe, aux États ; l’Union européenne dispose dans ce domaine d’une compétence d’appui. Elle ne peut qu’accompagner les mesures étatiques.
Pour autant, cette vision serait déformée car, par d’autres biais comme la politique de cohésion économique et sociale, la libre circulation des citoyens, elle influe nécessairement sur les actions susceptibles d’être engagées par les États membres. Dans ce contexte, une approche juridicofinancière peut servir la réflexion en cours. En effet, au-delà d’une étude de la répartition des compétences entre l’UE et les États membres, envisager la place des juges de Luxembourg ou de Strasbourg dans le contentieux concernant, par exemple, la libre circulation des étudiants ou encore l’application de la Charte des droits fondamentaux et de la Convention européenne des droits de l’homme, permet de préciser les champs investis par ce droit. Par ailleurs, l’UE et le Conseil de l’Europe mettent en place des programmes, débloquent des fonds en faveur des jeunes, que ce soit pour favoriser leur mobilité ou permettre leur insertion sociale. Des programmes particuliers sont proposés comme culture, Erasmus +, Jeunesse 2020, le volontaire service long, financés par les fonds structurels.
Certes, ces mesures se concentrent pour l’essentiel sur l’accès au marché du travail, des services, sur l’insertion professionnelle. Pour autant, n’assiste-t-on pas, depuis peu, à de nouveaux questionnements sur la façon de prendre en considération cette jeunesse européenne dans toute sa diversité.
Si l’Europe s’intéresse à sa jeunesse en souffrance car en manque de repères, de perspectives, voire d’idéal, pose-t-elle les bonnes questions et, donc, fournit-elle des réponses judicieuses ? Sa pratique est-elle en concordance avec les valeurs qu’elle véhicule ? N’a-t-elle pas une vision trop utilitariste ? N’assiste-t-on pas à une forme de marchandisation de l’enseignement supérieur ? C’est tout l’enjeu de cet ouvrage ; il permet d’ouvrir un débat, de formuler quelques hypothèses, bref, de participer à la réflexion.
Il s’adresse aux magistrats, aux responsables administratifs ou financiers des collectivités territoriales ou encore d’établissements publics dont l’objet porte pour partie sur la jeunesse, aux membres associatifs ainsi qu’aux universitaires intéressés par le sujet.
Avec la collaboration de Juliette Olivier Leprince
Philippe Icard est Maître de conférences en droit public, responsable du pôle européen du Centre de recherches et d’études en droit et science politique (CREDESPO), directeur du centre de documentation européenne, Vice-doyen chargé des relations internationales.
Juliette Olivier Leprince est ingénieure de recherche au CREDESPO et chargée de mission Égalité Diversité à l’Université de Bourgogne.
L'ouvrage rassemble les contributions de Philippe Icard, Juliette Olivier-Leprince, Pierre Bruno, Yves Petit, Walter Jean-Baptiste, Matthieu Houser, Patrice Raymond, Hélène Tourard, Caroline Bugnon, Mireille Monnier, Maria Fartunova et Véronique Parisot.
Sommaire
Introduction – De l’ambiguïté du concept de jeunesse
PARTIE I. – LE CADRE DE L’ACTION DE L’UNION EUROPÉENNE POUR LA JEUNESSE
Thème 1. Un cadre juridique a minima
Thème 2. Un financement limité
PARTIE II. – LES TYPES D’ACTION EN FAVEUR DE LA JEUNESSE
Thème 1. Des actions protectrices de l’enfance
Thème 2. Des actions en faveur de l’éducation