Jean-René Binet

Professeur
Droit privé et sciences criminelles.
Faculté de Droit et de Science politique

Institut de l'Ouest : Droit et Europe
Docteur en droit de l'Université Toulouse Capitole (2000), Jean-René Binet est professeur de droit privé à l'Université de Rennes 1 depuis le 1er septembre 2014. Il est directeur de l'Ecole doctorale de droit et de science politique (ED DSP) de l'Université Bretagne-Loire (Rennes, Brest, Vannes, Nantes, Angers, Le Mans). Il avait auparavant été chargé d'enseignements et de recherche à Sup-Europe (2001-2003) et maître de conférences (2003-2010) puis professeur (2010-2014) à l'Université de Franche-Comté dont
Spécialités :
Bioéthique ; Famille.

Responsabilités administratives et scientifiques :

  • Directeur de l'Ecole doctorale de Droit et de science politique de l'Université Bretagne-Loire (ED DSP - UBL)
  • THESE

    L'encadrement juridique du progrès scientifique, soutenue en 2000 à Toulouse 1 sous la direction de Bernard Beignier 

  • Jean-René Binet, Nicolas Aumonier, Olivier Jonquet, L'euthanasie, 9e éd., Presses Universitaires de France / Humensis, 2024, Que sais-je ? ( Droit ), 125 p. 

    Jean-René Binet, Droit des personnes et de la famille, 6e éd., LGDJ, un savoir-faire de Lextenso, 2024, Cours, 639 p.  

    Le droit des personnes et de la famille couvre l'ensemble des questions relevant du livre premier du Code civil (articles 7 à 515-13). Les sujets sont nombreux, allant des actes de l'état civil à la dissolution du mariage par le divorce, en passant par la protection du corps humain, les conditions et effets du mariage, l'établissement de la filiation ou encore le respect de la vie privée. L'ouvrage comporte deux parties. La première, consacrée aux personnes, permet d'envisager successivement l'institution et la protection des personnes. La seconde, dévolue à la famille, traite d'abord du couple, puis de l'enfant. Outre le cours, des dossiers de travaux dirigés, comportant de nombreux exercices corrigés (cas pratiques, analyses d'arrêts et QCM) et des conseils méthodologiques permettent aux étudiants de s'exercer pour mieux comprendre les sujets abordés. Conçus pour les étudiants en droit découvrant le droit des personnes et de la famille en licence 1 ou l'approfondissement en master 2, cet ouvrage accompagnera également les professionnels du droit, avocats, magistrats ou notaires, dans leur activité. Un index et une table des matières détaillée, en fin d'ouvrage, permettent un accès direct à toutes les questions traitées. Cette sixième édition est à jour des lois du 19 février 2024 visant à garantir le respect du droit à l'image des enfants et du 18 mars 2024 visant à mieux protéger et accompagner les enfants victimes et covictimes de violences intrafamiliales. Elle tient compte des dernières évolutions de la jurisprudence tant interne (Cour de cassation et conseil constitutionnel notamment) qu'européenne (Cour européenne des droits de l'homme).

    Jean-René Binet, Droit de la bioéthique, 2e éd., LGD Lextenso, 2023, Manuel, 396 p. 

    Jean-René Binet, Bernard Beignier, Anne-Laure Thomat-Raynaud, Introduction au droit: Cours, lexique, test d'évaluation, lexique juridique et conseils de rédaction - Adages et maximes en latin, 8e éd., LGDJ, un savoir faire de Lextenso, 2022, Cours, 576 p.    

    L'introduction au droit est certainement le cours le plus important du cursus d'un étudiant de première année et, peut-être, le plus difficile pour un enseignant. En effet, il pose la pierre angulaire de tout ce qui viendra par la suite. C'est au cours de ce semestre que se campe le décor de quatre ou cinq années d'études. Comment, dès lors, être complet, dense, tout en étant pédagogique, c'est-à-dire simple dans l'exposé et la compréhension ? Le pari de cet ouvrage est, allant du général vers le particulier, en dix chapitres thématiques et classiques, de donner des bases solides de théorie générale. Ce "cours" est conçu pour un étudiant débutant, par principe novice. Sa lecture peut aussi intéresser les étudiants plus avancés dans les études, qui y trouveront une culture juridique précieuse à la préparation des concours.

    Jean-René Binet, Droit des personnes et de la famille, 5e éd., LGDJ, un savoir-faire de Lextenso, 2022, Cours, 636 p.   

    Jean-René Binet, Bernard Beignier, Anne-Laure Thomat-Raynaud, Introduction au droit, LGDJ, un savoir faire de Lextenso et La Base Lextenso, 2022 

    Jean-René Binet, Antoine Gouëzel (dir.), La CEDH et le droit de la famille, Institut Francophone pour la Justice et la Démocratie, 2021, Collection Colloques & Essais, 164 p. 

    Jean-René Binet, Bernard Beignier, Droit des personnes et de la famille, 4e éd., LGDJ, une marque de Lextenso, 2019, Cours, 666 p. 

    Jean-René Binet, Nathalie Baillon-Wirtz, Younes Bernand, Julien Boisson, Philippe Bonfils [et alii], La loi de réforme pour la justice, LexisNexis, 2019, Actualité, 349 p.    

    La 4e de couverture indique : "Moins de trois ans après la réforme pour la justice du XXIe siècle, la loi n° 2019-222 du 23 mars 2019 de programmation 2018-2022 et de réforme pour la justice est publiée au Journal officiel. Cette réforme vise à offrir une justice plus rapide, plus efficace et plus moderne au service des justiciables. Elle poursuit 3 objectifs : renforcer l’accessibilité et la qualité de la justice pour les justiciables ; améliorer le quotidien des professionnels du droit et de la justice ; renforcer l’efficacité de la procédure pénale et de l’exécution des peines. Les principales mesures sont étudiées au travers de six volets : Volet civil (divorce et séparation de corps, obligation d’entretien, autorité parentale, changement de régime matrimonial, droit des personnes) ; Volet procédure civile (fusion des tribunaux de grande instance et des tribunaux d’instance, organisation judiciaire, règlement alternatif des différends, procédures civiles d’exécution, référé) ; Volet pénal (organisation judiciaire, mise en état, police judiciaire, poursuite, instruction, sursis probatoire avec mise à l’épreuve, peines) ; Volet notarial (nouvelles missions du notaire, conséquences sur la pratique notariale, habilitation familiale, tarif) ; Volet administratif (services en ligne, simplifications des procédures) ; Volet social (médiation judiciaire, représentation devant le Conseil de prud’hommes, saisie sur rémunérations)"

    Jean-René Binet, Droit de la bioéthique, LGDJ, une marque de Lextenso, 2017, Manuel, 317 p.  

    La 4e de couverture indique : "Réflexion portant sur les questions éthiques et sociales posées par le développement des sciences de la vie et de la santé, la bioéthique couvre un domaine comprenant notamment l'assistance médicale à la procréation, la recherche biomédicale, les prélèvements d'organes, la génétique ou la fin de vie. Elle nourrit l'action du législateur pour conduire à l'adoption de règles de droit constitutives d'une discipline : le droit de la bioéthique. C'est à une présentation de ce droit qu'est consacré ce manuel destiné aux étudiants et professionnels du droit, de la biologie et de la santé ainsi qu'aux citoyens curieux de connaître l'encadrement juridique des activités biomédicales. La première partie, intitulée Les sources du droit de la bioéthique, permet de saisir comment les lois de bioéthique ont vu le jour et ont évolué pour façonner un droit constamment vivifié par les débats de société et les multiples influences extérieures inhérentes à la nature des problèmes posés. Dans cette partie, le lecteur se familiarisera avec le système normatif de la bioéthique. La seconde partie envisage le droit généré par ce système normatif : Les normes du droit de la bioéthique. Il s'agit de principes – respect du corps humain, dignité et primauté de la personne humaine... – sur lesquels sont fondées de multiples règles. Le lecteur y trouvera les réponses juridiques aux questions posées par le développement de la biomédecine"

    Jean-René Binet, Bernard Beignier, Droit des personnes et de la famille, 3e éd., LGDJ, une marque de Lextenso, 2017, Cours, 613 p.  

    La 4e de couverture indique : "Le droit des personnes et de la famille couvre l'ensemble des questions relevant du livre premier du Code civil (articles 7 à 515-13). Les sujets sont nombreux, allant des actes de l'état civil à la dissolution du mariage par le divorce, en passant par la protection du corps humain, les conditions et effets du mariage, l'établissement de la filiation ou encore le respect de la vie privée. L'ouvrage comporte deux parties. La première, consacrée aux personnes, permet d'envisager successivement l'institution et la protection des personnes. La seconde, dévolue à la famille, traite d'abord du couple, puis de l'enfant. Outre le cours, des dossiers de travaux dirigés, comportant de nombreux exercices corrigés (cas pratiques, analyses d'arrêts et QCM) permettent aux étudiants de s'exercer pour mieux comprendre les sujets abordés. Conçu pour les étudiants en droit découvrant le droit des personnes et de la famille en licence 1 ou l'approfondissant en master 2, cet ouvrage accompagnera également les professionnels du droit, avocats, magistrats ou notaires, dans leur activité. Un index et une table des matières détaillée, en fin d'ouvrage, permettent un accès direct à toutes les questions traitées. Cette troisième édition est à jour de la loi du 18 novembre 2016 de modernisation de la justice du XXIe siècle et de ses textes d'application portant notamment sur les modifications de l'état civil (identité sexuelle, prénom), sur les modalités de formation du PACS ou encore sur la question importante du divorce sans juge. Elle intègre par ailleurs les modifications apportées par les décrets du 2 mars 2017 relatif au délai de déclaration des naissances et du 21 avril 2017 relatif au certificat de décès. Elle tient enfin compte des arrêts de la Cour de cassation du 5 juillet 2017 rendus en matière de gestation pour autrui. "

    Jean-René Binet, Bernard Beignier, Droit des personnes et de la famille: Cours, travaux dirigés, test d'autoévaluation, schémas, 2e éd., LGDJ-Lextenso éditions et Impr. par France Quercy, 2015, Cours, 535 p.   

    Jean-René Binet, Bernard Beignier, Droit des personnes et de la famille, LGDJ-Lextenso éd., 2014, Collection Cours, 534 p. 

    Jean-René Binet, Droit et progrès scientifique: science du droit, valeurs et biomédecine, Cairn et P.U.F, 2014, Partage du savoir  

    Les interrogations que le développement des sciences pose à la société contemporaine sont cruciales. Mais les réponses sont-elles toutes du domaine du droit ? La philosophie, la politique et l'économie ont leur mot à dire. Pour la mise en oeuvre des diverses solutions proposées, le droit sera l'expression de ces diverses disciplines, il en résultera un encadrement juridique. Cette étude est une contribution à l'étude des rapports du droit et de la science, du progrès scientifique et du droit. La première partie traite du caractère favorable de l'encadrement juridique du progrès scientifique, la deuxième s'attachera à l'explication et à la critique de cette constatation

    Jean-René Binet, La réforme de la loi bioéthique : commentaire et analyse de la loi n° 2011-814 du 7 juillet 2011 relative à la bioéthique, LexisNexis, 2012, Actualité, 176 p. 

    Jean-René Binet (dir.), L'autonomie sanitaire du mineur, Les Etudes hospitalières éditions, 2012, Mémoires numériques de la BNDS (en ligne) 

    Jean-René Binet (dir.), La responsabilité du médecin au service des urgences, Les Etudes hospitalières éditions, 2011, Mémoires numériques de la BNDS (en ligne) 

    Jean-René Binet, Droit médical, Montchrestien/Lextenso, 2010, Cours, 534 p. 

    Jean-René Binet (dir.), Droit et vieillissement de la personne: actes du colloque organisé à la Faculté de droit et de science économique de Besançon les 18 et 19 octobre 2007, LexisNexis, 2008, Colloques & débats, 245 p. 

    Jean-René Binet, Le nouveau droit de la bioéthique: commentaire et analyse de la loi no. 2004-800 du 6 août 2004 relative à la bioéthique, LexisNexis et Litec, 2005, Carré droit, 183 p. 

    Jean-René Binet (dir.), Bioéthique 1994-2004, Etudes Hospitalières, 2005, 141 p. 

    Jean-René Binet, Droit et progrès scientifique: science du droit, valeurs et biomédecine, Presses universitaires de France, 2002, Partage du savoir, 298 p.  

    Le droit biomédical tend à devenir largement favorable au progrès scientifique. Cette tendance, notamment perceptible au travers des lois relatives à l'expérimentation humaine, s'accompagne d'un abandon relatif de la protection juridique de l'homme. Au-delà du constat, inquiétant, cet ouvrage démontre que la rencontre du droit et de l'idée de progrès a conduit à une transformation de la pensée juridique. La science du droit, la doctrine, poursuivait traditionnellement la recherche du bon droit, de la solution juste. La règle, envisagée comme un outil, n'était que le moyen d'y parvenir, l'essentiel étant constitué par les fins. Sous l'influence du scientisme, religion du progrès, ceux qui ont voulu instituer une science positive du droit ont exclu de son domaine les fins pour ne faire porter la réflexion que sur les moyens. La critique du droit à l'aune de ses valeurs fondatrices sortait du domaine de la doctrine juridique. En matière biomédicale, dès lors, même si l'évolution du droit se fait au rebours de ses idéaux et des finalités qu'il doit poursuivre, la science du droit tend à se cantonner dans un rôle de spectateur neutre, proclamant son impuissance en laissant s'exprimer la puissance d'une science que le droit devrait pourtant juguler.

  • Jean-René Binet, « Transhumanité, surhumanité, post-humanité : l’humanité survivra-t-elle au transhumanisme ? », in Amandine Cayol, Emilie Gaillard, Bénédicte Bévière-Boyer, Wei Wang (dir.), Le transhumanisme à l'ère de la médecine améliorative, Mare et Martin, 2024   

    Jean-René Binet, « La bioéthique », in François-Xavier Lucas, Thierry Revet (dir.), Précis de culture juridique, LGDJ, 2022 

    Jean-René Binet, « Le divorce par consentement mutuel : retrait du juge ou déplacement du contentieux ? », in Rudy Laher, Charles Bahurel (dir.), Le droit processuel de la famille, Dalloz, 2020   

    Jean-René Binet, « Divorce et séparation de corps », La loi de réforme pour la justice, LexisNexis, 2019, pp. 47-50 

    Jean-René Binet, « L’enfant au risque de la bioéthique », in Joël-Benoît d' Onorio (dir.), L'intérêt supérieur de l'enfant, Pierre Téqui éditeur, 2019, pp. 87-109 

    Jean-René Binet, « L’accès aux origines personnelles : dons de gamètes et accouchement sous X », in Bénédicte Bévière-Boyer, Dorothée Dibie, Astrid Marais (dir.), La bioéthique en débat : le début de la vie, Dalloz, 2019, pp. 191-200 

    Jean-René Binet, « L’indisponibilité du corps humain », Simone Veil. Un héritage humaniste. Trente-six personnalités témoignent de sa pensée, Lexis Nexis, 2018, pp. 201-210 

    Jean-René Binet, « Bioéthique et filiation : évolution ou révolution en perspective ? », in Bérengère Legros (dir.), De la procréation médicalement assistée élargie à la procréation améliorée : vers l'ébranlement de certains interdits ?, LEH édition, 2018, pp. 63-74 

    Jean-René Binet, « La bioéthique », in François-Xavier Lucas, Thierry Revet (dir.), Précis de culture juridique, LGDJ, 2018 

    Jean-René Binet, « Dignité et Comité consultatif national d’éthique », in Brigitte Feuillet, Kristina Orfali (dir.), La dignité de la personne : quelles réalités ? Panorama international, Bruylant, 2016, pp. 129-142   

    Jean-René Binet, « Quelle(s) protection(s) pour la dignité en fin de vie ? », in Nadia Belrhomari, Bénédicte Bévière-Boyer (dir.), Les enjeux de la fin de vie dans le domaine de la santé. Regards partagés entre politique, médecine, droit et éthique, LEH éditions, 2015   

    Jean-René Binet, « La gratuité des éléments et produits du corps humain : entre esquive et faux semblant », in Nathalie Martial-Braz, Célia Zolynski (dir.), La gratuité. Un concept aux frontières de l’économie et du droit, LGDJ/Lextenso éditions, 2013, pp. 263-274 

    Jean-René Binet, « Vulnérable et humain : individualisation et respect de l’enfant né sans vie », in Frédéric Rouvière (dir.), Le droit à l’épreuve de la vulnérabilité, Bruylant, 2011, pp. 514-533 

  • Jean-René Binet, « Indemnité d’occupation d’un bien indivis après le divorce : n’est pas créancier qui veut ! »: Cass. 1re civ., 15 mars 2023, n° 21-15.183 : JurisData n° 2023-003759, Droit de la famille, 2023, n°6, p. 89 

    Jean-René Binet, « Du mariage à l’enfant pour tous, les noces d’étain des mariés de l’An 13 », Droit de la famille, 2023, p. ?5 

    Jean-René Binet, « Directives anticipées, dignité et liberté personnelle », Droit de la famille, 2023, p. ?1 

    Jean-René Binet, « Violation du droit à la vie par la loi belge relative à l’euthanasie »: CEDH, 4 oct. 2022, n° 78017/17, Mortier c/ Belgique, Droit de la famille, 2023, n°2, p. 36 

    Jean-René Binet, « Loi relative à la bioéthique : pas de rupture d’égalité au préjudice des couples d’hommes »: Cons. const., 8 juill. 2022, n° 2022-1003 QPC : JurisData n° 2022-011481, Droit de la famille, 2022, n°10, p. 160 

    Jean-René Binet, « C’est la rentrée ! », Droit de la famille, 2022, p. ?8 

    Jean-René Binet, « Les familles et l'avocat : noces d'or du pluralisme familial et de l'unité du barreau ! », Droit de la famille, 2022, p. ?3 

    Jean-René Binet, « L'âge de procréer », Droit de la famille, 2021, p. ?10 

    Jean-René Binet, « La planète des singes, version française », Droit de la famille, 2021, p. ?6 

    Jean-René Binet, « GPA : responsabilité de l'hébergeur d'un site internet d'entremise », Droit de la famille, 2021, p. ?2 

    Jean-René Binet, « Ubérisation de l'adultère : feu vert de la Cour de cassation ! »: Cass. 1re civ., 16 déc. 2020, n° 19-19.387, FS-P+I : JurisData n° 2020-020547, Droit de la famille, 2021, n°2, p. 14 

    Jean-René Binet, « Naître sous l’état d’urgence », Droit de la famille, 2020, p. ?11 

    Jean-René Binet, « Remise en cause judiciaire d'un divorce extra-judiciaire : une première ! », Droit de la famille, 2020, n°12, p. 157 

    Jean-René Binet, « Bioéthique : que restera-t-il du système français ? », Droit de la famille, 2020, p. ?9 

    Jean-René Binet, « Article 265 du Code civil : relire plutôt que réécrire », Droit de la famille, 2020, p. ?7 

    Jean-René Binet, « Union trop brève pour ouvrir droit à la pension de réversion »: CE, 2 mars 2020, n° 421184 : JurisData n° 2020-002853, Droit de la famille, 2020, n°78, p. 100 

    Jean-René Binet, « CCNE : contribution portant sur les enjeux éthiques face à la pandémie »: CCNE, réponse à la saisine du ministre des Solidarités et de la Santé, 13 mars 2020, Droit de la famille, 2020, n°6, p. 99 

    Jean-René Binet, « Report des effets patrimoniaux du divorce : maintien de la collaboration entre les époux »: Cass. 1re civ., 12 févr. 2020, n° 19-10.155 : JurisData n° 2020-001945, Droit de la famille, 2020, n°6, p. 91 

    Jean-René Binet, « Refus d'exportation d'un embryon aux fins de transfert post-mortem »: CE, ord., 24 janv. 2020, n° 437328 : JurisData n° 2020-000973, Droit de la famille, 2020, n°3, p. 65 

    Jean-René Binet, « Action en nullité du mariage : la charge de la preuve incombe au demandeur »: CA Rennes, 6e ch., sect. A, 25 nov. 2019, n° 18/05483 : JurisData n° 2019-020977, Droit de la famille, 2020, n°3, p. 40 

    Jean-René Binet, « GPA : les digues cèdent en France »: note sous CA Rennes, 25 nov. 2019, n° 18/04404, 18/03965 et 18/01497Cass. 1re civ., 18 déc. 2019, n° 18-11.815, n° 18-12.327, n° 18-14.751 et 18-50.007 : JurisData n° 2019-023757, Droit de la famille, 2020, n°2, p. 39 

    Jean-René Binet, « Pacs et mariage : vingt ans de vie commune », Droit de la famille, 2019, n°12, p. ?15 

    Jean-René Binet, « Bioéthique : un projet de rupture »: À propos du projet de loi relatif à la bioéthique présenté en Conseil des ministres le 24 juillet 2019, Droit de la famille, 2019, n°9, p. ?8 

    Jean-René Binet, « Tests et examens génétiques, Embryon et fœtus ex utero, Stérilisation, Expérimentation animale », Dictionnaire permanent Santé, bioéthique, biotechnologies , 2019 

    Jean-René Binet, « Les prélèvements sur le corps humain dans l’intérêt d’autrui », Droit de la famille, 2018, n°6, p. ?16 

    Jean-René Binet, « Droit de la bioéthique : le modèle français », La Revue parlementaire, 2018 

    Jean-René Binet, « La législation garante de la protection de l’enfant ? Le point de vue du juriste », 2017  

    Depuis la fin des années 1970, la science médicale a permis l’émergence de techniques palliatives de la stérilité. La compréhension des mécanismes et la mise au point progressive de techniques, allant de l’insémination artificielle à la congélation des spermatozoïdes, permettent sinon de la guérir, du moins d’apporter un remède à l’infécondité dans la plupart des cas. Une telle révolution scientifique a de quoi susciter l’émerveillement et l’inquiétude et peut légitimement conduire à poser ce...

    Jean-René Binet, « Consentement présumé au prélèvement d’organes post mortem en droit français et expression du refus », Precedents of the ECHR, 2017, pp. 32-45 

    Jean-René Binet, « Gestation pour autrui : le droit français à la croisée des chemins », Droit de la famille, 2017, n°9, p. ?13 

    Jean-René Binet, « Sexe neutre : un refus catégorique », Droit de la famille, 2017, n°78, p. ?9 

    Jean-René Binet, « Vingt ans de droit de la bioéthique », Droit de la famille, 2016, n°12, p. 52 

    Jean-René Binet, « Refus des prélèvements d'organes post mortem : comment l'exprimer ? », La semaine juridique. Notariale et immobilière, 2016, n°4344 

    Jean-René Binet, « Présentation de la loi créant de nouveaux droits en faveur des malades et des personnes en fin de vie », Droit de la famille, 2016, n°10, p. 34 

    Jean-René Binet, « Insémination post mortem : quand le Conseil d'État s'affranchit de l'interdit légal ! », Droit de la famille, 2016, n°9, p. ?15 

    Jean-René Binet, « Admission de la preuve par photocopie du testament perdu par l'expert »: Cass. 1re civ., 31 mars 2016, n° 15-12.773, F-P+B, La semaine juridique. Notariale et immobilière, 2016, n°26, p. 1212 

    Jean-René Binet, « Insémination avec tiers donneur et droit à la connaissance des origines : l'enfant impensé du droit de la bioéthique », Droit de la famille, 2016, n°1, p. ?1 

    Jean-René Binet, « Mariage ou Pacs : pas d'inégalité devant la loi pénale », Droit de la famille, 2015, pp. 31-32 

    Jean-René Binet, « Intangibilité de l'indemnité de l'ancien article 280-1 : renvoi d'une QPC »: Cass. 1re civ., 8 juill. 2015, n° 15-40.021 : JurisData n° 2015-017389, Droit de la famille, 2015, pp. 32-33 

    Jean-René Binet, « GPA : si le père est certain », Droit de la famille, 2015, pp. 1-2 

    Jean-René Binet, « Pas de violation du droit à la vie du patient en cas d'interruption de son alimentation et de son hydratation »: CEDH, 5 juin 2015, n° 46043/14, Lambert et a. c/ France : Jurisdata n° 2015-013113, Droit de la famille, 2015, pp. 72-74 

    Jean-René Binet, « Divorce pour altération définitive du lien conjugal : point de départ du délai de séparation en cas de demande reconventionnelle »: Cass. 1re civ., 28 mai 2015, n° 14-10.868, FS-P+B+I : JurisData n° 2015-012524, Droit de la famille, 2015, pp. 55-55 

    Jean-René Binet, « En Pacs, trompe qui veut ! »: CA Rennes, 5 mai 2015, n° 211, 14/01737 : JurisData n° 2015-011466, Droit de la famille, 2015, pp. 53-54 

    Jean-René Binet, « Debitum conjugale : à l'impossible nul n'est tenu »: CA Paris, 16 avr. 2015, n° 13/16028 : JurisData n° 2015-008448, Droit de la famille, 2015, pp. 55-57 

    Jean-René Binet, « Divorce pour rupture de la vie commune, de l'application de la loi dans le temps et de quelques évidences utilement rappelées »: Cass. 1re civ., 15 avr. 2015, n° 15-40.007, F-D, QPC : JurisData n° 2015-008477, Droit de la famille, 2015, pp. 22-22 

    Jean-René Binet, « Divorce pour altération définitive du lien conjugal, un divorce imposé... et puis c'est tout ! »: Cass. 1re civ., 15 avr. 2015, n° 13-27.898, F-P+B : JurisData n° 2015-008103, Droit de la famille, 2015, pp. 21-22 

    Jean-René Binet, « Les vestiges de l'article 272, alinéa 2, du Code civil »: Cass. 1re civ., 11 févr. 2015, n° 14-11.547, F-D : JurisData n° 2015-002334Cass. 1re civ., 28 janv. 2015, n° 13-27.637, F-D : JurisData n° 2015-001183, Droit de la famille, 2015, n°5, p. 88 

    Jean-René Binet, « Le silence de la mère »: CA Versailles, 2e ch., sect. 1, 22 janv. 2015, n° 13/09492 : JurisData n° 2015-000881, Droit de la famille, 2015, n°5, p. 87 

    Jean-René Binet, « Recherches sur l'embryon : nouveau cadre réglementaire »: D. n° 2015-155, 11 févr. 2015 relatif à la recherche sur l'embryon et les cellules souches embryonnaires et à la recherche biomédicale en assistance médicale à la procréation : Journal Officiel 13 Février 2015, Droit de la famille, 2015, n°4, p. 84 

    Jean-René Binet, « Calcul de la prestation compensatoire : pas de barème »: CA Bourges, 29 janv. 2015, n° 14/00787 : JurisData n° 2015-002755, Droit de la famille, 2015, n°4, p. 66 

    Jean-René Binet, « Rente ou capital fractionné : attention à la confusion »: Cass. 1re civ., 28 janv. 2015, n° 13-27.439, F-D : JurisData n° 2015-001189, Droit de la famille, 2015, n°4, p. 65 

    Jean-René Binet, « Moderniser le divorce : pas si simple », Droit de la famille, 2015, n°4, p. 4 

    Jean-René Binet, « Où l'adultère de l'époux est sanctionné par la perte de la nationalité française ! »: Cass. 1re civ., 14 janv. 2015, n° 13-27.138 : JurisData n° 2015-000309, Droit de la famille, 2015, n°3, p. 45 

    Jean-René Binet, « Austerlitz ou Bérézina pour la nullité de l'article 161 du Code civil ? »: CA Aix-en-Provence, 2 déc. 2014, n° 13/17939 : JurisData n° 2014-029845, Droit de la famille, 2015, n°3, p. 44 

    Jean-René Binet, « Un nouveau cadre réglementaire pour les recherches sur l'embryon ou menées en matière d'AMP »: D. n° 2015-155, 11 févr. 2015 : Journal Officiel 13 Février 2015, La Semaine juridique. Édition générale, 2015, n°8, p. 212 

    Jean-René Binet, « La prestation compense, mais ne ressource point »: Cass. 1re civ., 19 nov. 2014, n° 13-23.732 : JurisData n° 2014-027903, Droit de la famille, 2015, n°2, p. 26 

    Jean-René Binet, « De Facebook, du Loto, et du divorce »: CA Versailles, 13 nov. 2014, n° 13/08736 : JurisData n° 2014-027930, Droit de la famille, 2015, n°2, p. 25 

    Jean-René Binet, « L'article 8 de la Convention européenne des droits de l'homme n'impose toujours pas aux États contractants l'obligation d'ouvrir le mariage aux couples homosexuels »: CEDH, gde ch., 16 juill. 2014, n° 37359/09, Hämäläinen c/ Finlande, Droit de la famille, 2015, n°1, p. 1 

    Jean-René Binet, « PMA, GPA : l'impuissance des lois face au mouvement continu de la vie », Droit de la famille, 2015, n°1, p. 1 

    Jean-René Binet, « In Viagra veritas ! »: CA Paris, 5 juin 2014, n° 12/21390 : JurisData n° 2014-012985, Droit de la famille, 2014, n°12, p. 180 

    Jean-René Binet, « Adultère 2.0 : l'inscription sur un site de rencontre est bien une faute »: CA Riom, 2 sept. 2014, n° 13/02654 : JurisData n° 2014-022311, Droit de la famille, 2014, n°12, p. 179 

    Jean-René Binet, « Mariage 2.0 : l'irréparable légèreté de l'être »: CA Montpellier, 10 sept. 2014, n° 13/06533 : JurisData n° 2014-023300, Droit de la famille, 2014, n°12, p. 178 

    Jean-René Binet, « Report des effets de la séparation de corps : attention au sens de la législation par renvoi »: Cass. 1re civ., 12 juin 2014, n° 13-16.044, F-P+B : JurisData n° 2014-012770, Droit de la famille, 2014, n°12, p. 177 

    Jean-René Binet, « Prestation compensatoire et causalité (encore) : choix professionnels faits d'un commun accord »: Cass. 1re civ., 8 oct. 2014, n° 13-23.044, F-D : JurisData n° 2014-023366, Droit de la famille, 2014, n°12, p. 176 

    Jean-René Binet, « L'article 272, alinéa 2, n'est plus ! Vive l'article 271 ! »: Cass. 1re civ., 22 oct. 2014, n° 13-24.802, F-P+B+R+I : JurisData n° 2014-024923, Droit de la famille, 2014, n°12, p. 175 

    Jean-René Binet, « L'adultère du mari, une faute oui, une faute grave non ! »: CA Bordeaux, 9 sept. 2014, n° 13/05337 : JurisData n° 2014-020502, Droit de la famille, 2014, n°10, p. 157 

    Jean-René Binet, « L'homosexualité du conjoint adultère n'efface pas sa faute »: CA Aix-en-Provence, 18 sept. 2014, n° 13/16683 : JurisData n° 2014-021476, Droit de la famille, 2014, n°10, p. 156 

    Jean-René Binet, « Causalité toujours : à propos de la fortune familiale de l'épouse créancière de la prestation compensatoire »: CA Rennes, 2 sept. 2014, n° 13/03712 : JurisData n° 2014-020339, Droit de la famille, 2014, n°10, p. 155 

    Jean-René Binet, « De l'importance de la causalité dans le constat des disparités justifiant la prestation compensatoire »: Cass. 1re civ., 24 sept. 2014, n° 13-20.695, FS-P+B+I : JurisData n° 2014-021540, Droit de la famille, 2014, n°10, p. 154 

    Jean-René Binet, « Le prélèvement d'organes post mortem en droit français : un équilibre incertain », Droit de la famille, 2014, n°10, p. 15 

    Jean-René Binet, « L'assimilation du salarié pacsé au salarié marié : une solution récente... mais sans avenir », Droit de la famille, 2014, n°10, p. 142 

    Jean-René Binet, « L'infidélité : un commerce comme un autre ? », Droit de la famille, 2014, n°10, p. 9 

    Jean-René Binet, « Affaire Vincent Lambert : arrêt de traitement suspendu »: CE, ass., 24 juin 2014, n° 375081, n° 375090 et n° 375091 : JurisData n° 2014-014262, Droit de la famille, 2014, n°9, pp. 39-42 

    Jean-René Binet, « Clause de non-divorce et libéralités conjugales : un heureux mariage », Recueil Dalloz, 2006, n°28, p. 1923   

    Jean-René Binet, « De la fausse cause », RTDCiv. Revue trimestrielle de droit civil, 2004, n°04, p. 655   

  • Jean-René Binet, Aurélie Moriceau, Le rôle du CCNE sur le droit positif français, 2014, 344 p. 

  • Jean-René Binet, « Les 25 ans du PACS ; bilan et perspectives », le 08 novembre 2024  

    Colloque organisé par le LDPSC en collaboration avec la Faculté de droit et de science politique et Lexis Nexis sous la direction scientifique de Vincent Egéa, Professeur à Aix Marseille Université, Directeur du LDPSC

    Jean-René Binet, « La France et la Cour européenne des droits de l’Homme (année 2023) », le 05 avril 2024  

    Journée d'études organisée par l'Association des amis de la Fondation René Cassin, avec le concours du CRDH et de l'IREDIES.

    Jean-René Binet, « Friends et le droit », le 14 décembre 2023  

    Conférence organisée par le CEIPI et Ally Avocats, avec le soutien de Novagraaf et Gilliot Avocat

    Jean-René Binet, « La protection constitutionnelle de la liberté des consciences », Avec Thomas More, vivre et faire vivre la liberté des consciences, Strasbourg, le 18 avril 2023 

    Jean-René Binet, « Droits de l’enfant et assistance médicale à la procréation », Nouvelle loi de bioéthique, quels impacts ?, Rennes, le 02 décembre 2022 

    Jean-René Binet, « La fin de vie en droit français », Fin de vie : respect et dignité de la personne humaine, Pékin China (CN), le 06 mai 2021 

    Jean-René Binet, « (R)évolutions de la bioéthique à l'épreuve des droits et de l'intérêt de l'enfant », (R)évolutions de la bioéthique à l'épreuve des droits et de l'intérêt de l'enfant, Lille, le 16 avril 2021  

    Organisé par le M2 droit Enfance-Famille de la faculté de droit de l'Institut Catholique de Lille

    Jean-René Binet, « Le droit français de la recherche sur l’embryon humain », Recherche sur l'embryon humain : entre tensions éthiques et avancées scientifiques, Toulouse, le 01 mars 2021 

    Jean-René Binet, « Projet de la loi relatif à la bioéthique : évolution ou révolution de l’assistance médicale à la procréation », le 17 octobre 2019  

    Journées de la jeune recherche organisées par les deux écoles doctorales n°548 « Mer et sciences » et n°509 en SHS « Civilisations et sociétés euro-méditerranéennes et comparées » accompagnées du collège des études doctorales de l’Université de Toulon

    Jean-René Binet, « Le dialogue des juges », Le dialogue des juristes, Rennes, le 05 octobre 2019 

    Jean-René Binet, « L’intérêt de l’enfant dans la jurisprudence de la CEDH », CEDH et droit de la famille, Rennes, le 16 mai 2019  

    Colloque organisé sous la direction scientifique de Jean-René Binet, Professeur à l’Université de Rennes 1 (IODE - UMR CNRS 6262) et Antoine Gouëzel, Professeur à l’Université de Rennes 1 (CDA - UPRES EA 3195).

    Jean-René Binet, « Défis actuels en matière de biomédecine et de droits de l’homme », conférence, Moscou Russia (RU), le 15 avril 2019 

    Jean-René Binet, « Le transhumanisme et la révision des lois de bioéthique », Transhumanisme : questions éthiques et enjeux juridiques, Angers, le 08 avril 2019  

    Colloque organisé sous la direction scientifique du Pr. Yvonne Flour et de M. Pierre-Louis Boyer

    Jean-René Binet, « L’accès aux origines personnelles, dons de gamètes et accouchement sous X », Cycle de conférences Droit et Bioéthique, Paris, le 22 novembre 2018  

    Organisé sous la direction scientifique de Madame Astrid Marais, Madame Bénédicte Boyer-Beviere et Madame Dorothée Dibie

    Jean-René Binet, « Le divorce par consentement mutuel : retrait du juge ou déplacement du contentieux ? », Le droit processuel de la famille, Nantes, le 15 novembre 2018  

    Organisé sous la direction scientifique de Charles Bahurel et Rudy Laher

    Jean-René Binet, « Sécularités, dialogue entre théologiens et juristes », Sécularités, dialogue entre théologiens et juristes, Paris, le 08 novembre 2018  

    Séminaire organisé par le Centre d’étude du Saulchoir et l'IRJS, École de droit de la Sorbonne.

    Jean-René Binet, « Le divorce sans juge : bilan après un an d’application », le 31 mai 2018  

    Organisé sous la direction scientifique de Jean-René Binet et Antoine Gouëzel, professeurs à l'Université de Rennes 1

    Jean-René Binet, « De la procréation médicalement assistée élargie à la procréation améliorée », De la procréation médicalement assistée élargie à la procréation améliorée, vers l’ébranlement de certains interdits ?, Lille, le 24 mai 2018 

    Jean-René Binet, « Les évolutions de la génétique : de quoi parle-t-on ? L'approche juridique », Conférence débat : Procréation médicalement assistée et médecine prédictive - tests génétiques, Rennes, le 17 février 2018 

    Jean-René Binet, « Les interventions non thérapeutiques sur le corps humain », le 09 février 2018  

    Colloque organisé par le Centre de recherche Léon Duguit sous la direction scientifique de Carole Girault et Aude Mirkovic

    Jean-René Binet, « Personnalité juridique, personne humaine et corps humain », Flexibles notions : la personne, Paris, le 08 janvier 2018 

    Jean-René Binet, « Consentement présumé au prélèvement d’organes post mortem en droit français et expression du refus », Aspects éthiques et juridiques du consentement éclairé, Moscou Russia (RU), le 29 juin 2017 

    Jean-René Binet, « Famille(s): entre histoire, philosophie et droit », Famille(s). Entre histoire, philosophie et droit, La Roche-sur-Yon, le 01 février 2017  

    Sous la direction scientifique de Guillaume Bernard (ICES). Comité scientifique : Jean-Pierre Deschodt (ICES), Pascal Gourgues (Paris II, ICES), Jean-Marc Joubert (ICES), Jean-Didier Lecaillon (Paris II, ICES), François Saint-Bonnet (Paris II, ICES)

    Jean-René Binet, « La protection juridique de la personne née d’une PMA impliquant un tiers », La protection de la personne née d’une PMA impliquant un tiers, Metz, le 10 juin 2016 

    Jean-René Binet, « Vingt ans de droit de la bioéthique », La famille a vingt ans, Paris, le 27 mai 2016 

    Jean-René Binet, « La fin de vie en néonatalogie », La fin de vie en début de vie, Rennes, le 01 mars 2015 

    Jean-René Binet, « La dignité dans les avis du CCNE », Workshop La réalité du principe de dignité Réseau universitaire international de bioéthique, Monaco Monaco (MC), le 26 novembre 2014 

    Jean-René Binet, « La gratuité à l’épreuve des utilisations médicales du corps humain », Colloque conclusif « Promesses, techniques et utopies, où va la médecine ? », Paris (FR), le 20 novembre 2014 

Actualités Publications ENCADREMENT DOCTORAL
  • Amandine Picard, Les influences sur la pratique et les sources du droit médical et biomédical, thèse soutenue en 2018 à Bourgogne FrancheComté, membres du jury : Patrick Mistretta (Rapp.), Joël Moret-Bailly (Rapp.), Régis Aubry et Elsa Supiot  

    Dans le cadre de l’exercice de ses activités professionnelles, le médecin développe avec ses interlocuteurs des liens d’intérêts susceptibles d’influencer ses décisions et la manière dont il pratique la médecine. Ces influences peuvent s’avérer bénéfiques lorsqu’elles lui permettent de perfectionner ses connaissances et ses compétences. Toutefois, lorsqu’elles sont contraires à l’intérêt supérieur des patients, ces influences sont constitutives d’un conflit d’intérêts que le droit médical se fait un devoir d’encadrer avec plus ou moins de succès. Par ailleurs, les autorités institutionnelles sanitaires et les acteurs de la relation médicale sont également à l’origine de la production des normes de droit souple, a priori sans valeur coercitive, que le droit va faire sienne et intégrer à la norme juridique. Ainsi, les autorités éthiques, sanitaires et scientifiques, mais également les acteurs de la relation de soin et leurs représentants influencent la norme juridique médicale. L’étude du droit médical démontre, en résumé, une ambivalence de la matière à l’égard des influences exercées par les acteurs du système de santé sur la pratique de la médecine et sur les sources des normes qui l’encadre.

    Aloïse Quesne, Le contrat portant sur le corps humain, thèse soutenue en 2018 à Normandie sous la direction de Gilles Raoul-Cormeil, membres du jury : Grégoire Loiseau (Rapp.), Astrid Marais (Rapp.), Muriel Fabre-Magnan  

    Le corps humain n’a pas échappé au mouvement de contractualisation protéiforme qui se généralise. En ce sens, notre thèse a permis de démontrer l’existence d’une nouvelle catégorie juridique : celle du contrat portant sur le corps humain. Il s’agit d’un genre contractuel qui abrite de nombreuses espèces. La spécificité de ces contrats et l’hétérogénéité des règles qui les gouvernent n’est pas un obstacle à leur systématisation : le contrat portant sur le corps humain est un accord de volontés par lequel l’une des parties met son corps à disposition de l’autre pour l’exécution de la prestation convenue entre elles. En vertu de ce contrat, le cocontractant exerce un pouvoir matériel sur le corps mis à sa disposition. La prestation peut se réaliser sur ou par le corps mis à disposition. Un régime commun a pu être mis à jour. En effet, le législateur prévoit des obligations d’information pour éclairer le consentement de la partie faible, des droits potestatifs extinctifs lui sont également attribués afin que son consentement soit toujours révocable et un encadrement de la sécurité corporelle est nécessairement assuré. Cette étude a conduit à l’élaboration d’une classification des espèces contractuelles, ce qui permet de bénéficier d’une vision d’ensemble de ces contrats et de comprendre que chacun d’entre eux doit s’apprécier suivant l’acte envisagé et le corps mis à disposition. Dès lors, des règles spécifiques s’appliquent, lesquelles sont entièrement dédiées à la protection du corps et, partant, de la dignité humaine.

    Patricia Mariller, L'encadrement juridique de la thérapie génique, thèse soutenue en 2013 à Dijon sous la direction de Noël-Jean Mazen, membres du jury : Nicolas Mathey et Bénédicte Bévière-Boyer  

    La thérapie génique est une recherche biomédicale qui a rencontré un certain succès, notamment la mise sur le marché du premier médicament en 2013. La thérapie génique souffre d’un encadrement juridique complexe en raison d’une disparité des règles applicables. L’encadrement des recherches biomédicales met à la charge du promoteur et de l’investigateur des obligations strictes visant à assurer la sécurité et la protection du patient. Cependant, on ne peut pas parler de droit spécial des recherches biomédicales, les rapports entre le patient et l’investigateur possèdent toutes les caractéristiques classiques de la relation médicale ordinaire. Bien que largement critiquée par la doctrine, la qualification des rapports entre l’investigateur et le patient ne peut être autre que celle de contrat médical. En conséquence, l’uniformisation du droit administratif et du droit civil est nécessaire en matière médicale. La reconnaissance du contrat médical dans les établissements de soins privés et publics est la première étape de cette uniformisation. Outre les rapports contractuels existants entre le médecin et le patient, la loi fournit une protection nécessaire au patient contre les manipulations génétiques. Parfois insuffisante, cette protection mérite discussion.

  • Anaëlle Cappellari, L'influence du droit de la santé sur le droit extra-patrimonial de la famille : repenser le droit français à la lumière du droit suisse, thèse soutenue en 2014 à AixMarseille sous la direction de Dominique Viriot-Barrial et Olivier Guillod, membres du jury : Christiana Fountoulakis (Rapp.), Dominique Sprumont et Anne Leborgne  

    Le droit de la santé réglemente les actions de santé lato sensu. En encadrant juridiquement une pluralité d'actes médicaux, comme l'AMP, l'interruption de grossesse, l'examen des empreintes génétiques ou encore les dons d'éléments et produits du corps humain, il influence le droit extra-patrimonial de la famille. Cette influence est protéiforme et se manifeste à la fois sur la détermination des liens familiaux et sur les droits et devoirs en découlant. Le droit comparé franco-suisse, dans sa fonction de connaissance du droit, permet de révéler les manifestations de cette influence. Le droit de la santé français exerce fréquemment un rôle moteur, subversif des concepts civilistes traditionnels. Le droit de la santé et le droit de la famille sont le plus souvent pensés séparément, le premier tendant parfois à s'autonomiser. À l'inverse, le droit de la santé suisse s'inspire régulièrement des constructions civilistes préexistantes, même si la finalité sanitaire justifie parfois un renouvellement des concepts. Ainsi, les deux champs du droit sont le plus souvent pensés globalement, approche dont le droit français gagnerait à s'inspirer. L'influence du droit de la santé sur le droit extra-patrimonial de la famille doit être repensée en tenant compte des objectifs poursuivis par les différentes règles de droit. La spécificité des actes médicaux à finalité familiale justifie que le droit de la santé soit cantonné à un rôle technique, suiveur de l'évolution du droit de la famille. En revanche, lorsqu'il réglemente les actes médicaux susceptibles d'influencer les droits et devoirs familiaux, le droit de la santé peut exercer un rôle complémentaire à celui du droit de la famille.

    Jérôme Bernard, Handicap mental et autonomie juridique : de la protection à l'émancipation, thèse soutenue en 2013 à Université de Lorraine sous la direction de Bruno Py, membres du jury : Patrick Mistretta (Rapp.)    

    Depuis l'entrée en vigueur de la loi n°2005-102 du 11 février 2005 « pour l'égalité des chances et des droits, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées », le droit français connaît une définition du handicap qui, après une maturation progressive, dessine des perspectives et impose à la société des exigences inédites. Cette loi, qui insiste notamment sur l'accessibilité du cadre bâti et des informations, a été suivie de la réforme de la protection des majeurs le 5 mars 2007. Cette dernière apporte des modifications relatives aux mesures de protection, afin que soit préservée l'autonomie des majeurs, et recentre la procédure d'ouverture sur le volet médical.L'autonomie de la personne handicapée sera centrée sur les droits de la personne par rapport à son corps (consentement à l'acte médical, sexualité, stérilisation...) et par rapport à l'exercice des droits de la personnalité (droit de fonder une famille, gestion patrimoniale, emploi...). Le but est de montrer qu'une excessive protection peut entraver l'épanouissement personnel du handicapé, alors qu'une liberté absolue pourrait susciter des abus de faiblesse. Il est alors nécessaire de démontrer l'idée selon laquelle autonomie et protection ne sont pas deux notions forcément opposées et qu'une protection adaptée préserve l'autonomie de la personne handicapée mentale.Entre protection et émancipation, les objectifs sur ce thème répondent au souci de permettre aux personnes d'exercer leurs droits, de développer un « projet de vie » tout en tenant compte de leur vulnérabilité. Ils se déclinent en termes de solutions et/ou d'améliorations, d'information et de formation, pour les individus directement concernés, pour ceux qui les accompagnent (proches et professionnels) et pour l'institution qui les héberge. Des retombées sont attendues au niveau des représentations, des bénéfices individuels et organisationnels.

  • Laure Thomasset, La neuroéthique saisie par le droit : contribution à l'élaboration d'un droit des neurotechnologies, thèse soutenue en 2021 à Paris 1 sous la direction de Muriel Fabre-Magnan, membres du jury : Dominique Fenouillet (Rapp.), Hervé Chneiweiss et Sonia Desmoulin-Canselier  

    Née dans les années 2000 pour répondre à une inquiétude éthique grandissante provoquée par les avancées neuroscientifiques, la neuroéthique s’entend comme une réflexion éthique spécifique aux neurosciences. Saisie par le droit depuis la loi de bioéthique du 7 juillet 2011, elle a intégré la sphère juridique sous la forme d 'un régime spécial : le droit des neurotechnologies. Parce que celui-ci relève indéniablement du droit de la bioéthique, la prise en compte du risque sanitaire générée par ces technologies a été une évidence. A l’examen pourtant, la justification de la création de règles spécifiques pour les techniques neuroscientifiques réside d’abord et avant tout dans la présence d’un risque d’une autre nature : le risque comportemental. Curieusement, celui-ci n’a été que peu pris en considération dans ses différents aspects par le législateur. Partant de ce constat, l'objet de cette thèse est d’apporter une contribution à l’élaboration de ce régime spécial, en tentant d’intégrer davantage les enjeux du risque comportemental dans le corps des règles juridiques, sans que l’attention portée au risque sanitaire en souffre par la même occasion. En ce sens, les mesures sont proposées pour chaque famille de neurotechnologies. Concernant les techniques d’imagerie cérébrale, il s’agit de restreindre les finalités autorisées et de corriger les modalités du consentement. Concernant les techniques de neuromodulation, il s’agir de limiter les finalités d’utilisation et de réaménager les règles de la responsabilité.

    Augustin Boulanger, La souffrance et le droit, thèse soutenue en 2020 à AixMarseille sous la direction de Alain Sériaux, membres du jury : Christophe Quézel-Ambrunaz (Rapp.), Anne Leborgne et François Vialla  

    La souffrance a une faculté de nuisance : elle affaiblit l’être, accapare ses pensées et contribue à son isolement. Le droit a intérêt à appréhender ce sentiment, car il est un danger pour l’homme dont la capacité d’action est menacée, et pour la collectivité dont la cohésion est fragilisée par la mise à l’écart du souffrant. C’est dans la réaction et dans la lutte que le droit appréhende la souffrance. Il a réagi à la souffrance infligée à autrui en accordant à la victime une indemnité compensatrice et, par le progrès des techniques médicales, s’est enrichi de dispositifs destinés à l’éliminer. La souffrance présente deux aspects : l’ « avoir mal », qui est une crise de la sensibilité, et l’ « être mal », qui est une crise existentielle. En droit civil de la réparation comme en droit médical, le fait d’avoir mal a été pris en considération avant le mal-être des hommes, le droit ayant tenu compte de ce dernier en raison d’une préoccupation nouvelle des hommes pour leur bien-être. L’étude de l’ « avoir mal » montre que le droit s’est attaché à réparer les souffrances injustement subies et, venant se placer aux côtés de la médecine, à les soulager en permettant le recours à des moyens techniques et humains. Quant au mal-être, il est de nos jours réparé lorsqu’il est injustement subi, et des mesures symboliques permettent d’apaiser ceux qui en souffrent. Des dispositifs favorisent aussi son élimination par le recours aux techniques médicales, mais le souci croissant de satisfaire les demandes individuelles en n’imposant plus la preuve d’une pathologie, questionne la vocation thérapeutique du droit

    Éloïse Gennet, Personnes vulnérables et essais cliniques : réflexions en droit européen, thèse soutenue en 2018 à AixMarseille sous la direction de Estelle Brosset et Bernice Elger, membres du jury : Diane Roman (Rapp.), Emmanuelle Rial-Sebbag, Laurence Lwoff et Reto W. Kressig    

    Qui sont les personnes vulnérables, à quoi sont-elles vulnérables en matière d’essais cliniques et comment sont-elles protégées par le droit européen ? C’est en clarifiant le concept de vulnérabilité qu’il est possible de donner une ébauche de réponse à cette problématique fondamentalement éthique. En examinant les différents types de risques propres aux essais cliniques, il est possible de distinguer la vulnérabilité décisionnelle du participant aux essais (liée à son inaptitude à défendre ses intérêts et à l’exposition aux abus et à l’exploitation qui en découle) ; de la vulnérabilité de santé du futur patient (liée à sa condition médicale et sa représentation dans les essais pour éviter qu’à une faiblesse initialement clinique ne vienne s’ajouter une marginalisation par l’absence de recherches et de données fiables). Bien que très différents, ces deux types de vulnérabilité sont trop souvent confondus ou assimilés car fréquemment présents chez une même personne, l’exemple par excellence étant celui des enfants, juridiquement incapables et physiologiquement différents des adultes. Sans prétendre apporter de solution idéale, cette thèse pose un regard éthique et critique sur ce que permet (ou non), à ce propos, le droit européen - Conseil de l’Europe comme Union européenne. Elle permet de mettre en valeur les progrès considérables de ce dernier dans la protection des personnes vulnérables, de souligner les moyens et instruments qui s’y sont révélés efficaces et de susciter la réflexion sur les voies d’amélioration de la protection des personnes vulnérables dans les essais cliniques et plus généralement sur les enjeux de l’insertion de la notion de vulnérabilité en droit

    Loïc Rigal, Le droit des médicaments orphelins en Europe, thèse soutenue en 2017 à Sorbonne Paris Cité sous la direction de Jérôme Peigné, membres du jury : Marie-Catherine Chemtob (Rapp.), Marie-Laure Moquet-Anger, Nicolas Mathey et Caroline Le Goffic  

    La recherche dans le domaine des maladies sans traitement existant obéit à plusieurs impératifs définis par le législateur européen dans le règlement (CE) n° 141/2000 du 16 décembre 1999 concernant les médicaments orphelins. Les patients atteints de maladies rares et négligées ont le droit à « la même qualité de traitement que les autres » ce qui suppose de prendre les mesures d'incitation nécessaires pour « promouvoir la recherche, le développement et la commercialisation de traitements adéquats ». C'est un « domaine prioritaire ». Après avoir désigné les médicaments concernés, l'Union européenne veut « éviter la dispersion de ressources limitées » notamment par la promotion d'une « coopération transnationale ». Dans une démarche téléologique, cette recherche décrit les effets de la législation européenne sans ignorer la réception de ce droit par les États membres. Des fondements théoriques à même d'assurer une meilleure performativité du droit et des propositions concrètes en vue de conformer le droit positif à l'intention du législateur et aux attentes des parties prenantes sont proposés. En se focalisant sur le seul levier de la propriété intellectuelle, ce droit spécial et incitatif ne semble pas en mesure d'apporter aux patients la plupart des traitements attendus. La régulation de la concurrence et la compétence nationale sur le prix des médicaments perpétuent un seuil de rentabilité éloignant de nombreuses recherches de la phase du développement. L'accès aux médicaments orphelins demeure très restreint. Un changement de paradigme dans la construction de ce droit apparaît nécessaire afin qu'un modèle économique favorable se mette en place. Il convient que le profit des pharmaciens de l'industrie ne dépende plus de la conquête de parts de marché, mais de l'intérêt de leurs inventions pour les besoins de santé non satisfaits.

    Lucie Watrin, Les données scientifiques saisies par le droit, thèse soutenue en 2016 à AixMarseille sous la direction de Marie-Ève Pancrazi-Tian, membres du jury : Anne Laude (Rapp.), Bernard Beignier, Emmanuel Putman et Jacques Mestre  

    Issues de l’expérience, les données constituent une description brute du réel, sur le fondement desquelles s’élaborent ou se vérifient les théories scientifiques. Or, à l’étude, les interactions entre cet élément de base de la connaissance et l’ordre juridique peuvent être observées à trois stades. Au stade de la production des données, tout d’abord. En effet, quoique cette phase relève pour une large part du contrôle de la communauté scientifique, certaines règles juridiques se superposent à ce contrôle en vue d’agir sur l’orientation ou la conduite des recherches. Au stade de l’utilisation des données scientifiques ensuite, puisqu’une fois mises au jour, les données sont parfois directement appréhendées par le juge, le législateur ou par certains professionnels, qui exploitent leur pouvoir de révélation du réel. À cet égard, il faut relever que même lorsqu’elles sont incertaines, les données scientifiques ne perdent pas toute utilité, puisque si elles ne permettent pas connaître le réel, elles offrent la possibilité de s’en approcher et donc de fonder des décisions sur une vraisemblance scientifiquement étayée. Enfin, le droit a vocation à intervenir au stade de la protection des données, afin d’arbitrer entre les intérêts parfois contradictoires des scientifiques producteurs de données et de la collectivité. Les termes de cet arbitrage entre la réservation privative des données et leur valorisation collective ont été profondément renouvelés ces dernières années, avec le développement combiné du Big data et de l’Open data

    Naïma Haoulia, L'influence du droit de la santé sur le droit de la consommation, thèse soutenue en 2012 à AixMarseille sous la direction de Antoine Leca, membres du jury : Daniel Mainguy (Rapp.), Jacques Mestre, Philippe Brun et Thierry Granier  

    L'ingérence croissante des impératifs de protection de la santé sur le marché des biens et services, ainsi que l'émergence du consumérisme dans la sphère médicale témoignent du rapprochement réel de deux univers et des deux branches du droit qui les régissent : le droit de la santé et le droit de la consommation. Ainsi, la loi entend protéger le consommateur et le patient, et bien souvent ces deux catégories sont confondues d'où l'inéluctable rapprochement et complémentarité de ces deux droits spéciaux. L'ordre public, contenu par certaines consommations spéciales, a requis une adaptation du marché de la consommation et une rationalisation des opérations réalisées par le droit de la santé. Cet assainissement du marché de la consommation se prolonge par une supervision de l'opération de consommation jusqu'à sa réalisation. Le droit de la santé, telle une police du marché de la consommation, poursuit une action de sécurisation, de protection des consommateurs et de maîtrise des risques. Ces finalités justifieront l'élévation de restrictions aux libertés du marché et l'imposition d'une modération dans la conclusion des actes de consommation. Aussi, le droit de la santé repose sur une approche collective et solidariste, sa propension au renouvellement et sa capacité d'expérimentation en font une source d'inspiration pour le droit de la consommation

    Ibrahim Coulibaly, La protection des données à caractère personnel dans le domaine de la recherche scientifique., thèse soutenue en 2011 à Grenoble sous la direction de Étienne Vergès et Isabelle de Lamberterie, membres du jury : Nathalie Mallet-Poujol (Rapp.), Frédérique Lesaulnier  

    Comment devrait être assurée, de façon efficiente, la protection des données à caractère personnel dans le domaine de la recherche scientifique ? Telle est la problématique de cette thèse. Question cruciale à l'heure où les traitements de données sont appelés à multiplier à l'avenir dans tous les domaines de recherche, et dont les finalités ne sont pas toujours clairement définies ni perçues. A cette question, l'application de la loi Informatique et Libertés, loi à vocation généraliste pour l'encadrement des traitements de données à caractère personnel, a laissé apparaître, dès son adoption, de nombreuses difficultés dans le domaine de la recherche scientifique. Diverses modifications et adaptations sont intervenues – 1986, 1994, 2004 – à l'aune desquelles, il fallait déterminer l'encadrement des traitements de données personnelles à des fins de recherche scientifique. De cette investigation, il résulte que la loi Informatique et Libertés pose les principes de base de la protection des données traitées dans le domaine de la recherche scientifique en prévoyant un encadrement a priori de la collecte des données et un suivi et un contrôle a posteriori de la mise en œuvre du traitement. L'encadrement a priori vise principalement à la garantie de la qualité scientifique des projets de recherches. Inhérent à la finalité scientifique du traitement des données, le suivi a posteriori tend, quant à lui, à garantir le respect de certaines règles comme la compatibilité des réutilisations des données, la présentation et l'utilisation des résultats de la recherche dans des conditions ne devant pas porter atteinte aux personnes. Parce que ne pouvant pas relever de la seule intervention du responsable du traitement, le suivi a posteriori se complète d'un contrôle a posteriori opéré autant par la personne concernée, la CNIL, les juridictions. Dans le domaine de la recherche scientifique, ces différents contrôles pourraient opportunément se compléter par une intervention de la communauté des chercheurs en question. Il s'agit de l'autorégulation. En définitive, une protection efficiente des données à caractère personnel résultera d'un système de régulation à plusieurs niveaux et acteurs dont chacun doit effectivement utiliser les moyens d'action qui lui sont reconnus.

  • Quentin Le Pluard, Le transhumanisme et le Droit, thèse soutenue en 2023 à Brest sous la direction de Marion Cottet et Gilles Raoul-Cormeil, membres du jury : Aline Cheynet de Beaupré (Rapp.), Xavier Labbée (Rapp.), Grégoire Loiseau, Astrid Marais et Jean-Jacques Urvoas    

    Face aux discours transhumanistes qui recherchent une modification du corps humain pour en améliorer les caractéristiques, le rôle du Droit doit être de protéger de manière efficace, cohérente et systématique les trois étapes humaines menacées que sont l’embryon, le cadavre et le corps humain après la naissance et avant la mort. Pour assurer cette mission de protection, il lui faut protéger et concilier les trois dimensions de la personne humaine – autonomie, primauté et humanité – symbolisées par la triade républicaine : liberté, égalité et fraternité. Une fois ces objectifs posés, deux notions liées sont à mobiliser pour construire et renforcer le Droit applicable au transhumanisme. La première est la notion d’humanité. L’humanité constitue le point de mire du Droit applicable au transhumanisme, sa raison et sa légitimité : le Droit devant à la fois conserver une certaine humanité lui-même, mais également assurer la conservation de l’humanité de l’Homme et celle de l’Humanité en tant que groupe. Une fois identifiée, cette raison permet une révision du Droit applicable au transhumanisme établissant ses lacunes actuelles et justifiant de facto la nécessité de sa réforme pour assurer son efficacité, fondée sur la notion de dignité humaine. Découlant de ce régime général s’induit une régulation cohérente des manifestations spéciales du transhumanisme.

    Carla Veve, L'obtention du divorce en droit français : entre simplification et complexité, thèse soutenue en 2020 à Normandie sous la direction de Véronique Mikalef-Toudic et Marie-Pierre Maurin-Baudin, membres du jury : Bernard Beignier (Rapp.), Charlotte Goldie-Genicon (Rapp.)  

    Le droit du divorce a été récemment marqué par deux importantes réformes. La première a été opérée par la loi du 18 novembre 2016 instaurant le divorce non judiciaire en droit français, et la seconde, par la loi du 23 mars 2019 réformant la procédure applicable aux divorces contentieux, modifiant au passage en profondeur certaines formes de divorce contentieux. Ces réformes ont eu une incidence directe sur nos travaux de recherche portant initialement sur la loi du 26 mai 2004, encore applicable aujourd’hui, jusqu’au 1er janvier 2021. L’idée était alors de réaliser un bilan de la loi du 26 mai 2004 après plus d’une dizaine d’années d’application, afin de voir si les objectifs fixés par le législateur avaient été atteints, et dans le cas contraire, de déterminer dans quelle mesure ils pourraient mieux l’être. Le divorce touchant à l’existence même de la famille -au sens traditionnel du terme-, supposant une vie harmonieuse entre les époux, toute la difficulté consiste pour le législateur à assurer un équilibre entre les intérêts en présence. En effet, il peut paraître nécessaire d’un côté de protéger l’intérêt général en posant des limites à la dissolution du mariage, et de l’autre, de sauvegarder l’intérêt particulier des époux, en leur permettant d’obtenir le divorce et par conséquent de mettre un terme à leur union, si tel est leur désir. Dans l’esprit insufflé par la loi de 2004, les dernières réformes accroissent la libéralisation du divorce. Néanmoins et paradoxalement, l’obtention du divorce n’en est pas pour autant devenue aisée. Cette étude s’attache à démontrer que le droit du divorce se complexifie au gré des réformes alors même que le législateur cherche de plus en plus à prendre en compte la volonté individuelle des époux qui ne souhaitent plus rester dans les liens du mariage.

    Victor Deschamps, Le fondement de la filiation : étude sur la cohérence du Titre VII du Livre premier du Code civil, thèse soutenue en 2018 à Paris 2 sous la direction de Dominique Fenouillet, membres du jury : François Chénedé, Sabine Corneloup, Anne-Marie Leroyer et Pierre Murat  

    Au moment où le législateur s’apprête à ouvrir l’assistance médicale à la procréation aux couples de femmes, cette étude a pour objet de porter un regard critique sur l’analyse doctrinale du Titre VII du Livre premier du Code civil. Alors que la plupart des auteurs considèrent que le droit français est incohérent en ce qu’il recourt aux mêmes modes d’établissement de la filiation que l’enfant soit ou non lié biologiquement à ceux qui sont juridiquement reconnus comme ses parents, cette thèse propose de réenvisager le fondement de la filiation à partir d’une analyse causale de la parenté. Ce changement de perspective permet d’éclairer sous un jour nouveau les conditions d’accès à l’assistance médicale à la procréation ainsi que les enjeux tenant à leur éventuelle modification. Il permet aussi et surtout de réévaluer la cohérence du droit de la filiation et sa capacité à appréhender ces nouvelles figures de la parenté.

    Nada Obeid, Régime juridique du divorce : causes et conséquences, réforme du droit libanais à la lumière du droit français, thèse soutenue en 2017 à Rennes 1 sous la direction de Marie-Laure Delfosse, membres du jury : Clara Bernard-Xémard (Rapp.), Charles Bahurel (Rapp.), Isabelle Després et Afif Daher  

    Le Liban possède un système original et spécifique tenant à son histoire et la société libanaise est une société pluraliste constituée de communautés différentes, ayant chacune sa tradition, ses croyances, son organisation propre. Ce pluralisme imprègne les diverses structures de l’État, fondées sur l’équilibre de la représentation des communautés. Il rejaillit aussi sur son système juridique, qui cherche à préserver les identités des communautés, essentiellement dans les matières du statut personnel où les attributions traditionnelles des autorités religieuses sont reconnues par l’État et assurées de l’efficacité civile. Cependant, le pluralisme religieux et la prégnance du religieux en matière de statut personnel sont considérés « comme un anachronisme, comme un frein retardant la croissance de l’État et la réalisation de l’unité de la nation ». Ainsi, dans une même cause et pour les mêmes motifs, les habitants d’un même pays, le Liban, sont différemment jugés, et quelquefois d’une manière contradictoire aussi, pour le seul fait qu’ils appartiennent à telle confession religieuse et non à telle autre. Alors en droit matrimonial, le divorce, pour les mêmes motifs, peut être légitimement accordé pour les uns et légitimement dénié pour les autres. En outre, « fondés sur des vérités souvent révélées, les droits religieux seraient incapables de véhiculer les réformes qu’appelle la société moderne », notamment la libéralisation du droit de divorce qui ne retient explicitement que le divorce-sanction et implicitement le divorce-remède pour cause de maladie uniquement. La confrontation des droits de la famille du divorce – libanais et français - permettra de faire ressortir les différences qui les opposent ainsi que les principes qui les sous-tendent et d’apercevoir dans quel sens et dans quelle mesure une réforme du droit libanais du divorce est possible à la lumière du droit français du divorce, droit civil qui a connu une libéralisation de la conception du divorce.

    Sylvie Maillard, L'éthique appréhendée par le droit médical, thèse soutenue en 2016 à Rennes 1 sous la direction de Brigitte Feuillet-Liger, membres du jury : Hélène Gaumont-Prat (Rapp.), François Vialla (Rapp.)  

    L’objet de cette étude a consisté à analyser comment le droit a pu appréhender la notion très complexe de l’éthique, particulièrement dans la norme médicale. De prime abord, le droit appréhende l’éthique comme une réflexion collective organisée, encadrée, institutionnalisée, un questionnement sur la finalité des sciences médicales et la recherche d’un choix de société. L’éthique constitue un appui pour la construction de la norme juridique et crée des liens entre la société, la médecine et le législateur. Elle serait une éthique « sociale ». La loi organise cette activité extra-juridique qui remplit une fonction ressource, dont le droit ne peut tirer que des bénéfices. L’appréhension est plutôt procédurale, la loi se préoccupant essentiellement d’en décrire les composantes et la mise en œuvre. L’éthique est distanciée, en marge de la loi.En second lieu, il sera aussi exposé que l’éthique n’est pas seulement une notion envisagée de l’extérieur. Le droit a appréhendé l’éthique en l’inscrivant au cœur de la norme juridique, confronté à la nécessité d’encadrer et de réguler l’exercice de la médecine, de la biomédecine et de la recherche sur la personne humaine. Ici, l’appréhension est plutôt prescriptive, traitant des principes devant guider les pratiques, proche de la moralité. Cet autre versant témoigne du rôle subsidiaire pris par le droit pour réguler les pratiques. Elle est une éthique de la recherche ou une éthique médicale ramenant à une obligation de conscience. Le maniement de cette notion au cœur du droit paraît plus difficile à appréhender, les frontières entre les deux disciplines pouvant parfois manquer de lisibilité.

    Clément Cousin, Vers une redéfinition de l'acte médical, thèse soutenue en 2016 à Rennes 1 sous la direction de Brigitte Feuillet-Liger, membres du jury : Gérard Mémeteau (Rapp.), Patrick Mistretta (Rapp.), Joël Moret-Bailly  

    Le Doyen Savatier écrivait en 1956 que « le droit médical se centre autour de l’acte médical. Celui-ci, propre au médecin, doit être défini par le juriste. » L’acte médical est ainsi au centre d’une discussion doctrinale. Il est défini par trois éléments : l’auteur de l’acte médical — le médecin —, la technique utilisée et le but poursuivi. Ces éléments de définition ne convainquent pas car le critère de l’auteur compétent est en fait un élément de régime, la définition de la technique médicale est fuyante et les buts assignés à l’acte médical sont en perpétuelle évolution. Nous procédons ici à une redéfinition de la notion en distinguant en son sein les actes médicaux sur le corps de la personne. Après avoir défini l’acte médical comme l’acte enseigné à la faculté de médecine, nous établissons une distinction entre les auteurs de l’acte médical en fonction de leur aptitude à diagnostiquer et donc à agir de manière autonome. Concernant les actes sur le corps de la personne humaine, nous démontrons qu’il est possible de distinguer les actes médicaux sur le corps des actes de biologie médicale avant de démontrer que la notion de « nécessité médicale » de l’article 16-3 du code civil ne reflète pas le fonctionnement actuel du droit puisque celui-ci, après avoir institué une autorisation générale pour les actes thérapeutiques, crée des autorisations spéciales pour les actes non thérapeutiques, ce qui nous a permis de créer une typologie de ces actes. Une théorie fondée sur l’acte médical permet ainsi de clarifier les différentes professions de santé et de mettre un terme aux incertitudes liées à l’existence de la notion de « nécessité médicale ».

    Geoffroy Hilger, L'enfant victime de sa famille, thèse soutenue en 2014 à Lille 2 sous la direction de Xavier Labbée et Frédéric Archer, membres du jury : Jean Hauser, Claire Neirinck et Bruno Py    

    La protection de l’enfant constitue une préoccupation majeure de notre droit, afin que le mineur ne soit pas victime d’un dommage. Cette protection est en premier lieu assurée par la famille. Il peut donc paraître surprenant que l’enfant soit victime de sa famille, ce d’autant plus que les parents doivent agir dans l’intérêt de l’enfant. La notion d’enfant victime de sa famille n’existe pas en tant que tel dans notre droit. La victime supporte souvent un dommage causé par un tiers et non par un membre de sa propre famille. L’étude des situations où l’enfant pourrait subir une atteinte à ses droits de la personnalité, en raison d’une action ou d’une omission de l’un des membres de sa famille, a toutefois permis la conceptualisation de la notion d’enfant victime de sa famille. Il a ainsi été possible de qualifier les différentes réalités rencontrées, en fonction de leurs ressemblances ou de leurs dissemblances. Cette analyse empirique a conduit à déterminer des catégories d’enfants victimes de leurs familles auxquelles correspondent un régime de protection. Elle a notamment eu pour conséquence la recherche de nouveaux instruments de protection adaptés aux spécificités des hypothèses étudiées. Ce processus de catégorisation a permis l’accès à la juridicité des réalités sociales et familiales appréhendées. Il a également été l’occasion de mettre en évidence les fondements de la notion d’enfant victime, dans le sens où le droit a consacré des situations classiques d’enfants victimes de leurs familles. L’apparition de nouvelles réalités sociales a cependant rendu nécessaire le renouvellement de la notion d’enfant victime de sa famille, afin de pallier les limites des fondements de la notion et de garantir la représentation effective de ce phénomène dans le discours juridique.

    Maiwenn Tascher, Les revirements de jurisprudence de la Cour de Cassation, thèse soutenue en 2011 à Besançon sous la direction de Emmanuel Dreyer, membres du jury : Christophe Alleaume et Hubert Bosse-Platière  

    L'évolution de la conception classique du rôle du juge de cassation a entraîné une remise en question des sources du droit. Alors qu'au XIXème siècle le juge était considéré comme un simple lecteur de la loi, aujourd'hui il trouve sa place au sein des sources du droit. Il en résulte que lorsqu'un revirement de jurisprudence intervient, il va venir modifier l'ordonnancement juridique en y intégrant une nouvelle règle de droit, une nouvelle règle jurisprudentielle. Si la plupart du temps le revirement de jurisprudence n'emporte pas de conséquences néfastes, il arrive que dans certains cas, la sécurité juridique soit mise à mal. Il en découle que le justiciable va se voir appliquer la nouvelle règle jurisprudentielle quelle que soit la date de réalisation de l'acte ou des faits en raison de la rétroactivité inhérente à ce type de décision, sans pouvoir s'en prémunir. Le juge de cassation, conscient de ce problème, a recours à certaines méthodes afin d'annoncer un futur revirement de jurisprudence mais également d'en limiter ses effets. Cependant, ces méthodes ne s'avèrent pas pleinement efficaces et il semble nécessaire de permettre au juge de cassation de moduler dans le temps certaines de ces décisions lorsque leurs conséquences néfastes surpassent les avantages attendus du revirement de jurisprudence.

    Aurore Catherine, Pouvoir du médecin et droits du patient , thèse soutenue en 2011 à Caen sous la direction de Marie-Joëlle Redor  

    La relation médicale a évolué, essentiellement depuis un siècle, avec les progrès de la médecine. Cette évolution s'est traduite dans les rapports interpersonnels entre le médecin et le patient par une émancipation de ce dernier revendiquant un rôle d'acteur dans la gestion de sa maladie et plus largement de son corps. Ses exigences à l'égard du médecin se sont accrues en termes d'autonomie et plus spécifiquement relativement à son pouvoir de décision. Sur le plan juridique, cette évolution s'est traduite par un rééquilibrage a priori substantiel de la relation médicale. La reconnaissance d'obligations toujours plus importantes à la charge du médecin dans le cadre contractuel puis l'intervention législative mettant l'accent sur les droits du patient vont dans le sens d’une réduction du pouvoir du médecin traditionnellement qualifié de paternalisme. La modification du régime juridique mëme de la relation marque la volonté des pouvoirs publics de modifier, ou en tout cas d’atténuer le déséquilibre inhérent à la relation médecin-patient. Cette relation n'est plus en effet contractuelle, mais statutaire, depuis la loi Kouchner du 4 mars 2002. Toutefois l’analyse plus précise des textes et de la jurisprudence montre une toute autre réalité revalorisant souvent à l'excès le pouvoir du médecin. Ce pouvoir a en effet au contraire connu un renforcement par son inscription juridique laquelle légitime un certain nombre de pratiques médicales. La sollicitation du médecin par les pouvoirs publics, dans le cadre de la préservation de l'ordre public sanitaire et économique, a par ailleurs contribué à renforcer son autorité dans les différentes sphères sociales