Le financement des entreprises est un défi important pour de nombreuses entreprises, en particulier pour les nouvelles entreprises et les entreprises en croissance. Dans un contexte d'incertitudes mondiales où le taux d'inflation est resté constamment inférieure à l'objectif de stabilité des prix , nombre d'entre elles éprouvent de réelles difficultés d'accès au financement obstruant hélas leur capacité de croissance et de développement. Dans la perspective économique actuelle devenue très compétitive comme en témoigne la littérature abondante sur le sujet, le financement des entreprises reste une tâche complexe et difficile face à une demande de plus en plus grandissante du besoin en financement. En effet, l'entreprise, en tant qu'entité économique combinant les facteurs de production (capital, travail, matières premières) dans le but de produire des biens et services destinés à être vendus sur un marché donné, a besoin de ressources et de capitaux pour soutenir sa croissance. Il lui faut dès lors financer ses investissements et son activité. Qu'il faille financer l'activité paraît évident et cela, parce qu'il existe le plus souvent un décalage entre le moment où l'entreprise dépense et celui où elle encaisse. En effet, pour exercer son activité, l'entreprise doit souvent engager des dépenses avant de percevoir des recettes : réalisation des investissements matériels (terrains, installations, constructions) ; achats des matières et fournitures, rémunération de la main d'uvre etc. Ce n'est qu'ultérieurement, à l'issue de la production et de la commercialisation, que des recettes seront encaissées après la réalisation des ventes. Il y a donc un décalage dans le temps entre les emplois et les ressources concernant aussi bien les investissements que l'exploitation. Ce décalage crée des besoins de financement que l'entreprise devra couvrir en se procurant du financement, pas toujours facile à obtenir, au vu de la rigidité actuelle du financement bancaire classique. Aujourd'hui avec l'avènement de la technologie de la blockchain et des crypto-monnaies, un concept relativement nouveau de financement numérique a émergé , il s'agit du financement ICO « Initial Coin offering » . Cette méthode de financement ICO permet en effet aux entreprises de lever des fonds en émettant des jetons cryptoactifs, plutôt qu'en utilisant des méthodes traditionnelles telles que l'émission d'actions ou d'obligations. Les jetons cryptoactifs sont des actifs numériques basés sur la technologie de la blockchain, qui sont émis et échangés sur des réseaux décentralisés. Les entreprises peuvent émettre des jetons cryptoactifs pour représenter des parts de propriété, des droits de vote, des dividendes ou même des produits et services L'impact du numérique dans le secteur financier, porté par cette technologie (blockchain), a donné naissance à ce tout nouveau mécanisme de mobilisation de fonds sans dilution du capital ni des droits de créance sur l'émetteur. Ce financement cryptoactif (ICO) offre ainsi plusieurs avantages aux entreprises, parmi lesquels une plus grande accessibilité aux investisseurs, une transparence accrue et une exécution rapide des transactions. Les investisseurs peuvent également bénéficier de la liquidité des jetons de crypto-actifs, qui peuvent être facilement achetés et vendus sur les plateformes de marché de crypto-actifs. Le potentiel de ces plateformes de marché sur les crypto-actifs, au vu des évolutions récentes observées en matière de levées de fonds ICO, devrait se développer. Ces plateformes établissent ainsi une nouvelle relation juridique entre les différents acteurs impliqués, des évolutions législatives sont donc nécessaires, afin d'encadrer ces innovations et d'accroître une meilleure sécurité pour les acteurs. La France, qui compte se positionner comme le premier marché pour attirer les ICO en Europe, a déjà commencé à adapter sa loi financière pour l'acclimater à la technologie blockchain. Différents textes normatifs et réglementaires permettent aujourd'hui d'encadrer les cryptoactifs en profondeur, ma