Daniel Gutmann

Professeur
Droit privé et sciences criminelles.
École de Droit de la Sorbonne
Institut de Recherches Juridiques de la Sorbonne
Département Sorbonne Fiscalité & Finances Publiques

Responsabilités administratives et scientifiques :

  • THESE

    Le sentiment d'identité : étude de droit des personnes et de la famille, soutenue en 1996 à Paris 2 sous la direction de François Terré 

  • Daniel Gutmann, Droit fiscal des affaires, 15e éd., LGDJ un savoir faire de Lextenso, 2024, Précis Domat ( Droit privé ), 977 p.  

    Le droit fiscal des affaires est au coeur de la vie des entreprises. Matière riche et vivante, elle constitue un passionnant objet d'étude. Le présent ouvrage poursuit un triple objectif qui en fait l'originalité: -expliquer clairement les règles fondamentales du droit fiscal des entreprises en les replaçant dans leur contexte historique et en présentant leurs enjeux économiques ainsi que leur application pratique; -donner au droit fiscal insternational et au droit de l'Union européenne la place essentielle qui leur revient dans un monde caractérisé par l'internationalisation des échanges et des opérations; -présenter le droit français dans une perspective comparative: la connaissance des systèmes étrangers est en effet indispensable pour expliquer de nombreux aspects de notre droit positif et pour comprendre le comportement des acteurs économiques internationaux. Ainsi conçu, cet ouvrage s'adresse à un large public. Pensé en premier lieu pour les étudiants des facultés de droit (du master 1 au doctorat) et des écoles de commerce, il présente de façon synthétique les principaux impôts de la vie des affaires: l'impôt sur le revenu, l'impôt sur les sociétés, la taxe sur la valeur ajoutée et la contribution économique territoriale. Il examine également les impôts frappant ma détention ainsi que la transmission du patrimoine. L'ouvrage a par ailleurs vocation à servir d'outil de travail aux praticiens, qu'ils soient ou non spécialisés dans la matière fiscale. La 1er édition de cet ouvrage a reçu le prix spécial du livre juridique décerné par le Conseil constitutionnel et le Club des juristes en octobre 2010.

    Daniel Gutmann, Sources et ressources de l'interprétation juridique: étude de droit fiscal, LGDJ, un savoir-faire de Lextenso, 2023, 349 p. 

    Daniel Gutmann, Droit fiscal des affaires, 14e éd., LGDJ un savoir faire de Lextenso, 2023, Précis Domat ( Droit privé ), 968 p.  

    Le droit fiscal des affaires est au coeur de la vie des entreprises. Matière riche et vivante, elle constitue un passionnant objet d'étude. Le présent ouvrage poursuit un triple objectif qui en fait l'originalité: -expliquer clairement les règles fondamentales du droit fiscal des entreprises en les replaçant dans leur contexte historique et en présentantleurs enjeux économiques ainsi que leur application pratique; -donner au droit fiscal insternational et au droit de l'Union européenne la place essentielle qui leur revient dans un monde caractérisé par l'internationalisation des échanges et des opérations; -présenter le droit français dans une perspective comparative: la connaissance des systèmes étrangers est en effet indispensable pour expliquer de nombreux aspects de notre droit positif et pour comprendre le comportement des acteurs économiques internationaux. Ainsi conçu, cet ouvrage s'adresse à un large public. Pensé en premier lieu pour les étudiants des facultés de droit (du master 1 au doctorat) et des écoles de commerce, il présente de façon synthétique les principaux impôts de la vie des affaires: l'impôt sur le revenu, l'impôt sur les sociétés, la taxe sur la valeur ajoutée et la contribution économique territoriale. Il examine également les impôts frappant ma détention ainsi que la transmission du patrimoine. L'ouvrage a par ailleurs vocation à servir d'outil de travail aux praticiens, qu'ils soient ou non spécialisés dans la matière fiscale. La 1er édition de cet ouvrage a reçu le prix spécial du livre juridique décerné par le Conseil constitutionnel et le Club des juristes en octobre 2010.

    Daniel Gutmann, Droit fiscal des affaires, 13e éd., LGDJ un savoir faire de Lextenso, 2022, Précis Domat ( Droit privé ), 882 p. 

    Daniel Gutmann, Droit fiscal des affaires, 12e éd., LGDJ, un savoir faire de Lextenso, 2021, Précis Domat ( Droit privé ), 869 p. 

    Daniel Gutmann, Droit fiscal des affaires, 11e éd., LGDJ un savoir-faire de Lextenso, 2020, Précis Domat ( Droit privé ), 854 p.  

    La 4e de couverture indique : "Le droit fiscal des affaires est au coeur de la vie des entreprises. Matière riche et vivante, elle constitue un passionnant objet d'étude. Le présent ouvrage poursuit un triple objectif qui en fait l'originalité : - expliquer clairement les règles fondamentales du droit fiscal des entreprises en les replaçant dans leur contexte historique et en présentant leurs enjeux économiques ainsi que leur application pratique ; - donner au droit fiscal international et au droit de l'Union européenne la place essentielle qui leur revient dans un monde caractérisé par l'internationalisation des échanges et des opérations ; - présenter le droit français dans une perspective comparative : la connaissance des systèmes étrangers est en effet indispensable pour expliquer de nombreux aspects de notre droit positif et pour comprendre le comportement des acteurs économiques internationaux. Ainsi conçu, cet ouvrage s'adresse à un large public. Pensé en premier lieu pour les étudiants des Facultés de droit (du Master 1 au Doctorat) et des Écoles de commerce, il présente de façon synthétique les principaux impôts de la vie des affaires : l'impôt sur le revenu, l'impôt sur les sociétés, la taxe sur la valeur ajoutée et la contribution économique territoriale. Il examine également les impôts frappant la détention ainsi que la transmission du patrimoine. L'ouvrage a par ailleurs vocation à servir d'outil de travail aux praticiens, qu'ils soient ou non spécialisés dans la matière fiscale. La 1re édition de cet ouvrage a reçu le prix spécial du livre juridique décerné par le Conseil constitutionnel et le Cercle des juristes en octobre 2010."

    Daniel Gutmann, Droit fiscal des affaires, 10e éd., LGDJ une marque de Lextenso, 2019, Précis Domat, 830 p.  

    La 4e de couverture indique : "Le droit fiscal des affaires est au coeur de la vie des entreprises. Matière riche et vivante, elle constitue un passionnant objet d'étude. Le présent ouvrage poursuit un triple objectif qui en fait l'originalité : - expliquer clairement les règles fondamentales du droit fiscal des entreprises en les replaçant dans leur contexte historique et en présentant leurs enjeux économiques ainsi que leur application pratique ; - donner au droit fiscal international et au droit de l'Union européenne la place essentielle qui leur revient dans un monde caractérisé par l'internationalisation des échanges et des opérations ; - présenter le droit français dans une perspective comparative : la connaissance des systèmes étrangers est en effet indispensable pour expliquer de nombreux aspects de notre droit positif et pour comprendre le comportement des acteurs économiques internationaux. Ainsi conçu, cet ouvrage s'adresse à un large public. Pensé en premier lieu pour les étudiants des Facultés de droit (du Master 1 au Doctorat) et des Écoles de commerce, il présente de façon synthétique les principaux impôts de la vie des affaires : l'impôt sur le revenu, l'impôt sur les sociétés, la taxe sur la valeur ajoutée et la contribution économique territoriale. Il examine également les impôts frappant la détention ainsi que la transmission du patrimoine. L'ouvrage a par ailleurs vocation à servir d'outil de travail aux praticiens, qu'ils soient ou non spécialisés dans la matière fiscale. La 1re édition de cet ouvrage a reçu le prix spécial du livre juridique décerné par le Conseil constitutionnel et le Cercle des juristes en octobre 2010"

    Daniel Gutmann, Paul-Henri Antonmattei, Bertrand Brehier (dir.), Études à la mémoire de Philippe Neau-Leduc: Le juriste dans la cité, LGDJ, une marque de Lextenso, 2018, 1078 p. 

    Daniel Gutmann, Droit fiscal des affaires, 9e éd., LGDJ, une marque de Lextenso, 2018, Précis Domat, 805 p.  

    La 4e de couverture indique : "Le droit fiscal des affaires est au coeur de la vie des entreprises. Matière riche et vivante, elle constitue un passionnant objet d'étude. Le présent ouvrage poursuit un triple objectif qui en fait l'originalité : - expliquer clairement les règles fondamentales du droit fiscal des entreprises en les replaçant dans leur contexte historique et en présentant leurs enjeux économiques ainsi que leur application pratique ; - donner au droit fiscal international et au droit de l'Union européenne la place essentielle qui leur revient dans un monde caractérisé par l'internationalisation des échanges et des opérations ; - présenter le droit français dans une perspective comparative : la connaissance des systèmes étrangers est en effet indispensable pour expliquer de nombreux aspects de notre droit positif et pour comprendre le comportement des acteurs économiques internationaux. Ainsi conçu, cet ouvrage s'adresse à un large public. Pensé en premier lieu pour les étudiants des Facultés de droit (du Master 1 au Doctorat) et des Écoles de commerce, il présente de façon synthétique les principaux impôts de la vie des affaires : l'impôt sur le revenu, l'impôt sur les sociétés, la taxe sur la valeur ajoutée et la contribution économique territoriale. Il examine également les impôts frappant la détention ainsi que la transmission du patrimoine. L'ouvrage a par ailleurs vocation à servir d'outil de travail aux praticiens, qu'ils soient ou non spécialisés dans la matière fiscale. La 1re édition de cet ouvrage a reçu le prix spécial du livre juridique décerné par le Conseil constitutionnel et le Cercle des juristes en octobre 2010"

    Daniel Gutmann, Droit fiscal des affaires, 8e éd., LGDJ, une marque de Lextenso, 2017, Domat droit privé, 842 p.  

    La 4e de couverture indique : "Le droit fiscal des affaires est au coeur de la vie des entreprises. Matière riche et vivante, elle constitue un passionnant objet d'étude. Le présent ouvrage poursuit un triple objectif qui en fait l'originalité : - expliquer clairement les règles fondamentales du droit fiscal des entreprises en les replaçant dans leur contexte historique et en présentant leurs enjeux économiques ainsi que leur application pratique ; - donner au droit fiscal international et au droit de l'Union européenne la place essentielle qui leur revient dans un monde caractérisé par l'internationalisation des échanges et des opérations ; - présenter le droit français dans une perspective comparative : la connaissance des systèmes étrangers est en effet indispensable pour expliquer de nombreux aspects de notre droit positif et pour comprendre le comportement des acteurs économiques internationaux. Ainsi conçu, cet ouvrage s'adresse à un large public. Pensé en premier lieu pour les étudiants des Facultés de droit (du Master 1 au Doctorat) et des Écoles de commerce, il présente de façon synthétique les principaux impôts de la vie des affaires : l'impôt sur le revenu, l'impôt sur les sociétés, la taxe sur la valeur ajoutée et la contribution économique territoriale. Il examine également les impôts frappant la détention ainsi que la transmission du patrimoine. L'ouvrage a par ailleurs vocation à servir d'outil de travail aux praticiens, qu'ils soient ou non spécialisés dans la matière fiscale. La 1re édition de cet ouvrage a reçu le prix spécial du livre juridique décerné par le Conseil constitutionnel et le Cercle des juristes en octobre 2010"

    Daniel Gutmann, Droit fiscal des affaires, 7e éd., LGDJ Lextenso, 2016, Domat droit privé, 767 p.  

    La 4e de couverture indique : "Le droit fiscal des affaires est au coeur de la vie des entreprises. Matière riche et vivante, elle constitue un passionnant objet d'étude. Le présent ouvrage poursuit un triple objectif qui en fait l'originalité : - expliquer clairement les règles fondamentales du droit fiscal des entreprises en les replaçant dans leur contexte historique et en présentant leurs enjeux économiques ainsi que leur application pratique ; - donner au droit fiscal international et au droit de l'Union européenne la place essentielle qui leur revient dans un monde caractérisé par l'internationalisation des échanges et des opérations ; - présenter le droit français dans une perspective comparative : la connaissance des systèmes étrangers est en effet indispensable pour expliquer de nombreux aspects de notre droit positif et pour comprendre le comportement des acteurs économiques internationaux. Ainsi conçu, cet ouvrage s'adresse à un large public. Pensé en premier lieu pour les étudiants des Facultés de droit (du Master 1 au Doctorat) et des Écoles de commerce, il présente de façon synthétique les principaux impôts de la vie des affaires : l'impôt sur le revenu, l'impôt sur les sociétés, la taxe sur la valeur ajoutée et la contribution économique territoriale. Il examine également les impôts frappant la détention ainsi que la transmission du patrimoine. L'ouvrage a par ailleurs vocation à servir d'outil de travail aux praticiens, qu'ils soient ou non spécialisés dans la matière fiscale. La 1re édition de cet ouvrage a reçu le prix spécial du livre juridique décerné par le Conseil constitutionnel et le Cercle des juristes en octobre 2010."

    Daniel Gutmann, Droit fiscal des affaires, 6e éd., LGDJ Lextenso éditions, 2015, Domat droit privé, 796 p. 

    Daniel Gutmann, Robert J. Danon, Xavier Oberson, Pasquale Pistone (dir.), Modèle de convention fiscale OCDE [Organisation de coopération et de développement économiques] concernant le revenu et la fortune: commentaire, Helbing Lichtenhahn et Editions Francis Lefebvre, 2014, 868 p. 

    Daniel Gutmann, Droit fiscal des affaires, 5e éd., LGDJ et Lextenso, 2014, Domat droit privé, 751 p. 

    Daniel Gutmann, Droit fiscal des affaires, 4e éd., LGDJ et Lextenso éditions, 2013, 799 p. 

    Daniel Gutmann, Droit fiscal des affaires, 3e éd., Lextenso éditions, 2012, Domat droit privé, 770 p. 

    Daniel Gutmann, Droit fiscal des affaires, 2e éd., Montchrestien et Lextenso éditions, 2011, Domat droit privé, 748 p. 

    Daniel Gutmann, Droit fiscal des affaires, Montchrestien-Lextenso éd., 2010, Domat droit privé, 710 p. 

    Daniel Gutmann, Droit international privé, 6e éd., Dalloz, 2009, Cours Dalloz ( Série Droit privé ), 357 p. 

    Daniel Gutmann, Droit international privé, 5e éd., Dalloz, 2007, Cours Dalloz ( Série Droit privé ), 327 p. 

    Daniel Gutmann, Droit international privé, 4e éd., Dalloz, 2004, Cours Dalloz ( Série Droit privé ), 345 p. 

    Daniel Gutmann, Michel Bouvier, Jacques Buisson, L'impôt, Dalloz, 2002, Archives de philosophie du droit, 547 p. 

    Daniel Gutmann, Droit international privé, 3e éd., Dalloz, 2002, Cours Dalloz ( Série Droit privé ), 315 p. 

    Daniel Gutmann, Le sentiment d'identité: étude de droit des personnes et de la famille, LGDJ, 2000, Bibliothèque de droit privé, 520 p.   

    Daniel Gutmann, Droit international privé, 2e éd., Dalloz, 2000, Cours Dalloz ( Série Droit privé ), 279 p.   

    Daniel Gutmann, Droit international privé, Dalloz, 1999, Cours Dalloz ( Série Droit privé ), 287 p.   

    Daniel Gutmann, La question du droit subjectif chez Guillaume d'Ockham, l'auteur, 1991, 70 p. 

  • Daniel Gutmann, « La taxe GAFA : quelques éléments d'analyse », Recueil Dalloz, Dalloz , 2019, n°30, p. 1704   

    Daniel Gutmann, Rédaction Lextenso, Emmanuelle Féna-Lagueny, Christophe Vernières, « L'IFI en 10 questions », Defrénois. La revue du notariat, Lextenso, 2019, n°10, p. 13 

    Daniel Gutmann, Gauthier Blanluet, Philippe Martin, Thomas Jacquemont, « Fiscalité internationale », SAS Éditions JFA Juristes & fiscalistes associés, 2019   

    Daniel Gutmann, « La pratique du name and shame », Recueil Dalloz, Dalloz , 2018, n°40, p. 2224   

    Daniel Gutmann, « L'affaire Google : de la difficulté à imposer les activités numériques », Dalloz IP/IT : droit de la propriété intellectuelle et du numérique, Éditions Dalloz , 2018, n°01, p. 68   

    Daniel Gutmann, « Sanctions fiscales et Constitution », Les Cahiers du Conseil constitutionnel, Dalloz, Conseil constitutionnel, 2011, n°33, p. 41   

    Daniel Gutmann, « La requalification d'une filiale en établissement stable par l'arrêt Sté Interhome AG : une solution contraire au droit communautaire ? », Revue des Sociétés , Dalloz , 2004, n°02, p. 385   

    Daniel Gutmann, « La fonction sociale de la doctrine juridique », RTDCiv. Revue trimestrielle de droit civil, Dalloz , 2002, n°03, p. 455   

  • Daniel Gutmann, Steffen Lampert, La coopération bilatérale en tant qu'instrument d'harmonisation de l'imposition des entreprises. Analyse de droit comparé à partir de l'exemple franco-allemand, 2019 

  • Daniel Gutmann, « Les principaux enjeux actuels du contentieux fiscal », le 03 décembre 2024  

    Tables rondes organisées par le Conseil d'Etat.

    Daniel Gutmann, « Le parlement et l'impôt », le 30 mai 2024  

    Colloque organisé par l'IRJS, Université Paris Panthéon-Sorbonne et la Faculté de Droit et de Science Politique d'Aix-Marseille Université et par le département du SOFFIP, représenté par les professeurs Ludovic Ayrault, Matthieu Conan et Daniel Gutmann, la MCF Marie Hemery et par Magdalena Marin, doctorante au SOFFIP

    Daniel Gutmann, « Sources et ressources de l’interprétation juridique : quelques réflexions à partir de cas d’interprétation de conventions fiscales », le 16 janvier 2024  

    Conférence organisée par le Centre Maurice Hauriou dans le cadre des "Conférences du Master Juriste Fiscaliste" sous la responsabilité du professeur Polina Kouraleva-Cazals

    Daniel Gutmann, « La fiscalité internationale des sociétés de personnes. Etude critique des images fiscales à la lumière des droits britannique et américain », le 13 décembre 2023  

    Atelier de droit fiscal organisé par le Département Sorbonne Fiscalité & Finances Publiques, IRJS, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.

    Daniel Gutmann, « Cinq ans d’application de la loi relative à la lutte contre la fraude fiscale : bilan et perspectives », le 17 novembre 2023  

    Colloque organisé par l'Observatoire de la délinquance et de la justice d'affaires de l'Université de Bordeaux sous la direction scientifique de Suzie Bradburn, MCF, IRDAP, et Sarah-Marie Cabon, MCF HDR, ISCJ, coordonné par Florence Deboissy, Professeur IRDAP, et Philippe Oudenot, Pr. associé à l'université de Bordeaux

    Daniel Gutmann, « Sources et ressources de l'interprétation juridique - Etude de droit fiscal », le 10 mai 2023  

    Atelier de droit fiscal organisé par le Département Sorbonne Fiscalité & Finances publiques de l'IRJS, Université Paris 1 Panthéon Sorbonne

    Daniel Gutmann, « Le recouvrement de l’imposition », le 07 avril 2022  

    Organisé par l'Institut de Recherche Juridique de la Sorbonne (IRJS), Paris 1 Panthéon-Sorbonne et le Centre d'études fiscales et financières, Aix-Marseille Université

    Daniel Gutmann, « L'établissement stable : entre autonomie et dépendance », le 29 juin 2021  

    Organisé par le Centre d'études de fiscalité des entreprises de l'Université Paris 2 Panthéon-Assas (CEFEP)

    Daniel Gutmann, « Atelier - Full Taxation : The Single Tax Emperor's New Clothes », le 18 mai 2021  

    Organisé par l'équipe des Ateliers de droit fiscal, Département Sorbonne Fiscalité & Finances publiques - IRJS

    Daniel Gutmann, « À l'ombre du positivisme, quelle place pour une doctrine de la justice fiscale propre aux juristes fiscalistes ? », le 03 février 2021  

    Organisé par l'équipe des Ateliers de droit fiscal (Département Sorbonne Fiscalité & Finances publiques - IRJS)

    Daniel Gutmann, « [Reporté] Directive (UE) 2019/2121 du 27 novembre 2019 », le 19 mars 2020  

    Organisé par l’IRJS, Paris 1 Panthéon-Sorbonne

    Daniel Gutmann, « Constitution(s) et Impôt(s) : Approche comparée (Allemagne, Espagne, France, Italie) », le 22 novembre 2019  

    Journée organisée par la Section de droit public financier - Société de législation comparée

    Daniel Gutmann, « La gouvernance des entreprises familiales », le 13 juin 2019  

    Colloque organisé sous la responsabilité scientifique de Rémy Gentilhomme

    Daniel Gutmann, « EATLP 2019 Congress », le 06 juin 2019 

    Daniel Gutmann, « Brexit and Tax Law », le 18 mars 2019  

    Séminaire organisé par le Département Sorbonne Fiscalité et Finances, IRJS, Université Paris 1, et la University at Buffalo School of law.

    Daniel Gutmann, « Actualité des questions fiscales internationales », le 25 juin 2018  

    Organisé par l’Institut des hautes études internationales, IHEI – Université Panthéon-Assas, et le laboratoire Forces du droit, Université Paris 8 Vincennes Saint-Denis

    Daniel Gutmann, « Les premières lois financières de la présidence Macron », le 05 avril 2018 

    Daniel Gutmann, « Impôt et Constitution », le 12 mars 2018  

    Organisé pour le Département Sorbonne Fiscalité & Finances Publiques de l’institut de Recherche Juridique de la Sorbonne - IRJS, par Renaud Bourget, Maître de conférences à l’Ecole de droit de la Sorbonne

    Daniel Gutmann, « International Tax Policy (CUP, 2018) », le 11 décembre 2017  

    Organisé par l’équipe des ateliers de droit fiscal avec le soutien du département Sorbonne fiscalité de l’Institut de recherche juridique de la Sorbonne à l’occasion de la sortie du livre titre.

    Daniel Gutmann, « De l'intérêt du droit fiscal comparé », le 28 mars 2017  

    Organisé par l’équipe des Ateliers de droit fiscal, avec le soutien du Département Sorbonne-Fiscalité de l'Institut de Recherche Juridique de la Sorbonne

    Daniel Gutmann, « Numérique et fiscalité », le 27 mars 2017  

    8ème Forum de Trans Europe Experts

    Daniel Gutmann, « La gestion fiscale des groupes de sociétés », le 23 septembre 2016  

    Colloque organisé par Mme Florence Deboissy, Professeur à l'Université de Bordeaux et M. Philippe Oudenot, Professeur associé à l'Université de Bordeaux

    Daniel Gutmann, Rémy Gentilhomme, « Les problématiques liquidatives à caractère fiscal », Pratique de la donation-partage transgénérationnelle, Rennes, le 27 mai 2016   

ActualitésPublicationsENCADREMENT DOCTORAL
  • Florian Burnat, Résidence fiscale des personnes physiques, thèse en cours depuis 2024 

    Maurits Van de Sande, The liability to tax requirement in the OECD Model Tax Convention, thèse en cours depuis 2023 en co-direction avec Johanna Hey 

    Apolline Grynbaum, Droit fiscal international, droit fiscal interne et procédures fiscales, thèse en cours depuis 2023 

    Emmanuel Dercourt, L'affectation de la propriété , thèse en cours depuis 2021 

    Marcio Augusto Pereira da Silva Campos, Digital economy and international taxation : the digital revolution and its impact on the discourse of international tax law, thèse soutenue en 2021 à Paris 1 sous la direction de Valcir Gassen, membres du jury : Eduardo Baistrocchi (Rapp.), Alexandre Veronese et Marilyne Prodhomme-Sadowsky  

    Les impacts du processus de numérisation de l’économie sur la fiscalité sont devenus le thème central du droit fiscal international ces dernières années, provoquant plusieurs réactions parmi les acteurs de ce champ. L’OCDE est devenue le principal forum de débat, faisant graviter autour des textes de l’organisation les organismes gouvernementaux, les contribuables et l’académie. Cependant, ce débat n’a cessé d’évoluer, adoptant de nouveaux éléments de langage et des perspectives différentes. D’un débat juridique formel concernant la caractérisation des paiements pour appliquer les conventions fiscales internationales, la discussion est passée à une perspective qui met l’accent sur la substance économique. Enfin, le débat sur l’économie numérique a pris une connotation politique manifeste, remettant en cause le champ fiscal international lui-même. Cette thèse vise à comprendre comment et pourquoi la numérisation de l’économie a réussi à impacter les fondamentaux qui soutiennent le champ fiscal international. Cette thèse adopte une perspective juridique, réaliste et discursive pour atteindre son objectif, concevant le droit fiscal international comme un champ formé d’événements historiquement identifiables. Dans ce cas, en tant que phénomène social, la fiscalité internationale est l’objet central d’un projet qui se manifeste tant au niveau institutionnel qu’intellectuel. À son tour, la numérisation de l’économie résulte d’une révolution technologique caractérisée par la primauté de la phénoménologie informationnelle. Cette primauté est responsable d’un processus de transformation sociale qui touche non seulement le plan institutionnel du champ fiscal mais également sa dimension intellectuelle. Dans ce scénario, les acteurs du champ perçoivent leur incapacité à faire face à la nouvelle réalité numérique à partir des outils conceptuels fournis par le discours juridique fiscal. Le résultat est un changement de paradigme avec le potentiel d’affecter non seulement la pratique sociale du champ, mais sa propre signification au sein d’un projet intellectuel de construction de la dimension humaine.

    Johanna Tschurtschenthaler, Théorie fiscale des entités dépourvues de la personnalité morale, thèse soutenue en 2020 à Paris 1, membres du jury : Gauthier Blanluet (Rapp.), Stéphane Austry et Alexander Rust  

    Ce travail analyse la manière dont le droit fiscal appréhende les entités dépourvues de la personnalité morale. Si la reconnaissance de la personnalité morale doit s’entendre comme une technique d’imputation de droits et d’obligations, certaines entités françaises se voient reconnaître la qualité de personne par le droit fiscal, alors qu’elles sont dépourvues de cette qualité sur le plan du droit privé. Le droit fiscal français confère à ces entités des droits et des obligations en matière fiscale, notamment dans la phase de l’établissement de l’impôt et du contrôle fiscal (personnalité fiscale affaiblie). Parfois, le droit fiscal leur reconnaît même la qualité de contribuable et celle d’acteur dans le cadre du contentieux fiscal (personnalité fiscale affirmée). Ce constat incite à une réflexion sur l’existence d’un fondement théorique pouvant justifier ce processus de personnification. L’étude des droits français et étrangers (Allemagne, Luxembourg et Italie) démontre que le processus de personnification en droit fiscal a souvent un fondement patrimonial. Ce fondement se traduit, en droit français, par la notion de patrimoine fiscal. La théorie du patrimoine fiscal est influencée, d’une part, par la théorie subjectiviste d’Aubry et Rau, dès lors qu’elle réinstaure le lien entre la personne et le patrimoine sur le plan fiscal, et d’autre part, par la théorie objectiviste du patrimoine et du Zweckvermögen, qui a déjà été intégrée formellement dans les ordres fiscaux allemand, luxembourgeois et italien. Si cette théorie du patrimoine fiscal a été développée pour les entités françaises, les entités étrangères doivent être mises à l’épreuve de cette dernière, avec l’objectif de créer un système cohérent, simple et conforme au droit européen. La qualification des entités étrangères en France repose actuellement sur une variété de méthodes qui peuvent se heurter à cet objectif. Si le test de ressemblance créé par les juges fiscaux reste la méthode la plus appropriée, ce n’est qu’à la condition qu’il intègre les principes de la théorie du patrimoine fiscal. A long terme, il s’agira, toutefois, de réfléchir à des alternatives plus progressives, telles qu’un système multilatéral fondé sur la pleine reconnaissance du statut fiscal des entités étrangères.

    Émilie Dussau, Le droit fiscal des entreprises à l'épreuve de la diversification des instruments financiers : étude en matière d'impôts directs, thèse soutenue en 2020 à Paris 1, membres du jury : Alexandre Maitrot de La Motte (Rapp.), Florence Deboissy (Rapp.), Claire Acard  

    L'objectif de notre recherche était de déterminer si face à la diversification des instruments financiers, le législateur fiscal avait su trouver le juste équilibre entre accompagnement de l'innovation financière et mitigation du risque qu'elle soit source d'évitement de l'impôt. Le droit fiscal présente des biais structurels en matière d'imposition des revenus du capital ou de l'emprunt, auxquels certains d'entre eux - hybrides financiers, «depositary receipts», produits structurés et contrats financiers portant sur des actifs financiers, des intérêts ou des dividendes - nous ont semblé lancer d'importants défis. Une fois leur nature juridique et leurs nombreuses particularités clairement définies, le manque de cohérence, de pertinence et de clarté des mesures de droit fiscal interne qui leurs sont applicables nous a amenés à conclure qu'un certain nombre de réformes devraient ou pourraient être envisagées pour atteindre l'équilibre recherché. Dans un contexte international, trouver le juste équilibre pour s'assurer qu'ils ne soient pas malicieusement utilisés nécessite une action coordonnée des différents États concernés. L'étude des mesures identifiées à l'échelle supranationale afin de neutraliser l'hybridité fiscale de certains hybrides financiers, fruit du frottement des souverainetés, nous a permis de conclure que la lutte est loin d'être achevée compte tenu de leur manque de proportionnalité. Celle contre l'évitement de la retenue à la source sur dividendes par le truchement de contrats financiers mériterait quant à elle d'être engagée, en s'inspirant sans en reproduire les écueils les plus importants de la solution adoptée par le législateur américain.

    Paola Garzia, Les nouveaux contours de l'abus de droit fiscal, thèse en cours depuis 2019 

    Renaud Jaune, Le droit et la régulation des prix de transfert, thèse soutenue en 2018 à Paris 1, membres du jury : Marc Pelletier (Rapp.), Caroline Silberztein et Julien Pellefigue  

    La présente thèse de doctorat porte sur la fiscalité des prix de transfert. Dans un contexte mondial propice à la remise en cause des législations et des pratiques fiscales, elle traite de la question des instruments de régulation appropriés et du rôle du droit dans un tel édifice. En effet, nombre d'observateurs imputent les désordres majeurs de la régulation des prix de transfert à l'imprécision des règles qui la sous-tendent et à l'absence d'autorité mondiale contre la concurrence fiscale dommageable. En réponse, nous supposons que le principe de pleine concurrence ne se limite pas à la définition usuelle qui en est donnée. Nous montrons qu'il peut être considéré comme élément d'une norme universelle destinée à neutraliser les effets des particularismes fiscaux sur les échanges économiques internationaux. Une telle hypothèse fournit le critère d'évaluation des législations nationales et de a pertinence des politiques de prix de transfert des groupes. Nous analysons ensuite la législation et la jurisprudence française, et montrons qu'une transposition réelle du principe de pleine concurrence ne peut se résumer à copier l'article 9 § 1 des conventions modèles, mis suppose d'en traduire le contenu et l'esprit en instaurant les conditions d'une coopération réelle entre les acteurs. Nous exposons également la dialectique entre les lacunes de la régulation des prix de transfert et les tendances normatives à l'œuvre dans le monde entier, qui malgré leur hétérogénéité sont parfois présentées en réponse à la question des prix de transfert Nous fournissons une grille de lecture du plan BEPS et du développement des limitations légales imposées par les Etats ainsi que des obligations de conformité fiscale (compliance). Enfin, nous montrons que la reconstruction d'une régulation des prix de transfert en référence à la nonne universelle donnerait l'occasion d'instaurer un véritable partenariat entre l'Etat et les parties prenantes, ouvrant la voie vers une nouvelle manière de discuter la loi.

    Loup Bommier, L'objectif de neutralité du droit fiscal comme fondement d'une imposition unitaire de l'entreprise, thèse soutenue en 2018 à Paris 1, membres du jury : Polina Kouraleva-Cazals (Rapp.), Arnaud de Bissy (Rapp.), Gauthier Blanluet  

    La neutralité est l'un des principaux sujets de recherche en fiscalité, quoiqu'elle revête de multiples acceptions juridiques ou économiques. S'il est généralement admis que l’impôt ne peut être neutre, la présente thèse démontre que le droit fiscal satisfait un objectif de neutralité en permettant d'appréhender l'entreprise comme une entité unique, quelle que soit sa structure juridique. Différents régimes fiscaux poursuivent ainsi un objectif de neutralité (art.223 A et s. du CGI, art. 8 du CGI, art. 210 A et s. du CGl, art. 256 et s. du CGI, art. 885 O et s. puis 975 du CGI) en ce qu'ils organisent la consolidation des éléments de l'assiette imposables (IS, TVÀ ISF, IFI) et la neutralisation des opérations intragroupes (distributions, intérêts, abandons de créance, provisions). Si la diversité des structures de groupe éligibles demeure un obstacle à la compréhension de la neutralité, ces régimes renvoient toutefois à deux types de conditions permettant d'appréhender l'unicité de l'entreprise : des conditions d'unité (relations de contrôle et de dépendance) et des conditions de permanence (relations de continuité). La neutralité constitue aussi un objectif normatif en droit fiscal. En effet, l’examen des solutions prétoriennes fait ressortir qu'au titre d'un objectif de neutralité, le droit fiscal appréhende l'entreprise en dérogeant aux principes de personnalité et de territorialité de l’impôt. De fait, le principe de personnalité est mis en suspens dans les structures de consolidation. De même, le principe de territorialité est écarté en matière de lutte contre la fraude et l'évasion fiscale, ainsi qu'en matière d'élimination des doubles impositions internationales.

    Nadia Jiouo, Φtude de la réforme de la fiscalité des charges financières, thèse en cours depuis 2018 

    Salome Grange, La fiscalité des pactes de transmission du patrimoine, thèse en cours depuis 2018 

    Veronique Oulaï, Harmonisation de la législation et renforcement des moyens de contrôles des prix de transfert en Afrique de l'Ouest., thèse en cours depuis 2016 

    Thomas Chaperot, La notion de substance en droit fiscal., thèse en cours depuis 2015 

    Antonia marion Schmidt, La transformation transfrontalieère des sociétés au sein et hors de l'Union européenne - Une approche de droit comparé franco-allemand., thèse en cours depuis 2015 en co-direction avec Andreas Musil 

    Eleni Apostolidou, The introduction of an EU FTT through the Enhanced Cooperation Procedure, thèse soutenue en 2015 à Paris 1, membres du jury : Pasquale Pistone (Rapp.), Benoît Delaunay (Rapp.), Emmanuel Raingeard de la Blétière et Carola Maggiulli  

    La thèse propose une esquisse des enjeux juridiques de l'adoption d'une taxe sur les transactions financières par le biais de la coopération renforcée en Europe. Les recherches portent plus précisément sur la technicité fiscale de la conception de cette imposition levée sur les transactions financières et les défis juridiques qui dérivent de son adoption par le biais de la coopération renforcée. La taxe, telle que conçue ne présente pas d'éléments de nature à la rendre contraire au droit international et européen et dans quelle mesure le cadre institutionnel qui l'accueille, celui de la coopération renforcée, est susceptible de remédier à ces possibles obstacles. La taxe sur les transactions financières telle que conçue par Tobin est destinée à s'appliquer par une communauté ample de juridictions fiscales. Son adoption à l'échelle régionale pose des problèmes juridiques qui tiennent à deux chefs. D'une part, l'imposition d'un secteur mobile et internationalisé dans son activité est confrontée à la planification fiscale d'évitement de l'impôt, facteur fragilisant les attendes sur son potentiel fiscal. D'autre part, l'extraterritorialité de l'imposition, qualité inhérente aux contours conceptuels de la taxe produit des effets dont la justification, tant en droit international et européen, primaire que dérivé, n'est pas aisément obtenue. Les difficultés découlant de la technicité fiscale de l'imposition ne s'épuisent pas dans les arguments précités. Elles demeurent intimement liées à l'élaboration d'une politique fiscale européenne de répartition de ressources fiscales entre États membres.

    Alexandre Bardot, Les transferts de résidence fiscale des personnes physiques entre la France et la Suisse, thèse soutenue en 2014 à Paris 1 en co-direction avec Xavier Oberson, membres du jury : Pierre Dedieu (Rapp.), Pietro Sansonetti (Rapp.), Renaud Mortier et Henry Peter  

    Le début du siècle connaît une forte accélération des mouvements de capitaux et de personnes à l'échelle planétaire. Les transferts de résidence fiscale des personnes physiques fortunées se multiplient entre les pays à fiscalité élevée et les juridictions offrant un système fiscal attractif. Les délocalisations physiques croissantes entre la France et la Suisse en sont une démonstration concrète. L'objectif de ce travail de recherche est de traiter en détail les problématiques de transfert de résidence des personnes fortunées entre la France et la Suisse et leurs conséquences fiscales. Le dispositif fiscal français, souvent perçu comme inique motive parfois des décisions d'expatriation qui ne sont plus simplement fiscales. Il convient de confronter cette perception à une réalité objective. L'établissement de la résidence fiscale en Suisse permet de bénéficier d'un dispositif fiscal différent, dont l'imposition sur la dépense est une démonstration particulièrement attractive pour les grandes fortunes. Malgré tout, le transfert de résidence en Suisse ne résout pas l'ensemble des problématiques fiscales ou patrimoniales des personnes fortunées. Il présente également des contraintes et limites. Pour cette raison, un certain nombre d'expatriés va décider un éventuel retour en France ou un transfert subséquent dans une juridiction alternative, plus attractive encore que la Suisse. Nous examinerons ces juridictions concurrentes et adopterons un point de vue critique sur les dispositifs fiscaux français et suisses en présence, avec des propositions de réforme ou d'adaptation en vue de restaurer ou préserver la compétitivité de ceux-ci sur un plan international.

    Ivana Zivanovic, Evasion fiscale et droit communautaire., thèse en cours depuis 2013 

    Gauthier Halba-castaldi, Les conflits de qualifivation en droit fiscal international., thèse en cours depuis 2012 

    Mohammed Setti, La fiscalité immobilière marocaine applicable aux non-résidents, thèse soutenue en 2012 à Paris 1  

    Le marché immobilier marocain n'est pas uniquement animé par les investisseurs nationaux, bien au contraire, les investisseurs non-résidents, qu'il s'agisse de marocains expatriés ou d'étrangers, institutionnels ou particuliers, participent dans une grande mesure à la dynamisation de ce secteur qui représentait en 2009, 22% des investissements directs étrangers au Maroc. La fiscalité applicable aux revenus et profits obtenus par ces non-résidents, devait par conséquent être étudiée, non seulement à la lumière du droit interne applicable au Maroc, mais également à la lumière des conventions fiscales internationales de non-double imposition signées par le Maroc avec ses différents partenaires. La présente étude prétend aborder la question de l’imposition des revenus locatifs et des plus-values de cession de biens ou de titres représentatifs de ces biens, réalisés sur le sol marocain, par des investisseurs immobiliers non-résidents. On serait tentés à ce titre, de penser qu’il existe au Maroc une fiscalité spécifique réservée aux étrangers, particuliers ou entreprises, or ceci n’est pas le cas, sauf rares exceptions. Afin d’appréhender les spécificités de cette fiscalité bien particulière, il faut se situer au confluent de la fiscalité applicable aux investisseur immobiliers locaux, et de la fiscalité internationale générale. Or au moment ou la bataille fait rage pour attirer les délocalisations et les implantations d’entités étrangères, la nécessité de concevoir et mettre en place un système fiscal compétitif et attractif particulier aux entités non-résidentes, se pose avec.

    Sebastiano Garufi, Les stratégies internationales sur la concurrence fiscale dommageable , thèse soutenue en 2011 à Paris 1 en co-direction avec Carlo Garbarino  

    Le but de cette recherche est d'analyser les fondements juridiques et théoriques des initiatives prises au niveau international pour lutter contre la fraude et l'évasion fiscales internationales qui ont lieu par l'intermédiaire des paradis fiscaux. Ce travail se concentre sur les questions fiscales liées à ces juridictions, et peu d'attention est accordée aux activités criminelles internationales. Cette recherche examinera les définitions existants de «paradis fiscaux» et de «centres financiers offshore», les origines, l'évolution et l'impact de ces juridictions sur les économies des autres pays, fournira un aperçu des «stratégies de minimisation des impôts» les plus communes et démontrera que les juridictions à fiscalité faible ne sont qu'un produit du principe de l'imposition mondiale. L'analyse est aussi focalisée sur la littérature économique actuelle de la concurrence fiscale (théories classiques et théories modernes) afin de traiter des initiatives politiques et législatives prises au sein de l'UE, de l'OCDE et au niveau national visant à réduire les effets nocifs de la concurrence fiscale par les paradis fiscaux (en particulier de l'échange de renseignements entre administrations fiscales). On démontrera qu'il existe des contradictions dans la position théorique de l'OCDE, que les organisations non-gouvernementales ne sont pas les institutions appropriées pour élaborer un régime international contre les pratiques fiscales dommageables et que le refus des paradis fiscaux d'échanger des renseignements ne peut pas être considéré comme une violation du droit international.

    Torsten Sauer, Les implications fiscales et juridiques internationales des financements structurés dans le domaine de la titrisation transfrontalière., thèse en cours depuis 2010 

    Eric Spiridion, Les problématiques fiscales des investissements immobiliers transfrontaliers., thèse en cours depuis 2010 

    Stéphanie Maury, Essai de qualification juridique et fiscale des revenus de la propriété littéraire et artistique, thèse soutenue en 2010 à Paris 1  

    L'exploitation des œuvres de l'esprit repose traditionnellement sur un schéma linéaire : l'auteur cède ses droits à un ou plusieurs exploitants afin que ces derniers la communiquent au public. Le code de la propriété intellectuelle a pour objet les modalités d'exploitation d'une œuvre de l'esprit. Le droit fiscal et le droit de la protection sociale visent l'activité de création de l'auteur indépendant sur des critères restrictifs par rapport au Code de la propriété intellectuelle. On constate une discordance des approches. Parallèlement, les créations auteurs salariés ne sont pas l'objet d'une réglementation claire s'agissant des rémunérations complémentaires, ce qui empêche notamment la valorisation des œuvres au sein des entreprises. Il en résulte une insécurité juridique qui influe sur les relations contractuelles. Les réseaux numériques permettent aux auteurs de diffuser leur œuvre directement auprès du public. L'ensemble de ces éléments justifie une réorganisation de la fiscalité de la création artistique et de la protection sociale des auteurs.

    Claire Micheau, La réglementation des aides d'État et des subventions en fiscalité directe , thèse soutenue en 2010 à Paris 1 en co-direction avec Herwig C. H. Hofmann  

    Alors que les politiques d'encadrement des aides publiques sont devenues des outils fondamentaux pour répondre à la libéralisation des échanges, leur réglementation au niveau rtational trouve leurs sources dans les dispositions sur les aides d'Etat telles qu'aménagées par le droit de l'Union européenne et les normes relatives aux subventions telles que régies par le droit de l'OMC. Dans ce contexte, la fiscalité directe émerge comme un instrument privilégié pour octroyer des aides publiques, afin de procurer un avantage qui allège les charges grevant normalement les budgets nationaux, que ce soit par le bais d'une réduction de l'assiette imposable, du montant de l'impôt ou de l'imposition de la dette fiscale. Or, l'application des dispositions issues du droit international et européen aux mesures d'aides à caractère fiscal soulève des problématiques complexes dont les solutions affectent et redessinent les régimes fiscaux nationaux. Aussi, l'objet de cette thèse est d'analyser ces cadres normatifs, leurs mises en œuvre et leurs interactions. Cet examen approfondi et critique s'intègre dans une réflexion plus globale qui aspire à suggérer de nouvelles approches afin de trouver un équilibre entre le r,spect de la souveraineté fiscale des Etats, les objectifs de concurrence libre et d'élimination des obstacles au commerce international, et les impératifs juridiques inhérents aux immixtions de normes supranationales et internationales dans les régimes fiscaux nationaux.

    Isabelle Riu, Sociétés et établissements stables en droit fiscal international et de l'Union européenne, thèse soutenue en 2010 à Paris 1  

    Les entreprises exercent leur activité en se constituant sous forme de structures de nature juridique différente, la summa divisio s'établissant entre structures disposant de la personnalité morale et structures en étant dépourvues. La forme d'exercice de l'activité revêt une importance particulière dans le cadre des activités transfrontalières. Dans ce contexte, l'analyse a consisté à déterminer si le choix de la structure d'implantation - société ou établissement stable - était neutre dans le cadre des impôts directs au regard du droit fiscal international et du droit de l'Union européenne. A l'issue de cette étude, une absence de neutralité fiscale en raison de la forme juridique des structures a été mise en lumière. L'absence de neutralité existe non seulement au niveau de la détermination de l'imposition initiale, mais aussi lorsque l'on appréhende la fiscalité de structures non plus considérées isolément, mais comme faisant partie d'un groupe. Sur le premier point, l'application d'une fiscalité différenciée est due essentiellement à l'absence de personnalité morale des établissements stables et à la détermination du champ territorial de l'imposition. Sur le second point, la volonté des Etats de conserver leur souveraineté fiscale et l'absence d'une fiscalité harmonisée dans l'Union européenne s'opposent à l'application d'une fiscalité indifférenciée.

    Sessi blandine Govoei, Les moyens de la pénetration du droit communautaire dans l'ordre juridique fiscal frnaçais et allemand., thèse en cours depuis 2009 

    Hugues Perdriel Vaissière, Échange et droit fiscal , thèse soutenue en 2009 à Paris 1  

    La confrontation de l'échange - opération de réorganisation patrimoniale emportant permutation réciproque de valeurs non monétaires - à l'impôt fait surgir une problématique d'illiquidité de la matière imposable. Comment prélever un impôt sur une matière imposable qui n'en permet pas, par elle-même, le règlement? Est-ce conforme aux principes de capacité contributive, d'égalité devant l'impôt et de protection du droit au respect des biens et de propriété? Tel est l'objet de cette recherche qui étudie le phénomène contractuel global d'échange (échange de biens, de prestations de services et échange mixte). Sans égard quant à son unité contractuelle, l'échange est soumis à l'impôt au titre d'une mutation ou d'un enrichissement en tant que vente par le recours à la notion de prix. Mais le droit fiscal se heurte en pratique à l'illiquidité de cette matière imposable, dont il ne tient compte qu’en partie au travers de divers mécanismes de différé d’imposition (report, sursis). Il apparaît donc nécessaire de reconnaître l’existence d’un principe de liquidité en matière d’échange. Ce principe oblige à aménager les règles de prélèvement fiscal en présence d’une matière imposable illiquide, en ne permettant une imposition que lors du retour de la liquidité dans le patrimoine du contribuable. Une pleine reconnaissance de ce principe en matière d’échange, fondement d’une extension encadrée du différé d’imposition à l’ensemble des figures contractuelles caractérisant ce phénomène, préciserait ainsi la notion de capacité contributive en y incluant la capacité de règlement de l’impôt.

    Sebastien Derreal, Les effets d'une déclaration d'invalidité de la norme fiscale., thèse en cours depuis 2008 

    Estelle Rami, La politique du Liban en matière de conventions fiscales., thèse en cours depuis 2008 

    Gaëtan Guerlin, L'attente légitime du contractant, thèse soutenue en 2008 à Amiens 

    Emmanuel Raingeard de la Blétière, Les relations entre le droit communautaire et le droit fiscal international , thèse soutenue en 2008 à Paris 1  

    Les relations entre le droit fiscal international et le droit communautaire sont en constante évolution. Dès lors, l'approche traditionnelle consistant à analyser les seules conséquences de la hiérarchie des normes, en ce compris celles de l'exercice par la Communauté de ses compétences, comporte ses limites. Nous avons identifié des influences réciproques entre le droit fiscal international et le droit communautaire. Ce dernier a fait une place à part au droit fiscal international et aux conventions fiscales et donc, nécessairement, au modèle OCDE. Cette influence a eu pour conséquence la « communautarisation » du droit fiscal international. Cependant le droit communautaire poursuit des objectifs propres qui nécessitent l'adaptation du droit fiscal international. Ce dernier devrait alors subir l'influence du droit communautaire. Dans ce contexte, les perspectives d'évolution des relations entre le droit communautaire et le droit fiscal international que nous dégageons, en suivant une démarche pragmatique, divergent de celles mises en avant part la doctrine.

    Soufiane Jemmar, L'évaluation en droit fiscal, thèse soutenue en 2008 à Paris 1  

    Destinée à capter la richesse induite par la possession et la transmission des biens, une large panoplie de contributions est assise sur «le prix qui pourrait être obtenu du bien par le jeu de l'offre et de la demande dans un marché réel». Le droit fiscal conjugue le thème de l'évaluation des biens au conditionnel et le confie à la main invisible du marché. Consentant à une mise sous tutelle économique, l'évaluation fiscale incarne un point d'équilibre original entre les fondamentaux économiques de l'évaluation des biens et les principes juridiques de liquidation des impôts. Placée sous la main invisible du marché, l'évaluation des biens en droit fiscal sera mise à l'épreuve du caractère sporadique de certains marchés et de l'intrusion de paramètres perturbateurs au sein de marchés jugés parfaits. Incarnant une brutale intrusion dans l'intimité de l'espace contractuel, l'évaluation fiscale devra répondre de l'atteinte aux principes civilistes gouvernant les mutati. Ons à titre onéreux. Conjuguée au conditionnel, l'évaluation fiscale sera interpellée sur une préoccupation, cette fois, commune aux juristes et aux économistes, celle de la certitude de la quotité d'impôt mise à la charge du contribuable. L'évaluation des biens n'est pas la démonstration d'un «savoir», c'est la manifestation d'un «savoir-faire». Cette évidence tendra, inexorablement, à imposer au droit fiscal une posture d'humilité en réhabilitant le rôle préventif de l'expertise privée.

    Marilyne Prodhomme-Sadowsky, Droit OMC, droit communautaire et fiscalité directe, thèse soutenue en 2008 à Paris 1  

    Il y a vingt ans, personne n'aurait imaginé que le droit communautaire remette en cause les fiscalités directes nationales. Toutefois, depuis vingt ans, force est de constater que le nombre de décisions communautaires en matière de fiscalité directe ne cesse de croître. Toutes ces affaires sont relatives à la compatibilité des mesures d'impositions directes, ou de dispositions fiscales conventionnelles, avec les articles du Traité relatifs aux aides d'État et au principe de non­ discrimination. Le constat est exactement le même pour le droit édicté par l'OMC. Si les principes de non-discrimination fiscale et d'interdiction des subventions fiscales trouvent une consécration en droit OMC et en droit communautaire, il est néanmoins évident que l'OMC et l'DE n'ont pas les mêmes objectifs. En pratique, ces deux systèmes peuvent s'appliquer de manière concurrente ou complémentaire. Ainsi, le droit OMC, dont le but est d'assurer les possibilités concurrentielles des importateurs, se caractérise par la complémentarité des principes de non-discrimination et d'interdiction des subventions fiscales, et par la complémentarité des notions qu'il utilise dans ce cadre. À l'inverse, le droit communautaire, dont le but est de parvenir à l'achèvement du Marché commun, se caractérise par la confusion des principes de non-discrimination et d'interdiction des aides d'État, et par la confusion des notions qu'il utilise dans ce cadre. L'OMC et l'DE consacrent finalement des principes communs dont les divergences permettent à chaque système de prendre le relais de l'autre.

    Emilie Assous, Les conflits de juris prudence en matière fiscale., thèse en cours depuis 2007 

    Chengfei Yuan, Le système chinois de l'impôt sur les sociétés, comparé aux systèmes français et européen., thèse en cours depuis 2006 

    Christelle Delaporte-Carré, L'articulation des institutions de protection de la personne de l'enfant contre ses parents, thèse soutenue en 2006 à Amiens 

    Valérie Cuinier-Bugault, La cessation d'activité , thèse soutenue en 2005 à Paris 1  

    La "cessation d'activité" n'ayant jamais été juridiquement conceptualisée, notre étude, placée sur le plan fiscal mais débordant nécessairement sur le droit des sociétés, sur le droit commercial et sur le droit patrimonial, a pour objet d'en déterminer la substance juridique. La première partie de notre travail recense les situations fiscales de "cessation d'activité" en recherchant les causes d'une telle qualification. Cette étude laisse apparaître que les contradictions du droit fiscal proviennent de l'indétermination du droit des société sur les composantes essentielles de la notion d'exploitant. La seconde partie de notre étude tire les enseignements de la première en construisant un ensemble logique et cohérent de règles juridiques applicables à l'exploitant. Nous avons ainsi élaboré une théorie de "l'exploitant" en détaillant son régime, sa nature, et en identifiant le rôle joué par la clientèle et le profit professionnel, qui sont des indicateurs de la compétence professionnelle.

    Eric Anthoine, Du cadre juridique de l'impôt sur le résultat et de la notion de taux effectif d'impôt dans un groupe français appliquant les normes comptables internationales., thèse en cours depuis 2004 

  • Valérie Bretaudeau, L'application du droit des obligations en droit fiscal : (contribution à l'étude de l'autonomie et du réalisme du droit fiscal), thèse soutenue en 2023 à Paris 1 sous la direction de Martine Behar-Touchais, membres du jury : Florence Deboissy (Rapp.), Cyril Grimaldi (Rapp.), Ruben Klein  

    Le postulat est l’existence d’un principe d’application du droit des obligations en droit fiscal. Puis, la réflexion a porté sur la consécration du principe, soit son existence et son expansion. Concernant son existence, l’origine du principe impliquait de revenir brièvement sur les controverses relatives à l’autonomie et au réalisme du droit fiscal et d’affirmer, à la suite de la doctrine, que ni l’une, ni l’autre n’existait. En effet, le droit fiscal est un droit de superposition. Ainsi, sauf exceptions, il est soumis aux autres disciplines juridiques dont le droit des obligations. Il serait aussi d’interprétation stricte. La thèse mettra en évidence que l’éventail des procédés d’interprétation est large et que le droit fiscal, n’est pas seulement interprété de manière stricte. En outre, une interprétation large du droit fiscal n’exclut pas l’application du droit des obligations, notamment. Quant aux manifestations du principe de l’application du droit des obligations en droit fiscal, et grâce à des exemples, elles se matérialisent par les renvois au droit civil aussi bien à ses définitions qu’à ses qualifications. S’agissant de l’expansion du principe en question, l’accent est mis sur ses deux origines, législative et jurisprudentielle. Là encore des exemples choisis illustreront les propos. Ensuite, la thèse s’intéresse aux fondements des exceptions à l’application du droit des obligations en droit fiscal. Il y a les règles spéciales de la fiscalité, d’une part. Il y a lutte contre la fraude et l’évasion fiscale, d’autre part.

    Yannick Jaglale, Contribution à l’étude de la double imposition en droit interne, thèse soutenue en 2022 à La Réunion sous la direction de Mireille Marteau-Lamarche, membres du jury : Thibaut Massart (Rapp.), Ariane Périn-Dureau (Rapp.), Florence Deboissy    

    Confronté à une multitude de prélèvements à dénominations variées, tout contribuable, personne physique ou morale, peut aisément s’interroger sur son assujettissement à plusieurs reprises à des impôts comparables, connexes. Dans l’ordre international, ce phénomène est plus connu sous l’appellation de « double imposition ». Néanmoins, cette notion n’est pas transposable directement dans notre ordre interne. Pourtant, il y existerait a priori des impositions voisines, voire superposables. Une telle conjugaison de prélèvements interpelle, et ce d’autant qu’elle se retrouve également dans les mécanismes de calcul. La présente thèse s’attache ainsi à démontrer la présence de ces impositions multiples dans notre droit interne. En ce qu’elles portent atteinte à certains principes fondamentaux applicables en Droit fiscal, un traitement juridique se doit d’être apporté.

  • Delphine Bénichou, Le conseil constitutionnel, juge fiscal, thèse soutenue en 2024 à Université ParisPanthéonAssas sous la direction de Benoît Delaunay, membres du jury : Olivier Négrin (Rapp.), Martin Collet et Anne Levade  

    Le Conseil constitutionnel a largement déjoué toutes les prévisions du constituant dans le champ particulier de la législation fiscale. Bien qu’il ne soit pas juge de l’impôt par destination de la loi, il a réussi à s’imposer comme protecteur – désormais incontournable – des droits et intérêts du contribuable, affirmant tant sa place singulière que sa différence irréductible. Cette position il ne la doit pas – du moins pas uniquement – à l’intensité remarquable et remarquée du mouvement de constitutionnalisation qui a affecté le droit fiscal ces 30 dernières années. Il la tire avant tout du lien puissant et fait d’utilités réciproques qui l’unit à sa propre jurisprudence fiscale. Se servant des litiges fiscaux pour parfaire et dynamiser son contrôle de constitutionnalité, les spécificités du contentieux fiscal constitutionnel lui ont permis de se construire comme la source d’autorité que chacun connaît – salue ou regrette – aujourd’hui, tant dans l’ordre interne que dans l’ordre externe.

    Laurène Bach, La fraude à la loi en droit fiscal, thèse soutenue en 2023 à Bordeaux sous la direction de Florence Deboissy, membres du jury : Ariane Périn-Dureau (Rapp.), Guillaume Wicker  

    Face aux crises et aux scandales financiers des dernières années, les préoccupations budgétaires des États ont évolué. En marge de la lutte contre la double imposition, il est apparu nécessaire de lutter contre les stratégies fiscales frauduleuses pour préserver la base imposable des États. D’abord reconnue par la jurisprudence européenne et française, la lutte contre la fraude à la loi s’est intensifiée avec l’ambitieux projet BEPS de l’OCDE. Les diverses initiatives se sont concrétisées par l’adoption de la directive « ATAD », la signature d’un instrument multilatéral reprenant les actions du projet BEPS ou encore l’instauration d’une nouvelle procédure d’abus de droit en droit interne. Il en a résulté une multiplication des moyens de lutte contre la fraude à la loi.Alors que la démarche poursuivie par les États était celle de la convergence au service de la lutte contre la fraude à la loi, l’intégration de nouveaux fondements en droit interne et les divergences rédactionnelles présentes au sein de ces fondements ont entraîné une fragmentation apparente de la notion de fraude à la loi, ainsi que des interrogations sur l’articulation des différents fondements désormais applicables.Toutefois, en comparant et en analysant le sens de chacun des termes employés dans les différents fondements, une définition unifiée de la fraude à la loi peut être retenue autour de deux critères : une volonté déterminante d’obtenir un avantage fiscal et le détournement de l’intention des auteurs des textes. Par ailleurs, une première grille d’articulation peut être développée à partir de critères d’articulation issus des éléments distinctifs des fondements de lutte contre la fraude à la loi. Cette dernière devra ensuite être confirmée par les différentes instances ainsi que la jurisprudence tant interne, qu’européenne.

    Pablo Guédon, Blockchain et droit fiscal, thèse soutenue en 2022 à Lyon 3 sous la direction de Georges A. Cavalier, membres du jury : Ariane Périn-Dureau (Rapp.), Hervé Causse, Marc Mignot et Polina Kouraleva-Cazals    

    La relation entre le droit fiscal et la blockchain est tumultueuse. Chaque nouvel actif ou nouvelle relation économique émanant de la technologie parait mettre à l’épreuve cette branche du droit par la prétendue rupture opérée avec l’existant. Une telle situation parait cependant due au tropisme réductionniste qui préside actuellement à l’appréhension du phénomène. La prise en compte des seules applications de la blockchain empêche la saisie globale d’une réalité mouvante, en constante diversification, rendant le droit démuni face à l’apparition de chaque nouveauté économique. À l’inverse, l’approche systémique offre un prisme de lecture alternatif qui permet une compréhension d’ensemble de l’objet étudié. Elle conduit à considérer les blockchains elles-mêmes, sans les réduire à leurs diverses applications économiques, et à qualifier chacune d’entre elles d’ordre juridique anational et aterritorial réunissant une communauté d’utilisateurs. Cette démarche renouvelée révèle que ce sont les normes de ce système juridique, et leur sanction ex ante, qui organisent les nouvelles relations économiques et conduisent l’appropriation des nouvelles choses de valeurs – réunies sous la bannière générique des crypto-actifs – qui mettent sous tension les règles fiscales. Le recours à la systémique explique ainsi la multiplication et la diversité infinies des relations, valeurs et entités que la technologie fait naitre : la diversité des normes d’un système juridique n’a de limite que celle qu’il fixe. Aussi, les applications économiques de la blockchain sont appelées à se diversifier et, en l’absence de changement de paradigme, continueront à mettre à l’épreuve le droit fiscal. La résolution des achoppements actuels et futurs dépend de l’appréhension du phénomène dans sa généralité, permettant de traiter fiscalement ses différentes émanations économiques, au fur et à mesure de leur apparition, selon une logique générale préalablement déterminée. Le système juridique ne considérant que ce qu’il qualifie, l’organisation des rapports intersystémiques passe nécessairement par la qualification de l’objet à appréhender. La présente étude propose ainsi une catégorie réceptionnant les blockchains, à laquelle est adjoint un régime mettant en œuvre la technique juridique de l’assimilation pour déterminer le traitement fiscal de leurs applications. La démarche ne consiste qu’à étendre la méthode employée en droit fiscal positif pour imposer les entités issues d’ordres juridiques étrangers, inconnues du droit français. Les blockchains étant des systèmes juridiques tiers, la technique semble tout indiquée pour réceptionner les entités, valeurs et droits qu’elles font apparaitre. Le syllogisme à double détente, mis en place par la catégorie et le régime proposés, permet la saisie d’une réalité protéiforme selon une logique générale et cohérente, alors qu’elle apparaissait initialement rétive à toute appréhension globale. En outre, la généralité ne sacrifie aucunement la singularité des situations. Le traitement fiscal est différencié pour les applications différentes, mais également identique, pour chacune d’entre elles, aux entités du droit étatique auxquelles elles ressemblent le plus. La technologie, par son caractère normatif, ne fait que structurer des relations économiques aux visages multiples qui ne sont pas strictement identiques à celles qui recourent à d’autres solutions juridiques mais qui ne sont, pour autant, pas substantiellement différentes. La blockchain n’a pas créé de besoins nouveaux pour les individus et entités. Elle offre simplement des moyens alternatifs à l’organisation de rapports économiques, dont l’innovation repose généralement sur l’unique fait de se passer d’intermédiaires. Une telle approche du phénomène conduit ainsi à respecter le délicat compromis entre, la garantie des recettes de l’État, la sécurité juridique des contribuables, et la neutralité fiscale afin de sauvegarder leurs libertés.

    Virginie Mecic, La planification fiscale agressive des entreprises multinationales : Analyse en droit fiscal international, français et suisse au prisme du changement de paradigme fiscal international, thèse soutenue en 2022 à Ecole doctorale SDOSE Paris sous la direction de François Pasqualini et Xavier Oberson, membres du jury : Pierre-Marie Glauser (Rapp.), Arnaud Raynouard, Alice de Massiac, Jean-Frédéric Maraia et Giulia Neri-Castracane  

    L’introduction, au XXIe siècle, du concept de la planification fiscale agressive s’inscrit dans le contexte plus général du changement de paradigme fiscal international. Comme tout concept, celui de la planification fiscale agressive est non écrit et n’existe pas en ces termes en droit positif. Il s’est développé à la fois dans l’ordre moral (soft law) et dans l’ordre juridique (hard law). Au sein du droit dur, il est protéiforme. Il connait une première dimension de notion juridique, c’est-à-dire qu’il renvoie aux divers comportements de planification fiscale agressive des entreprises multinationales (abus des conventions de double imposition, dispositifs hybrides, manipulation des prix de transferts, etc.). Il possède également une dimension de standard juridique. Il est alors utilisé par les autorités administrative et judiciaire afin de qualifier la faute de gestion fiscale internationale des entreprises. Le concept complexe, multidimensionnel et protéiforme de la planification fiscale agressive est à l’origine de changements importants en droit fiscal international positif. Son analyse approfondie est essentielle car ce concept explique à lui seul l’évolution des notion et théorie traditionnelles de l’évasion fiscale internationale des entreprises multinationales vers leur conception moderne. Il méritait qu’une monographie lui soit consacrée.

    Benoit Jarige, La fiscalité internationale des sociétés de personnes : étude critique des images fiscales à la lumière des droits britannique et américain, thèse soutenue en 2022 à Bordeaux sous la direction de Ronan Raffray, membres du jury : Polina Kouraleva-Cazals (Rapp.), Florence Deboissy, Philippe Oudenot et Ariane Périn-Dureau  

    La transparence, la semi-transparence, la translucidité ou encore la personnalité fiscale sont autant d’images fiscales formant le paradigme français de la fiscalité internationale des sociétés de personnes, en ce sens que ces images sont mobilisées pour poser et répondre aux problématiques relatives à l’imposition française du revenu réalisé sous la forme d’une société de personnes en situation d’extranéité. Par ce recours aux images fiscales, la conception française de la fiscalité internationale des sociétés de personnes distingue les sociétés de personnes de droit français de celles de droit étranger. D’une part, les sociétés de personnes de droit français, réputées semi-transparentes et disposant d’une personnalité fiscale distincte de leurs associés, sont considérées comme les sujets d’une imposition pourtant assumée par leurs associés. Sur ce fondement, ces sociétés sont qualifiées de résident au sens des conventions visant à éliminer les doubles impositions. Les règles conventionnelles de territorialité sont alors appliquées au niveau de la société et non à celui de leurs associés. D’autre part, le droit fiscal français accepte de recevoir la transparence fiscale des sociétés de personnes étrangère pour appliquer les conventions fiscales à leurs associés. Il en résulte une conception française de la fiscalité internationale des sociétés de personnes difficilement compréhensible, non seulement au regard de celle pratiquée par les droits étrangers, mais également au regard du droit interne. En se détachant du recours constant aux images fiscales pour se concentrer sur une étude des textes français, britannique et américain, la conception française de la fiscalité internationale des sociétés de personnes peut être écartée. Par cette étude critique des images fiscales, l’altérité véhiculée par les images fiscales entre les sociétés de personnes de droit français et les partnerships de droits anglais, écossais et américain peut être dépassée au profit d’une unité (Partie 1). Celle-ci renverse les fondements de la conception française de la fiscalité internationale des sociétés de personnes et offre alors la perspective de son renouvellement (Partie 2).

    Benoît Miege-Declercq, Fiscalité internationale et pays émergents, thèse soutenue en 2022 à Université ParisPanthéonAssas sous la direction de Benoît Delaunay, membres du jury : Anne-Thida Norodom (Rapp.), Pascal Saint-Amans et Martin Collet  

    La fiscalité internationale a un siècle. Ses normes et ses pratiques ont été rédigées à une époque où les pays émergents actuels étaient des colonies des pays industrialisés, sous leur domination économique. Ils n’ont pris part ni à leur élaboration, ni à leur développement, ni à leur modification. L’accélération des échanges commerciaux, la globalisation de l’économie, la concurrence fiscale accrue, voire acerbe que se mènent l’ensemble des Etats à travers le monde, redéfinissent la compétence fiscale de chaque pays, en bousculant la conception que les acteurs du système fiscal international pouvaient avoir des normes fiscales internationales et de leur rôle dans la redistribution du revenu. La transposition des actions BEPS dans la législation de chaque Etat partie à ce système, laisse à penser qu’une révolution est en marche. Or, l’intégration croissante des pays émergents sur la scène fiscale internationale, nous conduit à nous interroger sur la modernité de cette évolution et surtout sur le poids prégnant des pays émergents dans la conception de la fiscalité internationale. Le XXème siècle fut celui de la relation exclusive entre pays industrialisés et normes fiscales internationales. Le XXIème semble être celui de l’influence des pays émergents sur la fiscalité internationale. Le positionnement des pays émergents semble par ailleurs donner un nouveau reliefaux principes posés pendant les années 1920 et 1930. Cela semble leur donner un avantage fiscal compétitif pouvant cependant devenir le creuset de divergences structurelles.

    Édouard Coulon, L'évasion fiscale : essai de construction d'une catégorie juridique, thèse soutenue en 2021 à Paris 2 sous la direction de Martin Collet, membres du jury : Olivier Négrin (Rapp.), Émilie Bokdam-Tognetti et Benoît Delaunay  

    L’expression « évasion fiscale » a connu un large succès ces dernières années au rythme des révélations journalistiques sur des « affaires » ou des « scandales ». La vitalité de cette expression ne doit pas faire oublier que celle-ci détient également une portée juridique. L’expression est largement employée par les différentes sources du droit ou par leurs commentateurs, mais elle n’a pas reçu jusqu’à présent de définition stable et unanimement partagée. Bien au contraire, elle souffre d’une certaine confusion avec d’autres expressions souvent accolées ou mêlées à elle que sont la « fraude fiscale » ou l’« optimisation fiscale ». Or, la lutte contre l’« évasion fiscale » est expressément utilisée dans les motivations de certaines règles de droit et dans certaines décisions du Conseil constitutionnel. Parmi l’ensemble des sources du droit s’appropriant cette expression, nous avons tenté d’établir une certaine cohérence pour faire ressortir les différents éléments de sa définition. L’évasion fiscale apparaît alors comme un comportement formellement légal, mais motivé par une intention fiscale prédominante, c’est-à-dire accompli dans le but d’obtenir un gain fiscal à l’aide d’une opération artificielle, et réalisé dans un but contraire à l’intention de l’auteur du texte abusé ou aux principes de l’ordre public fiscal. Cette définition nous permet alors d’envisager une distinction entre cette notion et les notions d’optimisation et de fraudes fiscales. Cependant, cette définition est dans l’attente d’une évolution du droit fiscal dont le contentieux tend se tenir de plus en plus devant le juge pénal.

    Flora Sicard, La cohérence des systèmes fiscaux en droit de l’Union européenne : étude en fiscalité directe, thèse soutenue en 2021 à Paris 2 sous la direction de Fabrice Picod, membres du jury : Alexandre Maitrot de La Motte (Rapp.), Dominique Berlin et Joachim Englisch  

    La cohérence est la propriété essentielle des systèmes juridiques et constitue l’indicateur privilégié de leur existence. En droit de l’Union européenne, le recours à cette notion et son application aux relations entre les systèmes fiscaux des États membres permettent de tester l’hypothèse d’un système fiscal européen à travers un prisme renouvelé, en dépassant la difficulté liée à l’absence d’un véritable impôt européen. En œuvrant pour l’élimination des frottements fiscaux et des failles fiscales, le droit de l’Union européenne soutient l’articulation logique des systèmes fiscaux des États membres, c’est-à-dire leur cohérence formelle. En organisant leur convergence téléologique autour du marché intérieur et du projet d’égale liberté qu’il porte, le droit de l’Union européenne garantit aussi une cohérence matérielle. Ces dynamiques sont suffisamment marquées pour indiquer le développement d’un système fiscal européen qui englobe et transcende les systèmes nationaux. La cohérence entre les systèmes fiscaux des États membres constitue également un instrument au service de l’affirmation du système fiscal européen et, plus largement, du système juridique de l’Union européenne. Les dynamiques de cohérence formelle et matérielle impriment aux relations inter-systémiques une rationalité orientée vers la protection de la justice fiscale interindividuelle et interétatique. Elles contribuent ainsi à accroître la légitimité du système identifié. En outre, l’homogénéité et l’unité générées par une cohérence fiscale aboutie renforcent la cohésion des systèmes. Elles favorisent le développement d’une identité plus lisible de l’ensemble formé par les États membres et l’Union, notamment sur la scène fiscale internationale.

    Pierre Vallier, La fiscalité comparée de la gestion et de la transmission des biens immobiliers détenus par des non résidents : le cas France-Suisse, thèse soutenue en 2020 à Ecole doctorale SDOSE Paris sous la direction de Arnaud Raynouard, membres du jury : Thomas Straub (Rapp.), Louis Perreau-Saussine  

    La détention immobilière par des non-résidents s’est toujours confrontée au respect de principes universels de taxation comme les principes d’égalité et de non-discrimination. France et Suisse partagent ces principes mais possèdent des traditions fiscales très différentes qui pour la France se veut extensive et pour la suisse restrictive d’un point de vue territoriale. Ainsi, le recours à ces principes pour analyser ces situations déséquilibrées constituera la clé de voûte de cette thèse. Les deux pays étant également tenus par des conventions de doubles impositions et des « accords bilatéraux » se référant à ses principes, ils constituent des forces de rappel puissantes permettant de lutter contre ces déséquilibres et par ce biais définir une hiérarchie des normes.

    Alice Fournier, L'harmonisation européenne des impôts directs, thèse soutenue en 2019 à Bordeaux sous la direction de Florence Deboissy, membres du jury : Alexandre Maitrot de La Motte (Rapp.), Dominique Bureau et Guillaume Wicker  

    Alors que les impôts directs ne relèvent pas expressément des compétences de l’Union européenne, l’article 115 du Traité sur le Fonctionnement de l’Union Européenne prévoit le rapprochement – ou l’harmonisation, car ces deux termes sont synonymes – des législations qui ont une incidence directe sur l’établissement ou le fonctionnement du marché intérieur. Dès les années 1960, d’ambitieuses initiatives ont été proposées en matière d’impôts directs mais seules quelques directives, présentées comme participant de l’harmonisation des impôts directs, ont finalement été adoptées. Faute pour les Etats membres de s’entendre pour réaliser une véritable harmonisation de leurs législations fiscales, la doctrine soutient que c’est la jurisprudence qui s’est livrée à une harmonisation des législations nationales, tant sur le fondement du droit des libertés de circulation que sur celui du droit des aides d’Etat.Afin de mesurer la portée exacte de l’harmonisation en matière de fiscalité directe, il s’est agi de définir la notion d’harmonisation, en la distinguant de la méthode de l’uniformisation et de celle de la coordination, pour vérifier si ces différentes initiatives ont conduit à une harmonisation des législations nationales relatives aux impôts directs. L’analyse des différentes directives adoptées en matière d’impôts directs, qu’il s’agisse de directives visant à stimuler le marché intérieur, à l’instar de la directive « mère-filiales », ou à le protéger, comme la directive « ATAD », laisse apparaitre qu’elles ne relèvent pas en réalité de la méthode de l’harmonisation mais principalement de la méthode de la coordination et accessoirement de celle de l’uniformisation. De la même façon, il ressort de l’analyse de la jurisprudence relative aux libertés de circulation et aux aides d’Etat que celle-ci, tant par son objet que par les effets qu’elle produit sur les législations nationales, ne contribue pas à leur harmonisation, laquelle ne peut ainsi pas être réalisée par la voie de la jurisprudence.Dès lors, inadapté à la matière des impôts directs, le recours à la méthode de l’harmonisation doit être abandonné au profit des méthodes d’uniformisation et de coordination.

    Laurent Chesneau, L'appréhension du fonds de commerce par le droit fiscal, thèse soutenue en 2017 à Lyon sous la direction de Jean-Luc Pierre, membres du jury : Lise Chatain (Rapp.), Martial Chadefaux et Jean-Pierre Viennois    

    Le fonds de commerce est un bien affecté par nature à l’activité de l’entreprise. Il se distingue, en tant qu’objet de réglementations, du concept économique d'entreprise ou de concepts fonctionnels comme l'établissement ou la branche d'activité. Le constat d'affectation à l'activité, qui découle de la pratique commerciale, se vérifie en droit fiscal, tant au niveau de la nature du fonds, une universalité, que dans sa dimension patrimoniale.Le fonds de commerce emprunte à la théorie de l’universalité de fait ses caractéristiques propres, dont la principale réside dans la dualité d’approches de ses composants, isolément ou comme un tout. Pour le droit fiscal, le fonds de commerce apparaît comme une enveloppe souple, dans laquelle sont agencés divers éléments réunis autour de la clientèle, et susceptibles de varier d’un fonds à l’autre. L’approche globale du fonds permet de caractériser l’ensemble, lorsque le droit fiscal veut opérer une imposition synthétique, que ce soit pour exonérer une transmission d'universalité en matière de TVA, pour appliquer le tarif des droits de mutation à une cession de fonds de commerce ou une convention de successeur ou pour opérer une imposition uniforme dans le cadre de dispositifs de faveur. À l’inverse, l’approche ut singuli de l’universalité permet la mise en œuvre de procédés d’imposition plus complexes et plus affinés, ayant vocation à ne s’appliquer qu’à certains éléments. Elle permet d’atteindre spécifiquement certains éléments du fonds, soumis à un régime fiscal particulier au regard de certains impôts ou d’appliquer certains mécanismes fiscaux, comme l’amortissement, qui requièrent de dissocier un élément du fonds.Le fonds de commerce résulte de l’exploitation et constitue une valeur patrimoniale dont le droit fiscal tire les conséquences, par son positionnement à l’actif du bilan de l’entreprise. L’inscription à l’actif, conjuguée à l’affectation à l’activité de l’entreprise, est le point de conflit entre les approches juridique et économique de la propriété. Si l’approche juridique correspond à la conception civile traditionnelle du droit de propriété, elle ne recouvre que partiellement et de manière contingente, l’approche économique qui fait prévaloir la notion de contrôle sur un bien ou un droit. Cette approche économique conduit à inscrire au bilan de simples droits d’usage (marques ou brevets utilisés en vertu d’une concession de licence) et introduit une confusion sur la nature des droits détenus par le propriétaire du fonds. La même coexistence des approches juridique et économique est observée dans les contentieux relatifs au fonds de commerce entre les deux ordres de juridiction.

    Barbara Grewis, Etude du régime fiscal de l’usufruit de droits sociaux à l’aune du droit privé, thèse soutenue en 2016 à Ecole doctorale SDOSE Paris sous la direction de Thibaut Massart, membres du jury : Frédéric Douet (Rapp.), Philippe Simler et Jean Prieur  

    Le traitement fiscal de l’usufruit de droits sociaux n’est pas toujours en cohérence avec les principes issus du droit privé. Ce décalage est critiquable. L’usufruitier supporte une pression fiscale importante. Il est difficile de trouver un régime fiscal global et cohérent de l’usufruit de droits sociaux. L’absence d’organisation juridique spécifique à l’usufruit de droits sociaux réglementant le partage des prérogatives entre l’usufruitier et le nu-propriétaire accroît la difficulté. L’usufruit de droits sociaux se situe lui-même au confluent de deux disciplines totalement étrangères l'une à l'autre : le droit des biens et le droit des sociétés. Cette dualité suppose une approche interdisciplinaire. L’application du critère civiliste de répartition de l’imposition conduirait à taxer l’usufruitier sur la jouissance du bien et le nu-propriétaire sur la propriété du capital. L’étude du régime fiscal de l’usufruit de droits sociaux conduit à abandonner ce critère de répartition de l’imposition. Le critère de répartition de l’imposition entre usufruitier et nu-propriétaire doit être recherché dans la logique pragmatique du droit fiscal

    Eric Pichet, Essai d’une théorie générale des dépenses socio-fiscales, thèse soutenue en 2015 à Paris 2 sous la direction de Martin Collet, membres du jury : Olivier Négrin (Rapp.), Camille Broyelle et Jérôme Turot  

    Résumé non disponible

    Marie-Laure Hublot, Les procédures de règlement de la double imposition résultant de la correction des prix de transfert entre entreprises associées, thèse soutenue en 2014 à Paris 2 sous la direction de Guy Gest, membres du jury : Bernard Plagnet (Rapp.), Bruno Gibert et Caroline Silberztein  

    Avec l’accroissement des échanges transfrontaliers entre entreprises associées et des moyens de contrôles des transactions internationales par les administrations fiscales, les risques de différends en matière de prix de transfert augmentent nécessairement. Si ces conflits ne sont pas résolus, ils peuvent entraîner des doubles impositions, principalement économiques, et constituer des obstacles pour la libre circulation des biens et des services dans une économie globalisée. Les contribuables et les Etats ont donc besoin de procédures efficaces pour résoudre ces situations, unanimement dénoncées par les organisations internationales et les contribuables. Or les procédures actuelles ne sont pas totalement satisfaisantes. La Commission européenne, puis l’O.C.D.E ont récemment mené des travaux d’envergure visant à en améliorer les mécanismes. Le règlement de la double imposition en matière de prix de transfert est incontestablement un sujet d’actualité. Ces travaux invitent à une analyse critique de l’ensemble des mécanismes internationaux de règlement de la double imposition résultant de la correction des prix de transfert. Ces procédures sont étudiées, les causes de dysfonctionnement recherchées et des mesures d’amélioration sont proposées, notamment à la lumière des récents travaux des organisations internationales. La première partie est consacrée à la procédure amiable dans le cadre des conventions fiscales bilatérales. L’analyse menée suit une approche chronologique des étapes de la procédure, depuis son ouverture jusqu’à la mise en oeuvre de l’accord amiable. La seconde partie traite des voies nouvelles de règlement des doubles impositions que constituent la médiation, la conciliation et l’arbitrage en matière fiscale. Une large place est consacrée à l’arbitrage qui est analysé tant sur le plan conventionnel, puisqu’il a été récemment intégré dans les conventions modèles O.C.D.E. et O.N.U., que dans le cadre de la convention européenne d’arbitrage. Cette étude fait largement référence à l’approche de l’O.C.D.E. et des principaux Etats partenaires de la France. Néanmoins, il ne s’agit pas là d’un exercice de droit comparé mais seulement d’une mise en exergue d’autres pratiques pour servir le propos.

    Aurélie Monteiro, L'apport-cession-délocalisation, thèse soutenue en 2013 à Paris 2 sous la direction de Stéphane Torck, membres du jury : Olivier Debat (Rapp.), Renaud Mortier et Gauthier Blanluet  

    Pour les contribuables détenteurs de titres en forte plus-value latente qui souhaitent, d’une part, utiliser leur valorisation pour réaliser de nouveaux investissements et, d’autre part, limiter l’impôt afférent à cette plus-value, une opération a été imaginée : l’apport-cession-délocalisation. Il s’agit pour le contribuable d’apporter ses titres à une société sous un régime de différé d’imposition – report ou sursis – avant que cette dernière ne les cède en franchise d’impôt. Ce faisant, la société bénéficiaire de l’apport peut réinvestir le prix de cession et le contribuable n’est imposé que lors de la cession ultérieure des titres reçus en échange de l’apport. Réalisé dans un cadre national, l’apport-cession n’octroie au contribuable qu’un délai dans l’établissement de l’impôt de plus-value mais combiné à une délocalisation du domicile fiscal, cette opération peut aboutir à sa diminution voire à sa suppression. Toutefois, la jurisprudence et le législateur sont intervenus afin d’encadrer cette opération en posant les conditions dans lesquelles elle serait abusive puis en instaurant un nouveau régime spécifique aux apports réalisés en faveur d’une société contrôlée par l’apporteur et en remettant en place un système d’exit tax. Certes, ces nouveaux encadrements impliquent l’adaptation des modalités de réalisation de l’opération et en limitent les effets, particulièrement l’exit tax, toutefois, l’opération demeure possible et avantageuse. En outre, certains aspects de l’exit tax peuvent être contestés au regard du droit de l’Union européenne et conventionnel de sorte que sa pérennité – et donc les limites qu’il implique dans le cadre de cette opération – est incertaine.

    Morgan Vail, Marché intérieur et neutralité de l'impôt direct : la construction fiscale européenne revisitée, thèse soutenue en 2011 à Paris 2 sous la direction de Guy Gest, membres du jury : Olivier Debat (Rapp.), Michel Aujean  

    Le Marché intérieur s’est constitué en vue d’établir une concurrence libre et de répartir les ressources de la manière la plus efficiente possible. Impliquant l’abolition des frontières intérieures, l’action communautaire a conduit à harmoniser ou au moins à rapprocher de nombreux domaines. Même la fiscalité directe, compétence réservée des Etats membres, a fini par être placée sous la surveillance des Traités par le biais des libertés fondamentales et du principe de non-discrimination. Ce dernier a permis une certaine intégration fiscale au niveau européen en vue d’une neutralisation de la fiscalité sur les mouvements de personnes, de biens, de services et de capitaux. Cette oeuvre, essentiellement prétorienne, a cependant montré ses limites au plan de la cohérence de la politique fiscale, le juge ne pouvant faire un choix quant à la forme de neutralité qu’il conviendrait de choisir : neutralité aux importations de capitaux, neutralité aux exportations de capitaux ou une autre. En effet, les Traités établissent indéniablement un objectif de neutralité à destination des Etats. Emanant des textes européens cette neutralité abstraite est fondamentale afin de réaliser les objectifs économiques de l’Union. Cependant, en l’absence d’harmonisation fiscale il est nécessaire de faire un choix pour une forme de neutralité afin de concilier imposition, efficience économique et allocation efficace des ressources. A l’aune des principes qui structurent la construction de l’Europe, il convient désormais de dessiner les contours d’une neutralité fonctionnelle capable de procéder à l’intégration des impôts directs des Etats membres dans un Marché commun.

    Bénédicte Lavaud-Legendre, Les bonnes mœurs en droit privé contemporain, thèse soutenue en 2003 à Bordeaux 4 sous la direction de Philippe Conte  

    Le but de l'étude est de démontrer que le recul de la notion de bonnes moeurs révèle une évolution considérable de la société et du droit contemporain. Les bonnes moeurs permettaient de contrôler la conformité des habitudes de vie socialement visibles à une conception partagée du bien commun. Elle se rapprochait donc de la morale, mais d'une morale sociale qualifiée de moralité publique. Le recul de la notion résulte de son ineffectivité -défaut d'applications jurisprudencielles et de références législatives -mais aussi de l'effacement de son rôle normatif. Il s'explique en partie par l'essor de valeurs juridiques protégeant l'individu, vie privée ou égalité. Néanmoins ce recul n'est pas synonyme d'une disparition de toute référence à la morale dans le droit. La dignité de la personne humaine comble partiellement le vide laissé. L'utilisation juridique de cette notion récente présente pourtant des risques. En l'absence de limite posée au contrôle étatique des comportements contraires à la dignité de la personne humaine, elle remet en cause l'équilibre démocratique entre morale et droit. . .

    Cécile Arnaudin, La notion de secret en droit des personnes et de la famille, thèse soutenue en 1999 à Bordeaux 4 sous la direction de Jean Hauser  

    La notion de secret est apprehendee de facon eparse par le droit positif : le secret de la vie privee, le secret des correspondances, le secret professionnel sont autant de modalites d'un droit generique au secret qui doit etre distingue du droit au respect de la vie privee. Le droit au secret apparait comme une manifestation de volonte individuelle destinee a soustraire a la connaissance d'autrui certains elements subjectivement determines par l'individu. Ce droit qui fait partie integrante des droits de la personnalite, comporte cependant certaines prerogatives patrimoniales qui accentuent sa specificite au sein de cette categorie de droits. Eminemment protecteur de la personnalite de chaque individu, le droit au secret a pour objectif principal de dissimuler la non-conformite objectiveou subjective d'une situation de fait. Il peut egalement dans la cadre de l'adoption ou des procreations medicalement assistees avoir un role createur dans la mesure ou il constitue une assise sur laquelle va se creer une situation nouvelle. Cependant, des aspirations contradictoires se font jour par l'emergence d'un droit a la connaissance de ses origines, d'un droit a la preuve ou d'un droit general a l'information qui posent la question de l'opposabilite du droit au secret. La legitimite du droit au secret peut en effet etre remise en cause dans la mesure ou celui-ci peut dans certaines hypotheses etre detourne de sa finalite protectrice et peut etre revendique ou exerce dans le but de se degager frauduleusement de ses obligations ou de porter atteinte a l'integrite physique ou morale d'autrui. L'opposabilite du droit au secret peut egalement etre amoindrie par des considerations probatoires ou pour des motifs d'ordre public. Le droit au secret doit cependant etre protege dans la mesure ou, face a l'erosion de la notion de vie privee, il constitue l'element le plus a meme de proteger la personnalite de chaque individu face au besoin de verite et de transparence prone par la societe moderne.

  • Jean-Bosco Nganhou Tchapnda, L'abus de droit en matière de restructuration de société : étude de fiscalité, thèse soutenue en 2022 à Perpignan sous la direction de Frédéric Leclerc, membres du jury : Martial Chadefaux (Rapp.), Lise Chatain (Rapp.)    

    Les restructurations de sociétés, sous leurs différentes formes, représentent un défi pour le législateur. Celui-ci doit les encadrer de manière à accorder des avantages à celles qui répondent aux objectifs tracés par la loi, et sanctionner celles qui s’en affranchissent. La difficulté dans ce dernier cas est de sanctionner efficacement celles des opérations qui abusent de la loi sans en violer les termes ou qui ont une longueurd’avance sur les règles fiscales spécifiques. En d’autres termes, comment, dans le domaine complexe des restructurations de sociétés, délimiter efficacement la frontière entre l’abus de droit répréhensible et l’optimisation fiscale tolérée ? La règle d’abus de droit fiscal apparaît dans ce cas comme le principal moyen d’encadrement fiscal des restructurations de sociétés. Elle a permis de recadrer les opérations de restructuration animées exclusivement par des motifs fiscaux. Cette règle de droit fiscal est toutefois doublement limitée. D’une part, son caractère répressif qui hier encore faisait son succès en constitue aujourd’hui un obstacle, justifiant l’adoption d’un nouveau régime de l’abus de droit fiscal. D’autre part,aussi générale et dissuasive soit-elle, la règle d’abus de droit ne saurait être omnipotente. Le développement des techniques de restructuration de plus en plus sophistiquées, la nécessaire prise en compte de l’optimisation fiscale dans les choix de gestion et la perspective de nouveaux rapports entre l’administration fiscale et le contribuable invitent à repenser l’encadrement fiscal des restructurations de sociétés. À cet égard, il conviendrait de réfléchir à une nouvelle approche de la notion d’optimisation fiscale et à des solutions alternatives d’encadrement fiscal des restructurations de sociétés. Qu’elles soient tirées du droit fiscal à l’instar de la théorie de l’acte anormal de gestion ou du commun, en particulier le droit pénal et le droit civil, ces solutions accompagneront la règle d’abus de droit fiscal de manière à renforcer l’efficacité de l’action administrative de préservation des ressources fiscales

    Charles-Henri Hardy, La répression en matière fiscale en France : 1789-2019, thèse soutenue en 2019 à Paris 1 sous la direction de Ludovic Ayrault, membres du jury : Martin Collet (Rapp.), Jean-Baptiste Perrier (Rapp.), Renaud Salomon  

    En France, depuis 1789, les autorités administratives et pénales sont alternativement ou concurremment compétentes pour punir les manquements fiscaux. Permettant un arbitrage entre l'exemplarité de la punition et la célérité de son infliction, la dualité des organes répressifs entraine une dualité de régime de la punition fiscale. Les différences de régime applicable à une même qualification juridique de punition fiscale, la possibilité de réprimer de manière différente un même manquement, l'absence d'échelle globale des punitions, l'effectivité limitée des punitions ou encore les variations dans la qualification de punition soulignent le manque d'unité de la répression en matière fiscale. L'absence d'unité n'implique pourtant pas l'absence de cohérence de la répression. La diversité des réponses possibles au manquement fiscal peut en effet permettre une adaptation du système répressif et révéler une cohérence de la répression d'un point de vue politique. Comme le confirme l'évolution historique de la norme répressive fiscale, la dualité des voies de répression traduit ainsi la recherche de l'efficience de la politique de lutte contre les manquements fiscaux. La récurrence historique du durcissement des punitions fiscales permet cependant de constater que l'intensification de punitions encourues n'a pas automatiquement pour conséquence d'accroître le civisme fiscal de la population. Pour lutter efficacement contre les manquements fiscaux, la répression doit en effet emporter l'adhésion de la personne sanctionnée et de la population. Pour y parvenir, elle doit être comprise ; à défaut d'unité, sa cohérence doit alors être assurée.

    Benoît Chaffois, La plus-value (étude juridique), thèse soutenue en 2018 à Paris 1 sous la direction de Thierry Revet, membres du jury : Frédéric Danos (Rapp.), Isabelle Dauriac (Rapp.)  

    En tant qu'accroissement de la valeur d'une chose, la plus-value est une richesse nouvelle particulièrement convoitée lorsque sa production résulte du non­propriétaire de la chose. Résoudre le conflit entre le propriétaire de la chose et l'auteur de la plus-value suppose de la situer par rapport à la chose pour pouvoir définir sa maîtrise. L'étude répond à cette problématique en menant d'abord une analyse de la présence de la plus-value. La plus-value semble dans une situation ambivalente puisqu'elle apparaît attachée à la chose tout en lui étant distincte. Cette situation ambivalente de la plus-value devait être prise en compte pour la définir à partir d'une analyse civile et fiscale. La naissance d’une plus-value a également été examinée en procédant à une relecture systématique des facteurs qui la produisent. Sur cette base, l'ouvrage propose ensuite de déterminer les modalités de maîtrise de la plus-value. La dépendance de la plus-value envers la chose implique de l'appréhender par la médiation de la chose. Cette forme de maîtrise d'une plus-value n'est pas sans générer des difficultés puisqu'elle nécessite de saisir la chose. Sans autre examen, on aperçoit immédiatement que cette solution est susceptible d'enrichir le propriétaire du bien dont la chose bénéficie d'une plus-value produite par un tiers. Cette difficulté a été dépassée à partir d'une étude du rapport entre la plus-value et la monnaie, pour ensuite envisager l'existence d'une indemnité de plus-value au profit de son auteur.

    Sonia Reeb, La réception du concept de nationalité des sociétés par le juge fiscal français, thèse soutenue en 2018 à Paris 2 sous la direction de Guy Gest, membres du jury : Polina Kouraleva-Cazals, Philippe Martin et Hervé Synvet  

    Le concept de nationalité des sociétés, qui traduit le rattachement politique d’une société à un Etat, a longtemps semblé impossible à définir, les critères retenus par les juges variant en fonction des décisions. Pour ajouter à la confusion, les juges ne distinguaient pas toujours la nationalité de la lex societatis. En énonçant dans un arrêt Roval de 1990 que la nationalité d’une société se déduisait de la localisation de son siège de direction effective, le juge fiscal a livré de la notion la première définition à portée universelle. La solution n’est cependant pas totalement satisfaisante. D’une part, elle procède d’une lecture erronée de la définition contenue dans la clause conventionnelle de non-discrimination selon la nationalité applicable en l’espèce, qui renvoyait à la loi de constitution de la société. Cette méprise a eu pour effet d’étendre la portée du principe conventionnel de non-discrimination bien au-delà des intentions des rédacteurs du Modèle de convention OCDE, jusqu’à prohiber les différences de traitement selon la résidence des sociétés. La solution mériterait d’être réexaminée. Hors de tout contexte conventionnel, elle conserve sa pertinence. Cependant, si le siège de direction effective se situe, comme l’a jugé le Conseil d’Etat, à l’endroit où les personnes exerçant les fonctions les plus élevées dans une société prennent les décisions stratégiques, ce siège pourrait s’avérer difficile à localiser pour les sociétés les plus internationalisées. Le maniement du concept de nationalité par le juge fiscal et son articulation avec la notion fiscale de résidence seront alors analysés, notamment en lien avec l'application des principes de non-discrimination conventionnel et communautaire qui prohibent les différences de traitement fondées respectivement sur la nationalité et la résidence du contribuable. Il apparaît en effet que le juge fiscal, en butte à l'imprécision des concepts dont il doit faire application, tende parfois à les confondre ou les utiliser de façon simplificatrice.

    Andreas Kallergis, La compétence fiscale, thèse soutenue en 2016 à Paris 1 sous la direction de Ludovic Ayrault, membres du jury : Benoît Delaunay (Rapp.), Olivier Négrin (Rapp.), Yann Kerbrat et Pasquale Pistone  

    Pour identifier des limites internationales de la liberté de l’État en matière fiscale, il convient d’étudier non seulement sa compétence fiscale — envers qui il peut exercer le pouvoir fiscal — mais aussi son pouvoir fiscal — ce qu’il peut faire dans l’exercice de ce pouvoir. Ces éléments sont éclaircis à travers l’analyse de la pratique étatique et de la jurisprudence internationale. La compétence fiscale de l’État ne repose pas sur une habilitation par l’ordre juridique international, mais doit être appréhendée sous le prisme des deux faces de l’État : personne publique et sujet de droit international. D’une part, les États disposent d’un pouvoir fiscal originaire de leur constitution comme personnes publiques souveraines. D’une autre part, en tant que sujets de droit international, ils peuvent se reconnaître des droits et des obligations subjectifs, et donc aménager l’exercice de leurs pouvoirs fiscaux par la détermination des sphères de leurs compétences par la conclusion d’engagements interétatiques. En dehors de cette hypothèse, les critères de rattachement fiscal sont des représentations d’une relation entre l’État et le sujet ou l’objet de l’impôt selon l’appréciation de l’État normateur, et non pas des règles certaines de compétence internationale.La liberté de l’État de déterminer le contenu de son pouvoir fiscal est encadrée de manière rudimentaire par le droit international. Cet encadrement implique essentiellement l’inopposabilité des normes fiscales d’effet extraterritorial et l’interdiction de réalisation d’opérations matérielles en territoire étranger. Pour autant, parce qu’il est souverain, l’État peut consentir à des limitations de son pouvoir fiscal dans le cadre de la coopération ou l’intégration internationale, sans que le titre de son pouvoir ne soit contesté.

    Aboubakar Sidiki Diarrassouba, Le principe de connexion entre le droit fiscal et la comptabilité, thèse soutenue en 2015 à Paris 2 sous la direction de Guy Gest, membres du jury : Arnaud de Bissy (Rapp.), Olivier Debat (Rapp.), Gauthier Blanluet  

    Depuis les réformes fiscales du 20ème siècle, l’alignement de principe du droit fiscal sur le droit privé et la comptabilité s’est progressivement imposé en droit fiscal français. En matière de fiscalité des entreprises, un principe de connexion entre le droit fiscal et la comptabilité a été consacré sur le fondement de textes épars, de la jurisprudence, de la doctrine majoritaire et du pragmatisme de l’administration fiscale ; mais surtout au nom de l’unité opératoire du droit considérée en phase avec les impératifs du droit fiscal telles la simplicité, la sécurité juridique, l’imposition selon la capacité contributive. A l’aune des principaux impôts commerciaux, la connexion présente une portée très large qui se dédouble en connexion matérielle et formelle. A l’épreuve de l’adoption mondiale du référentiel comptable de l’IASB et de l’harmonisation de la fiscalité directe des entreprises au sein de l’Union Européenne, le droit français, bien que tiraillé, a fait le choix du maintien de la connexion dans le cadre de la convergence du PCG avec les normes IAS-IFRS sans le secours d’une véritable politique fiscale optimale devant tendre vers l’élargissement de l’assiette des impôts en contrepartie d’une réduction des taux et vers la réduction des coûts de conformité de l’impôt au moins au sein de l’Union Européenne. Mais, à la lumière de ces impératifs fiscaux, de la logique juridique et du droit fiscal américain, les potentialités de la déconnexion doivent être explorées notamment le projet d’ACCIS soutenu par la France et reposant sur une assiette autonome et élargie, l’admission optionnelle du bilan fiscal et la réduction des concepts fiscaux transversaux.

    Rémi Dalmau, La désactivation de la norme nationale par la Cour de Justice de l'Union européenne. : le droit et la fiscalité des sociétés à l'épreuve de la libre circulation des capitaux et de la liberté d'établissement, thèse soutenue en 2014 à Paris 1 sous la direction de Michel Menjucq, membres du jury : Monique Luby-Gaucher (Rapp.), Cyril Nourissat (Rapp.)  

    La jurisprudence de la Cour de justice de l'Union européenne en matière de libertés de circulation a, depuis la fin des années quatre-vingt-dix, connu des développements substantiels. La liberté d'établissement et la libre circulation des capitaux ont fait l'objet d'une jurisprudence fournie en matière de droit et de fiscalité des sociétés. En effet, les sociétés sont des opérateurs économiques dont l'activité transfrontalière est facilitée par le marché intérieur. La liberté d'établissement et la libre circulation des capitaux s'adressent spécifiquement à elles. En l'absence d'harmonisation, et donc lorsque les États membres exercent leur compétence retenue, les libertés de circulation ont été établies afin d'éviter que des obstacles à la mobilité des biens et des personnes ne soient créés par des nonnes nationales. Cette thèse se propose d'analyser méthodiquement chaque élément de raisonnement de la Cour de justice lorsqu'elle est confrontée au contrôle de compatibilité d'une nonne nationale aux libertés d'établissement et de circulation des capitaux. L'exemple tiré du droit et de la fiscalité des sociétés permet de mieux comprendre le contrôle exercé par la Cour à chaque stade de son raisonnement ainsi que les objectifs poursuivis par l'interprétation téléologique des dispositions du Traité sur le fonctionnement de l'Union européenne. Une telle analyse apparaît nécessaire dès lors que la Cour s'est octroyée le pouvoir de désactiver une nonne nationale, c'est-à-dire d'interdire aux magistrats nationaux d'appliquer une règle de droit national qu'elle juge contraire aux libertés, peu important sa place dans la hiérarchie des normes.

    Fanny Vasseur-Lambry, La Famille et la Convention européenne des droits de l'homme, thèse soutenue en 1999 à Amiens sous la direction de Françoise Dekeuwer-Défossez  

    La famille contemporaine se décline au pluriel et présente un intérêt sans cesse renouvelé. Ces formes de familles et les modes de vies familiaux qui les accompagnent se renouvellent si rapidement au gré des évolutions sociales, économiques et technologiques, qu'à peine une réforme est-elle adoptée qu'une autre semble déjà nécessaire. Par ailleurs, le droit de la famille n'a pas échappé au mouvement d'internationalisation des droits de l'homme qui s'est considérablement développé à l'issue de la seconde guerre mondiale. Le mariage, la fondation d'une famille, le fait de vivre une vie familiale normale ont été érigé au rang des droits de l'homme, en particulier au titre de la Convention européenne des droits de l'homme (conv. Edh). Cependant, la conv. Edh ne comporte aucune définition de la famille. Cette indétermination conventionnelle a donc permis à la Commission et à la Cour européenne de dégager la notion de famille au sens de la convention, conciliant autant que faire se peut, la marge d'appréciation des états membres et le souci de garantir les droits et libertés individuelles de chaque individu. Le premier lien qui unit la famille et la conv. Edh est sans aucun doute le lien matrimonial. Le mariage permet à la famille légitime d'être juridiquement protégée et socialement reconnue. Toutefois, ce modèle familial propose et protégé par la loi n'est plus actuellement le seul mode de fondation de la famille. L'union libre, la famille monoparentale, la famille recomposée, mythifiée font l'objet d'une reconnaissance de plus en plus concrète dès lors que l'intérêt de l'enfant l'exige. La jurisprudence des instances de Strasbourg témoigne de la nature éminemment pédocentrique de la famille en Europe. Il est alors fallacieux de prétendre que le juge européen met en danger le droit de la famille dans les états européens. Bien au contraire, la jurisprudence des instances de Strasbourg apparaît comme un facteur de rationalisation du droit de la famille