Laurence Folliot-Lalliot

Professeur
Droit public.
UFR de Droit et  Science politique

Centre de Recherches sur le Droit Public
  • THESE

    Pouvoirs des juges administratifs et distinction des contentieux en matière contractuelle, soutenue en 1994 à Paris 2 sous la direction de Jacques Moreau 

  • Laurence Folliot-Lalliot, Sabine Boussard, Franck Latty (dir.), L'organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024: questions de droit public, Dalloz et BNLefebvre Dalloz, 2024, Thèmes & commentaires ( Actes ), 344 p.  

    Manifestation « privée », propriété du Comité International Olympique (CIO), association de droit suisse, les JOP se déroulent sur le territoire d’un État souverain, impliqué dans son organisation aux côtés d’autres personnes publiques et d’organismes privés. L’objet de ce colloque est de s’interroger sur l’origine et le contenu des règles applicables à la préparation et à l’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques. Et plus particulièrement les règles de droit public dont la discipline se trouve en quelque sorte bousculée. Faut-il parler d’un droit dérogatoire, d’un droit d’exception ou d’un droit des JOP en tant que laboratoire expérimental qui pourrait servir de modèle, à l’avenir, pour encadrer des manifestations d’envergure ? Le colloque est organisé conjointement par le Centre de recherches en droit public (CRDP) et le Centre de droit international (CEDIN) de l’université de Nanterre.

    Laurence Folliot-Lalliot, Simone Torricelli (dir.), Contrôles et contentieux des contrats publics, Bruylant et Strada lex, 2018, Droit administratif, 604 p. 

    Laurence Folliot-Lalliot, Les débats parlementaires de la loi du 31 décembre 1987 portant réforme du contentieux administratif, L.G.D.J, 1994, Travaux et recherches Panthéon-Assas Paris II ( Droit-économie-sciences sociales ), 118 p. 

  • Laurence Folliot-Lalliot, « Les Principes internationaux de droit souple relatifs à la commande publique », in Stephane de la Rosa (dir.), Les Principes des contrats publics en Europe - Principles of Public Contracts in Europe, Bruylant, 2022 

    Laurence Folliot-Lalliot, « Adapting procurement reforms in a disruptive environment », in G. Quinot & S. Williams-Elegbe (dir.), Public Procurement Regulation in Africa: Development in Uncertain Times, LexisNexis, 2020 

    Laurence Folliot-Lalliot, « Contractual Models for Smart Cities, a Transatlantic comparison », in G.M. Racca and C.R. Yukins (dir.), Joint Public Procurement and Innovation: Lessons Across Borders, Bruylant, 2019 

    Laurence Folliot-Lalliot, « The harmonization process in developing countries », in P. Trepte & A. LaChimia (dir.), book on Public procurement and aid effectiveness; a roadmap under construction, Hart, 2019 

    Laurence Folliot-Lalliot, Dimitri Houtcieff, « Les effets du contrat sur les tiers », in V. Bouhier et D. Houtcieff (dir.), Contrats de droit privé et contrats de droit administratif, LGDJ, 2019 

    Laurence Folliot-Lalliot, « From the Internationalization of Procurement Rules to the Internationalization of Public Contracts: How International Instruments Are Reshaping Domestic Procurement Systems », in Audit Mathias, Schill Stephan W. (dir.), Transnational Law of Public Contracts, Bruylant, 2016 

    Laurence Folliot-Lalliot, « Introduction to the World Bank Policies against Corruption and Conflict of Interests », in Auby Jean-Bernard, Breen Emmanuel, Perroud Thomas (dir.), Corruption and Conflicts of Interest: A Comparative Law Approach, Edward Elgar, 2014 

  • Laurence Folliot-Lalliot, « L’Europe se dote d’un nouveau Règlement de politique commerciale (l’Instrument relatif aux marchés publics internationaux - IMPI) restreignant l’accès à ses marchés publics et concessions par les opérateurs et produits en provenance de Pays tiers (Règlement (UE) 2022/1031) », Concurrences , Thomson Transactive - Institut de droit de la concurrence , 2022, n°3 

    Laurence Folliot-Lalliot, « COVID-19: Lessons learned in public procurement. Time for a new normal », Concurrences , Thomson Transactive - Institut de droit de la concurrence , 2020, n°3 

    Laurence Folliot-Lalliot, « Les juges français et européens encadrent les stipulations techniques à effet protectionniste dans la commande publique : concilier concurrence et intérêt général (CE, 4 décembre 2017, Ministre de l'Intérieur, n°413366 et CJUE, 8 juin 2017, Medisanus, aff. C-296/15) », Concurrences , Thomson Transactive - Institut de droit de la concurrence , 2018, n°1 

    Laurence Folliot-Lalliot, Julien Gourdon, Véronique Bastien, « OECD Taxonomy of Measures Affecting Trade in Government Procurement Processes », Documents de travail de l'OCDE sur la politique commerciale, OCDE, 2017 

    Laurence Folliot-Lalliot, « Accès aux marchés publics : L'OCDE développe un outil permettant l'identification des mesures restreignant l'identification des mesures restreignant l'accès des entreprises étrangères à la commande publique nationale (Taxonomy of measures affecting trade in Government procurement processes), 8 février 2017 », Concurrences , Thomson Transactive - Institut de droit de la concurrence , 2017, n°3 

    Laurence Folliot-Lalliot, « Globalisation du droit et approche systémique de la commande publique française », Bulletin d'Aix, Presses universitaires d'Aix-Marseille, 2016 

    Laurence Folliot-Lalliot, « L'article 2 de l'ordonnance du 23 juillet 2015 et le règlement européen du 6 octobre 2015 encadrent l'accès des entreprises et des produits non européens aux marchés publics français », Concurrences , Thomson Transactive - Institut de droit de la concurrence , 2016, n°1 

    Laurence Folliot-Lalliot, « PPP : La CNUDCI abandonne le projet d'une loi-type sur les contrats PPP », Concurrences , Thomson Transactive - Institut de droit de la concurrence , 2014, n°4, pp. 236-237 

    Laurence Folliot-Lalliot, « Harmonisation internationale des règles relatives aux contrats PPP et DSP : vers une loi-type ? », PPP Magazine, Instytut PPP, Pologne, 2013, n°4 

    Laurence Folliot-Lalliot, « Vers une approche unifiée de la convention de délégation de service public : état d'avancement des travaux de la Commission des Nations Unies pour le droit international sur les projets d'infrastructure à financement privé », Revue française de droit administratif, Sirey - Dalloz , 2003, n°05, p. 893   

  • Laurence Folliot-Lalliot, « Obligations et pouvoirs de l’administration dans un contrat administratif », JurisClasseur Contrats et Marchés Publics, 2023 

    Laurence Folliot-Lalliot, « Les responsabilités du fait des contrats des collectivités territoriales », JurisClasseur Collectivités Territoriales, Lexis Nexis, 2016 

    Laurence Folliot-Lalliot, « Régulation du contrat », in Bazex, Michel and Eckert, Gabriel and Lanneau, Régis and Le Berre, Christophe and Du Marais, Bertrand and Sée, Arnaud (dir.), Dictionnaire des régulations 2016, LexisNexis, 2015 

  • Laurence Folliot-Lalliot, Réviser le cadre juridique pour promouvoir les achats publics responsables et durables au Sénégal, 2022 

    Laurence Folliot-Lalliot, Rapport sur les Achats publics durables au Sénégal, 2021 

  • Laurence Folliot-Lalliot, « Contrats publics et énergies renouvelables », le 19 novembre 2024  

    Journée d’étude organisée par le CRDP, Université Paris Nanterre sous la direction scientifique des Professeurs Mehdi Lahouazi et Arnaud Sée

    Laurence Folliot-Lalliot, « Les marketplaces et la commande publique », le 23 avril 2024  

    Conférence organisée par le CRDP, Université Paris-Nanterre en collaboration avec la Chaire GoDO (Governing Digital organizations) et Panachats

    Laurence Folliot-Lalliot, « L’organisation des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 », le 17 novembre 2023  

    Colloque organisé conjointement par le Centre de recherches en droit public (CRDP) et le Centre de droit international de Nanterre (CEDIN), Université Paris Nanterre ainsi que le FIND, sous la responsabilité scientifique des professeurs Sabine Boussard, Laurence Folliot-Lalliot et Franck Latty

    Laurence Folliot-Lalliot, « Les crises et le droit public », le 05 juin 2023  

    Colloque organisé par le Centre de Recherches en Droit Public - CRDP de l’Université Paris Nanterre et du Laboratoire des collectivités territoriales de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis

    Laurence Folliot-Lalliot, « Current transformations in public procurement law – a european perspective/ Les transformations contemporaines du droit de la commande publique – une perspective européenne », le 15 décembre 2022  

    Organisé par l'UPEC, le MIL, la Chaire Jean Monnet, et l'IUS

    Laurence Folliot-Lalliot, « Contrats publics dans la globalisation juridique », le 10 décembre 2021  

    Séminaire annuel du réseau international de recherche organisé par le laboratoire MIL, UPEC

    Laurence Folliot-Lalliot, « L’exclusion de la procédure de passation de la commande publique », le 08 avril 2021  

    Colloque organisé sous la direction scientifique de Vincent Bouhier.

    Laurence Folliot-Lalliot, « Transferts des données vers les États-Unis : L’Europe se rebiffe », le 30 novembre 2020  

    Organisée par le CRDP, Université Paris Nanterre, à propos des décisions Health Data Hub (CE, 13 octobre 2020) et Schrems II (CJUE, 16 juillet 2020 Facebook Ireland Ltd, Maximillian Schrems).

    Laurence Folliot-Lalliot, « Les principes des contrats publics en Europe », le 25 septembre 2020  

    Webinaire organisé par le laboratoire Marchés, Institutions, Libertés (MIL) de la Faculté de Droit UPEC.

    Laurence Folliot-Lalliot, « La globalisation du droit administratif », le 07 décembre 2018 

    Laurence Folliot-Lalliot, « Les mutations du contrôle juridictionnel », le 12 novembre 2018  

    Journée organisée par le Centre de recherche sur le droit public (CRDP), Université Paris Nanterre

    Laurence Folliot-Lalliot, « Contrats de droit privé et Contrats de droit administratif », le 14 juin 2018 

    Laurence Folliot-Lalliot, « La fiscalité de l’économie numérique : entre défis et opportunités », le 02 février 2018  

    Dans le cadre des Matinales professionnelles et juridiques à la Défense

    Laurence Folliot-Lalliot, « Présentation et premières modifications du Code de la commande publique », le 23 janvier 2018  

    Organisé par le CRDP et FIDES, en partenariat avec le Cabinet Delsol Avocats

    Laurence Folliot-Lalliot, « Blockchain et Risque pénal », le 10 janvier 2018 

    Laurence Folliot-Lalliot, « La fraude », le 04 décembre 2017  

    Journée annuelle de la recherche des Doctorants du Centre de recherche sur le droit public (CRDP)

    Laurence Folliot-Lalliot, « La régulation de la commande publique », le 01 décembre 2017 

    Laurence Folliot-Lalliot, « Puissance publique et plateformes numériques : accompagner « l’ubérisation » », le 16 novembre 2017 

    Laurence Folliot-Lalliot, « Actualité des marchés publics et des concessions », le 05 mai 2017  

    Cycle « Risques, Entreprises et Vie publique » organisé par Mmes Laurence Folliot-Lalliot, Catherine Prébissy-Schnall et Yvonne Muller

ActualitésPublicationsENCADREMENT DOCTORAL
  • Mariam El gharbi, Les contrats de la commande publique dans le cadre de la transition énergétique, thèse en cours depuis 2024 en co-direction avec Karim Chayata  

    Les contrats de la commande publique dans le cadre de la transition énergétique en Tunisie constituent un élément central de la stratégie nationale visant à moderniser et à diversifier le mix énergétique du pays. Ces contrats jouent un rôle crucial dans l'acquisition de technologies et de services nécessaires à la transition vers des sources d'énergie plus durables et respectueuses de l'environnement telles que l'énergie solaire, éolienne, hydraulique, et d'autres formes d'énergies renouvelables. En premier lieu, il y a eu la création du Plan Solaire Tunisien qui est un programme national visant à réduire la dépendance aux énergies fossiles et à promouvoir les énergies renouvelables en 2009. Il prévoit l'installation de 3815 MW de puissance installée additionnelle d'énergie renouvelable d'ici 2030, avec une répartition entre le solaire photovoltaïque et l'énergie éolienne. Ensuite, il est à souligner que la promulgation de la loi 12-2015 relative à la production de l'électricité à partir des énergies renouvelables est une pierre angulaire dans le cadre de la transition énergétique. En fait, cette loi réglemente la production d'électricité à partir des énergies renouvelables et fixe des objectifs pour l'installation de capacités électriques d'origine renouvelable entre 2017 et 2020. Elle prévoit une puissance à installer de 1000 MW, dont 650 MW pour le solaire photovoltaïque et 350 MW pour l'énergie éolienne. En effet, la Tunisie a modifié en profondeur ses mesures de politique énergétique, via cette loi n°12-2015 du 11 mai 2015 relative à la production de l'électricité à partir des énergies renouvelables. En effet, cette loi a pour objectif de définir le régime juridique qui régit la réalisation des projets de production d'électricité à partir des énergies renouvelables pour l'autoconsommation, la satisfaction des besoins de consommation locale et pour l'exportation. Cette loi définit également le régime juridique régissant les installations, les équipements, les matériels et les biens nécessaires pour la production et le transport d'électricité à partir des sources d'énergie renouvelables. Elle propose aussi un cadre juridique favorisant les investissements du secteur privé dans la production d'électricité renouvelable sous le régime d'autorisation et de concession. Quant au décret réglementaire du 24 août 2016, il fixe les conditions et les modalités de réalisation des projets de production et de vente d'électricité à partir des énergies renouvelables, avec des tarifs de rachat des excédents des auto-producteurs d'électricité. En ce qui concerne les concessions pour la production d'énergie solaire, les cinq projets ont tous été attribués à des entreprises étrangères. La société norvégienne SCATEC Solar a remporté à elle seule les appels d'offres pour trois projets, pour un total de 300MW. Ainsi, les autorités tunisiennes encouragent les partenariats publics-privés pour développer des projets d'énergie renouvelable à grande échelle. Ce modèle de contrat de partenariat public privé permet de mobiliser des investissements privés pour soutenir la transition énergétique.

    Timothée Tseki Nzalabatu, Le droit congolais des contrats publics au regard des principes internationaux de la commande publique, thèse soutenue en 2021 à Paris 10, membres du jury : Mouhamadou Moustapha Aidara (Rapp.), Jean-Louis Esambo Kangashe (Rapp.), Stéphane de La Rosa, Catherine Prebissy-Schnall et Saer Niang    

    Face à la globalisation des économies, ainsi qu’à celle du droit de la commande publique, la République Démocratique du Congo s’est engagée à réformer son système de passation des contrats publics. L’adoption d’un certain nombre de textes législatifs et réglementaires consacre cet engagement à adapter son cadre juridique aux principes internationaux de liberté d’accès, d’égalité de traitement des candidats (non-discrimination) et de transparence des procédures de passation et d’attribution des marchés. Ces réformes avaient pour ambition de renforcer la confiance des citoyens, des usagers du service public, et des opérateurs économiques, dans les vertus de la mise en concurrence des marchés, en faisant de la commande publique un levier des politiques publiques, un soutien à l’économie, un facilitateur pour les TPE/PME, et enfin un instrument de promotion et de mise en œuvre des objectifs de développement durable. Aujourd’hui leurs résultats paraissent toutefois en-deçà des attentes, au regard de la pratique concrète des règles de la passation des contrats par les acheteurs publics en RDC. Signataire des nombreux accords internationaux qui l’oblige à s’ouvrir de plus en plus à la concurrence internationale, la RDC se trouve à la croisée des chemins, près de dix ans après l’entrée en vigueur des réformes de son cadre juridique et institutionnel de passation des marchés. Le pays peine encore à se débarrasser des pratiques antérieures tant décriées. Dans cette perspective, cette thèse explore les causes de la faible effectivité du droit congolais de la commande publique, dans un domaine d’activité économique particulièrement concurrentiel et exposé aux risques d’atteinte à l’intégrité des procédures. Pour s’attaquer aux refus de mise en concurrence des marchés par les acheteurs publics congolais, la recherche des causes et l’amélioration du cadre juridique mis en place par les réformes de 2010 demeurent indispensables. Dans cette optique, des propositions concrètes sont formulées à l’attention du gouvernement congolais, afin de garantir l’intégrité et l’efficience du système de passation des contrats de la commande publique, et renforcer ainsi la compétitivité de l’économie nationale et assurer un véritable développement durable.

    Carol Cravero, Le développement durable dans le droit des marchés publics : les contradictions d'une notion à statut juridique incertain et à portée "globale", thèse soutenue en 2021 à Paris 10 sous la direction de Roberto Caranta, membres du jury : Laurent Fonbaustier (Rapp.), Elisabetta Morlino (Rapp.), Catherine Prebissy-Schnall, Jean-Bernard Auby et Farid Yaker    

    La littérature juridique, la jurisprudence et la pratique ont montré que le développement durable constitue aujourd’hui une composante importante des marchés publics. Toutefois, en l’absence d’un cadre théorique précis, le développement durable reste une notion souvent vague, floue, difficilement saisissable par le droit des marchés publics et englobant de nombreuses questions socio-environnementales hétérogènes à portée tant universelle que locale. Dans ce cadre, cette étude explore la possibilité de reconnaître à la notion de développement durable une valeur juridique déterminée et une dimension spatiale ni locale ni globale mais plutôt « glocale ». Si ramener la notion de développement durable aux catégories du droit contribue à lui conférer la stabilité juridique nécessaire au sein des marchés publics, l’appréhension de sa portée « glocale » permet d’encourager la coopération entre les acheteurs publics face à des enjeux socio-environnementaux sans frontières géographiques.

    Amin Ghanbari amirhandeh, Droit iranien de la commande publique dans un contexte comparatif, thèse en cours depuis 2020 en co-direction avec Farhad Iranpour  

    Le projet de recherche doctorale proposé vise à: Analyser le système iranien de commande publique au regard des standards et bonnes pratiques internationales. Il s'agit en particulier de: (1) Recueillir et analyser toutes les règles et principes du système juridique iranien qui concernent la commande publique iranienne, dans une perspective doctrinale; (2) Comparez ce cadre juridique, avec deux cadres de référence: (a) au niveau international avec la Loi type de la CNUDCI sur les marchés publics et (b) au niveau interétatique, avec les systèmes nationaux pertinents dotés de lois avancées (y compris la Législation française 2019 sur la commande publique) et probablement un ou deux autres pays de référence qui présentent des similarités avec l'économie iranienne. (3) Évaluer le système iranien actuel conformément à la méthodologie d'évaluation des systèmes de passation des marchés (MAPS) dans ses quatre piliers «rapport qualité-prix», «transparence», «équité» et «bonne gouvernance».' (4) A partir des constats réalisés, proposer des pistes d'amélioration.

    Yanisse Benrahou, Commande publique et compliance, thèse en cours depuis 2020 en co-direction avec Catherine Prebissy-schnall  

    Le développement de dispositifs de maîtrise des risques juridiques et éthiques a engendré la rencontre de deux mondes : Le droit public et la compliance. Lorsqu'elle a lieu sur le terrain de la commande publique, cette interaction questionne la capacité des acheteurs publics à faire usage des méthodes de la compliance. Dès lors, il apparait pertinent de questionner la compliance malgré le droit de la commande publique mais également d'étudier la commande publique par le prisme de la compliance. Pour ce faire, il semble nécessaire de s'intéresser à la juridicité du management des risques ainsi qu'au degré d'autonomie que l'acheteur public peut se voir accorder. Les évolutions de la commande publique, telles que sa globalisation, sa dématérialisation ou sa vocation à servir d'outil de politiques publiques, fournissent des pistes permettant d'envisager le développement de dispositifs de compliance.

    Emmanuel Djidonou, La dynamique des achats des établissements publics de santé dans l'espace UEMOA, thèse en cours depuis 2019  

    Inspiré et hérité du modèle français, le système sanitaire des Etats membres repose sur des valeurs humanistes qui se sont particulièrement affirmées en France au XVIII ème siècle, sous l'influence des Lumières. Comme ce fut le cas en France, le premier modèle de service public de la santé était essentiellement soutenu par l'entraide et la solidarité (charité). De même, les systèmes de santé des Etats membres de l'UEMOA sont principalement animés par les établissements publics de santé, les centrales d'achats et l'industrie pharmaceutique. Pour remplir pleinement sa mission de service public, l'établissement public de santé a notamment recours aux contrats publics. Ces contrats répondent à des besoins de l'établissement public de santé et portent tant sur ses besoins propres de fonctionnement que sur les besoins d'administration des soins de santé et de toutes autres activités médicales. Ils recouvrent aussi bien des prestations de travaux que celles de services et de fournitures. Si le droit de la commande publique tend à garantir l'efficacité des achats et la bonne utilisation des deniers publics, il promeut surtout la concurrence et la réalisation du marché commun de l'UEMOA, à travers les principes de liberté d'accès, d'égalité de traitement et de transparence de la procédure. Ainsi, soumettre le domaine sensible de la santé aux obligations communes au droit de la commande publique peut sembler contradictoire avec la mission d'intérêt général difficilement compatible avec le libre jeu de la concurrence et la recherche des intérêts particuliers. Les législations nationales applicables dans l'espace UEMOA tiennent-elles compte des exigences de service public hospitalier ? L'intérêt général va-t-il survivre à la concurrence et aux droits de propriété ? Quelle place accorde l'UEMOA à la commande publique hospitalière ? Les textes de l'UEMOA et les textes nationaux régissant les contrats de la commande publique sont fondamentalement axés sur le projet de réalisation d'un « marché commun basé sur la libre circulation des personnes, des biens, des services, des capitaux et le droit d'établissement des personnes exerçant une activité indépendante ou salariée, ainsi que sur un tarif extérieur commun et une politique commerciale ». Or l'effectivité des missions de service public centrées sur l'intérêt général étranger à tout profit personnel, suppose d'abord une précision de la notion de service public hospitalier. La notion de service public hospitalier peut être ambivalente en ce qu'elle traduit à la fois une politique de l'autorité publique et une exigence de garanties de protection des droits fondamentaux. De même, la commande publique hospitalière n'est pas déconnectée de la règlementation des contrats publics. Le projet de thèse porte sur la commande publique des hôpitaux dans l'espace UEMOA. Il permettra de soulever des questions liées au droit des investissements, au droit comparé, aux contentieux nationaux et communautaire de la commande publique. Il englobera le droit des infrastructures (construction d'hôpitaux), les marchés de services et de fournitures notamment avec le droit des brevets, ainsi que l'incidence des techniques dématérialisées d'achats sur le droit applicable ou les préoccupations de développement durable. Les travaux nous conduiront à établir la nécessité d'une règlementation communautaire des achats hospitaliers tenant compte des enjeux de la mondialisation, les groupements transfrontaliers de commande, la dématérialisation des achats, les groupements hospitaliers de territoire ainsi que la gestion efficace et transparente des deniers publics.

    Crépin Ndinga, Le contrôle du juge financier sur les marchés publics locaux, thèse soutenue en 2017 à Paris 10, membres du jury : Matthieu Conan (Rapp.), Sébastien Kott (Rapp.), Carole Moniolle et Bernard Perraud    

    L’attention portée par le juge financier aux marchés publics locaux n’est pas nouvelle. Auparavant, avant la création des chambres régionales des comptes en 1982, le contrôle financier des marchés publics locaux était partagé entre la cour des comptes et les trésoriers-payeurs généraux. Mais le système adopté en 1938 était critiqué car le t.p.g. réunissait les deux qualités d’agent de contrôle et de responsable subsidiaire des irrégularités qu’il découvrait. Ce système n’apparaissait plus compatible avec les principes introduits par la loi de décentralisation du 2 mars 1982 qui créa les CRC auxquelles était transféré le contrôle des marchés publics locaux. En 1982, trois missions traditionnelles avaient été confiées aux CRC dans le domaine des marchés publics: le jugement des comptes, l’examen de la gestion et le contrôle budgétaire. Á la suite d’une réforme législative opérée par la loi du 6 février 1992, une quatrième attribution leur avait été confiée : l’examen des conventions relatives aux marchés publics et aux dsp. Longtemps, les magistrats financiers, faute de temps et de moyens ont toujours privilégié le contrôle de la régularité de la passation et de l’exécution des marchés publics au détriment du contrôle de leur qualité (efficacité). Pour s’adapter à la nouvelle dynamique de la gestion publique locale, les magistrats des CRC se rapprochent, aujourd’hui, des méthodes anglo-saxonnes qui analysent la qualité de la gestion au travers de trois critères, dits des « trois e » : économie, efficience et efficacité. Si le contrôle de la régularité des marchés publics reste indispensable, il doit désormais être associé au contrôle de la performance et des résultats.

    Abdelhamid Kais, LE DROIT DES MARCHES PUBLICS ALGERIEN ET LES STANDARDS INTERNATIONAUX, thèse en cours depuis 2016  

    Les relations économiques internationales sont foisonnantes et extrêmement diversifiées. Les organisations internationales économiques dont l'objet est l'encadrement et la régulation de telles relations ont le vent en poupe. Il faut dire qu'aujourd'hui, l'ensemble des interrogations des Etats se font à l'aune des exigences économiques. Il est extrêmement aisé de relever toute l'histoire qui a accompagné les prêts de la Banque mondiale ou aux fourches caudines du Fond monétaire international. La littérature regorge d'analyses et de contre analyses concernant la relation pas toujours apaisée entre les institutions multilatérales et les Etats. Et pourtant, il est loisible là aussi de mettre en exergue l'évidence que sans la volonté des sujets primaires que sont les Etats, il ne pourrait y avoir la naissance de ces créatures secondaires que sont les organisations internationales. Au fond, cependant, cette tension est banale en soi au sein de l'ordre juridique international. Une doctrine foisonnante a déjà consacré de nombreuses analyses à ce phénomène. Et pourtant, il n'est pas exagéré d'après nous d'avancer l'idée que l'ensemble des analyses antérieures en dépit de leurs qualités, de leurs portées heuristiques sont ou deviennent assez inopérantes. Face au marasme économique actuel notamment suite à la crise mondiale de 2008 et en ayant en tête les accords gigantesques qui se préparent entre les blocs régionaux il nous semble que des pans entiers de la littérature doit être remis en selle. De nouvelles hypothèses doivent être présentées et de nouvelles interrogations méritent que l'on s'y attarde. L'élément novateur qui bouscule en réalité l'édifice est la globalisation. Celle-ci transforme les cadres temporels et spatiaux. Elle est une invitation à déconstruire de nombreux postulats et pousse à aller au-devant des classifications héritées de la modernité. Le sujet est complexe. Le sujet ne se laisse pas enfermer dans un cadre à l'intérieur duquel le chercheur pourrait trouver comme naguère son confort puisqu'il n'y a précisément aucun risque à prendre. Aborder aujourd'hui le sujet de la place et du rôle de l'Etat au sein de la globalisation exige bien au contraire d'accepter d'embarquer sur un navire quasiment sans mat tanguant en pleine houle. Et lorsqu'il s'agira de préciser l'interrogation que l'objet de notre réflexion à propos de la globalisation tourne autour de l'idée des standards juridiques produits notamment par un certain nombre d'institutions internationales on mesure rapidement la complexité du sujet. Il est difficile au sein de la littérature de trouver un consensus sur ce que recouvre aujourd'hui les standards juridiques mais aussi et surtout sur leur élaboration, leur utilité et leur légitimité. Si l'on ajoute à cette première partie de l'équation que l'Etat en question qui sera au cœur de notre analyse est l'Algérie, pays en développement, membre d'un certain nombre d'institutions et non membre de d'autres à l'instar de l'OMC on devine l'ambiance générale au sein de laquelle la réflexion sera menée. En un mot, notre réflexion sera de comprendre la relation qui englobe l'Etat algérien avec les standards internationaux de la gouvernance. Dire cela, c'est signifier que le sujet abordera la relation de l'Algérie avec un certain nombre d'organisations internationales. Les plus importantes d'entre-elles en tout cas. Celles de Breton Woods et l'OMC en tant qu'organisations universelles. L'union européenne en tant qu'organisation régionale. La réflexion ne sera pas focalisée uniquement sur ces dernières même si elles en sont les plus capitales. Par ailleurs, il est clair que de notre aperçu cursif et assez sommaire que notre sujet sera sous la gouverne du droit international économique. Cependant, il n'est pas exclu du tout, qu'en réalité, nous évoluerons doucement mais inexorablement vers un droit de la globalisation. En effet, invoquer aujourd'hui les institutions financières internationales fait basculer quasi automatiquement le chercheur dans le giron du droit international économique. En revanche

    Abderrahim Moujtahid, EVOLUTION DU SYSTEME DES MARCHES PUBLICS AU MAROC, thèse en cours depuis 2014  

    RÉSUMÉ Ce travail de recherche a pour objectif global d’étudier l’évolution du système des marchés publics au Maroc à travers ses différentes réformes en l’occurrence celles survenues respectivement en 2007 et 2013 en mettant en évidence l’accent sur les insuffisances et les imperfections ayant entachés, à différents niveaux, le système lors des deux dernières réformes précitées. Le contexte général de cette étude étant le mauvais fonctionnement du système de 2007 décrié avec tant d'énergie par plusieurs acteurs, institutions nationales et internationales dans plusieurs rapports et lors de multiples rencontres. Ainsi, la première partie a été pour nous d’abord une occasion pour planter le décor du système à travers la présentation de ses fondements et ses attributs qui sont d’une instable diversité et de rappeler au moins en quelques pages les périodes saillantes ayant marqué son évolution. Dans cette même partie, nous avons procédé également à l’évaluation du système opposé en 2007 par la MAPS qui a relevé des insuffisances que sont la lacunarité et l’effectivité limitée dudit système. Dans la seconde partie, nous avons évalué l’apport réel de la réforme du système survenue en 2013 et entrée en vigueur en 2014, et avons vérifié, au moyen cette fois-ci de la MAPS révisée en 2016, si cette réforme s’est traduite par un quelconque impact sur la performance globale du système. Le bilan des résultats issus de la MAPS révisé nous indiquent que malgré le caractère intégré et novateur de la réforme et également ses avancées significatives, celle-ci présente encore des limites et que des réajustements s’avèrent encore d’une grande nécessité. En tout état de cause, il semblerait que l’évolution de ce système nous renvoie à des réformes incessantes et inachevées.

    Christophe Aubin-Nury, Le processus de réduction de la sphère du secteur public dans la réglementation Communautaire, thèse soutenue en 2008 à Paris 10 en co-direction avec Cornelius Crowley  

    L’objectif de cette thèse est de contribuer à la recherche spécifique sur l'administration publique en se concentrant sur le secteur des entreprises publiques, afin de fournir une étude détaillée du processus récent de réduction de ce secteur. La méthodologie utilisée vise à décrire l'émergence et la redéfinition du concept du secteur de l'entreprise publique, en même temps que l’implication de l'Etat, à étudier la réorganisation des procédés d'administration publique et à repositionner le processus de restructuration décrit, dans sa perspective technique et multicontextuelle. Dans cette thèse, nous montrons que le processus de réduction du périmètre du secteur public français et la réforme subséquente de l’administration publique, ont été le sujet d’une suite d’actions qui a été ajustée progressivement au regard du nouveau contexte du secteur public, affecté particulièrement par la globalisation économique inexorable et l’expansion de la réglementation communautaire. En fait, l’Etat s’est recentré sur ses activités régaliennes et a focalisé les finances publiques sur les services d’intérêt général, tout en promouvant les partenariats entre le secteur public et le secteur privé, et la mise en place de réformes de réglementation sectorielle. Ainsi, d’investisseur à régulateur, l’identité de l’Etat se concrétise depuis les années 1980, vers la mise en oeuvre d'un paradigme nouveau d’administration concernant les entités opérant dans le secteur concurrentiel.

  • Anne-Laure Ponsard, La transaction administrative, thèse soutenue en 2015 à Paris 10 sous la direction de Sabine Boussard, membres du jury : Benoît Plessix (Rapp.), Philippe Yolka (Rapp.), Bertrand Dacosta    

    This thesis offers to study “la transaction administrative” (agreement between two public agencies and a public agency and private individual in order to resolve conflict) in consideration of its legal environment: a transactional method of resolution administrative dispute can it validly grows into French law? It appears that the administrative transaction has developed where it is designated to do so. Promote this mode of dispute resolution assumed to clarify the definition and the legal regime. Here, like the transaction of private law, the administrative transaction is characterized by three elements: the existence of a dispute- under the administrative judge - an agreement and mutual concessions. Their apprehension is, however, subject to some adjustments to take account of the issues of administrative law that necessarily raise administrative disputes. This is a transaction largely inspired by the transaction of private law and slightly derogatory to common law that the Conseil d’Etat has shaped. The administrative transaction has been actually developed. However, a bigger development does not seem possible, at least in the short term, as the obstacles are significant. These are numerous, of heterogeneous nature and in some cases, hardly remediable. Neither the French legal system, nor the characteristics of the transaction allow a massive development of this dispute resolution. It is therefore likely that the administrative transaction remains in France, a secondary means of dispute resolution. But secondary does not necessarily mean minor, and if further progress is possible, the result of the administrative transaction is, essentially, very honourable.

  • John Eric Dicka, Contribution à l'amélioration du cadre juridique du processus de passation des marchés publics au Cameroun, thèse soutenue en 2023 à université ParisSaclay sous la direction de Jean-Paul Markus et Patrick E. Abane Engolo, membres du jury : Sébastien Hourson (Rapp.), Lewis Nsalou Nkoua et Jean-Marc Peyrical  

    Un des maux endémiques de certains pays africains est la faiblesse du dispositif législatif et réglementaire de l'achat public, face aux nombreux et variés défis de développement et de satisfaction de l'intérêt général. Partout dans le monde, la gestion de la commande publique est sujette à des dérives (corruption, détournements de deniers publics, sous-consommation des crédits publics, favoritisme, collusion, etc.), tant les enjeux sont majeurs pour l'État, les entreprises, et l'économie. Mais le rôle de l'achat public réduit à l'assainissement de la dépense publique progresse et épouse de plus en plus la sphère de la gouvernance et d'autres missions d'intérêt général ; Si dans ce secteur sensible, certains États réussissent mieux que d'autres à calibrer et concilier ces objectifs, cela tient en grande partie à leur appareil légal et réglementaire et à la capacité des administrations comme des juridictions à l'appliquer. Ainsi ce sujet, quoique centré sur le droit camerounais, traite d'une problématique bien plus large qui concerne plusieurs États et dont les analyses comparatives faites dans ce travail avec d'autres systèmes proches, justifient un lien commun et profond.À partir du contexte d'application et des faiblesses Recensées du cadre normatif camerounais au niveau de la phase de conclusion de l'achat public, il s'agit d'étayer un constat : le droit camerounais des marchés publics ne semble pas permettre que les marchés publics soient conclus en garantissant à l'administration une certaine efficacité d'action dans l'atteinte de ses objectifs variés.Si ce constat aura pour effet d'identifier ces principaux enjeux, il doit se servir d'une analyse sérieuse de la politique et de l'idéologie des marchés au Cameroun que révèle avec force le processus de passation, afin de déboucher sur des moyens conséquents devant assurer aux textes leur capacité à concilier les fonctions initiales des marchés publics avec celles qui semblent de plus en plus émerger ces derniers temps ; le tout, en conférant aux textes des garanties d'effectivité dans ce sens.L'exemple (ou le contre-exemple ?) du Cameroun doit permettre de mettre en lumière des phénomènes très répandus à travers le monde, à savoir l'ineffectivité d'un dispositif légal et réglementaire et bien plus l'inadéquation normative par rapport aux objectifs d'intérêt général inhérents à l'action publique. L'étude ne tend donc pas seulement au constat statique d'une situation insatisfaisante et dommageable pour le pays, bien plus il vise une analyse valable par-delà les frontières du Cameroun : un droit positif aux multiples finalités - à mettre en lumière -, dont l'impact est insuffisant sur la pratique, et une proposition d'outils juridiques et de management public pour y remédier.

    Alioune Ly, Le renouveau de l'encadrement, du contrôle et du contentieux des marchés publics dans l'espace UEMOA ; Contribution à l'étude du droit de la commande publique, thèse soutenue en 2022 à université ParisSaclay sous la direction de François Colly, membres du jury : Eloi Diarra (Rapp.), Hélène Hoepffner et Vincent Bouhier    

    Sous l'influence du droit communautaire de l'UEMOA, lui-même influencé l'internationationlisation du droit de la commande publique, le droit des marchés publics sénégalais connait un nouveau souffle. Le cadre juridique et institutionnel se peaufine prenant en compte les objectif fixés par les standards internationaux. Des organes de régulations, autorités administratives indépendantes sont instituées pour mettre en œuvre un contrôle plus préventif que curatif. L'office des juges administratif, financier et pénal subit une mutation. Le droit public sénégalais se trouve au cœur d'une transformation entre contrôle interne régulation et déjudiciarisation. L'intérêt de cette étude est de faire le point sur le contrôle et le contentieux des marchés publics. Ainsi, on assiste d'une part à un renouvellement des fondements juridico-institutionnels du contrôle dans lequel l'élément transparence occupe une place centrale et d'autre part, à un contrôle faisant intervenir plusieurs organes et plusieurs juges. L'étude se propose de cerner la problématique du contrôle et du contentieux des marchés publics en mettant l'accent sur son effectivité et son efficacité. De ce fait, sont passés en revue ses principes et moyens de fonctionnement, ses fondements juridico-institutionnels, ses modalités de mis en œuvre, les organes chargés du contrôle, qu'ils soient administratifs ou juridictionnels, mais ses acquis et ses insuffisances. Pour ce faire, il nous parait indiqué de faire du droit comparé. Cette comparaison s'est faite non seulement dans le cadre interne et communautaire mais aussi international. Il faudra dès lors étudier l'existant en jetant un regard sur l'évolution de l'environnement juridique du contrôle et du contentieux des des marchés publics.

    Philippe Coleman, Contrats publics et arbitrage d'investissements, thèse soutenue en 2019 à Paris 1 sous la direction de Rozen Noguellou, membres du jury : Régis Bismuth (Rapp.), Mathias Audit et Benoît Plessix  

    La présente étude conduit à examiner le traitement des contrats publics en arbitrage d’investissements à l’aune du droit administratif français. Elle entend étudier l’hypothèse selon laquelle l’arbitrage d’investissements est un mécanisme qui participe au mouvement de globalisation du contentieux et du droit des contrats publics. L’arbitrage d’investissements constitue un mécanisme de contrôle juridictionnel de la puissance publique dans la globalisation, dont l’incidence sur les contrats publics mérite d’être mesurée systématiquement. L’examen de la pratique arbitrale contemporaine atteste que les contrats publics soumis à l’arbitrage d’investissements sont rattachés à l’ordre juridique interne. Les conséquences procédurales de cette soumission des contrats publics à l’arbitrage d’investissements sont doubles : une concurrence des compétences juridictionnelles, ainsi qu’un contrôle variable des juges nationaux sur les sentences arbitrales. L’analyse du droit des investissements appliquée aux contrats publics porte à la fois sur les représentations des arbitres et sur le régime des contrats publics. La conception de la puissance publique contractante qui se dégage de la pratique arbitrale est analogue à celle qui prévaut en droit administratif français. Quant au régime : s’il est nettement moins contraignant en matière de passation, il converge, dans les grandes lignes, en matière d’exécution avec le droit français, en recherchant un équilibre entre les droits contractuels des investisseurs étrangers et les prérogatives de l’État contractant.

    Romain Micalef, L'internationalisation du droit des contrats publics en France et au Canada, thèse soutenue en 2018 à AixMarseille sous la direction de François Lichère et Pierre Lemieux, membres du jury : Aurélien Antoine (Rapp.), Jean-Claude Ricci et Olivier Delas    

    L’internationalisation du droit n’est pas indifférente aux contrats publics. Les deux pourraient même entrer en contact de manière privilégiée. Leur rencontre, voir leur confrontation, pourraient bien réinterroger des pans entiers du droit des contrats publics en France et au Canada. Si chacun des deux systèmes fait état d’un degré de perméabilité différent face à un tel phénomène, de sérieux arguments militent pour leur rapprochement sous l’effet de ce dernier. Il convient ainsi de proposer une étude approfondie des rapports d’influence entre ce phénomène et cette discipline afin de révéler la présence ou l’absence d’une internationalisation du droit des contrats publics en France et au Canada

    Bakary Drame, Le rapprochement des droits des marchés publics dans l'espace UEMOA : le dynamisme et l'insuffisance de la construction d'un droit commun des marchés publics, thèse soutenue en 2018 à Université ParisSaclay ComUE sous la direction de François Colly, membres du jury : Pierre Bourdon (Rapp.), Vincent Bouhier, Bakary Camara et Gérard Gabriel Marion    

    L’intégration à travers le domaine des marchés publics a été l’occasion pour l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) de s’intéresser au cadre juridique de cette sphère du droit public des affaires. C’est dans ce contexte que la nouvelle architecture communautaire de l’achat public par mérite a vu le jour par l’édiction de directives permettant de renouveler la définition de la notion des marchés publics, les règles fondamentales de passation, d’exécution et du cadre contentieux.Cette mutation a permis la construction d’un cadre harmonisé des règles des marchés publics par l’adoption d’innovations procédurales et institutionnelles intéressantes. Toutefois, ce nouveau droit n’a pas encore atteint la maturité adéquate. Cela s’observe à travers l’incohérence de réglementations nationales : l’inefficacité de la phase de passation, d’exécution et de résolution des litiges sont de phénomènes négatifs à ce processus.La présente étude a pour objectif de retracer le degré de convergence entre les Etats membres dans l’application des règles communautaires ouest africaine. Cette analyse nécessite l’étude critique de la formulation, de la réception et des conséquences de la réforme des droits des marchés publics dans les Etats membres de l’UEMOA, notamment les cas du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, du Mali et du Sénégal au regard des directives communautaires. L’étude a tout de même recours à l’examen d’autres systèmes juridiques africains et européens afin d’illustrer et d’enrichir certains propos et commentaires.L’objectif est de participer à la théorisation du droit ouest africain des marchés publics. Dans cette perspective, l’objet est d’effectuer non seulement une réflexion d’ensemble sur les innovations apportées par les nouveaux textes quant aux objectifs fixés et leur effectivité, mais aussi de relever les insuffisances et les défauts de cette refonte afin de proposer d’autres orientations qui sont nécessaires et qui pourront être plus adaptées au système africain.A cet égard, l’étude propose la révision de certains instruments juridiques non adaptés et inappropriés. Il serait dès lors, pertinent que l’UEMOA, puisse s’appuyer sur le droit originaire africain afin de revoir son système juridique, notamment dans le cas de la commande publique.Au vu de l’accroissement des institutions et des règles du droit public des affaires sur le continent africain et du succès de l’OHADA, l’étude formule deux séries de propositions consistant à réfléchir à des évolutions dans le domaine du droit public des affaires. Il conviendrait de réfléchir d’une part à la possibilité de mise en place d’un espace harmonisé dans le domaine du droit public des affaires sur le continent sous la même forme que l’OHADA, ou alors d’autre part de faire intégrer la sphère du droit public des affaires dans les statuts de l’OHADA.

    Ching-Lang Lin, Arbitration in administrative contracts : comparative law perspective, thèse soutenue en 2014 à Paris Institut détudes politiques sous la direction de Jean-Bernard Auby, membres du jury : Mathias Audit (Rapp.)  

    Il a été longuement discuté de savoir si le système d'arbitrage est applicable pour régler les litiges administratifs qui concernent certains contrats administratifs ou d’autres sans rapport avec le contrat administratif. Dans cette thèse, les trois questions spécifiques sont analysées tour à tour : (1) Est-il possible pour un arbitre ou un tribunal arbitral de trancher des questions relevant du droit administratif? (2) Y a-t-il, ou devrait-il y avoir, des limitations à l'autorité des arbitres et des tribunaux arbitraux? (3) Enfin, après la délivrance d'une sentence arbitrale, quel rôle devrait jouer l'État dans la phase de contrôle judiciaire? La première question concerne l'arbitrabilité et a été discutée dans la première partie (FIRST PART: ARBITRABILITY). La deuxième question a été discutée dans la deuxième partie (SECOND PART: PARTICULAR QUESTIONS OF ADMINISTRATIVE MATTERS IN ARBITRATION PROCEDURE). Enfin, sur la dernière question a fait l’objet d’une troisième partie (THIRD PART: JUDICIAL REVIEW AND EXECUTION OF ARBITRATION AWARD). Dans cette thèse, nous avons comparé les systèmes de quatre pays (Canada, Chine, France, Taïwan). En conclusion, nous pouvons donc conclure que l’évolution de la conception du contrat administratif implique de nombreux aspects, y compris les aspects juridiques, économiques, politiques et même culturels. Le développement de la fonction de contentieux administratif, comme ‘’subjectivement orienté" ou "objectivement orienté" aura une incidence sur l'acceptation de l'arbitrage en matière administrative. Dans l'ensemble, l'arbitrage sera plus acceptable dans les systèmes dont la fonction est plus ‘’subjectivement orientée" que dans ceux dont la fonction est "objectivement orientée".

    Bégnara M'Bra, Les marchés publics financés par des fonds de l’union européenne, thèse soutenue en 2014 à Caen sous la direction de Mathias Audit  

    L’objectif de cette étude est de mettre en lumière les modalités de financement et de paiement des marchés publics par des fonds de l’Union européenne (UE) dans le cadre de la coopération avec les pays tiers, ainsi que le régime juridique applicable à ces marchés. Les actions d’aide extérieure de l’UE sont financées par deux instruments distincts : le le Fonds Européen de Développement (FED) et le budget général de l’Union (le budget). Le paiement des marchés publics résultant de la mise en œuvre des programmes et projets de coopération est exécuté par la Commission européenne conformément aux règles financières de l’UE. Le régime juridique applicable aux marchés publics financés par le budget ou par le FED, varie en fonction de leur mode de gestion. Cette étude met particulièrement l’accent sur les marchés passés par la Commission européenne en gestion directe et ceux conclus par les pays bénéficiaires en gestion indirecte. Dans ces modes de gestion, la passation des marchés publics échappe aux droits nationaux des pays bénéficiaires et est soumise aux règles de l’UE. Les marchés sont ainsi ouverts à la concurrence internationale et les procédures de passation des marchés sont strictement encadrées par les principes européens d’égalité de traitement des soumissionnaires nationaux et étrangers, de non-discrimination, de transparence et de bonne gestion financière. S’agissant du régime applicable aux contrats eux-mêmes, il soulève deux questions fondamentales : la question du droit applicable et celle des juges compétents pour trancher les litiges. L’une des particularités des contrats conclus par les Etats bénéficiaires en gestion indirecte, est qu’ils autorisent le recours à l’arbitrage en cas de litige.

  • Boutheina Adib, L'approche répressive des pratiques anticoncurrentielles et la mise en oeuvre des sanctions pécuniaires : étude comparée des droits français et tunisien, thèse soutenue en 2020 à Ecole doctorale SDOSE Paris sous la direction de Arnaud Raynouard, membres du jury : Emmanuelle Claudel (Rapp.), Amel Aouij-Mrad (Rapp.), Jean-Philippe Kovar et Georges Decocq  

    ’exercice du pouvoir répressif par une autorité de concurrence est un exercice délicat dont la réussitedépend de plusieurs facteurs. Nous avons réparti ces facteurs comme suit facteurs institutionnels, facteurslégislatifs et facteurs internes liés à la méthodologie répressive développée par l’Autorité de la concurrence.Le droit comparé et les bonnes pratiques internationales diffusées en la matière constituent des outilssupplémentaires pour mieux encadrer l’approche répressive de toute autorité de concurrence. Une miseen œuvre cohérente et transparente de l’ensemble de ces éléments indiqués ci-dessus donnera à lasanction un sens plus large que celui de la contrainte at permettra une application effective et évolutive dudroit de la concurrence.

    Vincent Mazzocchi, Exécution du contrat administratif et comptabilité publique, thèse soutenue en 2017 à Paris 10 sous la direction de Matthieu Conan et Frédéric Rolin, membres du jury : François Brenet (Rapp.), Stéphanie Damarey (Rapp.), Sébastien Kott et Jérôme Dian    

    La thèse permet de démontrer que la comptabilité publique constitue un outil de contrôle de l’exécution du contrat administratif. Le droit de la comptabilité budgétaire constitue un outil de contrôle renouvelé de l’exécution du contrat administratif en ce qu’elle conditionne l’exécution financière et matérielle du contrat administratif. La comptabilité générale de l’Etat constitue quant à elle un nouvel outil de contrôle de l’exécution du contrat administratif en ce qu’il s’agit d’un instrument d’analyse financière du contrat administratif.