Sophie Paricard

Professeur
Droit privé et sciences criminelles.
Département Droit, Economie, Gestion

Institut de Droit Privé
  • THESE

    La convenance personnelle, soutenue en 2001 à Toulouse 1 sous la direction de Claire Neirinck 

  • Sophie Paricard, La convenance personnelle, Dalloz, 2003, Nouvelle bibliothèque de thèses, 596 p. 

  • Sophie Paricard, Jean-Jacques Lemouland, Daniel Vigneau, « Du sexe par possession d'état à la consécration de l'identité de genre? », Personnes et familles du XXIème siècle, Presses de l'Université de Pau et des Pays de l'Adour., 2018 

  • Sophie Paricard, « L'avis du CCNE sur la fin de vie », Recueil Dalloz, 2022, n°35, p. 1800   

    Sophie Paricard, Marie Mesnil, « L'assistance médicale à la procréation pour les hommes trans : une exclusion conforme à la Constitution », Actualité juridique Famille, 2022, n°09, p. 435   

    Sophie Paricard, Stéphane Mouton, « La constitutionnalisation de l'avortement : une fausse bonne idée », Recueil Dalloz, 2022, n°29, p. 1475   

    Sophie Paricard, « Parenté transgenre : la cour d'appel fait résistance sans convaincre », Recueil Dalloz, 2022, n°17, p. 888   

    Sophie Paricard, « La loi relative à la bioéthique du 2 août 2021 : une modification substantielle mais relativement trompeuse du code civil », Recueil Dalloz, 2021, n°32, p. 1685   

    Sophie Paricard, « L'enfant biologique de la personne ayant changé de sexe (suite) : pour rester mère, père tu deviendras ! », Recueil Dalloz, 2020, n°37, p. 2096   

    Sophie Paricard, « Interruption volontaire de grossesse (Covid-19) : recours à l'IVG médicamenteuse », Recueil Dalloz, 2020, n°16, p. 882   

    Sophie Paricard, « La transcription totale des actes étrangers des enfants nés d'une GPA : un schisme entre loi et jurisprudence », Recueil Dalloz, 2020, n°07, p. 426   

    Sophie Paricard, « L'enfant biologique de la personne ayant changé de sexe : quand les magistrats comblent le silence coupable du législateur », Recueil Dalloz, 2019, n°02, p. 110   

    Sophie Paricard, « Vers un droit spécial de la filiation ? », Recueil Dalloz, 2018, n°02, p. 75   

    Sophie Paricard, « Une libéralisation du changement de sexe qui suscite des interrogations majeures », Actualité juridique Famille, 2016, n°12, p. 585   

    Sophie Paricard, « Transsexualisme : maintenir ou assouplir les conditions de changement de sexe ? », 2015  

    Selon le rapport présenté par le docteur Kuss devant l’Académie de médecine en 1982, le transsexualisme est le « sentiment profond et inébranlable d’appartenir au sexe opposé, malgré une conformation sans ambigüité en rapport avec le sexe chromosomique, et besoin intense et constant de changer de sexe et d’état civil ». La qualification de maladie du transsexualisme n’a jamais été discutée depuis lors et ce syndrome a même récemment été extrait de la nomenclature des maladies psychiatriques p...

    Sophie Paricard, « La fin de la stérilité du transsexuel ? », RDSS. Revue de droit sanitaire et social, 2015, n°04, p. 643   

    Sophie Paricard, « Le sexe et le mariage, nouvelle péripétie (fort pédagogique) à propos du transsexualisme », Recueil Dalloz, 2013, n°02, p. 156   

    Sophie Paricard, « Transsexualisme : la Cour de cassation sonnerait-elle le glas de la libéralisation ? », RDSS. Revue de droit sanitaire et social, 2012, n°05, p. 880   

    Sophie Paricard, « Le dépistage systématique du VIH : une évolution majeure proposée par la Haute Autorité de santé », RDSS. Revue de droit sanitaire et social, 2010, n°02, p. 299   

    Sophie Paricard, « La recherche médicale et le droit : une relation ambivalente », RDSS. Revue de droit sanitaire et social, 2009, n°01, p. 98   

    Sophie Paricard, « Assistance éducative * Statut personnel * Nouvelle-Calédonie * Assesseurs coutumiers », RDSS. Revue de droit sanitaire et social, 2006, n°02, p. 370   

  • Sophie Paricard, Margo Bernelin, Sonia Desmoulin-Canselier, Daniel Vigneau, « Loi de bioéthique du 2 août 2021 : Une nouvelle ère, de nouveaux repères », Éditions législatives, 2021 

  • Sophie Paricard, « 30ème anniversaire des lois de Bioéthique - L'heure d'un bilan », le 19 avril 2024  

    Colloque organisé par l'Université de La Réunion sous la direction scientifique de C. Kuhn, S. Paricard, C. Pomart

    Sophie Paricard, « Identité et état civil : évolutions contemporaines », le 14 mars 2024  

    Colloque organisé par le CERFAPS, la chambre des notaires de la Gironde, l'Institut du droit des personnes et de leur patrimoine et du barreau de Bordeaux, l'association girondine d'administrateurs ad hoc, les Études hospitalières, la faculté de droit et science politique de l'université de Bordeaux et le CERCCLE, Université de Bordeaux sous la direction scientifique de Amélie Gogos-Gintrand, Maître de conférences

    Sophie Paricard, « Naître ou ne pas naître, de l’Antiquité au XXIe siècle », le 06 septembre 2023  

    Séminaire organisé par l'IHD Edmond Meynial (UR-UM 206) et l'Ecole de droit de la santé, Université de Montpellier sous la direction scientifique de Lucile Lambert-Garrel, Pascal Vielfaure et François Vialla

    Sophie Paricard, « Acceptabilité sociale et mutations des droits de la biomédecine et de la santé », le 28 juin 2023  

    Colloque international pluridisciplinaire organisé sous la direction scientifique de Bérengère Legros, Maître de conférences HDR en droit privé et sciences criminelles, Université de Lille - CRDP.

    Sophie Paricard, « La natalité comme enjeu stratégique de politique de santé publique », le 15 décembre 2022  

    Organisé par Xin Chen et Bénédicte Bevière-Boyer, sous l’égide du Centre sino-européen (CSE), de l’Université de médecine et des sciences de la santé de Shanghai, de l’Institut de recherche en santé (HIRI), de la Faculté de Overseas de l’Université Jiao Tong de Shanghai et du Centre de recherches juridiques en droit privé et en droit de la santé de l’Université Paris 8

    Sophie Paricard, « L’état civil au prisme de la transidentité », le 01 juin 2022  

    Organisée par Christine Dourlens dans le cadre du chantier transversal Genre et Politique, en partenariat avec le laboratoire IDEMEC et l’axe Genre de la MSH Lyon-Saint Etienne

    Sophie Paricard, « La loi de bioéthique du 2 août 2021 », le 11 mars 2022  

    Organisé par Le Master 2 Droit Notarial de l'Université de Pau et des Pays de l'Adour dirigé par le Professeur Vigneau, en partenariat avec le Master 2 Droit Notarial de l'Université de Bordeaux dirigé par le Professeur Delmas Saint-Hilaire

    Sophie Paricard, « L'indignité en droit privé », le 17 février 2022  

    Organisée par l'IDP, Toulouse 1 Capitole

    Sophie Paricard, « 2010-2020 : une décennie de mutations du droit de la famille », le 25 novembre 2021  

    Organisé par le CERFAPS, Université de Bordeaux sous la direction d’Amélie Gogos-Gintrand et Stéphanie Zeidenberg

    Sophie Paricard, « Regards croisés sur la loi de bioéthique », le 14 octobre 2021  

    Organisé par l’Institut Maurice Hauriou de l’Université Toulouse Capitole, la Chaire UNESCO « Éthique Science et Société » et l’Espace de Réflexion Éthique

    Sophie Paricard, « Les normes à l'épreuve de la génétique et de la médecine génomique », le 06 octobre 2020  

    Organisé par l’Université de Lille sous la direction scientifique de Bérengère Legros, Maître de conférences HDR à l’Université de Lille, CRDP - Centre de Recherche Droits et Perspectives du Droit

    Sophie Paricard, « PMA-GPA : le droit face aux évolutions sociétales en Europe », le 06 septembre 2019  

    Organisé par trois étudiantes de la European School of Law

    Sophie Paricard, « Cycle Droit et bioéthique 2019 », le 24 janvier 2019  

    Organisé par la Cour de Cassation et le CRDP de l'Université Paris 8-Vincennes-St Denis

    Sophie Paricard, « De la procréation médicalement assistée élargie à la procréation améliorée », le 24 mai 2018 

    Sophie Paricard, « E-santé : usages et enjeux éthiques », le 13 mars 2018  

    2ème colloque international organisé par l'Institut National Universitaire Champollion, l'Ecole d'ingénieurs Informatique et Systèmes d'Information pour la Santé et le Groupe de Recherche Juridique d'Albi

    Sophie Paricard, « Les droits spéciaux et le droit commun », le 09 novembre 2017  

    Journée d'étude 2017 de l'Institut de Droit Privé

    Sophie Paricard, « Désir(s) et droit », le 19 octobre 2017  

    Organisation : Solenne Hortala, Doctorante IDP; Carole Hassoun, Doctorante IDP; Alexandre Charpy, Doctorant IDP; Valentin Garcia, Doctorant IDP

    Sophie Paricard, « Personnes et famille du 21ème siècle », le 30 juin 2017  

    Organisation : Jean-Jacques Lemouland, Professeur à l’Université de Pau et des Pays de l’Adour, Responsable de l’Observatoire de droit comparé sur la Famille et les Personnes, OFAP et Daniel Vigneau, Professeur à l’Université de Pau et des Pays de l’Adour

    Sophie Paricard, « Tumor Banks : Régulation publique des centres de ressources biologiques en cancérologie », le 29 mai 2017  

    Les ressources biologiques liées au cancer (tumeurs, sérums, cellules et les données personnelles associées) utilisées en thérapie et en recherche (appliquée ou fondamentale) constituent-elles un « patrimoine » ?

    Sophie Paricard, « La bioéthique, le juge et les droits de l'homme », le 10 avril 2017  

    Organisé par l'Association internationale droit éthique et Science et le forum Franco-latino américain de Bioéthique, avec l'appui du Ministère des Affaires Etrangères et du Développement international de la République française

  • Sophie Paricard, Ecole Européenne d'été 2009 VF - La politique hygiéniste aux droits des patients : SIDA 

    Sophie Paricard, Ecole Européenne d'été 2009 VA - The hygienist politic and patients rights: the exemple of AIDS  

Actualités Publications ENCADREMENT DOCTORAL
  • Steeven Nguema makan, La responsabilité parentale en droit de la famille, thèse en cours depuis 2022  

    L'article 1 de la Convention internationale des droits de l'enfant (CIDE) dispose au sens de la présente convention « qu'un enfant s'entend de tout être humain âgé de moins de 18 ans, sauf si la majorité est atteinte plus tôt, en vertu de la législation qui lui est applicable ». Durant cette période d'enfance, celui-ci serait incapable d'exercer lui-même ses différentes prérogatives. C'est pourquoi, le mineur jouit d'une situation juridique très spéciale dont les parents seraient les gardiens. Les père et mère seraient de ce fait responsables vis-à-vis de leurs enfants mineurs. En effet, la notion de responsabilité parentale aussi large soit-elle, renverrait à tous les droits, obligations et pouvoirs que les parents ont à l'égard de leurs enfants afin de maintenir l'équilibre social. Cependant, ces dix dernières années en France et au Gabon restent marquées sur le plan familial par deux grands phénomènes que sont l'irresponsabilité parentale et la recrudescence incontrôlée de la délinquance juvénile. Malgré moultes mesures visant à donner un nouvel essor à ces différents systèmes de droit tel que le contrat parental qui n'a malheureusement pas perduré, le constat reste tout aussi peu rassurant comme le démontrent les dernières émeutes survenues le mois de juin en région Parisienne. Là encore, la responsabilité des père et mère a été remise en question. Mais sont-ils les seuls acteurs de l'éducation des enfants ? L'exercice des devoirs des parents serait devenue étonnement complexe que l'on soit en droit gabonais ou en droit français. Le législateur gabonais tarde encore à suivre le dynamisme impulsé par certains pays européens raison pour laquelle ses règles en matière de droit de la famille restent ombragées par des lois coutumières rudes. Cette thèse fait donc une étude comparative des droit français et gabonais de la famille en mettant un accent sur la responsabilité parentale. Au sein de ces deux systèmes juridiques, les droits et devoirs des père et mère ne se concevraient pas de manière si identique que l'on pourrait le croire du fait de la ressemblance de ces deux systèmes de droit. A travers cette étude, les divergences et les convergences autour même de la notion de responsabilité parentale constitueront l'ossature de la première partie de notre réflexion avant d'indexer la nonchalance ou les faux pas normatifs en matière de responsabilité parentale tout en mettant en lumière des pistes de sorties et des réflexions nouvelles.

    Alexandre Charpy, Le nouveau-né, thèse soutenue en 2021 à Toulouse 1  

    Si tout le monde se représente approximativement ce qu’est un nouveau-né, lui consacrer une thèse de droit privé peut surprendre au premier abord. D’autres notions sont plus communément employées, comme l’enfant, le mineur, voire l’adolescent ou le mineur capable de discernement. Le droit établit également des seuils d’âge au sein de la minorité, tant en matière civile, par exemple concernant la procédure d’adoption, qu’en matière pénale, par exemple pour établir certaines circonstances aggravantes. Mais le nouveau-né semble étranger à la matière juridique. Cette impression est trompeuse. La notion de nouveau-né est employée en droit positif de manière éparse, en matière civile, en matière pénale et, de façon bien plus conséquente, en matière médicale, notamment dans le Code de la santé publique, qui contient des sections entières dédiées à la prise en charge du nouveau-né par le système de santé. En outre, le nouveau-né est au cœur de questions d’actualité, telles que la gestation pour autrui, la réanimation néonatale, les variations du développement génital, ou encore la prise en charge de l’accouchement, à propos duquel le juge a rendu des arrêts très remarqués, le qualifiant tantôt d’événement naturel, tantôt d’acte médical, et dont la doctrine s’est saisie pour traiter de la question émergente des violences obstétricales. Le nouveau-né fait donc une apparition progressive en droit positif, apparition liée à une prise en compte de plus en plus précise et spécifique des différentes époques de l’enfance. Cette thèse se propose donc de définir la notion de nouveau-né en droit positif, en la distinguant d’autres notions voisines, puis d’établir la place occupée par le nouveau-né sur la scène juridique. Il se situe sur le seuil de la personnalité juridique : l’étude de sa situation a ainsi permis de mettre en relief différents paliers que l’enfant doit franchir afin d’accéder pleinement à la personnalité juridique.

    Alexis Valadie, L'enfant majeur, thèse en cours depuis 2021  

    Lorsque l'on évoque l'enfant, il est souvent traité de l'enfant mineur. En effet, il sera principalement question de sa filiation, de ses droits à l'égard de ses parents, ou encore, en matière pénale, de sa responsabilité. Toutefois, nous trouvons que peu d'études sur l'enfant majeur. Quel est son statut à l'égard de ses ascendants ? Quels sont ses droits dans sa famille, mais aussi, quelles sont ses obligations envers ses ascendants ?

    Abélisse Pinchon, Le consentement du mineur, thèse en cours depuis 2021  

    .

    Léa Juzan, L'enfant refusé, thèse soutenue en 2019 à Toulouse 1  

    À une époque où le désir d’enfant est au cœur du débat public et où l’enfant apparaît aux yeux de tous comme une source de bonheur et d’épanouissement, cette thèse se propose d’interroger l’adéquation de la législation à la situation où, à l’inverse, un parent refuserait son enfant. La relation parent-enfant est aujourd’hui conçue comme indissociable du sentiment affectif. A contrario, il s’agit ici d’étudier la place laissée par le législateur à la traduction juridique de l’absence de lien affectif tant dans le refus du statut de parent, que dans le refus de la fonction parentale.Lorsque le statut de parent est refusé ab initio, la possibilité pour le parent de traduire juridiquement l’absence de lien affectif est assez importante. Ainsi, la volonté parentale, bien que son poids puisse varier selon le parent qui l’exprime, peut assez largement empêcher la naissance de l’enfant, aussi bien que l’établissement de sa filiation.En comparaison, lorsque le refus s’exprime alors que la filiation de l’enfant est déjà établie, la possibilité pour le parent de traduire juridiquement l’absence de lien affectif est très atténuée. La filiation reposant sur l’engendrement aussi bien que la filiation adoptive ne peut être rompue que lorsque des conditions strictes sont réunies.La possibilité pour le parent dont la filiation est établie de se soustraire aux obligations qui en découlent est également très limitée. Ainsi, la possibilité pour le parent de se soustraire aux aspects objectifs de la fonction parentale, que sont la prise en charge financière de l’enfant et la transmission de son nom et de son patrimoine, est extrêmement encadrée. L’absence de lien affectif n’est prise en compte que dans des situations extrêmes où le comportement particulièrement répréhensible de l’enfant rendrait intenable le maintien des obligations parentales. Le droit ignore, de manière plus criante encore, l’absence de lien affectif dans les aspects subjectifs de la fonction parentale. En effet, lorsque la prise en charge de l’enfant est assurée par l’un des parents, le droit se repose sur ce dernier et le laisse seul juge de l’opportunité de traduire juridiquement le refus de l’autre. Ce n’est que lorsqu’aucun des deux parents n’exerce l’autorité parentale que le droit sera forcé de prendre en compte l’absence de lien affectif et de pallier la carence parentale.

    Céline Brune-Jammes, L'incidence de l'activité professionnelle sur le couple du chef d'entreprise, thèse soutenue en 2016 à Toulouse 1 en co-direction avec Deen Gibirila  

    Le fait, pour un chef d’entreprise, d’exercer une activité professionnelle par la gestion d’un fonds de commerce, artisanal ou libéral ou de parts sociales d’une société, a des incidences sur la personne qui partage sa vie. Les difficultés personnelles ou financières qu’il peut rencontrer, parce qu’elles ont un impact sur son patrimoine, peuvent influencer sur celui de son concubin, partenaire de PACS, ou époux, a fortiori lorsque ces derniers ont des intérêts financiers communs avec le chef d’entreprise (prêt, cautionnement, acquisition en commun des outils professionnels), ou lorsqu’ils participent à son activité professionnelle (de façon légitime avec adoption d’un statut ou en dehors de tout cadre légal). L’activité professionnelle exercée par le chef d’entreprise peut donc avoir des conséquences positives (sur le patrimoine du couple) ou négatives sur la personne en couple avec lui, selon la prospérité que connaît l’activité, ou les difficultés qu’elle rencontre (procédure collective, souscription d’emprunts, existence de dettes, conflits entre associés). Il convient donc de s’interroger sur le statut le plus protecteur pour la personne en couple avec le chef d’entreprise ? Par ailleurs, l’existence même de l’activité peut se trouver perturbée par l’évolution du couple (adoption d’un nouveau lien juridique ou modification de celui-ci, mais surtout rupture, ou décès du chef d’entreprise). D’où la nécessité d’envisager au gré des hypothèses, les meilleurs moyens de protection qui concernent la personne en couple avec le chef d’entreprise, ce dernier et l’entreprise elle-même, une des difficultés tenant à l’autonomie que celle-ci revêt en tant que sujet de droit indépendant du chef d’entreprise.

  • Marion Rousseaux, L'instrumentalisation de l'enfant mineur par ses parents, thèse soutenue en 2023 à Valenciennes Université Polytechnique HautsdeFrance sous la direction de Blandine Mallevaey, membres du jury : Clotilde Brunetti-Pons (Rapp.), Eric Delemar et François-Xavier Roux-Demare  

    Signifiant « fait de considérer quelque chose ou quelqu’un comme un instrument, sous un angle utilitaire, pour parvenir à une fin », il peut être surprenant de voir le terme « instrumentalisation » associé aux termes « enfant mineur ». Pourtant, ces dernières années, la jurisprudence française emploie de manière croissante cette expression.Ne bénéficiant pas d’une définition légale, la notion d’instrumentalisation d’un enfant mineur par ses parents est particulièrement subjective. Tout individu, juriste ou profane, peut en avoir une perception propre, plus ou moins péjorative, eu égard à son éducation, ses convictions personnelles ou son vécu. La présente thèse a alors vocation à étudier l’appréhension juridique de cette notion en menant une réflexion sur la conciliation entre, d’une part, le droit des parents d’éduquer leur enfant comme ils l’entendent et, d’autre part, le respect de l’intérêt de l’enfant et des droits de ce dernier. La première partie est consacrée à un essai de définition de la notion d’instrumentalisation parentale. Une étude empirique permet de constater que les magistrats n’y font référence que dans les cas d’un conflit familial aigu ou de violences conjugales. La définition du terme « instrumentalisation » laisse pourtant présumer un champ plus vaste de la notion. L’appréhension jurisprudentielle étant trop réductrice, est alors proposée une conception élargie de l’instrumentalisation parentale s’articulant autour de deux critères cumulatifs : la finalité recherchée par les parents et l’atteinte à la santé, la sécurité, la moralité, l’image ou les relations personnelles de l’enfant. Cette approche élargie permet alors d’englober dans la notion diverses situations telles que l’enfant influenceur par ricochet, l’enfant associé à une idéologie parentale, l’enfant subissant une atteinte injustifiée à son corps humain ou encore l’enfant victime d’inceste. La seconde partie, relative au traitement juridique de l’instrumentalisation de l’enfant mineur par ses parents, présente les mesures existantes, en droit civil et en droit pénal, pour protéger l’enfant et réparer son préjudice mais aussi pour accompagner et au besoin sanctionner les parents. Face aux lacunes identifiées, des améliorations sont proposées et la création de nouveaux outils à ces différentes fins est préconisée.

    Charlemagne-Gilles Hounsa, Première approche juridique des nanotechnologies, thèse soutenue en 2021 à Université Clermont Auvergne 2021 sous la direction de Rose-Marie Borges et Bérengère Legros, membres du jury : Gilles Raoul-Cormeil (Rapp.), Jean-Christophe Galloux    

    Par quels mécanismes, les nanotechnologies, ces technologies émergentes et protéiformes pourraient-elles être saisies unitairement par le droit et insérées dans le système juridique ? C’est à cette principale question à laquelle la thèse tente de répondre.Un essai de mise en ordre juridique des nanotechnologies a conduit à l’exploration d’une pluralité de branches du droit au sein des législations française et de l’Union européenne. Cette exploration a révélé que la saisie des nanotechnologies par le droit est réalisée de manière éclatée sans couvrir toutes les problématiques juridiques associées à ces technologies génériques. La recherche d’une unité des nanotechnologies pour organiser leur saisie dans un filet juridique unique a été envisagée. Elle a conduit à une proposition de définition a minima des nanotechnologies qui a été complétée par un essai de systématisation de ces technologies émergentes. C’est dans ce cadre que les nanotechnologies ont d’abord été envisagées comme une catégorie juridique puis comme en branche du droit.Un essai de dépassement du droit positif a permis la proposition d’une pluralité de natures et régimes juridiques des nanotechnologies. La nature juridique d’universalité de fait a été démontrée, retenue et conduit à la proposition de la nature juridique ex-nihilo de « dispositif nanotechnologique » à l’image des dispositifs médicaux. Des simulations de contentieux en matière de consommation, de concurrence, de santé et d’environnement a montré le rôle majeur du juge dans l’accélération de la construction du droit en matière de nanotechnologies au côté du législateur.

    Diana Nunes, Le sexe, un élément d'identification des personnes en droit : étude menée à partir de la transidentité et de l'intersexuation, thèse soutenue en 2019 à Lyon sous la direction de Emmanuelle Mazuyer, membres du jury : Marie-Élisabeth Baudoin (Rapp.), Vincente Fortier et Éric Carpano  

    N droit, le sexe procède de l’organisation des personnes en deux catégories, le sexe féminin et le sexe masculin. L’identification juridique des personnes échappe traditionnellement à la volonté individuelle. Le sexe comme élément de l’état des personnes est immuable et binaire. Cependant aujourd’hui ce modèle d’assignation subit des remises en question.D’une part, les revendications transidentitaires ont permis de voir émerger une conception de l’identité en termes de droits fondamentaux et non plus seulement en termes d’identification stable, imposée par l’Etat. D’autre part, l’invisibilisation des personnes intersexes en droit et la contrainte de la fiction instituée de la binarité des sexes sur leurs corps, conduisent à interroger la légitimité de la bicatégorisation et son caractère obligatoire. Finalement, l’effondrement des bases naturalistes de la différenciation des sexes et l’indifférenciation des normes au regard du sexe conduisent à interroger l’utilité de la catégorie. Néanmoins, comme les inégalités de faitspersistent malgré l’égalité formelle, le sexe, dans sa dimension protectrice peut justifier d’une nouvelle pertinence.