Annie Cudennec

Professeur
Droit public.
Faculté de Droit, Economie, Gestion et AES

Aménagement des Usages des Ressources et des Espaces Marins et Littoraux

Responsabilités administratives et scientifiques :

  • THESE

    L'organisation des marchés des produits de la pêche dans la Communauté économique européenne, soutenue en 1989 à Brest sous la direction de Jean-Pierre Beurier

  • Annie Cudennec, Gaë͏lle Gueguen-Hallouët (dir.), L’U.E. et la mer 60 ans après les Traités de Rome. Actes du colloque de Brest des 23 et 24 novembre 2017, Editions A. Pédone, 2019, 402 p.   

    Annie Cudennec (dir.), L'ordre public et mer: actes du colloque de Brest, 12 et 13 mai 2011, A. Pédone, 2012, 270 p. 

    Annie Cudennec, Cécile de Cet Bertin (dir.), Mer et responsabilité: actes du colloque de Brest, 16 et 17 octobre 2008, A. Pedone, 2009, 218 p. 

    Annie Cudennec, Gaë͏lle Gueguen-Hallouët (dir.), L'Union européenne et la mer, A. Pedone, 2007, 437 p. 

    Annie Cudennec (dir.), Le droit pénal et la mer, Presses universitaires de Rennes, 2006, L'Univers des normes, 200 p. 

    Annie Cudennec, Gaë͏lle Gueguen-Hallouët (dir.), Le juge communautaire et la mer: journée d'études, Bruylant, 2003, Collection Rencontres européennes, 188 p. 

  • Annie Cudennec, « De la communauté européenne à l'Union européenne. Sûreté maritime et droits humains », in Sous la direction de Annie Cudennec et Gaëlle Gueguen-Hallouet (dir.), L’U.E. et la mer 60 ans après les Traités de Rome. Actes du colloque de Brest des 23 et 24 novembre 2017, 2023, pp. 11-25 

    Annie Cudennec, Emmanuelle Quillérou, Mathilde Jacquot, Denis Bailly, Anne Choquet [et alii], « The Arctic: Opportunities, Concerns and Challenges », Scientific Fact sheets of the Ocean & Climate Platform, 2020, pp. 73-87   

    Annie Cudennec, « De la communauté européenne à l'Union européenne », in Sous la direction de Annie Cudennec et Gaëlle Gueguen-Hallouet (dir.), L’U.E. et la mer 60 ans après les Traités de Rome. Actes du colloque de Brest des 23 et 24 novembre 2017, Editions A. Pedone, 2019, pp. 11-25   

    Annie Cudennec, Gaëlle Gueguen Hallouet, « Rapport de synthèse », in Sous la direction de Annie Cudennec et Gaëlle Gueguen-Hallouet (dir.), L’U.E. et la mer 60 ans après les Traités de Rome. Actes du colloque de Brest des 23 et 24 novembre 2017, Editions A. Pedone, 2019, pp. 387-389   

    Annie Cudennec, Emmanuelle Quillérou, Mathilde Jacquot, Denis Bailly, Anne Choquet [et alii], « Arctique : opportunités, enjeux et défis », Fiches scientifiques de la Plateforme Océan & Climat, 2019   

    Annie Cudennec, « Des espaces maritimes européens à la politique maritime intégrée », in Sous la direction de Loïc Grard (dir.), La mer - Droit de l’Union européenne – Droit international, Editions A. Pedone, 2018, pp. 2742   

    Annie Cudennec, « Les outils européens de protection du patrimoine maritime », in Sous la direction de Nicolas Boillet et Géraldine Goffaux Callebaut (dir.), Patrimoine maritime : entre patrimoine culturel et patrimoine naturel. Actes du colloques de Brest des 23 et 24 juin 2016, Editions Pedone, 2018, pp. 214   

    Annie Cudennec, « Le Tribunal international du droit de la mer et les organisations internationales : la singularité de l’Union européenne », in Sous la direction de Guillaume Le Floch (dir.), Les 20 ans du Tribunal international du droit de la mer, Pedone, 2018, pp. 85-94   

    Annie Cudennec, « Rapport de synthèse – La propriété en droit public de la mer », in Sous la direction de Cécile De Cet Bertin et Jean Boncoeur (dir.), La propriété à l’épreuve de la mer. Actes du colloque de Brest, 2-3 juillet 2015, PUAM, 2018, pp. 255-258   

    Annie Cudennec, Gilles Lazuech, « POLITIQUE COMMUNE DE LA PÊCHE (PCP) », in Agathe Van Lang, François Collart Dutilleul, Valérie Pironon (dir.), Dictionnaire juridique des transitions écologiques, Institut Universitaire Varenne, 2018     

    Annie Cudennec, « La politique maritime intégrée: terrain privilégié de la transition écologique », in Agathe Van Lang (dir.), Penser et mettre en oeuvre les transitions écologiques, Editions Mare et Martin, 2018, pp. 165--176   

    Annie Cudennec, « Mer »: La mer et l’Union européenne, Abécédaire de droit de l’Union européenne En l'honneur de Catherine Flaesch-Mougin, Presses Universitaires de Rennes, 2017, pp. 349-358   

    Annie Cudennec, « The European legal framewok for Offshore Renewable energies », in Aldo Chircop, Scott Coffen-Smout and Moira L. McConnell (dir.), Ocean Yearbook, 2016, pp. 488--503   

    Annie Cudennec, « Le cadre européen de la planification de l’espace maritime. Illustration des limites de la méthode de l’intégration fonctionnelle », in Sous la direction de Nicolas Boillet (dir.), L’aménagement du territoire maritime dans le contexte de la politique maritime intégrée. Actes du colloque de Brest/9 et 10 octobre 2014, Editions A. Pedone, 2015, pp. 89-104   

    Annie Cudennec, Emmanuelle Quillérou, Mathilde Jacquot, Denis Bailly, « The Arctic: Opportunities, Concerns and Challenges », Scientific Notes of the Ocean & Climate Platform, 2015   

    Annie Cudennec, Emmanuelle Quillérou, Mathilde Jacquot, Denis Bailly, « Arctique : enjeux, opportunités et défis », Fiches scientifiques de la Plateforme Océan & Climat, 2015   

    Annie Cudennec, « Le processus européen de planification de l'espace maritime »: O processo europeu de OEM, in Carina Costa de Oliveira (dir.), Meio Ambiente Marinho e Direito - Volume 2, Jurua, 2015, pp. 209--221   

    Annie Cudennec, « La politique européenne de gestion et d’exploitation durable des ressources marines vivantes », in André Monaco, Patrick Prouzet (dir.), Gouvernance des mers et des océans, ISTE Editions, 2015, pp. 115--140   

  • Annie Cudennec, « Cent ans de droit de la mer, de l'emprise étatique à la protection globale de l'océan », Le Droit Maritime Français, 2023, n°863, p. 1009 

    Annie Cudennec, Gaëlle Guéguen-Hallouët, Nicolas Boillet, Cécile de Cet-Bertin, Betty Queffelec [et alii], « Chronique maritime », Revue de l'Union européenne, 2023, n°671, p. 505   

    Annie Cudennec, « La contribution de l'Union européenne à la lutte contre la dégradation du milieu marin », Revue de l'Union européenne, 2023, n°667, p. 216   

    Annie Cudennec, Gaëlle Guéguen-Hallouët, Nicolas Boillet, Cécile de Cet-Bertin, Betty Queffelec [et alii], « Chronique maritime », Revue de l'Union européenne, 2022, n°659, p. 358   

    Annie Cudennec, Gaelle Gueguen Hallouet, Nicolas Boillet, Cécile de Cet-Bertin, D. Baudelet [et alii], « Chronique maritime », Revue de l'Union européenne, 2021, n°649, p. 371   

    Annie Cudennec, Betty Queffelec, Marie Bonnin, Beatrice Ferreira, Sophie Bertrand [et alii], « Marine spatial planning and the risk of ocean grabbing in the tropical Atlantic », ICES Journal of Marine Science, 2021   

    Annie Cudennec, Gaelle Gueguen Hallouet, Nicolas Boillet, Cécile de Cet Bertin, Betty Queffelec [et alii], « Chronique maritime », Revue de l'Union européenne, 2020, n°638, p. 308     

    Annie Cudennec, A. Cudennec, G. Guéguen-Hallouët, N. Boillet, C. de Cet Bertin [et alii], « Chronique maritime n°643 », Revue de l'Union européenne, 2020   

    Annie Cudennec, A. Cudennec, G. Guéguen-Hallouët, N. Boillet, C. de Cet Bertin [et alii], « Chronique maritime n°638 », Revue de l'Union européenne, 2020, n°638   

    Annie Cudennec, Gaelle Gueguen Hallouet, Nicolas Boillet, Cécile de Cet-Bertin, Betty Queffelec [et alii], « Chronique maritime n°633 », Revue de l'Union européenne, 2019, n°633, p. 645   

    Annie Cudennec, « L’Union européenne, acteur de la gestion durable des océans », Revue juridique de l'environnement, 2019, n°2, p. 255274   

    Annie Cudennec, Nicolas Boillet, Cécile de Cet-Bertin, Gaelle Gueguen Hallouet, Betty Queffelec [et alii], « Chronique maritime n°628 », Revue de l'Union européenne, 2019, n°628, p. 300   

    Annie Cudennec, Nicolas Boillet, Olivier Curtil, Cécile de Cet-Bertin, Gaelle Gueguen Hallouet [et alii], « Chronique maritime n°625 », Revue de l'Union européenne, 2019, n°625, p. 120   

    Annie Cudennec, Nicolas Boillet, Olivier Curtil, Cécile de Cet Bertin, Gaëlle Guéguen-Hallouët [et alii], « Chronique maritime », Revue de l'Union européenne, 2019, n°625 

    Annie Cudennec, Betty Queffelec, Gaëlle Gueguen Hallouet, Muriel Taillens, Nicolas Boillet [et alii], « Chronique maritime - 1er juillet – 31 décembre 2018 », Revue de l'Union européenne, 2019 

    Annie Cudennec, Nicolas Boillet, Olivier Curtil, Gaelle Gueguen Hallouet, Muriel Taillens, « Chronique maritime n°618 », Revue de l'Union européenne, 2018, n°618, p. 301   

    Annie Cudennec, Denis Bailly, Emmanuelle Quillérou, Mathilde Jacquot, « Artico: Opportunità, problemi, sfide », Il Polo : rivista trimestrale : periodico di informazione studi e ricerche sulle regioni Artiche et Antartiche, 2018, n°2, pp. 32-46   

    Annie Cudennec, « 1976-2016 : 40 ans de droit européen de la mer. Colloque Les 40 ans du Master DEAM. », Le Droit Maritime Français, 2018, n°799, pp. 173-184 

    Annie Cudennec, Nicolas Boillet, Olivier Curtil, Gaelle Gueguen Hallouet, Muriel Taillens, « Chronique maritime n°612 », Revue de l'Union européenne, 2017, n°612, p. 570   

    Annie Cudennec, Nicolas Boillet, Olivier Curtil, Gaelle Gueguen Hallouet, Muriel Taillens, « Chronique maritime n°608 », Revue de l'Union européenne, 2017, n°608, p. 307   

    Annie Cudennec, Olivier Thébaud, David C. Smith, Anthony D. M. Smith, Jörn Schmidt [et alii], « Keeping Humans in the Ecosystem », ICES Journal of Marine Science, 2017, n°7, pp. 1947--1956 

    Annie Cudennec, Nicolas Boillet, Olivier Curtil, Gaelle Gueguen Hallouet, Véronique Labrot [et alii], « Chronique maritime n°603 », Revue de l'Union européenne, 2016, n°603, p. 618   

    Annie Cudennec, Nicolas Boillet, Olivier Curtil, Cecile de Cet Bertin, Gaelle Gueguen Hallouet [et alii], « Chronique maritime n°598 », Revue de l'Union européenne, 2016, n°598, p. 308   

    Annie Cudennec, Olivier Curtil, Cecile de Cet Bertin, Gaelle Gueguen Hallouet, Véronique Labrot [et alii], « Chronique maritime n°592 », Revue de l'Union européenne, 2015, n°592, p. 577   

    Annie Cudennec, Nicolas Boillet, Olivier Curtil, Cecile de Cet Bertin, Gaelle Gueguen Hallouet [et alii], « Chronique maritime n°588 », Revue de l'Union européenne, 2015, n°588, p. 307   

    Annie Cudennec, Nicolas Boillet, Olivier Curtil, Cecile de Cet Bertin, Gaelle Gueguen Hallouet [et alii], « Chronique maritime n°582 », Revue de l'Union européenne, 2014, n°582, p. 576   

    Annie Cudennec, Nicolas Boillet, Olivier Curtil, Cecile de Cet Bertin, Gaelle Gueguen Hallouet [et alii], « Chronique maritime », Revue de l'Union européenne, 2014, n°578, p. 305   

    Annie Cudennec, Daniel Gadbin, Maryline Boizard, Olivier Curtil, Eric Juet [et alii], « Chronique de jurisprudence 2012 de la Cour de justice de l'Union européenne (2e partie) », Revue de droit rural, 2013, n°418, p. 4 

    Annie Cudennec, Daniel Gadbin, Maryline Boizard, Eric Juet, Alexandra Langlais [et alii], « Chronique de jurisprudence 2012 de la Cour de justice de l'Union européenne (1re partie) », Revue de droit rural, 2013, n°3 

    Annie Cudennec, Nicolas Boillet, Olivier Curtil, Cecile de Cet Bertin, Gaelle Gueguen Hallouet [et alii], « Chronique maritime n°572 », Revue de l'Union européenne, 2013, n°572, p. 558   

    Annie Cudennec, Nicolas Boillet, Olivier Curtil, Cecile de Cet Bertin, Gaelle Gueguen Hallouet [et alii], « Chronique maritime n°568 », Revue de l'Union européenne, 2013, n°568, p. 297   

    Annie Cudennec, Olivier Curtil, Cecile de Cet Bertin, Gaelle Gueguen Hallouet, Véronique Labrot, « Chronique maritime n°558 », Revue de l'Union européenne, 2012, n°558, p. 336   

    Annie Cudennec, « Terrorisme et piraterie maritimes : l'UE affirme son statut d'acteur maritime international », Revue de l'Union européenne, 2009, n°532, p. 599   

    Annie Cudennec, « Commentaire de l'arrêt de la CJCE 23 octobre 2007, aff. C-440/05, Commission C./ Conseil: la confirmation de la compétence de la Communauté européenne pour agir au plan pénal », Le Droit Maritime Français, 2008, pp. 224-232 

    Annie Cudennec, « Compétence communautaire exclusive et mesures nationales d'application », Revue de l'Union européenne, 2003, n°473, p. 670   

    Annie Cudennec, « La politique commune de la pêche est-elle une politique responsable ? », Revue de l'Union européenne, 2000, n°440, p. 466   

  • Annie Cudennec, G. Gueguen-Hallouët, Marie-Christine Steckel, Le juge communautaire et la mer, 2005, pp. 248-249 

  • Annie Cudennec, « Le droit à un environnement marin de qualité : une vision européenne », Colloque "Mer et droits fondamentaux de la personne humaine", Le Havre, le 30 septembre 2019 

    Annie Cudennec, « Vivre des pôles...gérer durablement les ressources biologiques marines », "Changement climatique, risques et géodynamique des océans polaires", Plouzané, le 01 avril 2021 

    Annie Cudennec, « Amoco Cadiz, 40 ans », le 13 mars 2018  

    Tables rondes organisées par l’Université de Bretagne Occidentale

    Annie Cudennec, H. Domingo, A. Eggrickx, Gérald Naro, E. Martinez [et alii], « Le Time Driven Activity Based Costing : un outil d’évaluation la médiation? Le cas d’un réseau de médiateurs en établissement de santé », 6° Colloque Santé 2015, Marseille, le 08 avril 2015 

    Annie Cudennec, Hugues Domingo, Ariel Eggrickx, Gérald Naro, E. Martinez [et alii], « Le Time Driven Activity BasedCosting : un outil d’évaluation, objet-frontière de la médiation ?  Le cas d’un réseau de médiateurs en établissement de santé », Dialogue Euro Méditerranéen de Management Public, Rome Italy (IT), le 07 octobre 2014 

Actualités Publications ENCADREMENT DOCTORAL
  • Mathilde Jacquot, L'action multidimensionnelle de l'Union Européenne en Arctique : une contribution à l'action extérieure de l'Union européenne, thèse soutenue en 2019 à Brest sous la direction de Aldo Chircop, membres du jury : Guillaume Le Floch (Rapp.), Cécile Rapoport (Rapp.), Danielle Charles-Le Bihan et Didier Le Morvan  

    L’Arctique est l’une des régions les plus touchées par le changement climatique. L’impact subi par cet espace se révèle au travers de mutations de nature environnementale, mais également socioéconomique. L’Arctique est aujourd’hui perçu à la fois comme un espace à protéger et comme un espace plein de promesses. Ces défis et opportunités ont un effet attractif sur l’extérieur. A cet égard, l’Union européenne et ses Etats membres ne font pas figures d’exceptions. Mue par le désir de jouer un rôle central dans la région, l’Union européenne a entrepris de développer une politique arctique. Cette politique doit servir de cadre à l’ensemble de son action ayant un impact dans la région. Cette action est de type multidimensionnel, c’est-à-dire qu’elle vise des domaines différents, des acteurs différents, et des niveaux différents. L’une des conséquences de cette diversité est qu’elle rend plus complexe l’identification et la mise en relation des différentes implications juridiques et politiques. Cette thèse se propose donc de déterminer le rôle de l’Union en Arctique, et la valeur ajoutée qu’elle est susceptible de lui apporter. A cette fin, l’étude réalisée explore la manière dont l’Union européenne procède pour concilier les différentes dimensions de son action en Arctique, et définit les moyens juridiques qui sont les siens pour y parvenir.

    Diane Vernizeau, Vers des pêcheries mondiales durables : contribution de l'Union européenne au concept de pêche responsable, thèse soutenue en 2013 à Brest, membres du jury : Danielle Charles-Le Bihan (Rapp.), Nathalie Hervé-Fournereau (Rapp.), Olivier Curtil  

    L’éveil de la société internationale aux problèmes environnementaux, en particulier ceux touchant les océans et les zones côtières, a permis de développer des principes et notions nécessaires à la protection du milieu marin et de ses ressources. Le concept de pêche responsable vise à atteindre une gestion durable des pêches. Il nécessite la mise en place de mesures de plus en plus contraignantes pour l’activité de pêche afin de limiter son impact sur les ressources biologiques marines et les écosystèmes marins. Dans un contexte global de raréfaction des ressources, la difficulté à trouver un consensus mondial autour des questions les plus urgentes suscite le doute quant à la capacité des organismes internationaux à mettre en place des mesures contraignantes et effectives dans les zones au-delà des juridictions nationales. Il convient donc de s’interroger sur la place que tiennent les acteurs publics dans la gestion durable des ressources halieutiques. L'objet de cette thèse est de vérifier dans quelle mesure les compétences conférées à l'Union européenne en matière de gestion des pêches lui permettent de contribuer à l'application du concept de pêche responsable pour une gestion durable des pêcheries mondiales.

    Severine Michalak, Etude du cadre juridique des énergies marines, thèse en cours depuis 2010 

    Yohann Ortiz de zarate, Risque et principes de prévention et de précaution , thèse en cours depuis 2009 

    Betty Queffelec, La diversité biologique , thèse soutenue en 2006 à Brest  

    La diversité biologique permet d'appréhender dans un seul tenant les différents aspects du droit applicable à la nature sous les angles génétique, spécifique et écosystémique. Forte de ce triple point de vue, la notion embrasse non seulement la protection de l'environnement mais aussi la question de l'appropriation des éléments vivants et des connaissances qui s'y rapportent, bref la multiplicité des liens de droit unissant l'homme et la nature sous ses différents aspects. Cette caractéristique est spécialement mise en lumière dans le cadre marin en raison des particularités juridiques de l'appropriation dans ce domaine. La diversité biologique non seulement rassemble mais également ordonne. Elle permet, en effet, d'envisager une gestion cohérente de la nature au moyen d'une approche écosystémique. Celle-ci permet une prise de décision holistique fondée sur une unité écologiquement et socialement cohérente et implique une responsabilité commune dans la conduite de l'action. Elle implique dès lors une démarche fondée sur l'intégration, la prise en compte du temps au moyen de la précaution et de l'adaptabilité, et de la coopération. Elle replace le citoyen au centre de la décision.

  • Cassandre Genonceau, Les droits du migrant en mer, thèse soutenue en 2022 à Brest sous la direction de Arnaud Montas, membres du jury : Gaël Piette (Rapp.), Pierre-François Laval (Rapp.), Yann Tephany  

    Alors que les flux migratoires « spontanés » sont en recrudescence depuis le début du XXIe siècle, la mer est devenue le théâtre d’un drame humanitaire qui semble sans fin. Sur toutes les façades maritimes européennes, les décès ou disparitions de migrants demeurent fréquents du fait de conditions de transport extrêmes, le plus souvent liées au trafic dont ils sont l’objet, ou de manoeuvres dangereuses opérées à l’occasion de leur arraisonnement. Au risque de perdre la vie en mer s’ajoutent des atteintes répétées à la dignité et à la liberté du migrant imputables à certains États côtiers de départ et de destination qui cherchent à interrompre sa navigation, y compris lorsqu’il manifeste un besoin de protection internationale. Si la lutte contre l’immigration irrégulière ou la criminalité organisée constitue un motif légitime d’interception en vertu du droit international de la mer, les actions (recours abusif à la force, refoulement, expulsion collective, privation arbitraire de liberté) et inactions (refus de coordonner un sauvetage ou de coopérer au débarquement des rescapés dans un lieu sûr) de certains États dans cet espace constituent une grave méconnaissance des droits de l’Homme, du droit des réfugiés et du droit relatif à la sauvegarde de la vie humaine en mer. Le comportement des acteurs privés du monde maritime peut également se révéler préjudiciable au migrant en détresse, rescapé ou passager clandestin. Le constat ainsi dressé impose de réfléchir à la manière d’assurer la jouissance et l’exercice effectifs des droits du migrant en mer. À cet égard, la présente thèse se propose de résoudre des problématiques insuffisamment ou non appréhendées par le droit positif : elles concernent la teneur et la portée du droit fondamental d’émigrer appliqué à l’espace maritime, la question de la licéité d’un refus de débarquement opposé à un migrant rescapé, ou encore l’incapacité apparente des juridictions supranationales à contrôler les pratiques d’États européens qui tentent de diluer leur responsabilité à l’égard du migrant en mer dans celle d’États tiers.

    Philippe Fotso, Les conditions juridiques d'intégration environnementale dans la Planification Spatiale Marine (PSM) : Analyse d'opportunité de diffusion d'un processus public en Atlantique tropical (Cap-Vert, Sénégal et Brésil), à l'aune de l'expérience de l'Union Européenne (UE), thèse soutenue en 2019 à Brest sous la direction de Marie Bonnin, membres du jury : Danielle Charles-Le Bihan (Rapp.), Florence Galletti (Rapp.), Ibrahima Ly, Betty Queffelec et Solange Teles da Silva  

    La PSM est un processus de mise en cohérence des usages en mer dans un contexte de diversification des activités maritimes. Ce processus public s'est concrétisé dans l'Union Européenne avec l’adoption de la Directive-cadre 2014/89/UE du 23 juillet 2014, établissant un cadre pour la planification de l’espace maritime. La PSM se diffuse de plus en plus dans l’ensemble des régions du monde avec des approches différenciées et la mise en avant des priorités propres à chaque pays. Si la protection de l'environnement ne constitue pas l’objectif essentiel de la PSM, elle n’en demeure pas moins un élément central. La continuité des écosystèmes marins et la dépendance des activités maritimes au milieu supposent d’accorder une place importance à l’enjeu écologique. Il importe désormais de proposer les conditions juridiques qui permettent cette intégration environnementale dans ce processus.L’idée d’intégration en lien avec le concept de développement durable irrigue le processus de planification et découle de l’application du droit de l'environnement notamment par les outils transversaux tels que la participation du public ou encore l’étude d’impact stratégique.Cependant, ces outils n’existent pas partout. C’est pourquoi, nous développons des arguments pour l’adoption et l’adaptation de ces instruments transversaux comme des préalables à l’élaboration des plans spatiaux marins. Ces préalables constituent une condition de la cohérence normative et institutionnelle des activités déployées sur le milieu marin dans un objectif de gestion intégrée.La multiplicité et la diversité des instruments normatifs et institutionnels existant en mer constituent en effet l’un des grands écueils à l’harmonisation des utilisations des espaces marins. La PSM qui se présenterait comme le réceptacle de ces enjeux, dans une finalité de mise en cohérence, nécessite donc un encadrement juridique qui constitue un facteur de sécurité juridique à la fois pour la protection de l’environnement mais aussi pour les acteurs impliqués.

    Clément Seka Aba, Contribution à l'étude juridique des concessions portuaires, thèse soutenue en 2013 à Brest sous la direction de Gaë͏lle Gueguen-Hallouët, membres du jury : Martin Ndendé (Rapp.), Claudie Boiteau (Rapp.), Mathieu Doat et Robert Rézenthel    

    L’adaptation des ports maritimes aux nouvelles donnes du commerce international, ne peut se réaliser sans une implication des opérateurs privés dans la gestion des activités portuaires. Cette participation exige que, les activités industrielles et commerciales des ports, leur soient confiées par le biais de montages juridiques efficients. Parmi ceux-ci, les concessions portuaires apparaissent comme les outils juridiques offrant un cadre d’accueil, en termes de performance et de rentabilité des activités économiques dans les ports maritimes. Or, aujourd’hui, le problème de la qualification juridique de ces concessions portuaires semble se poser dans la mesure où règne un désordre juridique en droit administratif. Cette thèse vise, ainsi, à apporter un éclairage à la question. Son introduction générale expose, d’abord, la notion de concession portuaire et aborde ensuite l’objectif de cette étude en mettant l’accent sur sa problématique : le contrat de concession dans les ports peut-il être classé dans une famille juridique préétablie et être rattaché à une catégorie juridique préexistante ? Pour répondre à cette question, la première partie de cette thèse s’est attachée à mettre en relief la diversité des éléments caractéristiques des concessions portuaires. Cette opération d’identification a mis l’accent sur les éléments essentiels et ceux qui sont non essentiels permettant la qualification juridique des concessions portuaires. Mais, cette qualification théorique ne peut être judicieuse et cohérente que si elle est confrontée à la constante évolution de la pratique des montages concessifs réalisés par les opérateurs économiques dans les ports. C’est à cette grille d’analyse que s’est livrée la seconde partie de cette thèse. Elle a, ainsi, porté sur la diversité de la pratique concessive dans les ports maritimes français et africains. Aussi, ont été examinés les montages concessifs dans les ports français en comparaison avec ceux utilisés dans les ports européens (Anvers, Rotterdam, Hambourg) et dans les ports de l’Afrique notamment en Côte d’Ivoire, au Sénégal, au Cameroun, en Algérie et au Maroc. Cette analyse comparative qui est illustrée par des documents professionnels montre, finalement, que la qualification juridique des concessions portuaires qui est l’axe central de cette thèse est un exercice périlleux. Elle ne peut se faire qu’au cas par cas, selon les pays et en tenant compte des efforts conjugués de la doctrine, de la jurisprudence, des textes législatifs et réglementaires.

  • Sandra Pahor, L'accès des états en développement aux ressources de la zone en droit international public : évolutions contemporaines, thèse soutenue en 2018 à AixMarseille sous la direction de Marie-Pierre Lanfranchi, membres du jury : Jean-Christophe Martin (Rapp.), Sandrine Maljean-Dubois    

    En 1982, la partie XI de la Convention des Nations unies sur le droit de la mer a décrété patrimoine commun de l’humanité les ressources minérales des grands fonds marins. Fruit de négociations particulièrement controversées, le régime qui en découle vise à assurer la participation équitable de tous les états aux activités menées dans la zone. Nonobstant une période de désillusion au moment de l’entrée en vigueur de la convention, l’AIFM a réussi à produire un corpus juridique impressionnant comprenant notamment trois règlements d’exploration. Trente-six ans après la signature de la convention, l’AIFM se trouve néanmoins, aujourd’hui, à un tournant important puisqu’elle s’apprête à ajouter à son « Code minier » un tout premier règlement d’exploitation. Cette nouvelle étape qui se profile pose la question du bilan des évolutions opérées depuis l’entrée en vigueur de la convention. La pratique développée par l’AIFM, qu’est venu enrichir un premier avis de la chambre des fonds marins du TIDM en 2011, montre que les objectifs initiaux du régime n’ont pas été abandonnés. Leur mise en œuvre doit toutefois s’accommoder de réalités politiques radicalement différentes de celles prévalant durant les négociations. Parmi les nombreux défis auxquels l’AIFM doit faire face se dégagent notamment la monopolisation des ressources dans la zone, la redistribution équitable des bénéfices tirés de leur exploitation, l’encadrement du mécanisme de patronage des personnes privées, ou encore l'impératif écologique

    Loïc Roulette, Le statut des ressources minières marines françaises : pour un rattachement au patrimoine commun de la nation, thèse soutenue en 2018 à AixMarseille sous la direction de Cyril Bloch et Sandrine Maljean-Dubois, membres du jury : Pierre-François Mercure (Rapp.), Philippe Delebecque et Marie-Pierre Lanfranchi    

    La France possède la deuxième superficie maritime du monde et une véritable expertise dans le domaine off-shore. Elle est donc doublement concernée par le potentiel de ressources minières que contiennent les fonds marins. Selon plusieurs études, les espaces maritimes relevant de la souveraineté ou de la juridiction de la France renfermeraient de nombreux gisements miniers. Ces derniers contiennent des ressources connues comme le pétrole mais aussi des ressources potentielles comme les terres rares, métaux nécessaires aux technologies de pointe. Ces ressources constituent sans nul doute l’un des enjeux majeurs du XXIe siècle. Leur exploitation suscite néanmoins des revendications économiques et environnementales : les populations locales demandent à bénéficier des fruits de cette exploitation ; l’environnement devra être préservé par les exploitants off-shore. Le Code minier n’est pas en mesure de relever ces défis. Le statut des ressources minières marines doit donc être adapté aux nouveaux enjeux. La thèse plaide, en un mot, pour leur rattachement au patrimoine commun de la nation. En effet, les caractères « transtemporel » et « transpatial » de la notion de patrimoine commun de la nation permettent de répondre aux revendications locales ainsi qu’à l’enjeu environnemental (1re partie). Cette intégration des ressources minières marines au patrimoine commun de la nation serait parfaitement compatible avec le droit de la mer (2e partie). Il conviendrait en revanche de tenir compte du statut particulier de certains territoires d’outre-mer (3e partie)

    Adrien Bodart, La protection intégrée des eaux souterraines en droit de l'Union Européenne, thèse soutenue en 2016 à Rennes 1 sous la direction de Nathalie Hervé-Fournereau, membres du jury : Jochen Sohnle (Rapp.), Philippe Billet, Philippe Davy et Alexandra Langlais  

    L’eau souterraine représente 98% de la ressource en eau douce liquide sur Terre. Vitale, avantageuse par ses propriétés spéciales mais, souvent, particulièrement vulnérable à long terme, face aux dégradations continues générées par l’ère anthropocène, elle devrait faire l’objet d’une réglementation exprimant toute la signification du « niveau élevé de protection de l’environnement » requis en droit primaire de l’Union européenne. C’est pourquoi la gestion intégrée des ressources en eau (GIRE) pratiquée par l’UE devrait tendre, pour cette eau, vers un degré supérieur de préservation d’un milieu hypogé singulièrement fragile, via une distinction plus marquée entre les notions de «gestion» et de «protection» intégrées, selon l’intensité de la préservation qu’elles emporteraient. A travers cette évolution de la gestion vers la protection intégrée, que l’on érigerait en mode d’intervention à part entière, le droit de l’UE définirait une nouvelle balance entre intérêts économiques et nécessités environnementales. Un tel renforcement du droit dérivé pertinent passerait avant tout par une conception rénovée des eaux souterraines, affranchie d’une conception trop sommaire, dans la directive-cadre sur l’eau et la directive 2006/118/CE, pour en appréhender toute la richesse. Ce, sous peine de ne les protéger que partiellement. Sans préjudice de l’unité du droit de l’eau, des aménagements spécifiques devraient ainsi être prévus pour les eaux souterraines, dont les dynamiques peuvent grandement différer, dans le temps et l’espace, de la surface. Les eaux souterraines ne pouvant être séparées de leur réceptacle (sol et sous-sol), leur protection intégrée requerrait en outre de transcender les limites de la politique de l’eau, et d’aller au-delà de l’intégration telle qu’on la connaissait dans le cadre de la GIRE. Cette dernière, en effet, n’efface pas toutes les contradictions entre politiques sectorielles. Aussi faudrait-il poursuivre la mise en cohérence desdites politiques concernées (environnementale, agricole, industrielle, énergétique…), dont la convergence devrait être accrue dans le sens d’une protection globale du milieu souterrain – une protection affermie pour laquelle pourraient se mobiliser l’ensemble des acteurs intéressés, s’ils étaient orientés vers cet objectif par des dispositifs plus appropriés.

    Olivier Lasmoles, La gestion des risques maritimes environnementaux : contribution au renforcement de la protection de l'environnement marin, thèse soutenue en 2014 à Paris 1 sous la direction de Philippe Delebecque, membres du jury : Laurent Neyret (Rapp.), Philippe Boisson  

    Le retentissement des catastrophes maritimes de ces dernières années, Erika, Prestige, Deepwater Horizon, a confirmé l’importance des enjeux de pollution marine, tant auprès du grand public que des décideurs politiques. Aucune leçon n’aurait-elle été tirée de ces précédents? Les appels à une prise en compte accrue de la protection de l’environnement n’auraient eu que peu d’impact sur les pratiques des transporteurs et armateurs. Les atteintes à l’environnement marin doivent être au plus vite jugulées et ce grâce à des outils adaptés et efficaces. Or, le droit maritime, droit relatif à la navigation qui se fait sur la mer, ne serait plus en mesure de protéger correctement son environnement car fondé sur des principes de responsabilité civile. L’évolution des nécessités recommanderait que lui soient substitués les principes issus du droit commun de l’environnement, fondé sur la responsabilité pénale. Dans un premier temps, l’identification des risques maritimes, anciens comme contemporains, démontre que malgré une évolution certaine des technologies et un accroissement de leur complexité, ceux-ci demeurent fondamentalement identiques, avec en toile de fond le marin, le naviguant agissant dans le cadre d’une organisation. Dans un second temps, l’analyse du traitement des risques techniques démontre, en premier lieu, la capacité du droit maritime à se réformer en s’inspirant des bonnes pratiques issues de l’industrie offshore., L’analyse des risques juridiques confirme, en second lieu, que le droit maritime, malgré ses imperfections, possède les ressources pour se réformer et répondre aux attentes contemporaines en matière environnementale.

    Eirini Pantelodimou, La lutte contre la pollution marine en France, thèse soutenue en 2013 à Paris 1 sous la direction de Jean-Marie Pontier, membres du jury : Théodore Fortsakis (Rapp.), Martin Ndendé  

    La mer joue un rôle essentiel dans la régulation du climat et dans l'équilibre écologique. Les océans et les mers constituent une source de richesse, un immense réservoir de ressources alimentaires et d'emplois pour un grand nombre de personnes. La mer Méditerranée est un écosystème sensible soumis à de fortes pressions par les activités humaines comme la pêche, l'exploration gazière et pétrolière, l'immersion des déchets ou d'autres matières en mer, le transport maritime, le transfert d'espèces aquatiques envahissantes par les eaux de ballast et le tourisme littoral. La France durement touchée par les naufrages de l'Amoco Cadiz, de l'Erika et du Prestige, a pris de nombreuses initiatives tant au niveau international que régional. La complexité du problème de la pollution marine, due à la diversité des facteurs polluants et à leurs sources diffuses, a favorisé une approche sectorielle. Cette approche s'est traduite par l'adoption, aux niveaux national, régional et international, d'un ensemble disparate de politiques, textes législatifs, programmes et plans d'action dans le domaine de la protection du milieu marin. Il s'agit d'un corps de règles étouffées comprenant des mesures préventives et répressives. La complexité institutionnelle et juridique de la protection du milieu marin empêche pourtant la protection effective de la mer. Dans ce contexte, la communauté internationale encourage la mise en œuvre d'une approche écosystématique pour les océans. À l'échelle européenne, l'adoption de la directive-cadre « stratégie pour le milieu marin » favorise la cohérence entre les différentes politiques européennes et l'intégration des préoccupations environnementales dans toutes les politiques liées à la mer. De plus, l'efficacité de la législation européenne dans le domaine de la lutte contre la pollution marine a été renforcée par l'adoption d'un cadre commun de responsabilité pour la prévention et la réparation des préjudices environnementaux.

  • Justine Réveillas, La protection du milieu marin au-delà des juridictions nationales, thèse soutenue en 2022 à La Rochelle sous la direction de Agnès Michelot, membres du jury : Jean-Pierre Beurier (Rapp.), Jochen Sohnle (Rapp.), Michel Prieur et Camille Mazé  

    Le milieu marin situé au-delà des juridictions nationales représente la plus grande partie du volume océanique mondial, abritant une biodiversité riche, unique mais aussi extrêmement menacée. Ce milieu fait l’objet de pressions anthropiques croissantes, qui, cumulées au phénomène global du changement climatique, mettent le système de gouvernance international de protection du milieu marin à l’épreuve. Ces menaces sont révélées par les diverses disciplines des sciences de la nature, qui ne cessent d’alerter sur la nécessité de faire coïncider le régime juridique de protection du milieu marin avec le constat de l’urgence écologique. La Convention des Nations Unies sur le droit de la mer propose un cadre juridique général et instaure un zonage juridique qui distingue la haute mer de la Zone, opposant la liberté au patrimoine commun de l’humanité. Cette division juridique entre en conflit avec la réalité écologique du système Océan, marqué par la continuité. De plus, le statut juridique actuel des éléments de la biodiversité marine ne permet pas d’entrevoir une protection efficace, puisqu’elles demeurent des choses sans maître. En outre, les limites du cadre juridique reposent également sur une gouvernance fragmentée, composée d’une multitude d’acteurs et d’instruments qui adoptent une approche sectorielle de la protection du milieu marin. Face à ce contexte exceptionnel, les Nations Unies ont entamé des négociations en vue d’élaborer un nouvel accord de mise en œuvre de la Convention, destiné à la conservation et à l’utilisation durable de la biodiversité située au-delà des juridictions nationales. Ces négociations nous démontrent les difficultés autour de la mise en balance des intérêts économiques et environnementaux. Elles représentent surtout une occasion unique de décloisonner notre approche de la protection du milieu marin, afin de tendre vers une approche solidaire qui intègre les connaissances écologiques et qui met en œuvre une gestion globale des espaces marins.

    Bleunvenn Bernard, Le droit maritime et l'épreuve de ses sources, thèse soutenue en 2012 à Brest sous la direction de Cécile de Cet Bertin, membres du jury : Olivier Cachard (Rapp.), Patrick Chaumette (Rapp.), Philippe Delebecque  

    L’énoncé du sujet fixe le champ de la réflexion mais envisage aussi les principaux défis que cette réflexion devra prendre en compte. Le droit maritime : un champ fort étendu que l’orthodoxie universitaire (en dépit des entremêlements qu’impose assez souvent la pratique sur le terrain) distingue au sein des «questions juridiques portant sur l’univers océanique 1 », en le situant, dans la sphère du droit privé, comme étant «l’ensemble des règles juridiques spécifiques directement applicables aux activités que la mer détermine 2». Ce problème du champ reste au demeurant complexe. L’épreuve des sources. Les sources du droit maritime ont certes des particularités qui devront apparaître au fil de la réflexion mais c’est l’ensemble des sources du droit qui sont « mises à l’épreuve », aujourd’hui, par les profondes mutations du monde. D’où l’intérêt d’un préambule introductif pour établir des repères. Qu’est-ce que le droit? Une notion toute intuitive et spontanée mais qui pourtant divise les doctes. Une réalité diverse à l’échelle du monde et défiant le travail exhaustif de la définition, très cloisonnée mais par des cloisons mal étanches. Que sont les sources du droit ? La fons juris de Cicéron c’est une fontaine de droit, la réserve de droit formé (loi, coutume…) ; le dépôt disponible, un « mode d’expression » du droit. Ce n’est pas une origine du droit ni quelque force antérieure au droit formé : ce que l’évolution du mot source en langage usuel conduirait à suggérer par erreur. Une liste est alors adoptée dans un ordre que nuancera peu à peu la rencontre avec le droit maritime. Situées dans cette optique, les sources du droit maritime ont pour ancienne originalité d’être des sources lointaines, appartenant à l’internationalité de la mer. Le précédent schéma des sources en est pourtant conforté même si des interférences apparaissent entre les sources que l’on distingue, même si l’internationalité spontanée des origines a du mal à trouver son chemin dans l’affairisme mondialisé d’aujourd’hui. L’Européanisation des sources (et l’Union européenne n’étant donc pas une source du droit mais se donnant autorité sur les sources) est un élément décisif. Si la Communauté européenne fut au début timide à l’endroit du droit maritime, on en est aujourd’hui loin : l’Union européenne défiant parfois sur ce terrain-là les organismes spécialisés des Nations Unies. Sur le plan des sources, l’Union Européenne officialise le « droit souple » et bouleverse les hiérarchies : la simple jurisprudence de la Cour de Justice de l’Union Européenne ayant préséance sur les lois nationales. De quoi retoucher, déjà, l’originel schéma des sources. S’impose un large diagnostic, au terme des bouleversements du monde et du rôle de l’Union européenne: les sources du droit maritime sont troublées. Troublées par de fortes rivalités. La loi, du fait de ses insuffisances à l’échelle internationale, est confrontée aux pratiques normatives de plus en plus nombreuses des acteurs privés du droit maritime. A côté de la jurisprudence publique une jurisprudence arbitrale apparaît, qui se développe en tant que source du droit. Puis à côté de ce que l’on regardera comme un simple désordre des sources, apparaissent, au sein même de la source légale, des conflits entre conventions internationales. Face à ce diagnostic, les efforts thérapeutiques de la communauté maritime sont nombreux: la démarche thérapeutique s’effectuant au plan national autant que supranational. Mais en définitive le droit maritime affecté par l’épreuve de ses sources ne retrouvera sa stabilité et son harmonie qu’au prix d’un effort collectif visant à lui conserver son internationalité, son identité. La conclusion de la réflexion se propose, entre autres, de répartir les sources rencontrées dans les catégories d’un vocabulaire actuel, appelant aussi – mais il ne s’agit évidemment pas d’une autre « source » - un rapprochement entre la morale et le droit.