Présentation de l'éditeur
Qu’il soit élu ou désigné par l’hérédité, le chef de l’État ne semble plus occuper, désormais, qu’une place secondaire dans l’architecture constitutionnelle des régimes parlementaires monistes. Pourtant, l’actualité révèle qu’il peut, occasionnellement, faire un usage audacieux des ressources dont il dispose ou prétend disposer en vertu de la Constitution. En Allemagne, les difficultés qui ont accompagné la formation du Gouvernement à la suite des élections législatives de septembre 2017 ont mis en lumière les prérogatives insoupçonnées dont dispose le président fédéral en cas de crise politique. En mai 2018, le président de la République italienne s’est opposé à la nomination d’un ministre des Finances jugé eurosceptique en se fondant sur l’article 92 de la Constitution. Ces initiatives politiques ne sont pas l’apanage des chefs d’État élus. Au Royaume-Uni, le nouveau Roi Charles III, activiste historique en faveur de la protection de l’environnement, prend régulièrement position dans ce domaine.
S’inspirant de ces exemples récents, le présent ouvrage conduit à réinterroger la place du chef de l’Etat en régime parlementaire, dans une perspective comparative et à la lumière de nombreuses expériences étrangères. Au-delà de l’hétérogénéité des dynamiques collectivement observées, les différentes contributions mettent en lumière le positionnement stratégique que cette institution continue d’occuper dans la majorité des régimes parlementaires.
L’ouvrage rassemble les contributions de : Hilaire Akerekoro, Vanessa Barbé, Julien Boudon, Ahmed Bouzouita, Arthur Braun, Emmanuel Cartier, Damien Connil, Mathias El Berhoumi, Marta Giacomini, Geoffroy Herzog, Patricia Jonason, Franck Laffaille, Ute Mager, Dan Constantin Mâță, Loic Robert, Ángel J. Sánchez-Navarro, Aleksandar Tsekov, Samuel Turi, Vaidotas Vaičaitis, Marc Verdussen, Antonin Vergnes et Hajime Yamamoto.