Jacques Krynen, Philippe le Bel: la puissance et la grandeur, Gallimard et Numérique Premium, 2023, L'esprit de la cité, 152 p.
Attentat d'Anagni, persécution des templiers, expulsion des Juifs du royaume, manipulations de la monnaie..., ou, au contraire, première réunion des états généraux. Dans notre mémoire nationale, la figure de Philippe le Bel reste attachée à une dérive autoritaire de la monarchie capétienne. Ce roi a pourtant fait la France à plus d'un titre, et c'est cette œuvre de fondation que ce livre s'attache à restituer. Il donne à comprendre comment, sous l'autorité d'un monarque encore médiéval, a été opéré un véritable modelage idéologique et politique de la France. Le petit-fils de Saint Louis n'a pas seulement "fait la France" par une régénération des moyens et des méthodes d'action de l'État en formation. Son gouvernement antiféodal, ses guerres, sa diplomatie, ses rapports à l'Église, tous participent de la même ambition : instaurer sur le monde chrétien une domination de la France, une domination perpétuelle. Ce dessein n'a pas eu pour seul foyer le Conseil du roi. Il a été secondé sur le terrain doctrinal par de grands universitaires, propagé par d'ardents prédicateurs, mis en œuvre à travers le pays par les officiers royaux et avalisé par les représentants des trois ordres. Autour des années 1300, c'est une remarquable poussée d'orgueil "nationale" qui prend forme, savamment enracinée dans la religion, l'histoire, le sentiment dynastique et le droit. La marque insigne de ce naissant complexe de supériorité du royaume est qu'il ne s'éteindra guère : jusqu'au XXe siècle, la France ne pourra plus se passer de l'idée élective de se voir, et de se vouloir, différente
Jacques Krynen, Jean-Christophe Gaven (dir.), Les désunions de la magistrature (XIXe-XXe siècles), Presses de l’Université Toulouse 1 Capitole et OpenEdition, 2021
La magistrature, et la justice avec elle, génère depuis plusieurs années une littérature abondante. De la presse quotidienne aux essais les plus savants, les difficultés de l'institution judiciaire, autant que ses défauts, nourrissent une interrogation où la magistrature, comme objet d'étude, occupe une bonne place. On s'inquiète de sa responsabilité ; on veut connaître scs opinions. On suppose son pouvoir, ou on déplore qu'elle n'en ait aucun. Chaque fois, le singulier s'impose et désigne un « corps de magistrats » doté, par la magie évocatrice de l'unité supposée, d'une puissance et d'une majesté que la justice entretient visiblement jusque dans ses temples et ses atours. Un singulier qui résonne plus fort encore lorsqu'il s'agit de l'opposer, tels deux blocs antagonistes, au pouvoir politique. Monde judiciaire, ordre judiciaire, autorité ou pouvoir judiciaire : la conflictualité qui marque les rapports entre « le » pouvoir juridictionnel et « le » politique s'embarrasse rarement des nuances constitutives du corps divers de la magistrature. Pourtant, l'unité doit-elle suivre ce singulier d'usage ? A l'image d'un monde complexe, la magistrature est bien traversée de divisions sociales et d'une pluralité de représentations et d'habitudes mentales. La variété des statuts de ses membres, les blocages hiérarchiques - propres au moins à tout système administratif - les résistances entre magistrats supérieurs et inférieurs, les conflits de compétence ou de juridiction, les rivalités entre « le » siège et « le » parquet, l'cclatcmcnt des ordres juridictionnels, le pluralisme syndical, les parcours politiques individuels : tout invite à se méfier d'un singulier forcément trompeur, porteur de représentations conventionnelles, et à explorer, en complément, les diversités de la magistrature. Dans un contexte marqué par le regain de tensions entre le politique et « le » juge, l'historien peut alors proposer une interrogation sur les formes et le contenu de ces conflits à partir de l'hypothèse des désunions internes d'un corps excessivement présenté dans sa capacité d'union. A partir du cas de la France et de l'Italie, où l'histoire de la justice autant que son actualité sont marquées par des conflits ouverts et assumés par les deux pouvoirs, avec l'exemple de l'Espagne et de la Suisse également, le livre explore la piste des désunions de la magistrature comme élément éclairant d'une conflictualité ancienne aux formes et acteurs très variés
Jacques Krynen (dir.), Droit romain, jus civile et droit français: [actes de la table ronde réunie à l'université de Toulouse I du 24 au 26 septembre 1998], Presses de l’Université Toulouse 1 Capitole, Presses de l'université des sciences sociales de Toulouse et OpenEdition, 2021
Il est une vaste question d'histoire juridique, donc aussi d'histoire politique et sociale, insuffisamment examinée en France, longtemps sujette aux appréciations les plus diverses : avant l'ère des codifications et des constitutions écrites, quel ascendant et quelle influence concrète le droit romain, scientifiquement étudié et réemployé à partir des xie -xiie siècles, a-t-il exercés sur la genèse et l'affirmation de notre droit national ? Ce volume collectif, fort de vingt-et-une contributions, rend compte du regain d'intérêt, des orientations et des acquis les plus récents de la recherche sur cet inépuisable thème. Soucieux de mesurer l'impact du droit romain enseigné dans les écoles puis dans les universités - le jus civile - sur la production des nouvelles normes, publiques et privées, mais désireux aussi de poursuivre l'étude de ce phénomène d'acculturation juridique jusqu'au triomphe tardif du légicentrisme, les auteurs de ce volume souhaiteraient réhabiliter l'histoire du droit romain dans sa longue durée médiévale et moderne. Non qu'ils participent d'une nostalgie européaniste de la romanité mais parce que, dans le traitement national séculaire, doctrinal et pratique du magma normatif justinien, ils voient tout simplement naître et vivre l'ancien droit français. On ne dira jamais assez que la romanisation des droits occidentaux, hors terre d'Empire, s'est opérée libre de toute sujétion, qu'en France aussi les sources du droit romain n'ont jamais fait office que de gigantesque et permanent laboratoire
Jacques Krynen, Géraldine Cazals, Florent Garnier, Jean-Philippe Agresti, Jean Bart [et alii], Les décisionnaires et la coutume: Contribution à la fabrique de la norme, Presses de l’Université Toulouse 1 Capitole, Presses de l'université Toulouse 1 Capitole et OpenEdition, 2021
S'inscrivant dans le cadre d'un renouvellement historiographique important, pour la coutume comme pour l'arrestographie, cet ouvrage porte un intérêt particulier à divers auteurs et œuvres essentiels à notre connaissance de l'histoire du droit français. Réunissant les actes d'un colloque tenu à l'Université de Toulouse 1 Capitole les 9 et 10 juin 2016, il s'attache ainsi à étudier les liens existants entre précédent judiciaire et coutume, du Moyen Âge jusqu'à la fin de l'Ancien Régime. Il interroge, pour différents espaces, coutumiers et sources du droit d'Ancien Régime ainsi que la nécessaire distinction entre des us et coutumes liés à des pratiques sociales et un droit coutumier produit par la science du droit et notamment par la jurisprudence
Jacques Krynen, Marie-Bernadette Bruguière, Christian Bruschi, André Cabanis, Arnaud Decroix [et alii], Prendre le pouvoir: force et légitimité, Presses de l’Université Toulouse 1 Capitole, Presses de l'Université des sciences sociales et OpenEdition, 2021
Pour la troisième fois, après « Justice et politique : La Terreur dans la Révolution française » (1997) et « Droit romain, ius civile et Droit français » (1999), Études d'histoire du droit et des idées politiques accueille les actes d'une réunion de travail, la troisième « table ronde » du réseau de laboratoires du Grand Sud, tenue à Toulouse les 16 et 17 mars 2001. Ce réseau joint au Centre toulousain d'histoire du droit et des idées politiques le Centre d'études et de recherches en histoire des idées politiques d'Aix-Marseille III et le Centre lyonnais d'histoire du droit et de la pensée politique de Lyon III. Quatorze universitaires ont apporté leur contribution au thème choisi, celui des rapports entre la force et la légitimité. Leurs recherches couvrent un champ très vaste, notamment d'un point de vue chronologique, depuis l'époque romaine avec une étude fondée sur le xxe Panégyrique latin et l'Histoire Auguste, jusqu'au xxe siècle, avec l'analyse des circonstances d'installation de la Ve république, en 1958. Entre ces deux extrêmes, les travaux présentés portent sur l'Angleterre de la guerre des deux roses, sur le Moyen Âge français de l'époque de Louis XI, sur les Temps modernes avec Louis de Condé, le cardinal de Bernis et le chancelier Maupeou, sur les xixe et xxe siècles avec le Concordat de 1801, les analyses de Benjamin Constant, de Louis-Auguste Blanqui et de Raymond Théodore Troplong, avec les rêves de retour au pouvoir de la famille de Bourbon
Jacques Krynen, Béatrice Fourniel, Bernard Ardura, Simone Balossino, Véronique Beaulande-Barraud [et alii], La justice dans les cités épiscopales du Moyen-Âge à la fin de l'Ancien Régime, Presses de l’Université Toulouse 1 Capitole et OpenEdition, 2021
L'organisation et le fonctionnement des juridictions des évêques -spirituelles autant que temporelles- et le partage de leurs compétences avec les tribunaux laïcs cohabitant dans le même espace laissent transparaître de fréquentes luttes de pouvoir. Pour autant, le microcosme des gens de justice de ces centres urbains sait aussi faire preuve de solidarité. Des stratégies d'alliances professionnelles et familiales voient alors le jour. Plus d'une trentaine de chercheurs européens ont ainsi mis en lumière la richesse d'un sujet qui ne semble pas encore épuisé
Jacques Krynen, Jean Bastier, Marie-Bernadette Bruguière, André Cabanis, Jean-Christophe Gaven [et alii], Justice et politique: de la guerre de cent ans aux fusillés de 1914, Presses de l’Université Toulouse 1 Capitole, Presses de l'Université des sciences sociales de Toulouse et OpenEdition, 2021
Justice et politique ressemblent parfois à un couple mal assorti sous le signe de l'arbitraire du tyran du xive siècle, ou sous le regard ironique de La Fontaine... La politique nous ferait-elle désespérer de la justice, au bruit des fusillades de Ney ou des Poilus de 1914 ? Peut-on se consoler avec l'image du procès en musique ou en littérature ? Peut-on excuser le passé en regardant les efforts de ces républicains de 1852 ou de ceux du Garde des sceaux Jean Cruppi ?
Jacques Krynen, Bertrand Vayssière, Sylvaine Poillot-Peruzzetto, Caroline Barrera, Marc Blanquet [et alii], L’Europe, objet renouvelé des sciences sociales, Presses universitaires du Midi et OpenEdition, 2020
Jacques Krynen, Jacques Poumarède, Jack Thomas, Marie-Thérèse Allemand-Gay, Antoine Astaing [et alii], Les parlements de province: pouvoirs, justice et société du XVe au XVIIIe siècle, Presses universitaires du Midi et OpenEdition, 2020
Jacques Krynen, Eric Bousmar, Philippe Desmette, Nicolas Simon, Claude Bruneel [et alii], Légiférer, gouverner et juger: mélanges d'histoire du droit et des institutions (IXe-XXIe siècle) offerts à Jean-Marie Cauchies à l'occasion de ses 65 ans, Presses de l’Université Saint-Louis et OpenEdition, 2019
Jacques Krynen, Françoise Autrand, Christopher Thomas Allmand, Marie-Louise Auger, Colette Beaune [et alii], Saint-Denis et la royauté: études offertes à Bernard Guénée, Éditions de la Sorbonne, Publications de la Sorbonne et OpenEdition, 2019
"Ces quarante-six études réunies en l'honneur de Bernard Gueneé montrent comment, sous son influence, l'histoire politique s'est affirmée dans l'historiographie française depuis la parution, en 1971, de la première édition de L'Occident aux XIVe et XVe siècles, les États (Paris. Presses Universitaires de France, Collection Nouvelle Clio). Elles sont à l'image d'une recherche et d'un enseignement qui ont toujours eu le constant souci de se référer aux documents inédits, sans que l'érudition la plus stricte masque les hypothèses hardies. L'ensemble se divise en trois parties dont la démarche est assez homogène pour être soulignée. Le règne de Charles VI, en particulier à travers la Chronique du religieux de Saint-Denys, sert de point d'ancrage chronologique. L'écriture de l'histoire fait sortir de l'ombre des écrivains inconnus, savants ou vulgarisateurs, tandis que sont privilégiés les liens que la royauté entretient avec l'idéologie, qu'il s'agisse de l'écrit, de la parole ou des rituels. Il apparaît ainsi un véritable foisonnement de sens, au terme duquel ce règne tant décrié d'un roi fou, apparemment soumis aux difficultés de la guerre civile entre les princes et de la guerre de Cent ans, est l'un des plus riches pour la construction de l'État comme pour le développement de la culture. Le politique y règne en maître : il était juste de lui rendre la place qu'il mérite."[source : site de l'éditeur]
Jacques Krynen, Gerd Althoff, Arnold Angenendt, Mathieu Arnoux, Colette Beaune [et alii], Les tendances actuelles de l'histoire du Moyen Âge en France et en Allemagne: actes des colloques de Sèvres, 1997 et Göttingen, 1998, Éditions de la Sorbonne, Publications de la Sorbonne et OpenEdition, 2019
Automne 1997 : une vingtaine d'historiens médiévistes allemands viennent en France dresser devant leurs collègues français un bilan de leurs recherches depuis trente ans. Un an plus tard, jour pour jour, les médiévistes français leur rendent leur visite pour se livrer en Allemagne au même exercice. Chaque délégation a choisi en toute indépendance les thèmes mis en avant comme étant les plus représentatifs des recherches menées actuellement dans les deux pays. Dans la fresque historiographique qui ouvre chaque partie de ce diptyque, comme dans la présentation des principaux programmes de recherche en cours - sur les structures sociales (l'oral et l'écrit, les rituels et la liturgie, la parenté, la différence des sexes), la culture matérielle (l'archéologie des palais princiers, l'occupation de l'espace, la production et les échanges), les croyances (la religion, la memoria, l'imaginaire), le politique (la royauté, les normes) -, les points de vue qui se découvrent sont suffisamment proches et différents à la fois pour permettre un dialogue authentique et enrichissant. Non seulement ce livre fournit une foule d'informations inédites sur les résultats des travaux entrepris depuis plusieurs dizaines d'années des deux côtés du Rhin, mais il montre comment les historiens des deux pays s'interrogent sur leur métier, sur leurs concepts et leurs méthodes. Il exprime le souci qu'ont les uns et les autres de l'historicité de leur discipline dans un long XXe siècle marqué par deux guerres franco-allemandes, la catastrophe du nazisme, la Guerre Froide et la chute du Mur, la construction européenne et l'internationalisation planétaire du savoir. Les thèmes abordés et les discussions résumées témoignent de l'ouverture de plus en plus large de l'histoire médiévale aux autres sciences humaines et sociales, mais avec des orientations propres à chaque pays. Médiévistes français et allemands savent qu'ils ne parlent pas la même langue. Mais ils se savent aussi trop proches pour ne pas aspirer à mieux communiquer, à collaborer davantage, à chercher ensemble. Les deux rencontres de Sèvres et de Göttingen resteront des repères essentiels pour une histoire des échanges intellectuels et scientifiques entre la France et l'Allemagne dans le cadre européen
Jacques Krynen, Le théâtre juridique. Une histoire de la construction du droit: une histoire de la construction du droit, Gallimard, 2018, Bibliothèque des histoires, 377 p.
Jacques Krynen (dir.), Le droit saisi par la morale, Presses de l’Université Toulouse 1 Capitole, Presses de l'Université des sciences sociales de Toulouse et OpenEdition, 2018, Les Travaux de l'IFR Mutation des normes juridiques, 352 p.
Classique, rigoureusement tracée au XIXe siècle, la distinction-séparation du droit et de la morale a chez nous subi son premier grand assaut avec la parution en 1926 de La règle morale dans les obligations civiles. Sans emporter l'adhésion unanime de la doctrine civiliste, la thèse de Ripert ne s'en trouve pas moins aujourd'hui amplement confirmée par de grands théoriciens professant, quel que soit le domaine, qu'il ne saurait y avoir ni rationalité ni légitimation juridiques sans égard à une éthique du bien et des valeurs. Pareille philosophie s'est développée tandis que se faisait jour un processus de moralisation de plus en plus visible du droit, un indéniable « retour offensif de la morale » (Jean Carbonnier), affectant tous les secteurs et les formes de production de la norme juridique. Ce sont aujourd'hui de pures exigences morales que le droit absorbe ou promeut, nolens volens. C'est à quelques-uns des traits parmi les plus saillants ou révélateurs de ce phénomène jugé parfois irréversible que le présent ouvrage est consacré. De l'inévitable disparité de sa quinzaine de contributions, chaque lecteur fera son profit. Entre autre enseignement, il résulte que ce phénomène, souvent analysé comme la réponse d'une société moderne sécularisée et individualiste à l'affaissement des autorités traditionnelles, des mœurs et des repères communs, n'est manifestement pas sans danger pour l'avenir du droit. La morale n'est-elle pas encore moins sûre que le droit ? Elle opacifie la règle, la rend plus abstraite, plus fragile. Ce faisant elle augmente le pouvoir d'interprétation déjà fort étendu du juge, national et international
Jacques Krynen, Jacques Raibaut (dir.), La légitimité des juges: actes du colloque des 29-30 octobre 2003, Université Toulouse I, Presses de l’Université Toulouse 1 Capitole et OpenEdition, 2018
Nombre d'observateurs du phénomène de "montée en puissance" de la justice s'inquiètent d'une concomitante "crise de légitimité" de cette institution. Qu'en pensent ses acteurs ? Ce constat préoccupe-t-il la doctrine universitaire ? Impossible de nier que la justice est devenue l'animatrice en dernier ressort d'un ordre juridique en pleine transformation. Gardienne, mais aussi désormais pourvoyeuse de normes et de valeurs individuelles et collectives, clé de voûte de l'Etat de droit, national, européen, voire international, la voici promue nolens volens au rang d'institution (en charge d'une fonction) politique. Il est tout aussi vrai que quiconque sous nos régimes exerce une responsabilité de nature politique doit être en lien avec la communauté, non point la dominer en son sommet. Œuvrer, comme il est fait réforme après réforme, dans les sens de l'indépendance, de la compétence, de la responsabilité, de la proximité, d'une meilleure communication n'est peut-être pas suffisant. Ni la procéduralisation croissante, ni le droit au procès équitable ne placent non plus les juges à l'abri des contestations : celle des politiques et des personnalités du monde économique se manifeste régulièrement ; celle des justiciables de tout acabit, aiguillonnés par les médias, éclate à l'occasion d'affaires blessant la conscience commune. Nouveaux rôles, nouvelle légitimité ? Les modes de désignation et les statuts actuels des magistratures diverses peuvent donner à croire à la constitution et libre carrière d'une supertechnocratie jurisdictionnelle, forme moderne d'une cléricalisation de la justice. L'électivité des magistrats non-professionnels peut-elle servir d'exemple ? A la conception classique de la légitimation par le suffrage, peut-on substituer d'autres formes ou procédés de légitimation ? C'est autour de quelques exemples de justices que les intervenants à ce colloque ont été invités à témoigner et à débattre. Aborder de front la question de leur légitimité, en
Jacques Krynen, Maryvonne Hecquard-Théron (dir.), Regards critiques sur quelques (r)évolutions récentes du droit, cPresses de l'Université Toulouse 1 Capitole et Cyberlibris, 2018
Il n'est déjà pas rassurant que le droit soit flexible. Peut-on sans inquiétude admettre qu'il soit changeant ? La mutation des normes juridiques ne va pas de soi. Les coutumes sont forgées par le temps, les lois sont faites pour durer. Théologiens, philosophes, jurisconsultes, tous les grands esprits qui ont pensé le droit ont martelé cette conviction qu'il entre dans sa vocation de sécréter des normes durables. Et le Code civil de figurer un « immortel ouvrage ». Mais à l'ère des grandes codifications a succédé celle de l'inflation législative. En outre, devenu protéiforme par la multiplication des instances normatives, politiques, juridictionnelles, mais aussi administratives et économiques, nationales, européennes, internationales, ce que nous appelons toujours le Droit n'a jamais été autant sujet au changement. Ce déroutant phénomène met en demeure la doctrine universitaire de dépasser les clivages disciplinaires classiques entre le droit privé, le droit public et l'histoire du droit, pour tenter d'examiner solidairement l'actualité juridique dans ce qu'elle a de plus mouvant, et donc de plus controversé. C'est pourquoi la Faculté de droit de l'Université Toulouse I a créé un Institut fédératif de Recherche « mutation des normes juridiques ». Le présent ouvrage participe d'une série de travaux collectifs en cours ayant trait à quelques problématiques brûlantes. Rassemblant une cinquantaine de contributions, il témoigne, de manière en quelque sorte inaugurale, de la capacité de mobilisation des enseignants-juristes toulousains autour de l'analyse critique des causes, formes et effets de la chronique mutation du droit contemporain
Jacques Krynen, Patrick Arabeyre, Jean-Louis Halpérin (dir.), Dictionnaire historique des juristes français (XIIe-XXe siècle): nouvelle édition revue et augmentée, 2e éd., Presses universitaires de France, 2015, Quadrige ( Dicos poche ), 1071 p.
Jacques Krynen, Bernard d' Alteroche (dir.), L'histoire du droit en France, Éditions Classiques Garnier numérique, 2014, Histoire du droit, 596 p.
Jacques Krynen, Alfred Dufour, Jean-Louis Harouel (dir.), Justice et État: actes du [23e] Colloque international d'Aix-en-Provence, 12-13 septembre 2013, Faculté de droit et de science politique, Presses universitaires d'Aix-Marseille, 2014, Collection d'histoire des idées politiques, 519 p.
Jacques Krynen, Jean-Christophe Gaven (dir.), Les désunions de la magistrature (XIXe-XXe siècles), Presses de l'Université Toulouse 1 Capitole, 2013, 551 p.
Jacques Krynen, L'Etat de justice, France, XIIIe-XXe siècle , Gallimard, 2012, L'état de justice, 432 p.
La justice fait bien plus que trancher les procès, la voici gardienne des valeurs de la République et de la démocratie. Plus rien ni personne n'échappe à ses interventions, à ses sanctions. Cette emprise de la magistrature sur la marche du pouvoir est un phénomène décelable dès le Moyen Age et qui s'amplifie sous l'Ancien Régime, avait montré Jacques Krynen dans un premier volume. Si elle a été combattue par la réforme des institutions, des formes et des procédures judiciaires sous la Révolution, ce fut sans lendemain, ajoute-t-il dans ce second. Au XIXe siècle, les juges ont recommencé d'affirmer un savoir et une conscience professionnels non réductibles aux décisions du pouvoir politique. Dans tous les domaines de la vie privée et publique, la France est redevenue, au XXe siècle, sous les auspices de l'" Etat de droit ", l'Etat de justice qu'elle avait été sous la monarchie. Comment et pourquoi en est-elle revenue là ? Comment est-ce compatible avec le dogme démocratique
Jacques Krynen, L'Etat de justice, France, XIIIe-XXe siècle : France, XIIIe-XXe siècle, Gallimard, 2009, Bibliothèque des histoires, 326 p.
Jacques Krynen, Michael Stolleis (dir.), Science politique et droit public dans les facultés de droit européennes (XIIIe - XVIIIe siècle), Vittorio Klostermann, 2008, Studien zur europäischen Rechtsgeschichte, 629 p.
Jacques Krynen, Patrick Arabeyre, Jean-Louis Halpérin (dir.), Dictionnaire historique des juristes français (XIIe-XXe siècle): XIIe-XXe siècle, Presses universitaires de France, 2007, Quadrige ( Dicos poche ), 827 p.
Jacques Krynen, Patrick Arabeyre, Jean-Louis Halpérin (dir.), Dictionnaire historique des juristes français: Xe-XXe siècles, Mission de recherche Droit et justice, 2006, 1600 p.
Jacques Krynen, Jacques Raibaut (dir.), La légitimité des juges: actes du colloque des 29-30 octobre 2003, Université Toulouse I, Presses de l'Université des sciences sociales de Toulouse, 2004, Les Travaux de l'IFR Mutation des normes juridiques, 224 p.
Jacques Krynen, Jean-Marie Carbasse, Jean-Louis Thireau, Naissance du droit français, Presses Universitaires de France, 2003, 244 p.
Jacques Krynen, Gerd Althoff, Arnold Angenendt, Mathieu Arnoux, Colette Beaune [et alii], Les tendances actuelles de l'histoire du Moyen Âge en France et en Allemagne: actes des colloques de Sèvres, 1997 et Göttingen, 1998, Publications de la Sorbonne, 2002, Histoire ancienne et médiévale, 654 p.
Jacques Krynen (dir.), L’élection des juges : étude historique française et contemporaine, Presses universitaires de France, 1999, Droit & justice, 278 p.
En France, il n'est pas sûr que les réformes en cours suffisent à déjouer l'actuelle crise de légitimité de l'autorité judiciaire non plus que les traditionnels soupçons de soumission au pouvoir ou de justice de classe. L'élévation de la justice aux fonctions de mainteneur de l'Etat de droit impose une évaluation sans exclusive des divers modes de sélection et de désignation des magistrats. Or, le procédé électif est aujourd'hui systématiquement écarté chez nous, jugé contraire à nos traditions, alors même qu'il fut pratiqué à la Révolution, puis revendiqué jusqu'au début du XXe siècle par un large secteur de l'opinion comme l'authentique moyen de légitimation du pouvoir du juger. Maintenu pour les tribunaux de commerce, appliqué aux conseils de prud'hommes et encore aux tribunaux paritaires de baux ruraux, les expériences françaises de justice élective sont suffisamment prégnantes pour mériter une analyse historique susceptible de rendre compte des vertus et / ou des faiblesses d'un tel recrutement. Quant à l'exemple américain, il suggère qu'une grande démocratie n'a pas besoin d'élire tous ses juges. Il montre, avec celui de la Suisse, que les procédés électifs peuvent être très diversifiés, et que l'élection est loin de n'avoir que des partisans.
Jacques Krynen, Idéologie et royauté,, 1999, 609 p.
Jacques Krynen (dir.), Droit romain, jus civile et droit français: [actes de la table ronde réunie à l'université de Toulouse I du 24 au 26 septembre 1998], Presses de l'université des sciences sociales de Toulouse, 1999, 472 p.
Jacques Krynen (dir.), L'élection des juges: essai de bilan historique français et contemporain, GIP Mission de recherche droit et justice, 1998, 250 p.
Jacques Krynen, Jean Bastier, Marie-Bernadette Bruguière, André Cabanis, Jean-Christophe Gaven [et alii], Justice et politique: de la guerre de cent ans aux fusillés de 1914, Presses de l'Université des sciences sociales de Toulouse, 1998, 324 p.
Jacques Krynen, La Rébellion du Bien public (1465),, 1995, 81 p.
Jacques Krynen, L'Empire du roi : idées et croyances politiques en France, XIIIe-XVe siècle, Gallimard, 1993, Bibliothèque des histoires, 556 p.
Jacques Krynen, Albert Rigaudière (dir.), Droits savants et pratiques françaises du pouvoir, P.U.B., 1992, 316 p.
Jacques Krynen, Réflexion sur les idées politiques aux Etats généraux de Tours de 1484, Sirey, 1984, 183 p.
Jacques Krynen, Idéal du prince et pouvoir royal en France à la fin du Moyen-Âge (1380-1440) , Picard, 1982
Jacques Krynen, Idéal du prince et pouvoir royal en France à la fin du Moyen âge, A. et J. Picard et impr. Espic, 1981, 341 p.
Jacques Krynen, Paul Ourliac, Idéal du prince et pouvoir royal en France à la fin du Moyen âge, 1380-1440: étude de la littérature politique du temps,, 1980
Jacques Krynen, Le pouvoir monarchique selon Francesch Eiximenis: un aspect du Regiment de princeps e de comunitats, 1979, 339 p.
Jacques Krynen, Paul Ourliac, Le roi et le pouvoir monarchique dans le régiment de princeps e de comunitats de Francesch Eiximenis, O.F.M.,, 1977, 97 p.
Jacques Krynen, Léon-Pierre Raybaud, Paul Déroulède et la revanche,, 1976, 133 p.
Jacques Krynen, « Charlemagne ou l’Église délivrée. Sur un poème de Lucien Bonaparte. », Rerum novarum ac veterum scientia, Mare & Martin., 2021, pp. 725-746
Jacques Krynen, Emmanuelle Chevreau, Gilduin Davy, Olivier Descamps, Frédérique Lachaud, « Philippe le Bel: considérations sur la personne du roi. », Droit, pouvoir et société au Moyen Âge, Presses universitaires de Limoges., 2021, pp. 223-243
Jacques Krynen, « La cour criminelle : une réforme dans le sens de l'histoire du jury », Quelles mutations pour la justice pénale du XXIe siècle ?, Dalloz, 2020, pp. 23-40
Jacques Krynen, « La "simplification du droit" ou l'agonie des suprêmes idéaux », Culture Société Territoires. Mélanges en l’honneur du Professeur Serge Regourd, Institut Francophone pour la Justice et la Démocratie, 2019, pp. 539-555
Jacques Krynen, « Le concept d'Etat dans les textes constitutionnels français. », Formes et doctrines de l'Etat: Dialogue entre histoire du droit et théorie du droit, Pedone, 2018, pp. 91-102
Jacques Krynen, José Reinaldo De Lima Lopes, Andréa Slemian, « La revendication d'indépendance de la magistrature, en France, durant la première moitié du XIXe siècle », Historia das justiças, 1750-1850, Palameda Sao Paulo, 2018
Jacques Krynen, Florent Garnier, Géraldine Cazals, « Dix ans de travaux français d'histoire du droit intéressant la coutume », Les décisionnaires et la coutume : contribution à la fabrique de la norme, Presses de l'Université de Toulouse 1 Capitole, 2017, pp. 19-43
Jacques Krynen, Jean-Marie Bousmar, « Bien légiférer aujourd'hui. Lire Bacon, Dupin, Rebuffe et les autres... », Légiférer, gouverner et juger. Mélanges offerts à Jean-Marie Cauchies, Presses de l'Université Saint-Louis, Bruxelles, 2016
Jacques Krynen, « L'ancien droit public en perpétuelle crise: les Délibérations de la chambre Saint-Louis 1648) », Crise(s) et Droit(s)- [actes du] colloque international, 8ème journées annuelles de l'IFR en partenariat avec le Centre de recherche de l'Université Toulouse 1 Capitole, [les] 25 et 26 novembre 2010, Université Toulouse I Capitole, 2015, pp. 17-26
Jacques Krynen, Loïc Cadiet, Serge Dauchy, Jean-Louis Halpérin, « Le discours de la magistrature autour de l'office du juge au XIXe siècle », Itinéraire d'histoire de la procédure civile, Iris-éditions, 2014
Jacques Krynen, « L'"autorité judiciaire" selon Henrion de Pansey », Le pouvoir, mythes et réalités, Presses de l'université de Toulouse 1 Capitole, 2014, pp. 979-988
Jacques Krynen, « La maîtrise royale du Conseil du roi », Histoire, peuple et droit, Presses universitaires de Rouen et du Havre, 2014, pp. 89-98
Jacques Krynen, « Guillaume Maran (1549-1621), professeur toulousain, théoricien de l'Etat de de droit et de justice », Justice et Etat, 2014
Jacques Krynen, « Réflexions sur la justice dite "retenue" », Le gouvernement des communautés politiques à la fin du Moyen-Âge : entre puissance et négociation, t.II, Editions Panthéon-Assas, 2011, pp. 523-531
Jacques Krynen, « "Audite illos". Le bon juge selon Jean Juvénal des Ursins », Mélanges en l'honneur d'Anne Lefebvre-Teillard, Edition Panthéon-Assas, 2009
Jacques Krynen, « L'orgueil ancien des facultés de droit. Le témoignage de Pierre Rebuffe, docteur in utroque », Libre droit : mélanges en l'honneur de Philippe Le Tourneau, Dalloz, 2008, pp. 579-590
Jacques Krynen, « Avant-propos à "Droit public et science politique dans les Facultés de droit européennes (XIIIe-XVIIIe siècle)" », Droit public et science politique dans les Facultés de droit européennes (XIIIe-XVIIIe siècle), Vittorio Klostermann, 2008, pp. 1-5
Jacques Krynen, « Punir les juges ? 1667 : Pussort contre Lamoignon », A propos de la sanction, Presses de l’Université des Sciences Sociales, 2007, pp. 79-93
Jacques Krynen, « Trente-cinq notices : "Jacques d’Ableiges", "Thomas Basin", "François et Guillaume Blanchard", "Etienne de Bourg", "Honoré Bovet", "Barthélémy-Joseph Bretonnier", "Guillaume Budé", "Simon de Cramaud", "Pierre de Cuignières", "Guillaume de Cun", "Pierre Dubois", "Guillaume Du Breuil", "Jean-Etienne Duranti", "Claude Fauchet", "Pierre Guénois", "Germain-Antoine Guyot", "Claude Joly", "Pierre de La Palu", "Bernard de La Roche-Flavin", "Antoine Le Maistre", "Gilles Le Maistre", "Pierre Leroy", "Gabriel-Nicolas Maultrot", "Claude Mey", "Pierre Néron et Etienne Girard", "Guillaume de Nogaret", "Raoul de Presles", "Henri Pussort", "François Roaldès", "Claude de Seyssel", "Raoul Spifame", "Julien Tabouet". », Dictionnaire historique des juristes français (XIIe-XXe siècle), Presses universitaires de France, 2007
Jacques Krynen, « Avant-propos à "Le droit saisi par la morale" », Le droit saisi par la morale, Presses de l’Université des Sciences Sociales, 2006, pp. 333-352
Jacques Krynen, « "Senatores tolosani". La signification d’une métaphore », L'Humanisme à Toulouse (1480-1596), H. Champion, 2006, pp. 43-57
Jacques Krynen, « Sur la leçon de législation ecclésiastique du Policraticus », Auctoritas : mélanges offerts au professeur Olivier Guillot, Presses de l'Université de Paris-Sorbonne, 2006, pp. 497-502
Jacques Krynen, « L'instrumentalisation de l'avocat (France, XIIIe-XVIIe siècle) », El dret comú i Catalunya, Associació Catalana d'Història del Dret "Jaume de Montjuïc", 2006, pp. 111-136
Jacques Krynen, « Conclusions sur "Les Facultés de droit inspiratrices du droit ?" », Les Facultés de droit inspiratrices du droit ?, Presses de l’Université des Sciences Sociales, 2005, pp. 227-234
Jacques Krynen, « La haute magistrature contre la codification. Autour de l'Ordonnance civile (1667) », El dret comú i Catalunya, Associació Catalana d'Història del Dret "Jaume de Montjuïc", 2005, pp. 175-196
Jacques Krynen, « Position du problème et actualité de la question de "La légitimité des juges" », La légitimité des juges, Presses de l’Université des Sciences Sociales, 2004, pp. 19-24
Jacques Krynen, « 1465 : Louis XI perd le pouvoir », Prendre le pouvoir : force et légitimité, Presses de l'Université des Sciences Sociales, 2002, pp. 101-117
Jacques Krynen, « Cinq notices : "droit naturel", "Etat", "inaliénabilité", "Pierre d’Ailly", "souveraineté" », Dictionnaire du Moyen-Âge, Presses universitaires de France, 2002
Jacques Krynen, « Saint Louis, législateur au miroir des Mendiants », Etat romain, Etat moderne : la place du droit, Ecole française de Rome, 2002, pp. 945-961
Jacques Krynen, « De la représentation à la dépossession du roi : les parlementaires "prêtres de la justice" », La représentation dans la tradition du "ius civile" en Occident, Ecole française de Rome, 2002, pp. 95-119
Jacques Krynen, « La souveraineté royale », Les tendances actuelles de l'histoire du Moyen-Âge en France et en Allemagne, Publications de la Sorbonne, 2002, pp. 299-302
Jacques Krynen, « Le droit : une exception aux savoirs du prince », Le savoir du prince du Moyen-Âge aux Lumières, Fayard, 2002, pp. 51-67
Jacques Krynen, « Une assimilation fondamentale : le Parlement "Sénat de France" », A Ennio Cortese, t. II, Il Cigno, 2001, pp. 208-223
Jacques Krynen, « Qu'est-ce qu'un Parlement qui "représente le roi" ? », Excerptiones iuris : Studies in Honor of André Gouron, Robbins Collection, 2000, pp. 353-366
Jacques Krynen, « Avant-propos à "Droit romain, jus civile et droit français" », Droit romain, jus civile et droit français, Presses de l’Université des Sciences Sociales, 1999, pp. 89-99
Jacques Krynen, « Avant-propos à "L'élection des juges : étude historique française et contemporaine" », L'élection des juges : étude historique française et contemporaine, Presses universitaires de France, 1999, pp. 7-20
Jacques Krynen, « Sur les "curiosités" d'une bibliographie », Paul Ourliac : historien du Droit (1911-1998), Presses de l’Université des Sciences Sociales, 1999, pp. 73-83
Jacques Krynen, « Idéologie et royauté », Saint-Denis et la royauté : études offertes à Bernard Guenée, Publications de la Sorbonne, 1999, pp. 609-620
Jacques Krynen, « Le droit savant dans le "De bono regimine principis" (1210) d'Hélinand de Froidmont », Specula principum : riflesso della realtà giuridica, Vittorio Klostermann, 1999, pp. 159-170
Jacques Krynen, « "Le prince tyrant ne peult longuement durer" », Justice et politique : de la Guerre de Cent ans aux fusillés de 1914, Presses de l'Université des Sciences Sociales, 1998, pp. 291-301
Jacques Krynen, « Note sur Bodin, la souveraineté, les juristes médiévaux », Pouvoir et liberté : études offertes à Jacques Mourgeon, Bruylant, 1998, pp. 53-66
Jacques Krynen, « "Voluntas domini regis in regno facit jus" : le roi de France et la coutume », El dret comú i Catalunya, Associació Catalana d'Història del Dret "Jaume de Montjuïc", 1998, pp. 59-89
Jacques Krynen, « Notices "droit romain", "Butrio", "Panormitain" », Dictionnaire encyclopédique du Moyen-Âge, Editions du Cerf, 1997
Jacques Krynen, « Puissance et connaissance, royauté et aristocratie face aux savoirs du monde », Tous les savoirs du monde, Flammarion, 1997, pp. 107-113
Jacques Krynen, « A propos des Treze livres des parlements de France », Les parlements de province : pouvoirs, justice et société du XVe au XVIIIe siècle, FRAMESPA, 1996, pp. 691-706
Jacques Krynen, « Droit romain et Etat monarchique. A propos du cas français », Représentation, pouvoir et royauté à la fin du Moyen-Âge, Picard, 1995, pp. 13-23
Jacques Krynen, « La rébellion du Bien public », Ordnung und Aufruhr im Mittelalter : historische und juristische Studien zur Rebellion, Vittorio Klostermann, 1995, pp. 81-97
Jacques Krynen, « Sur la culture historique des rois : Louis XI et le "Rosier des Guerres" », Liber amicorum : études offertes à Pierre Jaubert, Presses universitaires de Bordeaux, 1992, pp. 399-409
Jacques Krynen, « Les légistes "tyrans de la France" ? Le témoignage de Jean Juvénal des Ursins, docteur in utroque », Droits savants et pratiques françaises du pouvoir (XIe-XVe siècle), Presses universitaires de Bordeaux, 1992, pp. 279-299
Jacques Krynen, « Avant-propos à "Droits savants et pratiques françaises du pouvoir (XIe-XVe siècle)" », Droits savants et pratiques françaises du pouvoir (XIe-XVe siècle), Presses universitaires de Bordeaux, 1992, pp. 9-14
Jacques Krynen, « "Le peuple de France ne s'accoustume a subjection servile" », Papers in Public Law : Estudios en homenaje al profesor Jesús Lalinde Abadía, Cátedra de Historia del Derecho y de las Instituciones, 1992, pp. 49-59
Jacques Krynen, « Aristotélisme et réforme de l'Etat, en France, au XIVe siècle », Das Publikum politischer Theorie im 14. Jahrhundert, Oldenbourg, 1992, pp. 224-236
Jacques Krynen, « Un exemple médiéval de critique des juristes professionnels : Philippe de Mézières et les gens du Parlement de Paris », Histoire du droit social : mélanges en hommage à Jean Imbert, Presses universitaires de France, 1989, pp. 333-344
Jacques Krynen, « Paris, 1356-1358 : entre la réforme et la révolution », Les Révolutions françaises, Fayard, 1989, pp. 87-111
Jacques Krynen, « "De notre certaine science" : remarques sur l’absolutisme législatif de la monarchie médiévale française », Renaissance du pouvoir législatif et genèse de l’Etat, Société d'histoire du droit et des institutions des anciens pays de droit écrit, 1988, pp. 131-144
Jacques Krynen, « Le roi très chrétien et le rétablissement de la Pragmatique Sanction », Eglises et pouvoirs politiques, Société d'Histoire du Droit, 1987, pp. 135-149
Jacques Krynen, « Genèse de l'Etat et histoire des idées politiques en France à la fin du Moyen-Âge », Culture et idéologie dans la genèse de l'Etat moderne, Ecole française de Rome, 1985, pp. 395-412
Jacques Krynen, « Paul Déroulède, poète de la Revanche », Annales de l’Université des sciences sociales de Toulouse, t. XXVIII, Presses de l’Université des Sciences Sociales, 1980, pp. 443-474
Jacques Krynen, « Le pouvoir monarchique selon Francesch Eiximenis : un aspect du "Regiment de princeps e de comunitats" », Annales de l’Université des sciences sociales de Toulouse, t. XXVII, Presses de l’Université des Sciences Sociales, 1979, pp. 339-366
Jacques Krynen, « Les légistes "idiots politiques" : sur l’hostilité des théologiens à l’égard des juristes, en France, au temps de Charles V », Théologie et droit dans la science politique de l’Etat moderne, Ecole française de Rome, pp. 171-198
Jacques Krynen, « Petit factum sur un vaste mur », Études offertes à Jean-Louis Harouel : Liber amicorum, Éditions Panthéon-Assas, 2015, pp. 1009-1021
Jacques Krynen, « Le troisième pouvoir en déliquescence », Annuaire Michel Villey, Dalloz, 2014, pp. 61-71
Jacques Krynen, « In memoriam Henri Gilles (1921-2012) », Toulouse : Éditions Privat et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 2014, pp. 7-13
Krynen Jacques. In memoriam Henri Gilles (1921-2012). In: Historiens modernes et Moyen Âge méridional. Toulouse : Éditions Privat, 2014. pp. 7-13. (Cahiers de Fanjeaux, 49)
Jacques Krynen, « Antoine Favre », Dizionario biografico dei giuristi italiani, Bologna : Il Mulino, 2013, pp. 826-828
Jacques Krynen, « Introduction au colloque Les désunions de la magistrature (Toulouse) », Les désunions de la magistrature (XIXe-XXe siècles), Presses de l'Université Toulouse 1 Capitole, 2012, n°17, pp. 11-17
Jacques Krynen, « Le problème et la querelle de l'interprétation de la loi en France, avant la Révolution : essai de rétrospective médiévale et moderne », Revue historique de droit français et étranger (RHDFE), Dallloz, 2008, n°86, pp. 161-197
Jacques Krynen, « La réception du droit romain en France : encore la bulle Super speculam », Revue d'histoire des facultés de droit et de la culture juridique, du monde des juristes et du livre juridique, Paris, 2008, n°28, pp. 227-262
Jacques Krynen, « Conclusion », Toulouse : Éditions Privat et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 2007, pp. 475-490
Krynen Jacques. Conclusion. In: Les Justices d'Église. Toulouse : Éditions Privat, 2007. pp. 475-490. (Cahiers de Fanjeaux, 42)
Jacques Krynen, « Conclusions sur Les justices d'Eglise », Cahiers de Fanjeaux, Privat, 2007, pp. 475-490
Jacques Krynen, « Le droit romain droit commun de la France », Droits : revue française de théorie juridique, Presses universitaires de France, 2003, n°1, pp. 21-35
Jacques Krynen, « De la représentation à la dépossession du roi : les parlementaires prêtres de la justice », École française de Rome, Rome : École française de Rome et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 2002, pp. 95-119
Que veulent signifier les parlementaires français lorsqu’il prétendent que leur cour «représente la personne et la majesté royales» ? Tandis que cette expression disparaît progressivement de la législation à partir du XVe siècle, plaidoiries, remontrances et ouvrages doctrinaux l’évoquent de plus en plus systématiquement, jusqu’à la fin de l’Ancien Régime. Sa signification politique et idéologique ne peut être comprise qu’eu égard aux principes et mécanismes de la représentation successorale. Le représentant, figurant le parent mort, est placé en pareil degré que ce dernier. Une telle origine sémantique dément toute idée d’un Parlement n’exerçant la justice souveraine que par délégation. Et d’autant plus que les parlementaires, bien plus que des officiers supérieurs, se considèrent comme des «prêtres de la justice». Autre expression très juridique.
Jacques Krynen, « Saint Louis législateur au miroir des Mendiants », École française de Rome, Rome : École française de Rome et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 2001, pp. 945-961
Exhumée et exaltée par la science juridique renaissante, l’image du prince législateur devient réalité sous le règne de Louis IX. Mais il y a d’autres explications à la mise en oeuvre en plein XIIIe siècle de la potestas legislatoria du roi de France. La confiance officielle en la loi comme nouveau vecteur de gouvernement, sa valorisation en tant qu’expression légitime d’une volonté unique et délibérément transformatrice, tout ce changement de mentalité et de méthode dirigeantes n’a pris force que parce que le temps du saint roi voit l’adhésion à l’archétype justinien d’autres autorités intellectuelles, non juristes. Le dominicain Vincent de Beauvais dans le Speculum doctrinale, le franciscain Guibert de Tournai dans l’Eruditio regum et principum fournissent deux témoignages, hors la sphère des juristes et des canonistes de profession, du ralliement des frères de l’entourage de saint Louis au modèle législatif impérial.
Jacques Krynen, « Entre science juridique et dirigisme : le glas médiéval de la coutume », Cahiers de recherches médiévales (XIIIe-XVe siècle), Centre d'Etudes Médiévales d'Orléans (CEMO), 2000, n°7, pp. 170-187
Après que son père eut ordonné, sans succès, la rédaction des usages, styles et coutumes de tous les pays du royaume, Louis XI voulut les unifier. Commynes (à l’année 1479) témoigne que le roi le « desiroit fort », et plusieurs documents apportent la preuve que ce projet reçut assez rapidement un commencement d’exécution. Ainsi cette lettre adressée le 5 août 1481 à Ymbert de Batarnay, fort éloquente sur les intentions royales. Ainsi ce mandement du même mois à tous les baillis et sénéchaux p...
Jacques Krynen, « La Roche-Flavin et le Barreau », Revue de la Société internationale d'histoire de la profession d'avocat, Société Internationale d'Histoire de la Profession d'Avocat (SIHPA), 1998, n°10, pp. 49-56
Jacques Krynen, « Traité d'absolutisme à l'usage du roi », L'histoire, , 1995, pp. 72-75
Jacques Krynen, « L'Eglise dans la Lectura super codice de Guillaume de Cunh », Cahiers de Fanjeaux, Toulouse : Éditions Privat et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 1994, pp. 101-116
La Lectura super Codice de Guillaume de Cunh, professeur de droit civil à la Faculté de droit de Toulouse, renferme des pans entiers de sa vision sociale et politique. Son commentaire des quatre premiers titres du livre un aborde les questions de la juridiction et du patrimoine ecclésiastiques avec le souci de former les étudiants au contentieux de l’époque. Voilà qui, quelques années après le grand affrontement entre Boniface VIII et Philippe le Bel, revêt un intérêt particulier, surtout de la part d’un civiliste rapidement appelé à une brillante carrière au service de l’Eglise.
Jacques Krynen, « L'encombrante figure du légiste. Remarques sur la fonction du droit romain dans la genèse de l'Etat », Le Débat : histoire, politique, société, Gallimard, 1993, n°74, pp. 45-53
Jacques Krynen, « Les légistes idiots politiques . Sur l'hostilité des théologiens à l'égard des juristes, en France, au temps de Charles V », École Française de Rome, Rome : École Française de Rome et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 1991, pp. 171-198
Sous Charles V (1364-1380), la restauration de l'autorité monarchique, la consolidation des grands corps de l'État et l'attrait de ce roi pour les juristes provoquent une réaction plus hostile que jamais à l'encontre des légistes, jugés par les théologiens incapables de « prudence politique ». Nicole Oresme, commentant la Politique d'Aristote, confère à cette lutte jusque-là de nature essentiellement corporatiste une tonalité nouvelle, en la reliant étroitement au phénomène de l'absolutisme montant. Ses attaques, suivies de la réponse du Songe du vergier, illustrent la compétition qui alors règne dans les sphères dirigeantes entre légistes partisans de la plenitudo potestatis royale et «philosophes moraux» découvrant chez Aristote les principes d'une «posté modérée».
Jacques Krynen, « La représentation politique dans l'ancienne France : l'expérience des Etats généraux », Droits : revue française de théorie juridique, Presses universitaires de France, 1987, n°7, pp. 31-44
Jacques Krynen, « Qu'est-ce qu’une nation ? : la réponse médiévale française », Revue historique de droit français et étranger (RHDFE), Sirey, 1986, pp. 71-78
Jacques Krynen, « Genèse de l'État et histoire des idées politiques en France à la fin du Moyen Âge », École Française de Rome, Rome : École Française de Rome et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 1985, pp. 395-412
Si l'historien des idées politiques veut œuvrer utilement à la compréhension de la genèse de l'État, il doit aujourd'hui poursuivre l'examen systématique des très nombreux ouvrages de réflexion politique tout en s'ouvrant sur les autres témoignages de l'opinion. Le champ est immense, mais d'ores et déjà quelques orientations urgentes s'offrent à lui. Ainsi l'étude des principales expressions du vocabulaire politique (souveraineté, loi, couronne), celle de la formation d'un droit public national, ou celle de la mesure et de la réception des conceptions absolutistes. Assise sur un champ documentaire suffisamment large, et associée à l'histoire des autres formes de perception et de représentation du pou voir, l'histoire des idées politiques devrait nous révéler beaucoup de la richesse et de l'originalité de l'idéologie française au moment où s'édifie l'État.
Jacques Krynen, « Le mort saisit le vif : genèse médiévale du principe de l’instantanéité de la succession royale française », Le Journal des savants, Jean Cusson, 1984, pp. 187-221
Jacques Krynen, « Réflexion sur les idées politiques aux Etats généraux de tours en 1484 », Revue historique de droit français et étranger (RHDFE), Sirey, 1984, pp. 183-204
Jacques Krynen, « Le mort saisit le vif. Genèse médiévale du principe d'instantanéité de la succession royale française », Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, Paris : Académie des Inscriptions et Belles-Lettres et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 1984, pp. 187-221
Krynen Jacques. «Le mort saisit le vif». Genèse médiévale du principe d'instantanéité de la succession royale française. In: Journal des savants, 1984, n°3-4. pp. 187-221.
Jacques Krynen, « Naturel : essai sur l’argument de la nature dans la pensée politique française à la fin du Moyen-Âge », Le Journal des savants, Jean Cusson, 1982, pp. 169-190
Jacques Krynen, « Naturel, Essai sur l'argument de la Nature dans la pensée politique à la fin du Moyen Âge », Académie des Inscriptions et Belles Lettres, Paris : Académie des Inscriptions et Belles Lettres et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 1982, pp. 169-190
KRYNEN Jacques. Naturel, Essai sur l'argument de la Nature dans la pensée politique à la fin du Moyen Âge. In: Journal des savants, 1982, n°2. pp. 169-190.