Pierre Legal

Professeur émérite
Histoire du droit et des institutions.
Faculté de Droit et Sciences Politiques

Institut de Recherche en Droit Privé
  • THESE

    Bois et forets en bas-poitou au xviiie siecle. Contribution a l'histoire administrative et sociale, soutenue en 1994 à Nantes sous la direction de Yvon Le Gall 

  • Pierre Legal, Anne Billy, Pierre-Yannick Legal, Philippe Praud, L'enseignement catholique en Vendée (1880-2000): une institution diocésaine, Centre vendéen de recherches historiques, 2021, 279 p. 

    Pierre Legal, Julien Boureau, Laurent Charrier, Cédric Jacques Jeanneau, Pierre-Yannick Legal, Petite histoire religieuse de la Vendée, Editions des Oyats, 2017, 95 p. 

    Pierre Legal, Alain Durante, Pierre-Yannick Legal, Olivier Rialland (dir.), La Vendée des jardins: au fil de l'histoire, Éditions du CVRH, 2017, 429 p.   

    Pierre Legal, Pierre-Yannick Legal, ICES, l'École Universitaire: un lieu, un esprit, un souffle, Centre vendéen de recherches historiques, 2015, 255 p.    

    Création originale que révèle son appellation protégée : « L’École Universitaire », l’arrivée de l’ICES et son installation progressive dans le paysage universitaire, académique et diocésain ont suscité interrogations et réactions. Les années ont passé, des initiatives nouvelles ont vu le jour avec pour préoccupations la formation personnelle et spirituelle des étudiantes et des étudiants avant qu’ils entrent dans le vaste monde du travail et des responsabilités tant professionnelles que familiales. Un ensemble de contributeurs retrace ce parcours singulier avec des angles d’approches différents quoique complémentaires. Il nous conduit de la Vendée à l’ensemble du monde et, de ce point de vue, il reflète bien les respirations du temps. Au travers de cette expérience menée pendant vingt-cinq ans, c’est l’histoire du Département, du Diocèse de Luçon, de la Direction de l’Enseignement catholique vendéen, des rapports avec l’État, la Ville de La Roche-sur-Yon qui transparaît. Ce livre contribue à présenter une des facettes structurante de l’histoire de la Vendée. Il traverse les mutations rapides des dernières décennies et illustre ce dynamisme que d’aucuns ont qualifié de « miracle économique vendéen ». Un miracle matériel certes, mais qui n’oublie pas dans une alchimie de foi et de raison, un ancrage spirituel. Cet ouvrage réunit un ensemble de contributeurs autour de Pierre Legal. Ancien élève de l’École Normale Notre-Dame de la Tourtelière (Vendée), son cursus universitaire en droit et en histoire a été sanctionné par un doctorat en droit (histoire du droit) et par une Habilitation à diriger des recherches. Ses travaux portent notamment sur l’histoire forestière et rurale et sur celle du diocèse de Luçon aux XIXe et XXe siècles, thème sur lequel il a fourni récemment une série de contributions. Il est maître de conférences HDR à la Faculté de droit et de sciences politiques de Nantes dont il a été le doyen. Il assure actuellement les fonctions de directeur du CVRH et d’administrateur-doyen de la Faculté de droit de Nantes. Ce livre est notamment constitué des textes de Brigitte Bartert, Catherine Blanlœil, François Boulêtreau, Mgr Claude Cesbron, Mgr François Garnier, Mgr Jacques Gomart, Hervé Grollier, Éric de Labarre, Denis Laming, Laurent Landete, Marie Leclair, Pierre Legal, Mgr Jean Orchampt, Maurice Quénet, Bruno Retailleau, Mgr Santier, Dominique Souchet, Philippe de Villiers.

    Pierre Legal, Pierre-Yannick Legal (dir.), L'agriculture en terre vendéenne: de l'Empire à la Seconde guerre mondiale, 1800-1945, Somogy, 2011, 360 p. 

    Pierre Legal, Yvon Le Gall, Dominique Gaurier, Pierre-Yannick Legal (dir.), Du droit du travail aux droits de l'humanité: études offertes à Philippe-Jean Hesse, Presses universitaires de Rennes, 2003, L'Univers des normes, 488 p. 

  • Pierre Legal, « Les Empires et le Droit », le 26 septembre 2024  

    Colloque organisé par l'Association des Historiens du Droit de l'Ouest et le laboratoire Droit et Changement Social de Nantes Université

    Pierre Legal, « Les « diocésaines » - 1924-2024 », le 27 juin 2024  

    Journée organisée par le Centre vendéen de recherches historiques en partenariat avec le Diocèse de Luçon et l’association Vendée Histoire Patrimoine.

    Pierre Legal, « Quelles histoires du droit social ? », le 28 novembre 2023  

    Journée d'études organisée par DCS, Nantes Université / CNRS.

    Pierre Legal, « Rabelais 1523-2023 », le 08 juin 2023  

    Colloque organisé par le Centre d'Etudes Supérieures de la renaissance - CESR, Université de Tours, sous la direction de Myriam Marrache-Gouraud, Université de Poitiers, FoReLLIS ; Stéphan Geonget, Université de Tours, CESR et Romain Menini, Université Gustave-Eiffel, LISAA

    Pierre Legal, « L’Eternel défi », le 24 juin 2022  

    Journée d'études organisée par les professeurs Grégoire Bigot et Xavier Godin, avec l'appui du Laboratoire DCS.

    Pierre Legal, « L'apport du droit privé à la protection de l'environnement », le 24 septembre 2020  

    Organisé par l’Institut des sciences criminelles et de la justice, Université de Bordeaux sous la Direction scientifique de Carlos Manuel Alves et Julien Lagoutte, Maîtres de conférences, Université de Bordeaux

    Pierre Legal, « Formuler. Modèles d’écriture et élaboration du droit », le 08 février 2019  

    Journée d'étude organisée sous la responsabilité scientifique de Frédéric F. Martin, Professeur d'histoire du droit, Université de Nantes

    Pierre Legal, « Nature et modernité politique », le 15 novembre 2018  

    Séminaire organisé par Pierre BONIN, professeur d’histoire du droit à l’Ecole de droit de la Sorbonne-Université Paris 1 et Fanny COSANDEY, directrice d’études à l'EHESS

    Pierre Legal, « Sacré et droit », le 08 novembre 2018  

    Organisé par le Laboratoire Droit et Changement Social UMR - CNRS 6297, l'Institut de Recherche en Droit Privé EA 1166 et le Centre de Droit Maritime et Océanique EA 1165

    Pierre Legal, « Journées d'études - Autour de J.-L. Halpérin, "Histoire de l’état des juristes..." », le 23 mai 2016  

    Autour de l’ouvrage de Jean-Louis Halpérin: "Histoire de l’état des juristes. Allemagne, XIXe-XXe siècles" (Paris, Classiques Garnier, 2015)

    Pierre Legal, « Droit naturel et droits de l’homme », le 27 mai 2009  

    Journées internationales de la Société d'Histoire du Droit

ActualitésPublicationsENCADREMENT DOCTORAL
  • François-Xavier Brochard, Autorité, justices et droit en pays de marches séparantes , thèse soutenue en 2010 à Nantes en co-direction avec Pierre-Yannick Legal  

    La présente étude s’intéresse aux mécanismes d’intégration et de normalisation mis en œuvre, entre le XVIe et le XVIIIe siècles, dans un espace marqué par de forts particularismes institutionnels: l’île de Bouin. Située en baie de Bourgneuf, aux confins de la Bretagne et du Poitou, Bouin connut l’original statut des Marches communes, en vertu duquel l’île était réputée appartenir aux deux provinces limitrophes, subir l’autorité concurrente de deux seigneurs, l’un breton, l’autre poitevin, former un ressort commun aux justices des deux provinces et relever tout autant de la coutume bretonne que de celle du Poitou. Le statut « marcheton » comprenait aussi des franchises et des libertés très avantageuses, qui, dans le cas de Bouin, s’ajoutaient à celles d’« isle de mer ». En montrant comment l’autorité publique s’est organisée et exercée en l’île compte tenu des contraintes inhérentes à l’insularité et au statut marcheton, il est possible d’apporter un éclairage intéressant sur la réalité de la centralisation monarchique. L’histoire de Bouin témoigne en effet de ce que l’édification de la frontière de mer et la soumission à l’ordre étatique de communautés bordières traditionnellement indociles ont été obtenues par l’usage du compromis, le maintien des privilèges, le concours de puissants seigneurs et l’utilisation des institutions seigneuriales, bien davantage que par l’implantation d’agents royaux ou la remise en cause de l’autonomie locale. Dans le cas de Bouin tout particulièrement, l’antique institution de la justice seigneuriale est demeurée un instrument privilégié d’administration locale et le vecteur d’une normalisation restée néanmoins imparfaite.

    Xavier Godin, Réformer le domaine de la couronne en Bretagne sous le règne de Louis XIV, thèse soutenue en 2004 à Rennes 1 en co-direction avec Christiane Plessix-Buisset et Pierre-Yannick Legal  

    Le XVII ème siècle français voit s'affermir les concepts de domaine de la Couronne et de domanialité. Exploitant les règles domaniales, Colbert fait entreprendre la réformation des possessions royales en Bretagnes. Tous les possesseurs de biens-fonds et les titulaires de droits - la noblesse, mais urtout les personnes morales (ecclésiatiques, corps de ville) - qui relèvent immédiatement du roi, sont obligés de fournir la preuve de leurs propriétés. En imposant de telles sujétions, le monarque parvient à peser sur une province - pays d'états - qui avait su jusqu'alors défendre ses privilèges et, partant, à se poser comme le seul détenteur de la souveraineté. La procédure réformatrice permet ainsi de révéler la pleine dimension de la domanialité au Grand Siècle.

    Nicolas Bachelet, Contrôle de l'esprit public et répression politique en France , thèse soutenue en 2002 à Nantes en co-direction avec Pierre-Yannick Legal  

    La période étudiée est celle de la seconde Restauration, de juillet 1815 à Juillet 1830. Le thème de recherche est l'étude des moyens mis en oeuvre pour le contrôle de l'esprit public par le gouvernement royal et lors des phases de réaction royaliste des mesures de répression politique adoptées. Le développement de l'exemple de la Loire Inférieure offre à ce titre une étude de la vie politique locale, à laquelle s'ajoute l'analyse d'un dispositif complet de contrôle et de répression politique, tel qu'il a été mis en place à Nantes. L'analyse du contrôle et de la répression politiques se fait à différents niveaux : théorique d'une part, par la recherche de l'esprit des mesures de contrôle et de répression adoptées, mais également des moyens juridiques utilisés, qu'ils soient législatifs ou purement administratifs, qu'ils relèvent des polices administrative, judiciaire, ou secrète. Au plan pratique, une approche locale du sujet permet l'étude de la mise en oeuvre de ces mesures dans les départements, les directives des différents ministères, leur réception par les agents locaux chargés de leur exécution, et leur impact sur l'esprit public. Ce que l'histoire de la Restauration permet d'établir, c'est la nécessité pour le pouvoir politique d'être constamment à l'écoute des évolutions de la vie publique, et surtout de mesurer les conséquences d'une réaction politique brutale. Enfin, la seconde Restauration est surtout exemplaire de l'évolution du régime représentatif instauré par la Charte de 1814 vers le parlementarisme. Or c'est justement l'ignorance de cette évolution par le pouvoir royal, et le maintien d'un système de contrôle politique obsolète, qui vont entraîner la chute de la monarchie légitime

  • Aurélien Bournonville, De l’Intendance au Commissariat de la Marine (1765 – 1909) : un exemple de stabilité administrative, thèse soutenue en 2014 à Lille 2 sous la direction de Louis de Carbonnières, membres du jury : Olivier Descamps (Rapp.), Pierre-Yannick Legal (Rapp.), André Fourés et Vincent Cattoir-Jonville    

    Les commissaires de la Marine sont les officiers chargés, jusqu’en 2010, du soutien logistique et du service financier dans la Marine française. Ces compétences sont un reliquat de celles qu’ils exercent jusqu’à la veille de la Première Guerre mondiale. En effet, outre le service administratif de la Marine, les commissaires sont compétents, au XIXème siècle, pour les affaires maritimes : la navigation commerciale, la pêche maritime, le statut professionnel des marins, les colonies. Ils interviennent dans l’ensemble des matières relevant du ministre de la Marine et des colonies. Cette situation est héritée de l’Ancien Régime. Elle témoigne de l’influence des idées de Colbert sur l’administration des affaires maritimes. Quand il devient secrétaire d’État à la Marine, il met en place non pas un ministère technique chargé des opérations navales, mais une administration chargée de développer l’activité maritime française. Il s’appuie, à cette fin, sur les commissaires de la Marine. Cette situation ne cesse qu’avec l’apparition des navires modernes, en acier et propulsés par vapeur, au XIXème siècle.

    Aurélien Tavella, Chronique d'une fin annoncée. La disparition de la forêt usagère au XIXème siècle. Etude des droits d'usage forestiers dans les Vosges, thèse soutenue en 2012 à Université de Lorraine sous la direction de Christian Dugas de La Boissonny, membres du jury : Dominique Gaurier (Rapp.), Pierre-Yannick Legal (Rapp.), François Vion-Delphin      

    En décidant, au XIXe siècle, d'abolir les droits d'usage forestiers, les autorités gouvernementales décident unilatéralement de mettre un terme au mode de vie ancestral des populations rurales. Dès lors que les propriétaires voient dans leur patrimoine forestier une ressource à valoriser, la libre jouissance usagère des premiers temps laisse la place à une réglementation de plus en plus stricte pour les usagers, avec pour point d'orgue l'adoption du Code forestier de 1827. Caractérisées par la prédominance des espaces boisés, dont la majeure partie appartient à l'État, les Vosges sont le département français possédant le plus grand nombre de communes usagères. Les autorités ont donc concentré leurs efforts sur cette région, au XIXe siècle, pour dégrever leur patrimoine ligneux de ces servitudes dévorantes, frein à l'exploitation commerciale de cette ressource première essentielle en pleine Révolution industrielle.Mais l'État parvient difficilement à ses fins. Avant de mettre en oeuvre sa nouvelle politique forestière, le gouvernement est contraint dans un premier temps d'effectuer le recensement des droits d'usage au moyen d'une double procédure de vérification, en 1804, puis en 1827. Devant les intentions des autorités de mettre un terme à ces pratiques, les communes usagères vosgiennes réagissent en nombre, durant les années 1830 et 1840, pour faire valoir le bien-fondé de leurs droits devant les tribunaux. Si ces actions poussent les juridictions à élaborer le régime juridique hybride des droits d'usage, les communes vosgiennes n'ont cependant fait que retarder l'inexorable. Dès le milieu des années 1840, en effet, l'État contraint les usagers de ses forêts à la procédure de cantonnement, abolissant ainsi les usages au bois en échange d'une partie de la propriété de la forêt. Il procéda différemment à l'égard du pâturage des animaux en forêt. Conscient de l'évolution du monde agricole et de l'exode rural qui se fait jour au XIXe siècle, l'État prend le parti d'attendre la prescription de ces droits, au lieu de procéder à leur rachat en argent comme le Code forestier le lui permet.

  • Anne Peroz, La vie et les problèmes juridiques des populations civiles à l'arrière du front dans le département des Vosges pendant la Première Guerre mondiale, thèse soutenue en 2011 à Nancy 2 sous la direction de Christian Dugas de La Boissonny, membres du jury : Pierre Bodineau (Rapp.), Dominique Gaurier (Rapp.), Pierre-Yannick Legal    

    Nous avons choisi d'étudier la vie et les problèmes juridiques des civils vosgiens résidant en arrière du front, à l'Est d'une ligne passant par Charmes, Épinal, Plombières (ces localités incluses). Pour le département des Vosges, c'est dans cette portion de territoire que les bouleversements juridiques, matériels et psychologiques, provoqués par la guerre, sont les plus marqués : il s'agit d'une zone dite « dévastée », fixée par arrêté ministériel du 12 août 1919. En raison de son positionnement stratégique, le département des Vosges fait partie de la zone des armées, pendant toute la Première Guerre mondiale. De 1914 à 1918, il se trouve en outre partagé en trois régions militaires (7e région, 20e région et 21e région) et des troupes françaises (appartenant à trois armées différentes), mais aussi alliées et supplétives, y stationnent. Un décret du 2 août 1914 place l'ensemble du territoire français en état de siège, marquant le transfert à l'autorité militaire de tous les pouvoirs dont l'autorité civile était revêtue pour le maintien de l'ordre et de la police. Ce dessaisissement au profit de l'élément militaire apparaît encore plus radical dans les Vosges : situé dans la zone des armées, le département est placé sous l'autorité exclusive du commandant en chef. Et plus l'on se rapproche du front, plus l'autorité militaire se fait toute-puissante. Sur un territoire devenu zone de combats et soumis à un régime exorbitant du droit commun, l'autorité militaire dispose d'une perception ambiguë de la vie civile. Celle-ci représente une source potentielle de désordre, et doit se faire aussi discrète que possible afin de ne pas constituer un obstacle au déploiement des forces. L'autorité militaire se livre alors à une véritable oeuvre de pacification de la population civile. Mais d'un autre côté, la présence civile à l'arrière du front est indispensable à l'effort de guerre. Elle participe ainsi au ravitaillement de l'armée, apporte son concours à la défense nationale, et revêt un intérêt stratégique par la continuation de la vie civile dans les territoires menacés par l'ennemi.