L'État sénégalais, à l'ouest du continent africain, a révisé sa quatrième Constitution. Elle date de 2001 sous la présidence de son excellence Abdoulaye WADE. Cette révision, issue d'un projet de loi, fut adoptée, suite au référendum constitutionnel du 7 janvier 2001. Elle recueillit favorablement 94% du suffrage exprimé. Donc, tout mandat présidentiel ultérieur serait a priori soumis au septennat. Toutefois, en 2016, l'actuel Président sénégalais depuis 2012, son excellence Macky SALL, est revenu sur la réforme de son prédécesseur. l'objectif est d'instaurer un quinquennat. C'était une promesse de campagne en 2012. Or, le Conseil constitutionnel sénégalais, lui opposa la « non-conformité de son souhait avec la pratique et le texte constitutionnels du pays, qui dispose d'un septennat ». La jurisprudence constitutionnelle n'est pas favorable à une application de cette dite promesse au mandat en cours. Donc, le Président SALL resterait soumis au quinquennat. En 2016, quand il a voulu entreprendre cette révision, son mandat d'une durée de sept ans était entamée de quatre ans. La réforme ne concernerait que son successeur ou son second mandat en 2019. En effet, la nouvelle version de l'article 26 titre III de la constitution sénégalaise dispose que : « La durée du mandat du Président de la République est de cinq ans et renouvelable une fois. Cette disposition ne peut être révisée que par une loi référendaire ou par l'adoption d'une nouvelle constitution ». Cependant, cette révision constitutionnelle sénégalaise, rappelle celle française sous la présidence de son excellence Jacques CHIRAC. En 2000, à la suite du référendum sur le quinquennat présidentiel organisé par l'ancien Président Jacques Chirac, la durée du mandat présidentiel fut ramenée de sept à cinq ans. C'est la loi constitutionnelle no2000-964 du 2 octobre 2000 qui l'instaura. Le quinquennat entra en vigueur lors de l'élection présidentielle de 2002. Nous pouvons noté que cette révision constitutionnelle française ne s'est pas appliquée au septennat en cours de l'ancien Président CHIRAC. Elle fut en vigueur que lors de sa réélection de 2002 à 2007. Ses successeurs auront la même durée de mandat. La réforme du quinquennat reste d'actualité et est limitée depuis 2008 à deux mandats. Un mimétisme constitutionnel sénégalais, au regard de la réforme chiraquienne, est noté mais mal entrepris. L'intervention du conseil constitutionnel sénégalaise fut salutaire. Elle a contré la menace d'une pratique présidentielle clandestine visant à satisfaire l'électorat au détriment du droit constitutionnel. Le Président SALL souhaitait transformer son septennat en cours pour un quinquennat légal mais précoce. Si l'institution juridictionnelle constitutionnelle sénégalaise n'avait pas rappelé la lettre et la pratique de la Constitution, l'amateurisme s'installerait. S'agissant du mimétisme constitutionnel, une fois n'est certes pas coutume, mais il y a de la récidive. D'autant plus que, sous l'ère des prédécesseurs du Président SALL, la Constitution sénégalaise a souvent connu des révisions qui s'inspire de celles françaises ou étasuniennes. En 2011, l'ancien Président WADE, proposait une modification du scrutin présidentiel afin de permettre l'élection d'un « ticket » président et vice-président à la tête de l'exécutif. Seulement 25% des voix au premier tour[, permettrait d'élire le Président de la République sénégalaise et son Vice-président. Or, c'est une nouveauté dans la structure étatique sénégalaise. Ce nouveau mode d'élection de l'Exécutif sénégalais rappelle fortement l'organisation exécutive étasunienne. Le 30 juin 2011, Mireille DUTEIL, disait dans le magazine Le Point no2024, p.65 que c'était « Le dernier coup d'Abdoulaye Wade ». En effet, il y avait une première réforme constitutionnelle de l'ancien Président WADE. En 2008, il avait modifié la Constitution de 2001 qui établissait un quinquennat. Il instaura, ainsi, un septennat. C'est avec ce septennat que l'actuel Président SALL a débuté son mandat de 2012. La pratique constitutionnelle sénégalaise semble empru