Catherine Ribot

Professeur
Droit public.
Faculté de Droit et de Science politique

Centre de Recherches et d'Études Administratives de Montpellier
  • THESE

    La dynamique institutionnelle de l'intercommunalité, soutenue en 1993 à Montpellier 1 sous la direction de Jean-Louis Autin 

  • Catherine Ribot, Malo Depincé, Bruno Siau, Marie-Eve Arbour, Lucas Bettoni [et alii], Droit de l'alimentation : Actes du colloque du 14 octobre 2022, Faculté de Droit et de Science politique de Montpellier, 2023 

    Catherine Ribot, Emmanuelle Marc, Pascale Idoux, Dico Moniteur des marchés publics, 2009 

    Catherine Ribot, Emmanuelle Marc, Pascale Idoux, Dico Moniteur des marchés publics: définitions, textes officiels, jurisprudences et avis, Le Moniteur, 2008, 639 p. 

    Catherine Ribot, La passation des marchés publics, Le Moniteur et Imprimerie nationale, 2007, Essentiels experts ( Marchés publics locaux ), 406 p. 

    Catherine Ribot, Jean-Louis Autin, Droit administratif général, 5e éd., Litec et LexisNexis, 2007, Objectif droit, 415 p. 

    Catherine Ribot (dir.), Leçons de droit public, Ellipses, 2006, Optimum, 320 p. 

    Catherine Ribot, Jean-Louis Autin, Droit administratif général, 4e éd., Litec, 2005, Objectif droit, 385 p. 

    Catherine Ribot, Jean-Louis Autin, Droit administratif général, 3e éd., Litec, 2004, Juris classeur ( Objectif droit ), 362 p. 

    Catherine Ribot (dir.), Les collectivités territoriales & leurs responsabilités: responsabilité des élus, service public local, élections locales, urbanisme, marchés publics, environnement, pouvoirs de police, Éditions du Juris-Classeur, 2003, Juris compact ( Questions-réponses ), 937 p. 

    Catherine Ribot, Jean-Louis Autin, Droit administratif général, 2e éd., Litec, 2003, Objectif droit, 378 p. 

    Catherine Ribot, Jean-Louis Autin, Droit administratif général, Litec, 1999, Objectif droit, 280 p.   

    Catherine Ribot (dir.), Droit et BD, Presses universitaires de Grenoble, 1998, École doctorale Droit, science politique, relations internationales, 466 p.    

    Le droit et l'imaginaire, la rigueur juridique et la fantaisie de la Bande Dessinée peuvent-ils se rencontrer ? 42 auteurs, universitaires, professionnels de la BD ou amateurs répondent sans hésitation par l'affirmative. Comment Astérix, Tintin, Gaston Lagaffe, Corto Maltese, Binet, Peeters et Schuiten, l'univers de la Manga... sont-ils confrontés au pouvoir, aux relations internationales, à l'administration, à l'impôt, à l'argent, à la police, aux Droits de l'homme... ? Les mondes de la BD nous transportent dans les sociétés où l'on retrouve les thèmes fondamentaux de notre ordre juridique et politique. Si le plaisir doit être la première justification d'une bonne lecture, on pourra désormais s'y livrer sans remords, avec le sentiment que la BD s'adresse autant à notre politique qu'à notre goût artistique ou littéraire. - Catherine Ribot est professeur de droit public à la faculté de droit, université Pierre Mendès France, Grenoble II.

  • Catherine Ribot, Guylain Clamour, Laurence Weil, Marion Ubaud-Bergeron, « Leçons de droit public », Leçons de droit public , Ellipses, 2006 

  • Catherine Ribot, « Le point sur… le schéma de promotion des achats publics socialement et écologiquement responsables (SPASER) », AJCT. Actualité juridique Collectivités territoriales, Dalloz , 2022, n°11, p. 565   

    Catherine Ribot, « Les potentialités de l'action collective en matière environnementale », Revue juridique de l'environnement, Société française pour le droit de l'environnement (SFDE) , 2022, n°4, p. 703 

    Catherine Ribot, « L'affaire du siècle : réponse timorée du TA de Paris », La Semaine Juridique. Administrations et collectivités territoriales, Éditions du Juris-classeur - LexisNexis , 2022, n°2019 

    Catherine Ribot, « L'arrêt Commune de Grande-Synthe : Tsunami jurdique ou décision de circonstance ? », JCPA, , 2021, n°2264 

    Catherine Ribot, « Les collectivités territoriales face à la justice climatique », JCPA, , 2021, n°2209 

    Catherine Ribot, « Les transferts des compétences aéroportuaires », Revue française de droit administratif, Sirey - Dalloz , 2009, n°06, p. 1160   

    Catherine Ribot, Jean-Christophe Videlin, « Les modes de gestion publique du service public culturel », Actualité juridique Droit administratif, Dalloz , 2000, p. 136 

  • Catherine Ribot, « Érosion des sols », le 20 novembre 2024  

    Conférence du Cycle de conférences "Nouveaux champs de recherche en droit de l’environnement" organisé par l'IEDP, Faculté Jean Monnet

    Catherine Ribot, « Variations actuelles autour de la solidarité territoriale », le 19 septembre 2024  

    Colloque organisé par le CREDESPO, Université de Bourgogne sous la direction de Aurore Granero en collaboration avec le GRALE

    Catherine Ribot, « Le droit à une alimentation saine », le 26 janvier 2024  

    Colloque organisé par la Faculté de Droit, Université de Montpellier dans le cadre du MASTER « Droit de l’alimentation et de l’agroécologie »

    Catherine Ribot, « Le projet d’installation d’un terminal méthanier flottant dans le port du Havre : contexte et enjeux juridiques », le 06 avril 2023  

    Organisé par Nicolas Guillet, MCF HDR Droit public, Directeur du CERMUD, et Alexandra Seha, Ingénieure d’études pour le Centre de recherche sur les mutations du droit et les mutations sociales (CERMUD), Université Le Havre-Normandie

    Catherine Ribot, « Environnement de vie, environnement de terre : l'eau sous toues ses formes », Environnement de vie, environnement de terre : l'eau sous toues ses formes, Université de Montpellier - Faculté de Droit et de Science Politique, le 23 mars 2023 

    Catherine Ribot, « Le droit de vivre dans un environnement équilibré et respectueux de la santé », le 10 mars 2023  

    Organisée par le CERCCLE avec le parrainage de l’AFDC sous la direction scientifique de Florian Savonitto, Maître de conférences en droit public, Université Paul-Valéry Montpellier 3

    Catherine Ribot, « Réglementation de la pollution lumineuse et planification de l'éclairage public », Réglementation de la pollution lunineuse et planification de l'éclairage public, Montpellier, le 15 novembre 2022 

    Catherine Ribot, « Droit de l'alimentation : nourrir, soigner, protéger », le 14 octobre 2022  

    Organisé par le LICEM et le CREAM, Université de Montpellier

    Catherine Ribot, « 5ème matinée d’actualisation en droit de l’urbanisme et de l’immobilier », le 13 octobre 2022  

    Organisée par le CDED, Université de Perpignan Via Domitia sous la coordination de Audrey Duton et Lucas Freisses, Enseignants-chercheurs, Université de Perpignan Via Domitia

    Catherine Ribot, « Le contentieux climatique : un nouveau procès administratif », le 25 mars 2022  

    Organisé par la Faculté de Droit et de Science politique, Université de Montpellier

    Catherine Ribot, « La pollution lumineuse : aménagement du territoire et atteinte au patrimoine », le 11 février 2022  

    "Séminaire lumineux" organisé par le CREAM, Faculté de droit, Université de Montpellier

    Catherine Ribot, « La réforme du dialogue social dans la fonction publique », le 04 février 2022  

    Organisé par la faculté de droit, Université de Montpellier sous la direction de Ludivine Clouzot et François-Xavier Fort

    Catherine Ribot, « La laïcité en France », le 27 janvier 2021  

    Organisée par le Pr. Florence Faberon, dans le cadre du cycle « Sociétés, cultures et politiques », débats en visio-conférences de l’Université de Guyane.

    Catherine Ribot, « La loi de transformation de la fonction publique : l’avènement d’un nouveau modèle ? », le 31 janvier 2020  

    Organisé pour l’Université de Montpellier par Ludivine Clouzot et François-Xavier Fort

    Catherine Ribot, « Contrôler les gouvernants en France : où en est-on ? », le 14 novembre 2019  

    Journée organisée avec le concours du CERCOP, Université de Montpellier.

    Catherine Ribot, « La fin des communes ? », le 07 juin 2019  

    Colloque organisé sous la responsabilité scientifique de Mathieu Doat et Jean-François Calmette.

    Catherine Ribot, « Tourisme et métropoles en PACA : compétences et enjeux », le 06 décembre 2018  

    Organisé dans le cadre du projet de recherche ATMETRO, financé par la Métropole Toulon Provence Méditerranée, le CERC (Centre de recherche sur les contentieux de l’Université de Toulon) et le LEAD (Laboratoire d’Économie Appliquée au Développement)

    Catherine Ribot, « Eviter Réduire Compenser : pour une gestion durable de la biodiversité », le 30 novembre 2018  

    Parrainé par la SFDE, organisé par le Master Droit et Gestion de l’environnement et du développement durable, Faculté de droit de l'Université de Montpellier.

    Catherine Ribot, « Erosion côtière : aspects juridiques », le 09 mars 2018  

    sous la direction de Jean-Marc Février, Professeur de droit public à l'Université de Perpignan

    Catherine Ribot, « L'action publique en matière de gestion de la ressource en eau », le 22 février 2018  

    Cycle de conférences du CDED sous la direction de Marcel Sousse, Professeur UPVD de droit public

    Catherine Ribot, « Des plantes et du droit. Approches juridiques de l’environnement végétal », le 22 juin 2017  

    Organisée par Éric de Mari (Université de Montpellier) et David Gilles (Université de Sherbrooke)

    Catherine Ribot, « Les libertés fondamentales dans le contentieux des collectivités territoriales », le 26 avril 2017  

    11es journées scientifiques de l’Université de Toulon

ActualitésPublicationsENCADREMENT DOCTORAL
  • Abla Mable, La planification de la gestion des déchets ménagers et assimilés en région Centre-Val de Loire, thèse en cours depuis 2020  

    Les pouvoirs publics, depuis plusieurs décennies recourent à la planification pour la mise en œuvre de leurs politiques. Cet outil leur permet de prévoir et d'anticiper de façon efficiente leurs actions. Aujourd'hui, au cœur des défis environnementaux, la problématique des déchets fait appel aux outils de planification pour coordonner les actions à court, à moyen et à long terme. Précisément dans le cadre de la gestion des DMA (déchets ménagers et assimilés), il est devenu inévitable pour les collectivités, de disposer de données chiffrées fiables, indispensables à la prévision et la coordination des actions à mener. Ces outils de planifications ont ainsi pour objectif d'accompagner les territoires dans la mise en œuvre de « la politique nationale déchet ». C'est ainsi que le SRADDET (Schéma régional d'aménagement, de développement durable et d'égalité des territoires), outil de planification stratégique se positionne en chef de file et se décline en plusieurs autres outils de planification déployés au sein de nos territoires. Nous verrons comment la région Centre-Val de Loire a su se mobiliser, pour le déploiement de ses outils sur ses territoires, en tenant compte de leur spécificités.

    Flora Labourier, La création d'une juridiction spécialisée en matière environnementale en France, thèse en cours depuis 2020  

    Si le contentieux environnemental et le préjudice écologique sont désormais reconnus et consolidés, le droit de l'environnement se partage toujours, selon les inteìrêts en cause et selon les atteintes porteìes, en plusieurs branches, en plusieurs matières. Les actions contentieuses relatives aux atteintes à l'environnement peuvent être portées devant plusieurs juridictions : le juge administratif, le juge civil et le juge pénal. Le projet de thèse consiste à démontrer que la création d'une juridiction spécifique, unique, est désormais aussi nécessaire que cohérente.

    Alexandre Lillo, The Shape of Water : La construction d'un cadre juridique de gestion de l'eau au Canada, thèse soutenue en 2020 à Montpellier sous la direction de Jamie Benidickson, membres du jury : Florian Linditch (Rapp.), Geneviève Parent (Rapp.), Nathalie J. Chalifour, Donald E. Buckingham, Yves Le Bouthillier et François-Xavier Fort  

    Bien que le Canada soit perçu comme un pays riche en eau, ce statut privilégié doit être démystifié. Les problématiques à cet égard se multiplient : inondations printanières dans la vallée de l’Outaouais, sécheresses dans le sud des Prairies, phénomènes d’eutrophisation dans les Grands Lacs, contaminations du fleuve Saint-Laurent, qualité désastreuse de l’eau dans les réserves autochtones, etc. Les enjeux relatifs à l’eau ont des impacts de plus en plus larges. Leurs étendues géographiques s’accroissent et leurs répercussions sur l’environnement humain et non-humain s’aggravent. Il n’y a plus de doutes ; le Canada fait désormais face à une crise émergente de l’eau.D’un point de vue juridique, ces problématiques génèrent des défis extrêmement complexes. En effet, puisque chacun des ordres de gouvernements à une capacité d’agir à l’égard des questions relatives à l’eau, les mécanismes de gestion sont caractérisés par une nature profondément interjuridictionnelle. Il en résulte des initiatives sectorielles, une action fragmentée et un manque important d’harmonisation entre les acteurs de l’eau. Si le droit canadien de l’eau s’est largement développé à partir des années soixante, les outils législatifs, réglementaires et politiques demeurent multiples et dispersés. De ce fait, le Canada n’est toujours pas équipé pour pleinement répondre aux enjeux contemporains de l’eau et aux processus de gestion qu’ils requièrent. En raison de ce constat, des appels répétés en faveur d’une stratégie nationale de l’eau au Canada ont été formulés par la doctrine et les experts en la matière.Face à la nécessité de tenir compte des enjeux canadiens de l’eau, notre thèse cherche à déterminer de quelles manières il est possible de concilier la nécessaire mise en œuvre d’une stratégie nationale de l’eau au Canada avec les spécificités de l’environnement hydrosocial en présence. L’analyse conceptuelle de la gestion de l’eau et l’étude contextuelle de l’environnement hydrosocial canadien révèlent certains obstacles à la mise en œuvre d’une stratégie nationale : quelle échelle, quels agents et quelle logique de régulation devraient articuler la construction juridique d’un cadre de gestion de l’eau au Canada ? Afin de répondre à ces interrogations, nous avons élaboré douze principes directeurs visant à poser les pierres fondatrices d’un régime juridique de l’eau adapté aux réalités canadiennes. À l’heure où les réflexions gouvernementales sur une future agence canadienne de l’eau sont engagées, notre thèse préconise un modèle institutionnel pancanadien fondé sur l’échelle du bassin versant, issu de la coopération intergouvernementale et maintenu par une collaboration entre les acteurs de l’eau représentative des dynamiques territoriales.

    Audrey François-Duton, Le traitement de la situation de handicap, moteur de transformation du droit public, thèse soutenue en 2020 à Montpellier  

    Depuis le début du XXIème siècle, le traitement de la situation de handicap est véritablement devenu un rendez-vous incontournable des débats politiques, et par conséquent, juridiques. La loi n° 2005-102 du 11 février 2005 pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées, redéfinit le cadre de l'action publique par le "décloisonnement" du traitement qui était jusqu'alors exclusif et excluant. Pour cela, le Droit s'est enrichi d'outils innovants et divers. En premier lieu, le renouvellement de l'objectif du Droit s'inscrit dans la notion en construction de « société inclusive ». Cette transformation de la conception de la vie en société se matérialise grâce à des principes structurant et généraux, qui illustrent la réelle mutation de l'ambition du traitement : les principes de compensation et d'accessibilité. Ce renouveau interne du fonctionnement du Droit public n'est pas le seul facteur de transformation puisque pour justifier cette modification, le principe central du Droit public français qu'est le principe d'égalité doit muter et se ressourcer. Les axiomes juridiques que sont les principes de dignité et de fraternité trouvent ici un espace privilégié pour étendre - de manière confidentielle - leur mise en œuvre.

    Supaporn Pituckphaosakul, Le droit d'agir en justice en contentieux environnemental , thèse en cours depuis 2017  

    Le droit d'agir en justice en contentieux environnemental : étude de droit comparé thaïlandais et français Le droit d'agir en justice dans un litige environnemental peut être appliqué par les citoyens thaïlandais, tant devant la juridiction administrative que devant la juridiction judiciaire, ce qui peut engendrer une confusion sur la juridiction et l'interprétation du droit de demandeur. De plus, les procédures environnementales pour les parties posent des problèmes en raison des différents systèmes d'instruction des faits, même si les motifs de l'affaire sont les mêmes. Il serait donc intéressant d'étudier le droit d'agir en justice tant les personnes privées que les personnes morales et un procès dans les contentieux environnementaux en France afin de les appliquer de manière appropriée et efficace au droit thaïlandais.

    Djibril Konate, Etude comparative de la gestion des bio-déchets en France et au Mali, thèse en cours depuis 2017  

    Comme défini par l'article L 541-1-1 du Code l'environnement : "Est un déchet, toute substance ou tout objet, ou plus généralement tout bien meuble, dont le détenteur se défait, ou a l'intention ou l'obligation de se défaire". Mais il y a différents types de déchets: déchets solides, déchets industriels, déchets issus des soins médicaux, ou encore les bio déchets. En effet, ces derniers constituent la catégorie de déchets biodégradables solides des ménages qui comprennent les déchets alimentaires, les déchets verts, les papiers et les cartons; c'est cette catégorie qui fera l'objet de ce projet de recherche. Les bio-déchets sont vus et traités en dans des pays comme la France comme des ressources à valoriser, tandis que les mêmes déchets sont malheureusement vus dans d'autres pays comme le Mali comme des charges, des déchets comme tout autre qui n'ont d'autres destinations que es centres d'enfouissement. Le but de ce projet de recherche est de faire le tour des procédés de valorisation dont font l'objet ces déchets et d'essayer de trouver comment on pourrait les transposer au cas du Mali.

    Romain Mauger, Le droit de la transition énergétique, une tentative d'identification, thèse soutenue en 2017 à Montpellier, membres du jury : Claudie Boiteau (Rapp.), Philippe Terneyre (Rapp.), Marion Ubaud-Bergeron et Nicolas Kada  

    Cette thèse se consacre à l’étude du cadre juridique de la transition énergétique depuis 2012, année depuis laquelle l’expression a connu une utilisation croissante dans le domaine des politiques publiques en matière d’énergie et d’environnement. Le champ des évolutions juridiques frappées du sceau de la transition énergétique est si vaste que ces travaux se sont concentrés sur la règlementation des énergies renouvelables électriques prééminentes que sont l’éolien terrestre et le solaire photovoltaïque. Il en ressort que le droit de la transition énergétique se situe au carrefour d’autres droits plus anciens, plus établis. De nature évolutionnaire plus que révolutionnaire, il se coule dans le cadre existant et se soumet aux principes classiques du droit. De nos travaux ressort notamment qu’il fait un usage immodéré d’instruments de planification le soumettant potentiellement à une obligation de résultats mesurables. Il est aussi amené à intégrer des considérations de justice très contemporaines, liées à sa finalité, faisant de lui davantage qu’un droit purement technique. Toutefois, il a été marqué par une confusion certaine lors du processus de rédaction de la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte, du fait de son volume, de ses conflits et des failles inhérentes aux institutions de la Ve République. Ce contexte n’ayant pas favorisé l’émergence d’un droit stable et de qualité, il manque de sécurité juridique. Enfin, il se révèle être plus souvent un frein qu’un facilitateur pour le développement des énergies renouvelables, alors qu’il est mal écrit et mal armé quand il s’agit d’organiser la diminution de la part du nucléaire dans le mix électrique.

    Anissa Marre, L'action internationale des collectivités territoriales françaises : La construction d'une coopération interterritoriale et interrégionale dans l'Arc latin et le Maghreb, thèse soutenue en 2016 à Montpellier, membres du jury : Florian Linditch (Rapp.), Jean-François Calmette (Rapp.), Patrice Ndiaye et Corinne Canayer  

    Soixante ans après les premiers accords d’amitié entre des collectivités territoriales françaises et leurs homologues étrangers, tout semble avoir évolué : les rapports Etat – collectivités, l’encadrement législatif, la reconnaissance des coopérations transfrontalières et interterritoriales par l’Europe et l’Union européenne et la création d’instruments de coopération. Des jumelages d’amitié historiques à la coopération de territoire à territoire, de la volonté originelle de réconciliation des peuples à l’instauration d’une diplomatie des territoires, l’action internationale des collectivités territoriales ne cesse d’innover et de se déployer. La Méditerranée est un espace historique d’échanges, de migrations et de conflits, où se cristallisent aujourd’hui des enjeux, économiques, sociaux et culturels déterminants pour l’équilibre européen et mondial. Cette histoire commune qui lie les peuples méditerranéens doit être le socle d’une coopération durable permettant de répondre aux problématiques régionales actuelles. L’action internationale des collectivités territoriales y est ancienne et représente un maillon indispensable d’une chaîne de relations avec l’Europe et l’International, mais en pleine mutation, elle cherche encore les fondements de son existence.

    Yoan Volpellière, L'obligation de résultat de l'Administration, thèse soutenue en 2015 à Montpellier, membres du jury : Delphine Costa (Rapp.), Simon Gilbert (Rapp.), Étienne Douat  

    L’obligation de résutat est une notion fondamentale du droit civil. Construite sur des bases doctrinales, son implantation en jurisprudence est une réalité. Ayant pour principale fonction de régir les relations entre un créancier et un débiteur, son utilisation a longtemps été l’exclusivité du droit privé. Pourtant son apparition en droit administratif a permis de considérer la personne publique comme débitrice. L’obligation de résultat de l’Administration, se divise en deux catégories : l’obligation légale et l’obligation contractuelle. C’est une notion juridique fondamentale, qui rappelle que la question de l’existence d’emprunts entre deux ordres juridiques distincts autonomes et a priori indépendant reste d’actualité. Indépendante de sa conceptualisation théorique, l’obligation de résultat est un instrument juridictionnel, dont le caractère normatif, a été forgé par la jurisprudence. Cette utilisation démontre des buts poursuivis par l’Administration pour répondre à différents objectifs de l’action publique. Ces finalités divergent, selon la qualification que l’on peut retenir de l’obligation. Le caractère contractuel, de l’obligation offre des effets restreints à la seule sphère du contrat. C’est un moyen juridique interessant permettant à l’Administration de poursuivre sa quête de performance. L’obligation légale possède unedimension singulière, tant elle s’impose à l’Administration et vient conférer aux créanciers de l’obligation de véritables droits. La tentation est grande de créer une hiérarchie entre ces différentes obligations, dont le résultat serait de confirmer une suprématie de l’obligation légale sur l’obligation contractuelle de résultat. D’autant plus, que l’obligation légale semble plus contraignante tant elle naît dans un rapport qui n’est pas consenti mais imposé à la personne publique. Cette démarche n’est pas possible tant la notion reste la même dans les deux hypothèses. La différence atttrait donc à ses conditions de formation. Le lien d’obligation reste identique engageant la responsabilité de la personne publique en cas d’inéxécution du résultat déterminé.

    Pascale Laplane-Capo, L'action sanitaire publique en matière d'habitat, thèse soutenue en 2014 à Montpellier 1, membres du jury : Marie-Laure Gély (Rapp.), Frédéric Bouin (Rapp.), Delphine Costa et Pierre Cuenca  

    L’action sanitaire publique en matière d’habitat s’organise à travers des objectifs menés en fonction d’une époque ou une société donnée. En France aujourd’hui, la lutte contre les risques sanitaires à l’intérieur, à l’extérieur des habitations, la mise en place des dispositifs de prévention contre les risques sanitaires détectés dans les habitations et la garantie à tous d’accéder à un logement décent sont des objectifs présentant des limites au regard des résultats attendus. Il est possible de développer des orientations par une meilleure association de tous à une habitation protectrice de la santé. La mise en place d’un projet d’habitat sain élaboré dans le cadre d’orientations locales est l’un des nouveaux moyens de rapprocher l’action des besoins locaux.

    Alice Charron, L'émergence du contentieux de l'environnement, thèse soutenue en 2014 à Montpellier 1, membres du jury : Philippe Billet (Rapp.), Éric Naim-Gesbert (Rapp.), Guylain Clamour, Claire Vial et Jean-Marc Février  

    Appréhender le volet contentieux d'une discipline juridique suppose préalablement de déterminer son champ matériel et spatial. Le contentieux de l'environnement est transversal, transfrontalier et par conséquent, suppose le dépassement du cadre national et du cadre environnemental. Ce contentieux va imprégner l'échelon international, communautaire et européen. L'office du juge est prégnant et sa jurisprudence est « orientée » afin de respecter l'objectif de protection de l'environnement. Le contentieux de l'environnement résulte de l'intégration du droit de l'environnement dans les autres branches juridiques. Il implique d'une part, de faire application de certains mécanismes empruntés aux procédures existantes et d'autre part, d'adapter certains outils juridiques afin de répondre de manière optimale à sa finalité. La particularité du contentieux de l'environnement réside dans l'originalité de son droit. Ce dernier conduit et pousse le juge à contrôler certaines « créations » spécifiques à la matière environnementale faisant ainsi de sa jurisprudence une véritable source du droit. Le contentieux de l'environnement s'affranchit peu à peu des procédures classiques afin de mettre en évidence des raisonnements propres à l'enjeu environnemental. Cette émergence tend vers unité du droit de l'environnement et de son action contentieuse à tel point que se décèle une réelle spécificité juridique.

    Ruatairat Patumanon, Le contentieux administratif de la construction et de la rénovation de l'habitat en droit français et thaïlandais, thèse soutenue en 2013 à Montpellier 1, membres du jury : Jean-Marie Crouzatier (Rapp.), Jean-Marc Février (Rapp.), François Barloy  

    Le droit de la construction et de la rénovation de l'habitat est aujourd'hui une discipline qui donne lieu à un contentieux administratif fourni et lourd d'enjeux techniques comme politiques. Il s'agira de mener une étude comparée des droits français et thaïlandais pour tenter de déterminer si des principes directeurs permettent d'ordonner la discipline. Bien que les spécificités en matière d'urbanisme soient prises en compte par le juge administratif français et thaïlandais, les insuffisances et les inadaptations persistantes des règles du contentieux administratif et l'hésitation du juge à interpréter de manière adaptée cette matière sont constatées.

    Clément Crespy, Eoliennes et paysages : recherche sur les critères jurisprudentiels de l'insertion paysagère des éoliennes, thèse soutenue en 2013 à Montpellier 1, membres du jury : Claudie Boiteau (Rapp.), François Priet (Rapp.), Sandrine Serpentier-Linares et Arnaud Gossement  

    Appréhender la question de l'insertion paysagère des éoliennes suppose la détermination préalable des objets juridiques étudiés. Sous les hospices de la notion de « patrimoine commun de la nation », éoliennes et paysages apparaissent ainsi comme des sœurs ennemies. Cette conflictualité est consommée lorsque l'article L. 110-1 du Code de l'environnement dispose que la protection des paysages est d'intérêt général autant que l'est la mise en valeur des ressources naturelles. L'antagonisme postulé des deux notions doit cependant être nuancé en ce que le juge administratif tient le rôle d'arbitre dans les conflits nés de ce que les préoccupations paysagères viennent limiter l'implantation des constructions éoliennes. Alors que ce rapport de force s'apprête à gagner le contentieux spécial des installations classées, le contentieux des permis de construire éolien a été le terrain fertile et propice de l'émergence d'une démarche objective orientant l'appréciation qualitative et donc a priori subjective de l'atteinte aux paysages. Le contentieux des permis de construire éolien a également rendu possible le dépassement du contrôle de l'atteinte aux paysages que la doctrine présente classiquement comme un contrôle dissymétrique, par la formalisation d'un contrôle du bilan paysager des constructions éoliennes pouvant symboliser l'armistice de cet affrontement infécond.

    Violeta-Irina Avram, Autonomie locale et subsidiarité en droit français et en droit roumain, thèse soutenue en 2013 à Montpellier 1, membres du jury : Catherine Mamontoff (Rapp.), Christian Vallar (Rapp.)  

    La subsidiarité joue, dans le registre du droit public européen, sur deux paliers : celui de la répartition des compétences entre l'Etat et les collectivités territoriales et celui des relations entre les pouvoirs publics et les personnes privées. Applicable à la répartition des compétences entre les autorités centrales et décentralisées d'un Etat, la subsidiarité territoriale est susceptible de justifier la politique de décentralisation et les transferts de compétences subséquents, et de renforcer ainsi l'autonomie locale. Notre thèse cherche à vérifier cette hypothèse, dans le contexte engendré par l'introduction du principe de subsidiarité dans le texte constitutionnel français, à la suite de la révision constitutionnelle de l'année 2003. Le concept d'autonomie locale est, d'abord, circonscrit. Ensuite, sont analysés les changements que la subsidiarité apporte aux limites et au contenu de l'autonomie locale française. Une démarche similaire est appliquée à l'analyse du système juridique roumain, dans le contexte où le principe de subsidiarité est présent dans certains textes normatifs infra constitutionnels régissant les services publics et l'administration publique locale.

    Christophe Charmasson, La mutualisation des compétences et des moyens entre personnes de droit public, thèse soutenue en 2012 à Montpellier 1, membres du jury : Florian Linditch (Rapp.), Marcel Sousse (Rapp.), Yves Salery, François-Xavier Fort et Patrice Ndiaye  

    La mutualisation est un phénomène né des pratiques des collectivités locales, qui s'est propagé à l'ensemble des autres personnes morales de droit public comme l'Etat et les établissements publics administratifs. Ces pratiques donnent lieu à l'application de différents dispositifs encadrés par des normes, par lesquels ces acteurs vont le plus souvent, soit créer une nouvelle institution dotée ou non de la personnalité morale, soit procéder à des regroupements de services, par le biais de contrats. Cette variété des dispositifs permet à la fois la coopération entre toutes ces entités unies par une communauté de destins, mais également de dégager des économies en agissant à plusieurs, pour une même action. Ainsi, les personnes publiques oeuvrent pour une amélioration du fonctionnement de leurs services. Toutefois, certains dispositifs de mutualisation en complexifient l'organisation. En effet, la nature juridique protéiforme de ces dispositifs soulève parfois des problèmes d'application sur le terrain. De plus, les changements qu'ils induisent dans l'organisation d'un service, peuvent se heurter aux volontés des individus qui vont les mettre en place, voire les subir, à savoir les agents de l'administration et les citoyens. Le rôle des autorités publiques telles les ministres, préfets et élus locaux est primordial dans la conduite du changement, mais celui des chefs de services est d'autant plus important, étant donné qu'ils font office d'interface entre les autorités publiques, les agents de l'administration et les citoyens.

    Laetitia Fermaud, La protection de l'enfant en droit public, thèse soutenue en 2011 à Montpellier 1, membres du jury : Maryse Deguergue (Rapp.), Xavier Dupré de Boulois (Rapp.), Mathieu Doat, Jérôme Roux et Marion Ubaud-Bergeron  

    L'implication des instances publiques dans le champ de la protection de l'enfance est ancienne, les pouvoirs publics ayant très tôt saisi l'importance et la nécessité d'intervenir auprès de ces administrés qui, tant en raison de leur immaturité physique que psychique, s'avéraient particulièrement vulnérables. Pourtant, le droit public de la protection de l'enfant constitue un domaine de recherche encore confidentiel, l'approche civiliste étant en la matière largement privilégiée. La présente étude, consacrée à la protection de l'enfant en droit public, aura donc pour ambition de mettre à jour un champ spécifique de l'action publique entièrement dédié à la satisfaction de l'intérêt de l'enfant. Souvent décriée, la notion s'impose néanmoins comme la clef de voûte du dispositif de protection des mineurs qui, sous son influence, évolue de façon saisissante dans le sens d'une individualisation de la réponse publique.

    Julie Frêche, La détermination de l'intérêt communautaire : la mise en place d'une méthode d'aménagement du territoire local, thèse soutenue en 2010 à Montpellier 1  

    L'intérêt communautaire apparaît dans le droit positif lors de l'adoption de la loi « ATR » du 6 février 1992. Sa définition, rendue obligatoire par la loi du 12 juillet 1999 relative au renforcement et à la simplification de la coopération intercommunale, établit une ligne de partage entre les compétences communales et les domaines d'action communautaires. Ainsi, il traduit en droit le projet communautaire de développement sur le territoire de l'établissement public de coopération intercommunale. La détermination de l'intérêt communautaire, expression des affaires locales, constitue bien une méthode d'aménagement local. Sa détermination est l'?uvre des instances communautaires pour les communautés urbaines et d'agglomération alors que pour les communautés de communes ce sont les conseils municipaux qui se prononcent. La montée en puissance des intercommunalités affaiblit donc le principe de rattachement caractéristique des établissements publics. L'affirmation d'un véritable « niveau d'administration » pose ainsi la question de l'évolution future du statut juridique des EPCI après l'introduction du suffrage universel direct. L'intercommunalité, à la croisée des chemins, modifie en profondeur l'administration territoriale française.

    Ganniga Sutthiprasid, Le contentieux administratif environnemental en droit comparé franco-thaïlandais, thèse soutenue en 2008 à Montpellier 1  

    Cette thèse est une étude comparée des droits français et thaïlandais sur la protection des droits de l’environnement dans le procès administratif. Bien que les spécificités de la matière environnementale soient prises en compte par le juge administratif et thaïlandais, l’inefficacité du contrôle contentieux administratif est constatée. Cela résulte notamment des insuffisances et des inadaptations persistantes des règles du contentieux administratif et de l’hésitation du juge à interpréter de manière adaptée cette matière. Quelques différences essentielles expliquent les nuances existant entre les interprétations jurisprudentielles françaises et thaïlandaises, concernant particulièrement le traitement de l’urgence par un juge unique, le prononcé d’office la suspension, la notion d’intérêt à agir, les mesures d’exécution des décisions, la valeur des principes généraux du droit de l’environnement…Pour orienter le procès avec efficacité en faveur de la protection effective de l’environnement, la transformation des règles du contentieux administratif dans les deux pays serait souhaitable, tout comme la croissance du rôle des acteurs de cette protection que sont les juges, les autorités administratives, les requérants notamment regroupés en associations de défense.

    Dominique Rogers, La cession des patrimoines immobiliers des personnes publiques, thèse soutenue en 2008 à Montpellier 1 

    Alexis Baron, Territorialisation des politiques sanitaires et sociales , thèse soutenue en 2005 à Université Pierre Mendès France Grenoble 19902015  

    Il s'agit d'étudier le positionnement du territoire en tant que nouveau référentiel de l'action sanitaire et sociale et les bouleversements que ce référentiel implique. La prise en compte progressive du territoire dans la mise en oeuvre de l'action sanitaire et sociale va interroger cette politique dans ses fondements mêmes. Quelles sont donc les manifestations et les conséquences du phénomène de territorialisation, en tant qu'émergence de la prise en considération de la notion de territoire, sur l'action sanitaire et sociale ? C'est parce qu'on regarde le territoire différemment, parce qu'il existe une conception renouvelée du territoire qu'il devient alors référentiel et qu'il bouleverse l'organisation et la mise en oeuvre des politiques sanitaires et sociales. Cette conception du territoire apparaît renouvelée tant en ce qui concerne le territoire, personne publique, acteur (conception juridique), qu'en ce qui concerne le territoire cadre d'action, espace de gestion d'un problème (conception de type politique publique). L'espace régional géographique de Rhône- Alpes ne constitue ici le cadre de la recherche ; il s'agit d'illustrer au travers d'exemples Rhône- Alpins une évolution beaucoup plus générale

    François Béroujon, L'application du droit de la consommation aux gestionnaires de services publics , thèse soutenue en 2005 à Grenoble 2  

    Loin de conduire à l'amélioration proclamée de la situation des usagers des services publics, l'application du droit de la consommation à ces derniers risque au contraire de conduire à son appauvrissement. La rencontre du droit de la consommation et du droit des services publics met en relation deux ensembles normatifs aux logiques différentes. Le premier ensemble a pour objet de préserver ou rétablir un équilibre dans des rapports entre organes aux aspirations antithétiques. Le second a pour objet de permettre la réalisation d'une fonction de solidarité sociale, les inspirations individuelles cédant face à l'intérêt général. L'incompatibilité constatée entre les deux ensembles au niveau théorique se retrouve au niveau technique, dans l'analyse de chacune des nouvelles règles applicables aux relations entre usagers et gestionnaires des services publics. L'obligation d'information, l'interdiction des clauses abusives, l'obligation de sécurité, l'interdiction de la vente liée, l'obligation de conformité, … constituent autant d'obligations de « 2ème génération » qui se combinent mal avec les obligations de « 1ère génération » que sont le principe d'égalité, le principe de continuité et le principe de mutabilité. Au total, l'application du droit de la consommation aux gestionnaires de services publics aboutit à la transformation du droit des services publics et n'est pas sans conséquences sur le droit administratif dans son ensemble.

    Grégory Mollion, Les fédérations sportives à l'épreuve du droit administratif, thèse soutenue en 2004 à Grenoble 2 

    Emmanuelle Marc, Le pouvoir disciplinaire dans la fonction publique en France et en Allemagne, thèse soutenue en 2002 à Grenoble 2 

    Laure Dumolard, Du mouvement de rapprochement des droits administratifs en Europe, thèse soutenue en 2000 à Université Pierre Mendès France Grenoble 19902015  

    Les influences du droit communautaire et du droit de la Convention européenne des droits de l'homme sur les droits administratifs nationaux sont de nos jours de plus en plus importantes. Faut-il déduire de ces influences communes un possible rapprochement des droits administratifs en Europe ? Dans l'affirmative, il s'avère que le mouvement de rapprochement puise ses explications bien davantage dans une évolution subtile et lente des notions fondant les droit administratifs en Europe que dans une insertion directe et manifeste de règles nouvelles en provenance du droit communautaire. Tel est le cas des notions de service public pour la France ou de puissance publique dans la majeure partie des droits nationaux. Cela ne conduit pas à l'émergence massive de notions et principes communs mais à un rapprochement s'opérant sur la base de l'évolution des particularités des droits administratifs des quinze états membres selon une ligne commune : la protection des droits de l'individu. Il émerge en effet à la fois une conception et une protection commune de ces droits sous l'influence de la création d'un ordre public européen déterminé par une définition commune de l'état de droit.

  • Nadia Fort, L'intérêt propre des personnes publiques, thèse soutenue en 2019 à Montpellier sous la direction de Marion Ubaud-Bergeron, membres du jury : François Brenet (Rapp.), Laetitia Janicot (Rapp.), Jean-François Giacuzzo  

    La thèse a pour objet de démontrer que les personnes publiques poursuivent un intérêt propre susceptible d'être érigé en notion juridique. Il revêt en effet une dimension à la fois subjective en tant que support des droits subjectifs des personnes publiques et une dimension objective en tant qu'il est de plus en plus clairement intégré à l'intérêt général. Il s'inscrit donc parmi les finalités néo-modernes d'une action publique marquée par la crise budgétaire, l'autonomisation des personnes publiques et l'"économisation" du droit public.

    Ludivine Champlong, La mutualisation et la sécurité civile, thèse soutenue en 2018 à Montpellier sous la direction de François-Xavier Fort, membres du jury : Dominique Maillard Desgrées Du Loû (Rapp.), Antony Taillefait (Rapp.), Jean-Yves Delannoy  

    Le terme de mutualisation, immanquablement associé à la recherche de coopération entre personnes publiques, s’est progressivement imposé dans le langage institutionnel ; il y occupe désormais une place prédominante. Ce mode de gestion rencontre dans les services départementaux d’incendie et de secours un terrain favorable à son développement, en lien particulier avec la coopération qui a toujours accompagnée la compétence « services d’incendie et de secours ». Si l’utilisation des procédés juridiques de mutualisation est d’abord restée modeste, la diversité des acteurs de la sécurité civile et les enjeux contemporains auxquels ils sont désormais confrontés encourage la mise en œuvre de dispositifs d’envergure qui ont pour objet d’optimiser le service public rendu à la population. La mutualisation engagée dans le domaine des services départementaux d’incendie et de secours produit ses effets sur l’organisation de la sécurité civile et laisse entrevoir son développement dans le bassin de risques zonal.

    Benjamin Valerian, Le patrimoine immatériel des collectivités territoriales : Protection et réservation, thèse soutenue en 2017 à Avignon sous la direction de Delphine Costa, membres du jury : Caroline Chamard-Heim (Rapp.), Charles-André Dubreuil (Rapp.), Pierre Fressoz  

    Le patrimoine immatériel des collectivités territoriales pose des questions particulières, qui ne sauraient se réduire à celles qui se posent pour le patrimoine immatériel de l’Etat. Il oblige à s’interroger sur la redéfinition de certains concepts centraux du droit administratif des biens, que la doctrine croyait acquis et que tout le monde pensait connaître. Par exemple, la notion d’actif immatériel révèle très clairement les limites matérielles de la propriété publique. Mais plus encore, l’approche immatérielle révèle aussi les limites de la notion de patrimoine public elle-même. Ce patrimoine, n’est plus simplement composé de ce que possèdent les collectivités territoriales, mais aussi de ce qui les constitue. Dès lors, il accueille en son sein des thèmes liés au nom des collectivités, ou encore, à la protection de leurs savoir-faire. Très vite se pose à leur sujet la question des mécanismes de réservation : la propriété publique suffit-elle à cette réservation ? Avec des problématiques liées au patrimoine linguistique ou culturel, le sujet invite à se placer sur un terrain encore inconnu en droit public qui va bien au-delà du seul aspect patrimonial. S’il semble encore trop tôt pour parler en la matière d’approche extrapatrimoniale, force est de constater qu’une réflexion sur des mécanismes de réservation en dehors de la propriété publique s’impose. Par conséquent, avec l’évolution du droit de propriété publique vers l’immatériel et la question sous-jacente d’un « droit public de la propriété intellectuelle », de même qu’avec la question d’un droit des personnes publiques, sommes-nous en train d’assister à la construction discrète et encore hésitante d’un droit de l’immatériel public ?

    Laurie Fayolle, La protection des intérêts du sportif, thèse soutenue en 2015 à Montpellier sous la direction de Marie-Christine Sordino, membres du jury : Jean-Pierre Karaquillo (Rapp.), Charles Dudognon (Rapp.), Jacques Mercier  

    La protection s’est orientée vers la prévention des risques dans le sport de performance. L’athlète est inséré dans un fonctionnement dont la conciliation entre les différents intérêts entraîne une confrontation entre les buts, entre intervention de l’État et indépendance des institutions sportives, entre performance et protection, entre rationalisation de l’activité et sa personnification, entre dignité et réification. Sa soumission à cet ordre sportif est une condition à la fois de son activité sportive et de sa protection. Repenser la protection des intérêts du sportif sur le fondement de la dignité humaine, c’est lui offrir le respect de sa personne au regard des nouveaux défis relatifs à la lutte contre le dopage et aux conditions d’exercice décentes de son activité réconciliant, dès lors, la protection des intérêts en concours. Il sera étudié la protection des intérêts du sportif liée, d’une part, à l’environnement juridique de la pratique sportive et,d’autre part, à la personne du sportif.

  • Thomas Solans, L'implicite reconnaissance du principe de solidarité écologique en droit de l'urbanisme, thèse soutenue en 2024 à Perpignan sous la direction de Frédéric Bouin, membres du jury : Agnès Michelot (Rapp.), Michel Prieur    

    Dix ans après son introduction dans le droit français, la solidarité écologique sera consacrée comme un des principes généraux du droit de l'environnement par l'article 2 de la loi pour la reconquête de la biodiversité de la nature et des paysages modifiant l'article L. 110-1 II du Code de l'environnement. En appelant « à prendre en compte dans toute décision publique ayant une incidence notable sur l'environnement des territoires concernés, les interactions des écosystèmes, des êtres vivants et des milieux naturels ou aménagés », ce principe repose sur l'idée que tous les êtres vivants, humains et non humains, ont droit à un environnement sain et équilibré, et que cette responsabilité est partagée entre les individus et les collectivités. Dans le contexte du droit de l'urbanisme, le principe de solidarité écologique se traduit par une approche proactive de la planification urbaine, qui vise à limiter les impacts environnementaux négatifs de l'urbanisation. En pratique, cela se traduit par la prise en compte des préoccupations environnementales dans les décisions d'urbanisme. Les autorités publiques ont par conséquent la responsabilité de prévoir des aménagements et des équipements qui favorisent la protection de l'environnement et la préservation de la biodiversité. À cet effet, elles peuvent imposer des mesures de réduction de la consommation d'énergie dans les bâtiments, promouvoir l’utilisation de modes de transport durables, prévoir la création d'espaces verts ou la restauration d'écosystèmes dégradés. Bien qu'en France, le principe de l'indépendance des législations soit un principe fondamental, garantissant notamment l'autonomie des collectivités territoriales en matière de droit de l'urbanisme et d'environnement, toutefois, nous démontrerons que le principe de solidarité écologique peut être mis en œuvre de différentes manières, en tenant compte des spécificités de chaque territoire. Par exemple, les collectivités territoriales peuvent mettre en place des politiques de coopération pour préserver l'environnement et la biodiversité, en partageant leurs expériences et leurs ressources. Elles peuvent également participer à des programmes de financement de la transition écologique, qui favorisent l'adoption de politiques environnementales efficaces dans les territoires les moins avancés. De plus, la mise en place de politiques environnementales plus ambitieuses peut être encouragée par des réglementations nationales ou européennes, qui créent des normes minimales en matière de protection de l'environnement. Dès lors, les collectivités territoriales peuvent adapter ces normes à leur propre contexte et renforcer leur politique environnementale, tout en respectant le principe d'indépendance des législations. D’autre part, la transversalité du principe de solidarité écologique offre à ce dernier la possibilité d'être appliqué dans différents domaines, y compris au droit de l'urbanisme. D'autant que cette branche du droit a de toute évidence un rôle crucial à jouer dans la protection de l'environnement et la promotion de pratiques plus durables et respectueuses de la nature, puisqu'elle est étroitement liée à l'utilisation du sol, à la gestion des déchets, à la qualité de l'air et de l'eau, ainsi qu'à la conservation des espèces et des habitats naturels. L’une des principales préoccupations en matière d'urbanisme et d'écologie est d'ailleurs la gestion de l'expansion urbaine, qui peut avoir des conséquences néfastes sur les écosystèmes et les habitats naturels. La croissance rapide des villes peut en effet entraîner la destruction de zones naturelles, la fragmentation des habitats et la perte de la biodiversité. Le droit de l'urbanisme vise à limiter ces impacts en réglementant l'utilisation du sol, en promouvant la densification urbaine et en préservant les zones naturelles et les espaces verts, et contribue ainsi inéluctablement à la mise en œuvre du principe de solidarité écologique

    Hafsa Bakhti, L'évolution et l'application du droit de l'environnement en Chine, thèse soutenue en 2022 à AixMarseille sous la direction de Banggui Jin, membres du jury : Yves Dolais (Rapp.), Thierry Lambert et Virginie Mercier    

    C’est en 1970 que la Chine commence à parler officiellement d’environnement et accorde une attention particulière à la pensée environnementale. Toutefois, une réelle impulsion environnementale n’est installée que dans les années 80. Un corpus législatif sur l’environnement débute et, est marqué par la nécessité de soulager les maux environnementaux. Il a d’abord un caractère de placebo pendant des années avant de connaître un développement intéressant. En effet, la Chine devient forte d’une économie très croissante et une classe moyenne émerge, le peuple n’a plus de souci pour se nourrir ou se vêtir. La Chine passe alors d’une priorité économique à une priorité écologique. Les citoyens sont de plus en plus conscience de leur environnement et poussent le gouvernement à être plus regardant sur l’écologie. C’est ainsi que la Chine se dote de nombreux textes juridiques environnementaux. La protection de l’environnement touche à tous les domaines notamment l’eau, l’air et la terre. La protection de l’environnement, le développement des villes vertes et la gestion du Covid-19 sont autant d’exemples qui prouvent que les actions sont fortes en Chine. Notre étude montre en outre que plusieurs grandes réalisations dans le domaine de la protection de l’environnement s’appuient sur la réalisation d’actions concrètes grâce aux acteurs clefs dont le gouvernement, les associations de citoyens, les ONG environnementales et la justice. La création de tribunaux environnementaux en Chine est une première dans le monde et intervient avant même la réalisation du projet de tribunal international climatique

    Vincent Aubelle, Contribution sur le bloc communal en droit de la décentralisation, thèse soutenue en 2021 à Tours sous la direction de Pierre-Yves Monjal, membres du jury : Olivier Renaudie (Rapp.), Nicolas Kada, Olivier Legros et Corinne Touret    

    La particularité de l'organisation communale française tient à ce qui l'a fondé en 1789 : une communauté de citoyens, une société politique. Elle explique l'importance quantitative des municipalités reconnues depuis cette date : sans que leur nombre soit connu avec précision, il avoisine 44 000.Initiées depuis 1790, de nombreuses tentatives eurent lieu pour rationaliser cette organisation : la meilleure efficacité de l'action publique fut la visée. Même si le morcellement communal a été depuis lors partiellement résorbé - il existe au 1er janvier 2020 34 968 communes - la situation des communes françaises est atypique lorsqu'une comparaison avec l'organisation communale qui prévaut dans d'autres pays étrangers est engagée.L'histoire, où la Révolution française reconnut des principes d'égalité et de liberté, l'édifie au sens propre du terme.Tenant compte de cette situation, et dès lors que toutes les communes, indépendamment de leur population, disposent de la clause générale de compétences, le législateur contourna l'impossibilité de mettre en œuvre cette dernière dans toute son amplitude. Il recourut à la coopération intercommunale. Sans qu'il ne s'agisse de remettre en cause l'échelon communal, cette politique doit permettre d'exercer certaines des compétences des communes à un niveau plus pertinent. Depuis le 1er janvier 2017, à quatre exceptions près, toutes les communes françaises appartiennent à l'un des 1 255 établissement public de coopération intercommunale à fiscalité propre existants au 1er janvier 2020.Pourtant, la conception initiale de l'établissement public intercommunal compris comme une coopérative de communes afin d'exercer les seules compétences qui ne pouvaient l'être au niveau communal a été à bas bruit dévoyée.La recherche d'une efficience accrue de la dépense publique, et sans que jamais celle-ci ait été démontrée, tant ex ante qu'ex post, l'explique.L'inflexion fut portée en 2010 : parallèlement à la rationalisation de leurs périmètres, l'extension des transferts de compétences obligatoires aux structures intercommunales fut initiée et amplifiée avec la loi du 7 août 2015.Cette révolution de l'organisation du bloc communal, qualifiée de silencieuse, a privilégié une seule approche : celle issue de l'école de la puissance publique.Le droit a construit des territoires où sein desquels il a fait fonctionner son propre système.La surdétermination qu'a exercé cette approche organique est ce qui donne aujourd'hui une effectivité à la rationalisation du bloc communal.Toutefois, la lecture organique du bloc communal n'est pas sans entretenir une relation fictionnelle avec la réalité : celle, issue du désajustement avec l'objectif énoncé par Mirabeau le 3 septembre 1789, où il s'agit de rapprocher l'administration des hommes et des choses.Revenir à une lecture de la réalité où la géographie retrouve toute sa place est celle de l'approche matérielle, lorsque l'organe n'est plus la finalité, mais le vecteur de mise en œuvre des politiques publiques.La thèse soutenue est celle d'un renversement axial de la construction du bloc communal en sortant de l'asymétrie entretenue jusqu'alors entre l'approche matérielle et l'approche organique.Dans cette perspective, la question ne porte plus sur la disparition de la commune, ou son symétrique, la remise en cause des établissements publics de coopération intercommunale, mais sur l'exploration d'une voie nouvelle, celle la commune nouvelle et son impensé, l'intercommunalité nouvelle. Fondée sur la liberté tout en intégrant les contraintes inhérentes à l'exercice de certaines politiques - la question du seuil de population ou bien encore des réalités géographiques - elle doit permettre de revenir à ce que fut le principe fondateur de la commune : une communauté de citoyens, aujourd'hui en voie d'extinction, tout en autorisant l'exercice à la bonne échelle des compétences issues de la clause générale de compétences des communes.

    Melkide Hossou, Les influences réciproques du droit administratif et du droit de l'environnement au Bénin, au Sénégal et en France : contribution à l'étude des dynamiques contemporaines du droit, thèse soutenue en 2021 à Lyon sous la direction de Philippe Billet et Epiphane Sohouenou, membres du jury : Ibrahima Ly (Rapp.), Jessica Makowiak et Caroline Chamard-Heim    

    La présente thèse vise à analyser les interactions entre le droit administratif et le droit de l’environnement dans trois États juridiquement proches à savoir le Bénin, le Sénégal et la France. L’état des lieux dans ces États confirme l’existence d’échanges mutuels entre les deux matières du droit. Les influences établies se révèlent cependant asymétriquement réciproques. De fait, alors que le droit administratif exerce une emprise continue mais décroissante sur le droit de l’environnement en dépit de l’autonomisation de celui-ci (Partie 1), il est à son tour progressivement mais modérément transformé sous l’influence du droit de l’environnement (Partie 2). Sur le premier point, parce que le droit administratif l’a historiquement devancé dans la protection de l’environnement, le droit de l’environnement, droit jeune, s’il en est, qui ne peut se construire qu’à partir de l’existant, en a massivement importé les instruments au point d’en subir l’hégémonie (Partie 1, Titre 1). Mais absolue à l’origine, l’emprise du droit administratif sur le droit de l’environnement tend à se réduire, car le droit de l’environnement s’autonomise progressivement par son objet – l’environnement – quoique sa mise en œuvre reste fortement tributaire des instruments du droit administratif (Partie 1, Titre 2). Sur le second point, le droit administratif subit plusieurs métamorphoses sous l’influence du droit de l’environnement, aboutissant à un recul de l’exorbitance administrative et une prudente reconstruction des relations administratives. Tandis qu’il est exclusivement à l’origine de certaines métamorphoses (Partie 2, Titre 1), il amplifie d’autres qui lui préexistaient (Partie 2, Titre 2).

    Marion Thierry, L'occupation sans titre du domaine public, thèse soutenue en 2019 à Bourgogne FrancheComté sous la direction de Yan Laidié, membres du jury : Caroline Chamard-Heim (Rapp.), Michel Verpeaux  

    L’occupation sans titre du domaine public génère des préjudices patrimoniaux, financiers et économiques. Ce phénomène empêche donc le propriétaire et le gestionnaire domanial de jouir effectivement de leur domaine et nuit à toute valorisation économique du domaine public en freinant le développement des investissements sur le domaine public. L’occupation sans titre est par ailleurs un phénomène qui dépasse les intérêts du propriétaire et du gestionnaire domanial puisqu’elle est susceptible de faire naître une distorsion de concurrence entre les occupants réguliers et illicites.Alors qu’il est impossible de lutter durablement contre l’occupation sans titre du domaine public en raison de son caractère protéiforme et récurrent, la seule solution pour le propriétaire et le gestionnaire domanial est de gérer efficacement chaque cas d’occupation sans titre.Cette thèse vise à présenter un panel de réponses pouvant s’adapter à la multiplicité et aux spécificités des cas d’occupation sans titre, ces réponses ayant toute pour même objectif de faire cesser ce phénomène. Pour mettre en œuvre des réponses efficaces, il faut tout d’abord connaître le statut juridique de l’occupant sans titre et démontrer que ce phénomène résulte de circonstances diverses susceptibles d’être prises en compte dans la gestion de l’occupation sans titre. Deux types de réponses peuvent ensuite être mises en évidence : une réponse contentieuse, réponse classique à l’occupation sans titre, et une réponse négociée, réponse plus souple et ne nécessitant pas l’intervention du juge.

    Valentin Lamy, Recherche sur la commune intention des parties dans les contrats administratifs : contribution à l'interprétation du contrat en droit public, thèse soutenue en 2019 à AixMarseille sous la direction de Florian Linditch, membres du jury : Julien Martin (Rapp.), Jean-Claude Ricci, Christophe Jamin et Delphine Costa    

    La relative discrétion dont s'entoure la commune intention en droit public provient sans doute de ce qu'elle est habituellement réduite à un simple instrument d'interprétation des contrats de droit privé, alors même qu'elle est omniprésente dans la jurisprudence administrative relative aux contrats. Déclinaison de l'autonomie de la volonté, elle montre que le juge administratif est attaché à la protection des volontés réciproques des parties et à une conception du contrat commune au droit public et au droit privé. Ce faisant, elle maintient les parties au contrat administratif dans le respect de leurs obligations, dans la lignée de la jurisprudence « Commune de Béziers ». Pour autant, le rôle de la commune intention en droit public ne saurait se limiter à une interprétation qui fige la volonté des contractants. La nécessaire prise en compte de l'intérêt général par chacune des parties suppose un travail constant d'adaptation par le juge administratif dont le point de départ reste toujours la commune intention. Elle a fourni la matrice originelle, et quelque peu oubliée, de la mutabilité, du pouvoir de modification unilatérale, des sujétions imprévues et de l'imprévision. Elle a permis l'évolution récente du régime des biens de retour. De sorte que la commune intention semble promise à un bel avenir dans un contrat administratif centrée sur la loyauté contractuelle. Le contrat administratif, comme accord de volontés concourant à l'intérêt général, se trouve redécouvert, au stade de son interprétation, grâce à la valeur heuristique de la commune intention

    Louis De Gaulmyn, Les mécanismes de soutien à la production d'électricité de source renouvelable, thèse soutenue en 2019 à Ecole doctorale SDOSE Paris sous la direction de Claudie Boiteau, membres du jury : Gaë͏lle Gueguen-Hallouët (Rapp.), Philippe Terneyre et Delphine Lequatre  

    L’Union européenne conduit une importante politique de développement des énergies renouvelables, visant à porter à 20 % la part de ces dernières dans la consommation d’énergie totale en 2020. Dans ce cadre, la France a mis en place une politique de soutien à la production d’électricité renouvelable, au moyen de mécanismes de soutien consistant en un subventionnement direct de cette production. Cependant, ce mode de soutien fait face à plusieurs problématiques qui remettent en question sa pérennité. D’une part, l’évolution de la politique du marché intérieur de l’électricité renouvelle la question de la compatibilité des mécanismes de soutien avec les dispositions du droit de l’Union européenne relatives à la libre circulation et aux aides d’Etat. D’autre part, le développement important de la production d’électricité renouvelable risque de remettre en cause l’équilibre du système électrique français. Afin de faire face à ces obstacles, la France a adopté une importante réforme de ces mécanismes de soutien et a mis en place plusieurs dispositifs annexes visant à adapter la croissance de la production d’électricité renouvelable aux contraintes posées par le système électrique. En prenant appui sur les récentes évolutions du droit positif et sur les doctrines développées par les acteurs institutionnels du marché intérieur de l’électricité, la thèse évalue la capacité de cette réforme à adapter la politique de soutien à la production d’électricité renouvelable à ces différentes contraintes juridiques et systémiques.

    Elodie Auda, La mise à disposition d’immeubles de l’Etat au profit des universités. Etude critique d’un système de gestion de biens publics décentralisé, thèse soutenue en 2018 à Université Côte dAzur ComUE sous la direction de Gérard Quiot, membres du jury : Christian Lavialle (Rapp.), Jean-François Joye, Catherine Mamontoff et Christian Vallar  

    La mise à disposition est un système juridique permettant à l’Etat d’autoriser certains de ses opérateurs à employer des immeubles dont il est propriétaire pour leurs missions d’intérêt général. Elle aménage un partage des droits et obligations du propriétaire portant sur ces biens. S’appliquant indifféremment au domaine public et au domaine privé étatiques – par le biais des procédures d’affectation, de remise en dotation ou des conventions d’utilisation – elle constitue un mode de gestion immobilière dérogatoire, empreint des spécificités du droit de la propriété et de la domanialité publiques. Accessoire de la décentralisation fonctionnelle, la mise à disposition est étroitement liée à la forme d’organisation administrative de l’Etat. Elle retranscrit, en matière immobilière, la logique décentralisatrice et recherche un équilibre entre dépendance et autonomie patrimoniale des établissements publics nationaux vis-à-vis de leur tutelle. C’est dans le cadre de la décentralisation du service public de l’enseignement supérieur et de la recherche que ce système révèle son originalité. De même que la décentralisation fonctionnelle est venue rationaliser une relation institutionnelle séculairement complexe entre les universités et l’Etat, la mise à disposition tente d’équilibrer des rapports patrimoniaux historiquement alambiqués. Elle attribue aux universités une fraction des droits et obligations du propriétaire portant sur des immeubles étatiques et leur garantit une certaine autonomie dans leur gestion immobilière. Elle les maintient concomitamment en situation de dépendance vis-à-vis de l’Etat, qui, face aux maigres ressources des établissements, est propriétaire de la majorité des biens dédiés au service public universitaire. L’analyse critique du système de la mise à disposition, de ses modalités d’application et de ses évolutions fournit un angle d’approche novateur à l’étude des relations entretenues entre les universités et l’Etat, sous le prisme du rapport de dépendance/autonomie qui les caractérise. Sur le plan institutionnel, il est aujourd’hui communément admis qu’une autonomie des universités vis-à-vis de l’Etat est nécessaire à l’individualisation du service public de l’enseignement supérieur et de la recherche, à sa modernisation et à sa dynamisation. Toutefois, la problématique immobilière suscite des hésitations. L’objectif d’une étude critique de la mise à disposition consiste donc à appréhender le degré d’équilibre entre les notions de dépendance et d’autonomie éventuellement atteint et envisageable ainsi que ses conséquences au sein de la relation patrimoniale étatico-universitaire. Or, dans ce contexte, l’efficacité du système est contestable. Fondé sur une théorie minimaliste, il laisse libre court, dans la pratique, à une multitude d’interprétations, de contournements voire de dévoiements, à la source d’une gestion immobilière fluctuante et d’une relation patrimoniale en mal d’équilibre. En dépit des réformes, les résultats de son application sont peu compatibles avec la récente évolution des logiques de gestion immobilière publique qui, en période de crise budgétaire, rejoignent les questionnements que l’immobilier public et le régime de la domanialité publique suscitent depuis la fin du XIXème siècle. La mise à disposition se révèle alors être un outil juridique complexe, à la fois marqué par les enjeux modernes de la gestion de l’immobilier public, par les spécificités du droit dérogatoire auquel celui-ci est soumis ainsi que par les débats contemporains relatifs au statut des universités, aux modalités d’organisation du service public et aux nouveaux moyens d’action publique dans le paysage administratif français.

    Myriam Bossy-Taleb, Recherche sur la fraude en droit administratif : contribution à l'étude de l'acte obtenu par fraude, thèse soutenue en 2018 à AixMarseille sous la direction de Urbain Ngampio, membres du jury : Virginie Donier (Rapp.)    

    La fraude, est une notion qui fait partie intégrante des mœurs de notre société. Elle se rattache à la nature humaine. Tout le monde s'accorde à la reconnaître comme un phénomène universel et perpétuel. Dans la pratique, on la retrouve dans toutes les branches du droit. Cependant, on ne relève aucune étude sur la fraude en droit administratif. Ainsi, notre thèse se propose d'appréhender ce phénomène à travers l'acte administratif obtenu par fraude. Apparu tardivement dans la jurisprudence administrative, la présente étude s'est d'abord consacrée à préciser ses contours en la distinguant et la délimitant des notions voisines. L'identification de ses différentes manifestations et l'intention du fraudeur sont mises en lumière. L'étude de son régime juridique s'est ensuite imposé. Un principe de sanction systématique qui permet à l'administration de révoquer l'acte administratif entaché de fraude de manière perpétuelle a été mis en place. La nature de l'acte obtenu par fraude s'est ainsi précisée

    Bénédicte Ritter, La notion de mutualisation des services des collectivités territoriales, thèse soutenue en 2017 à Paris 2 sous la direction de Gilles J. Guglielmi, membres du jury : Nicolas Kada (Rapp.), Vincent Aubelle, Hélène Pauliat et Jean-Marie Pontier  

    La recherche de coopération entre collectivités territoriales est ancienne. Depuis la création de ces institutions décentralisées, ces dernières, encouragées par le législateur, ont largement participé au développement de procédés juridiques coopératifs dont la mutualisation des services fait partie intégrante. Plusieurs procédés juridiques permettant la coopération entre collectivités ont vu le jour au fil des réformes relatives à la décentralisation ; tout d’abord par la création d’intermédiaires permettant d’assurer ces coopérations, puis par la possibilité pour les personnes publiques locales de mettre en oeuvre leurs propres coopérations. Par ailleurs, l’intérêt du droit de l’Union européenne pour les contrats entre personnes publiques s’est porté par ricochet sur les procédés de mutualisation des services, impactant les dispositifs nationaux. Un droit spécifique se développe ainsi autour de la notion doctrinale de mutualisation des services. Pour autant, la grande hétérogénéité des outils juridiques permettant la mutualisation des services et la constante évolution de leurs régimes juridiques rendent difficile un regard ordonné sur ces modes de gestion coopératifs, et sur la nature même de cette notion de mutualisation des services.

    Nicolas Hequet, La responsabilité administrative des personnes publiques découlant des ouvrages de protection contre les inondations et submersions marines, thèse soutenue en 2017 à AixMarseille sous la direction de Florian Linditch, membres du jury : Jean-Marc Février (Rapp.), Frédéric Lombard    

    En application de l'article 33 de la loi du 16 septembre 1807 relative au dessèchement des marais, la responsabilité du maintien et du contrôle de la bonne sécurité des digues relève du propriétaire de la digue. Au fil des ans, plusieurs textes sont venus préciser et renforcer les obligations en matière de gestion et d'entretien des digues contribuant au sentiment de sécurité que peuvent conférer ces ouvrages. Toutefois, alors qu’elles sont censées protéger les populations, les digues ont progressivement été qualifiées d’« ouvrages de danger » du fait du risque inhérent à leur rupture, conduisant à l’émergence d’un « risque digue » qui reconnaît juridiquement les limites des travaux de protection et de correction des cours d’eau et des rivages, et même leur contribution involontaire à la production de désastres. Les inondations et submersions marines qui sont survenues au cours des deux dernières décennies ont en effet illustré une importante situation de défaut d’entretien des digues sur l’ensemble du territoire métropolitain dont l’origine a pu être identifiée au travers d’une structure de la propriété des digues complexe, avec de multiples intervenants, l’absence pour de nombreux propriétaires riverains de volonté ou de moyens d’investir les sommes nécessaires pour la protection des digues, dont les enjeux dépassent souvent la protection de leurs biens et, en conséquence, pour pallier les carences des propriétaires de digues, une substitution des collectivités territoriales, sans que fût nécessairement mis en œuvre des moyens financiers suffisamment conséquents, et sans que celles-ci mesurent toujours à quel point elles engageaient leur responsabilité

    Laure Singla, L'approche juridique contemporaine de la gestion des ressources naturelles mondiales, thèse soutenue en 2016 à Perpignan sous la direction de Frédéric Bouin, membres du jury : Agnès Michelot (Rapp.), Jacobo Ríos Rodríguez  

    La conquête des espaces depuis le XVème siècle a permis la reconnaissance du principe de souveraineté des États sur leurs ressources naturelles. Le XXIème siècle doit faire face à l'épuisement progressif des ressources naturelles fossiles mondiales et à la quête de nouvelles. Les tensions autour de la gestion actuelle mondiale des ressources naturellesont posé le constat d'une régulation juridique fragile, et l'idée d'adopter d'autres gouvernances reposant sur un mode de gestion nouveau. Cette autre approche, intergénérationnelle serait basée sur une gestion raisonnée au sens de rationnelle, équilibrée et adaptée des systèmes endémiques. Or, ce basculement place la question de la gestiondes ressources naturelles mondiales au coeur des priorités inter-générationnelles. Le XXIème siècle permet alors de réfléchir à la reconnaissance juridique du principe d'interdépendance entre l'Homme et la Nature. Mais cette réflexion juridique vient a contrario des politiques publiques et modes de gestion traditionnels. L'Europe a amorcé une réactivité effective. La France a suivi par l'adoption de la charte de l’environnement, les lois dites Grenelle I et II, la loi sur la transition énergétique. Certains États Andins ont inscrit ce principe dans leur constitution. L'approche juridique contemporaine de la gestion des ressources naturelles mondiales renvoit ainsi à d'autres modes de gouvernance et à des notions de territoires endémiques et d'intérêt général commun. Les enjeux juridiques environnementaux mondiaux reposent alors sur denouvelles politiques sécuritaires anticipatives, renforçant les liens de coopération existants face à la multiplicité des sources d’autorité et de pouvoir.

    Marjorie Gréco, Le droit dans un environnement équilibré et respectueux de la santé, thèse soutenue en 2016 à Perpignan sous la direction de Jean-Marc Février, membres du jury : Jacques Viguier (Rapp.), Frédéric Bouin    

    La première partie de ces recherches s’attache à étudier les causes de l’apparition de la Charte de l’environnement et plus particulièrement du droit pour chacun de vivre dans un environnement équilibré et respectueux de la santé (article 1er de la Charte). Elle développe ensuite les définitions de ce droit, à la lumière notamment du droit international et national antérieur à la Charte, pour enfin analyser son effectivité. Le manque d’effectivité du droit pour chacun de vivre dans un environnement équilibré et respectueux de la santé contraint, dans une deuxième partie, à rapprocher le préjudice environnemental, en tant que préjudice subjectif, d’un dommage écologique objectif. Ce qui permet d’analyser la responsabilité induite par les atteintes environnementales et sanitaires. Il est enfin constaté qu’à travers l’ensembledes règles environnementales, un équilibre environnemental entre l’homme et la nature et une préservation de la santé sont à la fois systématiquement recherchés. Cette protection sanitaire passe par l’encadrement d’une nature sauvage et, suite à des transformations environnementales, par des aménagements permettant de réparer les dommages écologiques nuisibles à l’être humain. Si toutes ces règles convergeaient vers un seul et même objectif, celui de vivre dans un environnement équilibré et respectueux de la santé, il serait possible de dire que ce droit est le signe de l’apparition d’un nouveau concept. Cependant il demeure à ce jour un droit purement politique, hypothétique, dont l’effectivité n’existe que ponctuellement à travers une multitude de règles environnementales et urbanistiques dont l’ampleur reste un frein.

    Basile Mérand, Recherches sur les fonctions du consentement des administrés en droit administratif français, thèse soutenue en 2015 à Brest sous la direction de Mathieu Doat, membres du jury : Gilles Darcy (Rapp.), Benoît Plessix et Béatrice Thomas-Tual  

    Contrairement à une idée assez répandue, la notion de consentement n’est pas le monopole du droit privé. Le droit administratif français lui fait également une large place, y compris dans les domaines régaliens. En plus des contrats, on le rencontre encore, notamment, en droit hospitalier, en droit fiscal, dans le domaine des biens, des libertés publiques, des collectivités locales ou enfin de manière très fréquente dans les procédures administratives non contentieuse et contentieuse.L’analyse des textes, de la jurisprudence et du discours doctrinal révèle l’omniprésence du consentement des administrés dans un droit pourtant imprégné d’unilatéralité. Ce consentement remplit trois fonctions principales. Il peut tout d’abord constituer par sa présence ou, au contraire, son absence, un élément de définition d’un certain nombre de notions. Il permet ensuite l’exercice de multiples libertés par les administrés, notamment dans le domaine des droits de la personnalité. Il assure enfin une fonction de légitimation de l’action administrative. La prise en compte par l’administration du consentement des administrés ne joue donc pas nécessairement en leur faveur mais pourrait plutôt se révéler un moyen supplémentaire au service de l’appareil d’Etat.

    Armel Camozzi, Recherche sur les contrats de la commande publique à objet de développement durable : contribution à l'évolution du droit de la commande publique, thèse soutenue en 2015 à AixMarseille sous la direction de Florian Linditch, membres du jury : Virginie Donier (Rapp.), Frédéric Lombard  

    La commande publique et la contribution au développement durable relèvent a priori de deux logiques distinctes. D’un côté, les marchés publics ont pour fonction de répondre aux besoins des personnes publiques. De l’autre, la contribution au développement durable dépend traditionnellement d’actes juridiques non contractuels. Pourtant, les personnes publiques recourent de plus en plus aux contrats de la commande publique pour engager des politiques publiques de développement durable.La présente recherche identifie ce phénomène et démontre que ces contrats à objet de développement durable participent d’une modification de la fonction de la commande publique. Dès lors, ils deviennent des instruments de l’action environnementale et sociale des personnes publiques. Ce changement majeur de la fonction de l’achat public est renforcé par l’adoption des directives communautaires sur les marchés publics du 26 février 2014 et s’inscrit dans le cadre de la définition renouvelée du marché intérieur. Partant, la réussite d’une telle évolution implique nécessairement d’être accompagnée d’une réforme contentieuse afin de donner toute son efficience à cette ouverture de la commande publique aux politiques de développement durable. Plus encore, il sera démontré que cette régénération de la commande publique dépasse l’objet de développement durable et s’élargit à la mise en œuvre d’autres politiques publiques. L’ensemble du droit de la commande publique s’en trouve ainsi affecté

    Claude Miqueu, La nécessaire évolution de la gouvernance des cycles de l'eau , thèse soutenue en 2014 à Perpignan sous la direction de Jean-Marc Février  

    La Directive Cadre Européenne, ses directives filles et leurs transpositions, territorialisent la politique de l’eau à travers les masses d’eau, exigent l’obligation de résultats vers le bon état, dans un calendrier contraint et une gestion intégrée équilibrée et durable de la ressource par bassin versant. Il s’agit, à partir d’exemples dans le bassin de l’Adour, d’étudier la nécessaire évolution de l’organisation juridique des gestionnaires de l'eau et des milieux aquatiques. La politique de l’eau, (sa protection, sa mise en valeur et sa gestion), est d’intérêt général, mais elle est aussi fortement impactée par les autres politiques notamment, agricoles, industrielles ou touristiques. Ne pas les aborder dans une transversalité systémique, c’est se priver de solutions globales, donc prendre le risque de ne pas atteindre l’obligation de résultats. Aussi la nouvelle gouvernance du petit et du grand cycle de l’eau, désormais réunis, est définie dans sa triple dimension : juridique, politique et financière. Elle doit évoluer dans le contexte de la modernisation de l’action publique, pour résoudre la complexité aujourd’hui « dysfonctionnelle » de la difficile rencontre entre : les riverains, les collectivités locales, les usagers et l’Etat. Les réponses juridiques proposées, dans une démarche simplificatrice assumée, s’organisent autour d’un Etat retrouvé, chef de file, accompagnant l’organisation partenariale inter collectivités territoriales, d’une gestion partagée.

  • Jean-Charles Amar, Gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations : les insuffisances d'un cadre institutionnel et juridique face aux réalités géographiques, thèse soutenue en 2023 à Université de Montpellier 2022 sous la direction de François-Xavier Fort, membres du jury : Bernard Drobenko (Rapp.), Jean-Marc Février et Vanessa Monteillet  

    Le contexte juridique et politique de la gestion de l’eau, concernant notamment la prévention contre les inondations, et son évolution législative, impactent largement l’attribution des compétences des collectivités territoriales et intercommunalités. La gestion intégrée de l’eau met à l’évidence l’accent sur une unité spatiale plutôt que sur son usage, ce qui l’oppose à la gestion sectorielle qui prédestine les paradigmes de gestion. Un bassin versant regroupe de fait plusieurs acteurs administratifs et le périmètre de chaque acteur administratif peut inclure de multiples bassins versants constituant un obstacle majeur, à la mise en œuvre d’une politique globale de l’eau. Cette thèse contribue à identifier les instruments facilitateurs d’une gestion globale des milieux aquatiques et de prévention des inondations, analyser la complexité de l’organisation des compétences locales de l’eau et les potentialités territoriales existantes sur le bassin versant. En outre, les phénomènes globaux complexifient une gestion des risques majeurs notamment sur le secteur littoral très convoité, ce qui ne manque pas d’accentuer les tensions liées au traitement des phénomènes extrêmes d’inondation, de submersion marine ou d’érosion du trait de côte. La loi MAPTAM, texte fondateur de la loi GEMAPI, malgré plusieurs évolutions législatives et réglementaires n’a pas permis une clarification des dites compétences tant au niveau de l’entité géographique, que des mécanismes de gouvernance et responsabilités afférentes. Le cadre législatif « GEMAPIen », éloigné des caractéristiques opérationnelles de la gestion du grand cycle de l’eau a pu générer, par des choix isolés, des dysfonctionnements géographiques entre EPCI(s) et bassins versants. En somme, le cadre juridique ne permet pas aujourd’hui de formuler une réponse adaptée aux nécessités contemporaines de gestion liées notamment au réchauffement climatique. Nous devons, nous semble-t-il, passer d’une option à agir à l’échelle du bassin, à une condition pour la validation de projets de territoire, qui traiteront de la protection des populations contre les inondations, intégrant les problématiques de la ressource et de la qualité des eaux, du traitement et de la réutilisation des eaux pluviales, de ruissellement et de débordement. Les EPTB présentent l’avantage de constituer déjà une interface auprès des différents niveaux de compétences territoriales et étatiques. Une nouvelle gouvernance commune institutionnalisée composée des collectivités et services de l’Etat, au sein même de l’instance exécutive d’un établissement public de bassin, permettrait par un projet cohérent de territoire, une mise en œuvre factuelle et avisée des outils existants. Une action publique globale opérationnelle aurait tout son sens dans une période où les dérèglements climatiques mettent l’eau au centre des préoccupations. Il est temps de changer de paradigme pour la construction d’une nouvelle démocratie de la gestion de l’eau, qui, par son excès ou ses absences, façonne le territoire : une véritable collégialité concrète dans le cadre de la défense contre les inondations à l’échelle du croisement des véritables enjeux de l’eau : une action qui se recentre, par intérêt commun, sur le local, attentive aux politiques nationales. Souhaitons que le modèle français souvent plébiscité par les experts internationaux soit capable de renouvellement et trouve les leviers efficaces pour un politique globale de l’eau pérenne, transversale et solidaire : point de convergence entre l’Etat et les territoires.

    Arthur Chapron, Recherche sur les contrats publics de R&D coopératifs, thèse soutenue en 2021 à AixMarseille sous la direction de Florian Linditch, membres du jury : Julien Martin (Rapp.), Gabriel Eckert (Rapp.), Jean-Claude Ricci et Delphine Costa    

    Il n'était pas prévu que commande publique et R&D se rencontrent. D’un côté, la commande publique assure la mise en concurrence de tous les contrats par lesquels les administrations acquièrent des travaux, des fournitures ou des services. De l’autre, la R&D désigne les activités qui tendent à dissiper des incertitudes scientifiques ou techniques, en produisant des connaissances inédites, avec les multiples aléas que cela suppose. Pourtant, une disposition particulière du droit de la commande publique a envisagé l'improbable, en établissant un régime d'évitement à l’égard de certains marchés et concessions de services de R&D, pour lesquels les normes de publicité et de mise en concurrence sont déclarées inapplicables. Toutefois, de nombreux doutes affectent cette mesure, tant en ce qui concerne ses soubassements théoriques que ses modalités de mise en œuvre. Face à cette insécurité juridique, un effort doctrinal s'impose. Ceci permettra de faire apparaître que les contrats visés par l'exemption correspondent à la seule catégorie des contrats publics de R&D coopératifs. Ces derniers se caractérisent par leur objet : organiser, au regard des intérêts communs des partenaires, dont l’un au moins relève de la sphère publique, la conduite conjointe de programmes scientifiques et techniques. Parce qu’ils sont structurellement coopératifs, ils ne sont pas réductibles à un simple échange économique. Ils échappent ainsi au champ d’application des règles formalisées de mise en concurrence pour se voir appliquer un régime spécifique, situé au croisement du droit des contrats publics, du droit des obligations, du droit de la concurrence et du droit de la propriété intellectuelle

    Talip Dogan, La notion de risque contentieux, thèse soutenue en 2018 à Paris 2 sous la direction de Gilles J. Guglielmi, membres du jury : Jacques Petit, Marie-Christine Rouault et Bernard Stirn  

    Le risque contentieux est une incertitude prévisible. Il peut se définir comme la probabilité de survenance d’une cause contentieuse multipliée par l’ampleur des conséquences attachées à cette survenance. Le risque contentieux pèse d’abord sur le décideur public et les administrés. Son traitement s’effectue en deux phases. La première phase correspond au stade où le risque contentieux est éventuel, c’est-à-dire un risque connu mais non manifesté. Il s’agit alors de prévenir les causes contentieuses en sécurisant la décision publique. Pour y parvenir, la personne publique peut compter sur ses propres moyens ainsi que sur la compétence technique que les tiers peuvent lui apporter. Le risque contentieux devient probable au moment de l’introduction du recours contentieux. Il est alors un risque manifesté mais non encore concrétisé. Le procès est la phase où il convient de gérer le risque contentieux dans le contentieux, notamment par des actions curatives ou palliatives. Ces dernières ont pour objet d’éviter que le risque contentieux se réalise (par l’annulation d’un acte, une condamnation…) ou de limiter les conséquences contentieuses. Et le juge est loin d’être étranger à l’anticipation du risque contentieux. Il y est de plus en plus sensibilisé. Il prévient également les risques contentieux. In fine, ce risque conduit à faire supporter une charge sur la partie perdante et, corrélativement, à rétablir la partie adverse dans ses droits.

    Clothilde Blanchon, Recherche sur la subvention : contribution à l'étude du don en droit public, thèse soutenue en 2017 à AixMarseille sous la direction de Florian Linditch, membres du jury : Mathieu Doat (Rapp.), Aude Rouyère (Rapp.), Jean-Claude Ricci et Delphine Costa    

    Parfois occultée, longtemps étouffée, l’interrogation sur l’identité juridique de la subvention s’avère indispensable dans un contexte de confusion de celle-ci avec la notion de commande publique. Pour l’isoler de ce « genre » voisin et lui fournir une identité propre, un seul trait distinctif paraît opératoire : sa qualité de don public ou, pour emprunter un vocabulaire plus civiliste, son titre gratuit. La recherche des deux éléments utilisés en droit privé pour identifier un tel acte s’avère concluante, et plus encore, révèle la spécificité de cet objet en droit public. L’intention libérale s’articule de manière originale avec l’intérêt général, et dresse la subvention en véritable donation avec charges de droit public. Le don public, avec son lot de spécificités, vient ensuite façonner les règles applicables à la subvention, pour lui offrir un véritable régime juridique, cohérent et compréhensible. L’octroi de la subvention s’avère régulé par l’intérêt général, et la mise en œuvre de cet acte, gouvernée par sa nature conditionnelle. La subvention est un don public, et se trouve régie comme telle. C’est à la faveur d’une rencontre de la valeur heuristique du don qu’elle a pu être saisie

    Bertrand Quaglierini, Le militaire : entre citoyen, agent public et soldat, thèse soutenue en 2017 à Avignon sous la direction de Delphine Costa, membres du jury : Roseline Letteron (Rapp.), Xavier Latour (Rapp.), Pierre Fressoz  

    Le statut des militaires en France s'est toujours inscrit dans la spécificité. En effet, bien que la loi numéro 72-662 portant statut général des militaires du 13 juillet 1972, puis la loi numéro 2005-270 du 25 mars 2005, reconnaissent aux militaires la qualité de citoyen, elles aménagent, dans un second temps, un ensemble de sujétions qui restreignent, voire interdisent, aux militaires l'exercice de libertés inhérentes à la qualité de citoyen. Les militaires ne peuvent être considérés comme des citoyens 'ordinaires' puisque, d'une part, ils sont des agents de l'état et sont, de ce fait, astreints à des sujétions propres aux agents publics; d'autre part, de la spécificité des missions qu'ils assument découlent des sujétions qui leur sont propres. Cependant, le rapprochement des militaires à la société civile organisée par la loi du 25 mars 2005 ainsi que les évolutions de la société civiles et de l'armée française ont conduit à s'interroger sur les justifications de sujétions des militaires. La présente thèse a ainsi pour objet l'étude des sujétions militaires au regard des droit et libertés garantis à tout citoyen français.

    Benjamin Valette, Recherche sur l'activité accessoire dans les contrats de commande publique, thèse soutenue en 2014 à AixMarseille sous la direction de Florian Linditch, membres du jury : Lucien Rapp (Rapp.), Michaël Karpenschif (Rapp.), Jean-Claude Ricci  

    Fréquemment, en marge des contrats de commande publique, leur titulaire développe une activité accessoire grâce aux moyens mis à leur disposition dans le cadre de ces contrats. L'objet de cette recherche est de scruter les questions juridiques soulevées par cette pratique, qui a d'abord un objectif financier. Il s'agit, pour certains opérateurs, d'utiliser les contrats leur confiant une activité principale pour développer une activité accessoire à celle-ci et ce, dans le but de générer des recettes supplémentaires.Longtemps cette activité accessoire est apparue comme un phénomène marginal, d'où sa large ignorance par la doctrine qui ne lui a jusqu'ici consacré aucune étude spécifique. Au contraire, la recherche a révélé, dans l'activité accessoire, une situation fréquente et de grande ampleur.