Philippe Conte

Professeur émérite
Droit privé et sciences criminelles.
Université Paris Panthéon-Assas

Institut de Criminologie et de Droit Pénal de Paris
  • Philippe Conte (dir.), Code de procédure pénale: [annoté], 37e éd., LexisNexis, 2024, Les codes bleus, 3649 p.  

    Le Code des professionnels et des étudiants en droit qui comprend également le CJPM et le Code pénitentiaire. Points forts du Code de procédure pénale 2025 : - Textes à jour au 6 mai 2024 : - Une équipe d'auteur spécialisée en sciences criminelles dirigée par Philippe Conte, professeur émérite à l'université Paris-Panthéon-Assas ; - Un code riche : une sélection pertinente et actuelle de jurisprudence (comprenant les décisions QPC, les arrêts de principes, leurs interprétations et les décisions les plus récentes) ; - Une bibliographie adaptée et abondante sous chaque article fondamental, et sous chaque chapitre du code ; - Des textes complémentaires essentiels, dont la Convention européenne des droits de l'homme annotée (plus de 650 références jurisprudentielles) ainsi que le Code de la justice pénale des mineurs ; - Un code autorisé aux examens.Cette 37e édition du Code de procédure pénale intègre notamment : - La loi DADDUE du 22 avril 2024 - La loi d'orientation et de programmation du ministère de la Justice du 20 novembre 2023 - Le décret d'adaptation du CPP à la création de l'Office national anti-fraude du 2 avril 2024 - La loi contre les violences intrafamiliales du 18 mars 2024 - Le décret sur les visioplaintes du 23 février 2024 - La loi immigration du 26 janvier 2024 - La loi d'orientation et de programmation du ministère de la Justice du 20 novembre 2023 Le Code de procédure pénale régit l'ensemble de la procédure criminelle, de la constatation des infractions au déroulement du procès pénal et jusqu'à l'exécution des peines : enquête, contrôles d'identités, déclenchement des poursuites, instruction, jugement, voies de recours, droits de la défense, droits des victimes, peines et conditions de détention...

    Philippe Conte, Stéphanie Fournier, Droit pénal spécial, 16e éd., Dalloz et Lefebvre Dalloz, 2024, Mémentos Dalloz ( Série Droit privé ), 596 p.    

    Le droit pénal spécial est constitué de la totalité des infractions composant notre arsenal répressif. Il a pour objet l'étude des éléments spécifiques et des sanctions propres qui singularisent chacune d'entre elles. Cet ouvrage détaille les infractions dirigées contre la personne et contre les biens. Il est à jour de l’actualité législative et jurisprudentielle. Se côtoient ainsi des infractions "classiques", comme par exemple le meurtre, l'homicide par imprudence, le viol, le trafic de stupéfiants, la diffamation et l'injure, le recel de choses, le chantage, et d'autres plus "modernes", comme, entre autres, la traite d'un être humain, le harcèlement moral et sexuel, l'exploitation de la vente à la sauvette, l'atteinte à l'inviolabilité des caractéristiques génétiques d’une personne, la manipulation mentale, l'organisation frauduleuse de l'insolvabilité, les fraudes informatiques ou encore le blanchiment. Vous trouverez dans le Droit pénal spécial toutes les réponses à vos questions sur : Les infractions contre la personne : La protection de l'intégrité physique, La protection de l'intégrité morale - Les infractions contre les biens : La protection de la propriété, La protection du créancier

    Philippe Conte (dir.), Code de procédure pénale: [annoté], 36e éd., LexisNexis, 2023, Les codes bleus, 3598 p. 

    Philippe Conte, Jean Larguier, Stéphane Detraz, Procédure pénale, 26e éd., Lefebvre Dalloz, 2023, Les mémentos Dalloz ( Série Droit privé ), 364 p.  

    La procédure est la mise en oeuvre concrète du droit pénal. Ce Mémento développe l'ensemble de la procédure pénale, depuis l'organisation judiciaire et les problèmes de compétence, jusqu'à l'étude des différentes phases du procès pénal, avec les enquêtes de police, l'action publique, l'instruction, le jugement et les recours. Cette nouvelle édition fait état des réformes législatives les plus récentes et de celles à venir. Par son succès, ce Mémento n'a cessé de prouver non seulement qu'il rend les plus grands services aux candidats à des examens et concours qui abordent pour la première fois la matière à travers sa seule lecture, mais aussi qu'il est très utile à ceux qui ont déjà des connaissances ; et il sera consulté avec profit par les professionnels du monde judiciaire, qui doivent se familiariser avec beaucoup de règles nouvelles.

    Philippe Conte, Écume de droit pénal, LexisNexis, 2022, 275 p.  

    Le droit pénal est paré de couleurs sombres : la peine, à laquelle on le ramène si souvent, n’est pas gaie. Pourtant, cette image est trompeuse : le droit pénal, s’il est libéral, est destiné à protéger les innocents, autant qu’à réprimer les coupables. À l’époque des procès médiatiques pratiquant la présomption de culpabilité, ce rappel peut être utile, surtout s’il s’écrit sans développements juridiques approfondis, pour mieux s’adresser à un public élargi. Ces pages se veulent donc plus rieuses, inspirées de l’actualité législative et judiciaire : elles recueillent des éditoriaux et chroniques parus dans la revue Droit pénal des Éditions LexisNexis et ici regroupés, au côté d’autres textes écrits spécialement pour cette occasion. Est ainsi ravivé le souvenir d’événements et autres « affaires » (Outreau, Théo, Fillon, etc.) qui, en leur temps, ont suscité beaucoup de commentaires, mais qui, rançon de l’éphémère, sont souvent sortis des mémoires. Il n’en reste que l’écume, fragile empreinte, pourtant riche d’enseignements pour qui veut, à partir de la trace qu’elle a laissée, essayer de comprendre la vague qui l’a déposée. Aussi les développements comportent[1 ]ils deux parties : « sable » et « bois flottés », selon le grain de droit qui les leste plus ou moins. Ce livre est un regard porté sur notre époque avec amusement ou irritation, à travers le prisme du droit pénal : du droit vu autrement, avec même l’espoir qu’il réussisse, ici ou là, à être aussi léger que des embruns.

    Philippe Conte (dir.), Code de procédure pénale 2023, 35e éd., LexisNexis, 2022, Les codes bleus, 3578 p.  

    Cette 35e édition intègre notamment : l'ordonnance et le décret du 30 mars 2022 portant parties législative et réglementaire du Code pénitentiaire ; la loi du 2 mars 2022 visant à combattre le harcèlement scolaire ; la loi du 31 janvier 2022 interdisant les pratiques visant à modifier l'orientation sexuelle ou l'identité de genre d'une personne ; la loi du 24 janvier 2022 relative à la responsabilité pénale et à la sécurité intérieure ; le décret du 24 décembre 2021 relatif aux mesures de surveillance applicables lors de leur libération aux auteurs d'infractions commises au sein du couple ; la loi du 22 décembre 2021 pour la confiance dans l'institution judiciaire ; plus de 15 000 annotations concernant te CPP mais aussi la CEDH et ses protocoles (en annexe)

    Philippe Conte, Jean Larguier, Virginie Peltier, Droit pénal général, 24e éd., Dalloz, 2022, Les Mémentos Dalloz ( Série droit privé ), 272 p.  

    Le droit pénal général concerne l'étude de l'infraction, c'est-à-dire de l'incrimination, et de la peine. Cet ouvrage analyse les différents éléments de l'infraction et définit les différents modes de participation à l'infraction, ainsi que le régime des peines. Ce Mémento est à jour des dernières évolutions législatives. Figurent également dans l'ouvrage les solutions jurisprudentielles les plus récentes, tant nationales qu'européennes. Par son succès, ce Mémento de droit pénal général n'a cessé de prouver non seulement qu'il est très utile à ceux qui, par leur profession ou leurs études, ont déjà des connaissances, mais aussi qu'il rend les plus grands services aux candidats à des examens et à des concours, qui abordent pour la première fois la matière à travers sa seule lecture.

    Philippe Conte (dir.), Code de procédure pénale 2022, 34e éd., LexisNexis, 2021, Les codes bleus, 3232 p. 

    Philippe Conte (dir.), Code de procédure pénale 2021, 33e éd., LexisNexis, 2020, Les codes bleus, 3123 p. 

    Philippe Conte (dir.), Code de procédure pénale 2020, 32e éd., LexisNexis, 2019, Les codes bleus, 2965 p. 

    Philippe Conte, Droit pénal spécial, 6e éd., LexisNexis, 2019, Manuel, 561 p. 

    Philippe Conte, Jean Larguier, Procédure pénale, 25e éd., Dalloz, 2019, Les mémentos Dalloz ( Série Droit privé ), 426 p. 

    Philippe Conte, Stéphanie Fournier, Patrick Maistre du Chambon, La responsabilité civile délictuelle, Cairn et P.U.G., 2019, Droit en + 

    Philippe Conte (dir.), Code de procédure pénale 2019, 31e éd., LexisNexis, 2018, Les codes bleus, 2872 p. 

    Philippe Conte, Jean Larguier, Patrick Maistre du Chambon, Droit pénal général, Dalloz, 2018, Les Mémentos Dalloz ( Série droit privé ), 302 p. 

    Philippe Conte, Droit pénal spécial, 5e éd., LexisNexis, 2016, Manuel, 529 p. 

    Philippe Conte, Jean Larguier, Procédure pénale, 24e éd., Dalloz, 2016, Mémentos Dalloz ( Série Droit privé ), 436 p. 

    Philippe Conte, Jean Larguier, Procédure pénale, 23e éd., Dalloz, 2014, Mémentos Dalloz ( Série Droit privé ), 458 p. 

    Philippe Conte, Jean Larguier, Patrick Maistre du Chambon, Droit pénal général, 22e éd., Dalloz, 2014, Mémentos Dalloz ( Série droit privé ), 336 p. 

    Philippe Conte, Jean Larguier, Stéphanie Fournier, Droit pénal spécial, 15e éd., LexisNexis, 2013, Mémentos Dalloz ( Série Droit privé ), 492 p. 

    Philippe Conte, Jorge Lozano Miralles, Gaetano Silvestri, Giuseppe Tesauro, Genesi ed evoluzione dei sistemi di giustizia costituzionale Italia, Francia e Spagna, Jovene, 2012, Quaderni del Dottorato di Ricerca in Diritto ed Economia, 135 p. 

    Philippe Conte, Jean Larguier, Christophe Blanchard, Droit judiciaire privé: procédure civile, 20e éd., Dalloz, 2010, Mémentos Dalloz ( Série Droit privé ), 186 p. 

    Philippe Conte, Jean Larguier, Procédure pénale, 22e éd., Dalloz, 2010, Mémentos Dalloz ( Série Droit privé ), 366 p. 

    Philippe Conte, Jean Larguier, Patrick Maistre du Chambon, Droit pénal général, 21e éd., Dalloz, 2008, Mémentos Dalloz ( Série droit privé ), 277 p. 

    Philippe Conte, Jean Larguier, Anne-Marie Larguier, Droit pénal spécial, 14e éd., Dalloz, 2007, Mémentos Dalloz ( Série Droit privé ), 432 p. 

    Philippe Conte, Jean Larguier, Procédure pénale, 21e éd., Dalloz, 2006, Mémentos Dalloz ( Série Droit privé ), 328 p. 

    Philippe Conte, Jean Larguier, Anne-Marie Larguier, Droit pénal spécial, 13e éd., Dalloz, 2005, Mémentos Dalloz ( Série Droit privé ), 383 p. 

    Philippe Conte, Le notaire et le risque pénal, les Éd. du CRIDON, 2005, Collection Conférences, 47 p.   

    Philippe Conte, Jean Larguier, Procédure civile: droit judiciaire privé, 19e éd., Dalloz, 2005, Mémentos Dalloz ( Série Droit privé ), 165 p. 

    Philippe Conte, Jean Larguier, Droit pénal des affaires, 11e éd., Armand Colin, 2004, Collection U ( Droit privé ), 516 p. 

    Philippe Conte, Patrick Maistre du Chambon, Droit pénal général, 7e éd., A. Colin, 2004, Collection U ( Droit ), 394 p. 

    Philippe Conte, Wilfrid Jeandidier, Droit pénal des sociétés commerciales, Litec Éditions du Juris--Classeur, 2004, Affaires finances, 274 p. 

    Philippe Conte, Jean Larguier, Procédure civile: droit judiciaire privé, 18e éd., Dalloz, 2003, Mémentos Dalloz ( Droit privé ), 163 p. 

    Philippe Conte, Droit pénal spécial, Litec, 2003, Manuels, 437 p. 

    Philippe Conte, Le risque pénal dans l'entreprise, Litec, 2003, Carré droit, 122 p. 

    Philippe Conte, Daniel Guttman, Michel Germain (dir.), Le dirigeant de société, 2e éd., Ed. du Juris-Classeur, 2002, Juris compact ( questions-réponses ), 1113 p. 

    Philippe Conte, Patrick Maistre du Chambon, Procédure pénale, 4e éd., A. Colin, 2002, U ( Droit ), 468 p. 

    Philippe Conte, Patrick Maistre du Chambon, Droit pénal général, 6e éd., Armand Colin, 2002, Collection U ( Droit ), 363 p. 

    Philippe Conte, Patrick Maistre du Chambon, Procédure pénale, 3e éd., A. Colin, 2001, U ( Droit et science politique ), 426 p.   

    Philippe Conte, Jean Larguier, Droit pénal des affaires, 10e éd., A. Colin, 2001, Collection U ( Série Droit des affaires et de l'économie ), 511 p.   

    Philippe Conte, Patrick Maistre du Chambon, La responsabilité civile délictuelle, Presses universitaires de Grenoble, 2000, Le droit en plus, 172 p.   

    Philippe Conte, Patrick Maistre du Chambon, Droit pénal général, 5e éd., Armand Colin, 2000, Collection U. Droit, 358 p.   

    Philippe Conte, Jean Larguier, Procédure civile: droit judiciaire privé, 17e éd., Dalloz, 2000, Mémentos Dalloz ( Droit privé ), 182 p.   

    Philippe Conte, Patrick Maistre du Chambon, Droit pénal général, 4e éd., A. Colin, 1999, U ( Série Droit ), 346 p.   

    Philippe Conte, Jean Larguier, Procédure civile: droit judiciaire privé, 16e éd., Dalloz, 1998, Mémentos ( Droit privé ), 173 p.   

    Philippe Conte, Patrick Maistre du Chambon, Droit pénal général, 3e éd., A. Colin, 1998, Collection U. Série Droit, 345 p. 

    Philippe Conte, Jean Larguier, Droit pénal des affaires, 9e éd., A. Colin, 1998, U ( Droit ), 506 p. 

    Philippe Conte, Patrick Maistre du Chambon, Procédure pénale, 2e éd., A. Colin, 1998, Collection U. Série Droit, 370 p.   

    Philippe Conte, Patrick Maistre du Chambon, Droit pénal général, 2e éd., Masson-A. Colin, 1996, U ( Série Droit ), 339 p.   

    Philippe Conte, Jean Larguier, Procédure civile: droit judiciaire privé, 15e éd., Dalloz, 1996, Mémentos ( Droit privé ), 169 p.   

    Philippe Conte, Bruno Petit, Les personnes, 2e éd., Presses universitaires de Grenoble, 1995, Le droit en plus, 118 p.   

    Philippe Conte, Bruno Petit, Patrick Maistre du Chambon, La responsabilité civile délictuelle, Presses universitaires de Grenoble, 1995, Le droit en plus, 132 p.   

    Philippe Conte, Patrick Maistre du Chambon, Procédure pénale, Masson-Armand Colin, 1995, U ( Série Droit ), 339 p.   

    Philippe Conte, Jean Larguier, Procédure civile: droit judiciaire privé, 14e éd., Dalloz, 1995, Mémentos Dalloz ( Droit privé ), 169 p. 

    Philippe Conte, Patrick Maistre du Chambon, La responsabilité civile délictuelle, Presses universitaires de Grenoble, 1994, Le droit en plus, 152 p.   

    Philippe Conte, Jean Larguier, Procédure civile: droit judiciaire privé, 13e éd., Dalloz, 1993, Mémentos Dalloz   

    Philippe Conte, Bruno Petit, Les personnes, Presses universitaires de Grenoble, 1992, Le droit en plus, 112 p.   

    Philippe Conte, Bruno Petit, Les incapacités, Presses universitaires de Grenoble, 1992, Le droit en plus, 120 p.   

    Philippe Conte, Patrick Maistre du Chambon, La responsabilité civile délictuelle, Presses universitaires de Grenoble, 1991, Le droit en plus, 145 p.   

    Philippe Conte, Patrick Maistre du Chambon, Droit pénal général, Masson, 1990, Collection Droit, sciences économiques, 339 p.   

  • Philippe Conte, Stéphanie Fournier, Patrick Maistre Du Chambon, « Introduction », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, Sirey - Dalloz , 2024, n°01, p. 3 

    Philippe Conte, « L'action des victimes parties civiles exercée au pénal : l'action publique menacée », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, Sirey - Dalloz , 2024, n°01, p. 5   

    Philippe Conte, Jérôme Chacornac, « Les titres universitaires et le service juridique du Conseil constitutionnel », Recueil Dalloz, Dalloz , 2019, n°01, p. 27   

    Philippe Conte, « L'obscur article 121-3 du code pénal », Recueil Dalloz, Dalloz , 2014, n°22, p. 1317   

    Philippe Conte, « L'action pénale en lévitation », Recueil Dalloz, Dalloz , 2010, n°13, p. 774   

    Philippe Conte, « Appréciation du caractère direct ou indirect de la causalité en matière d'homicide par imprudence », Recueil Dalloz, Dalloz , 2004, n°19, p. 1336   

    Philippe Conte, « Juris-classeur pénal des affaires », Ed. du Juris-classeur, 2004, p. -   

    Philippe Conte, « Le risque pénal du chantier », Revue de droit immobilier. Urbanisme - construction, Sirey - Dalloz , 2001, n°05, p. 440   

    Philippe Conte, « L'immunité pénale des membres du gouvernement et l'article 68-1 de la Constitution », Recueil Dalloz, Dalloz , 1999, n°19, p. 209   

    Philippe Conte, « Quel droit civil enseigner ? », RTDCiv. Revue trimestrielle de droit civil, Dalloz , 1998, n°02, p. 292   

    Philippe Conte, « Application de la loi pénale dans le temps : banal conflit de lois ou singulier conflit de mots ? », Recueil Dalloz, Dalloz , 1997, n°44, p. 615   

  • Philippe Conte, « La responsabilité face au raisonnement probabiliste », le 27 juin 2023  

    Séminaire organisé par l’Institut Michel Villey et le Laboratoire de Sociologie Juridique, Université Paris Panthéon-Assas sous la direction de Olivier Beaud, Philippe Conte et Dominique Fenouillet, Professeurs à l’Université Panthéon-Assas

    Philippe Conte, « En relisant Jean Larguier », le 11 mai 2023  

    Journée d'étude en hommage au Professeur Larguier, organisée par le Centre de recherches juridiques, Faculté de droit de Grenoble.

    Philippe Conte, « « Les usages sociaux du droit » - Rodéos urbains et karting en prison », le 09 janvier 2023  

    Organisé par le Laboratoire de Sociologie Juridique & Centre de Recherche sur la Justice et le règlement des conflits, Université Paris Panthéon-Assas

    Philippe Conte, « La motivation de la peine », le 20 mai 2022  

    Organisé par le Master 2 Droit Pénal et Sciences Criminelles sous la direction scientifique du Professeur Farah Safi

    Philippe Conte, « Regards rétrospectifs sur quelques décennies de droit pénal », le 12 avril 2022  

    Organisée par Le Master 2 Droit pénal, DCS, Université de Nantes

    Philippe Conte, « La loi Fauchon du 10 juillet 2000 : retour sur plus de 20 ans d'application », le 24 mars 2022  

    Organisée pour le CRJ, Université Grenoble-Alpes par Stéphanie Fournier, Pr. et Anne-Gaëlle Robert, MCF, co-directrices du Master de droit pénal et sciences criminelles, Fac. droit de Grenoble/UGA, avec la Cour d’appel de Grenoble et l’ordre des avocats

    Philippe Conte, « Le droit pénal de demain », le 09 septembre 2021  

    Organisé par les Master 2 Criminologie et Droit pénal et sciences pénales de l'Université Paris 2 Panthéon-Assas, avec le soutien de l’Institut de criminologie de Paris.

    Philippe Conte, « L'avocat pénaliste aujourd'hui », le 06 mai 2021  

    Organisé par l’Institut de criminologie et de droit pénal de Paris Université Panthéon-Assas (Paris II), Laboratoire de droit privé et de sciences criminelles Aix-Marseille Université sous la direction scientifique de Philippe Bonfils et Farah Safi

    Philippe Conte, « Le principe ne bis in idem et les concours d'infractions pénales », le 28 novembre 2019  

    Organisé par l’Institut de criminologie et de droit pénale de Paris (ICP), en collaboration avec la Cour de cassation

    Philippe Conte, « Comment incriminer les agressions sexuelles sur les mineurs ? », le 10 octobre 2019  

    Organisé par l'Institut de Criminologie et de droit pénal de Paris (ICP), Université Paris II Panthéon-Assas

    Philippe Conte, « La justice pénale hors ses murs », le 12 septembre 2019  

    Organisé par le Master 2 Droit pénal et sciences pénales et le Master 2 Criminologie - Paris II Panthéon-Assas

    Philippe Conte, « La convergence des outils de lutte contre les fraudes fiscales et sociales », le 10 mai 2019  

    Organisé par la Cour de Cassation et l’ENM

    Philippe Conte, « 1959-2019. Les 60 ans du Code de procédure pénale », le 10 avril 2019  

    Table ronde sous la direction scientifique de Farah Safi

    Philippe Conte, « Identité personnelle et droit », le 03 décembre 2018  

    Collloque organisé par la Faculté de sciences sociales et économiques, en collaboration avec la section de philosophie pénale de l’institut de Criminologie et de droit pénal de l’Université Panthéon-Assas (Paris II)

    Philippe Conte, « Le harcèlement », le 15 novembre 2018  

    Organisé par l'Institut de Criminologie et de droit pénal de Paris sous la direction scientifique de Monsieur Stamatios Tzitzis

    Philippe Conte, « Femmes et droit pénal », le 11 octobre 2018  

    Organisé par l’Institut de Criminologie et de Droit Pénal de Paris, Université Panthéon-Assas (Paris II) sous la direction scientifique de Carole Hardouin-Le Goff

    Philippe Conte, « Le droit pénal au défi du numérique », le 12 septembre 2018  

    Organisé par l’Institut de Criminologie et de Droit Pénal de Paris, le Master 2 Criminologie, le Master 2 Droit Pénal et Sciences Pénales, Université Panthéon-Assas (Paris II) sous la direction scientifique d’Agathe Lepage

    Philippe Conte, « Quels droits pour les djihadistes français de retour en France ? », le 20 mars 2018 

    Philippe Conte, « La personne. Corps & Esprit », le 22 février 2018 

    Philippe Conte, « Le discernement : analyses croisées en droit civil et en droit pénal », le 30 janvier 2018  

    Organisé par l'Institut de criminologie et de droit pénal de Paris

    Philippe Conte, « Les mutations du droit pénal spécial », le 15 janvier 2018 

    Philippe Conte, « L’usage des armes par les forces de l’ordre », le 14 novembre 2017  

    Organisée par l'institut de criminologie et de droit pénal de Paris

    Philippe Conte, « Analyse économique du droit et matière pénale », le 09 novembre 2017  

    Organisé pour l’ ISCJ par Charlotte Claverie-Rousset

    Philippe Conte, « Les écoutes judiciaires en procédure pénale », le 27 septembre 2017  

    Organisé sous la direction scientifique de Evelyne Bonis-Garçon par l’ISCJ, Institut de Sciences Criminelles et de la Justice en partenariat avec la Cour d’appel de Bordeaux, l’Ecole nationale de la magistrature (ENM), et l’Ecole doctorale de Bordeaux.

    Philippe Conte, « La vie privée en prison  », le 15 septembre 2017  

    Organisé par le Master 2 Criminologie Master 2 Droit Pénal et Sciences Pénales de l’Université Panthéon-Assas (Paris II) sous la direction scientifique de Farah Safi

    Philippe Conte, « La jurisprudence du Conseil constitutionnel et les différentes branches du droit : regards critiques », le 11 mai 2017  

    Organisé par Olivier Beaud, Professeur à l’Université Panthéon-Assas et membre de l’IUF, Philippe Conte, Professeur à l’Université Panthéon-Assas et Patrick Wachsmann, Professeur à l’Université de Strasbourg

    Philippe Conte, « Le droit pénal économique : un droit pénal très spécial ? », le 28 avril 2017 

    Philippe Conte, « L'immatériel et le droit », le 13 octobre 2016  

    Colloque organisé par le CRJ sous la responsabilité de : Stéphanie Fournier, Professeur de droit privé à l’Université Grenoble Alpes, Directrice de l’institut d’études judiciaires

ActualitésPublicationsENCADREMENT DOCTORAL
  • Ikram Chaer, Complicité et extranéité : étude comparée en droits français et libanais, thèse soutenue en 2023 à Université Libanaise sous la direction de Leila Saadé, membres du jury : Philippe Bonfils (Rapp.), Stéphane Detraz (Rapp.), Thomas Herran  

    À l’heure où la criminalité transfrontalière et transnationale s’intensifie, l’étude de l’extranéité, qui se manifeste lorsqu’une situation entretient des points de contact avec plusieurs ordres juridiques, prend des proportions grandissantes. Et pourtant, face à l’internationalisation du crime, le droit pénal reste toujours celui des États, fort rattachés au principe de souveraineté reposant sur la plénitude et l’exclusivité de leur compétence sur leurs territoires, et cherchant à assurer l’ultime rayonnement de l’action de leurs appareils répressifs à l’étranger. Ce cloisonnement conjugué à la tendance expansionniste des États n’est pas sans conséquences, en multipliant le risque des poursuites pénales concomitantes et successives, sans réussir pourtant à éliminer les zones de non-droit et les hypothèses d’impunité.Ces répercussions deviennent encore plus lourdes en atteignant la complicité, étant essentiellement considérée comme une participation secondaire à l’infraction dont elle est inévitablement dépendante. À première vue, les deux notions de complicité et d’extranéité ne semblent pas former un couple classique ; les droits français et libanais n’ont pas accordé une attention suffisante à la complicité en droit pénal international. La recherche menée sur la complicité atteinte d’extranéité permet de remarquer que la complicité relève de mécanismes contestables et, même parfois, dangereux, que le législateur devrait mieux encadrer. Tenant compte de toutes les complexités qu’imposent les articulations entre la complicité et l’extranéité, la recherche s’efforce d’établir la juste répression sous la bannière : ni défaillance, ni trop-plein juridique. Et là où le surplus répressif s’impose, elle débat de sa légitimité.

    Mariane Khater, Pour une analyse systémique de la corruption : étude de droit pénal comparé franco-libanais, thèse soutenue en 2022 à Université Libanaise en co-direction avec Leila Saadé, membres du jury : Stéphane Detraz (Rapp.), Marc Segonds (Rapp.)  

    La corruption est au cœur des préoccupations des États, comme le montre la multitude d’instruments internationaux qui en traitent. Mais, depuis toujours, la lutte contre la corruption se heurte à de nombreuses difficultés. Il reste que la corruption stricto sensu présente des insuffisances persistantes, de telle sorte que, autour d’elle, ont été créées des infractions satellites qui peuvent permettre de réprimer une corruption dont la preuve fait défaut ou qui sanctionnent une corruption lato sensu ou encore qui visent à la prévenir. Même si personne ne peut nier le rôle du législateur dans le sens de la lutte contre la corruption, ses méthodes pour y remédier deviennent de plus en plus contestables : il les pense le plus souvent pour une catégorie d’infractions et non pas sous une réforme d’ensemble. En revanche, l’étude de l’analyse systémique de la corruption a permis d’envisager les infractions de corruption non pas isolément mais globalement en tant que parties intégrantes d’un ensemble dont les règles sont dans une relation de dépendance étroite. La corruption devrait, ainsi, être perçue comme un système en tant que combinaison d’infractions réunies de manière à former un ensemble.

    Jordi Gaignaire, L’enquête judiciaire en matière de crime sériel issu de fantaisie : le phénomène criminel par le prisme de la psychologie, thèse soutenue en 2021 à Paris 2, membres du jury : Stéphane Detraz (Rapp.), Frédéric Savall (Rapp.), Isabelle Plu et François Daoust  

    L’enquête judiciaire est une matière complexe qui nécessite à la fois de la technique, de la réflexion et de l’instinct. Le plus souvent, la résolution d’une enquête en matière d’atteinte aux personnes dépend du lien entre l’auteur et la victime qui sert de base de départ aux enquêteurs. C’est ce qui rend les crimes sériels, au sens des meurtres et viols en série, d’autant plus intéressants car, dans ces cas-là, ce lien est inexistant ou très distendu. Cependant, les auteurs de ce type de faits se caractérisent par un comportement psychologique très particulier qui transpire tout au long de leurs actes criminels. En effet, leurs crimes ne sont que de pâles tentatives de reproduction dans la réalité de leurs fantaisies, leurs rêves éveillés. Ainsi, les acteurs de la police judiciaire ont besoin de comprendre cet aspect psychologique et de savoir en identifier les indices tout au long de leurs investigations, tant en matière de police technique et scientifique que d’analyse criminelle ou de recueil de la parole auprès des témoins, des victimes et des auteurs. Cela leur permettra de répondre aux défis de l’enquête judiciaire à savoir : identifier et confondre les criminels, le plus tôt possible et avec suffisamment de preuves.

    Marie-Sophie Baud, La manifestation de la vérité dans le procès pénal , thèse soutenue en 2019 à Paris 2  

    La justice pénale américaine s'attache, traditionnellement, plus à la vérité formelle, en garantissant le respect du due process, qu'à la vérité matérielle. Pourtant, depuis quelques décennies, la découverte de nombreuses erreurs judiciaires amène les juristes américains à s'interroger sur les excès de la procédure accusatoire. À l'inverse, sous l'influence de la Convention européenne des droits de l'homme, la France remet progressivement en cause les principes de la procédure inquisitoire en valorisant le procès équitable et l'égalité des armes au détriment de la vérité matérielle. Ainsi, de part et d'autre de l'Atlantique, d'aucuns sont en quête d'un nouveau modèle procédural.

    Marla Boyd, Le droit pénal et l'appréciation de ses propres intérêts, thèse en cours depuis 2019  

    Pour qu'une société soit, il faut qu'un ordre public émane d'elle : au droit pénal on demandera d'être le garant de la paix publique. En ce sens, le droit pénal entretient un lien inextricable avec l'intérêt général. Ainsi théoriquement, le droit pénal, - une fois la légitimité de son intervention admise - nie par essence l'appréciation que peut avoir un individu de son propre intérêt car ce dernier est transcendé par un intérêt supérieur : l'intérêt national, né de l'expression de la volonté générale. Toutefois, on observe que dans de nombreuses situations, cette imperméabilité n'est qu'apparente et qu'il existe bien des hypothèses dans lesquelles un jugement subjectif contrarie l'intervention du droit pénal. Ce phénomène s'observe tant à l'endroit de la victime dont le consentement peut, par exemple, annihiler la répression ou modifier la qualification, qu'à celui de l'auteur pour qui l'on observe que toute une jurisprudence tend à légitimer les bornes qu'il aura lui-même fixé à sa liberté. Ce sujet propose ainsi une étude des dérogations au principe selon lequel le droit pénal est normalement indifférent à l'idée que chaque citoyen peut se faire de son propre intérêt. Dans un mode où les progrès scientifiques, technologiques et médicaux offrent à chacun les moyens les plus étendus pour réaliser ses désirs, ce sujet, s'il n'ambitionne pas d'étudier les rapports potentiellement conflictuels entre l'intérêt général et l'intérêt privé, permettra une étude des traductions pénales de l'ascension d'un modèle individualiste dans la société française.

    Benoît Le Dévédec, Le discernement des mineurs en matière d'infractions sexuelles, thèse en cours depuis 2019  

    Le discernement des mineurs en matière d'infractions sexuelles

    Marie-Sophie Baud, La manifestation de la vérité dans le procès pénal: une étude comparée entre la France et les États-Unis, thèse soutenue en 2019, membres du jury : Philippe Bonfils (Rapp.), Cédric Ribeyre (Rapp.), Cécile Chainais et Xavier Lagarde    

    La justice pénale américaine s'attache, traditionnellement, plus à la vérité formelle, en garantissant le respect du due process, qu'à la vérité matérielle. Pourtant, depuis quelques décennies, la découverte de nombreuses erreurs judiciaires amène les juristes américains à s'interroger sur les excès de la procédure accusatoire. À l'inverse, sous l'influence de la Convention européenne des droits de l'homme, la France remet progressivement en cause les principes de la procédure inquisitoire en valorisant le procès équitable et l'égalité des armes au détriment de la vérité matérielle. Ainsi, de part et d'autre de l'Atlantique, d'aucuns sont en quête d'un nouveau modèle procédural.

    François Daoust, La criminalistique et le procès pénal, thèse soutenue en 2018 à Paris 2, membres du jury : Patrick Morvan, Olivier Ribaux, Olivier Romain et Sylvia Zimmermann  

    La France s’inscrit dans une vision idéalisée de la criminalistique dont la force probante apporterait les réponses incontestables au procès pénal. Cette croyance est historique et s’appuie sur les travaux des pionniers français qui ont ouvert la voie à ce que d’aucuns ont appelé, par abus de langage, l’apport de la preuve scientifique. Mais le paysage de la criminalistique n’est pas aussi simple que les acteurs au procès pénal le supposent. Le système criminalistique existant, la formation des intervenants, la connaissance de la valeur informationnelle de la trace avec sa vie juridique comme sa traçabilité scientifique, parfois soumise à un cadre normatif extérieur au droit, sont autant de domaines rarement abordés. À travers les différentes matières composant la criminalistique, en percevoir le contenu et leur puissance scientifique, mais également leurs limites, apportent un éclairage particulier de ce qu’est l’interprétation des résultats analytiques en France, et ce qu’elle devrait être quel que soit le moment judiciaire qu’exige le déroulement de la procédure pénale. Cette présentation met en exergue l’existence de la réalisation d’actes scientifiques souvent négligés et qui vient relativiser la notion d’examens scientifiques et d’expertises pourtant sacralisés par le droit et la jurisprudence. Cette étude de la criminalistique dans le procès pénal, met en évidence la perception qu’en ont les acteurs, la compréhension réciproque difficile avec les experts, mais également celles d’organismes plus institutionnels, montrant que les intérêts sont parfois divergents entre une vision comptable de la justice et celle de la recherche de la vérité, pourtant inscrite dans les textes. Une présentation de la perception comme de la mise en œuvre de la criminalistique en droit comparé à travers la procédure et la jurisprudence accusatoires donne un éclairage sur des débats juridiques qui frappent à la porte de notre système inquisitoire par l’introduction toujours plus engagée du contradictoire. Mieux comprendre les sciences introduites au procès pénal et les rendre accessibles devrait donner aux acteurs une capacité de discernement et d’interprétation plus pertinente, notamment pour les juges qui doivent à partir de toutes ces connaissances, indices et réponses scientifiques en construire la preuve pénale.

    Maxime Brenaut, Le renouveau des mesures de sûretés en droit pénal français, thèse soutenue en 2016 à Paris 2, membres du jury : Évelyne Bonis-Garçon (Rapp.), François Rousseau (Rapp.), Agathe Lepage et Rémy Libchaber  

    En 1992, à l'occasion de la réforme du code pénal, décision fut prise d'unifier les différentes sanctions pénales sous la seule bannière de la « peine » ; ce faisant, l'existence formelle des mesures de sûreté semblait promise à une complète désuétude. Pourtant, à partir de 2004, par une volte-face remarquée, le législateur institua des mesures de sûreté expressément dénommées comme telles,rompant ainsi l'unité lexicale qu'il avait lui-même établie une décennie auparavant. Il en profitait, desurcroît, pour consacrer la notion contestée de dangerosité comme fondement desdites mesures.La doctrine y vit un « renouveau des mesures de sûretés ». Une telle réapparition formelle a certes des causes conjoncturelles évidentes, tenant à l'opportunité politique de déroger au régime des peines, notamment en matière d'application de la loi dans le temps, mais elle ne saurait s'y réduire ;en effet, elle s'explique encore par des raisons structurelles qui tiennent à la nature de la mesure de sûreté, devant s'analyser comme une fonction – la garantie de la bonne exécution par un individu dangereux de l'obligation de resocialisation mise à sa charge – susceptible d'être exprimée par divers mécanismes : peines complémentaires, mesures de la phase d'instruction, modalités d'application des peines…L'analyse démontre que la mesure de sûreté n'avait pas déserté le droit criminel et qu'en fait de« renouveau », il s'est principalement agi, pour le législateur français, d'en étendre l'empire en multipliant les supports de cette fonction de garantie.

    Charles Trojman, Scandale sanitaire et criminalité pharmaceutique, thèse en cours depuis 2014  

    Il s'agirait de reprendre et de décortiquer d'un point de vue médicale et législatifs les principaux scandales telles que : -Prothèse PIP -Médiator -Distilbène (médicament sensé prévenir les fausses couches responsable de cancer) -Thalidomide (médicament anti nauséeux responsable de malformations embryonnaire) -Vioxx Celebrex (médicament antalgique responsable d'atteinte cardiaque) -Affaire du sang contaminé C'est à dire les produits administrés aux patients, alors qu'ils représentaient un danger connu ou non connu et ayant eu des répercutions graves pour la santé publique, et ainsi d'étudier l'intrication entre les différentes criminalités liés à la politique, la sécurité sociale (remboursement ou non), les problèmes médico-sanitaires, les lobbies pharmaceutiques et le droit.

    Farah Safi, Le prosélytisme intellectuel et le droit pénal, thèse soutenue en 2012 à Paris 2, membres du jury : Olivier Décima (Rapp.), Bertrand de Lamy (Rapp.), Hervé Lécuyer et Xavier Pin  

    Le droit pénal ne contient, certes, aucune infraction de prosélytisme intellectuel nommée comme telle, mais il connaît, depuis longtemps, la conversion idéologique et s’y intéresse par le moyen de plusieurs types d’incriminations. En effet, s’il demeure, au nom du respect des libertés fondamentales, complètement indifférent à l’appropriation d’une idéologie par le prosélyte, il intervient à chaque fois que l’expression de celle-ci porte atteinte aux valeurs sociales qu’il protège. C’est notamment le cas lorsqu’une idéologie agressive est diffusée : elle échappe à tout contrôle possible par le prosélyte, si bien que sa propagation est source de trouble pour l’ordre public et justifie ainsi sa répression par une infraction d’idéologie. En outre, le droit pénal s’intéresse au comportement du prosélyte : lorsque l’acte qu’il réalise en vue de convertir autrui à une idéologie heurte les valeurs protégées par le législateur pénal, des infractions par idéologie existent pour limiter le prosélytisme intellectuel. Elles ont vocation à réprimer non pas la conversion idéologique en tant que telle, mais les moyens utilisés par le prosélyte au cours du processus de conversion et qui constituent, eux, une menace pour l’ordre et la sécurité publics. Par conséquent, que ce soit à travers des infractions d’idéologie ou par idéologie, le droit pénal contient déjà la réponse pour combattre le prosélytisme intellectuel qui risque de menacer la tranquillité sociale. Dès lors, en dépit de la tendance actuelle qui privilégie le recours à l’arme répressive pour combattre le terrorisme, les sectes dites dangereuses et l’homme criminel – dangereux, à son tour –, aucune intervention législative qui irait dans le sens de la création d’une nouvelle incrimination de prosélytisme intellectuel n’est la bienvenue. En revanche, l’étude du prosélytisme intellectuel a permis de mettre en évidence une particularité propre au délinquant prosélyte qui devrait être prise en compte aussi bien par le législateur que par le juge pénal : animé par une idéologie, le prosélyte devrait être toujours traité comme un délinquant politique et les infractions de prosélytisme intellectuel innommées devraient alors, elles aussi, recevoir cette qualification.

    Clément Margaine, La capacité pénale, thèse soutenue en 2011 à Bordeaux 4, membres du jury : Philippe Bonfils (Rapp.), Évelyne Bonis-Garçon et Valérie Malabat  

    Définie à l’origine comme l’aptitude à la sanction, la capacité pénale peut s’entendre plus largement comme résumant l’ensemble des aptitudes subjectives, c’est-à-dire propres au délinquant, indispensables à l’engagement et à la sanction de sa responsabilité pénale. Ces aptitudes sont de deux ordres. L’aptitude à l’infraction et l’aptitude à l’imputation de cette infraction conditionnent le jugement de responsabilité et contribuent à en assurer la dimension morale. L’aptitude à la sanction ou capacité pénitentiaire joue un rôle plus original puisqu’elle apparaît comme le fondement de la personnalisation de la peine, permettant d’adapter la sanction pénale à la personnalité et aux besoins de celui qui doit la subir.

    Anne Vignon-Belliard, L'apport du droit pénal à la moralisation du marché boursier, thèse soutenue en 2011 à Paris 2, membres du jury : Frédéric Stasiak (Rapp.), Bernard Bouloc, France Drummond, Michel Germain et Valérie Malabat  

    Dans les matières dites techniques, auxquelles se rattachent les règles d'organisation et de fonctionnement du marché boursier, le droit pénal est utilisé comme une discipline accessoire, garantissant l'efficacité de ces réglementations. Cette approche emporte une déformation du droit pénal de fond et un recul de la protection normalement garantie par celui-ci, essentiellement par des atteintes au principe de la légalité criminelle et une instrumentalisation du mécanisme de la responsabilité pénale. Il en résulte que l'apport du droit pénal à la moralisation du marché boursier est limité aux exigences du procès équitable, l'assimilation des sanctions pécuniaires administratives à des peines ayant emporté leur soumission aux principes généraux qui gouvernent la matière pénale. Pourtant, quel que soit le champ de son intervention, le droit pénal demeure porteur de valeurs morales fondamentales. Il ne peut d'ailleurs contribuer à moraliser le marché boursier que dans la mesure où il est normatif. Le recours à la sanction pénale doit dès lors être limité à la répression de la ruse, matérialisée par la création ou l'exploitation d'une situation de déséquilibre entre les individus. Le droit pénal ne doit plus être au service de la régulation des marchés, mais voir son efficacité garantie par celle-ci. Loin d'être étrangère aux préoccupations de concurrence inhérentes au fonctionnement des marchés, cette approche contribuerait à la conciliation de la morale et de l'économie sur ceux-ci.

    Altin Shegani, La lutte contre le terrorisme , thèse soutenue en 2010 à Bordeaux 4  

    L'objectif principal du travail a été de proposer un cadre d'analyse et de réflexion sur les mécanismes de la lutte contre le terrorisme entre les deux pays France et l'Albanie afin de vérifier à quel point l'évolution du phénomène a permis d'élaborer un système de répression pénale plus efficace et aussi quel est le degré d'effectivité de l'application de la normative antiterroriste en matière de sa prévention.

    Emmanuelle Lajus-Thizon, L'abus en droit pénal, thèse soutenue en 2009 à Bordeaux 4  

    Les comportements qualifiés d'abus par la loi pénale présentent des critères qui établissent l'existence d'une notion d'abus générale en droit pénal. Ainsi, tout texte répressif qui vise un abus exige qu'il soit le fait d'une personne détenant un pouvoir juridique expressément déterminé par la norme pénale. Cette prérogative, octroyée ou reconnue par la loi et permettant à son titulaire d'imposer sa volonté à autrui dans un intérêt au moins partiellement distinct du sien, est concue de façon extensive par le droit pénal qui admet qu'elle puisse être issue d'une situation de droit ou de fait. Condition préalable à l'abus, nécessaire à sa caractérisation, le pouvoir vient en délimiter le domaine et en fonder la répression. Mais l'abus en droit pénal conduisant nécessairement son auteur à l'illégalité, s'il est occasionné par le pouvoir, ne peut être défini comme en étant l'exercice. La définition de l'abus impose de recourir à la notion d'autorité reliée au pouvoir, caractérisée par l'aptitude à être cru ou obéi reconnue par la victime à l'auteur de l'abus en raison de la confiance que suscite le pouvoir juridique qu'il détient sur elle. La nature protéiforme de l'autorité et le système qu'elle forme avec le pouvoir dont elle reste distincte donnent toute sa cohérence à l'abus, qui consiste alors en un excès de pouvoir par le détournement de l'autorité qui y est reliée. Cette définition unitaire permet d'identifier parmi les actes incriminés ceux qui peuvent ou non être qualifiés d'abus. Au-delà, la notion d'abus présente quelque utilité pour le droit pénal, puisqu'elle influence la nature de l'incrimination et les modalités de la répression des comportements abusifs.

    Christophe Blanchard, La dispense en droit privé, thèse soutenue en 2008 à Paris 2  

    « Dispense » est un terme fréquemment employé. Il se rencontre en droit civil avec la dispense d’âge en matière de mariage ou d’adoption, la dispense de rapport, mais aussi dans les autres disciplines : droit commercial (dispense de la condition d’exploitation personnelle pour la location-gérance du fonds de commerce), droit du travail (dispense de préavis), droit pénal (dispense de peine). La dispense semble apparaître même quand le terme est absent : dérogation au repos hebdomadaire, modération de la clause pénale, relevé de forclusion. La difficulté principale de cette étude est l’absence de notion la distinguant d’autres concepts : l’exception, l’exemption, la tolérance, principes évinçant la règle applicable (error communis facit jus, contra non valentem). Tel est le premier but de cette étude : forger une notion de la dispense valant pour le droit privé. La dispense se révèle alors comme la neutralisation de la règle applicable à l’espèce en raison des circonstances et au nom de la finalité. Cette notion détermine un régime propre à la dispense. Elle est une décision juridictionnelle. Sa création relève du pouvoir normatif, tandis que celui-ci en délègue l’octroi aux autorités de son choix. La dispense est une faculté que l’autorité compétente est toujours libre de refuser même quand les conditions sont remplies. La décision rendue sur la dispense devrait toujours être motivée et pouvoir faire l’objet d’un recours, ce qui n’est pas toujours le cas. La dispense se révèle finalement comme un instrument corrigeant les déficiences d’un système juridique dépassé par les faits, mais qui tente de s’y adapter pour réaliser autrement les exigences de l’ordre juridique.

    Darine Ibrahim, L'internationalisation de l'incrimination du terrorisme, thèse en cours depuis 2006  

    A l'heure où la menace terroriste, sous toutes ses formes et dans toutes ses manifestations, pèse sur l'ensemble de la communauté internationale et constitue l'un des enjeux internationaux les plus sérieux, les intérêts nationaux et internationaux commandent que des mesures soient prises pour maintenir ou rétablir la paix et la sécurité internationales. une étude comparative des diverses législations internationales en matière de terrorisme et notamment des législations françaises et libanaises s'est avérée indispensable à la suite des attentats survenus récemment au liban. le côté procédural jouissant d'un importance majeure dans le processus de lutte contre le terrorisme suscite une attention particulièrement considérable, surtout que toutes les conventions antiterroristes internationales obligent les états parties à mettre en oeuvre les conditions procédurales préalables nécessaires afin de poursuivre et de réprimer les divers actes de terrorisme, et rappellent constamment l'urgente nécessité de développer une coopération et une entraide judiciaire internationales entre ces états en ce qui concerne l'élaboration et l'adoption de mesures dérogatoires, efficaces et pratiques destinées à prévenir tous les actes de terrorisme illicite dirigés contre la sécurité et la paix internationales /...

    Amané Gogorza, L'obligation de veiller à ses intérêts, thèse soutenue en 2006 à Bordeaux 4  

    L'obligation de veiller à ses intérêts évoque des situations aussi distinctes que variées. Les plus évidentes se rencontrent à l'étude de l'indisponibilité du corps humain, de l'interdiction de certaines activités dangereuses ou de la sanction des appauvrissement excessifs. Plus largement cependant, une obligation de veiller à ses intérêts semble se dessiner chaque fois que l'impudence ou la naïveté d'une victime justifie le rejet de ses prétentions. Sans doute, eu égard à l'idée morale de responsabilité envers soi-même, la reconnaissance et la généralisation de pareil devoir paraîtront naturelles. Pourtant une étude plus approfondie conduit à nuancer l'analyse. Effectivement, sitôt qu'une obligation de bien se conduire peut réellement se dégager, elle ne semble pas avoir pour objet la protection des intérêts propres : en arrière-plan, elle tend toute entière à la protection des droits d'autrui ou de l'intérêt général selon les cas. Inversement, dès l'instant où il s'agit exclusivement de soi, aucune obligation de diligence ne paraît voir le jour ; seule une incitation en ce sens peut véritablement être caractérisée. C'est donc ce paradoxe, imperceptible à priori, que cette thèse voudrait dévoiler.

    Olivier Décima, L'identité des faits en matière pénale, thèse soutenue en 2006 à Bordeaux 4  

    Malgré l'importance indiscutable de la notion, le droit pénal connaît des difficultés à définir ce qu'est exactement un fait distinct. On répond classiquement à cette question en opposant le fait au droit : le fait est différent soit par sa matérialité, soit par sa qualification. Il serait donc tantôt "matériel", tantôt "juridique". Pourtant cette distinction comporte des limites importantes et ne permet pas de définir précisément le fait distinct. C'est donc en rapprochant le droit du fait qu'un critère adéquat pourrait être proposé. De plus, la façon dont le fait distinct ou nouveau est considéré en matière répressive, notamment lors du procès, n'a pas fait l'objet d'études approfondies. Il semble néanmoins que ledit fait soit soumis à des règles générales dont l'étude pourrait probablement contribuer à la compréhension des mécanismes de l'instance pénale.

    Jérôme Lasserre Capdeville, Le secret bancaire , thèse soutenue en 2004 à Pau  

    Le secret bancaire ne présenterait pas, pour la doctrine, le même degré de protection en France, en Suisse et au Luxembourg. Il convient cependant de démontrer qu'aujourd'hui de telles distinctions tendent considérablement à se réduire, les trois secrets bancaires en question opérant entre eux un mouvement de convergence. Cette uniformisation se constate, tout d'abord, à travers les sources et le contenu du principe. En effet, une étude des secrets bancaires français, suisse et luxembourgeois permet de relever leurs sources communes, de nature civile mais aussi pénale, leur domaine d'application comparable, tant pour ce qui est des personnes intéressées par le principe que pour ce qui touche à son objet, et enfin les similitudes des sanctions encourues par le banquier qui viendrait à violer son obligation. Ce mouvement de convergence se constate, en outre, à travers la portée des secrets bancaires étudiés. Ainsi, le législateur et le juge sont progressivement intervenus pour admettre la non-opposabilité du principe, tant au nom de la protection d'autres intérêts privés que de la préservation de l'intérêt public légitimement supérieur au besoin de secret de la personne dont certaines informations sont couvertes par celui-ci. Néanmoins, la portée de ces principes n'est pas totalement similaire. Un point de divergence essentiel apparaît, en effet, entre les législations, quant à l'opposabilité ou non du secret bancaire à l'administration fiscale. Il semble, cependant, que ces ultimes points de divergence soient voués à disparaître dans le futur, et il y a tout lieu de penser que le mouvement de convergence, évoqué précédemment, entre ces trois principes ne soit pas achevé

    Camille de Jacobet de Nombel, Théorie générale des circonstances aggravantes, thèse soutenue en 2004 à Bordeaux 4  

    Les circonstances aggravantes sont traditionnellement conçues comme de simples accessoires de l'infraction, autrement dit, comme des faits qui se grefferaient sur un délit préexistant auquel ils demeureraient extérieurs et dont ils ne modifieraient que la peine. Toutefois, s'il est exact qu'elles se joignent à une infraction initiale, c'est pour former, avec elle, une nouvelle infraction. Dès lors, elles s'analysent, d'une part, comme des compléments de l'infraction simple, laquelle n'a pas à être préalablement constituée, mais simplement incriminée, d'autre part, comme des éléments de l'infraction aggravée. En cette seconde qualité, elles sont soumises aux conditions d'existence de cette nouvelle infraction, dont elles engagent le réalisation, et elles relèvent de son régime, qu'elles déterminent pour partie. Ainsi se répercutent-elles sur l'application de l'ensemble des règles du droit pénal, qu'il s'agisse des règles de fond ou de procèdure.

    Sandrine Gourdon, L'entraide répressive entre les États de l'Union européenne, thèse soutenue en 2003 à Bordeaux 4 sous la direction de Henri Labayle  

    Le droit pénal reste lié à la souveraineté nationale. Son corollaire, le principe de territorialité, rend nécéssaire le recours à l'entre-aide répressive lorsque les états sont confrontés à des infractions dépassant le cadre géographique national. Ils cherchent alors à aménager le principe de territorialité par des modalités concrètes de coopération policière et judiciaire. Certaines apportent des résultats positifs, comme les échanges d'informations parce qu'elles ont un caractère non contraignant. D'autres sont plus difficiles à mettre en oeuvre comme l'extradition. Pourtant le contexte international et l'évolution de la construction européenne ont incité les États de l'Union à progresser et à dépasser le principe de territorialité. Pour cela, ils se fondent sur le concept de reconnaissance mutuelle et sur la confiance qu'elle impose. . .

    Bénédicte Lavaud-Legendre, Les bonnes mœurs en droit privé contemporain, thèse soutenue en 2003 à Bordeaux 4  

    Le but de l'étude est de démontrer que le recul de la notion de bonnes moeurs révèle une évolution considérable de la société et du droit contemporain. Les bonnes moeurs permettaient de contrôler la conformité des habitudes de vie socialement visibles à une conception partagée du bien commun. Elle se rapprochait donc de la morale, mais d'une morale sociale qualifiée de moralité publique. Le recul de la notion résulte de son ineffectivité -défaut d'applications jurisprudencielles et de références législatives -mais aussi de l'effacement de son rôle normatif. Il s'explique en partie par l'essor de valeurs juridiques protégeant l'individu, vie privée ou égalité. Néanmoins ce recul n'est pas synonyme d'une disparition de toute référence à la morale dans le droit. La dignité de la personne humaine comble partiellement le vide laissé. L'utilisation juridique de cette notion récente présente pourtant des risques. En l'absence de limite posée au contrôle étatique des comportements contraires à la dignité de la personne humaine, elle remet en cause l'équilibre démocratique entre morale et droit. . .

    Stéphane Detraz, La contrainte par corps, thèse soutenue en 2002 à Bordeaux 4  

    Héritage des très anciennes pratiques collectives, la contrainte par corps est en droit français positif, une mesure privative de liberté par laquelle le créancier tente de convaincre son débiteur récalcitrant de payer. L'institution ne s'emploie plus aujoud'hui qu'au soutien du recouvrement des peines pécuniaires ainsi que de plusieurs autres créances répressives et certains impôts. Elle est prononcée par la juridiction pénale dans le jugement de condamnation, qui en fixe la durée (quatre mois maximum en droit commun, deux années en cas de traffic de stupéfiants). Préalablement à la mise de la contrainte par corps, il convient de s'assurer que l'obligation de somme d'argent existe encore, et dans certaines hypothèses, que le créancier ait donné son accord. La situation du débiteur peut également empêcher l'exercice de la mesure (insolvabilité). Si les conditions sont remplies, l'individu est arrêté puis écroué, ou le cas échéant, maintenu en détention. La période de captivité débute alors, selon un régime souvent particulariste ("évasion" non punissable), et dure généralement soit jusqu'au complet paiement, soit jusqu'à l'écoulement du temps d'incarcération prévu. . . .

    Julia Pouyanne, L'auteur moral de l'infraction, thèse soutenue en 2001 à Bordeaux 4  

    Étudier sur l'auteur moral de l'infraction revient à donner une définition conceptuelle de ce participant qui fait commettre une infraction par un auteur matériel, et non à chercher à savoir si, techniquement, il convient de le traiter d'auteur ou de complice. Pour cela, il faut dans un premier temps s'intéresser à l'infraction qui lui est attribuée. Celle-ci doit tout d'abord être déterminée : d'une part, elle a des carctéristiques constantes, et également des caractèristiques variables; d'autre part, son degré de détermination varie, selon qu'elle est commise ou tentée, ou bien préparée. . .

    Vanessa Valette, La personne mise en cause en matière pénale, thèse soutenue en 2001 à Bordeaux 4  

    Parler de la personne mise en cause en matière pénale revient à s'interroger sur toutes les personnes qui sont, d'une part, soupçonnées d'avoir participé à la réalisation d'une infraction, d'autre part, désignées comme étant ces suspects, sans toutefois être déjà mises en examen. Cette étude se situe donc en amont de la phase de jugement, en dehors de toute procédure judiciaire ouverte, ou, pendant une telle procédure, au stade des poursuites de l'enquête et de l'instruction. . .

    Coralie Ambroise-Castérot, De l'accusatoire et de l'inquisitoire dans l'instruction préparatoire, thèse soutenue en 2000 à Bordeaux 4  

    La distinction entre procedure accusatoire et procedure inquisitoire semble faire partie de l'inconscient collectif juridique. Tout juriste la connait necessairement ; c'est par son prisme qu'est systematiquement abordee la procedure penale. Ainsi, l'instruction serait inquisitoire, mais desormais penetree d'accusatoire. Autrement dit, elle serait mixte. Or, cette distinction, revelatrice de cet attachement du droit aux oppositions binaires, parait etre bien plus affective qu'elle n'est cognitive. En effet, pretendre que l'instruction preparatoire est inquisitoire penetree d'accusatoire ou mixte ne permet en aucun cas au chercheur de connaitre sa nature, c'est-a-dire de savoir quel est le mode de declenchement des poursuites, si la procedure est contradictoire, etc. En realite, l'opposition procedurale est inapte a qualifier et classer les procedures. Bref, elle est a la fois erronee et depassee. Cette incapacite de la distinction a distinguer et apprehender les procedures s'explique par deux raisons. Tout d'abord, l'opposition procedurale n'est pas juridiquement fondee. L'accusatoire et l'inquisitoire sont seulement nes de deformations historiques. Ensuite, cette dichotomie est inutile : elle ne peut saisir les realites procedurales. Pour saisir la nature de l'instruction, il est donc necessaire de se tourner vers des instruments modernes de distinction qui soient clairs, precis et pertinents : il s'agit de la verite recherchee et des droits de l'homme. Seuls ces nouveaux instruments de qualification permettront de comprendre l'instruction preparatoire contemporaine.

    Caroline Guillemain, Le trouble en droit privé, thèse soutenue en 2000 à Bordeaux 4  

    L'idee principale revient a insister sur la distinction entre le trouble et le concept voisin de dommage. Le trouble est, en realite, le precurseur du dommage ; de ce point de vue, il peut etre defini comme un desordre demeurant toujours a meme de degenerer ; et, comme tel, il engendre une remise en cause de l'interet general. La reaction, qui le caracterise, constitue un indice revelateur, a cetegard. Par ailleurs, le trouble revet la forme d'un resultat plus immateriel que celui du dommage. Il en resulte que la perturbation n'est pas toujours juridiquement sanctionnee ; il faut, en effet, qu'elle atteigne pour cela, un seuil de gravite minimum, au-dessous duquel elle doit etre toleree. Au contraire, le dommage est, quant a lui, sanctionne automatiquement. L'ensemble de ces principes a,bien evidemment, des repercussions sur le regime du concept. D'une part, la cessation des effets perturbateurs apparait ainsi indispensable, d'ou une nouvelle difference entre le trouble et le dommage ; car la reparation, qui sanctionne naturellement ce dernier, ne peut etre qu'accessoire, en l'occurrence. D'autre part, il faut admettre que le fondement de la sanction est, lui aussi, specifique, a savoir partiellement objectif voire en partie autonome

    Marie-Cécile Nagouas-Guérin, Le doute en matière pénale, thèse soutenue en 2000 à Bordeaux 4  

    Afin de preciser le contenu juridique du doute en matiere penale, il convient de raisonner en terme de verite probable, vraisemblance ou plausibilite d'une realite ou d'une assertion, en raison du caractere proteiforme du doute et de ses degres potentiellement infinis dans la mesure ou il est impossible de le resoudre de maniere absolue au sein de la connaissance judiciaire. Dans le proces penal,la prise en compte juridique de probabilites ne permet pas une systematisation du contenu du doute par reference aux degres de probabilite qu'il implique. En effet, en la matiere, le controle de la cour de cassation est relativement restreint, bien que cela soit susceptible d'evoluer. Toutefois, les consequences juridiques du doute presentent une certaine coherence. Il apparait ainsi que le doutefavorise la recherche et l'etablissement de la verite judiciaire, grace a l'inference subsequente de probabilites suffisantes, le doute ne devenant favorable a la personne poursuivie ou condamnee qu'a condition que puissent etre caracterisees des probabilites insuffisantes, tant en ce qui concerne le caractere satisfaisant de certaines garanties de procedure qu'a l'egard des probabilites de culpabilite. Il en resulte qu'en realite, juridiquement, le doute profite non a la personne poursuivie ou condamnee, mais a la justice. Cependant, par l'intermediaire de doutes sur son impartialite, la faillibilite de la justice penale cherche a etre compensee, afin que cette derniere remplisse correctement sa mission de condamnation des seuls coupables.

    Évelyne Bonis-Garçon, Les décisions provisoires en procédure pénale, thèse soutenue en 2000 à Bordeaux 4  

    La procédure pénale se signale par le grand nombre de décisions de caractère provisoire dont elle offre l'exemple. Cependant, leur diversité soulevé une difficulté : quel point commun existe-t-il entre des hypothèses telles l'exécution provisoire, les mesures temporaires - adoptées par le juge d'instruction, les autorités administratives (maires ou préfets), le juge des libertés et de la détention -, les mesures révisables ou encore des décisions revêtues d'une autorité provisoire de la chose jugée ? L'absence d'un critère unique de définition rend malaisée cette appréhension globale puisque, selon les cas, les décisions provisoires sont définies en fonction de leur objet, de leurs caractères ou encore de leur procédure d'adoption. Face à cette absence de définition générique de la notion, il est apparu indispensable, dans un premier temps, d'appréhender cet ensemble très hétérogène en proposant une classification rénovée fondée sur la finalité des décisions provisoires. Cela a conduit à différencier les décisions provisoires conçues comme un moyen d'aménager un cadre juridique a une période d'attente existante et nécessaire a l'instruction ou au jugement de l'affaire d'une part, et les décisions provisoires qui au contraire instaurent elles-mêmes une période d'observation permettant au juge d'adapter sa décision essentiellement à l'évolution de la personnalité du délinquant, d'autre part. De la sorte, les décisions causées par l'attente se distinguent des décisions provisoires cause de l'attente. Cette typologie a en outre l'avantage de faciliter la détermination et la mise en œuvre du régime juridique applicable à chaque catégorie de décisions provisoires aussi bien durant leur vie empreinte de précarité qu'au moment de leur inéluctable et néanmoins relative disparition. Plus globalement, cette étude qui se situe au confluent de la procédure pénale et du droit pénal (nature et régime juridique des sanctions pénales) a été l'occasion de constater l'existence d'une pluralité de temps juridique

    Françoise Betaillole-Gonthier, La capacité naturelle, thèse soutenue en 1999 à Bordeaux 4  

    Tous les auteurs qui ont eu recours à la notion de capacité naturelle ont entendu mettre en évidence le lien qui existe entre la capacité juridique reconnue à un individu et ses aptitudes personnelles. Toutefois cette réflexion a été jusque-là uniquement destinée à établir le rôle de l'aptitude au discernement sur l'attribution de la capacité d'exercice. Or, les faiblesses et les forces propres à chacun sont susceptibles d'exercer une incidence tant sur la capacité de jouissance que sur la capacité d'exercice. Dans le domaine de la capacité de jouissance cette incidence est a priori contestable, car elle contrevient au principe selon lequel tous les hommes sont égaux en droits. Elle est pourtant indiscutable et s'exerce tant sur l'acquisition de la personnalité juridique que sur la jouissance effective de certains droits ou de certaines obligations. Il est en revanche plus justifié que l'exercice des prérogatives dont un sujet est titulaire soit subordonné, dans son propre intérêt, à certaines aptitudes personnelles. En effet, la capacité d'exercice permet au sujet de droits d'intervenir sur la scène juridique et d'engager ses biens et sa personne. Elle présente donc un danger pour celui qui n'est pas en mesure d'en faire un usage éclairé. La difficulté consiste alors, d'une part à identifier les qualités requises pour disposer d'une pleine capacité d'exercice et, d'autre part, à réaliser l'équilibre le plus juste entre protection et respect de la liberté de chacun, en limitant les restrictions portées à la capacité d'exercice au strict nécessaire.

    Valérie Malabat, Appréciation in abstracto et appréciation in concreto en droit pénal, thèse soutenue en 1999 à Bordeaux 4  

    L'appréciation in abstracto et l'appréciation in concreto peuvent être définies comme des modes de raisonnement permettant de porter un jugement de valeur sur le comportement d'un individu. Leur rôle peut alors paraitre exclu en droit pénal en raison du principe de la légalité des délits et des peines. Il convient cependant d'observer que l'appréciation in abstracto ou l'appréciation in concreto peuvent être utilisées pour apprécier les conséquences d'un acte sur une victime et déterminer ainsi le seuil de protection accorde par le droit pénal à cette même victime. D'autre part, un jugement de valeur peut également être porte sur l'attitude du délinquant pour en établir le caractère répréhensible. Il est en effet possible qu'un comportement, bien qu'interdit par un texte répressif, ne soit pas répréhensible en raison de certaines circonstances particulières, tels que, par exemple, des faits justificatifs. L'appréciation in abstracto et l'appréciation in concreto remplissent donc un double rôle en droit pénal. A ce double rôle correspondent deux déterminations différentes du prototype de référence : s'agissant de mesurer le degré de protection accorde aux individus, un modelé moyen peut être retenu, tandis que s'agissant d'apprécier le caractère répréhensible d'un acte, un modèle idéal de comportement parait plus adapte.

    Jean-Christophe Saint-Pau, L'anonymat et le droit, thèse soutenue en 1998 à Bordeaux 4  

    Le droit positif reconnait une etroite liberte de l'anonymat. Le domaine de l'incognito est limite tant dans le cadre d'une activite materielle que juridique. Les personnes sont soumises a une identification permanente qui se traduit par une obligation d'avoir un nom et de le porter. L'identification civile et physique, de meme que le fichage d'informations nominatives, peut etre realisee ponctuellement. S'il n'est pas possible de naitre anonymement, il existe une liberte du comportement anonyme. La liberte de creer des situations juridiques d'anonymat est limitee. L'ordre public ou l'intuitu personae s'oppose au contrat anonyme et le recours au prete-nom reste une faculte discutable et juridiquement couteuse. Le paiement anonyme se rarefie. La societe anonyme pose un principe de transparence excluant l'anonymat des titres et de la souscription. Les conventions d'acquisitions anonymes d'actions sont critiquables. Dans la vie extrapatrimoniale, la liberte du pseudonyme, de publier une oeuvre anonyme et de procreer anonymement sont autorisees. Mais elles sont marginales ne s'adressant qu'a des minorites ; leur mise en oeuvre est source de difficultes. La liberte de se comporter et de vivre anonymement fait l'objet d'une protection renforcee car il existe un droit au respect de l'anonymat. L'etude de sa nature juridique demontre qu'il s'agit d'un droit subjectif de la personnalite ; son objet juridique se compose du respect de l'identite et de l'intimite. Il peut donc etre defini comme le pouvoir de s'opposer a une investigation ou a une divulgation d'informations relatives a l'identite ou a l'intimite. La mise en oeuvre du droit est subordonnee a la potentialite ou a la realisation concrete d'une atteinte materielle illicite et illegitime. L'autorisation de l'atteinte et l'existence d'un interet a l'information caracterisent respectivement sa liceite et sa legitimite. Les sanctions sont civiles et penales. La victime dispose d'une action en prevention, limitation ou cessation de l'atteinte devant le juge des referes ; elle pourra obtenir reparation de son prejudice devant le juge du fond. La protection penale du droit au respect de l'anonymat est calquee sur son objet et son contenu juridique. Il existe des sanctions des investigations de l'identite ou de l'intimite, et des divulgations des memes elements.

    Virginie Peltier, Le secret des correspondances, thèse soutenue en 1998 à Bordeaux 4  

    Cette these vise a etablir que le veritable fondement du secret des correspondances n'est autre que la propriete de l'information. Ainsi, tout d'abord, la premiere partie de l'etude demontre que les fondements classiquement attribues au secret (droit au respect de la vie privee et droit reel de propriete) ne conviennent pas. C'est pourquoi il convient de leur substituer une notion nouvelle, la propriete de l'information, qui appartient a tout correspondant, et qui justifie qu'aucune atteinte ne puisse etre portee aux informations transmises par les communications, ecrites ou orales. Puis, ensuite, la seconde partie de la these envisage la mise en oeuvre de ce nouveau fondement, pour degager la veritable portee du secret des correspondances. Ainsi, le secret se traduit par une superiorite du droit sur l'information sur le droit a l'information que peuvent invoquer les tiers. Ce droit est protege par les incriminations penales generales qui portent sur le support des correspondances, mais surtout sur l'information qu'elles contiennent ou par les incriminations se rapportant specifiquement aux correspondances. Mais il arrive aussi que le droit des tiers a l'information l'emporte sur le droit des correspondants sur ces memes donnees. La levee de la confidentialite des communications obeit alors, soit a un interet public (menee d'une instruction judiciaire, perquisitions fiscales ou surveillance du courrier des detenus), soit a un interet prive (surveillance de la correspondance du mineur, protection des malades mentaux)

  • Mennatallah Omar, Le juge pénal Égyptien : gardien de la liberté individuelle, thèse soutenue en 2024 à Paris 1 sous la direction de Nathalie Bernard-Maugiron, membres du jury : Haritini Matsopoulou (Rapp.), Raphaële Parizot et Ahmed Elkahwagy  

    Les manifestations de masse de 2011 en Égypte et les crises politiques qui ont suivi ont relancé les débats à propos des droits et libertés des citoyens égyptiens. Ces débats publics ont entraîné un intérêt nouveau pour le rôle joué par les différentes juridictions dans la définition et la protection de ces droits fondamentaux. Un intérêt qui s’est manifesté particulièrement à travers des recherches portant sur le droit constitutionnel et la Haute Cour constitutionnelle, mais qui ne s’est pas étendu au rôle joué par les juridictions pénales pour protéger la liberté individuelle et le droit à un procès équitable. Or, le juge pénal est l’un des acteurs les plus importants de la protection des droits de l’homme, puisqu’il dispose du pouvoir de juger – et de condamner – des individus accusés d’avoir violé la loi. Mais la liberté individuelle - indispensable au respect de la présomption d’innocence et aux garanties du droit à un procès équitable - est particulièrement menacée tout au long du procès pénal. Tout d’abord parce que les juges peuvent sanctionner les accusés en les condamnant à une peine privative de liberté, mais aussi parce qu’en phase préparatoire, un inculpé peut déjà être privé de sa liberté, pour les nécessités de l’instruction ou à titre de mesure de sûreté. Cette thèse traite de la protection de la liberté individuelle en Égypte dans le cadre de la justice pénale. La première partie examine le respect du droit à un bon juge, à travers les garanties de l’indépendance et de l’impartialité des juges égyptiens, condition indispensable à l’exercice de leur rôle de garant de la liberté individuelle. La deuxième partie porte sur la mise en œuvre de la protection de la liberté individuelle par les juges répressifs en traitant de l’intervention judiciaire dans la phase préparatoire en matière de privation de liberté, puis du jugement pénal – donc de la phase décisoire – qui constitue le fondement d’une privation de liberté prolongée.

    Tiphaine Dourges, Répressions pénale et extra-pénales en droit comparé français et canadien : contribution à la théorie générale de la répression, thèse soutenue en 2022 à Bordeaux sous la direction de Olivier Décima et Simon Roy, membres du jury : Alexandre Stylios (Rapp.), Évelyne Bonis-Garçon et Gaële Gidrol-Mistral  

    La convergence d’un certain nombre de mécanismes pénaux, administratifs, civils et disciplinaires quant à l’objet et la gravité de leurs sanctions et quant aux comportements sanctionnés suggère l’émergence, dans les droits français et canadien, d’une notion juridique unifiée de répression. Cette émergence est à la fois confirmée et renforcée par la consécration, dans les deux ordres juridiques étudiés, de notions jurisprudentielles permettant l’assimilation notionnelle des mécanismes extra-pénaux de sanctions aux mécanismes pénaux d’infliction des peines. Cette assimilation est fondée sur le caractère punitif ou répressif commun à ces différents mécanismes, conférant une forme d’unité à l’ensemble. Elle a en outre pour conséquence d’emporter l’application des garanties pénales constitutionnelles aux mécanismes extra-pénaux punitifs. C’est ainsi qu’en France, la qualification sanction ayant le caractère d’une punition permet aux justiciables de bénéficier notamment des garanties de l’article 8 de la DDHC lorsque lui sont imposées des sanctions administratives, civiles ou disciplinaires. Au Canada, les mécanismes extra-pénaux de sanctions peuvent être qualifiés de procédures pénales par nature et les sanctions punitives de véritables conséquences pénales et, à ce titre, entraîner l’application des garanties juridiques de l’article 11 de la Charte canadienne.Ce processus d’unification de la notion de répression n’est pas pourtant pas achevé. Malgré les utilisations législatives, jurisprudentielles et doctrinales fréquentes de la notion, le droit positif n’en donne aucune définition. L’analyse comparée des jurisprudences française, européenne et canadienne permet alors de démontrer tant la nécessité d’une telle définition que la possibilité d’en déterminer les critères. La répression peut ainsi être définie comme toute réaction juridique d’une gravité particulière trouvant sa cause dans une illicéité. Les trois critères de la répression, sa nature réactionnelle, sa gravité particulière et sa cause permettent de la distinguer plus aisément de la prévention, de la cessation de l’illicite et de la réparation.

    Timothée David, L'objet en procédure pénale : contribution à l'étude des actes et des actions, thèse soutenue en 2020 à Bordeaux sous la direction de Olivier Décima, membres du jury : Antoine Botton (Rapp.), Évelyne Bonis-Garçon  

    L’objet en procédure pénale est une notion qui n’existe pas en tant que telle en droit positif. C’est ainsi que l’action publique est décrite comme seule action en procédure pénale, action ayant pour objet l’application d’une peine. Pourtant, une étude plus spécifique de la notion d’objet, fondée sur le postulat que l’objet correspond à un but recherché, à une opération réalisée, démontre que la procédure pénale connaît bien un objet. Ou plutôt deux objets étroitement liés qui peuvent être appréciés au regard des notions d’objet bien connues en droit civil et en procédure civil.L’étude des actes de procédure, au regard de leur objet, démontre à la fois que l’objet est bien présent en procédure pénale, mais aussi qu’il existe une influence de celui-ci. Les actes de procédure peuvent être classés selon leur finalité : probatoire, d’administration judiciaire, juridictionnelle, de préparation ou d’exécution. L’influence de ces catégories d’acte va se manifester au regard du régime des actes puisque, pour une catégorie donnée, existe un régime donné. Qui plus est, l’objet est d’ores et déjà pris en compte par différentes sanctions existantes en procédure pénale, à l’image du détournement de procédure qui s’appuie sur la finalité de l’acte, son objet, pour sanctionner tout abus.La diversité des actes de procédure et de leurs objets démontre qu’il existe notamment des voies de recours différentes. Or, l’existence de telles voies de recours suppose d’étudier l’action qui la met en œuvre. Il s’avère qu’existent alors en procédure pénale des actions à l’objet varié : établir la responsabilité de l’individu, rechercher sa responsabilisation. Il existe également des actions accessoires résultant de l’existence de l’infraction : l’action civile, l’action en simplification de la responsabilité pénale, l’action concourant à l’action relative à la présomption d’innocence (qui se subdivise également avec des objets plus précis). Il existe encore des actions accessoires à la procédure cette fois, l’action en incident contentieux, l’action en nullité, l’action en révision, l’action en contrôle des actes. En fonction de leur objet, les actions auront un régime également spécifique. A l’image de la classification des actions en procédure civile, la composition de la juridiction et l’office du juge sont ainsi influencés par l’objet de l’action. Ce faisant, l’objet des actes et des actions permet de rechercher une cohérence de la procédure pénale, regroupée non plus en fonction des lois successives mais d’objets identiques.

    Veaceslav Cecoltan, L'illicéité pénale, thèse soutenue en 2017 à Bordeaux sous la direction de Valérie Malabat, membres du jury : Bertrand de Lamy (Rapp.), Jean-Marc Trigeaud  

    Mot propre au langage juridique, l’illicéité signifie la contrariété au droit. Oscillant entre l’illégalité et l’injustice, elle est une catégorie juridique souvent rejetée par les pénalistes. En réalité, l’illicéité aborde les interdits posés par le droit pénal à partir de leurs essences. Elle peut ainsi apparaître inutile et même dangereuse – en droit pénal la contrariété au droit est synonyme d’illégalité et le juge pénal n’a pas à se demander si le comportement poursuivi est en outre injuste. Néanmoins, il convient de ne pas oublier que « même pénale, la loi n’a pas tous les droits » et que les dispositions pénales n’ont pas comme unique destinataire le juge. À l’heure où il est de plus en plus question de regénéralisation et de rethéorisation du droit pénal, l’illicéité mérite en effet d’être placée au centre des réflexions pénalistes, car elle invite à s’intéresser à ce qui est essentiel dans les interdits pénalement consacrés en fonction des besoins et capacités du destinataire principal des dispositions pénales – le profane. En mesure de recouvrir ce qu’on peut réellement attendre d’un non-spécialiste, l’illicéité indique ainsi ce qui doit guider la détermination et la définition des infractions pour que le droit pénal soit légitime et effectif. Dans cette perspective, pour saisir ce que constitue l’essence des interdits pénalement consacrés, il ne suffit pas de se référer aux dispositions pénales mais il faut exploiter entièrement les normes et valeurs révélées par la conscience sociale qui exercent une influence déterminante sur le droit pénal. Car si les repères proprement pénaux ne sont pas en mesure de dévoiler à eux seuls l’essence des interdits, la conscience sociale fournit des critères de justice objectifs et opérationnels adaptés au profane permettant d’aborder adéquatement le droit pénal dans le cadre de l’ensemble normatif dans lequel il s’insère.

    Yoanna Sifakis, Le concept d'imitation en droit pénal : approche de synthèse du juridique au philosophique, thèse soutenue en 2017 à Bordeaux sous la direction de Jean-Marc Trigeaud, membres du jury : Christophe Blanchard (Rapp.), Valérie Malabat et Vanessa Valette  

    Bien que non méconnue du droit, l'imitation est comprise traditionnellement en matière pénale comme la copie ressemblante d'une chose. Toutefois, elle n'est pas à proprement parlé une notion juridique et ne fait pas l'objet de définition claire et précise. Dans le langage courant, l’imitation désigne l'action de reproduire l'allure, le comportement, le mouvement ou le bruit d'une personne ou d'un animal. Elle renvoie donc aussi bien au comportement lui-même qu’à son résultat. Plus encore, elle est l’expression comportementale d’un processus complexe que l'on nomme la mimésis sociale.En explorant les différentes contributions des sciences classiques, humaines et sociales, nous avons pu proposer une première définition de l’imitation comportementale afin d’élaborer une théorisation du concept d'imitation en droit pénal. Cette étude tend à démontrer que l'imitation peut être le fait d'une seule volonté – elle est unilatérale – ou de deux volontés – elle est plurilatérale. Dans le premier cas, l’imitation comportementale peut être constitutive d’infractions. Dans le second cas, en tant qu’expression d'une mimésis sociale, elle permet une nouvelle compréhension des infractions commises par une pluralité ou une multitude d’individus. Le concept d'imitation élargit le champ de réflexion sur la responsabilité pénale des individus engagés dans certaines formes de criminalité.

    Lucie Thomas, L’application du principe d’interprétation stricte de la loi pénale par la chambre criminelle à l’aune des mutations de la légalité criminelle, thèse soutenue en 2014 à Grenoble sous la direction de Patrick Maistre du Chambon, membres du jury : Xavier Pin (Rapp.), David Dechenaud, Bertrand de Lamy et Cédric Ribeyre    

    L'article 111-4 du Code pénal prévoit, par une formule laconique, que « la loi pénale est d'interprétation stricte ». Corollaire de la légalité criminelle, ce principe a vocation à protéger les individus des risques d'une répression arbitraire en soumettant toute atteinte à leur liberté au strict domaine de la loi, expression de la volonté générale. À dépasser les désaccords entourant les théories de l'interprétation, analysée comme un procédé de révélation ou de construction de sens, cet impératif intervient a minima comme une limite à la liberté de l'interprète. Or le principe de légalité dans lequel l'exigence tire son fondement a subi d'importantes mutations. L'admission de la représentation, l'inflation législative, et l'instrumentalisation de la fonction intimidatrice de la norme pénale, ont en effet entraîné une certaine déliquescence de la loi. L'instauration de contrôles de constitutionnalité et de conventionnalité de la loi participent à ce mouvement. Par un effet de balancier, le recul de la loi s'est traduit par une recrudescence du pouvoir judiciaire. Chargée de contrôler la conventionnalité de la loi et les conditions de renvoi d'une question prioritaire de constitutionnalité, la chambre criminelle a vu son office profondément modifié. La protection effective de la liberté individuelle est dorénavant réputée être mieux assurée par le contrôle judiciaire des normes pénales que par le recours à la loi : la légalité formelle se mue en une légalité matérielle. Or, en qualité de corollaire de la légalité criminelle, le principe d'interprétation stricte est nécessairement atteint par cette mutation. Bien que demeurant pareillement formulé, il voit en effet son fondement substantiellement modifié. L'exigence d'une stricte interprétation étant originellement justifiée par déférence à l'égard de la volonté générale exprimée par la loi, la reconnaissance de l'incapacité de cette dernière à la saisir entraîne une certaine souplesse dans l'application du principe. Dès lors qu'il est compétent pour contrôler la loi, le juge est par ailleurs davantage enclin à se libérer de son emprise. Il convient alors de s'interroger sur la manière dont la chambre criminelle applique le principe d'interprétation stricte de la loi pénale à l'aune des mutations de la légalité. Il apparaît que, sans suivre une ligne de conduite précise, la chambre criminelle tend à influer sur la politique pénale en usant de son pouvoir d'interprétation pour réajuster, de manière conjoncturelle et par touches d'ajustements ponctuels, le seuil de la répression fixé par le législateur. Dans un système de hiérarchie des normes se transformant en réseau normatif, l'interprétation devient outil de construction de la norme pénale.

    Marie Reix, Le motif légitime en droit pénal : contribution a la théorie générale de la justification, thèse soutenue en 2012 à Bordeaux 4 sous la direction de Jean-Christophe Saint-Pau, membres du jury : Valérie Malabat (Rapp.), Jocelyne Leblois-Happe (Rapp.), Xavier Pin (Rapp.)  

    Dans la plupart des disciplines juridiques, le motif légitime se présente comme un standard de justification des actes. Il fait obstacle à l’application de la norme, en fondant un droit ou en exonérant d’un devoir. Le droit pénal se montre réticent à l’endroit de cette notion floue qui connaît pourtant un essor sans précédent. Afin de justifier la marge d’appréciation laissée au juge, le motif légitime est généralement conçu comme un mobile, ce qui accentue la confusion entre les causes objectives et subjectives d’irresponsabilité. L’insuffisance de l’approche formelle du mécanisme justificatif explique sa subjectivation progressive. L’analyse du motif légitime suppose de revisiter la théorie de la justification à travers une conception substantielle de l’illicéité, apte à unifier son régime. L’étude de la finalité justificative du motif légitime permet de mieux comprendre la souplesse de ses conditions de mise en œuvre. Le motif légitime renverse la présomption d’illicéité fondant la responsabilité. Le jugement de valeur porté sur l’infraction est la raison d’être du reproche social. Elle se distingue de son attribution à l’auteur qui relève d’un jugement de réalité sur sa volonté. Le motif légitime procède des circonstances extérieures à l’infraction autorisant la vérification concrète de son illicéité. La nature objective du motif légitime est conforme à son effet exonératoire de responsabilité opérant in rem et non in personam. Ses conditions d’application semblent, en revanche, doublement dérogatoires au droit commun de la justification, tant à l’égard de ses critères larges que de son domaine étroit. Il est cantonné à des infractions de risque abstrait pour des valeurs secondaires dont la présomption d’illicéité est artificielle. Le prévenu doit rapporter la preuve de la légitimité concrète de son acte, alors que la légitimité abstraite de la répression est sujette à caution. L’expansion de ce domaine dérogatoire de la répression révèle l’insuffisant contrôle de sa nécessité abstraite. En tout état de cause, la mention spéciale du motif légitime est inutile car toute infraction en fait implicitement réserve, en sorte qu’il se conçoit comme un standard général de justification. Il confère au juge la libre appréciation de la nécessité concrète de la répression, au regard du contexte de chaque espèce qui échappe par nature à la loi ne pouvant régler a priori tous les conflits de valeurs. La justification a postériori des infractions socialement nécessaires ou insignifiantes renforce l’autorité de la loi en garantissant une application conforme à sa finalité de protection des valeurs.

    Charlotte Claverie, L’habitude en droit pénal, thèse soutenue en 2011 à Bordeaux 4 sous la direction de Valérie Malabat, membres du jury : Bertrand de Lamy (Rapp.), Dominique Fenouillet et Évelyne Bonis-Garçon  

    L’habitude est un concept connu de nombreuses disciplines telles que la philosophie ou la psychologie. Si le droit ne fait pas figure d’exception, la fonction répressive du droit pénal confère à l’habitude un sens particulier en sanctionnant l’habitude pénale.Loin d’assimiler l’habitude pénale à l’habitude criminelle, la thèse en retient une conception purement juridique et objective, détachée de toute référence à la dangerosité du délinquant. L’étude, résolument technique, propose, à partir de cinq institutions (infraction d’habitude, circonstance aggravante d’habitude, récidive, réitération d’infractions et concours réel d’infractions) une notion unitaire de l’habitude pénale et une répression adaptée à la criminalité particulière du délinquant d’habitude. L’habitude est alors définie comme un ensemble de comportements répétés unis par un lien juridique consistant principalement en un lien d’analogie et un lien temporel. Cette notion a permis de déduire une répression de l’habitude adaptée à son particularisme. Ainsi, son régime juridique est influencé par sa double structure, matériellement plurale et juridiquement unitaire, de même que sa sanction est influencée par le lien unissant les comportements.En puisant des exemples de comparaison dans les législations pénales étrangères et au sein du droit privé français, l’étude permet également de mettre en évidence les atouts et les faiblesses du droit pénal français dans l’appréhension de l’habitude pénale.

  • Valentin Weber, La pluralité de victimes en droit pénal, thèse soutenue en 2021 à Bordeaux sous la direction de Valérie Malabat, membres du jury : Guillaume Beaussonie (Rapp.), Évelyne Bonis-Garçon  

    La pluralité de victimes est une situation plutôt fréquente. Elle est pourtant souvent ignorée par le droit pénal qui a globalement été construit selon un schéma simple dans lequel la victime est unique. Il en découle que la pluralité de victimes constitue un élément de complexité qui invite à se demander si le droit pénal est suffisamment adapté à cette circonstance ou s’il peut l’être davantage. La question se pose alors essentiellement dans le cas où la pluralité de victimes est causée par un seul fait ce qui conduit à placer l’analyse sous l’égide de la règle ne bis in idem qui comprend deux dimensions distinctes. En droit pénal de fond, la règle exprime ainsi le principe de l’interdiction de punir un même fait plusieurs fois. Il en résulte que la pluralité de victimes est souvent indifférente. Pourtant, il est possible de penser qu’elle accroît parfois la culpabilité de l’individu qui commet une infraction à l’encontre de plusieurs personnes ce qui pourrait justifier de le punir plus sévèrement que s’il avait commis la même infraction contre une seule victime. Le but de la présente thèse est alors de montrer qu’une influence plus grande de la pluralité de victimes semble possible et de proposer un système inspiré de certaines législations pénales étrangères qui pourrait permettre de tenir davantage compte de cette circonstance et d’une façon qui paraît conforme à la règle ne bis in idem. En droit pénal procédural, la pluralité de victimes semble au contraire inviter à des solutions qui iraient au-delà de celles qui découlent actuellement de la règle ne bis in idem. En effet, la pluralité de victimes est notamment susceptible d’augmenter le risque de contradiction des décisions de justice rendues à propos d’un même fait en raison de la multiplicité des actions civiles individuelles possibles. La cohérence des décisions de justice semblerait alors pouvoir être davantage respectée en permettant notamment que les intérêts de la pluralité de victimes puissent être défendus dans le cadre d’une action de groupe pénale.

    Audrey Téani, La responsabilité pénale du fait d'autrui, thèse soutenue en 2007 à Bordeaux 4 sous la direction de Valérie Malabat  

    Il n'est pas une réalité (légale, historique ou théorique) de la responsabilité qui n'enseigne pas le le principe de sa personnalité. Aussi, parler de responsabilité pénale du fait d'autrui peut de prime abord sembler déraisonnable. Cependant, parce que le principe de la personnalité de la responsabilité pénale n'est ni absolue, ni réfractaire à toute forme de responsabilité pénale du fait d'autrui, son étude paraît avoir un sens. Il convient dès lors de déterminer la réalité visée sous l'expression de responsabilité pénale du fait d'autrui. Abordée par son fondement, la responsabilité pénale du fait d'autrui apparaît tantôt subjective, et se distingue alors nettement de la complicité, tantôt objective, et trouve alors un exemple patent avec la responsabilité pénale des personnes morales. Abordée par son régime, la responsabilité pénale du fait d'autrui apparaît tantôt indirecte, ou accessoire, car subordonnée à celle, personnelle, d'autrui, tantôt directe, ou principale, car indifférente à celle, première, d'autrui.

  • Daniel Ruiz, La loyauté de la preuve en procédure pénale française, thèse soutenue en 2023 à Perpignan sous la direction de Vanessa Valette, membres du jury : Évelyne Bonis-Garçon (Rapp.), Jean-Baptiste Perrier (Rapp.)    

    L'article 427 du Code de procédure pénale dispose que la preuve en matière pénale est libre. Cette preuve doitpermettre d'obtenir la vérité judiciaire afin de condamner la personne suspectée ou poursuivie. On assiste depuis de nombreuses années à l'essor d’un principe de loyauté de la preuve. Il va impacter la façon dont elle est recueillie et produite en justice et ce afin de protéger le procès équitable, la présomption d'innocence et les droits de la défense des personnes suspectées ou poursuivies. Cette notion conduit à un grand scepticisme quand elle consiste à l'application d'une règle morale judéo-chrétienne afin d'encadrer les comportements qui vont prendre place dans le cadre de la procédure pénale. Traditionnellement, la jurisprudence criminelle interdit les preuves qui sont obtenues de manière déloyale. La question de la loyauté de la preuve sera cependant différente qu'on l'étudie sous le prisme des preuves rapportées par les membres de l'autorité publique, ou bien des preuves rapportées par des personnes privées. Ce travail de recherche se propose de répondre aux problèmes posés par l’essor de la loyauté probatoire en procédure pénale française et notamment sur la question de ce que doit faire le juge pénal face aux preuves déloyalement ou illégalement recueillies. Deux solutions opposées peuvent être adoptées, l'admission inconditionnelle de ces preuves car elles sont probantes pour l'affaire en cours ou bien leur exclusion en vertu de la suprématie du respect d'une certaine moralité dans la découverte de la vérité. Une solution intermédiaire semble cependant pouvoir être dégagée. L'objet de ce travail de recherche est donc, d'une part d'étudier si la loyauté probatoire est appliquée de manière absolue en procédure pénale française. D'autre part, il s'agira de se concentrer sur les enjeux pratiques de la loyauté qui mettront en exergue la relativité du principe, en explorant comment il peut être influencé par plusieurs facteurs

    Bérénice Hahn de Bykhovetz, Les faits justificatifs de la diffamation, thèse soutenue en 2018 à Paris 2 sous la direction de Agathe Lepage, membres du jury : Nathalie Mallet-Poujol (Rapp.), Evan Raschel (Rapp.), Charlotte Dubois  

    Les faits justificatifs de la diffamation témoignent de la difficile conciliation entre le droit à la protection de l’honneur et le droit à l’information. Le domaine de l’exception de vérité (art. 35 de la loi du 29 juillet 1881), délimité par trois exceptions en 1944, fut rapidement critiqué, en ce qu’il ne permettait pas la justification des imputations les plus utiles à la société. En outre, la sévérité des conditions de fond et de forme de la preuve de la vérité fit le plus souvent obstacle à la relaxe. En réaction, la jurisprudence créa le fait justificatif de la bonne foi, fondé sur quatre critères accessibles (but légitime, sérieux de l’enquête, prudence et mesure dans l’expression, défaut d’animosité personnelle et favorisant un droit du public à l’information de qualité. À la fin du XXème siècle, ce système fut profondément mis en cause, comme étant contraire à la jurisprudence de la CEDH relative à l’article 10 CESDH, laquelle impose une protection accrue des propos d’intérêt général ou politiques. En conséquence, le Conseil constitutionnel supprima deux des trois limites à l’exception de vérité, qui n’est plus interdite que dans domaine de la vie privée. Ce nouvel arbitrage entre les deux valeurs en conflit n’apparaît pas satisfaisant, d’autant que la preuve de la vérité est toujours entravée par des conditions drastiques. En 2008, la Cour de cassation intégra de manière radicale les critères strasbourgeois à sa jurisprudence sur la bonne foi. Elle se dirige aujourd’hui vers une formule plus équilibrée, fondée sur l’application proportionnelle des quatre critères traditionnels corrigés à la lumière des principes de la CEDH. Cependant, elle applique également les critères strasbourgeois à d’autres infractions attentatoires à la liberté d’expression, qui ne bénéficient pas de la structure d’accueil des faits justificatifs de la diffamation. Pour ces cas, au lieu de l’adoption du contrôle de proportionnalité envisagée, la création d’un fait justificatif générique fondé sur l’article 10 de la CESDH est proposée, plus respectueuse de la logique pénale.

    Raphaëlle Théry, Libéralisme pénal , thèse soutenue en 2015 à Paris EHESS sous la direction de Bernard E. Harcourt et Patrick Savidan  

    Alors qu'aux XVIIe et XVIIIe siècles, la question de la justice pénale était le fer de lance du libéralisme politique, le libéralisme politique avancé observe un silence troublant sur ce point. Comment expliquer une telle désaffection, dans un contexte caractérisé par une crise profonde des institutions pénales depuis la fin des années 1960 ? Ce travail vise à défendre une approche libérale du droit pénal, tout en soulignant les contradictions qui la traversent et les difficultés qu'elle soulève. Parce que l'institution pénale est profondément ambivalente (à la fois bouclier protecteur des libertés individuelles et glaive qui les pourfend), on peut la caractériser comme une institution non idéale : elle pose ainsi un problème particulier au libéralisme avancé, fondé sur une confiance très large dans les institutions. La thèse centrale de ce travail est que le libéralisme pénal bien compris est un minimalisme pénal, fruit de la méfiance vis-à-vis de l'institution pénale (quelles que soient les bonnes intentions qui y président) et de la conscience de son inéluctable faillibilité. Le minimalisme pénal appelle une délimitation claire de la sphère pénale et un contrôle fort de ses institutions, pour lutter contre la punitivite, qu'elle soit entendue de manière subjective (volonté de punir) ou objective (extension de la sphère pénale). Il donne enfin à la justice pénale un rôle résiduel par rapport à la justice sociale dans l'analyse des problèmes sociaux contemporains. Le minimalisme pénal s'oppose ainsi à deux approches concurrentes de la justice pénale 1) une conception moraliste (ou conservatrice), 2) une conception économiciste (ou « néolibérale »).

    Thomas Desrousseaux, Les bandes organisées en milieu urbain aujourd'hui, thèse soutenue en 2014 à Paris 2 sous la direction de Stamatios Tzitzis, membres du jury : Patrick Morvan, Athanassia Sykiotou, Jean-Pierre Cléro et Guillaume Bernard  

    Depuis les attentats du World Trade Center, il ne se passe pas une journée sans que les médias relatent les exploits des différentes bandes organisées existant dans le Monde. Souffrant d’une absence de définition large en raison de leur diversité, la notion de bandes organisées suscite une étude sérieuse. En effet, reposant sur une adhésion sélective, constante et définitive, résumée par la formule « blood in, blood out », le non-respect des règles établies par la bande est sanctionné par la mort. Exerçant sa domination dans la rue, le gang n’hésite pas à user de la violence et exerce leurs activités criminelles tout en s’armant pour se faire respecter. Ce phénomène, si dangereux et très présent au début en Amérique du Nord, tend à s’étendre très rapidement dans d’autres pays pour ensuite atteindre un caractère mondial. Afin de lutter contre ces bandes, les États les plus touchés ont été amenés à réagir en mettant en place de nouvelles méthodes de lutte et en s’organisant au niveau multilatéral. Se divisant en deux parties, cette thèse montre, dans une première partie, comment la présence de bandes organisées est devenue un problème social et dans une seconde partie, les réactions étatiques dans la lutte contre les bandes organisées.

    Marie-Anne Raymond, Les infractions de résultat, thèse soutenue en 2010 à Bordeaux 4 sous la direction de Valérie Malabat  

    Les infractions de résultat désignent les infractions dont l'existence et la qualification dépendent de la gravité des conséquences concrètes de l'acte. Leur nombre est assez limité puisque l'expression ne concerne que les atteintes involontaires à la vie et à l'intégrité d'autrui, les violences ainsi que les destructions, dégradations et détériorations de biens non dangereuses pour les personnes. Rapidement ces infractions révèlent un paradoxe que quelques propositions de réforme viseront à faire disparaître. D'un côté la notion met excessivement en avant le résultat, en en faisant à la fois l'élément constitutif privilégié et l'élément qualifiant de l'infraction. D'un autre, la prépondérance de cet élément objectif, qui fait la particularité de l'infraction, s'efface une fois cette dernière confrontée à l'ensemble des règles du droit pénal, qu'il s'agisse des règles de fond ou de procédure. Il ressort de cette confrontation de la notion à son régime que le résultat n'est pas l'élément essentiel et fondamental des infractions de résultat, contrairement à ce que laisserait entendre le sens commun.

    François Rousseau, L'imputation dans la responsabilité pénale, thèse soutenue en 2007 à Bordeaux 4 sous la direction de Jean-Christophe Saint-Pau  

    L' imputation est un terme couramment employé par la doctrine pénale pour désigner tel ou tel mécanisme de la responsabilité pénale. Mais sa signification juridique peut varier d'un auteur à l'autre. Pourtant, on s'accorde à définir le terme "imputation" comme l'attribution d'un fait ou d'une chose à une personne afin qu'elle puisse en rendre compte. Transposée dans le droit de la responsabilité pénale, cette définition générique suggère un concept d'imputation regroupant l'ensemble des mécanismes juridiques qui permettent d'attribuer et de reprocher l'infraction à l'agent. Une recherche sur le contenu d'un tel concept permet, tout d'abord, de mieux connaître la nature des différentes institutions juridiques qui s'y rapportent, afin d'en proposer une lecture cohérente. Ensuite, elle présente l'intérêt de s'interroger sur les rapports entre les deux notions cardinales du droit pénal général : l'infraction et la responsabilité.

    Aurélie Bergeaud, Le droit à la preuve, thèse soutenue en 2007 à Bordeaux 4 sous la direction de Jean-Christophe Saint-Pau  

    De la volonté d'appréhender sous un vocable unique l'ensemble des moyens permettant aux plaideurs d'assumer l'effort probatoire qui leur incombe, est née l'idée d'un droit à la preuve. Si l'expression est évocatrice, la qualification juridique qu'elle emprunte mérite d'être éprouvée. L'observation d'un renforcement des possibilités d'investissement probatoire est insuffisante car elle se double inévitablement du constat selon lequel le juge n'est jamais tenu d'accepter l'offre ou la demande de preuve proposée par une partie. Cependant, sauf à admettre l'existence d'un arbitraire judiciaire, le refus s'appuie nécessairement sur une cause d'irrecevabilité tenant globalement au défaut d'utilité ou de licéité de l'initiative probatoire. Si ces critères permettent d'encadrer la réponse judiciaire, ils fixent également la mesure du droit à la preuve qui s'analyse alors comme le pouvoir d'exiger du juge qu'il accueille l'offre ou la demande de preuve présentant un intérêt probatoire légitime.

    Julia Sourd, L'obligation de sécurité en droit privé, thèse soutenue en 2004 à Bordeaux 4 sous la direction de Christophe Radé  

    L'@obligation de sécurité en droit privé est une notion qui permet de repenser le droit des accidents corporels. Le droit positif n'apporte pas une solution satisfaisante tant d'un point de vue indemnitaire que moral. Le système est donc apparu injuste et inégalitaire. Afin de rétablir un équilibre, nous avons proposé une réforme du système. Cette conception a été confortée par l'émergence d'un droit à la sécurité, dont le fondement serait l'article 2 de la D. D. H. C. Ce droit ne pourrait apporter une solution efficace que s'il est conçu comme général et d'application principale. Néanmoins, afin de respecter un principe de réalisme, il a été tout d'abord envisagé une réforme à droit constant. La reconstruction souhaitée de l'obligation de sécurité serait toutefois consacrée par la mise en place d'un fonds d'indemnisation unique, afin d'indemniser toute victime d'accidents corporels. L'équilibre moral sera essentiellement recherché à travers une restauration des fautes civiles et pénales.

    Sandrine-Alexia Dubernat, La non-patrimonialité du corps humain, thèse soutenue en 2000 à Bordeaux 4 sous la direction de Christophe Radé  

    Le legislateur par les lois de bioethique du 29 juillet 1994 a substitue le principe de la non-patrimonialite du corps humain a la regle traditionnelle de l'indisponibilite de l'enveloppe charnelle. Cette evolution n'est pas innocente. Elle traduit la volonte de concilier deux objectifs : encourager le developpement des therapeutiques utilisant des substances d'origine humaine prelevees sur le corps et sauvegarder les droits fondamentaux du donneur en s'opposant aux derives commerciales correspondant a la creation d'un marche de composants corporels. Ainsi, le principe de la non-patrimonialite du corps humain vise a sortir l'enveloppe charnelle du domaine patrimonial tout en permettant son entree dans le commerce juridique. La personne peut des lors disposer a titre gratuit de son materiel biologique humain par l'intermediaire du don altruiste qui s'analyse en un acte unilateral d'autorisation et de bienfaisance. Elle beneficie d'une liberte individuelle corporelle assortie de limites legales. La consecration du principe s'accompagne de garanties tant civiles que penales. La protection francaise du principe ne suffisant pas, les organisations internationales ont egalement affirme explicitement mais trop souvent implicitement la regle afin de proteger l'homme en corps contre toute tentative de reification. Malgre la volonte de lutter contre les influences economiques et scientifiques qui apprehendent le corps de la personne comme une chose exploitable et commercialisable, les instances francaises et internationales n'offrent qu'une prophylaxie relative eu egard a leurs insuffisances. Des lors, le principe de la nonpatrimonialite du corps humain est altere en l'absence de garanties efficaces et d'internationalisation.

    Fabienne Noé, Le délit de non-représentation d'enfant, thèse soutenue en 2000 à Bordeaux 4 sous la direction de Jacques Faget  

    La non-représentation d'enfant est un délit pénal sanctionne par le code pénal français a l'article 227-5. Crée en 1901, il a suivi l'évolution juridique, sociale et structurelle de la famille parce qu'y étant intimement lie. C'est pourquoi à l'étude juridique est associée une recherche empirique des dossiers de non-représentation dont les résultats jalonnent les développements. L'étude du délit se fait en deux temps. Tout d'abord, les modifications dans la structure du délit sont examinées a travers la suppression de la décision de justice comme condition préalable et les protagonistes du délit. Mais, le grand absent de cette métamorphose est l'enfant mineur. Au dela de ces changements de droit pénal spécial, la reforme du droit pénal général a aussi eu des conséquences sur l'infraction a travers les causes de neutralisation des éléments constitutifs du délit. L'émergence de l'état de nécessité et de l'erreur sur le droit en sont l'illustration. Ensuite, ce sont les solutions concrètes susceptibles d'être apportées a la non-représentation qui sont étudiées. Le recours a la médiation civile et aux lieux d'accueil sont analyses dans une optique préventive. La médiation pénale et les sanctions pénales le sont quant a elles dans une optique curative. Chacun de ces outils est confronte a la spécificité des relations existantes entre les protagonistes du délit, c'est-à-dire le plus souvent les parents et leurs enfants.

    Pierre Cramier, La responsabilité née de l'activité d'information des médias, thèse soutenue en 1999 à Bordeaux 4 sous la direction de Jean-Pierre Delmas-Saint-Hilaire  

    L'exercice de l'activite d'information fait, depuis 1881, l'objet d'une reglementation particuliere caracterisee par la priorite donnee a la responsabilite penale. Cette responsabilite connait de nombreuses limites qui decoulent du principe de liberte de la presse et du regime procedural derogatoire prevu par la loi du 29 juillet 1881. En interdisant toute intervention prealable a la diffusion des informations et en limitant les possibilites de poursuite et de repression des abus commis par les medias, le legislateur a entendu privilegier la liberte d'information par rapport a toute autre consideration. La responsabilite penale se revele aujourd'hui insuffisante et inefficace. La necessite de renforcer la protection des particuliers et la volonte de responsabiliser les professionnels de l'information conduisent a rechercher la responsabilite des medias hors du cadre repressif. La responsabilite des medias est desormais souvent recherchee devant le juge civil, dont le legislateur a favorise l'intervention a travers la protection de la vie privee et de la presomption d'innocence. Le recours aux regles de la responsabilite civile et l'intervention du juge des referes, qui peuvent permettre de pallier les lacunes de la voie penale, remettent en cause la portee du principe de liberte de la presse. Les nombreuses derives de l'information contemporaine conduisent en outre a rechercher la responsabilite des journalistes sur le terrain deontologique, la plupart des critiques adressees aux medias se situant sur un plan ethique. Les tentatives d'encadrement de la deontologie journalistique se heurtent toutefois a l'hostilite de la majorite des professionnels concernes.

    Stéphane Asencio, La disqualification en droit privé interne, thèse soutenue en 1999 à Bordeaux 4 sous la direction de Jean Hauser  

    La disqualification est une qualification a priori anormale. Elle apparait en cela comme un phenomene (intentionnel ou pas), perturbateur de la systematisation du droit. Ce phenomene est general a l'ensemble des disciplines juridiques. La disqualification est souvent confondue avec la requalification qui implique pourtant une autre circonstance, puisque requalifier consiste a revenir a une juste qualification. Precisement, la requalification est la sanction de la disqualification. Comme la disqualification est un phenomene perturbateur mal connu, il semble logique de l'analyser exhaustivement, ce qui consiste a l'apprehender comme une notion juridique, dont la destinee logique est d'etre sanctionnee. Par la notion de disqualification, il s'agit de decouvrir pleinement le phenomene de disqualification en ses apparences et realites. En ses apparences, la disqualification s'apprehende par sa nature, ses sources et effets ii en ressort que la disqualification est un phenomene particulier, une qualification anormale, donc tant un mecanisme qu'un resultat juridique, aux sources diverses, legales, judiciaires, individuelles et aux effets non uniformes. En ses realites, l'on decouvre comment la disqualification s'effectue a partir de ses objets (situations juridiques) et de ses fondements (concepts et categories juridiques). Par la sanction de la disqualification, il s'agit de voir quel sort est reserve a la disqualification. Au regard de sa nocivite, elle a vocation a etre eradiquee. Toutefois, certaines conditions doivent etre concretement reunies pour assurer cette sanction : d'abord la presence veritable d'une disqualification, ensuite la possibilite de requalifier. La sanction de la disqualification connait neanmoins des limites, qui sont d'ordre technique ou rationnel. Dans cette derniere occurrence, l'on n'est toutefois plus vraiment en presence d'une disqualification mais plutot d'une dequalification.

    Cécile Arnaudin, La notion de secret en droit des personnes et de la famille, thèse soutenue en 1999 à Bordeaux 4 sous la direction de Jean Hauser  

    La notion de secret est apprehendee de facon eparse par le droit positif : le secret de la vie privee, le secret des correspondances, le secret professionnel sont autant de modalites d'un droit generique au secret qui doit etre distingue du droit au respect de la vie privee. Le droit au secret apparait comme une manifestation de volonte individuelle destinee a soustraire a la connaissance d'autrui certains elements subjectivement determines par l'individu. Ce droit qui fait partie integrante des droits de la personnalite, comporte cependant certaines prerogatives patrimoniales qui accentuent sa specificite au sein de cette categorie de droits. Eminemment protecteur de la personnalite de chaque individu, le droit au secret a pour objectif principal de dissimuler la non-conformite objectiveou subjective d'une situation de fait. Il peut egalement dans la cadre de l'adoption ou des procreations medicalement assistees avoir un role createur dans la mesure ou il constitue une assise sur laquelle va se creer une situation nouvelle. Cependant, des aspirations contradictoires se font jour par l'emergence d'un droit a la connaissance de ses origines, d'un droit a la preuve ou d'un droit general a l'information qui posent la question de l'opposabilite du droit au secret. La legitimite du droit au secret peut en effet etre remise en cause dans la mesure ou celui-ci peut dans certaines hypotheses etre detourne de sa finalite protectrice et peut etre revendique ou exerce dans le but de se degager frauduleusement de ses obligations ou de porter atteinte a l'integrite physique ou morale d'autrui. L'opposabilite du droit au secret peut egalement etre amoindrie par des considerations probatoires ou pour des motifs d'ordre public. Le droit au secret doit cependant etre protege dans la mesure ou, face a l'erosion de la notion de vie privee, il constitue l'element le plus a meme de proteger la personnalite de chaque individu face au besoin de verite et de transparence prone par la societe moderne.

    Philippe Delmas Saint-Hilaire, Le tiers à l'acte juridique, thèse soutenue en 1998 à Bordeaux 4 sous la direction de Jean Hauser  

    La qualite de tiers doit s'apprecier tant lors de la phase de conclusion que lors de la phase d'execution de l'acte juridique. Lors de l'execution, est tiers celui qui manifeste un interet a reagir contre la situation generee par l'acte juridique. La qualite de tiers doit etre reconstruite afin de lui attribuer un statut. Pour autant, le droit objectif n'abandonne pas la qualification de tiers ; il prive certains tiers pourtant interesses de leur droit de reaction en raison de leur mentalite ou en raison d'imperatifs superieurs de la politique juridique.

    Philippe Mozas, La notion de dette en droit privé, thèse soutenue en 1996 à Bordeaux 4 sous la direction de Paul Le Cannu  

    Sous une apparente simplicite, la dette est une notion complexe. Cette notion combine en effet plusieurs caracteres : subjectifs, patrimonial (donc objectif) , imperieux et moral. L'analyse dualiste des obligations permet de mieux comprendre l'importance respective de ces caracteres et leur evolution. Cette etude confirme l'importance actuelle du caractere patrimonial de la dette et la necessite de distinguer la dette de la responsabilite du debiteur.

    Maryse Badel, Le droit social à l'épreuve du revenu minimum d'insertion, thèse soutenue en 1994 à Bordeaux 1 sous la direction de Jean-Pierre Laborde  

    Le droit social se definit comme un systeme qui articule droit du travail, droit de la securite sociale, droit de l'aide et de l'action sociale. C'est en tant que tel qu'il est examine a la lumiere du revenu minimum d'insertion. Cette nouvelle prestation d'aide sociale interroge a la fois les moyens et les fins du droit social. En premier lieu, elle revele les limites des techniques de la protection sociale et montre la necessaire adaptation des moyens de l'action sociale et de l'insertion professionnelle. En second lieu, elle signe le renouvellement des fins du droit social qui est desormais investi d'une double mission, organiser la solidarite et construire la citoyennete.