Louis-Frédéric Pignarre

Professeur
Droit privé et sciences criminelles.
Faculté de Droit et de Science politique

Laboratoire de Droit Privé
Centre de Recherche en Droit Antoine Favre
Responsable de la formation :
  • THESE

    Les obligations en nature et de somme d'argent en droit privé : essai de théorisation à partir d'une distinction, soutenue en 2005 à Montpellier 1 sous la direction de Jean-Pierre Tosi 

  • Louis-Frédéric Pignarre (dir.), La réforme du droit de la responsabilité: actes du colloque du 25 novembre 2016,, 2017, Actes de colloque, 345 p. 

    Louis-Frédéric Pignarre, Stéphane Benilsi, Droit des biens, 2e éd., LGDJ, une marque de Lextenso, 2016, Exercices pratiques, 236 p. 

    Louis-Frédéric Pignarre, Stéphane Benilsi, Droit des biens, LGDJ, 2012, Exercices pratiques, 220 p. 

    Louis-Frédéric Pignarre, David Bailleul, Frédéric Caille, Grégoire Calley, Hélène Claret [et alii], L'énergie solaire. Aspects juridiques, 2010   

    Louis-Frédéric Pignarre, Les obligations en nature et de somme d'argent en droit privé: essai de théorisation à partir d'une distinction, LGDJ-Lextenso éd., 2010, Bibliothèque de droit privé, 472 p. 

    Louis-Frédéric Pignarre, Jean-Pierre Tosi, Pascal Ancel, Philippe Brun, Rémy Cabrillac [et alii], Les obligations en nature et de somme d'argent en droit privé: essai de théorisation à partir d'une distinction, 2005, 624 p.  

    Le code civil a distingué trois objets possibles de l'obligation: donner, faire ou ne pas faire. Il existe cependant une autre manière de classer les obligations d'après leur objet. Elle consiste à isoler l'obligation de somme d'argent en l'opposant à toutes les autres obligations. Cette dernière classification, d'une grande importance dans la conjoncture économique et monétaire contemporaine, mérite d'être systématisée. Cela nécessite que soit dégagé un critère pertinent de distinction afin de déterminer de manière précise le domaine respectif de chaque type d'obligation. Pour cela, la notion très particulière de dette de valeur doit être étudiée; la nature, la structure et le régime des différentes catégories d'obligations doivent être identifiés. Partant, la distinction ainsi établie peut être exploitée. Elle s'avère alors riche d'enseignements et porteuses d'analyses inédites. L'étude des obligations en nature et de somme d'argent, envisagées depuis leur naissance jusqu'à leur extinction, permet de porter un regard nouveau sur les différents mécanismes que sont la cession, la modification et la résolution du contrat, ainsi que sur l'ensemble des créances de restitution et de réparation. La présente réflexion a donc un double objet : systématiser la distinction des obligations en nature et de somme d'argent en montrant qu'il s'agit d'une summa divisio de notre droit et, dans un second temps, revisiter un certain nombre de mécanismes fondamentaux du droit privé à l'aune d'une telle distinction afin de rendre compte de leur signification profonde.

  • Louis-Frédéric Pignarre, Fanny Tarlet, « Regards croisés sur l’intérêt de l’enfant. Propos introductifs », Intérêt de l’enfant et mutations du droit de la famille, 2020 

    Louis-Frédéric Pignarre, « Réflexion sur les méthodes d’harmonisation du droit européen des contrats », in Quézel-Ambrunaz, Christophe (dir.), Les défis de l'harmonisation européenne du droit des contrats, Université de Savoie, 2012 

    Louis-Frédéric Pignarre, « Le contrat de rachat d’électricité », in Bailleul, David (dir.), L'énergie solaire: aspects juridiques, Université de Savoie, 2010 

  • Christophe Albiges, préfacier , Intérêt de l'enfant et mutations du droit de la famille: actes du colloque [5ème journée Cambacérès], 4 juin 2019, Université de Montpellier, Faculté de droit et science politique, Presses de la Faculté de droit et de science politique de Montpellier, 2020, Actes de colloque, 367 p. 

  • Louis-Frédéric Pignarre, Geneviève Pignarre, « La prévention : pierre angulaire ou/et maillon faible de l'obligation de santé et sécurité au travail de l'employeur ? », Revue de droit du travail, Dalloz , 2016, n°03, p. 151  

    Louis-Frédéric Pignarre, Geneviève Pignarre, « Conditions d'ouverture du droit au paiement d'une prime d'objectifs : quand la loi du contrat vient renforcer son exécution de bonne foi », Revue de droit du travail, Dalloz , 2013, n°01, p. 43  

    Louis-Frédéric Pignarre, Geneviève Pignarre, « Conditions de travail et droits fondamentaux : naissance d'un préjudice spécifique », Revue de droit du travail, Dalloz , 2012, n°05, p. 297  

    Louis-Frédéric Pignarre, Geneviève Pignarre, « Entretien de la tenue de travail : La boucle est bouclée ! », Revue de droit du travail, Dalloz , 2012, n°03, p. 161  

    Louis-Frédéric Pignarre, « Rupture brutale de la relation commerciale et tiers victime (Cass. Com., 6 septembre 2011, n° 10-11.975) », Revue Lamy Droit civil, Lamy - Wolters Kluwer - Lamy Liaisons , 2012, n°89, pp. 7--12 

    Louis-Frédéric Pignarre, « Méthode d’harmonisation en vue de la réalisation du marché intérieur », Revue Lamy Droit civil, Lamy - Wolters Kluwer - Lamy Liaisons , 2011, n°7 

    Louis-Frédéric Pignarre, « Ensembles contractuels indivisibles : la cause … en questions (Civ., 1ère, 20 octobre 2010) », Revue Lamy Droit civil, Lamy - Wolters Kluwer - Lamy Liaisons , 2011 

    Louis-Frédéric Pignarre, Geneviève Pignarre, « Le salaire contrepartie du travail ou les vertus du synallagmatisme revisité par le droit du travail (Cass. Soc. 28 septembre 2011, n° 10-10.381) », Revue de droit du travail, Dalloz , 2011, p. 647 

    Louis-Frédéric Pignarre, « Note sous Cour d'appel de Saint-Denis de La Réunion, 19 septembre 2008 », Revue juridique de l'Océan Indien, Association LexOI, « Le droit dans l’Océan Indien » (Sainte-Denis, La Réunion, France) , 2010, n°10   

    Louis-Frédéric Pignarre, « Note sous Cour d'appel de Saint-Denis de La Réunion, 25 juillet 2009 », Revue juridique de l'Océan Indien, Association LexOI, « Le droit dans l’Océan Indien » (Sainte-Denis, La Réunion, France) , 2010, n°10   

    Louis-Frédéric Pignarre, « Note sous Cour d'appel de Saint-Denis de La Réunion, 1 er février 2008 », Revue juridique de l'Océan Indien, Association LexOI, « Le droit dans l’Océan Indien » (Sainte-Denis, La Réunion, France) , 2010, n°10   

    Louis-Frédéric Pignarre, « La notion de préjudice », Lamy Droit des responsabilités, , 2010 

    Louis-Frédéric Pignarre, « Contrepartie financière de la clause de non-concurrence et droit des obligations : jeux d'influences », Revue de droit du travail, Dalloz , 2009, p. 151 

    Louis-Frédéric Pignarre, « Note sous Cour d'appel de Saint-Denis de La Réunion, Chambre civile, 16 mars 2007, RG numéro 04/00081 », Revue juridique de l'Océan Indien, Association LexOI, « Le droit dans l’Océan Indien » (Sainte-Denis, La Réunion, France) , 2008, n°08   

    Louis-Frédéric Pignarre, « Note sous Cour d'appel de Saint-Denis de La Réunion, Chambre civile, 9 février 2007, RG numéro 05/01461 », Revue juridique de l'Océan Indien, Association LexOI, « Le droit dans l’Océan Indien » (Sainte-Denis, La Réunion, France) , 2008, n°08   

    Louis-Frédéric Pignarre, « Note sous Cour d'appel de Saint-Denis de La Réunion, Chambre civile, 23 mars 2007, RG numéro 05/01462 », Revue juridique de l'Océan Indien, Association LexOI, « Le droit dans l’Océan Indien » (Sainte-Denis, La Réunion, France) , 2008, n°08   

    Louis-Frédéric Pignarre, « Note sous Cour d'appel de Saint-Denis de La Réunion, Chambre civile, 23 février 2007, RG numéro 05/01332 », Revue juridique de l'Océan Indien, Association LexOI, « Le droit dans l’Océan Indien » (Sainte-Denis, La Réunion, France) , 2008, n°08   

    Louis-Frédéric Pignarre, « Note sous Cour d'appel de Saint-Denis de La Réunion, Chambre civile, 2 février 2007, RG numéro 05/01608 », Revue juridique de l'Océan Indien, Association LexOI, « Le droit dans l’Océan Indien » (Sainte-Denis, La Réunion, France) , 2008, n°08   

    Louis-Frédéric Pignarre, « La réforme du droit des libéralités », Revue juridique de l'Océan Indien, Association LexOI, « Le droit dans l’Océan Indien » (Sainte-Denis, La Réunion, France) , 2007, n°07   

    Louis-Frédéric Pignarre, « Note sous Cour d'appel de Saint-Denis de La Réunion, 29 septembre 2006 », Revue juridique de l'Océan Indien, Association LexOI, « Le droit dans l’Océan Indien » (Sainte-Denis, La Réunion, France) , 2007, n°07   

    Louis-Frédéric Pignarre, « Note sous Cour d'appel de Saint-Denis de La Réunion, 1er septembre 2006 », Revue juridique de l'Océan Indien, Association LexOI, « Le droit dans l’Océan Indien » (Sainte-Denis, La Réunion, France) , 2007, n°07   

  • Louis-Frédéric Pignarre, « Les 25 ans du PACS ; bilan et perspectives », le 08 novembre 2024  

    Colloque organisé par le LDPSC en collaboration avec la Faculté de droit et de science politique et Lexis Nexis sous la direction scientifique de Vincent Egéa, Professeur à Aix Marseille Université, Directeur du LDPSC

    Louis-Frédéric Pignarre, « Le droit face aux violences intrafamiliales : regards croisés », le 11 octobre 2024  

    Colloque organisé par la Cour d'appel de Montpellier et la faculté de droit, université de Montpellier dans le cadre de la 8ème Journée Cambacérès

    Louis-Frédéric Pignarre, « Les montages de l’au-delà », le 06 septembre 2024  

    Colloque organisé par l'Association Rencontres Notariat Université Montpellier - Nîmes - Avignon - Perpignan (ARNU) avec Université de Montpellier, Laboratoire de droit privé, Conseil régional des notaires de la cour d'appel de Nîmes, Conseil régional des notaires de la cour d’appel de Montpellier, CRIDON Lyon, Unofi, Coutot Roehrig Montpellier, LexisNexis (Semaine Juridique édition Notariale), Defrénois (Lextenso), Lefebvre Dalloz, INFN Montpellier

    Louis-Frédéric Pignarre, « Les remèdes aux vices de la formation du contrat », le 28 janvier 2022  

    Colloque organisé sous la direction scientifique de Pierre Bourdon, Université Cergy-Paris, et Pauline Marcou, Université de Montpellier.

    Louis-Frédéric Pignarre, « Le Conseil constitutionnel et la Cour européenne des droits de l’homme : vers un nouvel équilibre ? », le 07 février 2020  

    Organisé par le CERCOP et l'IDEDH, Université de Montpellier sous la direction scientifique de M. Mustapha Afroukh (IDEDH) et du Pr. Julien Bonnet (CERCOP).

    Louis-Frédéric Pignarre, « Le notaire et le client âgé », le 01 octobre 2019  

    Colloque INFN/ TPANV : journée citoyenne (Journée internationale des personnes âgées), en partenariat avec la Chambre des notaires de Paris

    Louis-Frédéric Pignarre, « Intérêt de l'enfant et mutations du droit de la famille », le 04 juin 2019  

    Organisé par le Laboratoire de droit privé, la Cour d'Appel de Montpellier et la faculté de droit et science politique, dans le cadre des journées Cambacérès

    Louis-Frédéric Pignarre, « Le juge judiciaire et la séparation des pouvoirs », le 30 novembre 2018  

    Organisé par les enseignants-chercheurs des Universités de Montpellier - CERCOP et de Toulouse 1 Capitole - Institut Maurice Hauriou

    Louis-Frédéric Pignarre, « Constitution et contrat(s) », le 06 avril 2018  

    organisé par le CERCOP, le CREAM et le Laboratoire de Droit privé

    Louis-Frédéric Pignarre, « Le divorce sans juge », le 01 décembre 2017  

    Organisé en collaboration avec les éditions Lamy et la Faculté de Droit et de Science politique de l’Université de Montpellier

    Louis-Frédéric Pignarre, « Regards croisés sur le statut du mineur », le 10 novembre 2017 

    Louis-Frédéric Pignarre, « L’avant-projet de loi de réforme du droit de la responsabilité », le 25 novembre 2016  

    Organisé par Le laboratoire de droit privé de Montpellier, avec le concours de la Chambre des Notaires de l'Hérault, des Avocats du Barreau de Montpellier et de l'Ecole Doctorale de Montpellier.

ActualitésPublicationsENCADREMENT DOCTORAL
  • Bruna De souza moulin, L'obligation de prévenir. Étude sur la sécurité des personnes en droit privé, thèse en cours depuis 2021  

    Nonobstant la reconnaissance du droit à l'intégrité des personnes comme une déclinaison du droit à la sécurité, la protection offerte par le droit positif au sein des rapports interindividuels s'avère morcelée. En cause, la construction d'une discipline focalisée exclusivement sur l'indemnisation du dommage corporel au détriment de la recherche sur la prévention des atteintes à la sécurité. Les récentes transformations du droit positif laissent néanmoins présager de la montée en puissance d'instruments à vocation préventive. La découverte et la systématisation de l'obligation de prévenir imposent un regard renouvelé sur le droit de la responsabilité civile. Il en ressort l'incompatibilité de l'obligation de prévenir avec l'exécution par équivalent et l'impératif de dissociation de l'obligation d'indemniser.

    Moctar Amadou, La réfaction du contrat , thèse en cours depuis 2019 en co-direction avec Bachir Talfi idrissa  

    Méconnue encore aujourd'hui en droit des contrats, la réfaction du contrat étudiée ici retrouve, grâce aux réformes réalisées en droit commun français des contrats et en droit commercial général de l'OHADA, une considération nouvelle. C'est pourquoi l'objet de notre étude est de décrire le mécanisme de la réfaction du contrat, d'en proposer une définition unique inspirée de celles déjà existantes, et surtout d'expliquer ses applications dans le cadre général et spécial du droit des contrats. Il faut dire que la réfaction du contrat est classiquement définie comme cette technique qui se traduit par une réduction proportionnelle de l'obligation monétaire, contrepartie de l'obligation en nature ou d'une prestation partiellement exécutée. Ainsi, la première partie de nos développements s'attarde sur les conditions de recours à la réduction proportionnelle du prix, tandis que la seconde partie aborde sa mise en œuvre. Aujourd'hui, ce mécanisme est même vu comme un “remède” incontournable dans le sauvetage des opérations contractuelles où l'une au moins des obligations est monétaire. Aussi bien dans la vente commerciale de marchandises que dans le droit commun, la nécessité de lui réserver une connotation moins punitive et plus conciliante et fidèle à sa finalité de sauvetage du lien contractuel se fait sentir.

    Rameau d'olivier Kodio, La prévention de l'inexécution contractuelle, thèse en cours depuis 2018  

    Le contrat est une figure malléable : il peut se conclure et s'exécuter instantanément comme il peut s'inscrire dans la durée. L'inscription du contrat dans la durée fait courir aux contractants beaucoup de risques parmi lesquels le risque d'inexécution. Le droit actuel offre de façon rationnelle des mécanismes curatifs de l'inexécution contractuelle ; ceux-ci exigent, cependant, pour être mis en oeuvre, la survenance effective de l'inexécution. Mais quand l'inexécution n'est encore qu'éventuelle ou future mais certaine, le créancier contractuel est-il dépourvu de moyens d'action préventifs ? La réponse est négative. Mais, les mécanismes de prévention de l'inexécution contractuelle se trouvent dispersés dans plusieurs textes juridiques. La thèse se propose donc de réunir ces mécanismes épars, de les systématiser pour montrer qu'il existe bien un "droit de la prévention de l'inexécution contractuelle", et de les analyser pour savoir si, tels qu'ils apparaissent en droit positif, ils permettent aux contractants de prévenir de façon optimale l'inexécution contractuelle.

    Sophie Coll de carrera, Le mandat de protection future, thèse soutenue en 2016 à Montpellier sous la direction de Louis-Frédéric Pignarre présidée par Rémy Cabrillac, membres du jury : Philippe Brun (Rapp.), Hervé Lécuyer (Rapp.), Claire Poitevin      

    Le mandat de protection future est une mesure conventionnelle qui organise à l’avance la protection des intérêts patrimoniaux et/ou personnels d’une personne, pour le jour où elle ne sera plus apte à pourvoir seule à ses intérêts à la suite d’une altération de ses facultés personnelles. Celle-ci s’inscrit dans un mouvement de contractualisation du droit des personnes et de la famille, faisant ainsi primer la volonté individuelle. Le mandat de protection future est une innovation en droit français qui renverse les modes de pensées traditionnelles. La mesure de protection peut désormais être négociée par les parties qui fixent leur propre loi. La personne est associée à sa protection. Même s’il s’agit d’une institution souvent discutée tant sur le plan de la protection que sur la technique employée pour y parvenir (le contrat), cette mesure ne cesse de s’améliorer depuis sa création et le recours à l’utilisation lente mais progressive de celle-ci augmente au fil des années. Le temps sera un facteur déterminant pour apprécier les richesses de ce nouvel outil sur la scène juridique.

    Guillaume Pouget, Les pourparlers prétransactionnels. Etude de droit privé positif., thèse soutenue en 2015 à Université de Montpellier 2022  

    Les pourparlers prétransactionnels désignent toutes les démarches menées par deux ou plusieurs personnes en conflit qui œuvrent conjointement et de bonne foi à la résolution amiable de leur différend. Les intéressées cherchent ainsi à mettre fin au litige qui les oppose en tentant de conclure un accord négocié, idéalement de nature transactionnelle. A cet égard, la négociation amiable se distingue des modes juridictionnels de règlement des différends qui aboutissent au prononcé d'une décision imposée, souvent au prix d'une procédure longue, couteuse et à l'issue aléatoire. Fondée sur une logique participative, cette offre de justice alternative, qui se veut plus douce, se révèle d'une incroyable diversité. La promotion contemporaine des modes amiables de résolution des différends l'a considérablement étoffée, ce qui complexifie l'établissement d'une typologie des pourparlers prétransactionnels. En effet, ces tentatives prospèrent aussi bien en dehors ou en marge du procès civil qu'à l'occasion d'une instance en cours. Dans le premier cas, elles sont qualifiées d'extrajudiciaires, dans le second, de judiciaires. L'hétérogénéité des pourparlers prétransactionnels se traduit aussi d'un point de vue formel. Les parties peuvent les mener librement, sans la moindre structuration, ou préférer la conclusion de contrats préparatoires, dont certains sont encadrés par le Législateur. Le recours accru aux pourparlers prétransactionnels à l'époque contemporaine suppose encore de s'intéresser à leur mise en œuvre. Celle-ci est toutefois contrariée par le développement en tout sens et sans cohérence d'ensemble de l'offre amiable. Dès lors, il apparaît indispensable, d'une part, de replacer les pourparlers dans le processus transactionnel. Souvent ignorée, la dimension temporelle de la négociation amiable constitue une donnée à ne pas négliger pour les partenaires s'ils n'entendent pas perdre le bénéfice de leur droit d'agir. Il est, d'autre part, nécessaire de prêter attention au processus de négociation lui-même. L'étude de celui-ci permet de s'assurer que les pourparlers prétransactionnels apportent aux partenaires la sécurisation et les garanties nécessaires à la conclusion d'un contrat de transaction équilibré et éclairé.

  • Najoud Alotaibi, La copropriété immobilière, des modèles en transition : étude comparative du droit français et du droit koweïtien, thèse soutenue en 2023 à Université de Montpellier 2022 sous la direction de Stéphane Benilsi et Béatrice Kan-Balivet, membres du jury : Christelle Coutant-Lapalus (Rapp.), Moussa Thioye (Rapp.)      

    Le monde connaît actuellement un incontestable mouvement de transition urbaine, environnementale et digitale. Le secteur immobilier n’échappe pas à ce mouvement ce qui suscite d’importantes interrogations quant aux différents enjeux en la matière, en particulier sociaux, économiques et environnementaux. Les modèles actuels de la copropriété immobilière français et koweïtien, par leur caractère unitaire, ne permettent pas de répondre à de telles interrogations. Leurs insuffisances, à la fois structurelles et organisationnelles, interrogent leur pertinence même. Une transition juridique s’impose plus que jamais pour pallier de telles insuffisances, exacerbées par les transitions plus globales affectant le secteur immobilier. Cette thèse propose une redéfinition des modèles de la copropriété immobilière afin qu’ils puissent mieux répondre à la diversité et à la complexité des situations auxquelles ils sont confrontés. Une approche pluraliste reposant sur une méthode de redéfinition harmonisée mais différenciée est défendue ; d’un point de vue subjectif concernant les organes de gestion, mais aussi d’un point de vue objectif concernant les documents de gestion.

    Thanh hien Thai, Exécution en nature du contrat - Etude comparative du droit français et du droit vietnamien, thèse soutenue en 2014 à Lyon 3 sous la direction de William Dross, membres du jury : Stéphanie Porchy-Simon et Laurent Grosclaude    

    Le contrat constitue l’un des facteurs clés qui permet aux parties qui y expriment leur volonté d’obtenir chacune un gain dans l’échange. Considéré comme l’un des principaux mécanismes juridiques d’organisation de la vie économique, le contrat contribue effectivement au développement économique d’un pays. Les échanges économiques, qu’il s’agisse de marchandises ou de services, dépassent largement aujourd’hui les frontières des Etats. Ce phénomène nécessite incontestablement la connaissance réciproque des droits nationaux respectifs par les cocontractants de nationalités différentes. L’étude comparative des droits français et vietnamien se limite à l’exécution en nature du contrat, au besoin, sous la contrainte judiciaire. Plusieurs problématiques émergent autour cette sanction de l’inexécution du contrat : Existe-il un principe général d’exécution en nature du contrat, au besoin, sous la contrainte judiciaire ? Le juge est-il obligé d’ordonner une exécution en nature lorsque cette dernière est sollicitée par la partie envers laquelle l’engagement n’a pas été exécuté ? Quelle décision prendra le juge lorsque le créancier – victime d’une obligation inexécutée –, à sa requête, désire obtenir soit une exécution en nature soit une résolution du contrat ? Quelle décision prendra le juge lorsque l’exécution en nature du contrat est devenue impossible ou interdite par la loi ? Les réponses à ces questions permettent de parvenir à résoudre le problème de l’articulation entre l’exécution en nature et d’autres remèdes à l’inexécution du contrat. Apparaissent également d’autres questions notamment de savoir quelles sont les solutions permettant de renforcer l’exécution en nature du contrat, comment est mise en œuvre l’exécution en nature du contrat, quels sont les moyens de défense que les droits français et vietnamien mettent à la disposition des parties contractantes lors de la mise en œuvre de l’exécution en nature du contrat, bien d’autres encore au-dessus desquelles il faudra toujours se demander lequel, des systèmes français et vietnamien, répond le mieux à ces interrogations.C’est donc à tous ces questionnements que cette étude « Exécution en nature du contrat – étude comparative du droit français et du droit vietnamien » va tenter d’apporter des réponses. Ils seront repris dans chaque système juridique afin de faire ressortir les points de convergence, de divergence et dégager ainsi les perspectives pour les droits français et vietnamien en la matière. Plus largement, l’étude des droits français et vietnamien sur l’exécution en nature du contrat, s’il forme la matière même de ce travail de recherche, ne seront pas les seuls à être envisagés. Dans le vaste mouvement mondial d’intégration économique, la référence à d’autres systèmes juridiques peut également apporter des expériences, des réflexions et des enrichissements législatifs et juriprudentiels au profit des droits français et vietnamien relatifs à l’exécution en nature du contrat.

    Mostafa Harati, La théorie générale de l'obligation naturelle et ses rapports avec le droit positif, thèse soutenue en 2014 à Montpellier 1 sous la direction de Serge-Charles Bories, membres du jury : Philippe Didier (Rapp.), Virginie Larribau-Terneyre (Rapp.)    

    L'obligation naturelle est souvent de l'actualité. Cette belle inconnue du droit des obligations est dérivée du droit romain et le code civil français n'a pas définit sa vraie nature. Ce flou juridique est aussi poursuivi dans la recherche des auteurs. Elle serait particulière dans ce point que la contrainte du débiteur à exécuter son devoir ne serait pas possible mais son accomplissement est reconnu par l'impossibilité de la répétition. Cela rend l'obligation naturelle différent par rapport de l'obligation civile, plus particulièrement parce que le créancier est pourvue du pouvoir de contrainte. Il se parait qu'il existe du domaine du droit et de la morale dans un titre quasi juridique. Cette est visée à définir une régime de l'obligation naturelle en droit français actuel.

  • Olivier Ziegler, Essai sur la nullité du contrat, thèse soutenue en 2023 à AixMarseille sous la direction de Bastien Brignon présidée par Marie-Ève Pancrazi-Tian, membres du jury : Valerio Forti (Rapp.)    

    L’objectif de cet essai est de conférer de la souplesse aux effets de la nullité. La nullité produit un effet invariable et unique sur le contrat, quel que soit la gravité du défaut dont il est entaché. Le contrat dont la nullité est prononcée est anéanti rétroactivement, tout se passant comme s’il n’avait jamais été conclu. Cette rigidité des effets de la nullité explique la crise qu’elle traverse, le droit contemporain préférant des remèdes destinés à maintenir le contrat. Cet essai a pour enjeu de conférer de la souplesse aux effets de la nullité en étudiant le défaut du contrat. Nous proposons une approche fonctionnelle de la nullité capable d’apprécier le défaut du contrat tant au moment de la formation du contrat qu’au moment de ses effets. Les cas de nullité se classerait en deux catégories selon la nature du défaut dont est entaché le contrat : la nullité ferait la police du contrat en examinant les effets du contrat non conformes à l’ordre public et la nullité protègerait la liberté contractuelle par une analyse de l’accord de volonté. Ces fonctions fournissent un régime juridique souple mais prévisible à la nullité et guident le juge dans sa mise en œuvre. La nullité n’étant plus par principe rétroactive, il convient de déterminer les effets de la nullité sur le contrat (nullité totale, nullité d’une clause ou autre modalité de réparation), mais également, si cela s’avère approprié de traiter la situation contractuelle, par des restitutions (destruction) ou une liquidation (maintien accompagné de correction). Une plus large palette de réponse serait ainsi ouverte au juge en réponse au défaut du contrat

    Colinette Ruzel, Le choix du contractant : recherche sur l'intuitu personae à la lumière des modalités de choix, thèse soutenue en 2023 à AixMarseille sous la direction de Vincent Égéa présidée par Pascal Puig, membres du jury : Julia Heinich (Rapp.), Jean-Christophe Roda et Vincent Mazeaud  

    Dans le cadre des contrats conclus en considération de la personne, le choix du contractant n'est pas une opération laissée au hasard. Quand elle ne vise pas à sauvegarder les intérêts du décideur, elle témoigne des sentiments que celui-ci porte à l'endroit de la personne choisie. Dans chacune de ces hypothèses, la désignation du contractant nécessite que le décideur s'investisse matériellement voire personnellement. S'intéresser à la façon dont un contractant a été désigné contribuerait à mieux cerner l'importance que le choix du contractant peut avoir pour son auteur. Mener cette étude paraît d'autant plus nécessaire que cette décision conditionne la formation, l'exécution et le dénouement des relations contractuelles. La première partie tend à montrer que le choix du contractant s'opère suivant deux modalités. La sélection est un processus décisionnel systématiquement et exclusivement rationnel. Elle consiste à choisir le contractant sur la base de critères précis. Sur la forme, la sélection se présente comme un modèle décisionnel séquentiel. Le choix du contractant s'opère par étapes. L'élection est un modèle décisionnel qui peut reposer sur la raison du décideur mais implique surtout les sentiments de ce dernier. Cette dimension affective confère nécessairement à la désignation du contractant un caractère personnel. La seconde partie consiste à réexaminer sous un jour nouveau les conséquences que peut avoir le choix du contractant sur le lien contractuel et sur son contenu. Admettre que le choix du contractant s'opère a priori d'une certaine façon fait émerger de nombreuses questions auxquelles il convient de répondre : la façon de choisir un contractant conditionne-t-elle son remplacement ? Si tel est le cas de quelle manière le nouveau partenaire contractuel est-il désigné ? Constate-t-on à cette occasion une résurgence de la modalité de choix à laquelle répondait le choix du primo contractant ? Est-il possible d'augurer du devenir des obligations contractuelle en fonction de la marnière dont les contractants ont été choisis ? Il apparaît à l'issue de notre étude, que la façon de choisir le contractant influe non seulement sur la vigueur du lien contractuel, mais peut également avoir des répercussions sur le contenu obligationnel de l'accord

  • Marie-Sophie Bondon, Le principe de réparation intégrale du préjudice : contribution à une réflexion sur l'articulation des différentes fonctions de la responsabilité civile, thèse soutenue en 2019 à Montpellier sous la direction de Rémy Cabrillac présidée par Hervé Lécuyer, membres du jury : Jean-Sébastien Borghetti (Rapp.), Mireille Bacache-Gibeili (Rapp.)    

    « Le propre de la responsabilité civile est de rétablir, aussi exactement que possible, l’équilibre détruit par le dommage et de replacer la victime dans la situation où elle se trouvait si l’acte dommageable n’avait pas eu lieu ». Ite misa est : la responsabilité civile toute entière se définit à travers le principe de réparation intégrale. Limité à la fonction curative et écartant, par principe, la prise en compte de la gravité de la faute, l’axiome se tient à distance de la fonction punitive. Or, la responsabilité civile est duale, tant curative que normative — l’astreinte et la clause pénale portent témoignage de cette orientation. Que le principe de réparation intégrale ait causé l’hégémonie de la compensation oblige à rétablir un équilibre assurant cohérence et harmonie dans les fonctions de la responsabilité civile. La responsabilité civile mérite d’être réformée sous deux axes : le renforcement de la fonction compensatoire et le renouveau de la fonction normative. Le principe de réparation intégrale demeure essentiel à la fonction compensatoire de la responsabilité civile : gage d’adaptabilité des formes de réparation et de l’évaluation des préjudices, il permet d’en assurer la rationalisation. La clarification des règles de détermination et d’évaluation des préjudices permettrait sans nul doute de réduire les critiques à cette « idéologie de la réparation ». Le dernier projet de réforme de la responsabilité civile veut l’entreprendre, précisément par la clarification des conditions de responsabilité. Néanmoins, reconnaître ses limites est essentiel à l’effectivité de la responsabilité civile, sans quoi le principe de réparation intégrale freinera par trop sa fonction normative. Une mutation de paradigme s’avère indispensable pour revaloriser les fonctions préventive et punitive de la responsabilité civile. Par elles s’expriment les deux grands axes de la dimension normative. En ce sens, la peine privée, corrélée à l’amende civile, mérite d’être revalorisée par le droit positif afin d’harmoniser le principe de réparation intégrale avec les mécanismes correctifs indispensables à la sanction de comportements fautifs.