Cyril Wolmark

Professeur
Droit privé et sciences criminelles.
UFR de Droit et  Science politique

Institut de Recherche Juridiques sur l'Entreprise et les Relations Professionnelles

Responsabilités administratives et scientifiques :

  • THESE

    La définition prétorienne : étude en droit du travail, soutenue en 2005 à Paris 10 sous la direction de Georges Borenfreund 

  • Cyril Wolmark, Elsa Peskine, Droit du travail: 2025, 18e éd., Lefebvre Dalloz, 2024, Hypercours Dalloz, 890 p. 

    Cyril Wolmark, Elsa Peskine, Droit du travail: 2024, 17e éd., Dalloz, 2023, Hypercours Dalloz, 876 p. 

    Cyril Wolmark, Elsa Peskine, Droit du travail 2023, 16e éd., Dalloz, 2022, HyperCours, 878 p.  

    Présentation de l'éditeur : "Le droit du travail régit le travail salarié, c'est-à-dire l'emploi et la vie professionnelle de la très grande majorité des personnes. Placé au centre de la vie économique et politique d'un pays, il ne se passe pas de semaine sans que, par un licenciement collectif, une grève, une restructuration ou une loi nouvelle, il ne fasse parler de lui. Cet ouvrage donne une vision claire et précise de l'ensemble de la matière recouvrant tant les relations individuelles que les relations collectives du travail"

    Cyril Wolmark, Elsa Peskine, Droit du travail 2022, 15e éd., Dalloz, 2021, HyperCours, 872 p.  

    La 4e de couv. indique : "Le droit du travail régit le travail salarié, c'est-à-dire l'emploi et la vie professionnelle de la très grande majorité des personnes. Placé au centre de la vie économique et politique d'un pays, il ne se passe pas de semaine sans que, par un licenciement collectif, une grève, une restructuration ou une loi nouvelle, il ne fasse parler de lui. Cet ouvrage donne une vision claire et précise de l'ensemble de la matière recouvrant tant les relations individuelles que les relations collectives du travail. Il est à jour des dernières évolutions législatives et règlementaires ainsi que de la jurisprudence la plus récente."

    Cyril Wolmark, Elsa Peskine, Droit du travail 2021, 14e éd., Dalloz, 2020, HyperCours, 842 p.  

    Présentation de l'éditeur : "Une vision claire et précise de l'ensemble du droit du travail. Le droit du travail re��git le travail salarié, c'est-à-dire l'emploi et la vie professionnelle de la très grande majorité des personnes. Placé au centre de la vie économique et politique d'un pays, il ne se passe pas de semaine sans que, par un licenciement collectif, une grève, une restructuration ou une loi nouvelle, il ne fasse parler de lui. Cet ouvrage donne une vision claire et précise de l'ensemble de la matière recouvrant tant les relations individuelles que les relations collectives du travail. Il est à jour des dernières évolutions législatives ainsi que de la jurisprudence la plus récente".

    Cyril Wolmark, Elsa Peskine, Droit du travail 2020, 13e éd., Dalloz, 2019, HyperCours, 833 p.  

    La 4e de couv. indique : "Le droit du travail régit le travail salarié, c'est-à-dire l'emploi et la vie professionnelle de la très grande majorité des personnes. Placé au centre de la vie économique et politique d'un pays, il ne se passe pas de semaine sans que, par un licenciement collectif, une grève, une restructuration ou une loi nouvelle, il ne fasse parler de lui. Cet ouvrage donne une vision claire et précise de l'ensemble de la matière recouvrant tant les relations individuelles que les relations collectives du travail. Il est à jour des dernières évolutions législatives (Ordonnances Macron et Loi de ratification notamment) ainsi que de la jurisprudence la plus récente."

    Cyril Wolmark, Antoine Jeammaud, Martine Le Friant, Pascal Lokiec (dir.), À droit ouvert : mélanges en l'honneur d'Antoine Lyon-Caen, Dalloz, 2018, Études, mélanges, travaux  

    Présentation de l'éditeur : "Promoteurs et auteurs de cet ouvrage ont entendu rendre hommage au riche parcours académique et scientifique d’une personnalité marquante. Professeur à l’Université de Caen quelques années durant, puis, pendant plus de trois décennies à l’Université Paris X-Nanterre (désormais Université Paris Nanterre), directeur d’études à l’Ecole des hautes études en sciences sociales, naguère encore président de l’Institut international pour les études comparatives, Antoine Lyon-Caen a rempli avec un exceptionnel talent et une enviable réussite toutes les missions d’un professeur d’université : celles d’enseignant, de chercheur et d’auteur, d’animateur d’activités de recherche et de directeur de thèse. Entre autres fonctions et responsabilités, il a aussi assumé la présidence de l’Association française de droit du travail et de la sécurité sociale et dirige, depuis sa création qui lui doit beaucoup, la Revue de droit du travail. Les contributions réunies dans cet ouvrage relèvent des disciplines ou champs de recherche qu’Antoine Lyon-Caen a illustrés et continue à illustrer : la pratique doctrinale et la théorie du droit social (droit du travail, droit social européen et international notamment), l’analyse comparative dans ce champ du droit social, les questions touchant à l’organisation et au fonctionnement de la justice, les relations entre monde du droit et champ social ou politique, relations entre droit et sciences économiques, etc.. Elles se réfèrent à des ordres juridiques ou des expériences de notre pays, d’entités européennes et internationales, ou à des « droits d’ailleurs »"

    Cyril Wolmark, Arnaud Mias (dir.), Agir sur la santé au travail. Acteurs, dispositifs, outils et expertise autour des enjeux psychosociaux: acteurs, dispositifs, outils et expertise autour des enjeux psychosociaux, Editions Octarès, 2018, Collection Le travail en débats ( Série Colloques & Congrès ), 238 p.  

    L’appréhension des enjeux de santé au travail par le prisme des risques psychosociaux a provoqué ces dernières années de nombreuses initiatives promouvant dans les organisations de nouvelles démarches, de nouvelles fonctions et de nouvelles pratiques de prévention. Du côté de la recherche, elle a suscité de nombreuses publications, riches et variées, participant à un renouvellement des thèmes et des cadres d’analyse. À la confluence de ces deux mouvements, cet ouvrage constitue l’aboutissement d’un long processus de dialogue entre des acteurs de la santé au travail issus d’horizons divers et des chercheurs de différentes disciplines. Il rassemble les actes du colloque international organisé à Paris par le Groupe d’études sur le travail et la santé au travail (GIS Gestes). Les contributions qui le constituent cherchent, chacune à leur manière, à poser un regard neuf sur les compétences des acteurs, les outils et les cadres théoriques mobilisés, les échelles des interventions et la durabilité de l’action en matière de santé au travail. Ni recueil académique, ni manuel pratique, cet ouvrage a pour ambition de tracer des perspectives non seulement interdisciplinaires mais aussi interprofessionnelles, en réinterrogeant la distinction entre les théories et les pratiques (4e de couverture)

    Cyril Wolmark, Elsa Peskine, Droit du travail 2019, Dalloz, 2018, HyperCours, 804 p.  

    La 4e de couv. indique : "Le droit du travail régit le travail salarié, c'est-à-dire l'emploi et la vie professionnelle de la très grande majorité des personnes. Placé au centre de la vie économique et politique d'un pays, il ne se passe pas de semaine sans que, par un licenciement collectif, une grève, une restructuration ou une loi nouvelle, il ne fasse parler de lui. Cet ouvrage donne une vision claire et précise de l'ensemble de la matière recouvrant tant les relations individuelles que les relations collectives du travail. Il est à jour des dernières évolutions législatives (Ordonnances Macron notamment) ainsi que de la jurisprudence la plus récente."

    Cyril Wolmark, Elsa Peskine, Droit du travail 2017, 11e éd., Dalloz, 2017, Hypercours Dalloz, 765 p.  

    La 4ème de couv. indique :"Le droit du travail régit le travail salarié, c'est-à-dire l'emploi et la vie professionnelle de la très grande majorité des personnes. Placé au centre de la vie économique et politique d'un pays, il ne se passe pas de semaine sans que, par un licenciement collectif, une grève, une restructuration ou une loi nouvelle, il ne fasse parler de lui. Cet ouvrage donne une vision claire et précise de l'ensemble de la matière recouvrant tant les relations individuelles que les relations collectives du travail. Il est à jour des dernières évolutions législatives (Loi Macron avant décision du Conseil constitutionnel et projet de loi sur le dialogue social) ainsi que de la jurisprudence la plus récente."

    Cyril Wolmark, Elsa Peskine, Droit du travail, 11e éd., Dalloz, 2016, Hypercours, 765 p.  

    La 4ème de couv. indique :"Le droit du travail régit le travail salarié, c'est-à-dire l'emploi et la vie professionnelle de la très grande majorité des personnes. Placé au centre de la vie économique et politique d'un pays, il ne se passe pas de semaine sans que, par un licenciement collectif, une grève, une restructuration ou une loi nouvelle, il ne fasse parler de lui. Cet ouvrage donne une vision claire et précise de l'ensemble de la matière recouvrant tant les relations individuelles que les relations collectives du travail. Il est à jour des dernières évolutions législatives (Loi Macron avant décision du Conseil constitutionnel et projet de loi sur le dialogue social) ainsi que de la jurisprudence la plus récente."

    Cyril Wolmark, Elsa Peskine, Droit du travail, 10e éd., Dalloz, 2015, Hypercours, 757 p. 

    Cyril Wolmark, Elsa Peskine, Droit du travail, 9e éd., Dalloz, 2014, Hypercours Dalloz ( cours & travaux dirigés ), 735 p. 

    Cyril Wolmark, Elsa Peskine, Droit du travail, 8e éd., Dalloz, 2013, Hypercours, 707 p.  

    La 4e de couverture indique : "Le droit du travail régit le travail salarié, c'est-à-dire l'emploi et la vie professionnelle de la très grande majorité des personnes. Placé au centre de la vie économique et politique d'un pays, il ne se passe pas de semaine sans que, par un licenciement collectif, une grève, une restructuration ou une loi nouvelle, il ne fasse parler de lui. Cet ouvrage donne une vision claire et précise de l'ensemble de la matière recouvrant tant les relations individuelles que les relations professionnelles."

    Cyril Wolmark, Elsa Peskine, Droit du travail, 7e éd., Dalloz, 2012, Hypercours, 686 p. 

    Cyril Wolmark, Elsa Peskine, Droit du travail, 6e éd., Dalloz, 2011, Hypercours, 679 p. 

    Cyril Wolmark, Emmanuel Dockès, Elsa Peskine, Droit du travail, 5e éd., Dalloz, 2010, Hypercours Dalloz, 684 p. 

    Cyril Wolmark, Emmanuel Dockès, Elsa Peskine, Droit du travail, 5e éd., Dalloz, 2009, Hypercours 

  • Cyril Wolmark, « Cartographie de la représentation syndicale dans l'entreprise », Mélanges en l'honneur de Pierre-Yves Verkindt, LGDJ, 2022, pp. 477 

    Cyril Wolmark, « « Le droit de l’immigration de travail – Principes et mécanismes » », in Jean-Pierre Marguénaud, Marie-Christine Meyzeaud-Garaud, Xavier Perrot, Christophe Radé (dir.), Mélanges offerts au professeur Jean Mouly, Presses Universitaires de Limoges - Pulim, 2020, pp. 381 

    Cyril Wolmark, « L’expression par le salarié de ses convictions dans l’entreprise », in Alexis Zarca (dir.), Le travailleur obligé, 2019, pp. 85   

    Cyril Wolmark, Jérôme Porta, « Les droits sociaux fondamentaux à l’épreuve du pluralisme », A droit ouvert : Mélanges en l'honneur d'Antoine Lyon-Caen, Dalloz, 2018, pp. 789-814 

    Cyril Wolmark, « Introduction », in Arnaud Mias (dir.), Agir sur la santé au travail, 2018, pp. 6 

    Cyril Wolmark, Arnaud Mias, « Compte-rendu de la table ronde syndicale », Agir sur la santé au travail, Octares Collection, Le travail en débat, 2018, pp. 214 

    Cyril Wolmark, « Coups durs », in Claire Edey-Gamassou, Sophie Prunier Poulmaire (dir.), Écrivons le travail ! Lycéens et chercheurs : écritures croisées sur le travail, Octares, 2018 

    Cyril Wolmark, « Les transformations de la représentation collective - Rapport français », in Moreau-Bourlès, Marie-Ange (dir.), La représentation collective des travailleurs: ses transformations à la lumière du droit comparé, Dalloz, 2012, pp. 163--172 

  • Cyril Wolmark, « Cotisations et réalité de l'adhésion syndicale », Revue de droit du travail, 2024, n°0708, p. 467   

    Cyril Wolmark, Catherine Wihtol de Wenden, Hippolyte D Albis, Ekrame Boubtane, « L'immigration de travail est-elle subie ? », Revue de droit du travail, 2024, n°02, p. 81   

    Cyril Wolmark, « À propos de la loi pour contrôler l'immigration, améliorer l'intégration, entretien avec Cyril Wolmark, Professeur de droit privé à l’Université Paris Nanterre et codirecteur de l’IRERP », 2024  

    Le projet de loi immigration prévoyait de favoriser la régularisation des travailleurs sans papiers pour les métiers en tension. Qu’est-ce qui est finalement prévu dans la loi ? Le projet de loi initial contenait des dispositions assez favorables aux travailleurs sans papiers par rapport au droit existant. Il prévoyait que les étrangers travaillant dans un métier en tension, dont la liste est fixée par le ministère du travail, pouvaient bénéficier d’une régularisation, et ce sans qu’ils aient...

    Cyril Wolmark, « Laure Bereni, Le management de la vertu – La diversité à New York et à Paris, SciencesPo Les presses, 2023 », Revue de droit du travail, 2023, n°0708, p. 510   

    Cyril Wolmark, « Les politiques d'entreprise », Revue de droit du travail, 2023, n°04, p. 241   

    Cyril Wolmark, « Périmètre d'appréciation de la représentativité syndicale », Revue de droit du travail, 2023, n°02, p. 128   

    Cyril Wolmark, « Liberté de détermination conventionnelle des établissements distincts en vue de la mise en place des CSE d'établissement », Revue de droit du travail, 2023, n°02, p. 130   

    Cyril Wolmark, « Représentation de proximité et négociation d'établissement », Semaine sociale Lamy, 2023, n°2056, p. 10 

    Cyril Wolmark, « Le wokisme devant le tribunal », Revue de droit du travail, 2022, n°09, p. 525   

    Cyril Wolmark, « Barème Macron : les prémisses de l'arrêt no 21-14.490 du 11 mai 2022 », Revue de droit du travail, 2022, n°06, p. 361   

    Cyril Wolmark, Jérôme Pélisse, « Quelle représentation de proximité après la fusion des institutions de représentation du personnel ? », Droit Social, 2022 

    Cyril Wolmark, Jérôme Pélisse, « La représentation de proximité après l’entrée en vigueur de l’ordonnance 2017-1386 du 22 septembre 2017 », Droit Social, 2022   

    Cyril Wolmark, « Le représentant de proximité », Droit Social, 2022, n°03 

    Cyril Wolmark, « CSE d'établissement : reconnaissance et perte de la qualité d'établissement distinct », Revue de droit du travail, 2022, n°01, p. 50   

    Cyril Wolmark, « Une autorisation de travail au profit des employeurs », Le Droit ouvrier, 2022, n°4, p. 540   

    Cyril Wolmark, « La représentation de proximité, cet inconnu », Semaine sociale Lamy, 2022, n°2000, p. 4 

    Cyril Wolmark, Sandrine Clavel, « Controverse : Professionnaliser la formation initiale des avocats ? », Revue de droit du travail, 2021, n°12, p. 683   

    Cyril Wolmark, « La faculté d'ordre public de désigner un délégué syndical dans un établissement répondant aux conditions de l'article L. 2143-4, alinéa 4, du Code du travail », Revue de droit du travail, 2021, n°11, p. 660   

    Cyril Wolmark, « Affaire Safran, le Tribunal passe à côté de la loi », Semaine sociale Lamy, 2021, n°1941, p. 9 

    Cyril Wolmark, « Les multiples vertus du statut d'élève-avocat apprenti », RDT, 2021, p. 686 

    Cyril Wolmark, « Irrecevabilité de l'action du comité en exécution d'une convention collective », Revue de droit du travail, 2020, n°10, p. 627   

    Cyril Wolmark, « Perseverare diabolicum Le licenciement du travailleur étranger démuni d'autorisation de travail », Droit Social, 2020, n°0708, p. 627   

    Cyril Wolmark, « Discrimination systémique : de nouvelles perspectives à la lutte judiciaire contre lesdiscriminations », Semaine sociale Lamy, 2020, n°1893, p. 11 

    Cyril Wolmark, Philippe Auvergnon, Marie Crétenot, Nicolas Ferran, « Propositions pour un statut juridique du détenu travailleur », Droit Social, 2019, n°12, pp. 1075-1082 

    Cyril Wolmark, « La dérogation dans les réformes récentes du droit du travail », Cahier / Comité d'histoire des administrations chargées du travail, de l'emploi et de la formation professionnelle, 2019, n°23, p. 93 

    Cyril Wolmark, « Établissement distinct au sens du CSE : pertinence de la continuité jurisprudentielle ? », Revue de droit du travail, 2019, n°02, p. 119   

    Cyril Wolmark, « La neutralité du salarié », Revue de droit du travail, 2018, n°11, p. 726   

    Cyril Wolmark, Emmanuelle Lafuma, « Le lien santé-travail au prisme de la prévention. Perspectives juridiques », Perspectives Interdisciplinaires sur le Travail et la Santé, 2018, n°201    

    Introduction Quelle conception le droit construit-il du lien entre santé-travail ? L’ampleur de la question posée par les coordonnateurs du présent volume oblige à formuler plusieurs remarques introductives. Les premières visent à mettre en lumière quelques choix méthodologiques, tandis que les dernières portent sur le nécessaire resserrement de l’objet d’étude et sur sa définition. 1. S’inscrivant dans une démarche de dialogue entre les savoirs, le présent article impose non pas une définiti...

    Cyril Wolmark, « La caractérisation de l’établissement », Le Droit ouvrier, 2018, p. 533 

    Cyril Wolmark, Tatiana Sachs, « Les réformes 2017 : quels principes de composition ? », Droit Social, 2017, n°12, p. 1008   

    Cyril Wolmark, « L'action dans l'intérêt collectif - Développements récents », Droit Social, 2017, n°0708, p. 631   

    Cyril Wolmark, « Peut-on concevoir la neutralité dans l'entreprise ? », Revue de droit du travail, 2017, n°04, p. 235   

    Cyril Wolmark, « La situation des travailleurs intervenant auprès des étrangers au prisme du contentieux », Plein droit , 2017, n° ° 112, pp. 45-48   

    Cyril Wolmark, « Le travail, absent du droit du travail ? », Travailler , 2017, n° ° 36, pp. 155-172    

    L’emploi, entendu comme l’ensemble des garanties accompagnant l’activité salariée, fait l’objet de nombreux dispositifs juridiques ; il constitue le cœur de ce que l’on nomme le « droit du travail ». En revanche, le travail paraît singulièrement délaissé, au point que l’on peut se demander s’il ne constitue pas paradoxalement un angle mort du droit du travail. L’étude des règles juridiques fait, certes, apercevoir comment le droit permet au capitalisme d’assurer la dépossession du travailleur subordonné du produit de son travail, et corrélativement son irresponsabilité. Reste que cette dépossession n’est jamais explicite en droit du travail ; elle se lit plutôt dans une comparaison avec le droit civil. L’indifférence du droit à l’égard du travail est surtout flagrante lorsque l’on considère le travail activité. Alors que les sciences sociales portent à ce dernier une attention renouvelée, le droit semble purement et simplement l’ignorer, l’examen de la subordination absorbant bien souvent l’étude du travail. Quelques pistes s’ouvrent néanmoins dans la législation récente qui, par des réglementations techniques – pénibilité, document unique d’évaluation des risques –, oblige l’employeur à porter attention au travail réellement accompli par ses salariés. Plus avant, les silences du droit pourraient constituer autant d’invitations à des collaborations interdisciplinaires, afin précisément de combler les lacunes de la protection des travailleurs.

    Cyril Wolmark, « La situation des travailleurs intervenant auprès des étrangers au prisme du contentieux », Plein Droit, 2017, n°112, pp. 45-48   

    Cyril Wolmark, « Deuxième partie. Rupture du contrat de travail et transition : l'emploi comme justification - Les difficultés économiques à l'épreuve du droit à l'emploi », Revue de droit du travail, 2016, n°12, p. 764   

    Cyril Wolmark, Stéphanie Hennette-Vauchez, « Plus vous discriminez, moins vous discriminez. A propos des conclusions de l'avocat générale dans l'affaire CJUE Achbita, C-157/15 », Semaine sociale Lamy, 2016, n°1728, pp. 5-8 

    Cyril Wolmark, « Quelle place pour le travail dans le droit du travail ? », Droit Social, 2016, n°05, pp. 439--446   

    Cyril Wolmark, « Le travail en prison », Constitutions : Revue de droit constitutionnel appliqué, 2016, n°04, p. 579   

    Cyril Wolmark, « Les religions dans l’entreprise », Entreprises et histoire , 2016, n° ° 81, pp. 126-142   

    Cyril Wolmark, « Les difficultés économiques à l'épreuve du droit à l'emploi », Revue de droit du travail, 2016, pp. 764--770 

    Cyril Wolmark, « Le travail, absent du droit du travail », Travailler , 2016, n°36, pp. 155--173 

    Cyril Wolmark, « Le foulard dans l'entreprise - La CJUE invitée dans le débat », Droit Social, 2015, n°07, p. 648   

    Cyril Wolmark, « Le travail en prison (À propos de la décision du Conseil constitutionnel 2015-485) », Constitutions : Revue de droit constitutionnel appliqué, 2015, pp. 579--585 

    Cyril Wolmark, « Réparer la perte d'emploi - À propos des indemnités de licenciement », Le Droit ouvrier, 2015, pp. 450--457 

    Cyril Wolmark, « Observations sous Soc. 9 avril 2015 », Droit Social, 2015, p. 648 

    Cyril Wolmark, « La discrimination voilée (AP 25 juin 2014 Baby Loup) », Le Droit ouvrier, 2014, pp. 835--841 

    Cyril Wolmark, « La preuve en droit du travail - essai de synthèse », Le Droit ouvrier, 2014, pp. 276--285 

    Cyril Wolmark, « Application du droit du travail aux détenus : le droit d'avoir des droits refusé », Revue de droit du travail, 2013, n°09, p. 565   

    Cyril Wolmark, « La technique de cassation », Bulletin d’information de la Cour de cassation, 2013, n°787 

    Cyril Wolmark, Emmanuelle Mazuyer, « Les relations entre pratiques du management et droit du travail : interdépendance, domination, contournement ou complémentarité », Semaine sociale Lamy, 2013, n°1576, pp. 3-4 

    Cyril Wolmark, « L'émergence de la subordination », Semaine sociale Lamy, 2013, n°1576, pp. 7--13 

    Cyril Wolmark, « Un pour tous, tous pour un ? », Semaine sociale Lamy, 2013, n°1574, pp. 6--9 

    Cyril Wolmark, « Observations sous Cons. Const. 14 juin 2013 », Revue de droit du travail, 2013, p. 565 

    Cyril Wolmark, « Médecins étrangers : sortir de l'invisibilité », Plein Droit, 2012, n°92, pp. 36-40   

    Cyril Wolmark, Elsa Peskine, Jérôme Porta, Tatiana Sachs, « Protection et efficacité économique : un couple dans la crise », Le Droit ouvrier, 2012, n°763, pp. 69-78 

    Cyril Wolmark, « Le changement d'emploi du salarié étranger », Semaine sociale Lamy, 2010, n°1465, pp. 20-25 

    Cyril Wolmark, Philippe Waquet, « Convient-il d'interdire le port des signes religieux dans l'entreprise ? », Revue de droit du travail, 2009, n°09, pp. 488-491   

    Cyril Wolmark, Olivier Leclerc, « La grève des salariés sans papiers : aspects juridiques », Revue de droit du travail, 2009, n°3, pp. 177-180   

    Cyril Wolmark, Georges Borenfreund, Olivier Leclerc, Elsa Peskine, Jérôme Porta [et alii], « Panorama Droit du travail (septembre 2008-décembre 2008) », Recueil Dalloz, 2009, n°9, pp. 590-599 

    Cyril Wolmark, Georges Borenfreund, Frédéric Guiomard, Olivier Leclerc, Elsa Peskine [et alii], « Panorama Droit du travail (septembre 2007-décembre 2007) », Recueil Dalloz, 2008, n°7, pp. 442-450 

    Cyril Wolmark, « La négociation collective - Les conventions et accords collectifs de travail », Revue de droit du travail, 2007, n°11, p. 631   

    Cyril Wolmark, « Au coeur des combats juridiques, Pensées et témoignages de juristes engages - Frontières du droit, critique des droits, Billets d'humeur en l'honneur de Danièle Lochak », Revue de droit du travail, 2007, n°06, p. 419   

    Cyril Wolmark, Georges Borenfreund, Frédéric Guiomard, Pascal Lokiec, Olivier Leclerc [et alii], « Panorama Droit du travail (septembre 2006-décembre 2006) », Recueil Dalloz, 2007, n°10, pp. 686-694 

    Cyril Wolmark, « Le sort des contrats de travail en cas de reprise en gestion directe d'un service public administratif », Revue de droit du travail, 2006, n°04, p. 159   

    Cyril Wolmark, « Règles légales de désignation des délégués syndicaux et normes dites atypiques », Recueil Dalloz, 2003, n°06, p. 393   

    Cyril Wolmark, « Vers une nouvelle définition de l'établissement distinct en matière de désignation des délégués syndicaux », Recueil Dalloz, 2002, n°09, p. 774   

    Cyril Wolmark, « Médecins étrangers : un pas vers l'égalité ? », Plein droit , 2001, n° ° 49, pp. 12-14    

    Depuis 1995, une législation restrictive tente de réduire drastiquement le nombre de médecins à diplôme étranger exerçant à l’hôpital en les maintenant dans un statut de seconde zone. Or, leur importance dans le système hospitalier n’est plus à démontrer et les fonctions qu’ils y exercent sont là pour témoigner de leur compétence. Cette compétence et cette expérience devraient désormais être reconnues, comme vient de le faire la Cour de justice des Communautés européennes.

    Cyril Wolmark, « Médecins étrangers : un pas vers l'égalité ? », Plein Droit, 2001, n°49, pp. 12-14   

  • Cyril Wolmark, « Définition », Dictionnaire de la Recherche en Droit Social - IRERP (drds-irerp.fr), 2023 

    Cyril Wolmark, « Représentation Syndicale », Dictionnaire de la Recherche en Droit Social - IRERP (drds-irerp.fr), 2022 

    Cyril Wolmark, « Etablissement », Répertoire droit du travail, Dalloz, 2022 

    Cyril Wolmark, Elsa Peskine, « Dictionnaire des recherches en droit social de l’IRERP », Dictionnaire des recherches en droit social de l’IRERP, 2022 

    Cyril Wolmark, Tatiana Sachs, Elsa Peskine, « Dictionnaire de la Recherche en droit social de l’IRERP », Dictionnaire de la Recherche en droit social de l’IRERP, 2022 

    Cyril Wolmark, « CSE – attributions générales en matière économique (entreprises de 50 salariés etplus) », Encyclopédie Dalloz, 2020 

    Cyril Wolmark, « Travailleur étranger », Mise à jour, Encyclopédie Dalloz - Répertoire travail, 2019 

    Cyril Wolmark, « Etablissement », Mise à jour, Encyclopédie Dalloz - Répertoire travail, 2019 

    Cyril Wolmark, « Travailleur étranger », Encyclopédie Dalloz - Répertoire travail, Dalloz, 2016, pp. 38 

    Cyril Wolmark, « Harcèlement moral », in Zawieja, Philippe and Guarnieri, Franck (dir.), Dictionnaire des risques psychosociaux, Éditions du Seuil, 2014 

    Cyril Wolmark, « CHSCT », in Zawieja, Philippe and Guarnieri, Franck (dir.), Dictionnaire des risques psychosociaux, Éditions du Seuil, 2014 

  • Cyril Wolmark, Jérôme Pélisse, Le représentant de proximité, une figure au cœur des enjeux de la nouvelle représentationcollective des salariés, 2021   

  • Cyril Wolmark, « Préférences & Discriminations », le 06 juin 2024  

    Colloque organisé par l'ISJPS, Université paris 1 Panthéon-Sorbonne - CNRS, avec le CREDOF (Université Paris Nanterre - CTAD).

    Cyril Wolmark, « Que reste-t-il de la loi n°73-680 du 13 juillet 1973 modifiant le Code du travail en ce qui concerne la résiliation du contrat de travail à durée indéterminée ? », le 24 mai 2024  

    Colloque organisé par le LEJEP, CY Paris-Cergy Université, sous la direction scientifique de Isabelle Meyrat, Maître de conférences HDR en droit privé et Membre du LEJEP à la faculté de droit et parrainé par l'AFDT (association française de droit du travail)

    Cyril Wolmark, « Déprocéduralisation des droits des travailleurs », le 14 mars 2024  

    Colloque organisé par le CR2D, Université Paris Dauphine, en partenariat avec le Collectif pour l'unité du droit.

    Cyril Wolmark, « Loi immigration - Aspects de droit social », le 06 février 2024  

    Conférence organisée par l’IRERP, Université Paris Nanterre et l’AFDT

    Cyril Wolmark, « Inclusion au travail et non-discrimination, de nouveaux discours pour de nouvelles pratiques ? », le 01 juin 2023  

    Colloque organisé par l’AFDT, l’IRT de Lorraine, l'Université d'Avignon, et le laboratoire DRES, Université de Strasbourg

    Cyril Wolmark, « Quelle représentation de proximité dans les entreprises ? », le 23 septembre 2022  

    Organisé dans le cadre des RDV du dialogue social par l'UMR DRES, Université de Strasbourg sous la responsabilité scientifique de Benjamin Dabosville, juriste, Maître de conférences à Institut du travail de Strasbourg

    Cyril Wolmark, « Les arrêts marquants de la Chambre Sociale de la Cour de Cassation », le 19 mai 2022  

    Organisée par l'AFDT

    Cyril Wolmark, « L’intelligence artificielle : quelle intelligence juridique ? », le 15 avril 2021  

    Organisé à la Cour de cassation par l’Institut de recherche pour un droit attractif de l’Université Sorbonne Paris Nord (IRDA), le CEDCACE, l’Université Paris Nanterre sous la responsabilité scientifique de S. Amrani-Mekki, B. Haftel et M. Mekki

    Cyril Wolmark, « Repenser le travail en prison - Contenu, organisation et droits des travailleurs en prison », le 27 février 2020  

    Organisé par l’IFG, Université de Lorraine, le Comptrasec, Université de Bordeaux - CNRS, l'IRERP, Université Paris Nanterre, et le CERCRID, Université Jean-Monnet Saint-Etienne - CNRS.

    Cyril Wolmark, « Syndicats et droit syndical : quels mouvements ? », le 28 mai 2019  

    Colloque organisé par l’Institut de Recherche Juridique sur l’Entreprise et les Relations Professionnelles (I.R.E.R.P.)

    Cyril Wolmark, « La dérogation, le droit et le travail (19e - 21e siècle) », le 21 septembre 2018  

    Organisé par Comité d’histoire des administrations chargées du Travail, de l’Emploi et de la Formation professionnelle (CHATEFP)

    Cyril Wolmark, « Les périmètres d’application du droit du travail », le 02 mars 2018 

    Cyril Wolmark, « Multiplication des critères de discrimination. Enjeux, effets et perspectives », le 18 janvier 2018  

    Organisé par le Défenseur des droits et la Mission de recherche Droit et Justice

    Cyril Wolmark, « Rencontres autour des ordonnances », le 15 décembre 2017  

    Colloque organisé par l'Institut de Recherche Juridique sur l’Entreprise et les Relations Professionnelles (I.R.E.R.P.) et par le Master de Droit Social de l’Université Paris-Nanterre

    Cyril Wolmark, « Regards croisés sur les obligations de l'agent public et du salarié », le 08 décembre 2017  

    Organisé par le Centre de Recherche Juridique Pothier de l’Université d’Orléans

Actualités Publications ENCADREMENT DOCTORAL
  • Gabriel Paulos, Le principe de participation des travailleurs., thèse en cours depuis 2022  

    « Tout travailleur participe, par l'intermédiaire de ses délégués, à la détermination collective des conditions de travail ainsi qu'à la gestion des entreprises. » C'est en ces termes qu'est proclamé, le principe dit de « participation des travailleurs ». L'alinéa 8 du Préambule de la Constitution de 1946 propose une formule générale vectrice de compromis et qui présente dès lors le défaut de l'imprécision. On observe alors plusieurs modes d'expressions et de mobilisations de ce droit constitutionnel de participation dont bénéficient les salariés. À l'heure de grandes mutations des relations professionnelles, une analyse renouvelée du principe, de son étendue et de son usage pourrait jeter une lumière crue sur les évolutions du droit du travail. Bien qu'au confluent de notre droit, ce principe « particulièrement nécessaire à notre temps » n'a jamais encore fait l'objet d'une recherche doctorale. Si certaines contributions marquent de leur empreinte la matière, la richesse du principe de participation permet d'augurer la fécondité de ce travail de thèse.

    Martin Abry-Durand, L'employeur dans le système du recouvrement social, thèse soutenue en 2021 à Paris 10, membres du jury : Morane Keim-Bagot (Rapp.), Christophe Willmann (Rapp.), Michel Borgetto et Marion Del Sol  

    Le financement de la sécurité sociale et, en particulier, du régime général est essentiellement assuré par la cotisation sociale et des contributions instituées en référence à celle-ci. Ceci résulte du choix historique des autorités publiques, réalisé dès les premières lois d'Assurance sociale, de faire supporter le poids du financement sur les forces productives de la nation, à savoir les parties au contrat de travail. Ces prélèvements obligatoires spécifiques et affectés, distincts de l'impôt, font l'objet d'un recouvrement dédié qui s'est constitué progressivement avant de s'épanouir dans le cadre nouveau de la Sécurité sociale. Il est alors apparu nécessaire de confier le recouvrement de la créance sociale à des organismes de sécurité sociale spécialement prévus à cet effet : les URSSAF. Leur efficacité va être accrue par leur mise en réseau sous l'égide d'un organisme central, l'ACOSS. La dynamique alors à l'œuvre ne va pas s'arrêter aux seules cotisations sociales et va dépasser le périmètre du régime général de telle sorte que le réseau URSSAF est en passe de s'imposer aujourd’hui comme l'opérateur unique du recouvrement en matière de protection sociale. Comment dès lors expliqué un tel succès ? C'est que le recouvrement social repose dès l'origine sur un équilibre particulier qui fait de l'employeur un acteur de celui-ci. Institué en qualité d’agent de substitution pour le compte de l'URSSAF, ce dernier s'est vu confier certaines missions qui reposent sur son exécution spontanée. Loin de relever de l'évidence, l'équilibre actuel du recouvrement social est le fruit d'une évolution qui s'étire sur plus d’un siècle, laquelle traduit une certaine maturité des rapports entre administration et cotisants.

    Lou Thomas, La défense de l'intérêt collectif en droit du travail, thèse soutenue en 2020 à Paris 10, membres du jury : Gilles Auzero (Rapp.), Alexis Bugada (Rapp.), Sophie Nadal, Frédéric Guiomard et Laurence Pécaut-Rivolier    

    Un siècle a passé depuis la consécration légale du concept juridique d’intérêt collectif. Son influence sur la collectivisation du droit du travail s’est avérée déterminante : c’est en son nom qu’ont été introduites des techniques originales, à même de donner aux collectivités professionnelles une existence juridique. Il reste pourtant, aujourd’hui encore, énigmatique, et résiste à toutes les tentatives de définition positive et a priori. La présente thèse se propose d’apporter sur lui un éclairage nouveau, en cherchant à saisir l’intérêt collectif non pas directement, mais à partir des modalités de sa défense dans l’ordre juridique. En adoptant une perspective diachronique, de type généalogique, on cherchera à déterminer ce que ses manifestations disent de l’intérêt collectif et de ses transformations. Une telle approche conduit à accorder une place essentielle à l’étude des syndicats, qui sont les acteurs primitifs et privilégiés de la défense de l’intérêt collectif. Deux modalités de l’action syndicale sont placées au cœur de la recherche, en raison de leur prééminence historique et de leurs destins divergents : l’action en défense de l’intérêt collectif de la profession et la négociation collective. L’étude parallèle et comparée des évolutions de leurs régimes juridiques ouvre, en effet, la voie à une meilleure compréhension des dynamiques de l’intérêt collectif et de ses fonctions en droit du travail.

    Antonin Schultz, Les politiques de l'employeur, thèse en cours depuis 2020  

    Le pouvoir de l'employeur, véritable marronnier du droit du travail, est aujourd'hui saisi à l'aide de concepts qui ont pour point commun de le traiter sous ses manifestations ponctuelles - l'acte unilatéral, la décision, l'action, la mesure etc... Il apparaît pourtant, dans le droit, que ce pouvoir puisse s'exprimer de manière plus diffuse, et moins ponctuelle. Ainsi, certaines "actions" sont déployées par l'employeur sur un temps long, dont les objectifs sont fixés par l'État, et devraient se traduire par un régime juridique original. C'est ce que nous nommons "politique de l'employeur", dont nous proposons analyse.

    Lucie Jubert, L’organisation du travail et la prévention des risques professionnels, thèse soutenue en 2019 à Paris 10, membres du jury : Olivier Leclerc (Rapp.), Patrice Adam (Rapp.), Pierre-Yves Verkindt, Jérôme Pélisse et Nathalie Ferré  

    Devant les transformations des organisations productives et les dangers nouveaux qu’elles créent pour la santé physique et mentale, la prévention des risques professionnels est en pleine mutation. Son analyse nécessite un instrument permettant de saisir les rapports entre la variété des risques physiques et psychosociaux et les multiples aspects de l’activité de travail subordonnée. La catégorie d’organisation du travail est proposée pour sa capacité à désigner autant la dimension technique de l’activité de travail que la dimension sociale et hiérarchique du pouvoir de direction de l’employeur. Fort de cet instrument, la thèse vise d’abord à éclairer comment le droit tisse les liens entre les catégories juridiques de risque professionnel et d’organisation du travail. Construite autour des notions de causalité et d’imputation, la reconnaissance de ces liens se dévoile comme un lieu d’observation privilégié des rapports entre le droit et la science. La recherche, ensuite, tâche d’expliquer comment le droit agit sur les liens entre les catégories d’organisation du travail et de risque professionnel en vue de prévenir la réalisation de ces derniers. Attaché aux composantes structurantes de l’organisation du travail, le droit de la santé et de la sécurité au travail se révèle un espace où l’agencement juridique des choses et travailleur et en pleine évolution.

    Martial Cordelier, La supplétivité en droit du travail, thèse en cours depuis 2017 en co-direction avec Elsa Peskine  

    I – Contexte Le mécanisme de la supplétivité a fait récemment une apparition remarquée en droit du travail, signant probablement l'émergence d'une nouvelle conception du rôle des accords collectifs de travail au sein des sources normatives qui régissent cette sphère juridique. Le droit du travail est né en reconnaissance d'une partie faible au contrat de travail, les parties ne pouvant être traitées comme égales comme elles le sont souvent en droit civil des contrats. Le législateur Français est ainsi intervenu pour remédier à cette faiblesse du salarié, juridiquement subordonné à son employeur et dépendant économiquement de lui. Mais le droit du travail n'est pas seulement original en raison de ses finalités. Il l'est aussi de par ses sources, en ce qu'il connait une forme particulière de conventions que sont les conventions collectives de travail. Celles-ci se sont vues progressivement reconnaitre une fonction complémentaire à celle de la loi, à travers la notion d'ordre public social qui assure que les conventions collectives puissent uniquement augmenter les droits que les salariés tiennent de la loi. De la même manière que l'accord collectif ne peut être que plus favorable pour les salariés que la loi, les accords collectifs conclus au niveau de l'entreprise ne peuvent être que plus favorables que les accords signés dans la branche professionnelle, et les contrats de travail ne peuvent comporter que des clauses plus favorables que celles des accords collectifs. C'est un principe dit de faveur qui a ainsi régi pendant longtemps l'articulation entre chacune de ces sources juridiques, semblant lier finalité protectrice du droit du travail et articulation de ses normes. Cependant, depuis une trentaine d'années, a fait son chemin l'idée selon laquelle ce principe de faveur empêcherait une flexibilité de la relation de travail, plus adaptée aux besoins économiques. La promotion d'une négociation décentralisée serait, en revanche, un gage de souplesse, participant dit-on, de la lutte contre le chômage. Dès lors, ont été introduites dans le code du travail nombre de facultés de dérogations à la règle législative, permettant aux interlocuteurs sociaux de remplacer cette règle par une norme conventionnelle dont le contenu peut être moins favorable, mais sous certaines conditions. Parallèlement, le principe de faveur a été remplacé dans les relations entre conventions collectives de différents niveaux par une règle de proximité, qui invite à donner priorité à l'accord décentralisé. C'est dans ce contexte de déclin déjà prononcé de l'ordre public social, qu'est apparu le mécanisme de la supplétivité : supplétivité de plein droit et imposée par la loi en certains domaines tels que le temps de travail, qu'il s'agisse des dispositions législatives par rapport à l'accord collectif, ou des conventions de branche par rapport aux accords d'entreprise. Or, cette supplétivité de la loi et des conventions de branche, symboliquement consacrée dans l'architecture même de la partie temps de travail du code et étendue à d'autres domaines par les ordonnances récentes, inaugure une nouvelle conception des fonctions de la négociation collective, singulièrement au niveau de l'entreprise, et de sa place dans l'articulation des sources. Pareille conception semble en rupture, de toute évidence, avec celle portée par le principe de faveur, mais aussi, évolution plus délicate à identifier, avec celle que véhicule la dérogation conventionnelle à la loi. II – Problématisation 1) Pour pouvoir étudier la supplétivité en droit du travail et mesurer la transformation qu'il implique des fonctions de la négociation collective et de la loi, encore faut-il pouvoir identifier précisément ce mécanisme. Si, dans les relations des conventions collectives entre elles, cela ne soulève pas de difficulté majeure, tel n'est pas le cas concernant les rapports de la loi et des conventions collectives. En effet, la différence entre la dérogation à une règle législative et la supplétivité de celle-ci est incertaine, ou du moins difficilement cernable. L

    Anne-Laure Mazaud, Contrat de travail et droit commun : essai de mesure, thèse soutenue en 2016 à Lyon, membres du jury : Geneviève Pignarre (Rapp.), Sébastien Tournaux (Rapp.), Charlotte Goldie-Genicon    

    La question des rapports entretenus entre le contrat de travail et le droit commun évoque immédiatement la revendication autonomiste. Il ne s’agit pourtant pas de revendiquer mais de mesurer la propension à l’autonomie du droit du travail à l’égard du droit commun des contrats maintes fois questionnée et toujours renouvelée. Précisément, cet essai de mesure révèle un résultat profondément nuancé. Ainsi, l’autonomie ne saurait être absolument reconnue en raison des nombreuses manifestations de la soumission du contrat de travail au droit commun. Elle ne peut cependant pas être totalement contredite en raison de l’indéniable émancipation de celui-ci envers celui-là. Pour comprendre cette apparente contradiction, il convient de diviser la matière. L’approche ne peut être globale et l’étude doit porter sur des objets distincts. Le régime du contrat de travail oscille en effet entre deux pôles : autonomie et dépendance. Relativement à certaines questions, l’émancipation à l’égard du droit commun est quasi-totale. Relativement à d’autres, la soumission est de mise. Plus encore, le résultat de ces recherches conduit à affirmer que l’autonomie et la dépendance ne constituent pas deux domaines étanches délimités par une frontière nette. Ainsi, la dépendance doit être reconnue lorsque le droit commun est préservé ; l’autonomie apparaît déjà, cependant, dès lors que le droit commun est adapté. Elle est plus intense encore lorsque le droit commun est déformé, et atteint son ultime degré lorsque le droit commun est évincé. Se constate ainsi une sorte de continuum qui s’étend entre ces deux pôles – dépendance et autonomie – et sur lequel s’ordonnent les questions relatives au contrat de travail. Ainsi, lorsqu’on mesure les rapports entre le contrat de travail et le droit commun des contrats, tout est affaire de degrés, de proximité et d’éloignement corrélatif à l’égard de ces deux extrémités du spectre.

    Cécile Langaney, La fourniture de main-d'oeuvre. Contribution à l'étude des formes de mise au travail, thèse en cours depuis 2016 en co-direction avec Elsa Peskine  

    La thèse se propose de contribuer à l'étude des différentes formes de mise au travail, à travers l'analyse de cet objet original qu'est la fourniture de main-d'œuvre. Pour saisir toute la particularité de cette forme de mise au travail, il suffit de partir de la figure de l'employeur. Traditionnellement, est employeur celui qui conclut avec le salarié un contrat de travail, bénéficie du travail de ce dernier, et est tenu d'une série d'obligations. Ces trois dimensions sont logiquement et intrinsèquement liées les unes aux autres : c'est parce qu'il conclut le contrat de travail que l'employeur est admis à bénéficier du travail du salarié, et c'est parce qu'il bénéficie du travail du salarié qu'il est tenu d'une série d'obligations. De sorte que ces différents aspects de la qualité d'employeur sont habituellement regroupés sur la tête d'une seule et même personne juridique. Cette présentation cohérente de la notion d'employeur se trouve perturbée par la fourniture de main-d'oeuvre : celle-ci conduit à distribuer les trois dimensions de la notion entre deux personnes juridiques. L'une signe le contrat de travail et endosse la majorité des obligations du droit du travail, l'autre bénéficie du travail du salarié. C'est la première de ces deux personnes juridiques que le droit qualifie d'employeur. La seconde, celle qui pourtant emploie le salarié, l'emploie au sens premier du terme, le « fait travailler pour son compte », celle-là est simplement appelée « utilisateur ». Autrement dit, avec cette forme particulière de mise au travail qu'est la fourniture de main-d'œuvre, on fait face à un employeur qui n'emploie pas, et à un utilisateur qui emploie sans être juridiquement employeur. Ainsi, la fourniture de main-d'oeuvre perturbe le rapport individuel de travail tel qu'il est classiquement conçu. Une troisième personne s'y immisce, qui en bouleverse l'équilibre. Pour aider à la compréhension de la notion, la solution ici proposée consiste à comparer et éventuellement à assimiler la fourniture de main-d'oeuvre à divers mécanismes tirés du droit civil et capables d'expliquer comment l'utilisateur se trouve admis à employer un salarié dont il n'est pas l'employeur. Il s'agira ensuite de mesurer à quel point la proximité de la fourniture de main-d'oeuvre avec ces différents mécanismes civilistes influe sur le régime associé à la notion.

    Marie Mestek, L'exigence du contradictoire dans les procédures non juridictionnelles en droit de la sécurité sociale, thèse soutenue en 2015 à Lyon 2, membres du jury : Frédéric Guiomard (Rapp.), Chantal Mathieu (Rapp.)  

    Le contradictoire est sans nul doute une exigence qui s’impose à toute société. Contredire c’est se dire l’un l’autre. Pris dans la sphère juridique, il s’agit du droit de savoir et de discuter. Il est composé de deux éléments intrinsèques : la communication et la discussion. Ces deux éléments appartiennent à un ensemble plus large des étapes d’un processus décisionnel, à savoir l’information sur la procédure, condition d’un contradictoire effectif, la communication entre les parties des prétentions juridiques et des pièces sur lesquelles elles se fondent, la discussion sur ces pièces et enfin la motivation de la décision, le prolongement nécessaire de la contradiction. Les composantes du contradictoire s’adaptent à la particularité de la procédure, et plus spécifiquement aux procédures non juridictionnelles du droit de la sécurité sociale. Le « siège naturel » du contradictoire étant la décision, une classification des décisions prononcées par les organismes de sécurité sociale à l’encontre des usagers est réalisée afin de repérer les manifestations du contradictoire au sein de cette branche. La recherche offre alors un panel de décisions soumises au respect de cette exigence procédurale, qui incite à plaider pour la reconnaissance d’un principe du contradictoire dans les procédures non juridictionnelles du droit de la sécurité sociale.

    Lola Isidro, L'étranger et la protection sociale, thèse soutenue en 2015 à Paris 10, membres du jury : Jean-Philippe Lhernould (Rapp.), Étienne Pataut (Rapp.), Antoine Lyon-Caen, Michel Borgetto et Xavier Prétot    

    Invitant à réfléchir sur l’appartenance au groupe dans le domaine de la protection sociale, la thèse contribue à éclairer cette dernière et appelle à repenser la condition de l’étranger. L’observation de la construction de l’État social révèle à quel point celui-ci est lié à l’État-Nation. La solidarité, maître-mot de la protection sociale, s’est développée dans le périmètre de l’État-Nation. N’appartenant pas au groupe national, l’étranger, à moins d’être rattaché à la collectivité des travailleurs, a été exclu du cercle de la solidarité. La construction européenne et la montée en puissance des droits de l’homme ont toutefois conduit à délégitimer la condition de nationalité pour faire prévaloir l’égalité. Alors, la voie s’est ouverte pour que se concrétise le projet d’une protection sociale universelle, i.e. applicable à toutes les personnes, en tant que membres de la société, résidant sur le territoire français. La nationalité a laissé place à la résidence. Pareil passage s’est inscrit dans un double contexte. Dans l’ordre interne d’une part, les préoccupations relatives à la maîtrise de l’immigration ont conduit à réorganiser la protection sociale de l’étranger autour de l’exigence de régularité du séjour. Plus libéral, un tel régime conserve néanmoins l’empreinte de la nationalité. L’approfondissement de l’intégration européenne et la promotion d’une nouvelle citoyenneté sociale, d’autre part, font du droit de l’UE un laboratoire incitant à ouvrir le champ des possibles. De son étude, émerge un critère universel d’accès à la protection sociale organisé moins autour du lien à l’État qu’à la société, un lien non plus de nationalité mais d’intégration.

    Anne-Marie Delyfer, Les entreprises de tendance, thèse en cours depuis 2014  

    Contrairement aux entreprises que l'on pourrait qualifier de 'classiques', certaines entreprises n'ont pas pour objectif premier de réaliser des bénéfices mais de défendre ou de promouvoir quelque chose. Les entreprises de tendance s'inscrivent dans cette dernière catégorie d'établissements mais avec des spécificités telles qu'elles nécessitent d'être définies et qu'elles interrogent notre droit sur la place qu'elles y occupent ainsi que sur les relations qu'elles entretiennent avec leurs salariés.

    Arlette Nodem, L'interet de l'entreprise et les droits du travailleur, thèse en cours depuis 2010 

  • Enguerran Deprat, Santé au travail : le rôle du comité social et économique, thèse soutenue en 2021 à Paris 10 sous la direction de Alexandre Fabre, membres du jury : Julien Icard (Rapp.), Pascal Lokiec (Rapp.)    

    Les représentants du personnel participent, en appui de l’employeur, à la protection de la santé des travailleurs. La santé au travail et les instances représentatives du personnel ont connu des évolutions fondamentales récentes. Cette étude présente le rôle et les possibilités d’actions des représentants du personnel en matière de santé au travail.

    Laurent Willocx, Réalisme et rationalités de la législation relative aux ouvriers et à ceux qui les emploient , thèse soutenue en 2019 à Lyon sous la direction de Sylvaine Laulom  

    Le droit du travail est constamment critiqué pour son manque de « réalisme » : on lui reproche d’être élaboré par un législateur trop éloigné des aspirations variées des salariés et des employeurs, d’avoir des règles trop uniformes eu égard à la diversité des situations et d’être inadapté aux finalités qui lui sont assignées. Le droit du travail moderne se caractérise pourtant par les efforts faits pour répondre à cette critique. Et cela ne date pas d’hier. Ce caractère était déjà présent dans la législation ouvrière qui est née à la fin du XIXe siècle, dans la grande révolte des faits contre le Code civil. Mieux, ce réalisme était déjà dans le droit travail d’avant la législation ouvrière, celui de la Révolution, du Code civil et du premier XIXe siècle.Cette thèse propose plusieurs concepts distincts de réalisme, en lien avec la typologie des rationalités du droit de Max Weber et de certains de ses continuateurs. Ces concepts sont mobilisés pour analyser différentes dimensions de la législation relative aux ouvriers et à ceux qui les emploient produite entre 1791 et 1841. De cette étude, il ressort que le droit du travail a toujours été réaliste.

    Laurent Willocx, Réalisme et rationalités de la législation relative aux ouvriers et à ceux qui les emploient, thèse soutenue en 2019 sous la direction de Sylvaine Laulom, membres du jury : Anne-Sophie Chambost, Véronique Champeil-Desplats et Emmanuel Dockès    

    Le droit du travail est constamment critiqué pour son manque de « réalisme » : on lui reproche d’être élaboré par un législateur trop éloigné des aspirations variées des salariés et des employeurs, d’avoir des règles trop uniformes eu égard à la diversité des situations et d’être inadapté aux finalités qui lui sont assignées. Le droit du travail moderne se caractérise pourtant par les efforts faits pour répondre à cette critique. Et cela ne date pas d’hier. Ce caractère était déjà présent dans la législation ouvrière qui est née à la fin du XIXe siècle, dans la grande révolte des faits contre le Code civil. Mieux, ce réalisme était déjà dans le droit travail d’avant la législation ouvrière, celui de la Révolution, du Code civil et du premier XIXe siècle.Cette thèse propose plusieurs concepts distincts de réalisme, en lien avec la typologie des rationalités du droit de Max Weber et de certains de ses continuateurs. Ces concepts sont mobilisés pour analyser différentes dimensions de la législation relative aux ouvriers et à ceux qui les emploient produite entre 1791 et 1841. De cette étude, il ressort que le droit du travail a toujours été réaliste.

    Valéria Ilieva, L’exigence d’objectivité en droit du travail, thèse soutenue en 2018 à Paris 10 sous la direction de Antoine Lyon-Caen, membres du jury : Patrice Adam (Rapp.), Frédéric Guiomard (Rapp.), Gérard Couturier (Rapp.)    

    Attachée à la justification patronale, l’exigence d’objectivité est nécessaire pour lutter contre l’exercice arbitraire du pouvoir de l’employeur dès lors qu’elle oblige ce dernier à bannir ses opinions personnelles des motifs invoqués au soutien d’une mesure de gestion du personnel. Par conséquent, l’employeur doit fonder sa décision sur des prémisses factuelles, indépendantes de son pouvoir discrétionnaire, susceptibles d’être prouvées. Il en va ainsi en matière de licenciement, d’évaluation des qualités professionnelles, comme de toute mesure de différenciation. Toutefois, cette exigence s’avère également ambivalente dès lors qu’elle peut être instrumentalisée par l’employeur pour restreindre les droits et libertés des salariés au nom de l’intérêt de l’entreprise ou de la défense d’intérêts catégoriels particuliers. Un tel usage de l’exigence est d’autant plus aisé que le droit du travail adopte une conception peu rigoureuse de l’objectivité. Il est donc nécessaire d’éprouver la mesure de gestion du personnel à l’aune d’exigences autres, que celle que justifie le fonctionnement de l’entreprise. En fin de compte, la portée de l’exigence d’objectivité doit être relativisée.

    Hélène Melmi, L'emploi dans l'entreprise en difficulté, thèse soutenue en 2012 à Lyon 2 sous la direction de Emmanuel Dockès, membres du jury : Philippe Roussel Galle, Michèle Bonnechère et Serge Frossard  

    L’objet de cette thèse est d’étudier les dispositifs de protection de l’emploi dans l’entreprise en difficulté. Elle met en exergue la difficile articulation entre les mécanismes du droit du travail et ceux du droit commercial, qui semble souvent mener à l’effacement du premier devant les impératifs du second. Le titre I est ainsi consacré à l’examen des prérogatives confiées aux représentants des salariés afin de défendre leur intérêt collectif, l’emploi, lorsque la situation de l’entreprise est compromise. L’accent est particulièrement mis sur l’absence de moyens d’action efficaces, plaçant les salariés dans le rôle de spectateurs, et non d’acteurs, du processus décisionnel relatif à la détermination du sort de l’entreprise. Le titre II s’intéresse, quant à lui, à la place octroyée à l’emploi au regard des objectifs que la loi a attribué au droit des entreprises en difficulté et qui doivent être poursuivis par le juge. Il constate que l’impératif de maintien de l’emploi s’efface devant l’objectif prioritaire que constitue la sauvegarde de l’activité économique. Ainsi, en dépit des réformes successives ayant touché le droit des entreprises en difficulté, la prise en considération de l’emploi demeure timide. L’implication apparente des salariés masque leur mise à distance des principales décisions relatives à la détermination du sort de l’entreprise. L’emploi, en particulier lorsqu’il est soumis à l’instrumentalisation des procédures collectives par des groupes désireux de se débarrasser, à moindre coût, de leurs filiales, est envisagé avant tout comme une variable ajustable de l’entreprise en difficulté.

  • Bio Bienvenu Boni, Handicap et travail : étude comparée des systèmes juridiques français et béninois, thèse soutenue en 2022 à Bordeaux sous la direction de Jérôme Porta et Ahonagnon Noël Gbaguidi, membres du jury : Nanga Silué (Rapp.)  

    Les rapports entre le handicap et le travail ont été pensés pour, a priori, permettre au travailleur handicapé d’occuper un emploi. Mais au-delà, la naissance des rapports entre le handicap et le travail a été plus généralement l’élément catalyseur de la reconnaissance des droits des personnes handicapées au Bénin. Aujourd’hui, pour garantir les droits des personnes handicapées, deux politiques se déploient principalement : les politiques d’intégration et les politiques d’inclusion.La clé de compréhension de cette tension entre deux politiques doit être recherchée dans les conceptions du handicap. Alors que la conception médicale appelle des outils de compensation pour la mise en œuvre des politiques d’intégration, la conception sociétale requiert des outils d’adaptation pour la mise en place des politiques d’inclusions.Cette tension de ces deux politiques trouve explication dans les méandres de la réception du droit français par le législateur béninois.Sans toutefois éclipser l’importance du droit international, le législateur béninois a fortement été influencé par le droit français en matière du handicap. À l’origine, la notion du handicap n’était pas sociétale. Elle ne l’a été qu’au fil d’une évolution tirée de l’histoire du droit français. La notion du handicap a été en effet rattachée seulement au travail. Plus tard, celui-ci a permis la reconnaissance d’autres droits. La mise en œuvre de ces droits permet aujourd’hui aux personnes handicapées d’exercer une citoyenneté pleine et entière.

    Nina Tarhouny, Les risques psychosociaux au travail : Droit et prévention d'une problématique de santé publique, thèse soutenue en 2018 à Sorbonne Paris Cité sous la direction de Nathalie Ferré, membres du jury : Sophie Fantoni-Quinton (Rapp.), Katherine Lippel, Loïc Lerouge et Franck Héas  

    Les mal-nommés risques psychosociaux au travail traduisent l’expression du mépris de la norme fondamentale absolue et matrice des droits de l’Homme : la dignité de l’être humain. Figure de la souffrance au travail, les conditions et les organisations du travail indécentes (au sens de l’ONU) conduisent à la réification du genre humain considéré comme un moyen de production au détriment de ses droits fondamentaux, tels que le droit à la santé au travail. Menaces à la santé publique s’affranchissant des règles de droit fondant l’ordre social,les risques psychosociaux au travail, dont les conséquences des atteintes à la santé physique et mentale des travailleurs se répercutent sur la société tout entière, brisent le contrat social liant les individus à l’État. Les obligations juridiques posées par les textes internationaux, européens et français, imposent à l’État et aux entreprises d’exercer une prévention active et pas seulement réactive. L’État, garant et protecteur du respect de la dignité et des droits humains, peut utiliser ses prérogatives de puissance publique pour mieux protéger la santé des travailleurs.La sociovigilance s’impose alors comme une nouvelle vigilance issue de la sécurité sanitaire du travail. Conjuguée à la création d’une autorité indépendante en charge des questions de santé au travail, la sociovigilance s’accompagne d’une nouvelle proposition d’organisation de la prévention des risques professionnels en France.

    Florence Fouvet, Le principe de libre exercice d'une activité professionnelle, thèse soutenue en 2015 à Lyon 2 sous la direction de Antoine Jeammaud, membres du jury : Sylvaine Laulom, Véronique Champeil-Desplats et Jean-Pascal Chazal  

    De fameux arrêts rendus le 10 juillet 2002, par la Chambre sociale de la Cour de cassation, on retient surtout le revirement de jurisprudence concernant les clauses de non-concurrence insérées dans un contrat de travail : pour être valides, ces stipulations doivent désormais remplir différentes conditions cumulatives, dont le versement, au salarié, d’une contrepartie financière. Mais le visa - inédit - du « principe fondamental de libre exercice d’une activité professionnelle » a moins retenu l’attention. Certains ont vu dans cette norme un simple substitut de principes plus classiques (tels les principes de la liberté du travail, de la liberté du commerce et de l’industrie ou de la liberté d’entreprendre), tandis que d’autres ont cru trouver le véritable fondement de ces arrêts novateurs dans l’article 1131 du Code civil requérant que toute obligation ait une cause. La consécration et la sollicitation de ce principe de libre exercice d’une activité professionnelle constituent pourtant un apport majeur de ces décisions et d’une série significative d’arrêts postérieurs. Par référence à cette norme – et sans précision de son assise textuelle – la Cour de cassation a construit le régime des clauses de non-concurrence en droit du travail et conduit une véritable politique jurisprudentielle en la matière. Cette norme a en outre fondé la mise en question de la validité d’autres clauses et d’autres pratiques. Sa promotion en fait un élément singulier du droit positif, capable d’enrichir divers débats et de régir nombre de situations juridiques, au-delà des rapports de travail salarié. Son avènement et ses conquêtes participent aussi de phénomènes plus amples affectant l’ordre juridique français, notamment sa constitutionnalisation. Son actualité comme ses potentialités commandaient de consacrer enfin une étude à cet authentique « principe », de l’identifier précisément et de prendre la mesure de sa portée.

  • Vanina Franconi, L’actualité des attributions du comité d’entreprise en matière économique, thèse soutenue en 2010 à Lyon 2 sous la direction de Marie-Cécile Escande-Varniol, membres du jury : Corinne Sachs-Durand, Franck Petit et Bruno Silhol  

    Le comité d’entreprise, institution représentative du personnel chargée d’assurer « une expression collective des salariés » dans l’entreprise a une mission sociale et culturelle d’une part, économique et professionnelle d’autre part. En matière économique ses attributions ont été marquées par de profonds changements depuis sa création en 1945. A l’origine, le comité était doté d’une mission de coopération avec l’employeur, abandonnée en 1982 au profit d’une mission de contrôle de la décision patronale. Le législateur et le juge ont conféré à ce contrôle des moyens toujours plus importants, ceux-ci restant cependant sans conséquence sur la décision finale. Le premier objectif de cette thèse est de déterminer la nature de ce contrôle atypique coexistant avec l’autre forme de participation des salariés qu’est la représentation syndicale. Une autre évolution, plus diffuse, se perçoit dans les attributions économiques du comité d’entreprise depuis le début du XXIème siècle : celle d’un possible retour à l’idée de coopération, initié par le droit de l’Union européenne qui se réfère à cette notion pour définir la relation entre représentants des travailleurs et direction. Le deuxième objectif de cette étude est d’identifier les éléments de notre droit caractérisant cette évolution. Celle-ci semble emprunter deux voies distinctes : d’une part, un accroissement du dialogue entre l’employeur et le comité quand ce dernier devient acteur de la négociation collective ; d’autre part, une négociation sur les attributions économiques, qui aboutit à l’inclusion du comité dans un processus global de concertation tout en permettant son association plus en amont de la décision patronale.

    Martine Danielle Barbier, La volonté du salarié dans le rapport de travail, thèse soutenue en 2010 à Lyon 2 sous la direction de Georges Borenfreund, membres du jury : Geneviève Pignarre et Jean-Marc Béraud  

    La thèse propose de mesurer le rôle et la place que le droit accorde aujourd’hui à la volonté du salarié dans le rapport de travail. Elle cherche aussi, dans un même temps, à identifier, à l’aune de l’observation de certaines évolutions, un affermissement de sa prise en compte. Une telle démarche exige de dépasser le constat, classiquement posé, de l’état de subordination du salarié et de la protection impérative et collective dont il fait l’objet. La volonté, telle que définie par l’auteur, suppose, en effet, un domaine d’exercice reconnu et protégé par le droit, par le biais de prérogatives et droits individuels dont le salarié est titulaire et qui lui confèrent une certaine liberté, une faculté de choix, un pouvoir d’agir au sein du rapport de travail. Pour investir les figures volontaires du salarié, dans leur diversité et leur spécificité, l’approche est menée au regard successivement de la dimension contractuelle et de la relation de pouvoir de l’employeur contenues dans le rapport d’emploi. Le diagnostic qui est posé, mêlant étroitement faveur et suspicion, valorisation et protection de la volonté du salarié, laisse néanmoins apparaître une prise en compte plus systématique et plus radicale de cette volonté. L’orientation, ainsi engagée par le droit positif, est susceptible d’annoncer, non la fin du salariat, mais au contraire une forme de renaissance.