Olivera Boskovic

Professeur
Droit privé et sciences criminelles.
Faculté de Droit d’Economie et de Gestion

Centre de Droit des Affaires et de Gestion
  • THESE

    La réparation du préjudice en droit international privé, soutenue en 2000 à Paris 1 sous la direction de Paul Lagarde 

  • Olivera Boskovic, Tristan Azzi (dir.), Quel avenir pour la théorie générale des conflits de lois ?: droit européen, droit conventionnel, droit commun, Bruylant et strada lex, 2015, Travaux de droit international et européen, 254 p. 

    Olivera Boskovic (dir.), La déjudiciarisation, Mare & Martin, 2013, Collection Droit privé & science criminelle, 477 p. 

    Olivera Boskovic (dir.), L'efficacité du droit de l'environnement: mise en oeuvre et sanctions, Dalloz, 2010, Thèmes et commentaires, 136 p.   

    Olivera Boskovic, La réparation du préjudice en droit international privé, LGDJ, 2003, Bibliothèque de droit privé, 384 p. 

  • Olivera Boskovic, « Contrats internationaux et protection de l’environnement », in Aude-Solveig Epstein, Marie Nioche (dir.), Le droit économique, levier de la transition écologique ?, Bruylant, 2023, pp. 175 

    Olivera Boskovic, « Private enforcement of anti-trust law, The applicable law », in Rafael Amaro (dir.), Private enforcement of competition law in Europe. Beyond Directive 2014/104, Bruylant, 2021 

    Olivera Boskovic, « L’objectif de concentration du contentieux en droit judiciaire européen », in Comité Français de Droit International Privé (dir.), Droit international privé, Pedone, 2021, pp. 279 

    Olivera Boskovic, « Le procès et les alternatives au procès dans le contexte transnational », in Mathilde Hautereau-Boutonnet, Ève Truilhé (dir.), Le procès environnemental : Du procès sur l’environnement au procès pour l’environnement, Dalloz, 2021, pp. 167 

    Olivera Boskovic, « Le contexte transnational en matière de responsabilité climatique », in Mathilde Hautereau-Boutonnet, Stéphanie Porchy-Simon (dir.), Le changement climatique : quel rôle pour le droit privé ?, Dalloz, 2019, pp. 193 

    Olivera Boskovic, « French National report », in Stefania Bariatti, Luigi Fumagalli et Zeno Reghizzi (dir.), Punitive damages and private international law, State of the Art and Future Developments, Wolters Kluwer, 2019, pp. 155 

    Olivera Boskovic, « Chapter 7 : Provisional measures », in Vesna Rijavec, Wendy Kennett, Tomaž Keresteš, Tjaša Ivanc (dir.), Remedies Concerning Enforcement of Foreign Judgements: Brussels I Recast, Wolters Kluwer, 2018, pp. 137 

    Olivera Boskovic, « Réflexions sur le dommage en tant que facteur de rattachement en droit international privé », in Collectif (dir.), Mélanges en l'honneur du Professeur Bertrand Ancel, LGDJ, 2018, pp. 263 

    Olivera Boskovic, « Litispendance et connexité », in Sabine CORNELOUP, Vincent ÉGÉA, Estelle GALLANT, Fabienne JAULT-SESEKE (dir.), Le droit européen des régimes patrimoniaux des couples, Commentaire des règlements 2016/1103 et 2016/1104, Société de législation comparée, 2018, pp. 173 

  • Olivera Boskovic, Sabine Corneloup, Fabienne Jault-Seseke, Natalie Joubert, Karine Parrot, « Droit des étrangers et de la nationalité », Recueil Dalloz, 2023, n°04, p. 200   

    Olivera Boskovic, « Tribunal compétent en matière d'action en restitution fondée sur l'enrichissement sans cause », Rev. crit. DIP. Revue Critique de Droit International Privé, 2022, n°03, p. 542   

    Olivera Boskovic, Sabine Corneloup, Fabienne Jault-Seseke, Natalie Joubert, Karine Parrot, « Droit des étrangers et de la nationalité », Recueil Dalloz, 2022, n°05, p. 244   

    Olivera Boskovic, « Les aspects de droit international privé du devoir de diligence et de la responsabilité des entreprises : bilan d'étape », Recueil Dalloz, 2022, n°04, p. 185   

    Olivera Boskovic, Caroline Kleiner, « La localisation du dommage en droit international privé », Revue de droit des affaires internationales - International business law journal, 2022, n°6 

    Olivera Boskovic, « L'autorité des règles de conflit de lois. Réflexion sur l'incidence des considérations substantielles, », Rev. crit. DIP. Revue Critique de Droit International Privé, 2021, n°04, p. 979   

    Olivera Boskovic, « La loi applicable aux actions pour violations des droits de l'homme en matière commerciale », Recueil Dalloz, 2021, n°05, p. 252   

    Olivera Boskovic, Sabine Corneloup, Fabienne Jault-Seseke, Natalie Joubert, Karine Parrot, « Droit des étrangers et de la nationalité », Recueil Dalloz, 2021, n°05, p. 255   

    Olivera Boskovic, « La règle des codéfendeurs et l'action paulienne », Rev. crit. DIP. Revue Critique de Droit International Privé, 2021, n°04, p. 772   

    Olivera Boskovic, Sabine Corneloup, Fabienne Jault-Seseke, Natalie Joubert, Karine Parrot, « Droit des étrangers et de la nationalité », Recueil Dalloz, 2020, n°05, p. 298   

    Olivera Boskovic, Sabine Corneloup, Fabienne Jault-Seseke, Natalie Joubert, Karine Parrot, « Droit des étrangers et de la nationalité », Recueil Dalloz, 2019, n°06, p. 347   

    Olivera Boskovic, « Les alternatives au juge en matière environnementale : l’arbitrage en matière environnementale », Énergie - Environnement - Infrastructures : actualité, pratiques et enjeux, 2019, n°4, p. 26 

    Olivera Boskovic, « Déni de justice et compétence internationale du juge français », Revue des Sociétés , 2018, n°0708, p. 467   

    Olivera Boskovic, « La compétence des juridictions des pays source pour connaître des actions intentées à l'encontre des entreprises multinationales », Recueil Dalloz, 2018, n°14, p. 732   

    Olivera Boskovic, Sabine Corneloup, Fabienne Jault-Seseke, Natalie Joubert, Karine Parrot, « Droit des étrangers et de la nationalité », Recueil Dalloz, 2018, n°06, p. 313   

    Olivera Boskovic, « Loi applicable à la prescription de l'action de l'acheteur dans la vente internationale de marchandises », Rev. crit. DIP. Revue Critique de Droit International Privé, 2017, n°03, p. 404   

    Olivera Boskovic, « Inefficacité de la possession d'état de Français frauduleuse », Rev. crit. DIP. Revue Critique de Droit International Privé, 2017, n°03, p. 501   

    Olivera Boskovic, Sabine Corneloup, Fabienne Jault-Seseke, Natalie Joubert, Karine Parrot, « Droit des étrangers et de la nationalité », Recueil Dalloz, 2017, n°05, p. 261   

    Olivera Boskovic, « Précisions sur la contestation par le ministère public d'une déclaration de nationalité », Rev. crit. DIP. Revue Critique de Droit International Privé, 2016, n°02, p. 331   

    Olivera Boskovic, « Compétence internationale et préjudice financier », Recueil Dalloz, 2016, n°36, p. 2156   

    Olivera Boskovic, « Brèves remarques sur le devoir de vigilance et le droit international privé », Recueil Dalloz, 2016, n°07, p. 385   

    Olivera Boskovic, Sabine Corneloup, Fabienne Jault-Seseke, Natalie Joubert, Karine Parrot, « Droit des étrangers et de la nationalité », Recueil Dalloz, 2016, n°06, p. 336   

    Olivera Boskovic, « Compétence européenne en matière délictuelle : localisation du préjudice financier subi par l'investisseur », Rev. crit. DIP. Revue Critique de Droit International Privé, 2015, n°04, p. 921   

    Olivera Boskovic, Sabine Corneloup, Fabienne Jault-Seseke, Natalie Joubert, Karine Parrot, « Droit des étrangers et de la nationalité », Recueil Dalloz, 2015, n°08, p. 450   

    Olivera Boskovic, « Détermination de la loi applicable en matière de rupture brutale des relations commerciales », Rev. crit. DIP. Revue Critique de Droit International Privé, 2014, n°04, p. 823   

    Olivera Boskovic, « Application de la loi française en cas de rupture brutale des relations commerciales », Rev. crit. DIP. Revue Critique de Droit International Privé, 2014, n°04, p. 832   

    Olivera Boskovic, « Compétence en matière de contrats conclus par les consommateurs », Rev. crit. DIP. Revue Critique de Droit International Privé, 2014, n°03, p. 630   

    Olivera Boskovic, Sabine Corneloup, Fabienne Jault-Seseke, Natalie Joubert, Karine Parrot, « Droit des étrangers et de la nationalité », Recueil Dalloz, 2014, n°07, p. 445   

    Olivera Boskovic, « De la compétence du juge français pour connaître d'actes de contrefaçon commis à l'étranger », Rev. crit. DIP. Revue Critique de Droit International Privé, 2013, n°04, p. 911   

    Olivera Boskovic, Sabine Corneloup, Fabienne Jault-Seseke, Natalie Joubert, Karine Parrot, « Droit des étrangers et de la nationalité », Recueil Dalloz, 2013, n°05, p. 324   

    Olivera Boskovic, Sabine Corneloup, Fabienne Jault-Seseke, Natalie Joubert, Karine Parrot, « Droit des étrangers et de la nationalité », Recueil Dalloz, 2012, n°06, p. 390   

    Olivera Boskovic, « Télémédecine : aspects de droit international privé », RDSS. Revue de droit sanitaire et social, 2011, n°06, p. 1021   

    Olivera Boskovic, Sabine Corneloup, Fabienne Jault-Seseke, Natalie Joubert, Karine Parrot, « Droit des étrangers et de la nationalité », Recueil Dalloz, 2010, n°43, p. 2868   

    Olivera Boskovic, « De la loi applicable à la responsabilité d'une agence de voyages pour un accident survenu à l'étranger », Rev. crit. DIP. Revue Critique de Droit International Privé, 2009, n°03, p. 518   

    Olivera Boskovic, « L'autonomie de la volonté dans le règlement Rome II », Recueil Dalloz, 2009, n°24, p. 1639   

    Olivera Boskovic, « La protection de la partie faible dans le règlement Rome I », Recueil Dalloz, 2008, n°31, p. 2175   

    Olivera Boskovic, « De la loi applicable à la responsabilité du banquier qui ne vérifie pas la régularité d'un chèque et garantit les endos », Rev. crit. DIP. Revue Critique de Droit International Privé, 2007, n°04, p. 760   

    Olivera Boskovic, « Accidents de la circulation : la loi de 1985 est exclue en cas d'accident à l'étranger », Rev. crit. DIP. Revue Critique de Droit International Privé, 2002, n°03, p. 541   

  • Olivera Boskovic, Notes sous CJUE 9 décembre 2021, Sirey, 2022, 535 p. 

    Olivera Boskovic, Notes sous Cass. 1ère Civ. 9 mars, Éditions techniques, 2022, 552 p. 

    Olivera Boskovic, Sabine Corneloup, Fabienne Jault-Seseke, Karine Parrot, Panorama droit de la nationalité et des étrangers, Dalloz, 2022, 244 p. 

    Olivera Boskovic, Note sous Cass. 1ère Civ, 26 mai 2021, Marchal et Godde, 2021, 1432 p. 

    Olivera Boskovic, Note sous CA Paris 17 sept. 2020, LexisNexis, 2021, 47 p. 

    Olivera Boskovic, L’autorité des règles de conflit de lois. Réflexion sur l’incidence des considérations substantielles. Compte rendu de la thèse de Djoleen Moya, Sirey, 2021, 549 p. 

    Olivera Boskovic, Karine Parrot, Sabine Corneloup, Fabienne Jault-Seseke, Panorama droit de la nationalité et des étrangers, Dalloz, 2021, 255 p. 

    Olivera Boskovic, Note sous Cass. Com. 26 fév. 2020, Sirey, 2020, 772 p. 

    Olivera Boskovic, Note sous CA Paris 7 janvier 2020, Dalloz, 2020, 2327 p. 

    Olivera Boskovic, Note sous Cass. 1ère Civ. 10 oct. 2018, Marchal et Godde, 2019, 40 p. 

    Olivera Boskovic, Sabine Corneloup, Karine Parrot, Fabienne Jault-Seseke, Panorama droit de la nationalité et des étrangers, Dalloz, 2019, 347 p. 

    Olivera Boskovic, Note sous Cass. Soc. 14 sept. 2017, Dalloz, 2018, 467 p. 

    Olivera Boskovic, Karine Parrot, Sabine Corneloup, Fabienne Jault-Seseke, Panorama droit de la nationalité et des étrangers, Dalloz, 2018, 313 p. 

    Olivera Boskovic, Note sous Cass. Com 2 nov. 2016, Sirey, 2017, 404 p. 

    Olivera Boskovic, Sabine Corneloup, Fabienne Jault-Seseke, Karine Parrot, Panorama droit de la nationalité et des étrangers, Dalloz, 2017, 261 p. 

    Olivera Boskovic, Un update on PIL aspects of environmental damage and human rights violations in supply chains, 2021 

    Olivera Boskovic, Okpabi v. Royal Dutch Shell, a view from France, 2021 

  • Olivera Boskovic, « Damages to Nature : How to Compensate ? », le 02 novembre 2023  

    Conférence organisée par Sorbonne Université Abu Dhabi

    Olivera Boskovic, « Le droit des sociétés à l'aune des enjeux ESG », le 10 février 2023  

    Organisé par le CEDAG, Faculté de droit, d'économie et de gestion de l'Université Paris Cité sous la direction scientifique de Isabelle Urbain-Parléani

    Olivera Boskovic, « Perdre sa nationalité », le 19 octobre 2022  

    Organisés par l'IRJS, Paris 1 Panthéon-Sorbonne et l'Institut de droit comparé, Université Paris Panthéon-Assas.

    Olivera Boskovic, « La localisation du dommage en droit international privé », le 30 mai 2022  

    Organisé par Anne Sarezza sous la direction scientifique de Olivera Boskovic et Caroline Kleiner, Université Paris Cité

    Olivera Boskovic, « Rapport général sur « La localisation du dommage » », Congrès de l’AIDC, Asunción Paraguay (PY), le 23 octobre 2022 

    Olivera Boskovic, « La place du droit international (public et privé) dans le contentieux climatique », le 02 juillet 2021  

    Organisée par la Branche française de l’Association de droit international (International Law Association).

    Olivera Boskovic, « Le droit économique, levier de la transition écologique ? », le 14 juin 2021  

    Organisé par le CEDCACE, Université Paris-Nanterre sous la direction scientifique de Marie Nioche et Aude-Solveig Epstein

    Olivera Boskovic, « Les atteintes à l’environnement dans les relations privées internationales : la question de l’accès à la justice », Private International Law in Europe: New Developments on Corporate Social Responsibility and Private International Law, Paris, le 26 novembre 2021  

    2e webinaire des Assises de l'enseignement du droit international en France, organisées par la SFDI.

    Olivera Boskovic, « L’objectif de concentration du contentieux en droit judiciaire européen », Communication devant le Comité Français de droit international, Paris, le 18 juin 2020 

    Olivera Boskovic, « Présidence de la table ronde sur « Dispute résolution and the protection of the environment » », Legal challenges in international investments, indigenous peoples and environment protection, Guyancourt, le 21 octobre 2019  

    Organisé à la Cour de Cassation par le CERIC, Aix-Marseille Université, l’ENM, et la Mission Droit et Justice

    Olivera Boskovic, « L'arbitrage international en matière environnementale », Changement climatique : quel rôle pour le droit privé, Lyon, le 09 novembre 2018  

    Séminaire du CEDAG, placé sous la direction scientifique du Pr Olivera Boskovic

    Olivera Boskovic, « Le changement climatique : quel rôle pour le droit privé ? », le 05 octobre 2018  

    Organisé sous la direction scientifique de Stéphanie Porchy-Simon, Professeur, Équipe de recherche Louis Josserand, et de Mathilde Hautereau-Boutonnet, Professeur, Institut Droit de l’Environnement, CNRS, UMR 5600 EVS

    Olivera Boskovic, « Should favor arbitrandum in state courts be stimulated or limited? », The support of State institutions for arbitrait in France and Singapore, Paris, le 25 avril 2017 

Actualités Publications ENCADREMENT DOCTORAL
  • Hiva Ranjbari, L'intervention du juge étatique dans l'arbitrage : une approche de droit comparé, thèse soutenue en 2021 à Université Paris Cité, membres du jury : Sandrine Clavel (Rapp.), Maximin de Fontmichel (Rapp.), Caroline Kleiner  

    Aujourd'hui, l'arbitrage s'impose comme un mode indépendant de règlement des litiges. Même si l'arbitrage implique, par définition, l'exclusion de la compétence juridictionnelle des tribunaux étatiques, un lien existe entre la justice arbitrale et la justice étatique. Cette étude concerne l'intervention du juge étatique dans l'arbitrage international. Elle a été menée à partir des systèmes français, anglais et suisse. L'intervention du juge étatique dans l'arbitrage, obéit à deux principes directeurs : l'efficacité de l'arbitrage en tant qu'un mode définitif de règlement des litiges ; et le respect des droits fondamentaux et de l'ordre public international. En premier lieu, le juge peut être appelé à intervenir en soutien de l'arbitrage, complétant la compétence de l'arbitre pour des questions qui excèdent ses pouvoirs, avant et pendant la procédure arbitrale. En second lieu, il peut intervenir pour contrôler la sentence rendue. Avant le prononcé de la sentence, l'efficacité de l'arbitrage suppose l'appui du juge étatique dans certaines situations comme le commencement de la procédure arbitrale, la désignation des arbitres, ou le prononcé des mesures provisoires et conservatoires. Le juge apporte son soutien à l'arbitrage pour assurer le bon déroulement de la procédure. Après le prononcé de la sentence, l'intervention du juge prend la forme d'un contrôle judiciaire, l'idée directrice est d'assurer la protection des droits des parties et de l'ordre public international.

    Janabelle Abd el Aziz, Public-private partnership : an investment tool to rebuild Syria, thèse soutenue en 2020 à Université Paris Cité, membres du jury : Louis Perreau-Saussine (Rapp.), Amīn Dawwās (Rapp.), Jean-David Dreyfus  

    Au cours des dix dernières années, le conflit syrien est devenu l'un des pires catastrophes des temps modernes. Par conséquent, la phase de reconstruction nécessitera d'énormes investissements dans les infrastructures et les services publics. L'économie syrienne, dominée par le secteur public, a connu des changements structurels et importants depuis 1946. Progressivement, à partir des années 80, l'État a poursuivi une politique progressive de réforme économique et de libéralisation des échanges afin de donner un champ d'action plus large au secteur privé pour contribuer au développement de l'économie. Dans ce contexte, la promulgation de la loi n ° 10 de 1991 sur l'investissement a été considérée comme le pionnier des législations qui ont eu une influence sur l'investissement privé et la croissance économique. La deuxième étape à cet égard a été le décret n ° 8 de 2007 sur la promotion des investissements dans le pays. Par conséquent, le concept de partenariat avec le secteur privé a été progressivement accepté par le secteur public. La dernière étape est la promulgation de la loi PPP n° 5/2016 qui fait l'objet de cette thèse. La spécificité de la loi PPP réside dans sa nature juridique. Cette loi peut se situer à la charnière des classifications de droit public et privé. Dans ce cas-là, le pays a besoin d'un cadre juridique qui protège les investisseurs locaux et étrangers. Ainsi, la loi syrienne sur les PPP a été promulguée à cette fin et constitue - entre autres- un véhicule juridique pour la reconstruction de la Syrie. Cette étude offre une présentation explicative de ce qui constitue un partenariat public-privé et de son processus de mise en oeuvre, dans un pays sortant d'un conflit. Par conséquent, la problématique de la thèse est de savoir comment et dans quelle mesure la loi sur les partenariats public-privé peut jouer un rôle crucial et être l'un des principaux outils d'investissement dans le processus de reconstruction? En outre, quels sont les méthodes contractuelles et le règlement des différends les plus appropriées utilisées pour un tel objectif ? L'étude a introduit le PPP en définissant chacun des termes du secteur public, du secteur privé et des services publics. Ensuite, le concept de PPP est abordé en distinguant ses différentes définitions à travers les systèmes de droit civil et de droit anglo-saxon. La loi Syrienne de Partenariat s'inspire d'autres expériences internationales de PPP. À cette fin, un chapitre est consacré pour comparer les différentes expériences de Partenariats, à savoir, la France, le Royaume-Uni, les Émirats arabes unis (EAU) et la Chine. Ainsi, la recherche analyse deux lois européennes et deux autres asiatiques pour avoir une vue d'ensemble des principaux systèmes juridiques différents dans le monde. À cet égard, les principales différenciations résident dans le cadre juridique préparant la mise en oeuvre des projets de Partenariats. Ce cadre de mise en oeuvre contient l'examen des mécanismes techniques, contractuels et de règlement des différends des PPP. Le résultat de cette thèse indique que la Syrie a deux côtés opposés. D'une part, le pays a encore des lacunes dans la mise en oeuvre du PPP. La compétence et l'expertise adéquates dans la gestion des contrats et des transactions de partenariat sont inaccessibles et le milieu culturel et public n'est pas prêt pour une telle entreprise. Cependant, d'un autre côté, nous ne pouvons pas négliger les nombreux projets réussis qui ont été mis en place sous forme de BOT et la flexibilité prévue dans le texte de la loi de Partenariat.

    Karolina Mojak, L'avenir du critère de la nationalité en droit international privé, thèse soutenue en 2016 à Sorbonne Paris Cité, membres du jury : Tristan Azzi (Rapp.), Étienne Pataut (Rapp.), Anne Sinay-Cytermann et Natalie Joubert  

    Nous sommes aujourd'hui face à un incontestable déclin du critère de la nationalité en droit international privé. À l'heure de la mobilité croissante des personnes et de l'essor des autres critères de rattachement, il nous faut faire le constat de la marginalisation de la nationalité, pourtant considérée pendant longtemps comme la principale notion en matière de statut personnel, une marginalisation confirmée par les règlements européens et la jurisprudence. Face aux changements dans ce domaine et aux incertitudes qui y sont liées, il est nécessaire d'analyser ces données afin de pouvoir procéder à un bilan et d'énoncer des résolutions pour l'avenir. En effet, l'évolution du droit international privé a conduit à privilégier de nouveaux critères de rattachement, considérés comme plus efficaces et moins discriminatoires que la nationalité, qui sont ainsi plébiscités par le législateur et les juges européens. Il s'agit tout d'abord des critères territorialistes, et particulièrement de la résidence habituelle qui est devenue le rattachement principal, pour la plupart des textes européens, en matière de divorce, de responsabilité parentale ou encore de régime des incapables. L'importance donnée aux individus, reconnus en tant que quasi-sujets de droit international, résultant de l'intervention des droits de l'homme, apparaît comme le principal facteur du déclin de la nationalité. Le principe de non-discrimination et la prise en compte de la volonté des parties, jusqu'à leur désunion et leurs successions, illustrent cet état de fait. Il s'agit alors de savoir, à la lumière des réflexions sur ces nouveaux paradigmes, s'il est encore possible de reconsidérer le rattachement des personnes en revalorisant le critère de la nationalité dans certains domaines, comme cela a été suggéré dernièrement en droit des successions. Nous proposons ainsi une méthodologie permettant aussi bien dans le conflit de lois que dans le conflit de juridictions de déterminer les raisons du déclin de la nationalité. Nous menons également une réflexion sur son irrévocabilité en droit international privé.

    Audrey Damiens, La procédure en droit international privé : recherche en droit de l'Union européenne, thèse soutenue en 2015 à Orléans, membres du jury : Tristan Azzi (Rapp.), Étienne Pataut (Rapp.), Marie-Laure Niboyet et Bernard Haftel    

    La question de la procédure en droit international privé parait de prime abord simple à résoudre tant la compétence de la loi du for est empreinte d’évidence. C’est sous l’angle des méthodes du droit international privé – et particulièrement la méthode conflictuelle et la méthode des règles matérielles – dans le cadre de l’action de l’Union européenne que la réflexion a été développée. La place de cette dernière dans les sources des deux premières justifie cette position. L’évidence de la règle énoncée ci-dessus s’est rapidement fait ressentir. Elle a pu faire douter de la pertinence du recours à la méthode conflictuelle pour résoudre les difficultés que l’institution régionale entend annihiler dans les litiges comportant un élément d’extranéité. Mais les difficultés de définition de la catégorie procédure retiennent tout aussi rapidement l’attention. Il apparait ainsi un premier champ d’action de l’Union, déjà exploré certes, mais devant être complété. Toutefois, l’édification de l’espace judiciaire européen – car là est l’objectif poursuivi – semble nécessiter, de l’aveu même des autorités européennes, d’endiguer les disparités procédurales. Ce sont les règles matérielles elles-mêmes qui paraissent, souvent, poser question dans les litiges transfrontières en rendant difficile, notamment, la libre circulation des décisions. C’est donc vers cette seconde méthode du droit international privé que l’Union européenne a dû se tourner. La vocation à agir de l’Union ayant été établie, et un rapide état des lieux de l’acquis ayant été dressé, il a pu être recherché les règles matérielles qui semblaient nécessaires. Au-delà de celles-ci, la méthode conflictuelle assure la complétude du système.

  • Monica Breaban, Le conflit entre les catégories sociétaire et délictuelle en droit international privé : étude d'un cas de dépassement de la règle de conflit de lois bilatérale, thèse soutenue en 2022 à Paris 1 sous la direction de Michel Menjucq, membres du jury : Louis d' Avout (Rapp.), Pascal de Vareilles-Sommières et Sylvain Bollée  

    La résolution du conflit, au sein du système du droit international privé du for. entre les catégories « sociétés » et « responsabilité civile » est l’occasion d’un détour par les théories de la qualification juridique. La qualification juridique est appréhendée, classiquement, au travers du prisme du syllogisme judiciaire qui en présente l’image d’un exercice de classification : une opération de subsomption d’une espèce particulière et concrète sous le genre général et abstrait. Cependant, le conflit entre les catégories sociétaire et délictuelle, se trouvant sillonné par des oppositions saillantes entre objectifs, principes et valeurs - aiguisées, de surcroît, par les mouvements contemporains du développement durable et de la RSL - ne saurait correspondre à un tel cadre épistémologique. Les éléments propres aux normes en concurrence sont insuffisants à les pourvoir d’une délimitation quant à leurs domaines d'application matériels respectifs ; cette dernière étant incomplètement pratiquée par l'évaluation de l'adéquation entre, d’une part, la question de droit et, d'autre part, la catégorie de rattachement - hypothèse de la règle de conflit de lois - invitant à la considération de l'essence ontologique du concept formant le cœur de la catégorie - supposée gésir dans une « nature des choses » - ou le critère de rattachement - effet juridique de la norme - conduisant à l'analyse fonctionnelle de l'opportunité de la soumission de la question de droit à la réglementation fixée, dans la sphère internationale, par le for en ce domaine La norme est dépassée par le système juridique : notion permettant la prise en considération des métanormes, et des liaisons systématiques.

    Constantin Ringot-Namer, La loi applicable à la responsabilité du fait des produits, thèse soutenue en 2020 à Université de Lorraine sous la direction de Olivier Cachard et Paul Klötgen, membres du jury : Laurence Usunier (Rapp.), Jean-Sébastien Borghetti    

    La détermination de la loi applicable à la responsabilité du fait des produits pose l’épineuse question du rattachement. En France, où la Convention de La Haye du 2 octobre 1973 est en vigueur depuis une quarantaine d’années, la question du rattachement approprié se repose suite à l’introduction de l’article 5 du Règlement Rome II. N’est-ce pas l’occasion de relancer le débat sur le rattachement approprié en la matière ? Ce nouveau rattachement est-il plus pertinent que celui inscrit dans la Convention ? Plus encore : l’introduction, en France, d’une nouvelle règle de conflit de lois relative à la responsabilité du fait des produits n’invite-t-elle pas à s’interroger sur la nécessité d’une spécialisation du rattachement en la matière ? La lex loci delicti n’est-elle pas déjà suffisante en ce domaine ? Et même : ne faudrait-il pas, de manière subversive, s’inspirer du modèle des États-Unis et laisser le soin au juge, guidé par des directives générales, de désigner au cas par cas la loi applicable ? Assurément, l’introduction de l’article 5 du Règlement Rome II dans le paysage juridique français nous impose de remettre sur le métier la recherche du rattachement approprié. Mais l’identification du rattachement approprié n’épuise pas la question de la détermination de la loi applicable à la responsabilité du fait des produits. À supposer un tel rattachement identifié, peut-il être mis en œuvre sans perturbation devant le juge français ? Ne souffre-t-il pas de la concurrence des dispositions de transposition de la Directive de 1985 qualifiées de lois de police ? Son application ne porte-t-elle pas atteinte à la libre circulation des marchandises dans l’Union européenne ? Comment pourrait-il s’inscrire dans le conflit de normes entre la Convention de La Haye du 2 octobre 1973 et l’article 5 du Règlement Rome II, existant devant le juge français ? Un tel rattachement serait-t-il compatible avec le caractère collectif de l’action de groupe, introduite récemment en France ? On le voit, la détermination de manière appropriée de la loi applicable à la responsabilité du fait des produits devant le juge français suppose de trancher le débat renouvelé du rattachement approprié, mais aussi de relever de nouveaux défis liés à la possibilité de mise en œuvre du rattachement

    Djoleen Moya, L'autorité des règles de conflit de lois : réflexion sur l'incidence des considérations substantielles, thèse soutenue en 2018 à Paris 1 sous la direction de Pierre Mayer, membres du jury : Sabine Corneloup (Rapp.), Dominique Bureau  

    Les règles de conflit de lois n’ont pas toutes la même autorité. Les parties, et même le juge, peuvent être autorisés à passer outre à la désignation opérée par la règle de conflit. Les parties sont parfois libres d’écarter par convention la loi objectivement désignée (règles de conflit supplétives), parfois tenues par la désignation opérée, qui s’impose à elles (règles de conflit impératives). Le juge est tantôt tenu, tantôt libre de relever d’office l’internationalité du litige, et d’en déduire l’application de la règle de conflit. Le choix d’envisager ensemble des questions aussi variées peut étonner, mais c’est celui de la jurisprudence. L’autorité des règles de conflit y est définie de manière conjointe, à l’égard des parties comme du juge, à l’aune de considérations substantielles. Ainsi, parce qu’une demande en recherche de paternité relève, en droit substantiel, d’une matière d’ordre public, et qu’elle intéresse l’état des personnes, réputé indisponible, la règle de conflit qui lui est applicable sera impérative et mise en œuvre, au besoin d’office, par le juge. Inversement, si la prétention relève d’une matière largement supplétive ou vise des droits disponibles, la règle de conflit applicable sera supplétive, et le juge ne sera pas tenu de la relever d’office. Ce sont donc des considérations substantielles qui définissent, en jurisprudence, l’autorité des règles de conflit à l’égard des parties comme du juge.Cependant, ce régime n’est plus celui du droit international privé européen. D’abord, les règlements européens n’ont défini l’autorité des règles de conflit qu’à l’égard des parties, laissant à chaque Etat membre le soin de déterminer leur autorité à l’égard du juge. Ensuite, la définition européenne de l’impérativité des règles de conflit fait abstraction de toute considération substantielle, en retenant une supplétivité de principe pour l’ensemble des règles de conflit unifiées à l’échelle européenne. La jurisprudence a-t-elle raison de définir l’autorité des règles de conflits exclusivement à l’aune de considérations substantielles ? Non, car cela revient à nier que l’effet juridique des règles de conflit est imputé selon des considérations propres à la justice conflictuelle. Pour autant, on ne saurait, à l’instar du législateur européen, exclure toute considération substantielle. Le présupposé des règles de conflit vise des questions de droit substantiel. Les règles de conflit sont donc construites en contemplation de considérations substantielles. Dès lors, si ces dernières ne sauraient dicter à elles seules l’autorité des règles de conflit, on ne saurait, non plus, en faire totalement abstraction.

    Mina Adel Zaher, L'ordre public dans les relations privées internationales : l'exemple des contrats internationaux devant le juge étatique, thèse soutenue en 2018 à Lyon sous la direction de Edouard Treppoz, membres du jury : Sami Bostanji (Rapp.), Hugues Fulchiron et Louis d' Avout    

    L’autonomie de la volonté est un principe relatif à la liberté des parties quant au choix de la loi applicable au contrat international. Cependant, ce principe est limité par les règles d’ordre public, et plus généralement les dispositions impératives, réduisant l’étendue de cette autonomie. Afin de perfectionner la mise en application de ces règles tout en garantissant une certaine prévisibilité, il s’avère important d’étudier en détail l’origine et la nature des règles d’ordre public. Une étude comparée avec le droit international privé égyptien s’avère nécessaire pour perfectionner les mécanismes actuels. Le débat conceptuel actuel met en évidence le rôle de la coopération internationale, outre les intérêts purement étatiques, ce qui suscitera un nouvel ordre public transnational, voire supranational.

    Géraldine Péronne, Les cyberdélits et le droit international privé, thèse soutenue en 2013 à Paris 1 sous la direction de Horatia Muir Watt, membres du jury : Valérie Pironon (Rapp.), Tristan Azzi  

    La notion de cyberdélit est analysée, dans le cadre de la thèse, sous l'angle de la responsabilité civile. Le champ de l'étude est ainsi circonscrit à trois types de délits civils : les atteintes aux droits de la personnalité, les atteintes aux droits de la propriété intellectuelle et à la concurrence déloyale. Ces délits commis par le biais de l'Internet posent de nombreuses difficultés aux règles de droit international privé, justifiant qu'une nouvelle façon de les appréhender soit proposée, tant sur le terrain de la compétence juridictionnelle que sur celui de la loi applicable. Les propositions sont de deux ordres. La première, se fondant sur les difficultés de localisation du délit, suggère une nouvelle méthode de localisation adaptée aux cyberdélits. En effet, les méthodes du droit positif, la méthode de localisation objective du délit ainsi que la méthode de la focalisation, s'avèrent inadéquates. Il est ainsi proposé une méthode de localisation fictive des cyberdélits. La seconde, prenant appui sur la position délicate des victimes de cyberdélits qui engagent une 1e action aux fins d'obtenir une réparation ou la cessation de l'illicite, suggère une protection de ces dernières. La pertinence d'une protection des victimes se fonde sur l'identification d'une asymétrie structurelle à l'égard, à la fois des prestataires techniques de l'Internet et des auteurs des faits illicites eux-mêmes. Des règles protectrices des victimes de cyberdélits s'imposent donc afin de rétablir un juste équilibre entre les parties.

    Nicolas Ciron, L'assurance responsabilité civile automobile : approche de droit international privé et de droit de l'Union européenne, thèse soutenue en 2013 à Paris 1 sous la direction de Étienne Pataut, membres du jury : Benjamin Rémy (Rapp.), Luc Grynbaum  

    Les enjeux liés à la circulation automobile internationale concernent le développement du commerce international ainsi que la libre circulation des personnes. Ce développement des échanges s'est fait malgré les divergences de leur législation respective. La circulation internationale va en effet engendrer des conflits de lois qu'il faudra résoudre par des mesures de coordination. Elle va également provoquer des conflits de juridictions impliquant la détermination du juge compétent pour trancher les réclamations. L'existence de cette circulation routière internationale a donc engendré une réglementation permettant de parvenir à une coordination entre les différentes lois applicables et de faciliter les démarches de la victime en lui évitant de recourir à un juge. Essentiellement privée à l'origine, la réglementation évoluera sous l'influence de la construction européenne. Le processus d'indemnisation d'une victime suit chronologiquement deux étapes. Tout d'abord, il s'agit de déterminer la loi applicable à la responsabilité civile. Celle-ci permet d'apprécier la responsabilité de l'auteur de l'accident et de fixer le quantum de l'indemnisation. Ensuite, il est procédé à sa mise en œuvre par l'assureur en application d'un contrat d'assurance. Le contenu de ce dernier devra être conforme à la législation régissant l'assurance obligatoire du pays de l'accident dont la fonction est de couvrir le montant de la dette de responsabilité. La coordination de la lex contratcus avec les dispositions régissant l'assurance obligatoire doit donc se faire en faveur de la lex loci delicti car elle présente l'avantage d'être neutre et prévisible pour l'ensemble des parties.

  • Emna Zghal, La concentration du contentieux en droit international privé, thèse soutenue en 2023 à Limoges sous la direction de Marie-Christine Meyzeaud-Garaud et Fabien Marchadier, membres du jury : Rebecca Legendre (Rapp.), Ludovic Pailler (Rapp.)  

    La complexité croissante des affaires engendre la multiplication des actions à l’échelle internationale avec l’implication de juges appartenant à des États différents. L’harmonie des décisions ainsi que l’économie des coûts et du temps deviennent des objectifs difficiles à atteindre. Une solution consiste à concentrer le contentieux, c’est-à-dire soumettre l’ensemble de l’affaire à une seule juridiction. Cette dernière se développe de plus en plus, ce qui mène à se demander si un objectif de concentration est sous-jacent et, précisément, dans quelle mesure cet objectif est poursuivi en droit international privé. À cet égard, bien qu’il n’existe pas une règle générale qui assure la concentration et malgré la diversité des mécanismes qui la créent, le processus est toujours le même et se divise en deux étapes. Tout d’abord, il faut s’intéresser aux éléments du contentieux sur lesquelles la concentration agit. À ce stade, l’objectif de concentration va de pair avec les autres objectifs du droit de la compétence internationale. Il est et doit être renforcé. Ainsi, la concentration agit sur des éléments du contentieux présentant un lien. Celui-ci doit recevoir une définition qui ne se limite pas au critère classique du risque des décisions inconciliables. Ce critère, présentant des problèmes de sécurité juridique et de prévisibilité de la compétence, doit laisser la place à celui de l’identité de la situation de fait et de droit. La seconde étape consiste à désigner le juge de la concentration et à déterminer l’étendue de sa compétence. Cette étape est sujette à des conflits avec les autres objectifs du droit de la compétence internationale, notamment le principe de la sécurité juridique et la prévisibilité des solutions. Un équilibre doit donc être recherché à travers un mécanisme de principe à exception. C’est ainsi que, en principe, pour chaque affaire, il y a un seul juge de concentration qui peut être saisi. Exceptionnellement, la pluralité concerne certaines hypothèses de rapports plurilocalisés, les compétences dérivées générales ou répond à une nécessité d’un for subsidiaire. De surcroît, la concentration reste sujette à l’effet dispersif des règles relatives à ces conflits, notamment la priorité donnée au juge premier saisi.

    Basile Darmois, Crise de l’expression au public en ligne et responsabilité civile extracontractuelle : étude de droit interne et de droit international privé, thèse soutenue en 2021 à Paris 12 sous la direction de Marie-Élodie Ancel, membres du jury : Anne Danis-Fatôme (Rapp.), Olivier Cachard (Rapp.)    

    Alors qu'Internet promettait une démocratisation de l'accès à la parole publique, le développement de ses applications atteste aujourd'hui d'une crise de l'expression. Dans l'ordre juridique français, cette crise peut être décrite par trois tendances : une démultiplication des publications illicites en ligne ; l'émergence d'atteintes inédites dues aux publications en ligne ; la virulence des troubles à l'ordre public et des atteintes aux droits des victimes causés par ces mêmes comportements. Dans l'ordre international, ces menaces pour la stabilité de l'espace public se doublent de difficultés à pouvoir rattacher ces situations, avec une certaine prévisibilité, à la compétence des ordres juridiques. Pour corriger ce qui tient d'un déficit d'applicabilité et d'application des règles de droit, les propositions de réforme penchent tantôt du côté de la sauvegarde de la liberté d'expression, tantôt du côté de la préservation de l'ordre public et des droits des victimes. À condition d'avoir fait des modalités contemporaines de l'intermédiation des communications au public en ligne la cause principale des difficultés évoquées, il devient possible d'adresser, dans l'ordre interne comme dans l'ordre international, une réponse équilibrée à la crise que traverse l'expression au public via Internet. Cet équilibre reposerait sur les principes et les fonctions du droit de la responsabilité civile.Essentiellement, la responsabilité civile, qui a pour condition la survenance d’un dommage, et pour fonction la réparation de ce dernier, permettrait de satisfaire un objectif de responsabilisation des parties prenantes. À condition de trouver, dans le contexte graphique des communications au public en ligne, les traces de ce dommage, les publicateurs et les intermédiaires pourraient à nouveau trouver le sens des responsabilités. Dans l’ordre interne, le dommage serait la mesure de leur responsabilité. Dans l’ordre international, il servirait de critère privilégié pour que les situations soient rattachées, en bonne harmonie, à la compétence des ordres juridiques. Quel que soit l’ordre considéré, il permettrait de redonner sens à l’acte d’expression envers un public, ainsi qu’à ce que signifie répondre des conséquences dommageables de cet acte.

    Tony Luye, La raréfaction de l'ordre public international, thèse soutenue en 2021 à Université Paris Cité sous la direction de Anne Sinay-Cytermann, membres du jury : Pascal de Vareilles-Sommières (Rapp.), Johanna Guillaumé (Rapp.), Nicolas Nord  

    La présente étude a pour objectif de mettre en perspective le processus de raréfaction de l'ordre public international. L'étude de ce processus impliquera de prêter une attention particulière aux différents facteurs qui contribuent à un effacement progressif de ce mécanisme exceptionnel face aux normes et aux situations étrangères. La révélation de ce processus procèdera d'une double analyse. Dans un premier temps, il conviendra de constater la limitation progressive de la formation de l'élément de référence par le juge du for. À cet égard, il sera observé que le droit de l'Union européenne ainsi que la jurisprudence de la Cour de justice de l'Union européenne et de la Cour européenne des droits de l'homme sont des facteurs déterminants. Il sera souligné dans un second temps l'apparition d'un phénomène plus récent, à savoir la perturbation grandissante de l'intervention de l'ordre public international face à certaines situations constituées à l'étranger. En l'occurrence, la production en France des effets des gestations pour autrui constitue l'exemple le plus significatif. La révélation du processus de raréfaction de l'ordre public international permettra d'identifier les profondes mutations de ce mécanisme. C'est au contact de nouvelles méthodes et en particulier du contrôle de proportionnalité, qu'il est possible de redynamiser ce mécanisme exceptionnel et d'assurer un équilibre entre une protection adéquate des droits fondamentaux et la protection des valeurs essentielles du for.

    Yves El Hage, Le droit international privé à l'épreuve de l'internet, thèse soutenue en 2020 à Université Paris Cité sous la direction de Tristan Azzi, membres du jury : Edouard Treppoz (Rapp.), Laurence Usunier (Rapp.), Dominique Bureau  

    Le droit international privé est confronté depuis près de trois décennies à un phénomène majeur pour lequel il n'avait pas été pensé : l'internet. À travers le réseau des réseaux, la discipline fait face à deux défis de taille, l'immatérialité et l'universalité. Telles sont les caractéristiques essentielles des activités en ligne. Dans ces circonstances, comment déterminer l'ordre juridique le plus proche de la situation juridique ? En l'absence d'intervention du législateur, lequel a privilégié jusqu'à présent des textes technologiquement neutres, la charge d'adapter le droit international privé est revenue aux juridictions. L'entreprise n'est toujours pas achevée et ses résultats demeurent pour l'instant largement insatisfaisants. Notamment, on observe que la jurisprudence tend à limiter les inconvénients liés à la plurilocalisation des rattachements au moyen d'une approche dite « mosaïque ». Chacune des manifestations locales du rattachement entraîne une compétence législative ou juridictionnelle restreinte au territoire local. On constate ainsi un retour au territorialisme le plus strict dans le cadre d'un réseau que l'on prétend pourtant a-territorial. Les défauts techniques de cette approche sont patents, notamment du point de vue de la prévisibilité des solutions. Embarrassée par le problème persistant de l'internet, une partie croissante de la doctrine milite aujourd'hui pour une solution radicale, laquelle consiste à se concentrer uniquement sur la situation géographique des parties et, plus spécialement, sur celle du demandeur. La recherche de proximité, à travers la localisation des faits litigieux, serait alors définitivement enterrée. La solution, toutefois, ne permet pas de concilier l'ensemble des intérêts en présence. La conciliation du droit international privé avec l'internet serait mieux réalisée si elle empruntait une autre voie, plus respectueuse du principe de proximité et, partant, contribuant à un règlement plus équilibré des divers intérêts en jeu. Cette voie réside certainement dans la prise en compte du lieu où l'activité en ligne litigieuse a son « impact le plus significatif », cela afin de localiser la situation juridique et de déterminer le droit applicable ou les juridictions compétentes. Reste encore à préciser comment identifier celui-ci. Les nouveaux outils de mesure d'audience géographique, à cet égard, peuvent jouer un rôle déterminant.

    Maxime Touchais, La règle impérative : contribution à l'étude de la dérogation conventionnelle aux lois, thèse soutenue en 2019 à Université Paris Cité sous la direction de Tristan Azzi, membres du jury : Muriel Fabre-Magnan (Rapp.), Pascale Deumier (Rapp.), Cécile Pérès et Thomas Genicon  

    Entendue strictement, à l'aune de l'article 6 du Code civil, la règle impérative se définit comme la règle à laquelle il est interdit de déroger par convention. Elle se veut applicable nonobstant toute clause contraire, se distinguant par là de la règle supplétive, applicable quant à elle à défaut de clause contraire. En ce que la règle impérative conduit à restreindre la liberté de fixer le contenu des contrats, son étude se confond généralement avec celle de l'ordre public. La doctrine omet ainsi la plupart du temps de creuser la question de la dérogation conventionnelle aux lois. Dans cette perspective, toutes les stipulations prohibées sont assimilées à des dérogations à une règle impérative. Une mise en lumière des contours de la notion de dérogation se révèle toutefois utile. Vu sous l'angle de ce concept, la règle impérative apparaît comme un mécanisme de résolution d'un conflit de normes, appelé antinomie, entre le contrat et la règle de droit. Toute stipulation prohibée n'est donc plus nécessairement constitutive d'une dérogation à une règle impérative, car il faut encore vérifier que les deux normes résolvent de manière contradictoire une même question de droit. Par suite, en interdisant toute dérogation conventionnelle, la règle impérative ne fait pas qu'interdire une stipulation, elle interdit en réalité une substitution de la norme contractuelle à la norme légale, selon un rapport dit de conformité. Il s'ensuit, qu'en cas de litige, le juge devrait pouvoir appliquer directement la règle impérative sans avoir préalablement à supprimer la convention, ce que l'on peut qualifier d'effet direct de la règle impérative.

    Kevin Ladouceur, L’insécurité juridique dans la détermination de la loi applicable aux contrats internationaux par le juge dans les systèmes juridiques français, américain et chinois, thèse soutenue en 2018 à Sorbonne Paris Cité sous la direction de Anne Sinay-Cytermann, membres du jury : Charley Hannoun (Rapp.), Fabienne Jault-Seseke (Rapp.), Nicolas Nord  

    L'insécurité juridique se rencontre à plusieurs étapes dans le processus de détermination de la loi applicable aux contrats internationaux par le juge dans les systèmes juridiques français, américain et chinois. En matière de conflit de lois, la sécurité juridique est appréciée principalement en fonction de deux considérations, d'une part, la prévisibilité juridique et, d'autre part, la protection des parties faibles. La prévisibilité juridique vise particulièrement les contrats égalitaires et la protection des parties faibles s'adresse exclusivement aux contrats inégalitaires. En dépit des efforts considérables réalisés par la France, les États-Unis et la Chine, l'insécurité juridique demeure sous trois aspects. D'abord, les règles de conflit sont éparpillées dans plusieurs instruments juridiques en France et en Chine. Aux États-Unis, la matière étant à peine codifiée, chaque juge applique sa propre règle de conflit. Ensuite, le contenu des règles de conflit de ces trois pays est incomplet, désuet et complexe. En effet, les juges américains appliquent les mêmes règles de conflit depuis plus de 50 ans. Ces règles sont, par ailleurs, complexes et ne répondent plus aux besoins du marché international actuel. Nonobstant la nouvelle réforme du droit international privé chinois, la matière contractuelle n'est que brièvement traitée. Seuls quelques articles lui sont consacrés. À l'opposé, le droit international privé français est actuellement un des plus complets et modernes. Même si, certaines règles peuvent être très complexes voire inutiles. Et enfin mais non des moindres, la mise en œuvre de ces règles pose également difficulté. Ainsi, l'application d'une même règle peut désigner des lois différentes. De plus, la liberté laissée à certains juges leur permet soit d'écarter la loi d'autonomie soit de désigner la loi de leur choix en manipulant les règles. Cette insécurité juridique peut être réduite voire résolue par deux moyens. D'une part, en prévoyant une clause d'electio juris et une clause d'electio fori dans le contrat international. Et d'autre part, par l'adoption d'une convention internationale qui non seulement unifierai les règles de conflit de lois de ces trois pays mais éventuellement celles des autres pays.

    Maud Minois, Recherche sur la qualification en droit international privé des obligations, thèse soutenue en 2016 à Sorbonne Paris Cité sous la direction de Tristan Azzi, membres du jury : Pascal de Vareilles-Sommières (Rapp.), Sophie Lemaire (Rapp.), Bernard Haftel  

    Pendant longtemps, la qualification lege fori a dominé la scène internationale. D'une conception stricte, témoin d'une analyse particulariste du droit international privé, elle a progressivement évolué vers une conception assouplie. Aujourd'hui, les auteurs s'accordent à voir dans la qualification lege fori, une méthode de qualification appropriée. Confrontée au droit des obligations, la qualification lege fori révèle ses faiblesses. Elle est atteinte d'un vice originel qui implique de s'interroger sur son bien-fondé. Même assouplie, la qualification lege fori est incapable de se détacher des concepts du for. Une situation internationale sera donc résolue selon des concepts dictés pour les besoins du droit interne. Ces insuffisances s'observent à l'étude de cas hybrides. Il s'agit d'hypothèses particulièrement délicates à qualifier car elles se situent à la lisière de la matière contractuelle et de la matière délictuelle. La présente étude se propose de rechercher un modèle de qualification qui puisse répondre à la fonction internationale de la règle à appliquer. À côté de la qualification lege fori, il existe une appréhension européenne de la qualification. Celle-ci s'organise autour de l'élaboration de qualifications autonomes, a priori distinctes de la qualification lege fori. La Cour de justice a ainsi opté pour une qualification autonome des notions de matière contractuelle et de matière délictuelle. Confrontée à la qualification lege fori, la qualification autonome révèle sa véritable nature. Sous certains aspects, elle est une forme de qualification lege fori. Sous un autre angle, elle s'en éloigne et peut être analysée comme une véritable qualification internationale. Contrairement à la qualification lege fori, la qualification autonome répond à la fonction internationale de la règle de droit international privé. Elle est donc adaptée aux besoins de la vie internationale. Une fois le bien-fondé de l'approche autonome posée, il était nécessaire de s'interroger sur sa généralisation. En effet, l'adoption d'un ensemble complet de textes en droit international privé européen des obligations a fait émerger un débat sur l'opportunité d'adopter une qualification unitaire des notions communes aux textes de Bruxelles et de Rome. La présente étude se propose de retenir un modèle autonome et moniste de la qualification borné aux seules relations internationales.

    Carina Costa de Oliveira, La réparation des dommages environnementaux en droit international : (contribution à l'étude de la complémentarité entre le droit international public et le droit international privé), thèse soutenue en 2012 à Paris 2 sous la direction de Bénédicte Fauvarque-Cosson, membres du jury : François Guy Trébulle, Marcelo Dias Varella et Michel Prieur  

    La réparation des dommages environnementaux en droit international concerne le droit international public et le droit international privé. Considérant qu’une réparation efficiente des dommages environnementaux est difficilement réalisable par le seul biais du droit international public, la méthode du droit international privé contribue à une meilleure réparation des dommages. La limite du droit international public est liée à la difficulté d’harmoniser les règles matérielles environnementales dans les cadres nationaux, régionaux et internationaux. Une autre raison est le faible contrôle du déplacement des entreprises ainsi que la difficulté de les rendre responsables pour les dommages environnementaux commis. Le droit international de l’environnement nécessite un ensemble d’outils juridiques, publics et privés, ayant comme objectif la protection de l’environnement. Les outils publics comme les traités et les mécanismes de surveillance institutionnalisés doivent opérer en complémentarité avec les outils privés comme la responsabilité civile et l’arbitrage privé. L’utilisation du droit international privé permet d’organiser un ensemble de normes appartenant à différents espaces juridiques. Cette méthode permet l’utilisation, dans un Etat, de mesures juridiques prévues dans le système juridique d’un autre État sans qu’une uniformité ne soit exigée. Le droit international privé, par le biais d’une fonction environnementale accordée aux règles de conflit de lois et de juridictions, conduit à une meilleure interaction entre les espaces normatifs et entre les différentes branches du droit, ce qui favorise une coopération plus efficace pour la protection de l’environnement.