François-Xavier Licari

Maître de conférences
Droit privé et sciences criminelles.
Faculté de Droit, Economie et Administration

Institut Francois Gény
Responsable de la formation :
  • THESE

    La protection du distributeur intégré en droit français et allemand : une contribution à l'étude de la compensation du déséquilibre contractuel dans les contrats de concession et de franchise commerciales, soutenue en 2000 à Université Robert Schuman Strasbourg 19712008 sous la direction de Claude Witz 

  • François-Xavier Licari, An introduction to Jewish law, Cambridge University Press, 2019, 163 p.  

    "Jewish law is a singular legal system that has been evolving for generations. Often conflated with Biblical law or Israeli law, Jewish law needs to be studied in its own right. An Introduction to Jewish Law expounds the general structure of Jewish law and presents the cardinal principles of this religious legal system. An introduction to modern Jewish law as it applies to the daily life of Jews around the world, this volume presents Jewish law in a way that answers all the questions a student of Comparative Law would ask when encountering an unfamiliar legal system. Sources of Jewish law such as revelation, rabbinical and communal legislation, judicial decisions, and legal reasoning are defined and analyzed, and the authority of who decides what Jewish law is and why their decisions are binding is investigated"--Page 4 of cover

    François-Xavier Licari, Le droit talmudique, Dalloz, 2015, Connaissance du droit, 208 p. 

    François-Xavier Licari, Olivier Cachard, François Lormant (dir.), La pensée de François Gény: [actes du colloque international de l'Institut François Gény, Nancy-Metz, 21-22 octobre 2011], Dalloz, 2013, Thèmes & commentaires ( Actes ), 244 p. 

    François-Xavier Licari, Olivier Cachard, François Lormant (dir.), La pensée de François Gény: [actes du colloque international de l'Institut François Gény, Nancy-Metz, 21-22 octobre 2011], Dalloz, 2013, Thèmes et commentaires 

    François-Xavier Licari, La protection du distributeur intégré en droit français et allemand: [une contribution à l'étude de la compensation du déséquilibre contractuel dans les contrats de concession et de franchise commerciales],, 2002, Bibliothèque de droit de l'entreprise, 759 p. 

  • François-Xavier Licari, Sandrine Brachotte, Nathalie Najjar, « Arbitration and religion: Jivraj v. Hashwani »: Intermingled Rationalities in 'Unsolvable Cases', Global Private International Law, Edward Elgar Publishing, 2019, pp. 181-210 

    François-Xavier Licari, « François Gény en Louisiane », in Olivier Cachard, François-Xavier Licari, François Lormant (dir.), La pensée de François Geny, Dalloz, 2013, pp. 101-120 

  • François-Xavier Licari, « Le formalisme juridique comme science du matériau juridique pur », Revue de la Recherche Juridique - Droit prospectif, 2019, n°18171859 

    François-Xavier Licari, « Sharia Tribunals, Rabbinical Courts, and Christian Panels - Religious Arbitration in America and the West », Rev. crit. DIP. Revue Critique de Droit International Privé, 2018, n°01, p. 184   

    François-Xavier Licari, « Le traitement du cas dans la tradition du réalisme juridique américain », Revue de la Recherche Juridique - Droit prospectif, 2018, pp. 1885-1942 

    François-Xavier Licari, « La rupture d'une relation commerciale établie relève de la matière contractuelle », Rev. crit. DIP. Revue Critique de Droit International Privé, 2017, n°04, pp. 703-711   

    François-Xavier Licari, « Du déséquilibre significatif dans les contrats : quelle articulation entre les textes ? », Revue Lamy Droit civil, 2017, n°144, pp. 10-15 

    François-Xavier Licari, « Quelques précisions importantes sur le champ d'application et les modalités du déséquilibre significatif de l'article L. 442-6, I, 2°, du Code de commerce », Revue Lamy Droit civil, 2017, n°148, pp. 10-12 

    François-Xavier Licari, « The Louisiana Civil Code Translation Project : A Libertarian View on The Possible Destiny of a Trilingual Footnote », Journal of Civil Law Studies, 2016, n°9, pp. 205-222 

    François-Xavier Licari, « La rupture brutale des relations commerciales établies au regard du Règlement Bruxelles I - Note sous CJUE, 14 juillet 2016, Aff. C-169/15, Granarolo Spa c. Ambrosi Emmi France SA », Rev. crit. DIP. Revue Critique de Droit International Privé, 2016, pp. 703-711 

    François-Xavier Licari, « L’arbitrage rabbinique, entre droit talmudique et droit des nations », Revue de l'arbitrage, 2013, n°1, pp. 57-120 

    François-Xavier Licari, « La Louisiane et les dommages-intérêts punitifs : un modèle pour l’europe continentale ? », Revue Lamy Droit des affaires, 2013, n°85 

    François-Xavier Licari, Benjamin West Janke, « Les conflits de lois en matière de dommages-intérêts punitifs : l’expérience de la Louisiane », Revue Lamy Droit des affaires, 2013, n°85, pp. 132-136 

    François-Xavier Licari, « Stephan KINSELLA et Gregory W. ROME, Louisiana Civil Law Dictionary », RTDCiv. Revue trimestrielle de droit civil, 2012, n°01, p. 184   

    François-Xavier Licari, « La compatibilité de principe des punitive damages avec l'ordre public international : une décision en trompe-l'il de la Cour de cassation ? », Recueil Dalloz, 2011, n°06, p. 423   

  • François-Xavier Licari, Christopher Pollmann, Discussion suite à la présentation du livre de C. Pollmann, "Le totalitarisme informatique", éditions Le Bord de l'eau, 2024, 2024 

  • François-Xavier Licari, « Le totalitarisme informatique », le 30 mai 2024  

    Conférence organisée dans le cadre des "Entretiens de l'IRENEE", avec l'IFG, Université de Lorraine

    François-Xavier Licari, « La loi de Dieu est-elle supérieure à la loi des hommes ? », le 01 juin 2022  

    Organisé sous la responsabilité scientifique de Francis Messner, dans le cadre du programme européen RELIEN.

    François-Xavier Licari, « Hommage au Professeur Charles Leben », le 22 mars 2022  

    Neuvième journée d'études de l'Institut des hautes études internationales (IHEI), consacrée aux Grandes pages du droit international

    François-Xavier Licari, « La formation des juristes », le 25 novembre 2021  

    Organisé par le Laboratoire de Théorie du droit - LTD, Aix-Marseille Université sous la direction du Professeur Frédéric Rouvière.

    François-Xavier Licari, « Le formalisme juridique », le 28 novembre 2019  

    Organisé par le Laboratoire de Théorie du Droit, Aix-Marseille Université

    François-Xavier Licari, « Raisonnement par cas. Le raisonnement par cas en droit », le 29 novembre 2018  

    Organisé par le Laboratoire de théorie du droit, Aix Marseille Université

    François-Xavier Licari, « Le statut universitaire de la théologie », le 05 novembre 2018  

    Organisé dans le cadre du projet INTER-RELIGIO par l’Université de Strasbourg sous la responsabilité scientifique du Professeur Francis Messner

    François-Xavier Licari, « Les écoles de pensée en droit », le 11 octobre 2018 

    François-Xavier Licari, « Les formes comparées de la coercition, de l’exclusion et de la réinclusion dans les traditions du judaïsme, du christianisme et de l’islam », le 08 octobre 2018  

    Organisé par l’UMR 5648 CIHAM, en collaboration avec l’École française de Rome, l’Institut d’études de l’Islam et des sociétés du monde musulman, CNRS/EHESS, l’Institut universitaire de France, le CERHIC EA 2616, Université de Reims et le CRIHAM EA 4270,

    François-Xavier Licari, « Les droits internes religieux et les droits étatiques », le 16 avril 2018  

    Organisée par l’UMR 7354 DRES et l’Université de Strasbourg

    François-Xavier Licari, « Le droit talmudique saisi par le droit comparé », le 22 novembre 2017  

    Organisé sous la direction scientifique de Stefan Goltzberg & François Xavier Licari

    François-Xavier Licari, « Procédure ordinaire, procédure extraordinaire », le 23 juin 2017  

    Organisé par l’Association française des jeunes historiens du droit (AFJHD), (Rachel Guillas, Kouroch Bellis, Benoît Alix, Alexandre Mimouni), en partenariat avec l’Association des historiens du droit de l’Ouest

    François-Xavier Licari, « À propos des méthodes de la recherche juridique », le 08 juin 2017 

    François-Xavier Licari, « La pesée des intérêts dans le raisonnement juridique », le 30 mars 2017  

    Les Conférences du CERDP

    François-Xavier Licari, « Les aspects transfrontaliers de la contrefaçon », le 21 mars 2017 

    François-Xavier Licari, « Le droit tamuldique », le 23 février 2017 

    François-Xavier Licari, « La forme et le sens. Dire, écrire, interpréter le droit », le 12 juin 2015 

    François-Xavier Licari, « La Faculté de Droit de Nancy : L'héritage et la promesse », le 25 novembre 2014 

    François-Xavier Licari, « La pensée de François Gény », le 20 octobre 2011 

Actualités Publications ENCADREMENT DOCTORAL
  • Metehan Motugan, L'arbitrage au service du pluralisme juridique , thèse en cours depuis 2020  

    Depuis plusieurs années, de nombreux auteurs travaillent sur la théorie du pluralisme juridique pour montrer que le droit est fondé sur la réalité sociale et que tout groupe social constitue un ordre juridique. Dans cette perspective, l'État n'est plus la source exclusive du droit et par conséquent, le droit étatique et divers ordres juridiques non étatiques coexistent et en raison de la multiplication des échanges commerciaux transnationaux et des sociétés multinationales aux côtés des États-nations, les théoriciens du pluralisme juridique ont ainsi développé le concept de ‘pluralisme juridique mondial' pour comprendre la multitude des rôles du droit à l'ère de la mondialisation libérale actuelle. Selon les théoriciens du pluralisme juridique, les individus sont affiliés aux communautés ‘paideiques' qui peuvent être religieuses, ethniques, politiques ou commerciales. Ces communautés sont instructives pour comprendre le pluralisme juridique parce que leurs membres ‘vivent la loi'. Outre l'existence des communautés et leurs ordres juridiques non étatiques, plusieurs travaux se sont notamment intéressés à l'arbitrage parce que l'on considère généralement que le pluralisme juridique se développe grâce à des modes alternatifs de règlement des différends qui remettent en question le monopole de l'État dans ce domaine. L'arbitrage est apparu comme un moyen d'arrangement social des ordres juridiques non étatiques et regardé comme un moyen de règlement des différends intracommunautaires et de protection de la paix sociale au sein de la communauté. Dans ce contexte, le recours à l'arbitrage au sein des communautés religieuses et des communautés socio-professionnelles attire l'attention de nombreux chercheurs pour analyser la coexistence des ordres privés non étatiques avec l'ordre juridique étatique. L'arbitrage est ainsi étudié par certains auteurs comme un outil efficace pour le règlement des différends à l'ère du pluralisme juridique mondial et de ce fait, l'arbitrage international est regardé comme un facteur de développement du pluralisme juridique à l'époque contemporaine.

    Abdessalam Jaldi, L’arbitrage musulman dans les pays non musulmans, thèse soutenue en 2018 à Université de Lorraine, membres du jury : Frédéric Rouvière (Rapp.), Séverine Menétrey (Rapp.), Julien Walther    

    Au Canada, en Angleterre et aux Etats-Unis, on voit de nombreux groupes religieux prendre des initiatives susceptibles d'influencer les règles qui régissent la société civile. Pour certains, cette instrumentalisation de la religion à des fins politiques ébranle l'exercice des libertés et des droits fondamentaux. Dernièrement, les médias ont beaucoup parlé de la création des tribunaux d'arbitrage musulman appliquant le droit musulman pour régler des litiges d'ordre familial et financier au Canada, l'Angleterre et aux Etats-Unis. En fait, l'idée voulant que les parties privées s'entendent de leur plein gré pour soumettre leurs différends religieux islamique à un arbitre religieux musulman appliquant le droit musulman n'est pas nouvelle. à titre d'exemple, plusieurs communautés juives ont mis en place des tribunaux d'arbitrage rabbinique, chargés de régler les différends d'ordre civil entre particuliers juifs en vertu du droit rabbinique. C’est exactement ce précédent qui a incité des communautés musulmanes à emboîter le pas.Pour mieux comprendre les tenants et aboutissants de ces questions, nous avons choisi d'explorer l'arbitrage du point de vue interne, c’est à dire du point de vue des sources islamiques, pour ensuite l'examiner du point de vue externe, c’est à dire du point de vue de l'ordre juridique étatique dans lequel il est appelé à s'insérer (liberté de religion et le multiculturalisme). Le fonctionnement des tribunaux d'arbitrage musulmans mérite un examen attentif. Il conviendra donc de s’interroger sur le processus d'arbitrage, la reconnaissance et l’exécution des sentences arbitrales islamiques et sur le rôle de l'ordre public en la matière, avec l'idée d'envisager d'un point de vue normatif, un dialogue constructif et inclusif.

    Fatemeh Daneshvar, L’immunité juridictionnelle des États et des organismes d'État, thèse soutenue en 2018 à Université de Lorraine, membres du jury : Fabienne Jault-Seseke (Rapp.), Nicolas Nord (Rapp.)  

    L'immunité juridictionnelle des États a été pendant des siècles une question incontestée fondée sur le principe de l'égalité des Etats et sur leur indépendance absolue. Cette règle a été élaborée à une époque où tenter une action contre un État dans un pays étranger aurait été considéré comme une violation de sa souveraineté. Toutefois, les fonctions des Etats ont changé au cours des siècles. Désormais, les Etats s’engagent dans les activités commerciales comme une personne privée et jouent un rôle essentiel dans ce secteur.Alors, bien que le droit de l'immunité soit lié à l'octroi de l'immunité aux États pour leur permettre d'accomplir efficacement les fonctions publiques, le droit international moderne n'exige pas que les tribunaux d'un Etat s’abstiennent de connaître un litige simplement parce que l’État étranger n'a pas la volonté de défendre.Ce travail de recherche, est donc consacré à l’étude de l’immunité de juridiction et l’immunité d’exécution afin de montrer le droit international actuel sur la matière.Cette thèse vise à examiner une question spécifique qui a été mise en évidence au cours de ces dernières années. Comment et dans quelle mesure les États et ses démembrements devraient être soumis à des règles spécifiques de l'immunité d’Etat ?

    Yousef Alyaqout, L’arbitrage des litiges relatifs à la finance islamique, thèse soutenue en 2017 à Université de Lorraine, membres du jury : Michel Storck (Rapp.), Nicolas Nord (Rapp.), Isabelle Riassetto    

    L’essor de la finance islamique moderne va poser logiquement la question de la résolution des litiges. En effet, le recours à la justice étatique aboutit à des impacts négatifs sur la réalisation des objectifs de la finance islamique et sur le développement de ce secteur d’activité. Dans cette optique, l’application de la législation nationale par le juge étatique aboutit à la requalification des contrats de financement islamique en des contrats de financement conventionnel. En outre, ce recours au juge étatique conduit à la neutralisation de la Charia en tant que droit applicable. Tout cela conduit à la dénaturation de la finance islamique. Cette dénaturation est une source de contradictions. On sait bien que les institutions financières islamiques reposent sur une obligation fondamentale, selon laquelle toutes les opérations financières effectuées doivent être conformes à la Charia. De plus, les personnes ayant recours à la finance islamique visent principalement à exercer des activités financières en toute conformité avec leurs principes religieux et éthiques issus de la législation islamique. L’étude a également montré que les modes amiables de règlement des litiges contribuent à prendre en considération la particularité de la finance islamique. Cependant, cette prise en compte reste insuffisante. En effet, ces modes ne présentent pas un mécanisme complet, homogène et cohérent de règlement des litiges relatifs à la finance islamique. Leur contribution à la construction d’un système juridique propre à la finance islamique est très limitée. De ce fait, ils ne peuvent pas participer efficacement à la promotion de l’industrie financière islamique. De plus, ils souffrent d’un défaut majeur au niveau de la force de la solution proposée : l’efficacité de cette solution dépend en principe de la bonne volonté des parties. Face à ce dysfonctionnement de la justice étatique et des modes amiables, la solution a été recherchée du côté de l'arbitrage. En effet, l’arbitrage connaît une expansion spectaculaire dans le monde actuel au point de devenir le mode normal de règlement des litiges. Cet essor exceptionnel de l’arbitrage se constate notamment dans la vie économique et financière. A l’heure actuelle, cette vie est devenue inconcevable sans l’arbitrage. En matière de finance islamique, l’arbitrage en tant que mécanisme reposant sur la liberté et la volonté apparaît comme la meilleure voie permettant la prise en considération de la spécificité de cette activité, l’application de la Charia dans le domaine de la résolution des litiges. C’est pourquoi, ce mode alternatif de règlement des litiges s’adapte parfaitement aux exigences des litiges relatifs à la finance islamique et pourrait contribuer à la promotion de ce secteur d’activité. Grâce aux avantages qu’il offre aux opérateurs de la finance islamique, l’arbitrage s’affirme comme la justice naturelle des litiges relatifs à la finance islamique. Pour renforcer le rôle de l’arbitrage dans le domaine de la finance islamique, un projet de réforme a été présenté. Ce projet vise à moderniser l’arbitrage dans toutes ses étapes. Dans cette optique, l’accent a été mis sur la convention d’arbitrage, le statut de l’arbitre, le droit applicable et la sentence arbitrale. Tout cela a été achevé par l’élaboration d’un projet de charte éthique de l’arbitrage en matière de finance islamique. Une fois modernisé et renouvelé, l’arbitrage peut devenir un pilier essentiel de l’industrie financière islamique, en participant efficacement à la promotion de cette activité. Avec une justice équitable, pratique, efficace, conforme à la Charia et adaptée, la finance islamique se trouve renforcée et consolidée

    Mohammad Mehdi Pour, La réception par le droit Iranien de la loi type de la CNUDCI sur l’arbitrage commercial international, thèse soutenue en 2017 à Université de Lorraine, membres du jury : Jochen Bauerreis (Rapp.), Séverine Menétrey (Rapp.)    

    De nos jours, les activités et les relations d'affaires sont beaucoup plus larges et complexes qu'auparavant. L'extension de cet espace, nécessite que les différends relatifs aux affaires commerciales soient réglés dans des systèmes efficaces adaptés à la nature des litiges de ce domaine, c'est-à-dire, rapidement, de manière précise et par des experts. C'est pour quoi, au cours des dernières décennies, les législations des pays relatives à l’arbitrage ont été actualisées, et les conventions internationales dans ce domaine connaissent une large réussite. Les pays recherchant à transformer leur législation sur l’arbitrage commercial disposent d’un modèle législatif apprécié et intéressant fourni par la loi type sur l’arbitrage commercial international ; il a été adopté en 1985 par la CNUDCI et constitue aujourd’hui une référence pour réaliser une unité juridique dans le domaine de l’arbitrage commercial international. Les transformations des régimes juridiques nationaux ont débuté assez tôt dans certains des pays développés tels la France, la Suisse et la Belgique, tandis qu’elles ont été entamées assez tardivement dans d’autres pays, tels ceux en voie de développement dont l’Iran. En Iran, l’arbitrage a toujours été admis et pratiqué ; néanmoins, la procédure civile iranienne présentait encore des insuffisances, et dévoila encore davantage de défauts concernant l’arbitrage international. En conséquence, les parties iraniennes aux contrats internationaux ne pouvaient convaincre les parties étrangères à accepter l’Iran en tant que place d’arbitrage. C’est en accord avec les évolutions législatives mondiales que l’Iran aussi, tout en se joignant à la Convention de New York de 1958, réforma sa législation sur l’arbitrage commercial international, en adoptant en 1997 une loi sur l’arbitrage commercial international rédigée en adoptant le modèle législatif proposé par la CNUDCI. Cette loi marqua une évolution marquante dans la législation iranienne vu qu’elle institua d’importantes règles alignées sur les tendances récentes du droit de l’arbitrage international. Malgré cela, certains praticiens y découvrirent des défauts et des lacunes, réclamant ainsi une réforme nécessaire pour rendre le droit iranien réellement attractif. Néanmoins, la loi iranienne de 1997 n’a jamais fait jusqu’à ce jour l’objet d’une étude scientifique systématique. L’examen des droits d'autres pays tels que : la français, la belge et l'anglais sur l’arbitrage commercial international, ainsi que l’étude d’autres sources pertinentes, permettra d’identifier et d’analyser en profondeur les lacunes et de proposer des remèdes.

  • Nathalie Pfalzgraf, Vulnérabilité et vices du consentement, thèse soutenue en 2015 à Strasbourg sous la direction de Georges Wiederkehr, membres du jury : Yves Strickler (Rapp.), Patrice Hilt    

    Un phénomène récent consiste à introduire dans le droit des notions peu juridiques et d’une grande élasticité qui donnent au juge un pouvoir d’appréciation large. Tel est le cas de la notion de vulnérabilité. Si elle n’a jamais été tout à fait absente de notre droit, plus étonnant est la prise en considération de cette notion dans la jurisprudence relative aux vices du consentement car sa place est en contradiction avec les textes du Code civil. Si ce terme a pu être utilisé, c’est que la jurisprudence a depuis longtemps détournée le sens des textes. Afin de mieux cerner cette notion, un détour par les autres institutions permettra de déterminer quel est son devenir en matière de vices du consentement. Les divers projets de réforme européens ou français du droit des obligations font également place à cette notion. Les manières envisagées démontrent cependant que son introduction dans les textes relatifs aux vices du consentement n’est pas sans poser certaines difficultés.

  • Lionel Dreyfuss, Le risque arbitral : arbitrage et justice de l'Etat, thèse soutenue en 2015 à Strasbourg sous la direction de Georges Wiederkehr et Yves Strickler, membres du jury : Catherine Barreau (Rapp.), Nicolas Nord    

    Les parties qui font le choix de l'arbitrage encourent des risques absents de la justice de l'Etat. La comparaison entre ces deux modes de résolution des différends est de nature à mettre en exergue le niveau de ces risques et à permettre leur identification. Du point de vue des garanties offertes au justiciable, il apparaît que l'importance des difficultés auxquelles s'exposent les plaideurs est assez faible. L'arbitrage offre généralement des garanties identiques à celles de la justice de l'Etat. Parfois, celles-ci sont même plus fortes que ce que propose la justice de l'Etat : obligations de transparence et de célérité. En revanche, les menaces pesant sur l'efficacité de la procédure arbitrale sont plus problématiques : l'arbitre bénéficie d'un régime de responsabilité nettement moins favorable que le juge de l'Etat. En outre, les décisions des tribunaux arbitraux ne constituent pas une jurisprudence. Enfin, ces derniers sont dépourvus d'imperium merum. Ils ne disposent pas de la faculté d'apposer la formule exécutoire.

    Mohammed Alkandari, Les banques islamiques en droit koweïtien : "étude juridique à la lumière de la Charia", thèse soutenue en 2015 à Strasbourg sous la direction de Georges Wiederkehr et Frédérique Granet-Lambrechts, membres du jury : Meshal Hayat (Rapp.)    

    Le sujet des banques islamiques fait partie des sujets importants. Au Koweït, un certain nombre des banques islamiques exercent des opérations bancaires ainsi que des transactions commerciales mais celles-ci sont démunies de l’intérêt « Riba ». C’est pour cela que je voudrais aborder les modes de fonctionnement de ces banques sans oublier le contrôle des institutions bancaires islamiques. D’une part, la démonstration de la notion d’usure s’est faite par le biais de la présentation de la doctrine au regard du Fiqh et de la Charia. D’autre part, l’étude traite le système juridique des intérêts usuraires en droit Koweïtien . Par conséquent, l’étude s’avère complète à travers la présentation de l’aspect formel et procédural des banques islamiques, de leurs succursales sans oublier leurs départements en passant par leurs opérations ainsi que les services qu’elles proposent. Cette étude s’achève alors sur l’explication du système légitime (Charia) et juridique de la notion d’usure.

    Asmaa Mazouz, La réception du Code marocain de la famille de 2004 par le droit international privé français : le mariage et ses effets, thèse soutenue en 2014 à Strasbourg sous la direction de Nicolas Nord, membres du jury : Patrick Kinsch (Rapp.), Gilles Cuniberti    

    Ce travail a pour objet d’étudier la confrontation entre deux systèmes juridiques distincts en matière de mariage et de ses effets. Il s’agit de la réception du droit marocain de la famille qui est d’essence religieux par l’ordre juridique français à travers son droit international privé, un ordre juridique laïque. La première partie de cet ouvrage est consacrée à la compréhension du mariage marocain et de ses effets qui est indispensable pour la réception d’institutions étrangères par l’ordre juridique français. Pour y parvenir, il faut saisir l’évolution de l’institution matrimoniale depuis la création du premier Code de la famille marocain, jusqu'à la réforme de ce dernier en 2004. Elle met en évidence l’assimilation par le législateur marocain du mariage et de ses effets dans un Code de la famille moderne tout en gardant son essence religieuse. Cette approche indispensable conduit à comprendre la portée de la réforme du mariage marocain de 2004 et la difficulté que connait son application. Comprendre ses limites permet de saisir la conception de la notion de famille dans le Maroc d’aujourd’hui. La deuxième partie est consacrée à la réception de cette notion à travers le mariage marocain et ses effets par le droit international privé français. L’étude de l’application des règles de droit international privé montre la difficulté qu’a la loi marocaine à s’appliquer sur le territoire français malgré l’existence de la convention franco-marocaine du 10 aout 1981. Le droit marocain se trouve, malgré sa compétence, soit devant une qualification difficile de ses institutions inconnues de l’ordre juridique français et dans ce cas, il est dénaturé. Soit il est face à l’intervention du mécanisme de l’exception de l’ordre public puisque ses institutions et ses règles sont considérés comme choquant les principes fondamentaux du for et par conséquent, il est écarté. En analysant la méthodologie du droit international privé français, un certain relativisme découle dans l’application de ses modalités ce qui envoie à s’interroger sur les limites du respect des valeurs fondamentales du for. Un relativisme qui se débat entre poursuivre le but du droit international privé d’harmoniser deux systèmes.

    Philippe Barral, Existe-t-il un véritable contrôle de proportionnalité en droit privé ? : étude comparative franco-allemande, thèse soutenue en 2013 à Strasbourg sous la direction de Dominique d' Ambra, membres du jury : Stephan Breitenmoser (Rapp.), Constance Grewe, Claude Witz et Jacqueline Flauss-Diem    

    Aborder la problématique du contrôle de proportionnalité en droit privé implique d'en définir la notion et d'en délimiter le champ en droit public allemand et français avant de s'interroger sur son existence en droit privé. Cette délimitation implique d’appréhender les traits fondamentaux du droit allemand dans leur spécificité et d'identifier le contrôle de proportionnalité comme une création de la Cour Constitutionnelle allemande s'appliquant à la surveillance des normes édictées par les pouvoirs constitutionnels dans le domaine des libertés publiques.La structure de ce contrôle repose sur trois critères : l'adéquation, la nécessité et la proportionnalité au sens strict. National à l'origine, ce contrôle a ensuite été transposé par le jeu de l'europénéisation du droit aux formes de contrôle mises en œuvre par la Cour de Justice de l’Union Européenne et la Cour EDH. Mais son influence se borne au droits public, car le respect de l’autonomie individuelle ancré dans le droit privé allemand, conduit à constater qu'en dépit de l’influence des droits fondamentaux, la réalité d’un contrôle de proportionnalité dans le contrat allemand demeure une hypothèse. Le juge constitutionnel français pratique le contrôle de proportionnalité, sans que l’on puisse être certain qu‘il l’utilise sous l’angle strict du contrôle de triple exigence. En revanche, le Conseil d’Etat n’a jamais eu besoin d'y recourir pour procéder à son contrôle des libertés publiques en déterminant entre deux droits fondamentaux opposés, lequel devait au cas d’espèce prévaloir. Certains auteurs français ont cru pouvoir affirmer qu'en France le principe de proportionnalité avait pénétré la matière contractuelle et que le traditionnel contrôle d'équilibre pratiqué par le juge civil s'apparentait désormais au contrôle de proportionnalité. Mais à l'examen, il apparaît que le juge judiciaire n'exerce pas un véritable contrôle de proportionnalité. En réalité, ce principe parasite les grandes notions de droit privé.

    Ahad Zaky, Conflits de lois dans les contrats de commerce électronique, thèse soutenue en 2013 à Strasbourg sous la direction de Georges Wiederkehr, membres du jury : Yves Strickler (Rapp.)    

    L'apparition des nouvelles technologies de l'information et le développement du commerce électronique revêt une dimension potentiellement internationale. Le commerce électronique bouleverse la traditionnelle approche de la transaction commerciale. par nature, l'internet met fréquemment en scène des parties situées aux quatre coins du monde. Il s'agit d'un environnement essentiellement international. Traditionnellement, lorsque les contractants relèvent d'ordres juridiques différents, leurs rapports sont régis par le droit international privé. Celui-ci permet de déterminer d'une part quelle autorité pourra éventuellement être appelée à trancher les litiges et d'autre part, quelles règles de droit international privé régissant les contrats classiques peuvent être transposées aux contrats cyberspatiaux. en d'autres termes, il s'agit d'en vérifier l'utilité et l'efficacité dans un monde dématérialisé et qui ignore les notions des frontières et de territorialité.

  • Linlin Zhang, La situation patrimoniale du conjoint survivant en l'absence de testament en droit français et en droit, thèse soutenue en 2022 à Strasbourg sous la direction de Nicolas Nord, membres du jury : Gustavo Vieira da Costa Cerqueira (Rapp.), Jiayou Shi (Rapp.)    

    Le conjoint survivant est historiquement un successeur irrégulier en France comme en Chine, et dans ces deux systèmes successoraux -malgré leur grande différence- le lignage a longtemps prévalu sur l’alliance, à tel point que le conjoint survivant pouvait rarement hériter ab intestat du de cujus. Cependant, depuis la fin du XIXe siècle, le statut successoral du conjoint survivant s’est progressivement amélioré, tant en France qu’en Chine. De nos jours, le sort du conjoint survivant est protégé de plein droit lorsque le de cujus n'a pas laissé de testament. Mais si la protection du conjoint survivant est un principe commun, on peut s’interroger sur les moyens mis en œuvre dans ces deux pays très éloignés l’un de l’autre et qui sont imprégnés par des traditions juridiques, socioculturelles et politiques très différentes. La première partie de la thèse est consacrée à l’examen des droits successoraux que le conjoint survivant revendique purement en sa qualité d’héritier, qui est comparable à celle des autres héritiers. La deuxième partie de la thèse se penche sur les droits auxquels le conjoint survivant peut prétendre en sa qualité d’époux, au premier chef des conséquences découlant de la dissolution des régimes matrimoniaux et des droits spécifiques au logement. Nous pouvons bien sûr observer des particularités dans ces deux législations au niveau du droit patrimonial de la famille, mais parfois aussi des convergences. Il faut aussi ajouter que ce travail s’inscrit dans un contexte particulier, puisque le Code civil chinois vient juste d'être adopté et apporte, dans son application, une actualité qui peut intéresser le juriste français.