Legal Education: The Book Issue The «Book to Come» in the Faculties of Law
Montréal (Canada Québec)
26-27 septembre 2014
Présentation
Ce séminaire transatlantique poursuit l'objectif d'engager la réflexion sur le livre dans le champ de l'étude et de l'apprentissage du droit. Au point de départ de cette réflexion est l'idée que le livre, comme composition qui entend regrouper ce qu'il vise en un ensemble intelligible, paraît en décalage avec les modes contemporains d'écriture du droit. Ceux-ci semblent parfois mieux correspondre à la complexité du phénomène juridique tel qu'il se présente aux juristes et au public. D'emblée, les interrogations quant à l'actualité et l'avenir des formes littéraires du droit invitent à remonter vers un questionnement plus vaste qui porte sur ce qu'est un livre de droit.
Organisation
Direction scientifique
Programme
Vendredi 26 septembre 2014
9h-11h30. - Reliure – Système - Collection
Le livre forme une unité qui le distingue d'un amas de textes : unité toute physique ou matérielle (reliure), unité du projet d'écriture ou d'édition (collection), aussi. Le droit semble également avoir vocation à l'unité (système): il est identifiable par référence à un Etat, une tradition, un ordre ou une discipline. Ce premier panel vise à explorer et à questionner l'unité littéraire du droit. Quels rapports est-il possible d'établir entre le principe d'unité du livre et celui du droit ? Le second est-il fonction du premier, ou l'inverse ? Quelle est la validité de l'unité littéraire du droit ? Sa valeur ? L'écriture s'impose-t-elle comme le mode privilégié d'unification du droit ? L'écriture du droit s'achève-t-elle dans le livre ?
Intervenants
Narrateur
11h30-13h. - Pause - Lunch
13h– 15h30. - Forms –Genre - Edition
Il existe plusieurs types et plusieurs de styles de livres de droit; il y a plusieurs manières d'écrire le droit en livre. En outre, les supports matériels ou scripturaux du droit se diversifient. Ce panel vise à s'interroger sur les formes littéraires du droit et à explorer leurs particularités esthétiques ou poétiques. Il vise encore à analyser les projets de l'édition juridique en tant qu'ils influent sur les modalités de présentation du droit. Le livre de droit constitue-il un genre spécifique? Quelles en sont les contraintes? Comment s'articulent l'écriture / la publication du droit sur les supports papier et électroniques? Dans quelle mesure le livre est-il concurrencé, éclipsé ou soutenu par les bases de données? Quel type de texte semble le mieux correspondre à notre perception du droit dans le monde social? L'édition juridique est-elle un mode de formalisation du droit ?
Speakers
Narrator
16h–18h30. - De l'auteur – De l'oeuvre
L'auteur d'un livre de droit demeure dans une position ambigüe. Signer une œuvre juridique confère un certain prestige et une certaine autorité, mais le travail d'écriture - doctrinale ou dogmatique, en particulier- n'est pas toujours considéré. Il peut être décrié et considéré comme simpliste ou incapable de rendre compte de son objet. L'écriture du droit est parfois jugée bien peu littéraire, ce que certains revendiquent, rejetant la possibilité de concevoir le livre de droit comme une partie de la littérature. Par surcroit, écrire du droit semble impliquer un effacement systématique de l'auteur, congédié au même titre que les marques de subjectivité du texte (la science juridique aurait, depuis longtemps, orchestré la «mort de l'auteur»). Ce panel vise à mieux comprendre ce qu'écrire une œuvre juridique veut dire. Il pourrait se réclamer d'une approche réaliste de l'écriture du livre de droit. Pourquoi et comment écrire un livre de droit? Comment les auteurs jugent-ils leurs productions? Qu'est-ce qui détermine ou contraint la constitution, la composition, la structure des corpus juridiques
Intervenants
- Udo Reifner
- Michelle Cumyn
- Marie-Eve Arbour
- Elise Poillot
- Nathalie Vézina
Narrateur
Samedi 27 septembre 2014
9h-11h30. - Exercises in style – Essays - Experimentations
Ce panel vise à explorer tous les jeux possibles avec les formes du livre de droit ou les formes littéraires de celui-ci. Il s'agit aussi d'explorer les tentatives d'échapper aux formes littéraires du droit dominantes ou les possibilités de subvertir celles-ci. Quelles libertés peut-on prendre avec la forme du livre de droit? Quelles sont les différentes modalités de son emploi à la Faculté de droit? Ce panel est aussi l'occasion d'examiner les déterminations des formes littéraires du droit ainsi que les réflexions comparées ou originales sur de telles formes. Il s'agit encore de développer la réflexion sur le livre à venir en période de globalisation du droit.
Intervenants
Narrateur
11h30-12h30. - Pause - Lunch
12h30–15h. - Du lecteur – De la critique
Les juristes sont des lecteurs, mais des lecteurs un peu particuliers. Toute activité juridique (professionnelle, didactique, scientifique) suppose, non pas simplement la lecture, mais l'usage des livres de droit. L'objectif est de convaincre, de prescrire, de juger. Ainsi, l'acte de lire du droit semble aussi contraint que celui de l'écrire. Il mérite d'être mieux compris. En outre, comme lecteurs, les juristes ont leurs préférences ; ils sont aussi conduits à juger les livres qui leur sont proposés. Or ce jugement est susceptible d'influer le cours le droit dans la mesure où les juristes en extraient régulièrement les matériaux de leur propre activité. A un autre niveau, la critique littéraire du droit offre aux juristes des perspectives de travail et des réservoirs d'arguments. L'objectif de ce panel est d'ouvrir une réflexion sur ces deux fronts: la lecture (juridique) des livres de droit et la critique (littéraire) des œuvres juridiques
Intervenants
Narrateur
15h-15h30. - Epilogue
Lieu
- Faculté de droit de l'Université McGill, New Chancellor Day Hall, salle 316 – 3644 rue Peel, Montreal, Quebec, Canada H3A 1W9 - Plan d'accès
Cet événement est réservé aux personnes invitées. Prière d'écrire au professeur Vincent Forray pour d'avantage d'informations: vincent.forray@mcgill.ca