Eric Wenzel

Maître de conférences
Histoire du droit et des institutions.

  • THESE

    Le monitoire à fin de révélations sous l'Ancien Régime : normes juridiques, débats doctrinaux et pratiques judiciaires dans le diocèse d'Autun (1670-1790), soutenue en 1999 à Dijon sous la direction de Jean Bart et Jean-Jacques Clère 

  • Eric Wenzel, Stéphane Durand, Éric Wenzel, 100 fiches d'histoire moderne, 3e éd., Bréal et Cyberlibris, 2024, 285 p.  

    "De la Renaissance aux révolutions, ce livre croise une approche thématique avec une approche géographique pour mettre en valeur les mouvements d'ensemble tout en observant leur développement dans les creusets nationaux. Cet ouvrage, structuré en fiches de 2 ou 4 pages, propose une synthèse simple et précise qui fournit au lecteur des repères, des clés de lecture, des pistes de réflexion pour envisager l'ensemble des évolutions du monde durant cette période. Un volume utile aux étudiants, aux enseignants et à tous ceux qui s'intéressent à l'histoire

    Eric Wenzel, Éric Wenzel, Justice et société coloniales en Nouvelle-France: le procès de l'esclave amérindienne Marie en 1759, l'Harmattan et l'Harmattan, 2021, Historiques ( Série travaux ), 108 p. 

    Eric Wenzel, Éric de Mari, Éric Wenzel (dir.), La magistrature ultramarine au temps du Premier Empire colonial (1500-1800): statuts, carrières, influences, Éditions universitaires de Dijon, 2020, Histoires, 184 p.  

    "La magistrature ultramarine des premiers empires coloniaux (du XVIe siècle jusqu'au début XIXe siècle) reste le parent pauvre de l'historiographie colonialiste, à l'inverse de son homologue métropolitaine qui a fait l'objet de nombreuses études et prosopographies régionales, et contrairement à la magistrature coloniale de l'époque contemporaine sur laquelle de sérieuses synthèses ont déjà été publiées. Afin de combler cette lacune, le présent volume, fruit d'une collaboration entre historiens et historiens du droit, s'attache à retracer les conditions de recrutement, les parcours et les influences au sein des sociétés coloniales des juges et procureurs royaux en poste aux Amériques, aux Antilles ou aux Mascareignes à l'époque moderne. Le personnel judiciaire des conseils souverains puis supérieurs, mais également celui des juridictions de premier degré, n'ont pas seulement vocation à rendre la justice à Québec, à Saint-Domingue, à l'Île Dauphine ou au Brésil, et y à imposer un ordre colonial, ils servent également des intérêts locaux et personnels, parce qu'ils sont partie prenante des sociétés coloniales." -- [4e de couv.]

    Eric Wenzel, Éric Wenzel, La Grenade française et ses institutions coloniales aux XVIIe et XVIIIe siècles: entre échanges et dépendance, L'Harmattan, 2020, 268 p.   

    Eric Wenzel, Eric de Mari, Éric de Mari, Éric Wenzel (dir.), Les Justices d'exception dans les colonies (XVIe-XXe siècle). La balance déséquilibrée de Thémis ultramarine: la balance déséquilibrée de Thémis ultramarine, Éditions universitaires de Dijon, 2018, Histoires, 238 p.  

    La 4e de couverture indique : "Les colonies européennes modernes et contemporaines, dès le XVIe siècle, voient classiquement se juxtaposer juridictions ordinaires et juridictions d'exception ou spécialisées. Cependant, les tribunaux coloniaux y prennent souvent la forme de l'extraordinaire parce que le droit colonial est 'sui generis' un droit d'exception qui oblige à un pluralisme, donc à des inégalités juridiques : tribunaux indigènes, juridictions inconnues en métropole ou spécialement adaptées aux sociétés et espaces coloniaux, instances militaires aux compétences étendues à la société civile, tribunaux 'ad hoc' en charge de la répression d'affaires coloniales particulières, etc. La justice coloniale est un phénomène complexe dans lequel luttent ou s'épaulent volontiers les autorités judiciaires, administratives et politiques : étudier la juridiction d'exception dans les colonies d'Ancien Régime et du second empire colonial (XIXe-XXe siècles) permet de mieux comprendre un phénomène de domination."

    Eric Wenzel, Stéphane Durand, Éric Wenzel, 100 fiches d'histoire moderne, 3e éd., Bréal, 2018, 100 fiches, 302 p.  

    La 4e de couv. indique : "De la Renaissance aux révolutions, ce livre croise une approche thématique avec une approche géographique pour mettre en valeur les mouvements d'ensemble tout en observant leur développement dans les creusets nationaux. Cet ouvrage, structuré en fiches de 2 ou 4 pages, propose une synthèse simple et précise qui fournit au lecteur des repères, des clés de lecture, des pistes de réflexion pour envisager l'ensemble des évolutions du monde durant cette période. Un volume utile aux étudiants, aux enseignants et à tous ceux qui s'intéressent à l'histoire."

    Eric Wenzel, Éric Wenzel (dir.), Le peuple, le crime et la justice: mélanges offerts en l'honneur du professeur Benoît Garnot, Éditions universitaires de Dijon, 2017, Histoires, 172 p.  

    La 4e de couverture indique : "Faire l'histoire de la justice, c'est décrire et analyser l'architecture d'un système. Mais c'est aussi montrer combien le fonctionnement des institutions judiciaires et les procès sont des témoins privilégiés de la culture, des valeurs et des mécanismes d'une société, à une période donnée ou sur le temps long. Si nos sociétés modernes ont fait de l'État et de sa justice le garant de la paix sociale et de la coercition, l'étude du rôle des justiciables est tout aussi prégnante pour comprendre l'histoire du monde judiciaire. Spécialiste reconnu de l'histoire sociale et judiciaire de la période moderne (XVIe-XVIIIe siècles), le professeur Benoît Garnot a, durant les quatre dernières décennies, contribué au renouvellement profond de l'histoire de la justice. 'Le peuple, le crime et la justice' rend hommage à la recherche novatrice du professeur Garnot et rassemble les travaux d'un collectif d'historiens médiévistes, modernistes et contemporanéistes, anciens collègues et anciens étudiants, français et étrangers"

    Eric Wenzel, Eric de Mari, Éric Wenzel, Éric de Mari (dir.), Adapter le droit et rendre la justice aux colonies. Thémis Outre-mer (XVIe-XIXe siècle): Thémis outre-mer (XVIe-XIXe siècle), Éditions universitaires de Dijon, 2015, Histoires, 246 p.  

    La 4ème de couverture porte : "Comment la justice est-elle rendue dans les colonies françaises, espagnoles, portugaises et anglaises de l'époque moderne ? Comment les populations locales adaptent-elles le droit voulu par leur métropole aux réalités et besoins de leur colonie ? Comment les colonies produisent-elles et imposent-elles leurs propres normes juridiques ? En tenant compte de l'influence des événements politiques, cet ouvrage met en avant le rôle des institutions coloniales, celui des justiciables, notamment des populations indigènes ou importées (esclaves) dont la place reste trop souvent négligée et qui n'apparaissent plus que comme une majorité silencieuse et entièrement soumise. Le premier empire colonial (de la Renaissance au début du XIXe siècle) apparaît comme un laboratoire de la colonisation contemporaine et, en matière de droit et de pratiques de justice, son influence se fait encore sentir aujourd'hui dans plusieurs espaces anciennement colonisés."

    Eric Wenzel, Stéphane Durand, Éric Wenzel, 100 fiches d'histoire moderne, 2e éd., Bréal, 2013, 100 fiches, 286 p. 

    Eric Wenzel, Éric Wenzel, La justice criminelle en Nouvelle-France (1670-1760): le grand arrangement, Éditions Universitaires de Dijon, 2012, Sociétés, 168 p.  

    La 4e de couverture indique : "Le Grand Arrangement - clin d'oeil au Grand Dérangement subi par les Acadiens en 1755 - est un essai d'histoire judiciaire dans le contexte colonial de la Nouvelle-France sous les règnes de Louis XIV et de Louis XV, jusqu'à l'effondrement du Canada à la suite de la Guerre de Sept ans. La colonie française d'Amérique, limitée ici à la Vallée du Saint-Laurent et au vaste Pays-d'En-Haut voisin, est un territoire immense que tentent de contrôler trois uniques juridictions royales (Québec, Trois-Rivières et surtout Montréal), placées sous l'autorité du Conseil souverain ou supérieur de Québec. Comment les magistrats font-ils pour rendre la justice dans la colonie française d'Amérique ? Le Canada connaît en effet la présence d'une société particulière (Amérindiens, coureurs des bois...) qui rend peu aisée l'application par les magistrats locaux du régime pénal français, notamment en matière de procédure. Surtout, ce sont les justiciables, de plus en plus canadiens, de moins en moins français, qui décident de la réussite ou de l'échec des magistrats à assurer l'exercice de la justice d'un roi absolu, mais lointain. La justice en Nouvelle-France est bien un grand arrangement de terrain. "

    Eric Wenzel, Éric Wenzel, La torture judiciaire dans la France de l'Ancien Régime: lumières sur la question, Éditions universitaires de Dijon, 2011, Sociétés, 137 p. 

    Eric Wenzel, Éric Wenzel (dir.), Justice et religion, Ed. Universitaires d'Avignon, 2010, 347 p. 

    Eric Wenzel, Éric Wenzel, Annie Rivara, Marcel F.-X. Emmanuelli, Institutions et société dans la Provence moderne, Fédération historique de Provence, 2008, 244 p. 

    Eric Wenzel, Éric Wenzel, Curés des Lumières: Dijon et son diocèse, Éditions universitaires de Dijon, 2006, Sociétés, 191 p. 

    Eric Wenzel, Éric Wenzel, La justice partagée: les magistrats bourguignons face aux meurtriers d'un curé de campagne 1711-1727, Ed. universitaires de Dijon, 2001, Institutions, 116 p. 

    Eric Wenzel, Éric Wenzel, Le monitoire à fin de révélations sous l'Ancien Régime: normes juridiques, débats doctrinaux et pratiques judicaires dans le diocèse d'Autun (1670 - 1790),, 2001, 384 p. 

    Eric Wenzel, Éric Wenzel, Le Logement à Dijon au XVIIIe siècle, 1991, 128 p. 

  • Eric Wenzel, Éric Wenzel, « Religion et sens de la peine : aux origines théologiques de la peine de prison », Presses universitaires de Strasbourg, 2021  

    Pour bien comprendre le lien entre la ou les religions et la justice pénale, d’une manière générale, et de la peine de prison en particulier, un rappel s’impose sur la dimension religieuse, pendant des millénaires, de la justice. Des « codes » mésopotamiens de la Haute Antiquité à la fin du xviiie siècle européen, voire pour certains pays le xixe siècle inclus, la justice et les éventuelles sanctions en conséquence ont été légitimées par la nature religieuse du pouvoir garant de l’ordre polit...

    Eric Wenzel, Éric Wenzel, « La plume et le trait… Les journaux de campagnes maritimes de Louis Auguste de Rossel (1736-1804) sous Louis XV », Presses universitaires de Rennes, 2021  

    Louis Auguste de Rossel, marquis de Cercy, est connu pour une série de tableaux de victoires de la marine royale pendant la Guerre d’Indépendance américaine. On lui doit en effet, entre autres œuvres, toutes datées de 1789, un Combat de la Belle Poule et de l’Aréthusa de 1778, une représentation de celui de la Dominique en 1780 ou encore une vue de la prise de Saint-Christophe en 1782. Devenu peintre au service de Louis XVI, qui l’élève au grade de capitaine de vaisseau en 1779 plus pour ses ...

  • Eric Wenzel, Stéphane Durand, 100 fiches d’histoire moderne, 2013 

  • Eric Wenzel, « Religion(s) et prison », le 13 mars 2020  

    Organisé par le CERCOP, le CU Religions et sté démocratique, sous la dir. Sc. de Mustapha Afroukh, MCF en Droit public Dir. du DU Religions et sté démocratique, et Anne Ponseille, MCF en Droit privé Dir. du M2 sanction pénale et de l'exécution des peines.

    Eric Wenzel, « La magistrature ultramarine aux temps du Premier Empire colonial (vers 1500-1800) », le 14 décembre 2018  

    « Thémis Outre-mer III ». Journée d'étude organisée par Éric Wenzel et Éric de Mari

    Eric Wenzel, « Justices spécialisées, justices d’exception dans les espaces coloniaux (XVIe-XIXe siècles) », le 16 décembre 2016  

    Journée d’études « Thémis Outre-mer II », organisée par Éric Wenzel, Univ. Avignon et Éric de Mari, UMR 5815 Dynamiques du droit –Groupe Histoire du droit des colonies

    Eric Wenzel, « Du lieutenant criminel au juge d’instruction », le 11 janvier 2013 

ActualitésPublicationsENCADREMENT DOCTORAL

    Eric Wenzel, Contribution à l'histoire du clergé paroissial d'Ancien Régime , thèse soutenue en 1996 à Dijon sous la direction de Benoît Garnot  

    Au 18e siècle, le clergé paroissial du diocèse de Dijon évolue dans un petit évêché de 156 paroisses crée tardivement en 1731. La majorité des prêtres sont issus des familles d'artisans et de marchands. Le recrutement urbain est majoritaire jusqu'en 1760 environ, la capitale provinciale tirant à elle plus de 50 % des clercs. Mais on ne constate pas de changement majeur dans la sociologie du recrutement après cette date : les artisans et marchands ruraux prennent la place de leurs homologues urbains. Le diocèse ne connait aucune crise véritable de recrutement après 1750. Les clercs sont presque toujours en nombre suffisant pour les postes proposés. Mais paradoxalement, le diocèse est envahi par une proportion importante de prêtres étrangers (plus de 30 % des bénéfices) venus des diocèses périphériques essentiellement. Les clercs sont formés au collège jésuite des Godrans alors que les séminaires diocésains sont partiellement désertés. Les évêques refusant l'éducation proposée par les jansénistes oratoriens. Le clergé dijonnais peut être divisé entre les prêtres des plateaux de l'ouest (la montagne dijonnaise) et ceux des riches terres de la plaine de la Saône et de la cote viticole ; les prêtres de la capitale épiscopale formant un clergé privilégié. Les disparités de condition sont grandes, les congruistes majoritaires à plus de 80 % à la fin du siècle, mais les curés appartiennent au monde des petits notables du monde rural. Les quelques mémoires laisses par les prêtres dijonnais laissent entrevoir un attachement profond à l'idéal tridentin. Le clergé dijonnais est occupé par de lourdes charges spirituelles et sociopolitiques (assistance, contrôle des populations. . . ). Une petite majorité de prêtres (51%) votent la constitution du clergé de 1791.

  • Zoulikha Hattab, Droits et libertés fondamentaux en droit musulman : le paradoxe de l'universalite, thèse soutenue en 2018 à Avignon en co-direction avec Éric Wenzel et Valérie Bernaud, membres du jury : Vincente Fortier (Rapp.), Gérard Gonzalez (Rapp.), Philippe Blachèr et Steven Duarte  

    Répondre à la problématique d’un Islam compatible avec les droits de l’homme est au regard des atrocités commises au nom de l’islam fondamental. Le but étant de faire une comparaison entre la vision universelle et la vision islamique des droits de l’homme, le paradoxe résidant dans le fait que les droits et libertés fondamentaux étant à valeur universelle, il ne devrait alors exister qu’une seule conception des droits de l’homme. L’autre paradoxe réside dans le fait que l’Islam est aussi une religion universelle qui dans ses sources protège et encadre très strictement la vie humaine. Les droits humains sont encadrés dans la vision universelle des droits de l’homme et ont muté en droits fondamentaux puisqu’ils sont consacrés par la majorité des Constitutions des États. Les États arabo-musulmans érigent aussi les droits fondamentaux au rang constitutionnel, mais sans jamais écarter l’islam. Il est de ce fait intéressant de comprendre comment les États arabo-musulmans arrivent à extraire de l’islam et de ses sources primaires les droits et libertés fondamentaux avec toutes les difficultés et limites que cela engendre.

  • Cécilia Darnault, Les PME face au contentieux économique : essai de guide pratique, thèse soutenue en 2018 à AixMarseille sous la direction de Denis Mouralis et Jean-Louis Respaud, membres du jury : Éric Wenzel (Rapp.), Carine Jallamion (Rapp.)    

    L’entreprise. Pour un dirigeant-entrepreneur de PME, les choses vont bien au-delà d’une simple entité économique ; il s’agit d’avantage d’une idée, d’un projet, plus que de simples considérations économiques. En plus de la maîtrise du marché économique, le dirigeant de l’entreprise doit également s’intéresser à d’autres préoccupations pour assurer la pérennité de son organisation, et notamment son environnement juridique. Celui-ci est une source de risques pour l’entreprise et son dirigeant, notamment de risque juridique de contentieux économique. Alors comment éviter la banqueroute ? Les dernières réformes législatives, traduisant les profondes mutations en matière de procédure civile, apportent des instruments de gouvernance juridique de l’entreprise permettant à son dirigeant de lutter contre le risque de contentieux économique. Comment ? Tantôt par l’instauration d’une obligation de prévention des risques via la mise en œuvre d’un plan de vigilance aux fins d’éviter la survenance d’un risque juridique ; tantôt par une résolution dé-judiciarisée ou privatisée, via le développement des modes amiables et alternatifs de résolution des différends, dès lors qu’un risque survient, pour éviter d’être confronté au contentieux économique, entendu en tant que procès civil traditionnel. Un tour d’horizon des possibilités qui s’offrent aux dirigeants-entrepreneurs de PME, pour un développement économique sécurisé, et assurer la pérennité de l’organisation dans un environnement juridique et social en perpétuelle évolution, brisant ainsi les frontières traditionnelles de la justice

    Bana Mara, Les crises constitutionnelles en Guinée : déroulement, résolution et approches prospectives, thèse soutenue en 2017 à Avignon sous la direction de Valérie Bernaud, membres du jury : Frédéric Lombard (Rapp.), Stéphane Caporal (Rapp.), Éric Wenzel  

    Née des cendres du régime colonial français, la Guinée a connu une histoire tumultueuse tant au niveau de la formation de l’État actuel qu’au niveau de son histoire constitutionnelle. Au lendemain de son indépendance (obtenue au prix d’une longue lutte politique) en 1958, le pays va connaître différents cycles constitutionnels : le régime présidentialiste, le régime présidentiel et enfin le régime démocratique. De 1958 à 2009, ces deux premiers régimes furent essentiellement caractérisés par des crises constitutionnelles avec des graves répercussions dans tous les secteurs de la vie nationale. Mais ces différentes crises ont connu des manifestations différentes et n’ont pas toutes été résolues de la même façon.La plupart d’entre elles ont résulté de la violation de textes constitutionnels souvent confus et incomplets, mais aussi de la suspension pure et simple de la Constitution. À cet égard, et par voie de comparaison avec d’autres pays africains où ils ont fait leur preuve, les modes de résolutions politiques et juridictionnels ont toujours été utilisés pour résoudre les crises en Guinée. Ces modes ont été et sont encore vus comme les plus appropriés dans le contexte guinéen. Mais au-delà de ces modes de résolution, d’ailleurs très répandus dans l’Afrique tout entière, il paraît nécessaire aujourd’hui d’expérimenter d’autres approches qui seraient indispensables à la paix durable et à la cohésion nationale. De ces nouvelles pistes, nous pouvons retenir la justice transitionnelle et la démocratie consociative qui portent respectivement d’une part, sur la réparation des crimes du passé ; d’autre part, sur la répartition du pouvoir et des richesses entre les différentes régions ou communautés. Ces modes alternatifs pourraient apporter des solutions adéquates aux vraies racines des problèmes constitutionnels et à cet égard, méritent d’être appréhendés à travers le prisme du contexte guinéen.

    Mohamed Fdhil, Islam et laïcité dans le droit tunisien des personnes : contribution à l'histoire du droit international privé tunisien, thèse soutenue en 2016 à Perpignan sous la direction de Alban Maba, membres du jury : Éric Wenzel (Rapp.), André Cabanis (Rapp.), Alain Degage    

    Le droit international privé est la branche du droit qui étudie le règlement des différends de droit privé présentant un caractère international, quelle que soit la nationalité des parties, quel que soit leur lieu de résidence ou des engagements qui les lient à un pays autre que celui de leur résidence. Les principaux problèmes se posant en droit international privé sont les conflits de juridictions, qui se subdivisent en deux questions juridiques distinctes : la compétence internationale (dans quel pays le litige peut-il être jugé ?) et la reconnaissance des décisions étrangères (exequatur). Le droit tunisien musulman et surtout le droit des personnes restent un terrain de spécificité où plus qu’en toute autre matière, les données historiques, sociologiques et culturelles du pays ont des répercussions certaines sur le système de droit international privé. Dans ce domaine, et par la place accordée à la loi étrangère, la règle de conflit peut servir de mesure pour déterminer les traits caractéristiques du système : internationalisme ou nationalisme, laïcité ou religiosité. Enfin, la Tunisie a ratifié de nombreuses conventions tant avec des pays arabes qu'avec des pays européens, ce qui rend la situation du juge tunisien parfois délicate : doit-il garder sa neutralité ou respecter la politique de l’Etat, concernant les sujets très sensibles de conflit de lois ?

    Hedi Jebahi, L'investissement étranger et la stratégie du développement endo-exogène dans l'enjeu de la mondialisation en droit tunisien., thèse soutenue en 2016 à Perpignan sous la direction de Alain Degage, membres du jury : Éric Wenzel (Rapp.), André Cabanis (Rapp.), Alban Maba    

    La dynamique de recherche de nouveaux facteurs de développement constitue le souci le plus délicat pour la Tunisie. L’investissement étranger à travers le principe : laissez-investir, est un remède adéquat du syndrome de sous-développement. Pour la Tunisie, la protection des investissements est le facteur prépondérant. Elle a pris des mesures concernant aussi bien le cadre institutionnel que les conditions économiques ou la facilitation des affaires.Les principales actions de promotion de l’investissement menées par la Tunisie sont l’offre d’avantages financiers et fiscaux, la communication (publicité, etc.) et la création d’agences chargées de faciliter l’établissement des investisseurs étrangers. L’acceptation, enfin, de la Tunisie de ‘‘renoncer’’ à une partie de sa souveraineté constitue l’obéissance parfaite aux exigences de la mondialisation et la réponse solennelle aux revendications du développement endo-exogène. L’acceptation, par la Tunisie, d’être jugée par un particulier devant une institution juridictionnelle régionale ou arbitrale internationale reflète l’harmonie, par excellence, avec les dictats du nouvel ordre économique international (NOEI).La Tunisie n’est plus à la marge de la société économique mondiale, elle est plutôt dans le coeur de l’évènement, elle s’est internationalisée, globalisée et mondialisée.

  • Barterlé Mathieu Some, Le contrôle du juge étatique dans l'arbitrage en droit OHADA, thèse soutenue en 2023 à Perpignan sous la direction de Christophe Juhel et Souleymane Toe, membres du jury : Salah-Eddine Maatouk (Rapp.), Éric Wenzel (Rapp.), Evelyne Micou    

    L'arbitrage est le jugement d'une contestation par des particuliers, choisis, en principe, par d'autres particuliers au moyen d'une convention. C'est une justice volontaire par laquelle les parties s'accordent pour soustraire leur litige à la connaissance de la justice étatique. Cependant, la non permanence du tribunal arbitral et le fait que l'arbitre soit démuni d'imperium fait qu'il a, parfois, besoin de l'assistance et de la collaboration du juge étatique pour mener à bien sa mission juridictionnelle. Aussi, le contrôle du juge étatique est nécessaire pour l'efficacité de la sentence arbitrale rendue. Cette interférence du juge public est le déterminant de notre réflexion, qui a porté sur « le contrôle du juge étatique dans l'arbitrage OHADA »

    Youssouf Toure, La protection des données à caractère personnel sur Internet en Côte d'Ivoire : analyse comparée avec les droits marocain et français, thèse soutenue en 2023 à Perpignan sous la direction de Christophe Juhel et Souleymane Toe, membres du jury : Salah-Eddine Maatouk (Rapp.), Éric Wenzel (Rapp.), Romain Bouniol  

    Le développement constant des nouvelles technologies de l'information et de la communication (NTIC) justifie la récurrence de la protection des données à caractère personnel qui est un droit transversal (public et privé). En effet, l'évolution des outils de traitement, le Big data et le recours aux réseaux informatiques comme Internet fragilisent de plus en plus la préservation de la vie privée, des libertés et des droits fondamentaux. En réponse à cette problématique, les législateurs marocain et ivoirien ont adopté respectivement en 2009et en 2013 une loi sur la protection des données personnelles et ont également chacun institué une autorité administrative de contrôle. Cependant, les standards internationaux en la matière ont été bouleversés depuis le 27 avril 2016 avec l'adoption du RGPD qui propose plusieurs mécanismes et outils juridiques modernes permettant d'adapter la protection des utilisateurs ou des personnes concernées aux dangers liés aux NTIC. Les innombrables flux transfrontaliers de données personnelles conduisent à une évaluation réciproque du niveau de protection entre les États, ce qui implique que la problématique de la protection des données à caractère personnel n'est pas seulement un défi interne et propre à chaque système juridique : la France considère que les droits marocain et ivoirien n'assurent pas un niveau de protection satisfaisant, le Maroc estime que le niveau de protection ivoirien est insuffisant ; pour la Côte d'Ivoire, les États-Unis d'Amérique ne garantissent pas suffisamment une protection adéquate de la vie privée, des libertés et des droits fondamentaux des personnes physiques. Il est opportun d’envisager de nouvelles perspectives pour l’effectivité de la protection des personnes concernées dans certains systèmes juridiques tels que la Côte d'Ivoire qui ne garantissent pas un niveau de protection suffisant au regard des nouveaux standards internationaux.

    Épiphanie Yelome, Pertinence du nouveau système de droit foncier au Bénin, thèse soutenue en 2022 à Perpignan sous la direction de Alban Maba et François-Pierre Blanc, membres du jury : André Cabanis (Rapp.), Éric Wenzel (Rapp.)  

    Face aux multiples enjeux du développement, les États africains sont contraints à "réinventer", réformer ce droit foncier longtemps hérité de la colonisation. Ce défi de réformer la législation foncière en vue de répondre aux contraintes internationales devient un leitmotiv pour tous les pays en développement. Ainsi, le Bénin, confronté à une insécurité foncière multiforme, s’est engagé dans le processus de sécurisation des droits fonciers en vue de trouver des solutions qui seront jugées aptes pour répondre aux besoins du développement durable. De nombreuses étapes ont été franchies pour y parvenir. Cette réforme entreprise au Bénin a conduit progressivement à l'avènement du nouveau code foncier et domanial qui a instauré un nouveau système juridique qui régit l'ensemble des terres (rurales, périurbaines et urbaines) ainsi que le domaine. La procédure contradictoire de confirmation de droit foncier est instaurée en lieu et place de l'ancien titre foncier et du permis d'habiter. La promotion du titrement fut admise en vue de la délivrance d'un nouveau titre foncier (version révisée et revue) comme seule preuve de la garantie de la propriété au Bénin. De nouvelles institutions de gestion du foncier sont mises en place avec de nombreuses rénovations dans le système judiciaire. L’adoption de ce nouvel arsenal juridique a fait naître de nombreuses interrogations au sein des différents acteurs quant à son efficacité. Nous avons trouvé nécessaire d'y apporter des contributions qui pourront favoriser son adaptation et lui permettre de surmonter le risque d’ineffectivité et d’amoindrir les incidences liées à sa mise en œuvre. L'objectif de cette thèse consiste à faire une étude approfondie de ce nouveau système de droit foncier sur le plan théorique et sur le plan pratique

    Identsi Masungh-Ma-Ntchandi, Les crimes rituels en Afrique, thèse soutenue en 2022 à Perpignan sous la direction de Alban Maba et François-Pierre Blanc, membres du jury : André Cabanis (Rapp.), Éric Wenzel (Rapp.), Didier Baisset  

    Cette thèse consiste à articuler la politique criminelle avec les réalités religieuses et les croyances négro-africaines notamment d’Afrique Centrale. Il faut, par conséquent, analyser l’importance des crimes rituels auxquels doit se confronter la société représentée par le Parquet.La problématique vise donc le rôle du droit et de la religion, dans leurs fonctions de régulation qui les rapprochent et les distinguent respectivement, dans le phénomène de restructuration des sociétés traditionnelles dans l’espace de l’Afrique subsaharienne, et plus particulièrement de l’Afrique centrale, aggravé par l’explosion des crimes rituels qui en sont symptomatiques.L’intérêt de la thèse porte sur les causes et les mécanismes de la recrudescence des crimes rituels et sur la réponse ou l’évolution juridique qui viserait à combattre radicalement ce phénomène.

    Yémalin Gnonlonfoun, Le rôle de la pratique dans la formation du droit de la famille en Afrique noire francophone : cas du Bénin, thèse soutenue en 2022 à Perpignan sous la direction de François-Pierre Blanc, membres du jury : André Cabanis (Rapp.), Éric Wenzel (Rapp.), Didier Baisset et Alban Maba  

    Si la règle de droit doit répondre à un idéal, il faudra qu'elle soit aussi et surtout conforme aux aspirations et aux réalités sociales. Ainsi, les pratiques sociales participent à la formation du droit dans toutes les sociétés, en y jouant un rôle important. C’est dans ce sens que la présente thèse aborde la question du rôle des pratiques dans la formation du droit de la famille en Afrique Noire francophone et plus précisément au Bénin. Les problèmes qui relèvent de ce sujet sont : est-il convenable que puisse s’opérer progressivement sinon insensiblement, le passage du fait au droit ? Pourrait-on avoir de droit sans les pratiques ? Les pratiques sont-elles préalables au droit ? Y A- t-il de construction de droit sans l’implication des pratiques ? L’analyse de ces problèmes a permis de mieux appréhender : le fonctionnement des pratiques dans la formation du droit de la famille d’une part et de l’influence des pratiques dans la formation du droit de la famille d’autre part. Les pratiques ont une fonction importante dans la construction du droit de la famille, dans un système béninois où ces pratiques constituent les règles piliers, base du fondement de même que du fonctionnement de la famille. D’ailleurs construire le droit de la famille en méconnaissance des pratiques culturelles et coutumes béninoises familiales serait comme construire un bâtiment sans fondation. Le risque serait d’avoir une législation inefficace et impuissante devant la coutume. Le problème n’est pas exclusif au droit béninois. Tous les pays de l’Afrique noire francophones ne tiennent pas vraiment compte de leur réalité sociale dans la construction de leur droit moderne. Les réalités sociologiques sont les éléments piliers sur lesquels se reposent les interactions et relations entre les individus. Les règles qui régissent ces interactions et relations ne peuvent être étrangères à la société, au risque de paraître inefficaces et inadaptable. La démarche utilisée dans la présente étude est axée sur la recherche documentaire fondée sur la méthode empirique. Elle est aussi fondée sur des enquêtes de terrains

    Jérôme Jue, Les gouverneurs des îles d'Amérique sous tutelle française (1625-1664) : l'exercice du gouvernement aux Antilles, des premières implantations françaises à la création de la Compagnie des Indes occidentales, thèse soutenue en 2021 à Reims sous la direction de Bernard Grunberg, membres du jury : Éric Roulet (Rapp.), Éric Wenzel (Rapp.), Marie Houllemare  

    Au cours du XVIe siècle, l’hégémonie ibérique sur le Nouveau Monde est remise en question par les autres puissances européennes qui s’insinuent progressivement sur les marges de l’empire hispanique pour y trafiquer, mais aussi pour s’en assurer la domination.Au terme d’un long processus de fréquentation et de maîtrise de l’aire caraïbe, les Français s’installent durablement dans les Petites Antilles à partir de 1625. Ces premières implantations sont le fait de quelques aventuriers, dont les initiatives sont légitimées par le pouvoir royal, soutenues et financées par des compagnies de commerce dont ils obtiennent des charges de gouvernement, avant de s’en émanciper.Dans un contexte marqué par l’opposition des Indiens Caraïbes, conjuguée à celle des autres puissances européennes rivales, la faiblesse numérique des Français, l’insuffisance du soutien financier et humain de la métropole, ainsi que l’éloignement géographique, poussent ces premiers gouverneurs à une émancipation progressive, jusqu’à la reprise en main opérée par la monarchie avec la création de la Compagnie des Indes occidentales en 1664.Par son approche biographique, l’étude des bénéficiaires de ces charges de gouverneurs aux îles apporte un éclairage sur cette période peu étudiée par la recherche historique et pour laquelle les sources disponibles sont rares et éparses. In fine l’objet de ce mémoire de recherches vise à établir, pour les différentes îles concernées, quelles sont les modalités d’accession aux gouvernements, les méthodes de gestion et les trajectoires individuelles et familiales au cours de cette période d’expérimentation, fondatrice du modèle colonial français dans les îles des Antilles.

    Christian Rolando, Contribution à l'étude de l'évolution juridique de la relation médicale, thèse soutenue en 2021 à Perpignan sous la direction de François-Pierre Blanc et Alban Maba, membres du jury : André Cabanis (Rapp.), Éric Wenzel (Rapp.), Didier Baisset    

    Il y a 4000 ans, en Mésopotamie, la médecine primitive se caractérise par une approche divine et magique. Le droit n’encadre pas la relation médicale, mais il est déjà présent. Le Code d’Hammourabi en est le vestige historique et juridique. Certains actes médicaux, comme la trépanation ou l’opération de la cataracte, sont attestés par les témoignages qui nous sont parvenus. La Grèce antique est marquée par l’apparition du médecin-philosophe. C’est à cette période que se préfigure une déontologie, avec le Serment d’Hippocrate. En Rome antique, la médecine est fortement dépréciée. C’est une médecine essentiellement domestique, pratiquée par les esclaves. Ceci n’empêchera pas le Royaume, puis l’Empire de mettre en place les premières structures sanitaires publiques : infirmeries et hôpitaux. L’époque romaine marque le passage d’une médecine instituante (privée) à une médecine instituée (officielle). La médecine contemporaine enfin. Au fond, rien n’a vraiment changé en matière de relation médicale. Elle oppose toujours un puissant (le médecin) et un souffrant (le malade). Le paternalisme médical est délaissé pour faire place à l’autonomie du patient. Le droit, par l’entremise de la dignité humaine, a permis un rééquilibrage des forces au sein du colloque singulier. L’étude montre que la relation médicale a peu évolué de l’antiquité à nos jours. Dans notre modernité, les fondements juridiques de la relation médicale sont semblables de par le monde civilisé. Il existe une unité des principes structurants de la relation médicale.

    Mathieu Paillares, Le divorce et la séparation de corps de la codification napoléonienne à la loi Bonald dans les Pyrénées-Orientales - 1804-1816., thèse soutenue en 2021 à Perpignan sous la direction de François-Pierre Blanc, membres du jury : André Cabanis (Rapp.), Éric Wenzel (Rapp.), Didier Baisset et Alban Maba  

    Le divorce dans les Pyrénées-Orientales entre la codification napoléonienne et la loi Bonald présente un intérêt certain dans le sens où en peu de temps la réglementation liée à la rupture du mariage à beaucoup changé. En effet, les rédacteurs du Code Civil avaient jugé utile de maintenir le divorce en tant que tel. En la matière, Napoleon estimait que le codifier permettait de limiter les conflits familiaux. Cependant, même si en théorie la possibilité d'avoir recours au divorce était existante, il n'en demeure pas moins qu'elle restait fortement encadrée. Bonald propose une loi interdisant le divorce, qualifiée de 'poison révolutionnaire'. Cette thèse à pour objectif de clarifier les incidences de ces réglementations successives dans le département des Pyrénées-Orientales.

    Balbine Léa Modukpé Kouchanou, Les rapports entre la justice étatique et la justice arbitrale : Etude comparative France-OHADA, thèse soutenue en 2019 à Perpignan sous la direction de Frédéric Leclerc, membres du jury : Christian Le Stanc (Rapp.), Éric Wenzel (Rapp.), Christophe Juhel  

    L’arbitrage est un moyen de gestion de litige apprécié et privilégié par les acteurs du commerce international. Son bon fonctionnement dépend de la justice étatique. Ces deux appareils doivent entretenir un rapport tantôt fusionnel et tantôt concurrentiel. Le déroulement de cette relation peut réciproquement susciter des complications et de la méfiance. En France comme dans plusieurs autres États de l’Afrique subsaharienne, le juge étatique est le collaborateur de l’arbitre malgré l’envergure de leurs rapports. Ces États reconnaissent à la justice étatique son pouvoir explicite et implicite durant l’arbitrage. La présente recherche et étude aborde la mise en œuvre des compétences respectives attribuées à l’arbitre et au juge durant l’arbitrage. Afin d’accentuer et de pérenniser le bon déroulement de l’arbitrage en France et en Afrique francophone, cette étude s’est attardée sur la question de l’arbitrabilité et du développement économique. Après avoir énuméré des réalités freinant la floraison durable de l’arbitrage en Afrique, quelques solutions sont proposées pour le préserver de tout dysfonctionnement.

    René Marcel Assi N'Guessan, La collaboration entre la CCJA et les juridictions nationales de cassation dans le cadre du droit OHADA, thèse soutenue en 2018 à Perpignan sous la direction de Alain Degage, Jérôme Coulibaly Climanlo et François-Pierre Blanc, membres du jury : André Cabanis (Rapp.), Éric Wenzel (Rapp.), Christophe Juhel  

    La collaboration entre la CCJA et les juridictions nationales de cassation, s’effectue dans le contentieux des Actes uniformes. Il met en oeuvre la supranationalité judiciaire de la CCJA qui se manifeste par sa substitution aux juridictions nationales de cassation soulevant des questions liées aux Actes uniformes. Il faut reconnaître que la complémentarité de la collaboration entre la CCJA et les juridictions nationales de cassation dans le recours en cassation devant la CCJA fait ressortir différents des problèmes : une inconstitutionnalité du Traité ou des Actes uniformes dans le processus d’intégration, des inquiétudes dans la procédure de recours en cassation (pas d’auto-saisine de la CCJA, absence de cas d’ouverture à cassation devant la CCJA, formule exécutoire sur les arrêts de la CCJA), l’évocation, la substitution des juridictions nationales de cassation créent devant la CCJA, une controverse dans l’identification du juge compétent dans les procédures de l’AUPSRVE, un risque de conflit de compétence et de lois avec des organisations régionales surtout (UEMOA). Cette collaboration se poursuit entre le juge étatique et la CCJA dans l’arbitrage, c’est le mode de règlement des litiges dans le système OHADA, à cause de l’éthique de l’arbitrage. Ce mode de règlement des litiges dans le mode des affaires ne répond plus au critère du monde des affaires. Même si l’arbitrage OHADA est dual (ad hoc et CCJA), il faut trouver des moyens dans divers droits plus adéquats pour pallier aux divers problèmes évoqués dans le monde des affaires.

    Moustapha Sarr, Le transport maritime en Afrique de l’ouest , thèse soutenue en 2018 à Perpignan sous la direction de Alain Degage  

    Le transport maritime, étant un levier du commerce international, traduit l’expansion du domaine de la commercialisation maritime des biens et services. Ce type de commerce existe depuis des siècles mais il connait un nouvel essor du fait de la mondialisation économique. Le transit par la mer concerne 80% à 90% en tonnage des marchandises échangées dans le monde, autrement dit cette économie représente les 4/5 de l'ensemble de l’économie planétaire. De ce fait, cette problématique implique une approche théorique et pratique, nationale, certes, mais aussi internationale par l’intérêt de comparaisons avec d'autres pays à vocation maritime dans un contexte qui ne cesse d'évoluer aux plans économique, technique, commercial ainsi que juridique. Cependant, nombre de questions soulevées avec acuité pour mieux cerner le monde du transport maritime avec l'ensemble des entreprises qui le forment, des services qui s'y rattachent, des moyens et systèmes qui lui sont propres pour effectuer les échanges permanents à travers le monde, participent à la réglementation juridique au vu d’une meilleure régulation socio-économique. En effet, face aux bouleversements phénoménaux liés à ce domaine, cette thématique dessine un cadre comparatif en matière de gestion portuaire, des instances juridiques qui opèrent pour le bon déroulement des lois applicables et des différentes conventions liées au transport maritime. Toutefois, la place du Sénégal en la matière nécessite un travail à la fois théorique et pratique afin de prendre en compte la juste importance du transport maritime à travers une analyse de la situation dans la région et au Sénégal ainsi que d’engager des perspectives pouvant conditionner l’amélioration du secteur.

    Moustapha Sarr, Le transport maritime en Afrique de l'ouest, thèse soutenue en 2018 sous la direction de Alain Degage, membres du jury : André Cabanis (Rapp.), Éric Wenzel (Rapp.), François-Pierre Blanc    

    Le transport maritime, étant un levier du commerce international, traduit l’expansion du domaine de la commercialisation maritime des biens et services. Ce type de commerce existe depuis des siècles mais il connait un nouvel essor du fait de la mondialisation économique. Le transit par la mer concerne 80% à 90% en tonnage des marchandises échangées dans le monde, autrement dit cette économie représente les 4/5 de l'ensemble de l’économie planétaire. De ce fait, cette problématique implique une approche théorique et pratique, nationale, certes, mais aussi internationale par l’intérêt de comparaisons avec d'autres pays à vocation maritime dans un contexte qui ne cesse d'évoluer aux plans économique, technique, commercial ainsi que juridique. Cependant, nombre de questions soulevées avec acuité pour mieux cerner le monde du transport maritime avec l'ensemble des entreprises qui le forment, des services qui s'y rattachent, des moyens et systèmes qui lui sont propres pour effectuer les échanges permanents à travers le monde, participent à la réglementation juridique au vu d’une meilleure régulation socio-économique. En effet, face aux bouleversements phénoménaux liés à ce domaine, cette thématique dessine un cadre comparatif en matière de gestion portuaire, des instances juridiques qui opèrent pour le bon déroulement des lois applicables et des différentes conventions liées au transport maritime. Toutefois, la place du Sénégal en la matière nécessite un travail à la fois théorique et pratique afin de prendre en compte la juste importance du transport maritime à travers une analyse de la situation dans la région et au Sénégal ainsi que d’engager des perspectives pouvant conditionner l’amélioration du secteur.

    Ely Cheikh Daha, Protection sociale : étude comparative franco-mauritanienne, thèse soutenue en 2017 à Perpignan sous la direction de Alain Degage, membres du jury : André Cabanis (Rapp.), Éric Wenzel (Rapp.), Alban Maba et Christophe Juhel  

    Le rôle de la protection sociale dans un pays, au-delà de son importance pour l’équilibre des rapports sociaux, doit nécessairement tendre vers l’inclusion sociale et le respect de la dignité humaine. Ce travail sur la protection sociale en Mauritanie dénonce et critique toutes formes d’injustice sociale par rapport à l’accès non égalitaire à l’assurance maladie et à la sécurité sociale. En effet, une partie infime de la population mauritanienne bénéficie de ce système, il s’agit des fonctionnaires, agents de l’état, parlementaires, les forces armés en position d’activité.et certains salariés du secteur privé. Le régime de protection sociale en Mauritanie incarne l’exclusion pour une grande majorité de la population mauritanienne. La protection sociale en Mauritanie comme en France a pour objectif de garantir l’individu, la famille contre tous les risques sociaux, d’origine professionnelle ou non professionnelle, susceptibles de diminuer leur revenu en portant atteinte à la capacité de travail (la maladie, l’accident, la vieillesse, le chômage, la maladie à la naissance). Divers systèmes de couverture du risque maladie et de protection sociale sont pratiqués en Mauritanie. Il serait approprié d’engager une vaste réflexion pour assurer l’harmonie et la cohérence du régime mauritanien de protection sociale afin que ce dernier puisse suivre le sillage de la politique française en la matière pour parvenir à un système de protection sociale digne de ce nom, c'est-à-dire universelle.

    Mohamed Oumar Saleck Ahmedna, Les médias et le droit de la concurrence en Mauritanie, thèse soutenue en 2017 à Perpignan sous la direction de Alain Degage, membres du jury : André Cabanis (Rapp.), Éric Wenzel (Rapp.), Christophe Juhel et Alban Maba  

    Identifiés comme acteurs politiques, économiques, sociaux ou encore culturels ayant un rôle et une responsabilité fondamentale dans un monde caractérisé par une mondialisation technologique galopante, les médias semblent évidemment soumis au droit de la concurrence. Pourtant, cette évidence n’en constitue pas une lorsque l’on analyse profondément la question. Les médias sont-ils vraiment soumis au droit de la concurrence ? Parallèlement est-il possible de dire qu’on se dirige résolument vers un droit de la concurrence propre aux médias ? Les relations entre les médias et le droit de la concurrence ont connus plusieurs épisodes en Mauritanie. Tout d’abord, l’épisode initiale au fil duquel le rapport entre les médias et le droit de la concurrence fut fade et monotone puisque l’Etat monopolisait tous les médias. Ensuite, au cours du deuxième épisode, il y a eu une ouverture partielle et partiale des médias à la concurrence et ainsi au droit de la concurrence. Enfin, le troisième et dernier épisode est celui inauguré par l’abolition totale du monopole. Dés lors, ce travail consiste à montrer et démontrer la soumission des médias au droit de la concurrence.

    Abouféidou Adamou, Repenser la politique criminelle du mineurs au Bénin, thèse soutenue en 2016 à Perpignan sous la direction de Alain Degage, membres du jury : André Cabanis (Rapp.), Éric Wenzel (Rapp.), Alban Maba    

    Bien qu’ayant adopté des textes au plan national et ratifié plusieurs Conventions internationales relatives à la protection des enfants, le Bénin continue d’enregistrer diverses formes de maltraitance à l’égard des enfants. De même, le Bénin souffre d’un dysfonctionnement réel et d’une carence des systèmes judiciaire et pénitentiaire à l’égard de la protection des mineurs en conflit avec la loi. Par ailleurs, on se demande aujourd’hui quelles réponses pénales apporter à ces enfants en situation difficile si les nombreuses mesures appliquées ont montré leur limite parce que se résumant pour la plupart soit à des mesures de garde ou de rééducation, soit une condamnation pénale. Cette situation globale et souvent latente qui constitue l’une des aberrations des temps modernes ne peut laisser quiconque indifférent bien qu’il soit délicat de connaître l’étendue de ses manifestations. D’où l’évidence de ‘repenser la politique criminelle du mineur au Bénin’.Mais, malheureusement la politique criminelle de l’enfant loin de se contextualiser reflète encore certaines dispositions du passé qui inévitablement portent atteinte au traitement éhonté réservé aux enfants béninois. C’est pourquoi face à une politique criminelle des mineurs à état des lieux alarmant, il est nécessaire d’inventer une nouvelle politique criminelle.

    Said Kaled, La fragilité du droit foncier comorien à la lumière de la pluralité des droits, thèse soutenue en 2014 à Perpignan sous la direction de Alban Maba, membres du jury : Carine Jallamion (Rapp.), Éric Wenzel (Rapp.), François-Pierre Blanc    

    Les Comores sont un archipel de quatre îles situé dans l’Océan Indien à l’entrée nord du canal de Mozambique. Ce fut une colonie française jusqu’en 1975 date à laquelle elle a accédé à son indépendance. La mixité des systèmes juridiques applicables semble être à l’origine du marasme juridico institutionnel qui secoue le pays depuis son indépendance. En effet, les deux systèmes juridiques musulman et français sont venus se superposer au droit traditionnel local. Au départ, ces systèmes se sont fondus dans les pratiques locales, mais vont, par la suite, considérer que ces coutumes ne peuvent pas coexister avec les institutions d’un Etat moderne. Or, l’histoire récente montre que l’ignorance ou le mépris de la tradition et de son système de régulation sociale compromet les réformes sociales engagées par l’action publique car elle n’a pas l’adhésion de la société. Le droit foncier comorien est confronté également à cette pluralité juridique. Il est à l’origine des conflits fonciers qui gangrènent la société. Les villageois, les familles et même l’Etat se trouvent au centre de ces conflits. L’appareil judiciaire censé les régler est paralysé par son organisation complexe, l’insuffisance de ses moyens, mais surtout par une corruption généralisée. L’absence d’un droit positif unifié contribue à une insécurité juridique.Plusieurs tentatives de stabilisation ont échoué depuis l’époque coloniale, mais des réformes récentes, comme la législation OHADA et celle relative à l’organisation judiciaire (loi n° 05-016/AU), présentent un gage d’espoir.

    Samina Chakira, L'évolution du statut juridique de l'enfant en droit comorien : histoire d'un pluralisme juridique à l'épreuve de la modernité, thèse soutenue en 2014 à Perpignan sous la direction de Alban Maba, membres du jury : Carine Jallamion (Rapp.), Éric Wenzel (Rapp.), François-Pierre Blanc  

    Considéré depuis des siècles comme un sujet dénué de réflexion et d’autonomie, l’enfant comorien reste soumis à une protection spécifique communautaire. Celle-ci est complétée par une protection étatique inspirée des instruments juridiques relatifs aux droits fondamentaux de l’enfant qui la renforcent d’une manière constante. L’enfant comorien grandit dans une société multiculturelle, marquée par la pauvreté. La protection dont il bénéficie s’appuie à la fois sur les traditions éducatives propres aux Comores, et sur la modernité, représentée par les apports juridiques liés à la colonisation et à la ratification de textes internationaux. Notre thèse se propose d’analyser les droits de l’enfant comorien dans un contexte complexe, caractérisé par la pluralité des sources juridiques. De ce fait, nous avons choisi deux angles d’approche : d’une part, nous avons essayé d’analyser les droits de l’enfant en fonction de l’organisation de la société comorienne et des balises de la protection de l’enfant sur le plan de la juristique, de l’histoire du droit, de l’anthropologie, de la sociologie et de l’ethnologie. Ceci nous a également permis de réfléchir à la protection de l’enfant tout en tenant compte des deux systèmes (formel et informel). D’autre part, nous avons tenté d’analyser l’application de la CIDE dans une société multiculturelle dominée par l’oralité. Ont également été analysés les textes internes et internationaux, les acteurs de la protection de l’enfance et leurs failles. Cette étude prétend amener l’Etat et la société civile à réfléchir à un modèle optimal de protection qui mettrait en conformité le droit positif avec les conventions dûment ratifiées, tout en tenant compte des réalités du pays . Une telle hypothèse nous a conduite à proposer un réaménagement du droit positif en matière de droit de l’enfant afin de parvenir à une réforme tant législative que judiciaire et en conformité avec le droit international.

    Thomas Joie, Titres et statuts territoriaux au Moyen-Orient, thèse soutenue en 2013 à Lyon 3 sous la direction de Mireille Couston, membres du jury : Karine Bannelier - Christakis (Rapp.), Éric Wenzel (Rapp.)    

    Les titres et les statuts territoriaux occupent une place centrale en droit international en raison de la territorialité de cet ordre juridique. L’émergence des Etats du Moyen-Orient présente des spécificités historico-juridiques, qui sont en grande partie à l’origine des problèmes territoriaux actuels. En effet, dans la région étudiée, l’application des régimes de protectorat et de Mandat a eu une incidence considérable sur les titres territoriaux des Etats. Contrairement à la colonisation pure et simple, ces régimes territoriaux laissaient, en principe, subsister pour l’entité sous domination, une personnalité internationale distincte. Une telle situation intermédiaire a très souvent conduit à des interrogations sur les règles de droit international applicables. La présente étude envisage justement cette problématique : quels effets ont eu les régimes de protectorat et de Mandat sur l’établissement ou la modification des titres territoriaux ? L’objectif de l’étude est de contribuer à mettre en exerguel’origine des titres territoriaux au Moyen-Orient, pour mieux comprendre et analyser les problèmes territoriaux actuels dans la région.

    Paul Moutonnet de Bernard, Droit et généalogie, thèse soutenue en 2013 à Grenoble sous la direction de Jean-Michel Bruguière, membres du jury : Agnès Maffre-Baugé (Rapp.), Éric Wenzel (Rapp.)  

    La généalogie constitue un élément du patrimoine culturel immatériel mondial. Elle constitue un moyen de preuve juridique des filiations familiales. Sa nature et sa fonction se sont transformées en Europe et plus spécifiquement en France depuis la Révolution française. Après avoir occupé une place centrale du droit privé, la généalogie finalement coupée du droit de succession politique des souverains, n'a pu conserver une place éminente qu'en raison de la captation publique universelle de la définition filiative des personnes physiques enregistrées par l'état-civil, captation imposée par l'idéologie révolutionnaire ; et par sa position historique d'auxiliaire du droit notarial garant d'une généalogie des biens immeubles et conséquemment des personnes. Cependant, cette passion reliant l'histoire au droit est confrontée à la perte de repères sociaux des personnes. La généalogie instrument inconditionnel du droit notarial reliant l'homme à son histoire et à son patrimoine, permet la reconnaissance, le maintien et la redécouverte de repères fondamentaux. La reconnaissance d'un statut officiel du métier de généalogiste constitue un préalable à un retour possible de cet art au centre du droit privé en France, en Europe et dans le Monde.

    Chams Mellouli, Le droit de la distribution en Tunisie, thèse soutenue en 2013 à Montpellier 1 sous la direction de Jean-Louis Respaud, membres du jury : Denis Mouralis (Rapp.), Éric Wenzel (Rapp.), Daniel Mainguy  

    Les relations de distribution sont soumises à différentes contraintes juridiques. Ces contraintes relèvent plus spécialement du droit des contrats et du droit de la concurrence. D'autres matières juridiques, tel le droit du travail ou encore le droit des sociétés, peuvent être concernées. La technique contractuelle permet de répondre et satisfaire à ces contraintes. L'expérience européenne, et en particulier française, a permis de révéler des formules contractuelles identifiables ; il s'agit du contrat de franchise, de concession, de distribution agréée ou sélective et également des contrats de regroupement entre distributeurs. Ces formes particulières d'accords de distribution s'agrègent à des formules plus générales, tel la vente, le mandat, la commission ainsi qu'à des techniques contractuelles tel le contrat-cadre. L'objet de la thèse est d'apprécier la transposition de ces formules de contrats et techniques contractuelles en droit tunisien. L'étude des règles régissant les contrats de la distribution et les rapports entre les différents intervenants, permettra de systématiser un droit de la distribution en Tunisie.

    Saadaldin Saad-Omar, L' évolution de la répression des conduites sexuelles déviantes de la Révolution française à nos jours, thèse soutenue en 2013 à Paris 10 sous la direction de Christophe Archan  

    Cette thèse a pour objet d'étudier l'évolution de la réaction sociale aux infractions sexuelles du 18ème au 21ème siècle. On s'attachera dans un premier temps à souligner l'importance des infractions sexuelles de la fin de l'Ancien régime. En effet, les conduites sexuelles restent largement sous le contrôle du groupe et le droit est imprégné de morale. Seront donc définies les déviances incriminées et la réponse de la société à la 'paillardise’. Dans un deuxième temps, nous nous attarderons sur la rupture apportée par la Révolution française et la philosophie des Lumières où le triomphe de l'individu entraînera un certain nombre de conséquences sur la répression des conduites sexuelles déviantes. Le droit épuré de la morale sera en vigueur. Cela se traduira par une surveillance limitée à l’espace public, souci majeur du législateur pénal du XIX siècle. Nous nous intéresserons ainsi au retrait du droit et à la dépénalisation de certaines infractions comme l’homosexualité par exemple ; prostitutions et proxénétismes ne seront plus poursuivis mais des maisons de tolérance seront organisées. Ce retrait du droit s'appuie sur le consentement des adultes ce qui, historiquement est un fait nouveau. La protection du mineur des atteintes sexuelles ne cessera de croître (importance et incidence de la majorité sexuelle). Ce phénomène s'accompagne d'une évolution de la définition du viol et de l’attentat à la pudeur. Le système probatoire et la pratique des juridictions criminelles et correctionnelles seront examinés. L’importance de La violence morale sera croissante. L’ingérence du droit pénal dans la sphère domestique sera de plus en plus marquée.

    Laetitia Lormières, Les prix bas en droit économique, thèse soutenue en 2010 à Montpellier 1 sous la direction de Jean-Louis Respaud, membres du jury : Éric Wenzel (Rapp.), Jean-Michel Bruguière (Rapp.)  

    Les prix bas suscitent de nombreux débats en droit économique. Bien que l'opportunité de leur régulation ne semble guère sujette à caution, la liberté de pratiquer une concurrence par les prix est indissociable de la liberté de commerce. Les prix bas apparaissent donc licites par principe. L'interdiction de la revente à perte fait alors figure d'exception en obligeant le législateur à déterminer un prix minimal. Lier cette prohibition au principe de non discrimination a longtemps présenté l'indéniable avantage de contourner une si flagrante difficulté. Cela a toutefois régulièrement mis le législateur au défi de concilier l'effectivité de la sanction avec la possibilité d'une réelle négociation des conditions de vente du fournisseur. La négociabilité retrouvée le place plus que jamais au défi de concilier cette effectivité avec la liberté contractuelle : puisque tout est déductible, tout doit être aisément justifiable et contrôlable.

  • Nicolas Masquefa, La patrimonialisation du corps humain, thèse soutenue en 2019 à Avignon sous la direction de Franck Petit, membres du jury : Antoine Leca (Rapp.), Guylène Nicolas (Rapp.), Éric Wenzel  

    Le droit français s’accorde mal avec l’idée de classer le corps humain dans la catégorie des choses, parmi les objets de droit. Pour la tradition juridique française, le corps se présente comme une composante indissociable de la personne physique. À ses yeux : « Le corps c’est la personne ». Au gré des avancées scientifiques, cette assimilation du corps à la personne s’est toutefois heurtée à une réalité plus contemporaine. Les progrès spectaculaires de la science dans les domaines de la biologie et des biotechnologies ont considérablement transformé son appréhension. Chaque jour plus utilisable pour soi-même, comme pour autrui, celui-ci s’est mû en une matière à disposition, en un ensemble d’éléments et de produits susceptibles d’être transformés, créés et cédés.La contradiction qui surgit de la confrontation des faits à la qualification juridique traditionnelle implique de s’interroger à nouveau sur ce qu’est le corps. À l’heure actuelle, la réponse à cette question est incertaine tant la confusion est de mise. Si la distinction entre les personnes et les choses est le fondement du système juridique français, la frontière séparant ces deux catégories a été rendue perméable. Le droit est désormais confronté à des entités intermédiaires, oscillant entre personne et chose, être et avoir, sans très bien savoir ce qui relève de l’une ou de l’autre. Cet état appelle plus que jamais une interrogation sur la façon dont la science juridique fait siens ces nouveaux enjeux. Du corps humain au robot, en passant par l’embryon et l’animal, les juristes s’efforcent encore de définir leurs concepts juridiques.

    Sarah Fadila Babahacene, L'après contrat de distribution, thèse soutenue en 2014 à Montpellier 1 sous la direction de Daniel Mainguy, membres du jury : Denis Mouralis (Rapp.), Éric Wenzel et Guillaume Zambrano  

    Le contrat de distribution entité juridique dynamique, est régi au moment de sa formation par une construction légale et jurisprudentielle portant sur l'avant-contrat, et lors de son exécution par les dispositions du Code civil, du Code de commerce et des règles du droit de la concurrence. La question se pose cependant de ce qui le gouverne au-delà de son terme. Cette période particulière est nommée l'après-contrat de distribution. Peu importe la raison de son extinction, le contrat de distribution ainsi terminé, il faudra s'interroger sur la nature des règles applicables aux rapports post-contractuels entre ex-contractants. Aujourd'hui le droit commun des contrats ne suffit plus pour la liquidation du passé contractuel entre distributeur et fournisseur, un autre droit émerge influencé d'une part, par l'économie et de l'autre, par l'internationalisation du contrat de distribution impliquant l'inspiration des droits étrangers, du droit communautaire et international, mais également, des nombreux projets de réforme du droit des obligations à différents niveaux. Toutes ces réflexions permettront d'établir une approche plus pratique du régime des règles applicables à cette période complexe de l'après contrat de distribution.

    Laëtitia Pierry, Le ministre des Affaires étrangères : naissance et évolution d'un représentant de l'État, thèse soutenue en 2011 à Avignon sous la direction de Philippe Blacher, membres du jury : Jean-Éric Gicquel (Rapp.), Wanda Mastor (Rapp.), Éric Wenzel  

    L’évolution historique de la fonction ministérielle montre que c’est dans la distanciation progressive du régime politique français d’avec la conception personnalisée de la souveraineté de l’État que résident les conditions principales de son autonomie. Mais, c’est précisément parce qu’il a toujours été un instrument du Pouvoir exécutif suprême et rarement un membre à part entière de celui-ci que la doctrine juridique française le définit exceptionnellement comme un organe de décision. Or, à la faveur de la mondialisation des échanges étatiques, le droit international positif vient inopinément trancher ce débat interne en ouvrant le champ de la représentation étatique, traditionnellement réservé aux organes exécutifs suprêmes des États, au ministre des Affaires étrangères. Au regard de la pratique diplomatique internationale, le rôle du chef du Quai d’Orsay serait alors l’objet d’une double appréciation. Selon qu’on l’envisage sous l’angle du droit constitutionnel français ou du droit international, son statut et ses fonctions seront définis tantôt restrictivement, tantôt extensivement. Cette fluctuation inscrit le ministre des Affaires étrangères dans un cadre d’action où coexistent des sources juridiques aussi riches qu’évanescentes: les usages propres à l’action diplomatique française se disputent, ainsi, à ceux découlant des nécessités de la vie internationale. Ce faisant, le flou normatif qui baigne la fonction du ministre français des Affaires étrangères lui garantit une souplesse stratégique dans ses relations avec l’étranger, mais il constitue également sa principale faiblesse face au Pouvoir politique national. En effet, indépendamment de la forme du régime, l’amplitude du rôle ministériel est demeuré en tous temps tributaire des rapports de force qui se nouent au niveau de la direction de l’État. Le rang subalterne que le ministre des Affaires étrangères occupe au sein du Pouvoir exécutif est, donc, un héritage monarchique auquel la France est constitutionnellement attachée. Pour autant, la pratique républicaine, telle qu’elle est éclairée par le droit international positif actuel, tend à transcender le rôle instrumental du ministre en lui concédant, dans le silence de la Constitution, le statut de représentant politique de l’État à part entière