Stéphane Gerry-Vernières, Yannick Joseph-Ratineau, Benjamin Monnery, Anne-Gaëlle Robert (dir.), La motivation des peines correctionnelles, Institut des études et de la recherche sur le droit et la justice, 2023, 295 p.
La motivation des peines étant devenue, sous l’impulsion donnée par la Cour de cassation dans ses arrêts du 1er février 2017, une obligation générale et absolue dans le champ correctionnel, la question de sa traduction dans les pratiques des juridictions du fond se pose nécessairement au regard du contexte de crise du service public de la justice et de crise de l’autorité judiciaire dans lequel cette évolution est intervenue. Les juges correctionnels motivent-ils dans le détail, en reprenant et en sous-pesant à l’écrit tous les éléments permettant de justifier ou d’expliquer la peine prononcée, ou se contentent-ils seulement de répondre, a minima, aux exigences nouvelles, notamment en recourant à des formules standardisées ou simplifiées leur permettant de faire la démonstration que la peine prononcée est nécessaire et proportionnée, en application des critères d’individualisation des peines déterminés par la loi ? Pour répondre à ces interrogations, une équipe de recherche, composée de chercheurs œuvrant dans le champ du droit de la peine et de l’exécution des peines, de la procédure pénale, de l’économie du droit, ou encore de la psychologie sociale, a réalisé, sous l’égide de la Mission de recherche Droit et Justice, une cartographie des pratiques juridictionnelles de la motivation, à partir de l’analyse quantitative et qualitative d’un échantillon significatif de décisions de justice, et d’entretiens avec les acteurs de la motivation, afin d’évaluer la plus-value des nouvelles exigences légales et jurisprudentielles de motivation des peines, d’analyser la manière dont elles ont été reçues par les professionnels du droit, et de mettre en exergue les difficultés et problématiques que leur application pratique pose aux magistrats. Au plan méthodologique, l’équipe de recherche a analysé 6 482 décisions de justice ainsi que l’ensemble des ordonnances pénales délictuelles et des ordonnances d’homologation de CRPC rendues entre le 1er janvier 2021 et le 30 juin 2022 par cinq tribunaux judiciaires. L’équipe de recherche s’est appuyée sur des outils d’exploitation des données spécifiquement créés pour faire apparaître, au terme d’une analyse statistique et économétrique des données recueillies, des résultats chiffrés permettant, selon le type de décision analysée, d’apprécier le contenu de la motivation de la peine. Parallèlement à cette analyse statistique des décisions et à leur étude analytique, l’équipe de recherche a mené des entretiens auprès des acteurs de la motivation, principalement des juges, procureurs et avocats. À l’issue de trois années de recherche, les résultats mettent en évidence que, si la motivation des peines est quasi inexistante dans les décisions rendues sur la période 2017-2018, elles sont le plus souvent sommairement motivées dans les décisions rendues sur la période 2021-2022, en raison du recours massif à des formules standardisées ou simplifiées. Les résultats montrent que certaines peines ne sont pas motivées (69% des cas pour les peines d’amende), et lorsqu’elles semblent mieux motivées, l’analyse montre que la majorité des motivations retenues relèvent de formules type (89% des cas pour les peines de jours-amende). Quant aux peines d’emprisonnement aménageables ab initio au regard de leur quantum, 73% donnent lieu à un refus d’aménagement qui n’est pas motivé dans près de 80% des cas, et pour les cas restants, donnent lieu à une motivation standardisée ou, au mieux, simplifiée. Enfin les résultats de la recherche permettent de constater une motivation généralement plus soignée dans les décisions des cours d’appel, ainsi que celles rendues par les juridictions de l’application des peines.
Stéphane Gerry-Vernières, Isabelle Hachez, Antoine Bailleux, Régine Beauthier, Pierre-Olivier Broux [et alii], Les sources du droit revisitées, Presses de l’Université Saint-Louis et OpenEdition, 2019, Collection générale
Stéphane Gerry-Vernières (dir.), La barémisation de la justice: rapport de synthèse, Mission de recherche Droit & Justice, 2019, 322 p.
Stéphane Gerry-Vernières, Grégoire Bigot, Baptiste Bonnet, Guy Canivet, Charles-André Dubreuil, Le juge judiciaire: [actes du colloque organisé à l'Université Jean Moulin-Lyon 3, les 3, 4 et 5 Juin 2015], Dalloz, 2016, Thèmes et commentaires
Stéphane Gerry-Vernières, Les petites sources du droit: à propos des sources étatiques non contraignantes, Economica, 2012, Recherches juridiques, 535 p.
Stéphane Gerry-Vernières, Les petites sources du droit, Atelier national de reproduction des thèses, Université de Lille 3, 2011, Lille-thèses
Stéphane Gerry-Vernières, Nicolas Molfessis, Les petites sources du droit,, 2010, 599 p.
L’étude des « petites » sources du droit permet d’appréhender de manière originale une facette du droit souple. Définies comme des actes dépourvus de force contraignante, elles ont la particularité d’émaner des plus hautes autorités de l’Etat. Classiquement, les « petites » sources ne figurent pas au catalogue des sources formelles du droit. Cela tient à l’approche de cette notion, laquelle, construite sur le paradigme de la loi, rassemble les actes contraignants. Une telle approche revient à nier leur juridicité comme à minimiser leur rôle. L’approche est critiquable. La source du droit se reconnaît bien plus à sa vocation à influencer le comportement des acteurs juridiques, autrement dit à son effet aussi bien dans les pratiques que dans les prétoires. Sur cette voie, si l’on délaisse le champ des idées pour se concentrer sur les processus sociaux de création du droit, l’on observe que les « petites » sources participent à la fabrique du droit à l’occasion de leurs fonctions d’interprétation et de régulation. A ce titre, les « petites » sources sont de véritables sources du droit. Mais si elles sont des sources, elles se singularisent par des caractères propres. Les « petites » sources sont les seules sources à cumuler deux qualités : la réactivité et la technicité. Mais les « petites » sources se singularisent également par leurs imperfections. Précisément, elles sont opaques et précaires. Et pourtant, ces défauts ne pourraient justifier que l’on s’en passe. Pas d’échappatoire ! Il faut faire avec ce droit imparfait.
Stéphane Gerry-Vernières, « La norme pénale infra-réglementaire », le 10 avril 2025
Colloque organisé par l'IRJS, Paris 1 Panthéon-Sorbonne sous la direction scientifique de Francis Habouzit, Maître de conférences à l’Université Paris I Panthéon-Sorbonne
Stéphane Gerry-Vernières, « Le nudge dans l'action administrative », le 17 octobre 2024
Journée d'études organisée par le CESICE et la faculté de droit, Université Grenoble Alpes
Stéphane Gerry-Vernières, « La posture normative », le 24 juin 2024
Colloque de restitution des travaux sur la posture normative dans le cadre de l’axe transversal Mutation des normes de la MSH, organisé par le CRJP, Université d'Orléans
Stéphane Gerry-Vernières, « Antoine Loisel », le 05 juin 2024
Colloque organisé sous la direction scientifique de Cédric Glineur, Rémi Faivre-Faucompré et Sophie Sédillot.
Stéphane Gerry-Vernières, « Les droits et libertés des salariés face à l'employeur », le 13 février 2024
Journée d'études du Master 2 Droit Social organisée par le CRJ, Université Grenoble-Alpes
Stéphane Gerry-Vernières, « Le droit et les fables de Jean de La Fontaine », le 20 octobre 2022
Colloque de rentrée de l'Ecole Doctorale des Sciences Juridiques, organisé par les doctorantes et doctorants de l'ADDUGA, Université Grenoble Alpes
Stéphane Gerry-Vernières, « L'essor des sanctions réputationnelles : quel cadre juridique ? », le 09 mai 2022
Organisé par le Laboratoire de sociologie juridique avec le concours du Master 2 Communication, sociologie du droit et de la justice sous la Direction scientifique de Dominique Fenouillet et Thomas Genicon, professeurs à Panthéon-Assas université
Stéphane Gerry-Vernières, « La barémisation de la Justice », le 17 décembre 2020
Matinée organisée par la Mission de recherche Droit et Justice, la Cour de cassation et l’ENM
Stéphane Gerry-Vernières, « Journée des jeunes chercheurs en sources du droit », le 20 juin 2019
Co-organisée par Pascale DEUMIER (Lyon 3), Baptiste BONNET (St Etienne), Stéphane GERRY-VERNIERES (Grenoble-Alpes) ; Emmanuelle MAZUYER (Lyon 2).
Stéphane Gerry-Vernières, « Les significations des réformes du divorce », le 16 mai 2019
Organisé sous la direction de Vincent Egéa, Professeur, AMU, Emmanuelle Bonifay, Maître de conférences, AMU et Julie Souhami, Maître de conférences, AMU
Stéphane Gerry-Vernières, « Licenciement et barème : prévoir et sécuriser ? », le 01 février 2019
Organisé par Groupe droit social, contrat GIP Barémisation
Stéphane Gerry-Vernières, « Journée des jeunes chercheurs en sources du droit », le 20 juin 2018
Séminaire transversal du CERCRID (UMR 5137) organisé par Baptiste Bonnet, Pascale Deumier, Stéphane Gerry-Vernières, et Emmanuelle Mazuyer
Stéphane Gerry-Vernières, « Intelligences artificielles et robots. Des choses et / ou des personnes ? », le 14 mai 2018
Organisé avec le concours du Master 2 Usages sociaux du droit
Stéphane Gerry-Vernières, « Les données personnelles. Bienfaits et / ou méfaits ? », le 06 avril 2018
Avec le concours du Master 2 Usages sociaux du droit
Stéphane Gerry-Vernières, « Génétique et neurosciences. Quel avenir pour la personne ? », le 16 mars 2018
Séminaire du Laboratoire de sociologie juridique organisé sous la direction scientifique de Dominique Fenouillet, avec le concours du Master 2 Usages sociaux du droit
Stéphane Gerry-Vernières, « Personne humaine et Personnalité juridique », le 08 janvier 2018
Stéphane Gerry-Vernières, « Journée des jeunes chercheurs en sources du droit », le 28 juin 2017
Stéphane Gerry-Vernières, « Simplification et modernisation du droit de la famille, mythe ou réalité ? », le 30 mars 2017
Sous la direction scientifique d'Ingrid Maria
Stéphane Gerry-Vernières, « Penser l’ancien droit privé », le 09 mars 2017
Colloque organisé par le Centre aquitain d’histoire du droit (IRM-CAHD)
Stéphane Gerry-Vernières, « Le droit souple de la responsabilité civile », le 20 février 2017
Organisé dans le cadre des séminaires du Laboratoire de sociologie juridique avec le concours du Master 2 Usages sociaux du droit
Stéphane Gerry-Vernières, « Les États généraux de la recherche sur le Droit et la Justice », le 30 janvier 2017
Stéphane Gerry-Vernières, « Les codes de gouvernance d'entreprise en pratique(s) », le 01 décembre 2016
Ce workshop conçu sur trois demi-journées est organisé pour présenter les résultats d’une recherche sur le cadre juridique permettant une mise en œuvre effective des codes de gouvernance d’entreprise français (AFEP-MEDEF et Middlenext).
Stéphane Gerry-Vernières, « La responsabilité civile. Regards sociologiques sur la genèse de l'avant-projet de réforme », le 13 octobre 2016
Première séance du séminaire "Flexibles notions", consacré en 2016-2017 à la Responsabilité civile