Valérie Depadt

Maître de conférences HDR
Droit privé et sciences criminelles.
UFR Droit, Sciences politiques et sociales

Institut de Recherche pour un Droit Attractif
  • THESE

    La justification du maintien de l'article 1386 du code civil, soutenue en 1999 à Paris 5 sous la direction de Jérôme Huet 

  • Valérie Depadt, Valérie Depadt-Sebag, Laurent Chambaud, La nouvelle loi de bioéthique en question(s), Presses de l’EHESP et Cairn, 2022, Débats Santé Social  

    La loi relative à la bioéthique est sans conteste particulière. Par son objet, car le développement des biotechnologies appliquées à l'humain engage les sciences « dures », mais convoque également les sciences humaines et sociales dans une approche tant individuelle que populationnelle. La bioéthique invite chacun à réfléchir à l'équilibre entre les possibilités d'applications de la science, en constante évolution, et le respect de nos valeurs intangibles, au premier rang desquelles la sauvegarde de la dignité humaine. Particulière aussi par sa procédure préparatoire : les États généraux de la bioéthique en 2018 ont permis une vaste consultation des Français destinée à recueillir l'opinion de la cité sur les différents thèmes abordés par la loi. Cet ouvrage, au travers de 10 questions, analyse les principales dispositions de la loi du 2 août 2021, en s'attardant sur la raison d'être des changements attendus par certains, redoutés par d'autres. Il offre ainsi une vue synthétique et analytique du nouveau cadre légal relatif à la bioéthique qui concerne les professionnels de santé, juristes, associations de patients et, au-delà, impacte la vie des citoyens

    Valérie Depadt, Valérie Depadt-Sebag, Laurent Chambaud, La nouvelle loi de bioéthique en question(s), Hygée éditions, 2021, Débats, santé, social, 145 p. 

    Valérie Depadt, Karine Lefeuvre-Darnajou, Valérie Depadt-Sebag (dir.), Protéger les majeurs vulnérables: Quels nouveaux droits pour les personnes en fin de vie ?, Cairn et Presses de l’EHESP, 2021, Regards croisés  

    Depuis la loi de 2005, relative aux droits des malades et à la fin de vie, la loi Claeys-Leonetti du 2 février 2016 est venue renforcer les droits des patients, en proposant de nouvelles dispositions qui témoignent de la complexité de ce sujet sensible. Mais quels sont les apports réels de cette loi ? Dans quelle mesure a-t-elle renforcé le respect de la volonté des personnes en fin de vie, créé un droit à la sédation et consolidé les mesures anticipatives ? Après deux ouvrages consacrés à la place des familles et à l'intérêt de la personne protégée, ce nouveau volume vise ici à explorer la loi dans toutes ses dimensions: politique et sociétale, éthique et philosophique, juridique et internationale. À l'appui des regards et témoignages croisés d'experts, professionnels de la santé et du social, associations d'usagers et chercheurs, il invite ainsi à une analyse éclairée et pluridisciplinaire sur la question sociétale et individuelle de la fin de vie. Ce troisième volume vient enrichir la problématique de l'intérêt des personnes vulnérables

    Valérie Depadt, Nathalie Baillon-Wirtz, Younes Bernand, Jean-René Binet, Julien Boisson [et alii], La loi de réforme pour la justice, LexisNexis, 2019, Actualité, 349 p.    

    La 4e de couverture indique : "Moins de trois ans après la réforme pour la justice du XXIe siècle, la loi n° 2019-222 du 23 mars 2019 de programmation 2018-2022 et de réforme pour la justice est publiée au Journal officiel. Cette réforme vise à offrir une justice plus rapide, plus efficace et plus moderne au service des justiciables. Elle poursuit 3 objectifs : renforcer l’accessibilité et la qualité de la justice pour les justiciables ; améliorer le quotidien des professionnels du droit et de la justice ; renforcer l’efficacité de la procédure pénale et de l’exécution des peines. Les principales mesures sont étudiées au travers de six volets : Volet civil (divorce et séparation de corps, obligation d’entretien, autorité parentale, changement de régime matrimonial, droit des personnes) ; Volet procédure civile (fusion des tribunaux de grande instance et des tribunaux d’instance, organisation judiciaire, règlement alternatif des différends, procédures civiles d’exécution, référé) ; Volet pénal (organisation judiciaire, mise en état, police judiciaire, poursuite, instruction, sursis probatoire avec mise à l’épreuve, peines) ; Volet notarial (nouvelles missions du notaire, conséquences sur la pratique notariale, habilitation familiale, tarif) ; Volet administratif (services en ligne, simplifications des procédures) ; Volet social (médiation judiciaire, représentation devant le Conseil de prud’hommes, saisie sur rémunérations)"

    Valérie Depadt, Valérie Depadt-Sebag, Didier Guével (dir.), Lex Robotica: le droit à l'épreuve de la robotique, LGDJ, une marque de Lextenso, 2018, 160 p.  

    La 4ème de couverture indique : "Cet ouvrage est le fruit d'un questionnement : le Droit français dispose-t-il de dispositifs suffisants pour régir les phénomènes liés à la robotique ? Si tel n'est pas le cas, quels modes d'intervention seraient les mieux adaptés ? Pour répondre à ces deux interrogations, il était nécessaire de faire un état des lieux, objectif et circonstancié, de la robotique et de convier les spécialistes à en faire une présentation, avant que les juristes, à leur tour, puissent analyser le phénomène et en tirer les conséquences juridiques attendues. C'est ainsi, ce qui est exceptionnel, qu'un laboratoire de Droit (IRDA de l'Université Paris 13) et un laboratoire scientifique (HT2S du CNAM) se sont associés pour préparer cette confrontation et se sont accordés pour inviter les meilleurs experts à débattre. Le fruit de ce travail est étonnant, d'abord quant à ses conclusions (que nous laissons le lecteur découvrir) et ensuite quant à la compréhension mutuelle qui a régné tout au long de ces échanges. Bien plus, chaque contributeur ayant eu à coeur d'expliquer les singularités du vocabulaire et des concepts de chaque discipline convoquée, le dialogue a pu se développer sans aucune incompréhension. Ce livre marque donc une étape importante dans le cheminement des idées qui ne manque pas de se poursuivre sur ce sujet d'une actualité brûlante et qui, certainement, continuera encore longtemps de mobiliser les spécialistes de toutes disciplines."

    Valérie Depadt, Karine Lefeuvre Darnajou, Valérie Depadt-Sebag (dir.), Protéger les majeurs vulnérables : Quels nouveaux droits pour les personnes en fin de vie ?, Presses de l'École des hautes études en santé publique, 2017, Regards croisés, 235 p.   

    Valérie Depadt, Valérie Depadt-Sebag, Anonymiser la vie ?: le Conseil d'État, le don de gamètes et la volonté de savoir, LGDJ, une marque de Lextenso, 2017, Exégèses, 112 p. 

    Valérie Depadt, Valérie Depadt-Sebag, Droit et bioéthique, 2e éd., Larcier, 2012, Droit des technologies, 276 p.  

    La 4e de couverture indique : "La bioéthique constitue le premier des fondements du droit de la biomédecine. L’ouvrage propose donc une initiation aux deux domaines de la bioéthique et du droit de la biomédecine. Une première partie présente l’avènement de la biomédecine et la création consécutive d’un champ de réflexion interdisciplinaire, celui de la bioéthique. Elle s’attache à définir le problème qui soustend les règles de droit adoptées pour encadrer la biomédecine, en démontrant notamment l’importance des droits fondamentaux en ce domaine. Elle traite également des normes internationales et des institutions en place, avant d'aborder l’analyse des principes qui gouvernent le droit français de la biomédecine. Une seconde partie, plus technique, étudie le détail des règles relatives au droit de la biomédecine. L’examen porte sur chacun des grands secteurs régis par la norme de droit telle qu’elle est issue de la loi du 7 juillet 2011 portant révision de celle du 6 août 2004"

    Valérie Depadt, Benjamin Pitcho, Valérie Depadt-Sebag (dir.), Médecine et droits de l'homme, Vuibert, 2008, Collection Espace éthique, 555 p. 

    Valérie Depadt, Valérie Depadt-Sebag, Droit et bioéthique, Larcier, 2007, Droit des technologies, 190 p. 

    Valérie Depadt, Pascale Bloch, Valérie Depadt-Sebag (dir.), L'identité génétique de la personne, Dalloz, 2007, Thèmes et commentaires ( Actes ), 165 p. 

    Valérie Depadt, Valérie Depadt-Sebag, La justification du maintien de l'article 1386 du code civil, LGDJ, 2000, Bibliothèque de droit privé, 346 p.   

  • Valérie Depadt, Karine Lefeuvre Darnajou, Dominique Thouvenin, « La dimension juridique de la fin de vie », in Karine Lefeuvre et Valérie Depadt (dir.), Protéger les majeurs vulnérables : Quels nouveaux droits pour les personnes en fin de vie ?, Presses de l'EHESP, 2017, pp. 79-114   

  • Valérie Depadt, « La fin de vie anticipée », L’Harmattan, 2018  

    Lorsque l’amenuisement des facultés mentales ou physiques d’une personne l’empêchent de se gouverner seule tant d’un point de vue patrimonial que personnel, il est de la responsabilité de l’État de lui apporter aide et assistance. Or, depuis quelques années, le droit tend à protéger ces personnes dans le respect de leur volonté et dans la volonté du respect de l’autonomie qu’elles ont en partie ou totalement perdue. Pour ce faire, diverses lois ont mis en place un corpus de dispositions desti...

    Valérie Depadt, « L’éventuelle légalisation de la GPA ou la certitude de la nécessité d’un débat », PUP, 2017  

    La question de la légalisation de la gestation pour autrui (GPA) se pose depuis que cette technique existe. La réponse du législateur, issue de la première loi relative à la bioéthique du 29 juillet 1994 et inscrite à l’article 16-7 du Code civil, ne laisse pas de place à l’interprétation : « Toute convention portant sur la procréation ou la gestation pour le compte d’autrui est nulle ». Et l’article 16-9, aux termes duquel « Les dispositions du présent chapitre sont d’ordre public » précise ...

  • Valérie Depadt, « Droit(s) et cinéma », le 15 novembre 2024  

    Colloque organisé sous la direction scientifique de Géraldine Goffaux Callebaut, Professeur de droit privé, Université d’Orléans, Didier Guével, Professeur de droit privé, Doyen honoraire la Faculté Droit, Sciences Politiques et Sociales, Université Sorbonne Paris Nord et Julie Ladant, Directrice du département Droit Économie Politique, BnF.

    Valérie Depadt, « Vulnérabilités et approche relationnelle de l'autonomie », le 13 décembre 2023  

    Colloque organisé par l'Université Sorbonne Paris Nord sous la direction scientifique de Céline Ruet

    Valérie Depadt, « La mort provoquée : les enjeux d’une légalisation », le 26 septembre 2023  

    Colloque organisé par l'ICES - Institut catholique de Vendée, sous la direction de Augustin Boulanger, Maître de conférences en droit privé de l’ICES, CRICES et Éric Pomès, Doyen de la faculté de droit, d'économie et de gestion de l’ICES, Maître de conférences en droit public (HDR), CRICES

    Valérie Depadt, « Amour et droit », le 26 juin 2023  

    Colloque organisé par l'UFR Droit, sciences politiques et sociales, Université Sorbonne Paris-Nord

    Valérie Depadt, « Vulnérabilités et crise pandémique », le 11 mars 2022  

    Organisé par l'IRDA, Université Sorbonne Paris Nord.

    Valérie Depadt, « La loi relative à la bioéthique du 2 août 2021 », le 29 novembre 2021  

    Conférence organisée par le Centre Jean Bodin sous la responsabilité de Sophie Lambert-Wiber, Maître de Conférences de Droit privé à l'Université d'Angers.

    Valérie Depadt, « Le génome en mal de droit(s) ? », le 14 février 2019  

    Organisé par l’IRDA, Institut de recherche pour un droit attractif, en partenariat avec le CRJ Pothier de l'Université d'Orléans

    Valérie Depadt, « La procréation dans tous ses états », le 23 janvier 2019  

    Organisé par le CRJP, Université d’Orléans avec le Comité d’éthique du CHR d’Orléans

    Valérie Depadt, « Le droit court-il après la PMA ? », le 05 avril 2018  

    Organisé sous la direction scientifique de Magali Bouteille-Brigant et Nicolas Kermabon, Maîtres de conférences - Le Mans Université

    Valérie Depadt, « Lex Robotica », le 21 septembre 2017  

    Organisé en collaboration avec le CNAM

    Valérie Depadt, « La protection de la personne née d’une PMA impliquant un tiers », le 10 juin 2016 

ActualitésPublicationsENCADREMENT DOCTORAL
  • Johann Fleutiaux, Pour une réforme du statut de la copie privée en droit d’auteur, thèse soutenue en 2017 à Paris 2 sous la direction de Jérôme Huet, membres du jury : Nicolas Binctin (Rapp.), Valérie Depadt-Sebag (Rapp.), Christophe Alleaume et Alain Charriras  

    La faculté de copie privée, admise depuis longtemps et figurant à l’article L. 122-5 du Code de la propriété intellectuelle, est présentée par la doctrine majoritaire comme une exception au droit d’auteur. Elle permet à une personne de dupliquer une œuvre pour son usage personnel sans avoir à demander l’accord préalable de l’auteur et s’illustre dans deux cas : la copie pour son usage personnel faite par le propriétaire d’un exemplaire, laquelle est facile à admettre ; et celle faite par un tiers, notamment un emprunteur de l’exemplaire, laquelle s’impose aussi. On observe que la copie privée, parce qu’elle ne réalise pas une communication au public, doit être considérée comme étant hors du champ du droit d’auteur, qui trouve ici une de ses limites. Récemment, le législateur a considéré que, du fait de l’évolution des techniques, la copie privée entraînait un préjudice pour l’auteur. Il a prévu une rémunération pour le compenser. Puis, celle-ci a été cantonnée aux seules copies de source licite, en même temps qu’ont été incriminées les copies de source illicite. Mais cette pénalisation est mal vécue et peu appliquée. Et l’absence de rémunération est injuste pour l’auteur. Il serait bon de supprimer la distinction entre copie privée licite et illicite. On étendrait alors la compensation à toutes les copies privées et on se dispenserait ainsi d’assumer la charge de la répression de la copie privée illicite. On admettrait en même temps que l’auteur limite par voie contractuelle le nombre de copies privées, notamment en utilisant des mesures techniques de protection et d’information, mais sans pouvoir interdire totalement cette faculté de copie privée à l’utilisateur.

    Eric Nkoum, L’approche fonctionnelle et uniforme des sûretés réelles dans l’espace OHADA, thèse soutenue en 2015 à Paris Est sous la direction de Stéphane Piédelièvre, membres du jury : Valérie Depadt-Sebag (Rapp.), Justin Kissangoula (Rapp.)      

    Après deux réformes successives du droit des sûretés dans l’espace pour l’harmonisation du droit des affaires en Afrique, il s‘avère que ce dernier reste un droit inefficace. L’étude de l’approche initiée par le législateur communautaire présente un droit des sûretés complexe, hétéroclite, et difficile à appréhender. Certains législateurs étrangers, confrontés aux mêmes difficultés, ont entrepris de moderniser leur droit des sûretés. Ils ont pour cela embrassé des solutions qui pourraient inspirer le législateur communautaire. En effet, ils ont adopté une approche fonctionnelle du droit des sûretés réelles. La doctrine, dans son ensemble, conforte cette démarche. Par ailleurs, l’instrumentalisation du droit des sûretés réelles par le législateur communautaire, lors de la dernière réforme, peut être entendue comme un appel à la simplification du droit des sûretés. Ces constations invitent à rechercher une autre manière d’appréhender le droit des sûretés. Dès lors, dans l’optique de rationaliser, d’harmoniser et de rendre plus efficace le droit des sûretés réelles, il est opportun, voire nécessaire, de restructurer la matière.

  • Thierry Tonnellier, Le mensonge et le droit, thèse soutenue en 2022 à Université ParisPanthéonAssas sous la direction de Jérôme Huet, membres du jury : Didier Guével, Valérie Depadt-Sebag, Didier Truchet, Moundir Akasbi et Christine Carbonnel  

    L'étude du mensonge en droit n'est-elle pas paradoxale ? La question si elle mérite d'être posée, justifie à elle seule la nécessité de la rédaction de cette thèse. Pourtant si le juge se doit de rechercher la vérité, le droit, lui, se doit uniquement de composer avec la nature même du mensonge. Ainsi, le mensonge qui est si propre à la nature humaine, sera permis quelquefois et combattu le plus souvent. Cette difficulté de cerner le mensonge vient aussi de sa nature propre qui est plurielle. En effet, le mensonge n'est pas simplement l'antonyme de la vérité. Cette plongée dans les arcanes du droit nous emmènera loin du concept moral. C'est en analysant les règles de droit, en sondant la jurisprudence des juges, en recherchant ici ou là le signe d'une aversion ou d'une prise en compte du mensonge que nous avancerons juridiquement, le tout dans le seul espoir de comprendre comment la société au travers de la construction de ses règles de droit appréhende concrètement la notion du mensonge. L'intérêt de cette auscultation du droit, de l'interrogation de la place du mensonge en droit, n'est pas neutre. Il souligne à quel point ce que nous croyons être l'obstacle à la recherche de la vérité n'est en fait que son unique support. Cette thèse se veut être le creuset de cette recherche presque incestueuse du mensonge et du droit. Elle se veut être un miroir permettant de comprendre la construction de nos règles de droit. Une plongée psychanalytique sur un phénomène qui traverse les sociétés humaines, les religions, les races, les discours politiques, et qui fait qu'en tout lieu et à toute époque les hommes ont cherché à lutter contre le mensonge, souvent en créant des règles de droit. Pourtant, ce sont ces mêmes règles qui aujourd'hui consacrent le mensonge, le supportent, l'acceptent même ouvertement quelquefois au nom du refus de l’injustice.

    Nadir Ouchene, L’applicabilité de la loi pénale à l’endroit de la cybercriminalité dissimulée, thèse soutenue en 2018 à Paris 2 sous la direction de Francis Balle, membres du jury : Jean-Marie Cotteret, Bernard Valade, Valérie Depadt-Sebag et Jean-Yves Maréchal  

    Les formes de la criminalité varient selon la personnalité des auteurs d’infractions mais aussi en fonction de l’évolution des technologies. A ce titre, le développement très rapide de l’internet constitue un facteur susceptible de bouleverser les règles ordinaires du droit et de la procédure pénale en raison des problèmes particuliers que crée cet outil qui peut aisément devenir un moyen de commettre de multiples infractions pénales. En outre, l’internet présente des formes plus variées qu’il n’y paraît au premier abord car, au-delà de sa partie visible aisément accessible, les spécialistes ont mis en lumière l’existence de ce qu’ils appellent le « Deep web » ou « Web profond ».Ce « Deep web » est une partie du web en ligne non référencée par les moteurs de recherche habituels tels que Google ou Yahoo par exemple. Et selon Chris Sherman et Gary Price, dans leur livre The Invisible Web, seuls 3 à 10 % des pages seraient indexés sur internet. Le reste, non accessible pour les internautes ordinaires, constitue le web invisible et il existerait ainsi plus d’un milliard de données « cachées ». Les raisons pour lesquelles certains sites ne sont pas référencés sont diverses. Dans certains cas, les documents sont trop volumineux ou les bases de données sont trop complexes pour que leur contenu soit indexé, mais dans d’autres cas, des individus décident de ne pas référencer leur site afin de « privatiser » l’information puisque seuls ceux connaissant la dénomination du site pourront y accéder. Il s’agit donc de ce qui pourrait être appelé « partie immergée » d’Internet. Mais au delà du web profond, des outils de reconnaissance indétectables par les moteurs de recherches habituels sont apparus, ce sont les darknets. Ils permettent de décrypter les pages invisibles et garantissent un anonymat quasi absolu et surtout un accès au Darkweb, aussi appelé Web sombre. C’est ainsi que ce dernier a hébergé divers types de marchés noirs, de la drogue aux armes en passant par le trafic d’êtres humains. Le Hidden Wiki, sorte de Wikipédia illégal, se charge de référencer ces portes d’entrées sur cette partie d’Internet. De nombreux sites, commerciaux ou non, sont alors créés. A titre d’exemple, le site « Shroomtastic » permet d’apprendre à faire pousser des champignons hallucinogènes, activité illicite. Le site Silkroad, quant à lui, constitue un marché clandestin permettant d’acheter toutes sortes de drogues et il existe d’autres sites permettant de blanchir de l’argent, offrant les services de tueurs à gage, ou permettant d’obtenir de fausses cartes d’identité… En pratique, il est possible d’obtenir nombre de produits ou marchandises illégaux et, pour la livraison, cette couche d’internet possède même sa propre monnaie, le bitcoin. Il suffit alors au client de se mettre en relation avec le vendeur pour lui envoyer l’adresse de livraison de manière cryptée et anonyme grâce à une méthode de communication décentralisée.Sur le plan juridique, le thème présente de multiples intérêts et pose de nombreuses questions, la principale étant de savoir dans quelle mesure la répression peut-elle avoir lieu et comment peut s’organiser la lutte contre cette forme de cybercriminalité. Le sujet conduit notamment à se demander comment la loi pénale doit s’appliquer dans l’espace, de quelle manière le droit international peut appréhender efficacement le phénomène, comment coordonner la répression entre les différents États et quelles règles de procédure appliquer, la question se posant encore de savoir si des infractions spéciales devraient être créées ou si, au contraire, les incriminations de droit commun sont suffisantes pour permettre une répression efficace. Le sujet touche donc de nombreux thèmes essentiels du droit pénal général, du droit pénal spécial, de la procédure pénale, du droit pénal international ou même de la criminologie.

    Germaine Agbessi, Nécessité et éfficacité du contrôle des établissements de crédit en France, thèse soutenue en 2017 à Sorbonne Paris Cité sous la direction de Pascale Bloch, membres du jury : Haritini Matsopoulou (Rapp.), Stéphane Piédelièvre (Rapp.), Patrick Barban et Valérie Depadt-Sebag  

    En raison du rôle et de l’importance particulière dans l’économie des établissements de crédit, leur activité est soumise à des obligations spécifiques découlant de règles dites « prudentielles » et à un contrôle de leur respect exercé par les pouvoirs publics pour assurer la stabilité financière et la protection des clients. La crise de 2008 a mis en exergue le rôle des banques dans l’économie réelle et la conséquence de leur prise de risque excessive. L’étude de l’évolution de la réglementation soumise aux établissements de crédit montre que le législateur a tardé à intervenir pour réglementer et mettre en place des organes indépendants et efficaces et des règles gouvernementales de supervision. Les contrôles sont nécessaires pour sauvegarder la stabilité et la sécurité financière qui supposent de plus en plus d’interventions de l’État français, d’ailleurs en coordination avec d’autres instances européennes et internationales pour faire face à l’aggravation des risques bancaires. Face à l’impossibilité pour l’État de tout réguler lui-même dans le secteur bancaire, il a fait le choix d’une délégation de pouvoirs à l’ACPR, autorité administrative indépendante chargée du contrôle bancaire. Mais le contrôle est rendu difficile car les règles à respecter sont trop nombreuses et parfois techniques. Elles sont élaborées par les professionnels du secteur bancaire. Elles évoluent et se renforcent en fonction des crises économiques. La multiplicité et le champ d’application très large de la réglementation compliquent encore la mise en œuvre du contrôle des établissements. De surcroît, les décisions de l’ACPR, font l’objet de recours pour faire obstacle aux sanctions prononcées par cet organe de contrôle. Le contrôle fait donc apparaître des insuffisances qui sont parfois comblées par d’autres autorités administratives chargées de la surveillance du secteur bancaire : Autorité des marchés financiers (AMF), Autorité de la concurrence, CNIL1). Pourtant des solutions existent : responsabilité des établissements de crédit dans la prise en charge de leur capital, renforcement des pouvoirs de l’ACPR, aggravation de la répression et des sanctions de certaines infractions économiques…

    Betty Chevallier, Essai sur le don d'ovocytes : questionnements éthiques dans le monde d'aujourd'hui, thèse soutenue en 2011 à Paris 11 sous la direction de Pierre Jouannet, membres du jury : Pierre Boitte (Rapp.), Dominique Le Lannou (Rapp.), Monique Bydlowski, Valérie Depadt-Sebag, Emmanuel Hirsch et Jean-Marie Kunstmann  

    Les nouvelles pratiques d’aide médicale à la procréation, notamment celle qu’on appelle « le don d’ovocyte » bouleverse le sens de la parentalité. Elle oblige chacun d’entre nous à expliciter ses conceptions de la vie, à énoncer ses priorités, mais elle oblige aussi la collectivité à prendre conscience d’elle-même et de ce qui peut être acceptable. Est-il moralement satisfaisant qu’une femme donne ses ovocytes pour qu’une autre ait un enfant ?En interrogeant 50 donneuses d’ovocytes, ce travail a cherché à mieux comprendre la signification d’un tel geste.La procréation par don, défie nos habitudes et nos manières de penser. Elle nous réinterroge sur notre capacité de fraternité comme réponse d’un appel de l’un pour l’autre, elle cherche à donner une juste place à ce tiers-donneur qui s’insinue (presque malgré lui) dans un arbre généalogique. Elle bouleverse notre rapport à l’enfant qui se pose comme « un ayant droit à connaître ses origines ». En définitive, ce n’est pas tant la question de l’anonymat du don qui nous importe que ce qu’il en est de l’homme, de son altérité et de ses responsabilités

    Aurore Tonnellier, Le statut juridique du site internet, thèse soutenue en 2011 à Paris 2 sous la direction de Jérôme Huet, membres du jury : Jean-Michel Olivier, Jérôme Lasserre Capdeville et Valérie Depadt-Sebag  

    Quel est le régime juridique applicable à la qualification juridique du site internet ? Cette question a pour intérêt d'inviter à un voyage dans des arcanes juridiques trop peu visités par les auteurs. Cette thèse ravira donc autant l'universitaire que le juriste spécialisé. Son ambition est d’éclairer juridiquement sur les spécificités du statut juridique du site internet, en parcourant aussi bien l’ensemble des dispositions concernant la réalisation d’un site internet que son exploitation. Pour faciliter sa lecture, la thèse est divisée en deux parties. La première est dédiée à la réalisation de sites internet, avec principalement, d’une part les contrats : le contrat de conception de sites internet, le contrat d’hébergement, le contrat de référencement et le contrat de maintenance ainsi que l’encadrement juridique de chacun d’eux, et, d’autre part, les nombreuses formalités du site internet à respecter : dépôt légal, noms de domaine, mentions légales et déclarations CNIL, ainsi que l'étude de la relation site internet-droit d’auteur. La deuxième partie de cette thèse est dédiée à l’exploitation de sites internet, avec d’une part la communication en ligne et, d’autre part, la relation site internet-publicité, le commerce électronique et le fonds de commerce électronique. Cette thèse souligne avec pertinence qu'internet n'est pas simplement un outil universel, mais aussi une matière vivante, interrogeant le juriste, jour après jour, innovation après innovation, dans sa recherche de solutions toujours plus audacieuses répondant aux problématiques posées par la nature de l’évolution des sites internet.