Sylvain Jacopin

Maître de conférences HDR
Droit privé et sciences criminelles.
Faculté de droit, administration économique et sociale et administration publique

Institut Caennais de Recherche Juridique
  • THESE

    La responsabilité pénale du mineur : essai de contribution à l'évolution du droit pénal des mineurs, soutenue en 1999 à Paris 1 

  • Sylvain Jacopin (dir.), Le code de la justice pénale des mineurs : quel bilan ?, Dalloz et BNLefebvre Dalloz, 2023, Thèmes & commentaires ( Etudes ), 205 p. 

    Sylvain Jacopin, Droit pénal général, 3e éd., Ellipses et Cairn, 2022, Grand amphi ( Droit ), 519 p.  

    Cet ouvrage fournira aux étudiants en droit toutes les clés pour maîtriser le droit pénal général. Il vise 4 objectifs :Apprendre : des fiches de cours pédagogiques et exhaustives;Approfondir : des éléments pour aller plus loin sur un point spécifique du sujet;Appliquer : des exercices d'application corrigés;Réviser  : des fiches sur les notions essentielles à connaître.Un ouvrage essentiel pour maîtriser et approfondir son cours de droit pénal général

    Sylvain Jacopin, Droit pénal général, Ellipses, 2021, Tout-en-un ( Droit ), 449 p.  

    Cet ouvrage fournira aux étudiants en droit toutes les clés pour maîtriser le droit pénal général. Il vise 4 objectifs : - Apprendre : des fiches de cours pédagogiques et exhaustives ; - Approfondir : des éléments pour aller plus loin sur un point spécifique du sujet ; - Appliquer : des exercices d'application corrigés ; - Réviser : des fiches sur les notions essentielles à connaître. Un ouvrage essentiel pour maîtriser et approfondir son cours de droit pénal général

    Sylvain Jacopin (dir.), Un code de la justice pénale des mineurs : quelle(s) spécificité(s) ?, Dalloz, 2021, Thèmes & commentaires ( Études ), 180 p.  

    Sur l'écran d'accueil : "Panorama d'une nouvelle législation essentielle pour la jeunesse. La loi du 23 mars 2019 de programmation 2018-2022 et de réforme pour la justice a autorisé le gouvernement à réformer l’ordonnance du 2 février 1945 par voie d’ordonnance dans les conditions de l’article 38 de la Constitution. C’est chose faite avec l’ordonnance du 11 septembre 2019. Selon les termes de l’habilitation, le gouvernement était autorisé à regrouper et à organiser dans un code les dispositions relatives à la justice pénale des mineurs. Si un travail de codification s’effectue habituellement à droit constant, le gouvernement a fait le choix de modifier en profondeur le droit pénal des mineurs. À l’aune d’un code dédié à la justice pénale des mineurs abrogeant l’ordonnance du 2 février 1945 relative à l’enfance délinquante, la question se pose dès lors de savoir quelles sont les spécificités préservées et les spécificités nouvellement adoptées. Dans un tel contexte, cet ouvrage a pour ambition de proposer un décryptage analytique du contenu de la codification afin de faciliter l’intégration des nouvelles normes juridiques, aussi bien du point de vue substantiel que processuel. Cette démarche scientifique, portée par des juristes spécialistes de la matière, permet de questionner la méthode législative retenue, d’analyser les avancées et les particularités d’un code dédié spécifiquement à la justice pénale des mineurs, ou encore de pointer les insuffisances et les incohérences des dispositions."

    Sylvain Jacopin, Jean-Manuel Larralde (dir.), Le droit aux visites des personnes incarcérées, L'Harmattan, 2018, Criminologie, 196 p.  

    La 4ème de couv. indique : "Si le droit aux visites des personnes incarcérées est désormais consacré dans de nombreuses dispositions (relevant principalement du Code de procédure pénale, pour la situation de la France), qu'en est-il de son effectivité ? Afin de poursuivre et d'approfondir les travaux menés en 2015-2016 par la Clinique juridique des droits fondamentaux de Caen sur le "droit aux visites familiales des personnes détenues en France", cet ouvrage réunit les réflexions de juristes, publicistes et pénalistes, universitaires, chercheurs ou praticiens, et de non-juristes, sur les réglementations et les pratiques qui se forment autour du droit au maintien des relations des personnes incarcérées, que ce soit en France ou à l'étranger. La dimension spatiale de la prison constitue un point d'entrée pertinent pour interroger, sous le prisme du droit aux visites, la place et l'exercice des droits fondamentaux au sein des établissements pénintentiaire et mettre en lumière le visage de nos politiques carcérales dans nos sociétés contemporaines."

    Sylvain Jacopin, Droit pénal spécial : les atteintes aux personnes, 3e éd., Hachette supérieur, 2018, Les fondamentaux, 191 p. 

    Sylvain Jacopin, Aurélie Tardieu (dir.), La lutte contre le terrorisme: [actes du colloque], avec le soutien du Centre de recherche sur les Droits fondamentaux et les évolutions du droit (C.R.D.F.E.D.), [4-5 novembre 2015], Éditions Pédone, 2017, 312 p.  

    La 4e de couverture indique : "La lutte contre le terrorisme pose des questions politiques diverses relatives à la protection de l'ordre public, aux relations internationales, à la gestion des flux migratoires et au respect des valeurs de l'Etat de droit. Cet ouvrage réunit les réflexions de juristes, publicistes et pénalistes, internistes et internationalistes, et de non juristes sur le phénomène du terrorisme et les instruments de lutte contre ce phénomène, pour appréhender au mieux les moyens de concilier les exigences de sécurité et de garantie des droits fondamentaux."

    Sylvain Jacopin, Droit pénal général, 2e éd., Bréal, 2014, Grand amphi ( Droit ), 491 p.   

    Sylvain Jacopin, Droit pénal spécial: les atteintes aux personnes, 2e éd., Hachette supérieur, 2013, Les Fondamentaux ( Droit-Sciences politiques ), 167 p. 

    Sylvain Jacopin, Droit pénal général, Bréal, 2011, Grand amphi ( Droit ), 455 p. 

    Sylvain Jacopin, Droit pénal spécial, Hachette supérieur, 2010, Les Fondamentaux ( Droit-Sciences politiques ), 159 p. 

    Sylvain Jacopin (dir.), Le renouveau de la sanction pénale, Bruylant, 2010, 288 p. 

    Sylvain Jacopin, Procédure pénale, Montchrestien, 2005, Focus droit, 211 p. 

  • Sylvain Jacopin, « Présentation critique du Code de la justice pénale des mineurs : Enjeux, objectifs et apports de la codification, entre illusion(s) et désillusion(s) », in Sylvain Jacopin (dir.), Un Code de la justice pénale des mineurs, quelle(s) spécificité(s) ?, Dalloz, 2021, pp. 3-8 

    Sylvain Jacopin, « Le recours à la notion de démocratie par la Cour de cassation. Du rôle de la chambre criminelle dans la répression des délits de presse "De ce qui est nécessaire dans une société démocratique" », in Marie Rota (dir.), Le recours à la notion de démocratie par les juridictions, Institut Universitaire Varenne, 2018, pp. 45-60   

    Sylvain Jacopin, « La sanction pénale du terrorisme - un droit en quête de sens », in Aurélie Tardieu, Sylvain Jacopin (dir.), La lutte contre le terrorisme, Éditions Pédone, 2017, pp. 103-123 

    Sylvain Jacopin, « Récidive et délinquance des mineurs », in Franck Ludwiczak (dir.), Réformer le droit des mineurs délinquants. D'une évolution de la jeunesse à l'adaptation de la justice [Journée d'étude organisée par le C3RD le 8 mars 2013 à l'Université catholique de Lille], L'harmattan, 2016, pp. 92-136 

    Sylvain Jacopin, « Le recul de la sanction pénale ou la dépénalisation du droit moderne des affaires », in Sylvain Jacopin (dir.), Le renouveau de la sanction pénale : évolution ou révolution ? [actes du colloque tenu à Caen les 2 et 3 avril 2009], Bruylant, 2010, pp. 53-70 

    Sylvain Jacopin, « La dangerosité saisie par le droit pénal », in Institut de criminologie (Paris) (dir.), Peine, dangerosité, quelles certitudes ?, Dalloz, 2010, pp. 225-240 

    Sylvain Jacopin, « [Introduction] Le corps humain et la santé », in Jean-Manuel Larralde (dir.), La libre disposition de son corps : actes du colloque de Caen, les 16 et 17 octobre 2008, Bruylant, 2009, pp. 111-117 

    Sylvain Jacopin, « Le harcèlement sexuel et moral dans l'entreprise », in Georges Virassamy (dir.), L'entreprise et l'illicite. Colloque des 29 et 30 novembre 2001, L'Harmattan, 2003, pp. 93-111 

  • Sylvain Jacopin, Catherine Marie, Guillaume Joubert, « Être assesseur au sein du tribunal pour enfants en 2021 », Gazette du Palais, 2021, n°33, pp. 15-18   

    Sylvain Jacopin, « La nouvelle responsabilité pénale des mineurs : quel(s) enjeu(x) pour quelles conséquences ? », Droit de la famille, 2021, n°3, pp. 19-23 

    Sylvain Jacopin, « Présomption(s) et minorité en droit pénal. Entre fiction(s) et réalité(s), quels repères ? », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, 2020, n°01, pp. 27-42   

    Sylvain Jacopin, « La codification de la justice pénale des mineurs : entre continuité(s) et rupture(s) », Les Petites Affiches, 2019, n°203, pp. 6-28 

    Sylvain Jacopin, « Présentation des dispositions de la Loi du 20 novembre 2015 », Thyma : La revue francophone de victimologie, 2015, p. 17   

    Sylvain Jacopin, « Le droit pénal français des mineurs - Évolutions et transformations juridiques », Revue pénitentiaire et de droit pénal, 2015, n°4, pp. 789-826 

    Sylvain Jacopin, « Le droit pénal de l’obligation alimentaire : l’abandon de famille à l’épreuve du droit civil », Les Petites Affiches, 2010, n°125, pp. 48-55 

    Sylvain Jacopin, « Les conséquences de la transmission au pénal du préjudice civil (De l'articulation du système civil et du système pénal) », Les Petites Affiches, 2009, n°91, pp. 6-12 

    Sylvain Jacopin, « La loi du 5 mars 2007, le droit pénal et l’Internet », Cahiers de la recherche sur les droits fondamentaux , 2008, n°6, pp. 149-160 

    Sylvain Jacopin, « Les nouvelles sanctions : innovations de substitution ? Etat des lieux », Revue pénitentiaire et de droit pénal, 2008, n°4, pp. 767-784 

    Sylvain Jacopin, « Santé mentale et droit pénal : les incapables du droit civil et les incapables du droit pénal », RDSS. Revue de droit sanitaire et social, 2008, n°05, p. 835   

    Sylvain Jacopin, « Personne morale de droit public et action civile », Recueil Dalloz, 2006, n°31, p. 2145   

    Sylvain Jacopin, « La réception par les lois pénales françaises contemporaines de l'article 8 de la Convention européenne des droits de l'Homme », Droit pénal, 2006, n°69, pp. 6-11 

    Sylvain Jacopin, « La commission d'enquête suite à l'affaire d'Outreau : la quête du graal... ? », Recueil Dalloz, 2006, n°19, p. 1241   

    Sylvain Jacopin, « La réévolution de l'abus de biens sociaux ou l'élaboration prétorienne d'un droit casuistique de laprescription », La Semaine juridique. Édition générale, 2004, n°8, pp. 344-347 

    Sylvain Jacopin, « Mise au point sur la responsabilité pénale des élus et des agents publics : limitation ou élargissement des responsabilités ? », Recueil Dalloz, 2002, n°06, p. 507   

    Sylvain Jacopin, « La mise en conjonction des diversités préservées en matière de minorité », Recueil Dalloz, 2001, n°34, p. 2768   

    Sylvain Jacopin, « Le début d'une évolution sur la nature de la chose susceptible d'appropriation frauduleuse », Droit pénal, 2001, n°4, p. 14 

    Sylvain Jacopin, « Les mentions contractuelles coutumières : un droit imaginaire ? »: à propos des mentions manuscrites "hors-la-loi" ..., La Semaine juridique. Édition générale, 2001, n°3, p. 121 

  • Sylvain Jacopin, « Les journées pénales des Hauts-de-France. Le code de la justice pénale des mineurs », le 03 décembre 2021  

    Co-organisée pour l'université de Valenciennes, l'UPHF et l'université d'Amiens l'UPJV par Sophie Corioland, MCF à l’UPHF et Elise Letouzey, MCF à l’UPJV

    Sylvain Jacopin, « Code de la Justice pénale des mineurs : entre continuité et rupture », le 02 avril 2021  

    Organisée par Xavier Charlet, Premier vice-Président au Tribunal judiciaire de Boulogne-sur-Mer, MCF associé à l'ULCO et Catherine Minet-Letalle, MCF en Droit privé, HDR, ULCO, Membre du Laboratoire de Recherche Juridique

    Sylvain Jacopin, « La réforme de l'ordonnance du 2 février 1945 », le 01 avril 2021  

    Organisé par le LDPSC, Aix-Marseille Université sous la direction scientifique de Philippe Bonfils, Doyen honoraire FDSP Aix, Professeur au LDPSC, et Eudoxie Gallardo, MCF au LDPSC.

    Sylvain Jacopin, « Le recours à la notion de démocratie par les juridictions », le 23 mars 2017  

    Organisé par le CRDFED (EA2132) avec le soutien de la Fondation Anthony Mainguené

ActualitésPublicationsENCADREMENT DOCTORAL
  • Martin Paumelle, Contribution à l'analyse du traitement pénal des auteurs d'infractions à caractère sexuel : réflexion au regard du principe d'utilité, thèse soutenue en 2022 à Normandie en co-direction avec Sylvain Jacopin  

    Avec le mouvement #metoo, l’actualité littéraire et la médiatisation accrue de certaines affaires judiciaires, la problématique des infractions à caractère sexuel est redevenue pleinement d’actualité. C’est dans ce contexte politique et juridique que l’analyse du droit en vigueur et des pratiques judiciaires a été menée. L’objectif était alors de déterminer comment le droit positif permet de prendre en charge les auteurs de ces infractions en vue de prévenir leur renouvellement. Celle-ci a permis la mise en exergue de nombreuses spécificités agissant tant sur la procédure pénale que sur le droit pénal général et le droit pénal spécial. Loin de former un ensemble normatif chaotique, ces dispositifs semblent répondre à une logique commune axée sur la dangerosité criminologique de l’auteur. En effet, l’analyse normative et empirique tend à indiquer que ce serait selon cette dangerosité que les juridictions favoriseraient tantôt des mesures de réinsertion sociale et tantôt des mesures de gestion des risques. Cependant, ce qui semble constituer un fondement nouveau à la peine, spécifique au droit pénal sexuel, peut mener à l’émergence d’un droit pénal de l’Ennemi.

    Bernardo-Casmiro Do Rego, La fusion-acquisition à l'épreuve du droit pénal, thèse soutenue en 2017 à Normandie sous la direction de Sylvain Jacopin  

    L’internationalisation des échanges économiques inscrit les économies nationales dans un ordre mondialisé. Ce contexte de la mondialisation intensifie les échanges commerciaux et la concurrence des entreprises. Celles-ci doivent perpétuellement lutter pour survivre sur le marché. Pour ne pas disparaître, elles doivent devenir plus fortes, et plus grandes. Elles sont dès lors contraintes à un développement externe. Ce mode de croissance externe se matérialise par des opérations de concentration : fusion, scission, apports partiels d’actifs, cession de contrôle, offres publiques. Il s’agit d’étudier les fusions-acquisitions. Depuis quelques années, ces opérations sont devenues une réalité de la vie des affaires. Relayées à chaque réalisation - du moins les plus significatives - par les médias, elles sont le plus souvent connues pour la synergie qu’elles réalisent et/ou les conséquences sociales qu’elles emportent. Traitées dans les manuels de sciences économiques et de sciences juridiques de manière générale, les fusions-acquisitions sont rarement envisagées sous l’angle exclusif du droit pénal. C’est précisément l’objet de cette étude. Néanmoins, seules les opérations de fusions, scissions, et offres publiques, en droit pénal sont envisagées. Les risques juridiques liés à ces opérations, en particulier les risques pénaux, se situent à tous les étages. Dans le cadre de ces opérations, le droit pénal a vocation à protéger les différents intérêts en jeu, c’est-à-dire les divers intérêts des acteurs, personnes physiques ou morales. Mais certains obstacles obligent à une application mesurée du droit pénal en la matière. Le premier est la notion de personnalité juridique, fondement de plusieurs principes de droit pénal ; le second est une conjugaison de plusieurs difficultés : La diversité et/ou la spécificité des réglementations applicables à ces opérations, le caractère souvent international de ces dernières et la portée limitée du droit pénal accessoire. Cette étude se propose de concilier ces obstacles avec la nécessité et les exigences d’une vraie, juste et meilleure répression lors de la réalisation de ces opérations de ces opérations de fusions-acquisitions. En ce sens, notre contribution insiste sur un renouvellement de l’application du droit pénal lors de la réalisation de ces opérations. Deux principales pistes sont envisagées : considérer le caractère économique de l’opération pour consacrer une pénalisation – entendue ici comme l’action de sanctionner et de renforcer la sanction - des fusions-acquisitions eu égard au droit pénal économique ; prendre appui sur la notion d’entreprise pour apporter une réponse pénale adaptée à la répression. C’est à cette double condition que le droit pénal aura un réel intérêt dans le cadre de ces opérations.

  • Amira Tsaki, L'évolution des politiques urbaines et leurs influences sur la criminalité : regards croisés Algérie-France, thèse soutenue en 2018 à Valenciennes co-présidée avec Sylvain Jacopin  

    La métropolisation que connait le monde depuis quelques décennies a créé une hypertrophie urbaine, faisant de la sécurité urbaine un enjeu primordial pour les Etats. Après avoir démontré l’existence d’un lien fort entre urbanisation et criminalité, nous avons examiné l’influence des politiques urbaines sur la criminalité urbaine. Les études criminologiques et sociologiques menées par de nombreux chercheurs dont Durkheim, Szabo, Shaw et McKay, nous ont servi de base scientifique afin de mener des travaux de recherche sur le terrain. De Lyon à Oran, notre analyse compare l’évolution et l’efficience des politiques urbaines françaises et algériennes. Les résultats de nos recherches démontrent l’influence des politiques urbaines de constructions massives sur le développement de zones urbaines anomiques et socio-économiquement ségréguées, mais également l’impact de l’hyper sécurisation sur le sentiment de sécurité et la cohésion urbaine.

  • Anne-Claire Arrighi, La condition pénale de l'enfant avant sa naissance : de la non-reconnaissance à la protection, thèse soutenue en 2015 à La Rochelle, membres du jury : Sylvain Jacopin (Rapp.)  

    Débat social et juridique, la condition pénale de l’enfant à naître s’est, dans un premier temps, cristallisée autour de la question de l’interruption volontaire de grossesse. Cette question a ensuite trouvé un prolongement dans la jurisprudence criminelle relative à l’atteinte involontaire à la vie d'un enfant à naître. La situation pénale de l’enfant avant sa naissance est caractérisée par une absence de reconnaissance de sa qualité de victime. Les interrogations relatives à la condition juridique de l’enfant conçu ont également été renouvelées par les différentes lois bioéthiques et le sort réservé aux embryons surnuméraires. L’indétermination du statut juridique de l’enfant avant sa naissance trouve des éléments de réponse dans la confusion notionnelle qui règne autour de la notion de personne. Parallèlement, une analyse erronée des législations qui autorisent les atteintes portées à la vie embryonnaire sclérose sa situation juridique. La condition pénale de l’enfant avant sa naissance doit évoluer vers une reconnaissance de sa personnalité humaine. Les notions consubstantielles de personne humaine et de dignité sont les outils notionnels au service de la reconnaissance pénale de l’être avant sa naissance. Cette protection pénale de la vie anténatale doit s’organiser parallèlement à la protection pénale de la liberté procréative de la femme.

    Abdalhamed Hussin, La parenté en droit pénal, étude comparative des droits français et libyen, thèse soutenue en 2014 à La Rochelle, membres du jury : Sylvain Jacopin (Rapp.)  

    En tant que concept social, la parenté peut influer sur les dispositions du droit pénal dans la mesure où certains textes pénaux spéciaux, tant français que libyens, la prennent en compte dans de nombreuses infractions, qu’il s’agisse d’atteintes aux biens (vol, par exemple) ou encore d’atteintes aux personnes (infractions sexuelles, parricide, infanticide…). De tels textes protègent parfois l’institution familiale en tant que telle, ce qui est le cas pour l’abandon de famille. Ils se rattachent à l’autorité parentale, la solidarité familiale, l’intimité familiale, l’affection ou encore la dignité… Le Code pénal, à la fois français et libyen, consacre ainsi un chapitre aux infractions d’atteintes à la famille. Cependant, il ne saurait être question de limiter le champ de notre étude aux seules infractions figurant au sein de ce chapitre. Notre étude s’intéressera à toutes les infractions que l’on pourrait qualifier de parentales, de même qu’à toutes les dispositions pénales concernant ces infractions. La parenté se présente à la fois comme un facteur de sévérité accrue et d’indulgence. Elle peut représenter un élément constitutif des infractions purement familiales ou de la responsabilité pénale du fait des enfants. Le Code pénal renforce alors la répression en aggravant la peine en matière d’atteintes à la vie ou à l’intégrité physique et d’agressions sexuelles si l’infraction est commise par une personne proche de la victime. À cet égard, le législateur français, par la loi n° 2006-399 du 4 avril 2006, la loi n° 2010-769 du 9 juillet 2010 et celle n° 2013-711 du 5 août 2013, a renforcé la répression des violences au sein de la famille. Au contraire, le lien de parenté peut représenter un obstacle à la répression, en constituer un fait justificatif, une condition de l’atténuation de la peine ou une entrave à la marche de la justice pénale surtout en matière de récusation de magistrat et de témoignage.

  • Audrey Leboeuf, Analyse critique des violences volontaires, thèse soutenue en 2014 à Lille 2, membres du jury : Sylvain Jacopin (Exam.)    

    La définition légale des violences volontaires, prévue aux articles 222-7 et suivants du code pénal, est centrée sur le résultat, conséquence objective de ces dernières. Il n’est en effet constaté aucune précision légale quant à l’élément psychologique de ces infractions, à l’exception des violences contraventionnelles et des « violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner ». En raison d’une prépondérance accordée à la composante matérielle de ces violences, au détriment de l’élément psychologique, l’analyse critique des violences volontaires révèle ainsi une conception légale objective de ces infractions. L’étude des éléments constitutifs et du régime juridique en vigueur dévoile certaines conséquences problématiques d’une appréhension objective de ces délits. La plus significative est le constat d’une inadéquation juridique des éléments constitutifs : alors que le résultat, composante principale de l'infraction, sert à la fois à en déterminer la consommation et la qualification juridique, laquelle varie en fonction de l'étendue des conséquences des actes, l’élément psychologique porte sur les seuls actes exécutés par l’auteur des violences, qui constituent pourtant une donnée subsidiaire de la matérialité de ces infractions. Cette inadéquation juridique conduit, au-delà du déséquilibre infractionnel constaté, à rendre difficile l'appréhension des contours exacts des délits analysés. Au regard de ce constat, une nouvelle approche des éléments constitutifs des violences volontaires est proposée, impliquant une réorganisation légale de ces délits. Cette appréhension renouvelée a notamment pour conséquence une répression de la tentative des violences volontaires.