INTRODUCTION Aujourd'hui l'idée d'une crise environnementale se fait de plus en plus persistante dans le monde, les chiffres parlent, les données convergent et la situation quoiqu'on en dise devient de plus en plus alarmante. D'aucun parle d'une urgence qui a complétement bouleversé la planète, le rapport de l'humain au monde, à ses priorités, ses politiques, pour faire face à cela, des conventions internationales voient le jour, des organes aussi comme les COP se multiplient, des chefs d'états se réunissent, les études plus ou moins alarmantes se font sur le sujet et les résultats restent mitigés. En dépit de l'actualité brulante sur le sujet liées aux graves manifestations scientifiques, il faut tout de même reconnaitre que les problèmes liés à l'environnement ne sont pas nouveaux. C'est un droit qui a vu le jour dans les années 1970 avec la conférence de Stockholm de 1972 et qui par sa transversalité, s'est vite rejailli sur le reste du monde . C'est un droit qui entretient des rapports avec les disciplines non juridiques notamment avec la biologie, la géologie et la science. A titre illustratif, il faut signaler que les premiers alertes sur les conséquences climatiques datent des années 1960 avec notamment les travaux de Rachel Carson dans son ouvrage intitulé Silent Sprint . La convention-cadre de Rio 1992 était précédé du premier rapport du GIEC 1988, qui alerte sur le climat, de nombreuses études scientifiques viennent rendre compte de la disparition sans précédent de la biodiversité, le dernier rapport d'évaluation mondiale de la biodiversité et des services de l'écosystème de l'IPBES de mai 2019 est un exemple fulgurant. C'est un droit dans lequel la science a précédé le droit, car c'est la biologie, la géologie et la science du climat qui sont à l'origine de son essor. Cela résulte de la prise de conscience internationale de la dégradation de l'environnement actuelle liée, pour partie, à de plusieurs crises écologiques, climatiques et surtout de grandes catastrophes naturelles et humaines qui se sont survenues au cours de ces dernières années et qui vont choquer les opinions publiques. Il s'agit entre autres, la catastrophes de Bhopal en inde, Tchernobyl en ex URRSS, Seveso et les marées noires aux USA et la récente catastrophe du Rana Plaza en Inde. Cés évènements vont favoriser une certaine prise de conscience. D'abord sur la scène européenne, si le traité de Maastricht lui confère un statut autonome, le livre vert pour l'Europe, la directive responsabilité environnementale et la directive RSE marque un tournant décisif de la protection de l'environnement et des ressources naturelles. Ces efforts permettent de sauvegarder l'environnement et faire face à la perte de la biodiversité. L'accord de Paris sur le climat, auxquels s'ajoutent les récentes évolutions jurisprudentielles positives révèlent la nécessaire prise en compte des préoccupations environnementales par tous les acteurs de la société afin d'assurer à tout un chacun le droit à un environnement sain et durable. Les entreprises surtout les multinationales sont indexées et d'ailleurs la directive responsabilité environnementale et la directive RSE transposée en droit interne en attestent le rôle primordial des entreprises pris globalement et les entreprises bancaires et financiers en particulier dont la loi relative à la transition énergétique oblige les sociétés d'investissement à plus de transparence en matière de performance extra-financière . En France, l'affaire l'affaire des « Boues rouges » de la société Montedison, le naufrage de l'Amoco Cadiz et la célèbre affaire Erika, obligent les juges et le législateur à réagir. Ces évènements sont en grande partie à l'origine de l'adoption de la charte de l'environnement, la consécration du préjudice écologique avec la fameuse loi sur la reconquête de la biodiversité et la protection de la nature. I/ Objet de la recherche Toutefois, seuls les pouvoirs publics, les ONG, les établissements publics de l'État et les collectivités territoriales se préoccupaient des atteintes à l'environnement