Loïc Azoulai

Professeur
Droit public.

École de Droit de Sciences Po
  • Loïc Azoulai, Loïc Azoulai, Etienne Pataut, Ségolène Barbou Des Places, Ségolène Barbou Des Places, Étienne Pataut (dir.), Constructing the Person in EU Law: Rights, Roles, Identities, Hart Publishing, 2016, 344 p.  

    Présentation de l'éditeur : "The European Union places the 'individual' or person, 'at the heart of its activities'. It is a central concept in all of EU economics, politics, society and ethics. The 15 chapters in this innovative edited collection argue that EU law has had a transformative effect on this concept. The collection looks at the mechanisms used when 'constructing the person' in EU law. It goes beyond traditional literature on 'Europe and the Individual', exploring the question of personhood through critical and contextual perspectives. Constructing the Person in EU Law: Rights, Roles, Identities brings together contributions and debates from experts around Europe to this key question."

    Loïc Azoulai, Loïc Azoulai, Karin de Vrie, Karin Maria de Vries (dir.), EU Migration Law: Legal Complexities and Political Rationales, Oxford University Press, 2014, The collected courses of the Academy of European law, 256 p. 

    Loïc Azoulai, Loïc Azoulai (dir.), The Question of Competence in the European Union, Oxford University Press, 2014, 294 p. 

    Loïc Azoulai (dir.), L'entrave dans le droit du marché intérieur, Bruylant et strada lex, 2011, Collection Droit de l'Union européenne ( Colloques ), 362 p. 

    Loïc Azoulai, Loïc Azoulai, Miguel Poiares Maduro, Miguel Poiares Maduro (dir.), The Past and Future of EU Law: The Classics of EU Law Revisited on the 50th Anniversary of the Rome Treaty, Hart Publishing, 2010, 512 p. 

    Loïc Azoulai, Laurence Burgorgue-Larsen (dir.), L'autorité de l'Union européenne, Éditions Bruylant, 2006, Collection Droit de l'Union européenne ( Colloques ), 280 p. 

  • Loïc Azoulai, « L'Europe qui protège" et la transformation du droit économique européen », in Francesco Martucci, Christophe Lemaire (dir.), Laurence Idot : concurrence et Europe : liber amicorum, Concurrences, 2022, pp. 231-248 

    Loïc Azoulai, « EU Law and Contestation », in Diane Fromage (dir.), Jacques Ziller, a European Scholar, European University Institute, 2022, pp. 187-200 

    Loïc Azoulai, Helena Alviar García, Régis Bismuth, Vincent Forray, Horatia Muir Watt [et alii], « Ce que la Covid-19 révèle du rapport entre le monde et le droit », in Marc Lazar, Guillaume Plantin, Xavier Ragot (dir.), Le Monde d'aujourd'hui. Les sciences sociales au temps de la Covid, Presses de Sciences Po, 2020, pp. 169-189 

    Loïc Azoulai, « Article 1er »: Objet, in Anastasia Iliopoulou Penot (dir.), Directive 2004/38 relative au droit de séjour des citoyens de l’Union européenne et des membres de leur famille. Commentaire article par article, Éditions Bruylant, 2020, pp. 25-44 

    Loïc Azoulai, « Le sens des libertés de circulation dans le droit de l’Union européenne », in Jean-Sylvestre Bergé, Giulio Cesare Giorgini (dir.), Le sens des libertés économiques de circulation, Éditions Bruylant, 2020, pp. 103-112 

    Loïc Azoulai, « Le besoin d’État dans une société de besoins », in Olivier Duhamel, Martial Foucault, Mathieu Fulla, Marc Lazar (dir.), La Ve République démystifiée, Presses de Sciences Po, 2019, pp. 105-114 

    Loïc Azoulai, « Mobilité, collectivité, territorialité (aspects de droit social de l'Union européenne) », in Etienne Pataut (dir.), Liber amicorum en hommage à Pierre Rodière, Librairie générale de droit et de jurisprudence, 2019, pp. 11-26 

    Loïc Azoulai, « Le sens du social dans le droit de l’Union européenne », in Ségolène Barbou des Place, Etienne Pataut, Pierre Rodière (dir.), Les frontières de l’Europe sociale, Editions Pedone, 2019, pp. 265-280 

    Loïc Azoulai, « L’effectivité du droit de l’Union et les droits fondamentaux », in Aude Bouveresse, Dominique Ritleng (dir.), Le droit de l’Union à la lumière de l’effectivité, Éditions Bruylant, 2018, pp. 221-239 

    Loïc Azoulai, « Transfiguring European Citizenship:From Member State Territory to Union Territory »: The (Mis) Construction of the European Individual Two Essays on Union Citizenship Law, in Dimitry Kochenov (dir.), EU Citizenship and Federalism, Cambridge University Press, 2017, pp. 178-203 

    Loïc Azoulai, « Structural Principles: Internal and External », in Marise Cremona (dir.), Structural Principles in EU External Law, Hart Publishing, 2016, pp. 35-66 

    Loïc Azoulai, « Repenser la primauté. L’intégration européenne et la montée de la question identitaire », in Baptiste Bonnet (dir.), Traité des rapports entre ordres juridiques, Librairie générale de droit et de jurisprudence, 2016, pp. 567-584   

    Loïc Azoulai, « The Court of Justice of the European Union as a Self-Made Statesman », in Dennis Patterson, Zane Rasnaca (dir.), A companion to European Union law and international law, John Wiley & Sons, 2016, pp. 166-178 

    Loïc Azoulai, « Appartenir à l’Union européenne »: Liens institutionnels et relations de confiance entre Etats membres de l’Union, Europe(s), Droit(s) européen(s) – Une passion d'universitaire, Éditions Bruylant, 2015 

    Loïc Azoulai, « L’argument sociologique dans la jurisprudence de la Cour de justice de l’Union européenne »: Entre anti-sociologisme et intuitionnisme social, in Dominique Fenouillet (dir.), L'argument sociologique en droit, Dalloz, 2015, pp. 183-198 

    Loïc Azoulai, « The Complex Weave of Harmonization », in Damian Chalmers, Anthony Arnull (dir.), The Oxford Handbook of European Union Law, Oxford University Press, 2015 

    Loïc Azoulai, « Le bon citoyen ou l’infortune d’être Européen », in Brunessen Bertrand, Fabrice Picod, Sébastien Roland (dir.), L'identité du droit de l'Union européenne, Éditions Bruylant, 2015, pp. 61-275 

    Loïc Azoulai, Laure Clément-Wilz, « Le principe de bonne administration », in Jean-Bernard Auby, Jacqueline Dutheil de la Rochère, Emilie Chevalier (dir.), Traité de droit administratif européen, Éditions Bruylant, 2014 

    Loïc Azoulai, « Sensible droit », in Laurence Burgorgue-Larsen (dir.), La vulnérabilité saisie par les juges en Europe, Editions Pedone, 2014 

    Loïc Azoulai, « Le marché intérieur », in Renaud Dehousse (dir.), L’Union européenne, La Documentation française, 2014 

    Loïc Azoulai, « The Many Visions of Europe »: Insights from the Reasoning of the European Court of Justice in External Relations Law, in Marise Cremona, Anne Thies (dir.), The European Court of Justice and external relations law : constitutional challenges, Hart Publishing, 2014 

    Loïc Azoulai, « The European Court of Justice and the Duty to Respect Sensitive National Interests », in Mark Dawson, Bruno De Witte, Elise Muir (dir.), Judicial Activism at the European Court of Justice, Edward Elgar Publishing, 2013 

    Loïc Azoulai, « La limite à l’arrêt. Positivité de la transgression chez Jacques Derrida », in Pascal Richard, Jacques Sueur (dir.), La transgression, Éditions Bruylant, 2013 

    Loïc Azoulai, « Le sujet des libertés de circuler », in Edouard Dubout, Alexandre Maitrot De La Motte (dir.), L'unité des libertés de circulation, Éditions Bruylant, 2013 

    Loïc Azoulai, Renaud Dehousse, « The European Court of Justice and the Legal Dynamics of Integration », in Erik Jones, Anand Menon, Stephen Weatherill (dir.), The Oxford Handbook of the European Union, Oxford University Press, 2012, pp. 350-364 

    Loïc Azoulai, Fabrice Picod, « L’Union européenne », in Michel Troper, Dominique Chagnollaud De Sabouret (dir.), Traité international de droit constitutionnel, Dalloz, 2012 

    Loïc Azoulai, « La formule des compétences retenues des Etats membres devant la Cour de justice de l’Union européenne », in Eleftheria Neframi (dir.), Objectifs et compétences dans l'Union européenne, Éditions Bruylant, 2012 

    Loïc Azoulai, « The Europeanization of Legal Concepts », in Ulla Neergaard, Jorgen Nielsen (dir.), European Legal Method in a Multi-Layered Legal Order, Djøf Publishing, 2012 

    Loïc Azoulai, « The Case of Fundamental Rights: A State of Ambivalence », in Bruno De Witte, Hans-Wolfgang Micklitz (dir.), The European Court of Justice and the Autonomy of Member States, Intersentia, 2012 

    Loïc Azoulai, « Intégrer par cas »: Sur un cosmopolitisme singulier dans la jurisprudence de la Cour de justice de l’Union européenne, Regards sur le cosmopolitisme européen - Frontières et identités, Peter Lang, 2011 

    Loïc Azoulai, « EU Human Rights and the Reserved Powers of the Member States », in Miguel Poiares Maduro, Georg Kofle (dir.), Human Rights and Taxation in Europe and the World, International Bureau of Fiscal Documentation, 2011, pp. 75-82 

    Loïc Azoulai, « La formule de l’entrave », in Loïc Azoulai (dir.), L'entrave dans le droit du marché intérieur, Éditions Bruylant, 2011 

    Loïc Azoulai, « Intégration juridique et légitimité », Droit et légitimité, Éditions Bruylant, 2011, pp. 311-340 

    Loïc Azoulai, « Marges de la citoyenneté européenne »: Obligations étatiques, équité transnationale, Euro-Bonds, La citoyenneté européenne N°3, Société de Législation Comparée, 2011 

    Loïc Azoulai, « Un nouveau téléologue », in Evelyne Clerc, Nicolas Levrat, Samantha Besson (dir.), L’interprétation en droit européen, Éditions Bruylant, 2011, pp. 139-148 

    Loïc Azoulai, « La crise politique », in Fabrice Picod, Claude Blumann (dir.), L'Union européenne et les crises, Éditions Bruylant, 2011, pp. 143 

    Loïc Azoulai, « Conclusions », in Edouard Dubout, Sébastien Touzé (dir.), Les droits fondamentaux : charnières entre ordres et systèmes juridiques, Editions Pedone, 2010 

    Loïc Azoulai, « L’Etat », in Jean-Bernard Auby (dir.), L'influence du droit européen sur les catégories du droit public, Dalloz, 2010 

    Loïc Azoulai, « La citoyenneté européenne, un statut d’intégration sociale », Mélanges en l'honneur de Jean Paul Jacqué, Dalloz, 2010 

    Loïc Azoulai, « La révolution introduite par Pierre Pescatore dans l’étude du droit communautaire européen », Revue de la Faculté de droit de l'Université de Liège, Editions Larcier, 2010 

  • Loïc Azoulai, « Editorial comments: A Jurisprudence of distribution for the EU », Common Market Law Review, 2022, n°4, pp. 957-968   

    Loïc Azoulai, « Citoyenneté européenne et nouvelles  valeurs de droite  », La Revue des droits de l'Homme, 2022, n°22  

    I. Droit de l’Union européenne et « droitisation » des opinions publiques en Europe Le titre de cette contribution peut légitimement déconcerter. Par « nouvelles valeurs de droite », j’entends faire référence aux nombreuses études et enquêtes d’opinions parues ces deux dernières années qui font état d’une « droitisation » des opinions publiques européennes. D’après ces études, les Européens placeraient désormais au centre de leurs préoccupations les questions relatives à l’immigration et à l’...

    Loïc Azoulai, « Défendre l’Europe par temps troubles », Analyse Opinion Critique, 2022 

    Loïc Azoulai, « Living with EU Law », European law open, 2022, n°1, pp. 140-143 

    Loïc Azoulai, Dominique Ritleng, « L'État, c'est moi . Le Conseil d'État, la sécurité et la conservation des données »: (CE, ass., 21 avr. 2021, nos 393099, 394922, 397844, 397851, 424717 et 424718, French Data Network et a., Lebon, RTDEur. Revue trimestrielle de droit européen, 2021, n°2, pp. 349-374   

    Loïc Azoulai, Dominique Ritleng, Monica Bonini, « L’État, c’est moi: il Consiglio di Stato francese, fra salvaguardia della sicurezza nazionale e protezione dei dati (Consiglio di Stato, Section du Contentieux, 21 aprile 2021, French Data Network e a., nn. 393099, 394922, 397844, 397851, 424717, 424718) », Rivista Interdisciplinare sul Diritto delle Amministrazioni Pubbliche, 2021, n°3, pp. 1-36 

    Loïc Azoulai, « Europe is trembling. Looking for a safe place in EU law », Common Market Law Review, 2020, n°6, pp. 1675-1688   

    Loïc Azoulai, « Droit de l’Union européenne et passions sociales », Confluence des droits_La revue, 2020, n°022020   

    Loïc Azoulai, « On Dubious Parallels: The Transnational Europeans and the Jews »: A Note on Gareth Davies’ Article, European Papers, 2020, n°1, pp. 279-282   

    Loïc Azoulai, « Europa infraestructural: Derecho de la UE y vida humana en tiempos de la pandemia de Covid-19 »: EU law and human life in times of the Covid-19 pandemic, Revista de derecho comunitario europeo, 2020, pp. 343-359 

    Loïc Azoulai, « The Madness of Europe, Being Attached to It », German Law Journal, 2020, n°1 

    Loïc Azoulai, « Le droit européen de l'immigration, une analyse existentielle », RTDEur. Revue trimestrielle de droit européen, 2018, n°3, pp. 519-562     

    Loïc Azoulai, Dominique Ritleng, « Intégration européenne et passions nationales », RTDEur. Revue trimestrielle de droit européen, 2018, n°4, pp. 721-723   

    Loïc Azoulai, « Le droit hors catégories », La Revue des juristes de Sciences Po, 2018, n°15, pp. 177-181 

    Loïc Azoulai, « Editorial Comments: EU law between common values and collective feelings », Common Market Law Review, 2018, n°5, pp. 1329-1340   

    Loïc Azoulai, « Culture de l'argumentation et déconstruction du désaccord devant la Cour de justice de l'Union Européenne », Cahiers de Méthodologie Juridique , 2017, n°30 

    Loïc Azoulai, Horatia Muir Watt, Régis Bismuth, « Report on the implications of Brexit on judicial cooperation in civil and commercial matters », Revue trimestrielle de droit financier, 2017, n°1, pp. 3-15 

    Loïc Azoulai, « La crise et nous (éditorial) », La Revue des juristes de Sciences Po, 2016, n°12, pp. 5-7 

    Loïc Azoulai, « Les crises de l’Union européenne », La Revue des juristes de Sciences Po, 2016, n°12, p. 124 

    Loïc Azoulai, Marijn van Der Sluis, « Institutionalizing personal data protection in times of institutional distrust: the Schrems Case », Common Market Law Review, 2016, n°5, pp. 1343-1372   

    Loïc Azoulai, « Integration through law : Oggi », Annuario di diritto comparato e di studi legislativi, 2016, pp. 57-79 

    Loïc Azoulai, « “Integration through law” and us », International Journal of Constitutional Law, 2016, n°2, pp. 449-463   

    Loïc Azoulai, « Solitude, désœuvrement et conscience critique »: Les ressorts d’une recomposition des études juridiques européennes, Politique européenne, 2015, n°50, pp. 82-98   

    Loïc Azoulai, Stephen Coutts, « Restricting Union citizens’ residence on grounds of public security »: Where Union citizenship and the Area of Freedom, Security and Justice meet, Common Market Law Review, 2013, n°50, pp. 553-570 

    Loïc Azoulai, « Compte rendu de lecture », Journal du droit international (Clunet), 2013, n°4, pp. 1418-1419 

    Loïc Azoulai, « Constitution économique et citoyenneté de l'Union européenne », Revue internationale de droit économique , 2012, n° t.XXV, pp. 543-557    

    La Constitution économique est un concept du droit de l’Union et un discours sur ce droit qui repose sur le projet d’établir une unité économique de l’Europe. À présent, ce discours doit s’adapter aux prétentions de l’Union de créer un espace commun pour les citoyens qui soit également de nature civile et sociale. Les structures et l’état du droit de l’Union, formés à la Constitution économique, permettent-ils de satisfaire ces prétentions ? Et qu’implique la création d’une « Constitution de citoyens » sur la manière d’opérer du droit européen ?

    Loïc Azoulai, « In memoriam Sébastien Marciali », RTDEur. Revue trimestrielle de droit européen, 2011, n°04, p. 688   

    Loïc Azoulai, « Application du droit de l’Union européenne par la Cour de cassation », Europe. Revue littéraire mensuelle, 2011, n°12 

    Loïc Azoulai, « The ‘Retained Powers’ Formula in the Case Law of the European Court of Justice: EU Law as Total Law? », European Journal of Legal Studies, 2011, n°2, pp. 192-219 

    Loïc Azoulai, « Constitution économique et citoyenneté de l'Union européenne », Revue internationale de droit économique, 2011, n°4, pp. 543-557 

    Loïc Azoulai, « “Euro-Bonds” The Ruiz Zambrano judgment or the Real Invention of EU Citizenship », Perspectives on Federalism , 2011, n°2   

    Loïc Azoulai, « Sur un sens de la distinction public/privé dans le droit de l’Union européenne », RTDEur. Revue trimestrielle de droit européen, 2010, n°04, pp. 842-860   

    Loïc Azoulai, « Jean-Yves Carlier (dir.), L'étranger face au droit », RTDEur. Revue trimestrielle de droit européen, 2010, n°02, p. 495   

    Loïc Azoulai, « Le rôle constitutionnel de la Cour de justice des Communautés européennes tel qu'il se dégage de sa jurisprudence », RTDEur. Revue trimestrielle de droit européen, 2008, n°01, p. 29   

    Loïc Azoulai, « En attendant la justice sociale, vive la justice procédurale ! », RDSS. Revue de droit sanitaire et social, 2006, n°05, p. 843   

    Loïc Azoulai, « La Constitution et l'intégration. Les deux sources de l'Union européenne en formation », Revue française de droit administratif, 2003, n°05, p. 859   

  • Loïc Azoulai, The Force and Forms of European Legal Integration, 2022 

    Loïc Azoulai, A comment on the Ruiz Zambrano judgment: a genuine European integration, 2022 

    Loïc Azoulai, Mille et une manières d’être Européen, La Direction scientifique de Sciences Po, 2016 

    Loïc Azoulai, The (mis)construction of the European individual : two essays on Union citizenship law, 2014   

    Loïc Azoulai, L’autonomie de l’individu européen et la question du statut, 2013   

    Loïc Azoulai, François-Xavier Millet, Lena Boucon, Deconstructing EU Federalism Though Competences, 2012   

  • Loïc Azoulai, « Le juge et le travail des concepts juridiques. Le cas de la citoyenneté de l'Union européenne », le 05 février 2018 

    Loïc Azoulai, « Le droit européen comme mode de vie », le 28 février 2017  

    Conférence reportée à une date ultérieure

Actualités Publications ENCADREMENT DOCTORAL
  • Alessandro Petti, Wider Europe : the extension of the EU's legal space, thèse soutenue en 2021 à Paris Institut détudes politiques, membres du jury : Marise Cremona (Rapp.), Cécile Rapoport (Rapp.), Christophe Hillion  

    Cette thèse vise à appréhender la formule politique de l’extension Europe comme un concept analytique pour saisir les réalités juridiques de la proximité de l'UE. La formule a été utilisée pour définir les nouvelles politiques de proximité de l'UE à la suite des élargissements de l'Union au début des années 2000. Des dynamiques d'inclusion et d'exclusion ont caractérisées l’attitude de l’UE en tant qu’acteur international. Dans le sillage du Brexit, il est nécessaire de réfléchir davantage aux politiques de proximité : l'ensemble des nouvelles relations juridiques entre l'UE et le Royaume-Uni remet en cause les paradigmes de gravitation autour de l'ordre juridique de l'UE caractérisant traditionnellement les relations de voisinage de l'UE.La recherche se développe en suivant trois axes d'enquête interdépendants qui visent à exposer l'interaction entre le droit et la diplomatie dans le voisinage de l'UE. Le premier consiste à mettre en lumière les similitudes et les différences entre les expériences d'intégration interne et externe de l'UE. À cet égard, une distinction est établie entre le droit d’appartenance à l'UE et le droit de proximité de l'UE. Le second concerne les techniques d’élargissement de l'espace juridique de l'UE. Ici, à la fois les interrelations entre les ordres juridiques et les processus de socialisation des pays tiers dans l'espace juridique européen élargi sont examinés. Les deux premières pistes d'enquête sont strictement liées à la troisième qui concerne l'appréciation des différents engagements politiques qui sous-tendent la diversité des arrangements institutionnels du droit de voisinage de l'UE.

    Marta PRATA DOMINGOS, Do Not Move!, thèse en cours depuis 2021 

    Mohamed Elsayeh, Mass graves at sea and the European moral crisis , thèse en cours depuis 2020 

    Alix Loubeyre, Le droit européen des migrations et la confiance mutuelle entre les États membres de l'Union européenne, thèse soutenue en 2019 à Paris 1 sous la direction de Jean Matringe, membres du jury : Jean-Yves Carlier (Rapp.), Marie-Laure Basilien-Gainche (Rapp.)  

    La question de l’existence et du maintien de la confiance mutuelle est essentielle à la compréhension des dysfonctionnements actuels de la politique migratoire européenne et des difficultés importantes de mise en œuvre du droit de l’Union dans ce domaine. Celui-ci organise en effet des rapports de coopération directs entre les autorités nationales chargées du contrôle des frontières, de l’asile ainsi que de l’entrée, du séjour et du retour des étrangers dans l’Union. Ces autorités nationales doivent alors avoir confiance dans la capacité et la volonté des unes et des autres de respecter leurs obligations européennes en matière migratoire. La confiance mutuelle entre les autorités nationales conditionne ainsi l’application du droit européen des migrations et a des conséquences importantes sur la situation des étrangers aux frontières de l’Union et sur son territoire. La confiance mutuelle est définie dans la thèse comme une combinaison de deux présomptions selon lesquelles les systèmes nationaux sont équivalents entre eux et tous conformes au droit de l’Union et notamment à ses valeurs fondamentales visées à l’article 2 TUE. La thèse analyse les dysfonctionnements de la politique migratoire commune sous le prisme de la confiance mutuelle et vise à démontrer que le droit de l’Union a été jusqu’à présent incapable de construire la « convergence systémique » nécessaire à garantir celle-ci.

    Diego Bonetto, The impact of bottling , thèse soutenue en 2019 à Paris Institut détudes politiques en co-direction avec Pier Giuseppe Monateri  

    L'objectif de ce travail est d'étudier l'impact du phénomène de mise en bouteille sur l'accès à l'eau. En effet, l’eau en bouteille influence non seulement la façon dont les gens boivent, mais elle affecte aussi leur possibilité d’accéder à la ressource, économiquement ou physiquement. L'objectif du projet est dès lors de comprendre quel rôle joue le droit dans la production de ce phénomène et dans la distribution de l'eau. En effet, la réglementation de la mise en bouteille se caractérise par une tension dans la conceptualisation juridique de l'eau en tant que ressource vitale ou comme marchandise. Ce travail repose sur une analyse comparative des régimes juridiques régissant l’eau en bouteille en Europe. Les recherches portent principalement sur la comparaison des régimes français, britannique et italien. Ce travail a pour but de montrer comment l’embouteillage produit, même dans ce contexte, de la rareté et / ou une inégalité dans l’accès à l’eau. L'enjeu de l'accès à l'eau et de sa distribution en bouteille est déterminé par la structure de la propriété, une institution construite autour de la terre, pour régir l'exploitation de l'eau. En effet, la plupart des systèmes juridiques européens, malgré leurs différences, ont élaboré un régime de réglementation de l’eau fondé sur le paradigme de la propriété. C’est le recours à ce paradigme qui entraîne la tension qualificative entre bien économique et ressource vitale. Cette tension est susceptible de permettre au phénomène d'embouteillage de réallouer de facto les prérogatives sur l'eau, malgré le régime juridique formel.

    Diego Bonetto, The impact of bottling, thèse soutenue en 2019 en co-direction avec Pier Giuseppe Monateri, membres du jury : Elisabetta Grande (Rapp.), Rodrigo Antonio Miguez Núñez (Rapp.), Horatia Muir Watt et Giorgio Resta    

    L'objectif de ce travail est d'étudier l'impact du phénomène de mise en bouteille sur l'accès à l'eau. En effet, l’eau en bouteille influence non seulement la façon dont les gens boivent, mais elle affecte aussi leur possibilité d’accéder à la ressource, économiquement ou physiquement. L'objectif du projet est dès lors de comprendre quel rôle joue le droit dans la production de ce phénomène et dans la distribution de l'eau. En effet, la réglementation de la mise en bouteille se caractérise par une tension dans la conceptualisation juridique de l'eau en tant que ressource vitale ou comme marchandise. Ce travail repose sur une analyse comparative des régimes juridiques régissant l’eau en bouteille en Europe. Les recherches portent principalement sur la comparaison des régimes français, britannique et italien. Ce travail a pour but de montrer comment l’embouteillage produit, même dans ce contexte, de la rareté et / ou une inégalité dans l’accès à l’eau. L'enjeu de l'accès à l'eau et de sa distribution en bouteille est déterminé par la structure de la propriété, une institution construite autour de la terre, pour régir l'exploitation de l'eau. En effet, la plupart des systèmes juridiques européens, malgré leurs différences, ont élaboré un régime de réglementation de l’eau fondé sur le paradigme de la propriété. C’est le recours à ce paradigme qui entraîne la tension qualificative entre bien économique et ressource vitale. Cette tension est susceptible de permettre au phénomène d'embouteillage de réallouer de facto les prérogatives sur l'eau, malgré le régime juridique formel.

    Sarah Glaser, Rechercher l’individu en biomédecine – tenter de le trouver en droit, thèse en cours depuis 2018 

    Perrine Dumas, L'accès des ressortissants des pays tiers au territoire des États membres de l'Union européenne, thèse soutenue en 2010 à Rouen  

    La politique de l’accès des ressortissants des pays tiers au territoire des États membres de l’Union européenne se compose de deux corps de règles distincts : l’un vise à limier la migration des ressortissants des pays tiers à l’aide d’un modèle de contrôle de l’accès, l’autre tend à favoriser la mobilité des ressortissants des pays tiers privilégiés ou protégés en leur reconnaissant des droits d’accès. Ces deux régimes dont l’apport à l’intégration européenne et à la protection des droits des ressortissants des pays tiers s’avère important, ont pour objet les mouvements de population sur un même territoire et pour finalité la réalisation de la libre-circulation des personnes. Ils se sont construits indépendamment l’un de l’autre, dans des cadres distincts et selon des modalités différentes, et se sont opposés quant à leur contenu, ce qui soulève des problèmes en termes de cohérence de la politique de l’accès.

  • Nofar Sheffi, Jurisdiction rehashtagged, thèse soutenue en 2018 à Paris Institut détudes politiques sous la direction de Mikhaïl Xifaras, membres du jury : Gunther Teubner (Rapp.), Mariana Valverde et Thomas Berns  

    S'appuyant sur la réflexion critique récente portant sur la juridiction, cette thèse considère le discours du droit ou l’énoncé de la loi (juris-diction) comme une technologie de ce que Michel Foucault appelle “gouvernement”. La première partie de la thèse explore de façon allégorique le fonctionnement des ordinateurs et réseaux numériques et propose de passer d'un concept de code comme configuration d'instructions écrites envoyées à des ordinateurs numériques à une conception du code comme langage réglementaire utilisé par les opérateurs des ordinateurs. La deuxième partie de la thèse part des notions de loi comme discours dans la pensée juridique critique en repensant l'utilisation des langages réglementaires comme pratique citationnelle par laquelle la juridiction est assumée, affirmée et exercée. Dans une enquête allégorique sur les dynamiques internes d'Airbnb, la deuxième partie découvre le domaine comme un complexe d'actions qui se conditionnent les unes les autres, « réalité transactionnelle » née à l’interface des gouvernants et des gouvernés . Chaque action effectuée par des utilisateurs de l'interface fait une différence qui modifie l'ordre des recherches à venir, l'ordonnancement du marché d'Airbnb et le partage de ses ressources. Chaque clic de souris, chaque touche enfoncée et chaque contact avec l'écran est un acte de gouvernement, à la fois exécution d'un code et ce qui le transforme, et acte d'encodage.

  • Maria Gkegka, Les étrangers ressortissants de pays tiers : recherche sur la construction des catégories juridiques, thèse soutenue en 2023 à Paris 10 sous la direction de Éric Millard et Éric Millard, membres du jury : Serge Slama (Rapp.), Véronique Champeil-Desplats et Sylvie Saroléa  

    Étrange étranger qui plonge dans l’embarras les observateurs enclins à le cerner au travers des vues classiques. Le droit de l’Union européenne construit depuis plus de vingt ans diverses catégories de « ressortissants de pays tiers » vouées à influencer les catégories d’« étrangers » du droit public national, sans les remplacer. Riche d’implications majeures tant pour les individus que pour l’Union et ses États membres, le phénomène revêt une complexité profonde et brouille les représentations à partir desquelles le juriste est accoutumé à appréhender l’objet. L’ambition de la thèse est de développer une nouvelle perspective : élaborer des catégories d’étrangers opératoires en vue d’éclairer la catégorisation réalisée par les deux ordres juridiques, dans ses rationalités, paradoxes, non-dits. Les voies d’inclusion et d’exclusion des étrangers tout comme les stratégies des acteurs font l’objet d’une analyse critique qui prolonge le débat sur cette technique à la fois puissante et souple par laquelle la vie des personnes se trouve saisie et façonnée.

    Louis-Marie Chauvel, La participation de la société civile à la gouvernance de l'action extérieure de l'Union européenne, thèse soutenue en 2023 à Université de Rennes 2023 sous la direction de Cécile Rapoport, membres du jury : Marise Cremona (Rapp.), Fabienne Péraldi Leneuf, Isabelle Bosse-Platière et Inge Govaere  

    En raison de sa nature spécifique, l’Union européenne a recherché la participation de la société civile à sa gouvernance. Depuis l’entrée en vigueur du Traité de Lisbonne, la participation de la société civile est constitutionnalisée, pour contribuer à la démocratie et à la bonne gouvernance dans l’Union européenne. La participation de la société civile structurée par des mécanismes juridiquement institués est devenue une marque distinctive de la gouvernance de l’Union.À la faveur de sa constitutionnalisation mais également d’une culture de la participation des institutions, cette participation de la société civile a été récemment étendue à l’action extérieure de l’Union, en témoigne l’initiative citoyenne européenne “Stop TTIP” ou la création de groupes consultatifs internes par les récents accords de libre échange de l’Union.Phénomène inédit dans ce domaine spécifique, la participation de la société civile a du y être adaptée.Au moyen des mécanismes applicables à l’ensemble de l’action de l’Union, la participation permet de contribuer à la bonne gouvernance et à la démocratie. Mais elle est entravée dans cette fonction en raison de certaines spécificités institutionnelles de l’action extérieure. Pour faire face à ces spécificités, la participation a de la société civile est renouvelée par le développement de modalités spécifiques. Adaptée aux différentes politiques externes et relations bilatérales de l’Union, la participation de la société civile est également renouvelée dans ses fonctions, devenant vecteur d’influence. D’une nécessité guidée par les spécificités de l’Union, la participation de la société civile est devenue un élément d’un modèle de gouvernance que l’Union cherche à diffuser.

    Camille de Vulpillières, Les portes de la loi , thèse soutenue en 2019 à Paris 10 sous la direction de Christian Lazzeri  

    Ce travail vise à rendre compte de la difficulté manifestée par le droit des étrangers français et européen contemporain à garantir véritablement des droits subjectifs aux étrangers. Cette difficulté se traduit à la fois au niveau des normes elles-mêmes, par un régime juridique restrictif, qui reconnaît donc moins de droits aux étrangers qu’aux nationaux, et au niveau des pratiques administratives, par une mise en cause récurrente des droits pourtant officiellement reconnus. Nous proposons d’expliquer ce phénomène, par lequel le droit des étrangers contredit les normes des démocraties libérales contemporaines et de l’État de droit, grâce à l’hypothèse du balancier : souveraineté de l’État et droits individuels des étrangers sont envisagées comme deux exigences antinomiques, placées chacune à l’extrémité d’une ligne sur laquelle le curseur se déplace ; préserver l’une, c’est donc nécessairement affaiblir l’autre. Dans la première partie, nous menons une étude empirique des textes et pratiques du droit des étrangers pour montrer que ce modèle du balancier est structurellement déséquilibré en faveur de la souveraineté de l’État et peine donc à ouvrir l’espace des droits subjectifs aux étrangers. La seconde partie entend proposer une voie destinée à sortir de ce modèle pour coordonner véritablement souveraineté de l’État et droits individuels des étrangers, en les faisant dériver d’un principe d’hospitalité. Nous tentons de montrer que ce principe découle des implications de la notion moderne de droit et de sa fonction revendiquée, la pacification des interactions. Notre thèse se propose donc de faire dialoguer un diagnostic des dysfonctionnements d’un domaine empirique du droit avec une approche critique et normative fondée sur la logique immanente aux pratiques sociales.

    Pierre Auriel, L’équivalence des protections des droits fondamentaux dans l’Union européenne, thèse soutenue en 2019 à Paris 2 sous la direction de Denis Baranger et Fabrice Picod, membres du jury : Gaëlle Marti (Rapp.), Romain Tinière et Sébastien Van Drooghenbroeck  

    L’équivalence des protections des droits fondamentaux est une exigence formulée par les juridictions nationales afin de permettre de concilier les obligations constitutionnelles de mise en œuvre du droit de l’Union européenne et de protection des droits fondamentaux constitutionnels et conventionnels. En particulier, afin de répondre aux exigences d’unité et de de primauté du droit de l’Union, les juridictions nationales acceptent de suspendre le contrôle des actes étatiques mettant en œuvre le droit de l’Union européenne sur le fondement des droits fondamentaux constitutionnels et conventionnels aussi logntemps que le droit de l’Union européenne garantit une protection équivalente des droits fondamentaux. Dispositif baroque et instable, cette exigence est nécessairement précaire, des ruptures ponctuelles de l’équivalence apparaissant fréquemment. L’étude de cette exigence et de ces ruptures permet de faire apparaître la structure de l’Union européenne dans laquelle elle s’insère et à laquelle elle répond. Notamment, la nature internationale de l’Union et les mécanismes de réception du droit de l’Union européenne et du droit interne apparaissent au travers du jeu de l’équivalence. Le droit de l’Union européenne est mis en œuvre en étant soumis aux contraintes des ordres juridiques nationaux et en particulier, de leur ordre constitutionnel.

    Camille de Vulpillières, Les portes de la loi, thèse soutenue en 2019 sous la direction de Christian Lazzeri, membres du jury : Julie Saada-Gendron (Rapp.), Stéphane Haber et Ségolène Barbou Des Places    

    Ce travail vise à rendre compte de la difficulté manifestée par le droit des étrangers français et européen contemporain à garantir véritablement des droits subjectifs aux étrangers. Cette difficulté se traduit à la fois au niveau des normes elles-mêmes, par un régime juridique restrictif, qui reconnaît donc moins de droits aux étrangers qu’aux nationaux, et au niveau des pratiques administratives, par une mise en cause récurrente des droits pourtant officiellement reconnus. Nous proposons d’expliquer ce phénomène, par lequel le droit des étrangers contredit les normes des démocraties libérales contemporaines et de l’État de droit, grâce à l’hypothèse du balancier : souveraineté de l’État et droits individuels des étrangers sont envisagées comme deux exigences antinomiques, placées chacune à l’extrémité d’une ligne sur laquelle le curseur se déplace ; préserver l’une, c’est donc nécessairement affaiblir l’autre. Dans la première partie, nous menons une étude empirique des textes et pratiques du droit des étrangers pour montrer que ce modèle du balancier est structurellement déséquilibré en faveur de la souveraineté de l’État et peine donc à ouvrir l’espace des droits subjectifs aux étrangers. La seconde partie entend proposer une voie destinée à sortir de ce modèle pour coordonner véritablement souveraineté de l’État et droits individuels des étrangers, en les faisant dériver d’un principe d’hospitalité. Nous tentons de montrer que ce principe découle des implications de la notion moderne de droit et de sa fonction revendiquée, la pacification des interactions. Notre thèse se propose donc de faire dialoguer un diagnostic des dysfonctionnements d’un domaine empirique du droit avec une approche critique et normative fondée sur la logique immanente aux pratiques sociales.

    Julie Rondu, L'individu, sujet du droit de l'Union européenne, thèse soutenue en 2018 à Strasbourg sous la direction de Francesco Martucci et Dominique Ritleng, membres du jury : Ségolène Barbou Des Places (Rapp.), Jean-Paul Jacqué    

    Cette thèse vise à analyser l’émergence de l’individu comme un sujet du droit de l’Union européenne s’affirmant face à l’État membre. Elle défend l’idée selon laquelle le droit de l’Union connaît un processus de « subjectivisation fonctionnelle », de source essentiellement juridictionnelle, qui se manifeste par la reconnaissance des droits, des intérêts et de la situation subjective de l’individu, de façon à placer ce dernier au service de la réalisation du projet d’intégration européenne. Prenant une portée constitutionnelle, ce mouvement s’inscrit dans une double logique de protection et d’instrumentalisation de l’individu par l’Union, dialectique inhérente à l’ordre juridique incomplet que constitue l’Union.

    Amélie Benoistel, Le concept de renvoi mobile : une théorie de la reconnaissance entre le droit international privé et les libertés de circulation européenne, thèse soutenue en 2018 à Paris 1 sous la direction de Horatia Muir Watt, membres du jury : Gian Paolo Romano (Rapp.), Didier Boden  

    Le concept de renvoi mobile trouve son origine dans la littérature italienne la plus distinguée en théorie du droit international privé. Apparu, dans ce contexte, sous le nom de rinvio mobile, il était positionné sur la branche extravertie de la règle de rattachement, afin de rendre compte de l’insertion des normes étrangères, considérées dans leur contenu, dans l’ordre juridique pris pour base du raisonnement. À cet effet, la règle de rattachement était tenue pour une «norme en blanc», prête à recevoir, par le biais d’une incorporation, n’importe quel contenu normatif. L’ordre juridique de renvoi, ainsi disposé à reprendre à son compte la totalité des dispositions adoptées par les droits étrangers au gré des renvois effectués en double face du rattachement, devait bien vite prendre les traits d’une mosaïque de normes issues de toutes origines et introduites de manière somme toute erratique en son sein. La présente étude renouvelle les bases et les fonctions du renvoi mobile pour proposer, à travers lui, un concept relationnel capable de s’immiscer dans la sphère du droit international privé dans le cadre de l’adaptation de la réglementation des situations individuelles issue des droits nationaux à la garantie européenne des libertés de circulation. Le renvoi au droit étranger répond à une logique « plurilatérale », dont la reconnaissance des décisions, actes, ou situations juridiques constitue une expression méthodologique. Le renouvellement du concept permet d’envisager le «plurilatéralisme» comme une nouvelle identité méthodologique, distincte du bilatéralisme et de l’unilatéralisme.

    Nicolas Leron, La gouvernance constitutionnelle des juges : l'institutionnalisation d'un nouveau mode de régulation du risque de conflit constitutionnel dans l'Union européenne, thèse soutenue en 2014 à Paris Institut détudes politiques sous la direction de Renaud Dehousse, membres du jury : Sabine Saurugger (Rapp.), Anne-Marie Slaughter  

    Au tournant des années 2000, on observe une augmentation des litiges mettant en jeu un conflit potentiel entre le droit de l'UE et les droits constitutionnels nationaux. Face à cette situation de tensions constitutionnelles, réelles et plus seulement théoriques, la CJUE et les juridictions suprêmes nationales se retrouvent dans une situation d'impasse ontologique au sens où, d'une part, le statu quo est intenable, car le surgissement d'un conflit constitutionnel ouvert mettrait en danger tout l'édifice européen et, d'autre part, toute solution juridique de sortie du statu quo est impensable car hors de ce que permet le paradigme de la hiérarchie des normes. Contrairement aux prédictions de la théorie néofonctionnaliste, notre étude, qui développe une approche constructiviste, montre que les acteurs juridictionnels ne vont pas approfondir l'intégration juridique en reconnaissant la primauté absolue du droit de l'UE, mais vont passer d'un mode de régulation juridique du risque de conflit constitutionnel à un mode de régulation extra-judidique, la gouvernance constitutionnelle des juges, basé sur des mécanismes informels de convergence cognitive et de socialisation. L'identité devient une variable dépendante. Plus que cela, ils instituent un espace de dialogue informel régi par la rationalité communicationnelle, au sens habermassien. La culture du dialogue des juges change également en ce que les acteurs juridictionnels développent une sémantique de l'appartenance commune, ainsi qu'une axiologie de co-responsabilité, et tendent à former une communauté de sécurité juridictionnelle fondée sur la certitude d'une règlement pacifique des différends constitutionnels.

    Antonio Marzal Yetano, La dynamique du principe de proportionnalité : essai dans le contexte des libertés de circulation du droit de l'Union européenne, thèse soutenue en 2013 à Paris 1 sous la direction de Horatia Muir Watt, membres du jury : Jacco Bomhoff (Rapp.), Pierre Rodière  

    D'apparence banale, le principe de proportionnalité signifie en réalité un bouleversement profond du droit. L'importance de ce développement, ainsi que le retentissement de ce principe partout dans le monde, explique l'intérêt considérable que suscite cette question dans la littérature récente. Cependant, il n'est pas commun d'analyser ce principe dans un contexte particulier, en tant que manifestation d'une culture spécifique. Cette thèse entreprend une telle analyse dans le contexte de l'Union européenne, qui s'avère à maints égards paradigmatique, à partir d'un examen du raisonnement de la Cour de justice dans ses décisions en application des libertés de circulation. Cet examen permet, d'un côté, de prendre acte de l'ampleur du potentiel transformateur du principe de proportionnalité sur les plans formel, matériel et institutionnel. En effet, ce principe ayant été conçu par la Cour comme une évaluation de l'efficience des mesures étatiques, les implications sont lourdes à l'égard de la forme de raisonnement employée par la Cour, la fonction des libertés de circulation et enfin la répartition de compétences entre l'Union et les Etats membres. D'un autre côté, le principe de proportionnalité s'avère également un miroir particulièrement apte à refléter les particularités de la culture juridique de l'Union, au sein de laquelle un discours de nature technocratique se montre prévalent.

    Aimée Jeanne, L'intégration négative des marchés aux Etats-Unis et dans l'Union Européenne, thèse soutenue en 2013 à Paris 1 sous la direction de Philippe Maddalon, membres du jury : Rémy Hernu (Rapp.), Catherine Kessedjian  

    L’établissement d’un marché intérieur procède, sur le plan juridique d’un double mécanisme : un mécanisme d’intégration négative et un mécanisme d’intégration positive. L'intégration négative désigne les interdictions adressées aux États et à leurs collectivités, d'entraver la circulation interétatique de marchandises, personnes, services et capitaux. La Constitution américaine et le traité sur le fonctionnement de l’Union européenne contiennent des dispositions permettant cette intégration des marchés étatiques. La Cour Suprême et la Cour de justice de l'Union européenne ont, dans ce cadre, joué un rôle majeur en précisant la portée qu'il convenait de donner à ces dispositions. Elles ont, à cet égard, développé un cadre d'analyse similaire consistant à identifier les mesures susceptibles de restreindre les libertés de circulation et à examiner si de telles mesures pouvaient être justifiées par un intérêt légitime des États. La marge de manœuvre laissée aux États diverge, néanmoins, sensiblement dans la mesure où les objectifs assignés à l’intégration négative ne présentent qu’une similarité partielle. La jurisprudence américaine est, en effet, essentiellement fondée sur la doctrine de l'anti-protectionnisme tandis que la jurisprudence communautaire a posé un principe plus dynamique de décloisonnement des marchés. Cette divergence est révélatrice d'une conception différente des finalités de chaque Union et du rôle du juge. Le juge américain veille avant tout au respect de la répartition des compétences, telle que prévue par la Constitution; le juge communautaire s’inscrit dans une logique fonctionnelle de réalisation d’un marché intérieur.

    Usanee Aimsiranun, La citoyenneté européenne et l'État providence, thèse soutenue en 2013 à Strasbourg sous la direction de Dominique Ritleng, membres du jury : Anastasia Iliopoulou (Rapp.)    

    Conçu de prime abord pour organiser la redistribution sociale entre les membres sédentaires de la communauté de solidarité étatique, l’État providence est par essence fermé. Les frontières de l’État providence, déterminées en principe nationalement et territorialement, servent à empêcher l’entrée des non-membres et à rendre difficile la sortie des membres. La dynamique de l’intégration négative, associée à la citoyenneté de l’Union, aboutit à mettre en cause les critères de nationalité et de résidence comme conditions d’accès à l’État providence, entrainant par-là le double mouvement de « dénationnalisation » et de « déterritoralisation » de l’État providence. Les considérations solidaristiques et financières qui sous-tendent le fonctionnement de l’État providence exigent toutefois de reconnaître à ce dernier une certaine forme de fermeture essentielle à son maintien. Le critère de « liens réels » est érigé en un critère principal de régulation des rapports entre les citoyens migrants et les États membres à l’égard des droits aux prestations sociales. Ce nouveau critère de rattachement basé sur l’intégration témoigne de l’effort de conciliation entre la logique de fermeture et l’exigence de l’ouverture de l’État providence.

    Gaëlle Marti, Le pouvoir constituant européen, thèse soutenue en 2008 à Nancy 2 sous la direction de Dominique Ritleng, membres du jury : Éric Maulin (Rapp.), Jean-Denis Mouton    

    L’expression pouvoir constituant européen semble receler une contradiction indépassable, dans la mesure où elle associe une notion forgée dans le cadre de l’Etat à une entité dépourvue de la qualité étatique. En témoigne le fait que la constitutionnalisation de l’ordre juridique communautaire, impliquée par la méthode fonctionnaliste initiale, s’est développée de manière endogène, en évitant le recours au concept de pouvoir constituant. De même, le processus ayant mené à l’adoption du traité établissant une constitution pour l’Europe ne peut être considéré comme la manifestation d’un pouvoir constituant véritable. Pour autant, le concept de pouvoir constituant ne semble pas indissolublement lié à l’Etat, qui n’est que la forme historique dans lequel ce concept a vu le jour. L’examen des notions clefs de la théorie générale de l’Etat montre en effet que ce concept peut être transposé en dehors de la sphère étatique. Ces enseignements offrent la possibilité d’entrevoir la manifestation d’un pouvoir constituant des peuples européens, fondateur d’une Union européenne modelée à l’image de la Fédération. Restituer aux citoyens le pouvoir d’adopter la norme fondatrice de l’ordre juridique communautaire permettrait alors de répondre au déficit démocratique de la construction européenne.

    Anastasia Iliopoulou, Libre circulation et non-discrimination, éléments du statut de citoyen de l'Union européenne, thèse soutenue en 2005 à Paris 2 sous la direction de Jacqueline Dutheil de La Rochère  

    Cette thèse analyse les développements normatifs et jurisprudentiels inspirés de la citoyenneté européenne, instaurée par le traité de Maastricht. La première partie traite des apports réels et potentiels de la citoyenneté européenne au principe de non-discrimination. Le lien établi par la Cour de Justice entre les articles 12, 17 et 18 CE a entraîné des conséquences importantes sur le statut social du migrant communautaire inactif, notamment concernant la question de son accès aux prestations sociales dans l'Etat d'accueil. Note thèse examine ces conséquences, avant d'aborder deux autres thèmes : la nécessité de corriger les " discriminations à rebours " et la relation entre la citoyenneté européenne et les droits fondamentaux. La seconde partie de cette thèse se penche sur les progrès réalisés ainsi que ceux anticipés en matière de libre circulation des personnes. Attribut " constitutionnel " de la citoyenneté européenne, le droit de séjour est désormais régi par une nouvelle directive (2004/38). A côté de l'analyse de cet instrument législatif, notre thèse examine le mouvement jurisprudentiel tendant à mettre en valeur l'article 18 CE. Sont alors abordées l'affirmation de l'effet direct de cet article et la nouvelle interprétation des limites posées au droit de séjour (réserve d'ordre public, possession des ressources suffisantes et d'une assurance maladie). Sont également examinées des questions relatives au champ d'application personnel et matériel de l'article 18 CE, son articulation avec les dispositions du traité consacrant les libertés économiques et la possibilité d'exporter certains types de prestations de sécurité sociale.

  • Alexandra Ferentinou, Le principe de confiance légitime en droit de l'Union européenne, thèse soutenue en 2021 à Paris 2 sous la direction de Fabrice Picod, membres du jury : Manuel López Escudero (Rapp.), Dominique Ritleng (Rapp.), Edouard Dubout  

    Dégagé de façon prétorienne par la Cour de justice de l’Union européenne, le principe de protection de la confiance légitime incarne dans l’ordre juridique de l’Union européenne les principes anciens et universels du respect de la parole donnée, du pacta sunt servanda et du non venire contra factum proprium. Il implique l’obligation, pour la puissance publique européenne, de respecter ses propres décisions ou engagements. Le principe de protection de la confiance légitime implique également qu’une personne publique, dont les actes ou les paroles sont contradictoires, assume les conséquences de ses contradictions. Il exprime ainsi les principes communément admis de l’interdiction de se contredire au détriment d’autrui et de l’estoppel. La protection que le principe de protection de la confiance légitime accorde aux sujets du droit de l’Union européenne est toutefois limitée. Le principe de confiance légitime n’est destiné à couvrir que des situations exceptionnelles. La Cour de justice de l’Union européenne n’a recours qu’à titre exceptionnel à ce principe lorsque l’application stricte de la règle européenne aboutirait à une injustice manifeste. La Cour de justice de l’Union européenne préserve prioritairement le large pouvoir d’appréciation conféré par les textes aux institutions européennes et nationales qui les autorise à changer brusquement de position lorsque les circonstances l’exigent. La Cour de justice de l’Union européenne assure en outre le respect du principe de légalité qui prime sur la protection de la confiance légitime des sujets de droit. Elle considère que les actes et agissements illégaux des autorités de l’Union européenne ne peuvent en principe engendrer des attentes légitimes.

    Apolline Roger, Les accords environnementaux dans le système juridique de l'Union européenne, thèse soutenue en 2012 à AixMarseille sous la direction de Sandrine Maljean-Dubois et Rostane Mehdi, membres du jury : Valérie Michel, Olivier Dubos et Claire Vial  

    Les accords environnementaux sont des conventions entre les entreprises et les autorités publiques utilisées comme des alternatives à la réglementation environnementale. Ces instruments ont été créés par les administrations nationales dans les années 1980 pour négocier la régulation de l'impact environnemental des entreprises et de leurs produits. L'utilisation de ces instruments s'est ensuite répandue dans tous les pays de l'OCDE et en particulier dans les États membres de l'Union européenne. Puisque les administrations nationales sont chargées de l'exécution du droit communautaire, la migration des accords environnementaux des ordres juridiques nationaux au système juridique de l'Union européenne n'était qu'une question de temps. Ainsi, malgré le silence des Traités institutifs à leur sujet, les accords environnementaux sont devenus des instruments de l'administration européenne composée, utilisés au niveau national et au niveau communautaire. Cependant, ce nouvel instrument, intégré sans modification des Traités, soulève des questions juridiques multiples et complexes. Les auteurs des accords les utilisent-ils dans le respect du système juridique de l'Union ? Quel est l'impact de ces instruments sur l'évolution de l'administration européenne et au-delà, sur l'ordre juridique communautaire ? Quelle est leur nature juridique ? Quelle est leur portée ? Comment sont-ils adoptés et contrôlés ?

    Julie Lassalle, Le principe de bonne administration en droit communautaire, thèse soutenue en 2008 à Paris 2 sous la direction de Fabrice Picod et Denys Simon  

    La bonne administration est une notion en vogue dans les droits internes. Elle a en droit communautaire une physionomie particulière, du fait des spécificités de cet ordre juridique. Il s’agit de mesurer son importance et de comprendre ses fonctions. Le propos sera tout d’abord d’identifier les expressions systématiques du principe dans la jurisprudence communautaire et dans la pratique des institutions communautaires. On constate que c’est tout d’abord un principe qui s’est construit en s’inspirant des exemples nationaux et qui s’est peu à peu enrichi. On remarque ensuite qu’au-delà du principe, c’est un véritable concept de bonne administration qui existe dans le système communautaire. Ce concept regroupe d’autres exigences, qui ne sont pas formellement reliées au principe de bonne administration, et qui permettent d’encadrer l’action et la gestion de l’administration communautaire. Quant aux fonctions du principe de bonne administration, elles peuvent être regroupées en deux catégories. Le principe de bonne administration permet de protéger les intérêts de l’administré mais aussi ceux de l’administration. Le principe de bonne administration sert également à garantir une certaine qualité de l’administration et participe de la construction d’une bonne gouvernance.