Jean-Luc Piotraut

Professeur
Droit privé et sciences criminelles.
Faculté de Droit, Economie et Administration

Institut Francois Gény
  • THESE

    Le programme ESPRIT : contribution à l'analyse juridique des programmes communautaires de recherche et développement, soutenue en 1990 à Université Robert Schuman Strasbourg 19712008 sous la direction de Robert Kovar 

  • Jean-Luc Piotraut, Droit de la propriété intellectuelle, Ellipses et Cyberlibris, 2024 

    Jean-Luc Piotraut, Michel Cannarsa, Alexandre Quiquerez, Iony Randrianirina (dir.), Droit des affaires et intelligence artificielle: diagnostic et prospective, mare & martin, 2023, Droit privé & sciences criminelles, 324 p.    

    L'essor de l'intelligence artificielle (IA) dans plusieurs domaines d'activités est de plus en plus systémique et l'engouement du marché est fort. Aux nombreuses opportunités représentées par l'IA correspondent les doutes et les risques que génèrent les nouvelles technologies employées, particulièrement pour respecter les règles de droit existantes ou en formation. Le présent ouvrage analyse au prisme des principales déclinaisons des technologies d'IA les différentes composantes du droit des affaires sur la base d'un diagnostic, suivi d'une prospective. Cette approche est destinée à proposer certaines évolutions sur l'application des règles actuelles, voire l'introduction de règles nouvelles

    Jean-Luc Piotraut, Droit de la propriété intellectuelle, 4e éd., Ellipses, 2023, 100 % droit, 464 p.  

    La notion de propriété intellectuelle recouvre tout a la fois les domaines de la propriété littéraire et artistique, d'une part, et de la propriété industrielle, d'autre part. Aussi ce manuel présente-t-il successivement, suivant l'ordre du Code de la propriété intellectuelle, d'abord la propriété littéraire et artistique, à travers le droit d'auteur et les droits voisins, ensuite la propriété industrielle, à travers le dessin ou modèle, le brevet d'invention et la marque. Et pour chacun des droits considérés sont exposés les derniers développements législatifs et jurisprudentiels, mais aussi, outre les règles internes, les aspects européens et internationaux, désormais incontournables. Principalement destiné aux étudiants des facultés de droit, l'ouvrage - qui intègre des extraits de décisions de justice, des tableaux et des schémas - pourra aussi intéresser les praticiens du droit non spécialistes de la discipline ainsi que, le cas échéant, toute personne susceptible de rencontrer des problèmes de protection de ses créations, que celles-ci concernent des projets de recherche scientifique ou de développement technologique, le domaine des arts et des lettres, de la communication, du commerce ou de l'industrie.

    Jean-Luc Piotraut, Patrick Tafforeau, Sébastien Évrard (dir.), Les aspects transfrontaliers de la contrefaçon, L'Harmattan, 2017, Colloques et rencontres, 195 p. 

    Jean-Luc Piotraut, Droit de la propriété intellectuelle, 3e éd., Ellipses, 2016, 456 p. 

    Jean-Luc Piotraut, Sébastien Évrard (dir.), Le droit et l'édition. Regards français et étrangers sur les mutations engagées: regards français et étrangers sur les mutations engagées, L'Harmattan, 2016, Socio-économie de la chaîne du livre, 196 p.  

    Le présent ouvrage se penche sur les rapports entre l'édition et le droit au travers de regards français et étrangers sur les mutations engagées. Les spécialistes réunis autour de Jean-Luc Piotraut et Sébastien Evrad envisagent tout à la fois la question du droit de l'édition, à travers des réflexions sur l'européanisation de la discipline ou sur l'épuissement international du droit d'auteur américain, et celle, plus spécifique, de l'édition du droit, laquelle a pris, avec la numérisation des écrits, un tour nouveau et fécond, ainsi que l'illustrent le thème de la diffusion de la norme étatique moderne et celui du rôle de l'éditeur juridique dans la connaissabilité du droit. Ces problématiques sont en outre interrogées à travers un prisme pluridisciplinaire, intéressant à la fois le droit privé, le droit public, l'histoire du droit, le droit européen, le droit comparé et l'économie

    Jean-Luc Piotraut, Droit de la propriété intellectuelle, 2e éd., Ellipses, 2010, Référence-Droit, 288 p. 

    Jean-Luc Piotraut, La propriété intellectuelle en droit international et comparé: France, Allemagne, Royaume-Uni, États-Unis, Éd. Tec & Doc, 2007, 142 p. 

    Jean-Luc Piotraut, Droit de la propriété intellectuelle, Ellipses, 2004, Référence droit, 240 p. 

    Jean-Luc Piotraut, Pierre-Jean Dechristé, Jugements et arrêts fondamentaux de la propriété intellectuelle, Éitions Tec & Doc, 2002, 652 p. 

    Jean-Luc Piotraut, Claude F Pascaud, Protéger et valoriser l'innovation industrielle, Tec & Doc Lavoisier et Imprimerie Corlet, 1994, 316 p.   

  • Jean-Luc Piotraut, « La lente "européanisation" du droit de l’édition », in Jean-Luc Piotraut, Sébastien Evrard (dir.), Le droit et l'édition. Regards français et étrangers sur les mutations engagées, L'Harmattan, 2016, pp. 157-180 

    Jean-Luc Piotraut, « Propriété intellectuelle, droits fondamentaux et valeurs européennes », in Laurence Potvin-Solis (dir.), Les valeurs communes dans l'Union européenne: Onzièmes journées Jean Monnet, Bruylant, 2014, pp. 251-283 

    Jean-Luc Piotraut, « Le contrôle des prestations dans les contrats portant sur des droits de propriété intellectuelle  », in Peter Jung (dir.), Europäisches Privatrecht in Vielfalt geeint: Richterliche Eingriffe in den Vertrag - Droit privé européen: l'unité dans la diversité: L'intervention du juge dans le contrat, Sellier European Law Publishers, 2013, pp. 143-167 

    Jean-Luc Piotraut, « François Gény, arrêtiste en droit de la propriété intellectuelle », in Olivier Cachard, François-Xavier Licari, François Lormant (dir.), La pensée de François Geny, Dalloz, 2013, pp. 173-189 

    Jean-Luc Piotraut, « La protection des chefs-d’œuvre par le droit d’auteur », in Roland Huesca, Olivier Goetz (dir.), Chefs-d'oeuvre : essais, J.-M. Place, 2013, pp. 125-136 

  • Jean-Luc Piotraut, « Les pratiques et usages honnêtes en droit des marques », Communication - Commerce électronique, Éditions du Juris-Classeur - LexisNexis , 2019, n°78, pp. 7-17   

    Jean-Luc Piotraut, « Les droits de propriété intellectuelle à l’épreuve de la santé publique », Revue Lamy Droit de l'immatériel, Lamy - Wolters Kluwer - Lamy Liaisons , 2014, n°108, pp. 77-98 

    Jean-Luc Piotraut, « L'oeuvre audiovisuelle et la présomption de cession des droits d'exploitation au producteur », Recueil Dalloz, Dalloz , 2004, n°34, p. 2494   

    Jean-Luc Piotraut, « Les droits de propriété littéraire et artistique à l'épreuve des juridictions administratives », Revue française de droit administratif, Sirey - Dalloz , 1997, n°01, p. 105   

    Jean-Luc Piotraut, « Vice caché et licence de brevet : bref délai et action estimatoire », Recueil Dalloz, Dalloz , 1994, n°39, p. 554   

    Jean-Luc Piotraut, « Recevabilité du recours en révision contre les dispositions d'une décision relatives au montant et à la durée de la prestation compensatoire : dissimulation par le bénéficiaire de son activité professionnelle », Recueil Dalloz, Dalloz , 1993, n°16, p. 215   

  • Jean-Luc Piotraut, « L’impact de la digitalisation sur les standards de la propriété industrielle », Le droit des affaires à l’épreuve de la digitalisation, Nancy, le 08 novembre 2019  

    Organisé par l'Institut François Gény, Université de Lorraine, et la Faculté de droit de l'Université catholique de Lyon

    Jean-Luc Piotraut, « L’Union européenne et les territoires », le 30 novembre 2017  

    Journées transfrontalières Jean Monnet organisées sous la direction de Laurence Potvin-Solis, Professeure à l’Université Caen Normandie, Chaire Jean Monnet, Responsable de la commission « Collectivités territoriales et Union européenne » du GRALE

    Jean-Luc Piotraut, « Les règles de compétence judiciaire applicables à la contrefaçon transfrontalière », Les aspects transfrontaliers de la contrefaçon - Cinquièmes Rencontres lorraines de la propriété intellectuelle, Metz, le 21 mars 2017 

    Jean-Luc Piotraut, « La pensée de François Gény », le 20 octobre 2011 

  • Jean-Luc Piotraut, L’utilisation de la propriété intellectuelle comme moteur de développement 

ActualitésPublicationsENCADREMENT DOCTORAL
  • Sarah Hafsa, La liberté d'expression sur Internet, un périmètre complexe, thèse soutenue en 2022 à Université de Lorraine sous la direction de Sébastien Évrard, membres du jury : Nathalie Nevejans (Rapp.), Grégoire Loiseau (Rapp.), Juliette Lelieur-Fischer  

    Magnifiée dans les sociétés démocratiques, la liberté d'expression n'a pourtant jamais été aussi discutée qu'aujourd'hui. Devant la prolifération des contenus illicites sur Internet, la nécessité de parvenir à une régulation efficace du cyberespace a exacerbé les tensions autour de cette liberté fondamentale. La question de son périmètre se pose dès lors avec une particulière acuité. Le présent travail propose une étude sur les limites de la liberté d'expression sur Internet fondées sur la protection de droits ou d'intérêts concurrentiels. Trois axes de réflexion se dégagent : ces limites proviennent de la protection du droit d'auteur, de la vie privée, et de l'ordre public. C'est ainsi que la réflexion invite à passer du conflit à la conciliation des normes. La démarche mobilise le juge en premier lieu, garant des libertés, au travers du contrôle de proportionnalité des intérêts en présence. En second lieu, elle requiert l'examen de l'œuvre du législateur. L'amoncellement de législations destinées à prévenir et à sanctionner la cybercriminalité participe, in fine, de la compréhension renouvelée de la liberté d'expression sur Internet. Il faut enfin souligner le rôle croissant des opérateurs numériques privés dans la redéfinition du périmètre de la liberté fondamentale considérée

    Ammed Derra, Les exceptions et limitations au monopole conféré par le brevet d'invention. Les convergences entre les droits français et OAPI, thèse en cours depuis 2020 en co-direction avec Sébastien Évrard  

    Aux termes des articles L.611-1 du Code de la propriété intellectuelle et 6 alinéa 1 Annexe I de l'Acte de Bamako de 2015, le brevet d'invention confère à son titulaire, un droit exclusif sur l'invention. La portée de ce droit exclusif se décline en deux axes. D'une part,le breveté reste le seul en principe à jouir de l'invention protégée. D'autre part, pourrait-il exclure toute tierce personne de l'exploitation de l'invention. Cependant, comme à l'accoutumée en droit, face à la toute puissance du titulaire d'un droit, le législateur apporte des aménagements afin de prévenir les tiers d'éventuels abus de la part de celui-ci. Le droit exclusif conféré par le brevet d'invention à son titulaire n'échappe pas aux dérogations. Au demeurant, les articles L.613-5 du Code de la propriété intellectuelle et 7-1) Annexe I de l'Acte de Bamako prévoient une liste d'exceptions au monopole conféré au breveté. La présente étude se propose d'analyser non sans critiquer le régime des différentes exceptions au monopole conféré par le brevet d'invention des droits français et OAPI sans la moindre hésitation d'évoquer les lacunes que comportent ces deux espaces juridiques visés tout en se proposant des pistes de réflexions susceptibles d'accoucher de solutions.

    Anna Sokolowska, Le droit sur la marque : un "véritable" droit de propriété ? La question de la nature juridique de la marque en droit comparé franco-polonais, thèse soutenue en 2014 à Université de Lorraine    

    L’objet de cette thèse c’est de répondre à la question si le droit de marque peut être considéré comme le droit de propriété. Par conséquent cette question – de la nature de la maque – semble avoir une grande importance pratique : la réponse sur l’étendue de la protection résultant du droit sur la marque permet en effet de déterminer les cas d’atteinte au droit de marque et les cas d’usage de la marque qui restent dehors du monopole du propriétaire de la marque. Dans un premier temps, il faut avancer la thèse que la qualification du droit de marque en tant que propriété peut être contestable du point de vue des fonctions de la marque qui se trouvent au cœur du droit des marques. Les définitions des marques incluses dans les lois nationales montrent déjà qu’un signe peut constituer une marque, lorsqu’il fournit une fonction de distinction. Par conséquent, on indique que la marque ce n’est pas le signe lui-même, mais un signe qui est capable de distinguer les produits sur le marché. Cette fonction, essentielle, nommée aussi fonction de garantie d’origine, c’est la condition sine qua non d’obtention de l’enregistrement d’un signe en tant que marque et, par conséquent, permettant au signe de jouer le rôle de marque. Le deuxième argument conteste la qualification propriétaire du droit de marque en raison de l’exclusivité limitée à certains usages de la marque L’idée est de savoir quel doit être le caractère d’usage d’une marque d’autrui par un tiers pour que cet usage puisse être qualifié de contrefaçon. D’où la conclusion qui s’impose : ce n’est pas un usage quelconque de la marque qui constitue une atteinte au droit de marque

    Flavia Mansur Murad Schaal, Le nom et l'image de la personne, objets de marque : le droit brésilien face aux droits français et communautaire, thèse soutenue en 2012 à Université de Lorraine, membres du jury : Gilberto Haddad Jabur    

    Cette étude développe les aspects juridiques et de marché concernant l'utilisation du nom et de l'image appartenant à la personne humaine comme marque de produits et services.Dans le monde du droit, on sait que la marque est un bien de propriété industrielle et que lorsqu'elle est formée par un nom de personne, ou par une image du titulaire lui-même, ce droit touche à une autre gamme de droits : les droits personnels d'identification de la personne. C'est un droit individuel, qui ne peut pas être traité, purement et simplement, comme un bien commercial et réel. Toutefois, le nom et l'image de certaines personnes dans le monde des affaires sont dotés d'une importance économique si valorisée que leur exploitation devient l'un des patrimoines les plus considérables pour leur titulaire.La marque sera observée du point de vue du marketing et de sa manière d'attirer la clientèle, pour ensuite être développée juridiquement en tant que droit personnel et en tant que droit réel et ses prérogatives.Un approfondissement sur le droit de la personnalité et sur le droit de marques est essentiel pour comprendre cette intersection de protection et limites d'exploitation.La France et le Brésil traitent le sujet de manière similaire et, surtout, dans le droit brésilien on note une grande influence du droit français sur le rapprochement de la matière. Les aspects judiciaires et de contrefaçon sont également développés, ainsi que la concurrence déloyale, usages abusifs du droit de la personnalité de tiers, ainsi que les modalités de protection et d'exploitation

    Pierre-Jean Dechristé, L'action en déchéance de marque pour défaut d'usage sérieux, thèse soutenue en 1997 à Metz  

    La loi française sur les marques (1964 depuis 1991) sanctionne le titulaire d'une marque, qui n'en a pas fait un usage sérieux pendant une période ininterrompue de 5 ans, par la déchéance de ses droits sur les produits et/ou services non exploités. L'étude de 30 ans de jurisprudence permet d'énoncer les règles de procédure spécifiques à cette action : juridiction compétente - intérêt pour agir introduction de l'instance - dénouement de l'instance efficacité de la décision. Cette étude permet en outre de définir la notion d'usage sérieux, au sens de la loi, requis du titulaire attaque en déchéance (objet spécifique de l'usage sérieux - intensité de l'usage - instruments de preuve) ainsi que les limites du défaut d'usage sérieux (l'usage par un tiers - l'usage sous une forme modifiée- les justes motifs au non usage)

  • Karina Lucila Castro Alvarado, Deux harmonisations régionales de droits des marques, thèse soutenue en 2023 à Université ParisPanthéonAssas sous la direction de Jean-Christophe Galloux, membres du jury : Pascale Tréfigny (Rapp.), Marie Malaurie-Vignal et Julien Canlorbe  

    Les principes du droit des marques consacrés par la Convention d’Union de Paris (CUP) du 20 mars 1883 ont été repris dans le monde entier. Les dispositions de l’Union européenne (UE) ont imposé ces principes dans leurs propres termes : la directive communautaire n° 89/104/CEE qui a été remplacée par la directive communautaire n° 2008/95/CE du 22 octobre 2008, laquelle a été ensuite remplacée par la directive de l’UE n° 2015/2436 du 16 décembre 2015. Quant à la Communauté andine des Nations (CAN), elle a aussi pris en compte ces principes dans ses « décisions andines », lesquelles se sont succédées : la décision andine n° 85 de 1974, la décision andine n° 311 de 1991, la décision andine n° 313 de 1992, la décision andine n° 344 de 1993 et la décision andine n° 486 de 2000. Néanmoins, l’adoption des principes du droit des marques de la CUP par l’Union européenne et par la Communauté andine des Nations a été différente. Comme tout processus d’intégration, la Communauté andine des Nations a dû surmonter des obstacles. Une fois créée, la CAN a établi des normes visant non seulement à rassembler quatre pays (Bolivie, Colombie, Équateur et Pérou), mais aussi à la rapprocher des pays européens. Ainsi, l’Espagne est désormais un membre observateur de la CAN. La norme andine visant le rapprochement est le régime commun de la propriété industrielle de la Décision andine n° 486. Cette décision andine présente plus d’une différence avec les directives de l’UE. De plus, chaque pays membre de la CAN lui a donné une interprétation et une application différente parce que chacun a essayé d’adapter ladite décision andine à son contexte culturel et à son droit national constant.

  • Tiphaine Duvillié, Droit, œuvres culturelles et évolutions numériques : essai sur l'adaptation du cadre juridique « des livres », thèse soutenue en 2015 à Université de Lorraine sous la direction de Sébastien Évrard, membres du jury : Carine Bernault (Rapp.), Hélène Maurel-Indart (Rapp.)    

    Le droit du livre est constitué d’éléments juridiques issus du droit privé et du droit public. En effet, il s’agit de concilier à la fois les aspects économiques du livre avec les aspects culturels. En tant que support de la connaissance, il convient de trouver un juste équilibre entre les droits d’auteur et les droits du lecteur. Ainsi, l’étude du droit du livre implique de confronter, entre autre, le droit des contrats, le droit de la concurrence et le droit de la propriété intellectuelle avec le droit au prêt public. Avec les nouvelles technologies de l’information et de la communication, l’accès du public au livre prend une nouvelle dimension. En effet, le numérique est rapidement assimilé à la gratuité des contenus. En conséquence, les représentants des professionnels du livre tentent de prendre les mesures nécessaires à maintenir la chaîne du livre : auteur – éditeur – imprimeur – diffuseur – distributeur – bibliothèque – public. Toutefois, le format dématérialisé de l’œuvre invite à une réflexion sur l’adaptation du cadre juridique « des livres ». La problématique autour des livres consiste à déterminer comment maintenir l’économie du livre, alors que le réseau internet facilite d’une part, l’implantation des multinationales dans les relations commerciales de biens culturels et, d’autre part, la transmission des données. Ces nouvelles modalités sont notamment l’occasion pour les géants de l’Internet de se saisir de l’écrit numérique et de le diffuser selon des techniques moins contraignantes que le commerce traditionnel de livres imprimés établi sur le territoire français. Pour répondre à cette problématique, la question a été scindée en deux parties. La première envisage les modalités de diffusion économique du livre. La seconde revient sur l’aspect culturel du livre et en quoi le numérique peut permettre de maintenir une juste répartition des droits entre ceux de l’auteur et ceux de l’usager des contenus. À travers ces deux conceptions du fichier livre, il est possible de proposer des mécanismes de diffusion de livres numériques et numérisés dans lesquels l’usager est pris en considération. Pour autant, la prise en compte du public dans les choix législatifs n’est pas de nature à remettre en cause l’ensemble du droit de propriété intellectuelle. Le mouvement Libre, particulièrement connu dans les domaines informatiques, peut apparaître comme un des compromis entre la rémunération de l’auteur ou des ayants droit et l’accès du public à l’écrit littéraire, artistique et scientifique. Le mécénat, les partenariats publics/privés, les gestions collectives des droits sont autant de modalités d’exploitation qui peuvent permettre l’exploitation tant économique que culturel des livres numériques et numérisés. Ce sont ces éléments qui seront développés tout au long de ce projet.

    Gleisse Ribeiro-Alves, La libéralisation des services du commerce électronique dans l'Union Européenne et dans l'Organisation Mondiale du Commerce, thèse soutenue en 2011 à Nancy 2 sous la direction de Olivier Cachard, membres du jury : Iacyr de Aguilar Vieira (Rapp.), Jérôme Huet (Rapp.), Katia Blairon et Marcelo Dias Varella    

    Cette thèse qui avait pour objet de comprendre l'état actuel de la libéralisation des services du commerce électronique afin d'apporter l'éclairage sur la question de savoir comment les instruments de la libéralisation des services interagissent au niveau régional comme au niveau international. De quelle façon cette interaction permet la libéralisation des services du commerce électronique? Pour comprendre le sens de cette question, il faut examiner le processus d'intégration et de réalisation du marché global. Ce processus, qui se traduit par l'ouverture des économies nationales sur un marché mondial libéral, se matérialise par la multiplication des flux des biens, des services, des informations, de l'argent comme aussi par les déplacements humains. La concrétisation de ce marché global nécessite la suppression des mesures qui restreignent la libre circulation des produits et services. Selon le regard juridique, il est nécessaire que les marchés soient réglementés par un système juridique uniforme afin d'empêcher des barrières réalisée par les États. Ainsi, les pays ont commencé à s'engager dans des politiques spécifiques pour régler ou pour éliminer les barrières à ce commerce. L'Union Européenne - comme organisme régional - et l'Organisation Mondiale du Commerce - comme organisme multilatéral - sont deux instances très importantes pour le développement des politiques diverses et des études touchant à la libéralisation. Nous analysons donc la libéralisation des services du commerce électronique sous le prisme de la comparaison entre les deux organismes. L'enjeu de notre étude est de montrer les points de convergence mais aussi de divergences entre l'Union Européenne et l'Organisation Mondiale du Commerce. D'un côté, au niveau de l'Union Européenne la coopération joue un rôle intégrateur fondamental sous l'impulsion de la Cour de Justice européenne. De l'autre, l'Organisation Mondiale du Commerce, issue de préoccupations majoritairement, si ce n'est strictement, économiques et dont le but est de faciliter la libre concurrence du commerce sur un plan mondial.