Rémi Oulion

Professeur
Histoire du droit et des institutions.
Ecole de Droit

Centre Michel de L'Hospital : laboratoire de recherche en sciences juridiques et en science politique
Responsable de la formation :
  • THESE

    "Nam contra legem non scribant" Notaires et scriptores face à la norme dans la Toscane du haut Moyen Âge (VIIe-XIe siècles), soutenue en 2012 à ClermontFerrand 1 sous la direction de Christian Lauranson-Rosaz et Mario Ascheri, membres du jury : François Bougard (Rapp.), Luca Loschiavo (Rapp.), Florent Garnier et Stefano Gasparri     

  • Rémi Oulion, 1665: les grands jours, quand la justice du roi tient ses assises en Auvergne, Éditions Midi-Pyrénéennes, 2022, Cette année-là, 45 p. 

    Rémi Oulion, Scribes et notaires face à la norme dans la Toscane du haut Moyen âge, VIIe-XIe siècles, Institut universitaire Varenne, 2013, Collection des thèses, 578 p. 

  • Rémi Oulion, « Les intérêts de la justice », le 20 septembre 2024  

    Colloque organisé par le CMH, Université Clermont-Auvergne avec l'ISCJ, Université de Bordeaux sous la direction scientifique de Evelyne Bonis, Pr de droit privé et de sciences criminelles, ISCJ-Université de Bordeaux et Barbara Drevet, MCF en droit privé et sciences criminelles, CMH UR 4232-UCA

    Rémi Oulion, « La coutume », le 14 décembre 2023  

    Journée d'études organisée sous la direction scientifique de Luc Guéraud, Professeur d'histoire du droit, IODE, Université de Rennes / CNRS.

    Rémi Oulion, « Petits mensonges en famille », le 12 mai 2023  

    Organisé par le Centre Michel de l'Hospital - CMH, Université Clermont Auvergne sous la direction d'Aurélia Fautré-Robin et Sylwia Wyszogrodzka, MCF en droit privé et sciences criminelles

    Rémi Oulion, « La compétence universelle face aux crimes internationaux », le 13 avril 2023  

    Journée d'études organisée par le CEDIN et le CDPC, Université Paris-Nanterre, et l'IRJS, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, sous la direction scientifique de Kevin Mariat, Anne-Laure Chaumette et Florence Bellivier

    Rémi Oulion, « L’histoire de l’authenticité, pilier de la sécurité juridique », le 20 mai 2022  

    Organisé par l’Institut International d’Histoire du Notariat (IIHN) et le Conseil Supérieur du Notariat

    Rémi Oulion, « Le pont, de l’ouvrage d’art à l’objet juridique », le 08 octobre 2020  

    Organisé pour le laboratoire ERMES et le CERDP, Université de Nice Côte d'Azur par Stéphanie Blot-Macagnan et Karine Deharbe.

    Rémi Oulion, « Cultura jurídica : mitos y métodos », le 06 novembre 2019  

    Instituto de Investigaciones Jurídicas, UNAM ; Université Clermont Auvergne, Francia ; Centre Michel de l'Hospital, Francia, coordinadores(as) : Dr. Óscar Cruz Barney y Cyrille Dounot

    Rémi Oulion, « L’Église en crise et les réponses du droit. - I. Le Haut Moyen Âge », le 07 novembre 2018  

    Organisé par Nicolas Laurent-Bonne, Professeur d'histoire du droit, École de Droit, Université Clermont Auvergne ; Silvia Di Paolo, Università degli Studi Roma Tre et David von Mayenburg, Goethe-Universität, Frankfurt am Main

    Rémi Oulion, « L’enseignement du droit », le 24 mai 2018 

    Rémi Oulion, « Les mutations médiévales », le 06 octobre 2017 

    Rémi Oulion, « Énoncer le droit. Représenter le droit », le 04 juin 2015 

    Rémi Oulion, « La controverse. Etudes d’histoire de l’argumentation juridique », le 28 mai 2015 

ActualitésPublicationsENCADREMENT DOCTORAL
  • Clémentine Mari, Les derniers flambeaux de l'Humanisme juridique, l'Ecole de Bourges aux XVIIe et XVIIIe siècles., thèse en cours depuis 2022 en co-direction avec Cyrille Dounot  

    Bourges, capitale du Berry, renferme un passé glorieux pourtant mal connu du grand public actuel. La création de l'université de Bourges au printemps 1463-1467 est effectivement lourde de sens puisque Bourges et sa Faculté de droit ne tarderont pas à s'inscrire dans l'histoire et la culture juridique à travers la réception d'un phénomène intellectuel européen aussi appelé, « humanisme juridique ». Concept étant en réalité, à l'origine d'un profond renouvellement de la pensée juridique et ayant fortement contribué à la formation du droit moderne. Mais alors, pourquoi parler « d'École de Bourges » ? Mes récentes recherches effectuées aux archives départementales du Cher et municipales de Bourges dans le cadre de la rédaction de mon mémoire et projet de thèse, entièrement consacré au fonctionnement de la Faculté de droit de Bourges aux XVIIe et XVIIIe siècles, m'ont permis de comprendre la véritable symbolique qui se cachait derrière cette appellation. Elles m'ont également permis d'en saisir l'enjeu et d'en étudier la diffusion de sa doctrine à travers les siècles et en Europe. Débuté au XVe siècle en Italie avec notamment Lorenzo Valla et le jurisconsulte Bartole, l'humanisme juridique devient au siècle suivant, un phénomène européen. En France, le germe planté par André Alciat et Guillaume Budé y trouve un terreau particulièrement fertile. Dès la première moitié du XVIe siècle, de nombreux jurisconsultes français s'inscrivent dans la lignée de ces deux grandes figures du droit, en particulier au sein de l'Université de Bourges ou l'enseignement du premier a connu un intense rayonnement. L'importance du mouvement dans le royaume est telle qu'il en vient à prendre son nom. Activement soutenue par la Duchesse Marguerite de Navarre, la faculté de droit de Bourges s'est en effet dis­tinguée par le recrutement des professeurs les plus brillants de son époque, à l'instar d'André Alciat, François le Douaren, Eguinaire Baron, Michel de l'Hospital, Hugues Doneau, François Beaudoin, Antoine Leconte ou encore François Hotman et tant d'autres, faisant de facto de Bourges l'une des plus florissantes « villes des Lettres d'Europe ». Toutefois, bien que l'histoire de l'université de Bourges soit jusqu'au XVIe siècle, assez riche et détaillée, il semblerait qu'au départ des éminents professeurs pré-cités ci-dessus, le silence se soit fait sur cet épicentre culturel, laissant ainsi le devenir de la faculté de droit de Bourges dans l'ombre la plus totale au XVIIe siècle. On a d'ailleurs longtemps pensé que l'humanisme juridique s'éteignit à la fin du XVIe siècle avec la mort de Cujas à Bourges qui aurait entraîné de la même manière, la décadence de la faculté de droit et de son illustre école humaniste. Pourtant, la récente et modeste étude que je viens de mener sur l'histoire savante de la doctrine de l'Ecole de Bourges aux XVII et XVIIIe siècle sous-entend quelque chose de différent. Il semblerait en effet que le XVIIe siècle n'ait pas correspondu à l'extinction de l'humanisme juridique sur le sol européen mais au contraire, à l'émergence de nouvelles doctrines, hybrides, inspirées de ce fort héritage historico-juridique, qui fut développé par les maîtres berruyers. Finalement, c'est un humanisme revisité qui aurait pris vie durant toute la période du XVIIe siècle avec une 'Ecole de Bourges après l'Ecole de Bourges.' Ainsi, succédant au faste de la Renaissance, c'est une nouvelle manière d'enseigner le droit qui voit le jour, notamment permise par différents professeurs du XVIIe siècle tels que : Pierre de la Chappelle, les clermontois François et Jean Broé, Marc-Antoine Dominici, Edmond Mérille ... Apparaissent alors avec eux, de nouvelles méthodologies et didactiques d'enseignement qui furent reprises au delà de la faculté de droit de Bourges. En effet, l'ouvrage fidèle à la méthode historico-philologique de Cujas faisait contribuer la culture en sciences humaines et tout particulièrement en littérature ancienne, à l'explication savante du droit romain. Mais plus tard, s'émancipant du commentaire juxtalinéaire des civi

    Alicia Salini-Acimi, La transition du notariat privé au notariat public dans la campagne florentine (XIe-XIIe siècles), thèse soutenue en 2019 à Université Côte dAzur ComUE, membres du jury : Florent Garnier (Rapp.), Nicolas Laurent-Bonne (Rapp.), Stéphanie Blot-Maccagnan et Franck Roumy  

    Entre le XIe et le XIIe siècle, le notariat connait une transition fondamentale. Cette mutation est déjà une préfiguration très nette d’un notariat pratiqué aujourd’hui encore. Dans les villes, l’environnement du régime politique des communes, la relance économique et commerciale puis la renaissance du droit romain font émerger le notariat public. Une capacité particulière d’authentification des actes commence à être reconnue aux notaires ; ils ne sont plus des praticiens privés, mais acquièrent une qualité publique de plus en plus explicite. Ce bouleversement a évidemment des répercussions sur de nombreux éléments de la pratique du notariat. Or, ce sont ces éléments qui sont analysés dans la présente étude afin de déterminer à quel moment cette transition a lieu dans les milieux ruraux. Le monastère de Passignano est situé dans une vallée au sud du contado florentin. A la fois isolé et à la croisée de quatre grandes villes médiévales, le fonds d’archives qu’il a laissé offre un fantastique observatoire pour évaluer le moment de ce basculement. Ainsi dans les campagnes au sud de la ville de Florence, les indices de l’apparition d’un notariat public sont de plus en plus visibles entre la seconde moitié du XIe siècle et le XIIe siècle. Le formalisme devient de moins en moins rigoureux, la graphie de plus en plus lisible, des bribes de latin grammatical commencent à se disséminer et les concepts juridiques se font de plus en plus audacieux. Surtout, le seing manuel des notaires se meut progressivement. Ce signe, par lequel ils transforment le document en acte, transite d’un seing manuel local et impersonnel à un signe original et individuel. Autrement dit il mute d’un signe de validation à un signe validateur et identificateur.