Blandine Hervouët

Maître de conférences
Histoire du droit et des institutions.
Faculté de droit, administration économique et sociale et administration publique

Institut Caennais de Recherche Juridique
  • THESE

    Jacob-Nicolas Moreau, le dernier des légistes : une défense de la constitution monarchique au siècle des Lumières, soutenue en 2005 à Paris 2 sous la direction de Jean-Marie Carbasse 

  • Blandine Hervouët, Bernard Callebat, Simon Icard, Gilles Olivo (dir.), Jansénisme et droit, Société des Amis de Port-Royal et Bibliothèque Mazarine, 2022, 320 p.  

    Depuis la thèse controversée de Lucien Goldmann, un constat sociologique semble faire l'unanimité : si les jansénistes ne furent pas tous juristes, si les juristes ne furent pas tous jansénistes, les milieux jansénistes et juridiques se sont souvent recoupés ou ont entretenu des relations étroites. Ce fait social invite à se poser deux questions, non exclusives l'une de l'autre. Existe-t-il un droit janséniste, c'est-à-dire une conception, une interprétation ou une pratique du droit spécifiquement jansénistes ? Quel rôle ont joué la culture, les doctrines, les controverses juridiques dans l'émergence, le développement et les mutations du jansénisme ? Les contributions du présent ouvrage visent à éclairer les effets juridiques du jansénisme sur les relations Église-État.

    Blandine Hervouët (dir.), L'évolution des modes de preuve du duel de Carrouges à nos jours: du duel de Carrouges à nos jours, PULIM, 2014, Cahiers de l'Institut d'anthropologie juridique, 204 p. 

    Blandine Hervouët, Jacob-Nicolas Moreau, le dernier des légistes: une défense de la constitution monarchique au siècle des Lumières, L.G.D.J.-Lextenso éd., 2009, Bibliothèque de droit public, 592 p. 

  • Blandine Hervouët, Simon Icard, « Introduction », Jansénisme et droit, 2022 

    Blandine Hervouët, « Propos liminaires », in Blandine Hervouët (dir.), L'évolution des modes de preuve du duel de Carrouges à nos jours, PULIM, 2014, pp. 7-15 

  • Blandine Hervouët, « Le duel judiciaire en Normandie : un mode de règlement alternatif des conflits ? », Annales de Normandie, Association Les Annales de Normandie , 2021 

    Blandine Hervouët, « Les commentateurs face à la coutume de Normandie aux XVIIe et XVIIIe siècles », Cahiers historiques des Annales de droit, Publications des universités de Rouen et du Havre (PURH) (Mont-Saint-Aignan, France) , 2021 

    Blandine Hervouët, « Un procès en sorcellerie devant le parlement de Rouen au XVIIe siècle : l’affaire Marie des Vallées », Vie Eudiste, Communauté Jean Eudes, 2013, pp. 49-64 

  • Blandine Hervouët, « Louis XVIII (1755-1824) », le 17 octobre 2024  

    Colloque organisé par Sorbonne Université, Centre d’histoire du XIXe siècle ; l'Université Jean Moulin-Lyon III, LARHRA et l'Université d’Artois, CREHS

    Blandine Hervouët, « La modernité politique en ses textes », le 16 novembre 2023  

    Le séminaire cette année conserve sa formule d’analyse des textes. Il traitera des dossiers en cours lors de séances de réflexion à partir de corpus de sources qui soulèvent des problèmes méthodologiques et d’interprétation. Les recherches présentées concerneront les thèmes propres à articuler les perspectives de puissance monarchique et de permanence monarchique. Centré sur la période des XVIe-XVIIIe siècle, dans le dialogue entre historiens et juristes, le séminaire s'ouvre aussi à d'autres espaces.

    Blandine Hervouët, « Jansénisme et Droit », le 07 octobre 2021  

    Organisé par l’UFR de droit, administration économique et sociale et administration publique de l'Université de Caen, l'Institut Demolombe EA 967 Caen, l'ICT (Institut Catholique de Toulouse), le laboratoire Identité et subjectivité EA 2129 Caen

    Blandine Hervouët, « Le règlement alternatif des conflits dans les pays de l'Ouest », le 14 décembre 2018  

    Colloque organisé par les historiens du droit de la société Jean Yver et l'Institut Demolombe.

    Blandine Hervouët, « Des juristes normands et de leurs oeuvres », le 20 mars 2017  

    Journée d’études organisée par Géraldine CAZALS

    Blandine Hervouët, « Les commentateurs de la coutume de Normandie », Journées d'études - Des juristes normands et de leurs oeuvres, Rouen, le 24 mars 2016 

    Blandine Hervouët, « Les relations entre le Parlement de Normandie et les juridictions royales inférieures au XVIIIè siècle à travers le contentieux pénal », 1515 - 2015 500ème anniversaire du Parlement de Normandie, Rouen, le 25 novembre 2015 

    Blandine Hervouët, « La controverse sur les vrais principes de la monarchie française puisés dans l’histoire : l’affrontement entre Jacob-Nicolas Moreau et Marie-Pauline de Lézardière à la fin du XVIIIe siècle », Journées internationales de la Société d'Histoire du Droit "La controverse", Rennes, le 28 mai 2015 

    Blandine Hervouët, « Diffuser, recevoir, conserver la loi aux XVIIe et XVIIIe s. », le 16 décembre 2013 

    Blandine Hervouët, « Un procès en sorcellerie devant le parlement de Rouen au XVIIe siècle : l’affaire Marie des Vallées », Marie des Vallées. La "sainte de Coutances", Coutances, le 01 juin 2013 

    Blandine Hervouët, « L’Histoire du droit en France. Nouvelles tendances, nouveaux territoires », le 28 janvier 2013 

    Blandine Hervouët, « Le vendéen dans la tourmente d’après les mémoires de la Marquise de La Rochejaquelein », Journée d’étude, Douvres-la-Délivrande, le 08 juin 2012 

    Blandine Hervouët, « Les juridictions normandes au XVIIIe siècle d'après la coutume de Normandie », XIe centenaire de la Fondation du duché de Normandie Les origines du droit normand et anglo-normand, Cerisy-la-Salle, le 26 mai 2011 

    Blandine Hervouët, « Coutume du Maine et coutume de Normandie. Les règles de succession », Journée d'étude de la Société d'Histoire du droit et des institutions des pays de l'Ouest, Bayeux, le 13 novembre 2010 

ActualitésPublicationsENCADREMENT DOCTORAL

    Blandine Hervouët, Jacob-Nicolas Moreau et la défense de la constitution monarchique dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, thèse soutenue en 2005 à Paris 2 sous la direction de Jean-Marie Carbasse  

    Le publiciste Jacob-Nicolas Moreau, né en 1717, mort en 1803, a accumulé les fonctions d'avocat au parlement de Paris, de député à la cour des comptes de Provence, de bibliothécaire de Marie-Antoinette, de premier conseiller du comte de Provence, d'historiographe de France et de directeur du Cabinet des chartes. Fervent défenseur de la monarchie absolue, il est convaincu de la nécessité de lui concilier l'opinion publique. Dans cette perspective, il rassemble des archives et développe une œuvre écrite de grande ampleur. Celle-ci vise surtout à décrire et à défendre la constitution qui régit le royaume de France. A partir de ce discours autorisé par la monarchie se dessine la conception qu'elle se fait d'elle-même à la fin du XVIIIe siècle, le point d'achèvement de la doctrine monarchiste avant la Révolution, son testament en définitive. Opposé aux Lumières, Moreau n'a pu se faire entendre alors que son œuvre porte paradoxalement leur empreinte. Jugé trop frileux sur les réformes en débat : libéralisme, place des protestant, convocation des Etats généraux,. . . Son œuvre est tombée dans l'oubli. Sa postérité ne peut pour autant être négligée. Ses ouvrages ont servi à l'éducation de trois futurs rois : Louis XVI, Louis XVIII et Charles X qu'il a forcément influencés. Moreau peut aussi, sans être assimilé aux réactionnaires, être considéré comme le précurseur du traditionalisme français.

  • Elisabeth Kyriakidis, Réformer la justice et le droit : les projets de réforme du premier président Guillaume de Lamoignon (1617-1677), thèse soutenue en 2022 à Paris 1 sous la direction de Anne Rousselet-Pimont, membres du jury : Xavier Godin (Rapp.), Damien Salles (Rapp.)  

    L’actualité est imprégnée de l’idée de réforme. Au XVIIe siècle, la question occupait déjà les esprits, comme en témoigne le mouvement de réformation mené par Louis XIV. Suivant le motif séculaire de la réformation, la monarchie absolutiste avait travaillé à de grandes ordonnances codifiées, au premier rang desquelles les ordonnances civile et criminelle, dont notre droit processuel porte encore la marque. Parmi les différents acteurs ayant participé à cette entreprise, on compte un magistrat, le premier président Guillaume de Lamoignon (1617-1677). Souvent mentionnée en passant par les études qui touchent au Code Louis, sa pensée juridique et politique méritait une étude affranchie de cet impressionnant voisinage et remise en contexte. Car ses plans, partiellement connus et pour partie avortés, apportent un éclairage précieux quant aux idées de la magistrature ancienne, et plus particulièrement celles des jurisconsultes dévots. Lamoignon considérait ainsi la diversité juridique et institutionnelle de l’ancienne France comme une conséquence du péché originel. Chargé du salut de son royaume, le roi pouvait réduire cette diversité en usant des instruments à sa disposition, notamment de l’instrument législatif. Estimant les juristes particulièrement qualifiés pour assister le prince dans ce travail, le juge dévot avait préparé un mémoire de propositions diverses, traversé du souci de simplifier les institutions et de réduire le nombre de gens de justice, tout en préservant au mieux le Parlement et ses juges. Ses idées reflètent souvent celles d’autres réformateurs de la période, appelés à seconder Colbert dans ses réformes. Par ailleurs, inspiré par la longévité des compilations justiniennes et marqué par l’influence de l’humanisme, Lamoignon avait encore préparé un code de droit français largement fondé sur le droit du ressort du parlement de Paris, à l’aide de robins et d’avocats du cru. Il s’agissait in fine de réaliser une réformation, non seulement pour les sujets du roi, mais plus largement au-delà des frontières du royaume de France et pour les siècles à venir.