Géraldine Cazals

Professeur
Histoire du droit et des institutions.
Faculté de Droit,Sciences Economiques et Gestion

Centre Universitaire Rouennais d'Études Juridiques
  • THESE

    Guillaume de La Perrière, 1499-1554 : un humaniste à l'étude du politique, soutenue en 2003 à Toulouse 1 sous la direction de Jacques Krynen 

  • Géraldine Cazals, Vincent Maroteaux, Gwenaëlle Callemein (dir.), C'est mon droit et j'y tiens !: la coutume de Normandie, Editions des Méandres et Direction des Archives départementales de la Seine-Maritime, 2022, 151 p.   

    Géraldine Cazals, Florent Garnier (dir.), Les décisionnaires et la coutume: contribution à la fabrique de la norme, Presses de l’Université Toulouse 1 Capitole, Presses de l'université Toulouse 1 Capitole et OpenEdition, 2021, 500 p.  

    La 4ème de couv. indique : "S'inscrivant dans le cadre d'un renouvellement historiographique important, pour la coutume comme pour l'arrestographie, cet ouvrage porte un intérêt particulier à divers auteurs et oeuvres essentiels à notre connaissance de l'histoire du droit français. Réunissant les actes d'un colloque tenu à l'Université de Toulouse 1 Capitole les 9 et 10 juin 2016, il s'attache ainsi à étudier les liens existants entre précédent judiciaire et coutume, du Moyen Age jusqu'à la fin de l'Ancien Régime. Il interroge, pour différents espaces, coutumiers et sources du droit d'Ancien Régime ainsi que la nécessaire distinction entre des us et coutumes liés à des pratiques sociales et un droit coutumier produit par la science du droit et notamment par la jurisprudence."

    Géraldine Cazals, Une civile société. La République selon Guillaume de la Perrière (1499-1554), Presses de l’Université Toulouse 1 Capitole, Presses de l'Université de Toulouse 1 sciences sociales et OpenEdition, 2021  

    Avec son Miroir Politicque, œuvre à la publication posthume en dépit de quinze années de travaux (1539-1553), Guillaume de La Perrière, historiographe officiel de la ville de Toulouse et fort de cette expérience, a délivré aux capitouls un véritable manuel de gouvernement. Ce Miroir figure d’abord un nouveau genre de « miroir », un miroir élargi, qui n’est plus seulement un « miroir de prince », mais un miroir tendu aux « administrateurs politiques », auquel La Perrière adresse, de son propre chef, son œuvre. Et ces administrateurs sont ceux de la république de Toulouse comme de la république de France. [...] La nouvelle part de l’héritage antique que l’on goûte à la Renaissance, est bien là : Platon, Aristote, les stoïciens ; la considération aussi pour la nature et la substance de la respublica, prétexte à programme politique. Ainsi, tout semble pousser, au rebours apparent d’une pensée « absolutiste », du côté d’un « relativisme constitutionnel », qui est davantage un sentiment de la contingence de toute organisation politique plutôt qu’un nouvel attachement pour le vieux « régime mixte ». La société politique est déjà avant toute chose la « réunion de plusieurs ménages », comme plus tard chez Bodin. L’enseignement du Miroir est là et peut-être et surtout ailleurs. L’obsession de La Perrière -dont témoigne son application de quinze ans- est de fonder avant tout la pratique du gouvernement d’une cité, et pas n’importe laquelle, Palladio Tholosa, Libéra Tholosa. L’une des démonstrations les plus éclatantes de la thèse de Géraldine Cazals est de désigner, par cet exemple, les lieux de politique, de culture et d’histoire que sont devenues ou qu’allaient devenir les grandes cités du xvie siècle. (Extrait de la préface de Patrick Arabeyre)

    Géraldine Cazals (dir.), Des juristes et des oeuvres: droit et littérature en Normandie (XIe-XVIIIe siècle), Presses Unviersitaires de Rouen et du Havre, 2021, 354 p. 

    Géraldine Cazals, Stéphan Geonget (dir.), Les recueils de "Plaidoyez" à la Renaissance entre droit et littérature.: Actes du colloque organisé à Avignon (5-6 juin 2014), Droz, 2018, Cahiers d'humanisme et Renaissance, 332 p.  

    La 4e de couverture indique : "Prononcé à l’audience, le plaidoyer constitue un moment essentiel de la procédure judiciaire, le moment où l’on cherche à établir, à qualifier et à juger les faits, celui où se discute le vrai et le faux, le juste et l’injuste. A la Renaissance, véritable âge d’or des plaidoyers, il constitue aussi un texte, volontiers confié à l’imprimerie et donnant lieu à un genre particulier d’ouvrage : le recueil de Plaidoyez. En dépit de perspectives et de finalités variées, révélant les horizons de juristes qui se voulaient tout autant « hommes de lois » qu’« homme de lettres », ces recueils, délaissés par la critique, s’avèrent d’une richesse particulière, non seulement pour les données juridiques qu’ils renferment que par la rhétorique déployée par leurs auteurs. Poursuivant une enquête au long cours sur les formes d’expression du juridique à la Renaissance, fruit d’un colloque pluridisciplinaire organisé à l’université d’Avignon, le présent volume s’est dès lors attaché à mettre en évidence la plasticité et les enjeux révélés par ces œuvres, contribuant à améliorer notre connaissance de ces dernières, comme plus largement celle de l’écriture des juristes à la Renaissance."

    Géraldine Cazals, L'arrestographie flamande: jurisprudence et littérature juridique à la fin de l'Ancien Régime, (1668-1789), Droz, 2018, Bibliothèque des Lumières, 344 p. 

    Géraldine Cazals, Stéphan Geonget (dir.), Les recueils de Plaidoyez à la Renaissance: entre droit et littérature, Librairie Droz, 2018, Cahiers d'humanisme et Renaissance 

    Géraldine Cazals, Stéphan Geonget (dir.), Des "arrests parlans": les arrêts notables à la Renaissance entre droit et littérature, Librairie Droz, 2018, Travaux d'humanisme et Renaissance 

    Géraldine Cazals, Stéphan Geonget (dir.), Des "arrests parlans": les arrêts notables à la Renaissance entre droit et littérature, Droz, 2014, Travaux d'humanisme et Renaissance, 268 p. 

    Géraldine Cazals, Une civile société: la république selon Guillaume de La Perrière, Presses de l'Université de Toulouse 1 sciences sociales, 2008, 428 p. 

  • Géraldine Cazals, Stéphan Geonget, « « Introduction » », in Géraldine Cazals, Stéphan Geonget (dir.), Les recueils de "Plaidoyez" à la Renaissance : entre droit et littérature. Actes du colloque organisé à Avignon (5-6 juin 2014), Droz, 2018, pp. 7-18 

    Géraldine Cazals, « « "Le voilà dans l’Éthiopie" De l’ailleurs dans les plaidoyers de la Renaissance », dans Les recueils de Plaidoyez à la Renaissance entre droit et littérature. Actes du colloque organisé à Avignon (5-6 juin 2014), dir. Géraldine Cazals et Stéphan Geonget, Genève, Librairie Droz, Cahiers d’Humanisme et Renaissance, 2018, p. 187-219 », Les recueils de Plaidoyez à la Renaissance entre droit et littérature. Actes du colloque organisé à Avignon (5-6 juin 2014), dir. Géraldine Cazals et Stéphan Geonget, Genève, Librairie Droz, Cahiers d’Humanisme et Renaissance, 2018, 2018 

    Géraldine Cazals, « « Introduction », dans Les décisionnaires et la coutume : contribution à la fabrique de la norme. Actes du colloque organisé à l’Université de Toulouse (9 et 10 juin 2016), dir. Géraldine Cazals et Florent Garnier, Toulouse, Presses de l’Université de Toulouse 1 Capitole, 2017, p. 11-18 », Les décisionnaires et la coutume : contribution à la fabrique de la norme. Actes du colloque organisé à l’Université de Toulouse (9 et 10 juin 2016), dir. Géraldine Cazals et Florent Garnier, Toulouse, Presses de l’Université de Toulouse 1 Capitole, 2017, 2017 

    Géraldine Cazals, « « Du droit et des coutumes dans les Arrests et Plaidoyez de Claude Expilly (1561-1636) », dans Les décisionnaires et la coutume : contribution à la fabrique de la norme. Actes du colloque organisé à l’Université de Toulouse (9 et 10 juin 2016), dir. Géraldine Cazals et Florent Garnier, Toulouse, Presses de l’Université de Toulouse 1 Capitole, 2017, p. 245-319 », Les décisionnaires et la coutume : contribution à la fabrique de la norme. Actes du colloque organisé à l’Université de Toulouse (9 et 10 juin 2016), dir. Géraldine Cazals et Florent Garnier, Toulouse, Presses de l’Université de Toulouse 1 Capitole, 2017, 2017 

    Géraldine Cazals, « « La Perrière, Guillaume de (1499-1554) », dans Écrivains juristes et juristes écrivains du Moyen Âge à l’aube des Lumières, dir. Bruno Méniel, Paris, Classiques Garnier, Esprit des lois/Esprit des lettres, 2015, p. 666-674 », Écrivains juristes et juristes écrivains du Moyen Âge à l’aube des Lumières, dir. Bruno Méniel, Paris, Classiques Garnier, Esprit des lois/Esprit des lettres, 2015, 2015 

    Géraldine Cazals, « « Jean Papon humaniste. La mise en ordre du droit et les enjeux du renouvellement de la pensée juridique moderne », dans Droit et humanisme. Autour de Jean Papon, juriste forézien [colloque organisé au Centre culturel de Goutelas les 4-5 octobre 2013], dir. Mireille Delmas-Marty, Antoine Jeammaud et Olivier Leclerc, Paris, Classiques Garnier, Esprit des lois/Esprit des lettres, 2015, p. 15-39 », Droit et humanisme. Autour de Jean Papon, juriste forézien [colloque organisé au Centre culturel de Goutelas les 4-5 octobre 2013], dir. Mireille Delmas-Marty, Antoine Jeammaud et Olivier Leclerc, Paris, Classiques Garnier, Esprit des lois/Esprit des lettres, 2015, p. 15-39, 2015 

    Géraldine Cazals, « « Introduction », dans « Des arrests parlans ». Les arrêts notables à la Renaissance entre droit et littérature. Actes du colloque organisé au Centre d’Études Supérieures de la Renaissance de l’Université de Tours les 2-3 juin 2011, dir. Géraldine Cazals, Stéphan Geonget, Genève, Librairie Droz, Travaux d’Humanisme et Renaissance, 2014, p. 7-16 », Les arrêts notables à la Renaissance entre droit et littérature. Actes du colloque organisé au Centre d’Études Supérieures de la Renaissance de l’Université de Tours les 2-3 juin 2011, dir. Géraldine Cazals, Stéphan Geonget, Genève, Librairie Droz, Travaux d’Humanisme et Renaissance, 2014, 2014 

    Géraldine Cazals, « « Les arrêts notables et la pensée juridique de la Renaissance », dans « Des arrests parlans ». Les arrêts notables à la Renaissance entre droit et littérature. Actes du colloque organisé au Centre d’Études Supérieures de la Renaissance de l’Université de Tours les 2-3 juin 2011, dir. Géraldine Cazals, Stéphan Geonget, Genève, Librairie Droz, Travaux d’Humanisme et Renaissance, 2014, p. 203-224 », « Des arrests parlans ». Les arrêts notables à la Renaissance entre droit et littérature. Actes du colloque organisé au Centre d’Études Supérieures de la Renaissance de l’Université de Tours les 2-3 juin 2011, dir. Géraldine Cazals, Stéphan Geonget, Genève, Librairie Droz, Travaux d’Humanisme et Renaissance, 2014, 2014 

    Géraldine Cazals, Patrick Arabeyre, « Doctrine et pensée juridique, XIIe-XVIIIe siècle »: la tentation globalisante, L'histoire du droit en France : nouvelles tendances, nouveaux territoires, Classiques Garnier, 2014, pp. 95-115 

  • Géraldine Cazals, Jean-Pierre Allinne, Luisa Brunori, Guillaume Calafat, Serge Dauchy [et alii], « Introduction », 2024  

    Celles et ceux qui ont eu le bonheur de rencontrer Michael Stolleis (1941-2021) et Paolo Grossi (1933-2022) ont été sensibles au rayonnement de leur savoir, à leur rigueur méthodologique et à leur attention aussi rare que délicate aux travaux des collègues, notamment les plus jeunes ; autant de vertus qui en font des grands maîtres, modèles universels de l’histoire du droit en tant que science. Ils en ont fait bénéficier Clio@Themis à travers leur appartenance au comité scientifique de la rev...

    Géraldine Cazals, Stéphan Geonget, Violaine Giacomotto-Charra, Xavier Prévost, «  Pro communi utilitate  : où sont les juristes dans la République des lettres ? », 2023  

    I. Positions Née sous la plume d’un savant lettré de la Renaissance, Francesco Barbaro (1390-1454), remerciant Poggio Bracciolini (1380-1459) de lui avoir communiqué la liste des manuscrits découverts pendant son voyage en Allemagne et de travailler « pro communi utilitate », l’expression de « Respublica literaria » apparaît, dès cette première occurrence latine de 1417, comme désignant la communauté lettrée des humanistes européens, une communauté unie par des pratiques et un mode de pensée ...

    Géraldine Cazals, « Les juristes humanistes de la Renaissance, des anthropologues en puissance ? Réflexions autour de quelques études (principalement françaises) de cas », 2019  

    Pour constituer une question d’épistémologie contemporaine, l’étude des relations entre droit et anthropologie ne saurait faire l’économie d’un travail historique consacré à des périodes plus anciennes, pour lesquelles nous sommes encore fort peu renseignés sur les liens existants entre le monde des juristes, le droit, et l’anthropologie. Il faut dire cependant que, pour ce faire, il faut au préalable dépasser deux difficultés auxquelles se heurtent bien souvent les historiens de l’anthropolo...

    Géraldine Cazals, Nader Hakim, « Quelle histoire de la pensée juridique ?, L’histoire de la pensée juridique. Historiographie, actualité et enjeux. Actes du colloque organisé à Bordeaux (20 novembre 2015), dir. Géraldine Cazals et Nader Hakim, Clio@Themis, 14, mars 2018 », Clio@Thémis : Revue électronique d'histoire du droit, 2018 

    Géraldine Cazals, « Notes de lectures : André Alciat (1492-1550) : un humaniste au confluent des savoirs dans l’Europe de la Renaissance, A. Rolet, S. Rolet (éd.), Brepols, Centre d’Études Supérieures de la Renaissance, Études renaissantes, 2013, 494 p. (66 illustrées), 210 x 270 mm, Bulletin du bibliophile, 2016-1, p. 180-183 », Bulletin du bibliophile, 2016 

    Géraldine Cazals, « Compte-rendu de l’ouvrage de X. Prévost, Jacques Cujas (1522-1590). Jurisconsulte humaniste, Genève, Librairie Droz, 541 p., Bibliothèque d’Humanisme et Renaissance, 2016-1, p. 227-231 », Bibliothèque d'Humanisme et Renaissance, 2016 

    Géraldine Cazals, « Le Theatre des bons engins de Guillaume de La Perrière », 2015  

    Si, du XVIe au XVIIe siècle, l’idée de théâtre a donné lieu à une foule d’imprimés, c’est au Theatre des bons engins de Guillaume de La Perrière d’ouvrir le bal. La chose peut aujourd’hui étonner. Premier ouvrage d’emblèmes français, associant selon les canons du genre de petites pièces épigrammatiques à des gravures, le Theatre des Bons Engins s’avère en effet bien différent des œuvres que nous avons l’habitude de considérer comme relevant du théâtre. Pourtant, dans la décennie 1530, celles-...

    Géraldine Cazals, « Le Theatre des Bons Engins de Guillaume de La Perrière : une théâtrale et opportune illustration du renouveau du stoïcisme à la Renaissance, Cahiers de Recherches Médiévales et Humanistes, 29, 2015, p. 271-304 », Cahiers de Recherches Médiévales et Humanistes = Journal of Medieval and Humanistic Studies, 2015 

  • Géraldine Cazals, Christian Zendri. Pierre Gregoire tra «leges » e «mores » . Ricerche sulla pubblicistica francese del tardo Cinquecento., Ecole nationale des chartes, Paris : De Decourchant et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 2009, pp. 563-565    

    Cazals Géraldine. Christian Zendri. Pierre Gregoire tra «leges » e «mores » . Ricerche sulla pubblicistica francese del tardo Cinquecento.. In: Bibliothèque de l'école des chartes. 2009, tome 167, livraison 2. pp. 563-565.

  • Géraldine Cazals, « Le Miroir politicque de Guillaume de La Perrière (1555) », dans la Bibliothèque républicaine, bibliothèque virtuelle du Centre européen des études républicaines de l’Université Paris Sciences et Lettres, dirigé par Olivier Christin. http://cedre.univ-psl.fr/ressources-numeriques/bibliotheque-republicaine/le-miroir-politicque/, 2018 

    Géraldine Cazals, « Des recueils d’arrêts du parlement de Flandre », Centre d’Histoire Judiciaire, avril 2012 [en ligne : https://www.nakala.fr/data/11280/907d3914], 2013 

  • Géraldine Cazals, « Antoine Loisel », le 05 juin 2024  

    Colloque organisé sous la direction scientifique de Cédric Glineur, Rémi Faivre-Faucompré et Sophie Sédillot.

    Géraldine Cazals, « Le spectacle des arcanes. Le travail de l'administration sur elle-même (images, discours, corpus) », le 16 février 2024  

    Webinaire organisé par les universités de Louvain et de Liège

    Géraldine Cazals, « Le « naturel » entre continuité et discontinuité dans la pensée juridique moderne et contemporaine », le 04 décembre 2023  

    Colloque organisé par Nelly Bytchkowsky, Doctorante, CMH, université Clermont-Auvergne, Victor Janin, Doctorant, IRM, université de Bordeaux et Baptiste Robaglia, Doctorant, IHD, université Paris-Panthéon-Assas.

    Géraldine Cazals, « Lectures de... n° 16 : André Tournon, Montaigne, la glose et l’essai », le 20 novembre 2023  

    Colloque organisé dans le Cadre du Moi(s) Montaigne 2023, avec le soutien de la Société pour l’histoire des facultés de droit (SHFD).

    Géraldine Cazals, « L'Etat face à l'inflation », le 15 septembre 2023  

    Journée d'étude organisée par l'Université de Bordeaux sous la direction de Jean-Philippe Ferreira, Professeur de droit public Université de Bordeaux - ILD et Matteo Bartolucci, Maître de conférences en droit public, Université de Bordeaux - ILD

    Géraldine Cazals, « Autour de Guy Coquille, sieur de Romenay, juriste et humaniste (1523-1603) », le 29 juin 2023  

    Colloque organisé par le CREDESPO, Centre de Recherche et d'Étude en Droit et Science Politique de l'Université de Bourgogne

    Géraldine Cazals, « Le droit comme patrimoine », le 01 décembre 2022  

    Organisé par l'Institut de Recherche Montesquieu (Université de Bordeaux), l'Institut des Sciences Sociales du Politique (Université Paris Saclay) et Les Marchés, Institutions et Libertés (Université de Créteil)

    Géraldine Cazals, « Cartésianisme et pensée juridique », le 21 novembre 2022  

    Colloque interdisciplinaire organisé par Pierre Bonin, Laurence Devillairs et Denis Kambouchner, avec le soutien de l'Institut de Recherches Juridiques de la Sorbonne, en partenariat avec la Société pour l’histoire des Facultés de droit, et PhiCo/NoSoPhi à l’Institut des Sciences Juridiques et Philosophiques de la Sorbonne.

    Géraldine Cazals, « La Cour Suprême des Etats-Unis : vers une révolution conservatrice ? », le 17 novembre 2022  

    Organisée par l'IRM, Bordeaux sous la direction scientifique de David Diallo, Eric Rouby et Adrien Schu (IRM) ainsi que Thomas Acar (CERCCLE)

    Géraldine Cazals, « La culture des juristes et des médecins & L'éducation au collège de Guyenne à l'époque de Montaigne », le 31 mars 2022  

    Co organisé par Xavier Prévost avec Violaine Giacomotto-Charra et Evelien Chayes pour le Centre Montaigne dans le cadre du projet HumanA, soutenu par la Région Nouvelle Aquitaine avec le soutien de l’IRHT-CNRS, de l’Institut Universitaire de France et de l’Institut de recherches Montesquieu

    Géraldine Cazals, « Jacques Cujas 1522 - 2022 », le 28 mars 2022  

    Organisé sous la coordination de Dario Mantovani, Collège de France ; Alexandra Gottely, Bibliothèque Cujas et Xavier Prévost, Université de Bordeaux/IUF

    Géraldine Cazals, « Lectures de… n° 10 : Interprétation et signification à la Renaissance. Le cas du droit », le 10 décembre 2021  

    Journée du 10 décembre 2021 à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne par Xavier Prévost pour la Société pour l'histoire des Facultés de droit, avec le soutien de l’Institut universitaire de France, du Centre Aquitain d’Histoire du droit-Institut de Recherche Montesquieu (université de Bordeaux) et de l’Institut de Recherches Juridiques de la Sorbonne (Paris 1). Textes mis en ligne le 12 novembre 2022.

    Géraldine Cazals, « La chose publique et la voix du peuple », le 24 novembre 2021  

    Organisé par le laboratoire TRIANGLE, UMR 5206, ENS Lyon sous la direction de Virginie Hollard, HiSoMA, Louis Autin (Rome et ses renaissances) et Romain Meltz (Triangle), dans le cadre du programme scientifique « Lire et relire le vote romain ».

    Géraldine Cazals, « Doctoral and Post-Doctoral Students Legal History Virtual Workshop », le 24 juin 2021  

    Organisé par Nader Hakim - Bordeaux, Assaf Likhovski - TAU, et David Schorr – TAU avec The Israel Science Foundation (Grant no. 586/18), The David Berg Foundation Institute for Law and History Institut de Recherche Montesquieu / CAHD

    Géraldine Cazals, « A proposito di “Histoires contemporaines du droit” », le 09 juin 2021  

    Il seminario propone un dialogo sul volume di Frédéric Audren, Anne-Sophie Chambost, Jean-Louis Halpérin “Histoires contemporaines du droit” (Paris 2020).

    Géraldine Cazals, « French-Brazilian Chair of Legal History », le 28 avril 2021  

    Organisé par José Reinaldo de Lima Lopes, University of São Paulo et Nader Hakim, University of Bordeaux

    Géraldine Cazals, « Extraire et comprendre », le 18 mars 2020  

    Organisé par le LITIS et l’IRIHS de l'Université de Rouen Normandie, dans le cadre de la plateforme d’indexation régionale de Normandie (PlaIR).

    Géraldine Cazals, « Géographies de l'humanisme juridique », le 10 janvier 2020  

    Organisé sous la direction de Luigi-Alberto Sanchi - IHD, Cnrs/Université Paris II Panthéon-Assas et Xavier Prévost - IRM-CAHD, Université de Bordeaux

    Géraldine Cazals, « Coutume de Normandie et jurisprudence : influences d’ici et d’ailleurs », le 22 novembre 2019  

    Journée d’étude organisée par Gwenaëlle Callemein et Géraldine Cazals, sous l’égide de l’Institut universitaire de France et du Centre Universitaire Rouennais d’Études Juridiques.

    Géraldine Cazals, « Bertrand d'Argentré en son demi millénaire (1519-2019) », le 26 septembre 2019  

    Colloque organisé, autour du 5e centenaire de la naissance de Bertrand d'Argentré, par Philippe Hamon (Tempora) et Xavier Godin (DCS), avec la collaboration d’Audrey Colloc et Bruno Isbled.

    Géraldine Cazals, « La Renaissance dans la pensée juridique contemporaine », le 07 mars 2019  

    Colloque international organisé sous la direction scientifique de Géraldine Cazals et Nader Hakim

    Géraldine Cazals, « Définir l’humanisme juridique par les sources : quelques textes des XVe - XVIe siècles », le 11 janvier 2019  

    Séminaire organisé par l'ED Sciences de l'Homme et de la Société, l'IRHiS et le Centre d'Histoire Judiciaire sous la direction de Catherine Denys, Farid Lekéal et Hervé Leuwers

    Géraldine Cazals, « Juristes lettrés à la Renaissance », le 23 novembre 2018  

    Journée d'études organisée par Stéphan Geonget et Laurent Gerbier, CESR

    Géraldine Cazals, « La nature comme norme », le 18 octobre 2018 

    Géraldine Cazals, « L'histoire de l'édition juridique (XVIe-XXIe siècles) », le 25 janvier 2018 

    Géraldine Cazals, « Pensée juridique occidentale et juristes romains : archéologie d’un héritage », le 15 décembre 2017 

    Géraldine Cazals, « L'anthropologie à la Renaissance », le 20 novembre 2017  

    Colloque organisé par Géraldine Cazals et Marie Houllemare (UPJV)

    Géraldine Cazals, « Des juristes normands et de leurs oeuvres », le 20 mars 2017  

    Journée d’études organisée par Géraldine CAZALS

    Géraldine Cazals, « Gastronomie et droit », le 07 mars 2017  

    Manifestation scientifique organisée sous la direction de Mesdames les professeurs Anne-Thida NORODOM et Maud LAROCHE, codirectrices du Centre Universitaire Rouennais d'Études Juridique

    Géraldine Cazals, « Droit & Anthropologie », le 27 février 2017  

    Colloque coordonné par Frédéric Audren et Laetitia Guerlain, organisé à la Maison des mémoires (Carcassonne)

    Géraldine Cazals, « La coutume et les décisionnaires (XIIIe-XVIIIe s.) », le 09 juin 2016  

    La coutume comme les recueils de décisions judiciaires font l’objet de nombreux travaux d’histoire du droit. Le lien entretenu entre ces deux sources fondamentales du droit d’Ancien Régime reste cependant à préciser...

    Géraldine Cazals, « Des juristes normands et de leurs oeuvres », le 24 mars 2016  

    Journée d'études sur les juristes normands, XIIIe-XVIIIe siècles

    Géraldine Cazals, « L’histoire de la pensée juridique : historiographie, actualité et enjeux », le 20 novembre 2015 

    Géraldine Cazals, « La Renaissance en Europe dans sa diversité », le 10 juin 2013 

    Géraldine Cazals, « L’Histoire du droit en France. Nouvelles tendances, nouveaux territoires », le 28 janvier 2013 

    Géraldine Cazals, Patrick Arabeyre, Marie Bassano, Arnaud Vergne, « « Doctrine et pensée juridique, XIIe-XVIIIe siècles. La tentation globalisante » », L’Histoire du droit en France. Nouvelles tendances, nouveaux territoires. journée d’étude, Versailles, le 01 janvier 2013 

    Géraldine Cazals, « Les échanges maritimes et commerciaux de l’Antiquité à nos jours », le 27 septembre 2012 

    Géraldine Cazals, « De l'Utopie au droit. Histoire des idées, droit privé, droit social, droit du travail, enseignement du droit », le 15 janvier 2010  

    From Utopia to Law. Political Ideologies, Private Law, Social Law, Law Schools In honor of Nicole Dockes

Actualités Publications ENCADREMENT DOCTORAL
  • Jean Roger, Le conseil du prince, par-delà Machiavel, des temps médiévaux à la Renaissance : Gouverner sans être soi-même gouverné, thèse soutenue en 2022 à Rennes 1 sous la direction de Frédéric Lambert, membres du jury : Chloé Gaboriaux (Rapp.), Cédric Michon (Rapp.), Bernard Bruneteau  

    La thèse a pour objet les discours et les pratiques relevant de ce qui est traditionnellement désigné sous le titre de « conseil du prince ». Un tel objet est particulièrement vaste et peut être circonscrit à trois grands enjeux : l’étude de la littérature proposant un modèle d’art de gouverner ; l’analyse de l’évolution des entourages princiers ; l’institutionnalisation des dispositifs gouvernementaux et consultatifs concomitamment à la construction de l’État. La thèse a pour ambition de montrer que les transformations relatives à la manière d’envisager le conseil du prince aux XVIe et XVIIe siècles s’inscrivent moins dans une rupture paradigmatique que dans le prolongement d’un processus engagé depuis les temps médiévaux. Il s’agira donc de décentrer le regard traditionnellement fixé sur la pensée de Machiavel pour mettre en lumière les dynamiques intellectuelles, sociales et politiques au Moyen Âge conduisant à faire émerger ce que nous appelons la conception directive du conseil. La conception directive du conseil désigne l’idée que le gouvernement du royaume soit organisé de façon à ce que la volonté princière ne soit pas bridée par ses conseillers. L’étude de la pratique du pouvoir met en évidence le fait que l’essor de l’État royal au XIIIe siècle constitue le terreau de cette nouvelle approche. Machiavel lui donna une assise philosophique dans un des chapitres du Prince mais d’autres sources contemporaines jouent un rôle essentiel dans cette histoire. La littérature courtisane d’une part et la littérature utopique d’autre part ont contribué de façon ambivalente à promouvoir cette approche.

    Victor Le Breton-Blon, La lettre de change : la théorie face à la pratique bordelaise de la seconde modernité (1673-1789), thèse soutenue en 2021 à Bordeaux sous la direction de Xavier Prévost et Luisa Brunori, membres du jury : Olivier Descamps (Rapp.), David Deroussin (Rapp.), Dave De Ruysscher  

    L’histoire de la lettre de change reflète l’émergence d’une innovation commerciale pour élaborer un instrument de paiement, de crédit et de spéculation sans déplacement matériel de l’argent. La traite apparaît ainsi dès la fin du Moyen Âge et devient rapidement un moyen incontournable pour les échanges sur de longues distances. Elle connaît son apogée sous l’influence des échanges transatlantiques et européens à partir du XVIe siècle, notamment avec la technique de l’endossement. L’instrument cambiaire gagne alors progressivement les traits d’un papier monnaie pour répondre aux transactions quotidiennes tout en contribuant à de vastes mouvements spéculatifs au service du capitalisme commercial naissant. La consolidation des principales caractéristiques de la lettre de change reste néanmoins méconnue pour les XVIIe et XVIIIe siècles. L’évolution des opérations cambiaires soulève de nouveaux défis, des problématiques inédites à la fois dans le domaine juridique et économique. L’influence de secteurs d’activités diversifiés, l’apparition de règlementations publiques particulièrement ambitieuses et les transformations de la science juridique impliquent des relations particulièrement complexes entre le droit et les affaires, relations dont les contours restent encore à déterminer. L’étude de la théorie et de la pratique de la lettre change permet d’apporter de nouveaux éclaircissements à cet égard. Elle offre une visibilité plus large sur les phénomènes à l’œuvre grâce à la mobilisation de sources multiples et complémentaires dans le cadre d’une approche pluridisciplinaire. Cette démarche vise à obtenir une image cohérente de la matière sans distinguer strictement les questions économiques et juridiques, car elles ne sont pas amenées à vivre séparément. L’activité commerciale de Bordeaux, l’un des principaux ports français de la seconde modernité, offre un terreau fertile pour révéler la présence de situations dialogiques, de tensions ou d’ignorances qui concourent selon différentes configurations à la consécration des singularités essentielles du droit cambiaire selon des influences locales, nationales mais aussi européennes.

  • Thomas Delannoy, L’invention de la Coutume de Bretagne : essai sur la construction de la règle coutumière dans une principauté médiévale (v. 1180 – v. 1580), thèse soutenue en 2023 à Nantes Université sous la direction de Frédéric F. Martin, membres du jury : Marie Bassano (Rapp.), Yves Coativy et Xavier Godin  

    Depuis plusieurs années, de nombreuses études sont venues renouveler notre compréhension du phénomène coutumier. Dans le même temps, l’histoire institutionnelle et politique du duché de Bretagne a bénéficié des travaux des médiévistes. Toutefois, la question de la formation du droit coutumier breton demeure largement méconnue et tributaire d’ouvrages anciens. A l'exception des travaux de Marcel Planiol, juriste français et historien du droit mort en 1931, et de quelques études dispersées, le droit breton médiéval n'a bénéficié, ni du renouveau historiographique relatif au droit coutumier, ni de celui à l’œuvre chez les médiévistes bretons. Cette thèse s’intéresse à la formation de la Coutume de Bretagne, tant sous l’angle d’un ressort territorial que sous celui d’un corps de règles spécifiques. À partir des apports de la recherche historique récente, elle se propose, dans une perspective de longue durée, de restituer la formation du texte coutumier breton par une analyse des cadres d'exercice de la justice et notamment, du "notariat" breton de cette époque.

    Clément Beuvier, La notion de 'bonne foy' au XVIe siècle, thèse soutenue en 2023 à Tours sous la direction de Stéphan Geonget et Laurent Gerbier, membres du jury : Olivier Guerrier (Rapp.), Blandine Perona    

    Cette thèse porte sur la notion de « bonne foy », décrite au cours du XVIe siècle comme une norme morale, politique et religieuse fondamentale. Renvoyant d'un premier point de vue à l'exigence de tenir la parole donnée, elle est au centre d'un discours qui se forme au croisement du droit, de la philosophie morale et de la littérature, dont la thèse tâche d'analyser les principales sources, les exempla privilégiés et la structure conceptuelle. À travers l'étude de cas particuliers, il s'agit alors de mettre en lumière le contenu spécifique dont la notion se trouve investie dans le contexte français du XVIe siècle, particulièrement sensible dans des œuvres littéraires comme le Regulus de Jean de Beaubreuil (1582) ou Le Bon François de Michel du Rit (1589). Une telle étude conduit toutefois à constater que les usages de la « bonne foy » sont irréductibles au seul paradigme de la parole donnée structurant ces œuvres, où la « bonne foy » consiste d'abord à être fidèle à une parole tenue envers et contre tout, selon l'idéal d'une constance domptant les circonstances. Dans le corpus plus large qui a été rassemblé, à la fois juridique, théologique et littéraire, la « bonne foy » consiste au contraire à tenir compte des circonstances, et de tout ce qui échappe à la stricte lettre des paroles. C'est ce que montre l'étude juridique de la notion : apparue dans le droit romain, la bona fides connaît dans le droit savant du Moyen Âge et de la Renaissance une élaboration théorique décisive, qui la rattache progressivement au paradigme de l'équité. La notion repose alors sur une certaine méfiance vis-à-vis des conséquences, contraires au bien et au vrai, auxquelles peut conduire une interprétation trop littérale des paroles humaines. Cet aspect détermine les usages de la « bonne foy » hors du droit, où l'on peut observer cette transposition d'une catégorie morale dans le champ de l'interprétation. Cette transformation de l'exigence de fides à l'œuvre dans la notion constitue l'objet principal de ce travail, qui explore la tension entre deux exigences que la « bonne foy » exprime sans que celles-ci se recouvrent parfaitement : faire valoir la force obligatoire des paroles tenues par les hommes d'une part, subordonner les paroles à l'intention qui les anime et à leurs conditions d'énonciation d'autre part. La « bonne foy » tend en effet à se définir au sein d'une éthique herméneutique dont les deux processus privilégiés sont les suivants : la reconnaissance par un locuteur qu'il était dans l'erreur, et la juste interprétation de la parole d'autrui. Fondamentalement, la notion se définit ainsi comme un rapport au savoir et au langage. L'étude de la « bonne foy » dans les Essais clôturant ce travail revient sur l'usage singulier que fait Montaigne d'une notion étroitement liée à la gnoséologie que l'œuvre déploie, fondée sur la reconnaissance de l'ignorance.

    Romain Dubos, Le juste ou la loi ? : le droit entre idéalistes et absolutistes à l'époque des Guerres de Religion (1559-1598), thèse soutenue en 2022 à Paris 1 sous la direction de Pierre Bonin, membres du jury : Julien Broch (Rapp.), Hélène Casanova-Robin  

    Cette thèse vise à identifier une ligne de rupture dans la pensée du second XVIe siècle : celle tenant à la place de la morale dans les conceptions du pouvoir. Prenant pour point de départ la littérature des Miroirs aux princes, elle cherche ainsi à la confronter à la pensée absolutiste de Jean Bodin afin de préciser comment le rapport entre la justice et la loi tend à s’inverser. A des auteurs de Miroirs considérant encore la justice comme une exigence éthique première et généralement la loi, naturelle ou positive, comme un instrument juridique s’imposant au prince, s’oppose ainsi une pensée absolutiste moderne fondée exclusivement sur la loi et reléguant la justice éthique en dehors du domaine juridique.

    Hélène Lannier, Benoît Court : un juriste humaniste et ses livres, thèse soutenue en 2018 à Lyon sous la direction de Michèle Clément et Raphaële Mouren, membres du jury : Tristan Vigliano et Valérie Hayaert  

    Au croisement de la littérature et de l’histoire du livre de la Renaissance, la thèse vise à établir la première monographie sur le juriste lyonnais du XVIe siècle Benoît Lecourt. Originaire des Monts du Lyonnais, ce dernier a mené une carrière juridique et ecclésiastique à Lyon en même temps qu’il y a publié trois œuvres en l’espace d’une trentaine d’années. Il a par ailleurs rassemblé une bibliothèque qui constitue l’un des exemples les plus importants de bibliothèques lyonnaises privées et l’ensemble le plus homogène de reliures lyonnaises de la Renaissance. La thèse proposera de déterminer la place du juriste dans le milieu érudit et littéraire lyonnais de la première moitié du XVIe siècle par la reconstitution de sa biographie, l’étude de son œuvre publiée et manuscrite ainsi que par l’analyse de sa bibliothèque. Un modèle de fonctionnement de l’invention littéraire et de la pratique érudite d’un humaniste sera alors dégagé dans lequel pourront se lire les interactions entre le monde de l’imprimerie, les milieux de la création lyonnaise et les pratiques de collectionneur, de lectures et d’écriture d’un érudit de la Renaissance.

    André Bayrou, Le Chœur des justiciables : contrôles, libertés et usages judiciaires de la poésie à la Renaissance (France, 1500-1560), thèse soutenue en 2018 à Sorbonne Paris Cité sous la direction de Michel Magnien, membres du jury : Loris Petris (Rapp.), Michèle Clément et Nathalie Dauvois  

    Dans la France du XVIe siècle, la justice traque l’hérésie chez les auteurs et les imprimeurs attirés par la Réforme : on connaît les poursuites à répétition contre Clément Marot et l’exécution d’Étienne Dolet sur le bûcher en 1546. Mais cette politique répressive ne se limite pas à ces condamnations tristement célèbres, ni aux seuls sujets touchant la foi. Plusieurs autres poètes, connus et méconnus, sont mis en cause pour leurs compositions religieuses, mais aussi satiriques, voire, dans quelques cas isolés, obscènes. Les contentieux portant sur la propriété littéraire mettent également aux prises les différents acteurs de la fabrication du livre. Il s’agit alors de comprendre comment de telles contraintes judiciaires ont pu déterminer l’écriture de la poésie à la Renaissance. Il faut d’abord reconstituer les opérations de censure des textes poétiques, depuis le repérage du texte suspect jusqu’à l’interrogatoire du poète, en passant par l’octroi de l’autorisation d’imprimer ou l’enquête sur les vers satiriques placardés aux carrefours de la ville. On prend ainsi la mesure du régime de contrôle auquel les poètes font face en tentant de défendre leur liberté d’écrire – droit à la satire, droit de chanter leur foi, liberté de jouer avec les codes de la poésie érotique. Aussi l’idée de liberté d’expression ne leur est-elle pas si étrangère qu’on pourrait le croire, car ils peuvent donner un sens politique à la notion de « licence », qui, d’ordinaire, justifie les excentricités du langage poétique. Grâce à l’écriture, les poètes essaient de faire avancer leurs procès et se réapproprient leur expérience de la justice : ces usages spécifiques font de la poésie judiciaire l’équivalent d’un genre à la fois en prise avec le réel et ouvert aux échappées irréelles de la réécriture des événements.

  • Nicolas Llesta Ferran, La doctrine du XIXe siècle et l’individualisme juridique : discours des juristes sur l'ordre social contemporain, thèse soutenue en 2022 à Bordeaux sous la direction de Nader Hakim, membres du jury : Frédéric Audren (Rapp.), Caroline Gau-Cabée (Rapp.), Annamaria Monti et Romy Sutra  

    La promulgation du Code civil en 1804 n’a pas conduit uniquement à la réorganisation du droit civil français, mais aussi à l’institutionnalisation d’un tout nouvel ordre social. Ses rédacteurs, puis la doctrine du XIXe siècle réalisent, notamment par l’intermédiaire de cette oeuvre, un véritable compromis idéologique entre la pensée révolutionnaire et celle de l’Ancien Régime. Par leurs interprétations, ils mettent fin à la Révolution, tout en sauvegardant de nombreux éléments issus de l’Ancien Régime. C’est ainsi que se côtoient une influence janséniste et un modèle familial traditionnel, avec une perception mécaniciste de l’individu et un jusnaturalisme au spiritualisme éclectique. Il en résulte un discours individualiste juridique moins libéral que disciplinaire ou coercitif, trouvant sa justification dans une théodicée qui tend à faire la promotion d’un nouvel idéaltype individuel, comportemental et moral. Ce nouvel idéaltype nous semble être un témoin clef du combat anthropologique qui se joue tout au long du XIXe siècle : l’idéal individuel et social passe du notable d’inspiration nobiliaire sous l’Empire à un orléanisme à tendance bourgeois sous les régimes suivants, avant de se conclure par l’avènement d’un ordre social pleinement bourgeois qu’à la fin du siècle, pendant la Belle Époque.

    Rafael Suguimoto Herculano, Le pouvoir du droit : la doctrine à l'ère du scientisme juridique (approches historiques comparées entre la France et le Brésil), thèse soutenue en 2020 à Bordeaux sous la direction de Nader Hakim et José Reinaldo de Lima Lopes, membres du jury : Pierre Bonin (Rapp.), Andréa Slemian (Rapp.), João Paulo Garrido Pimenta et Annamaria Monti  

    L'examen de la doctrine juridique de la fin du XIXe et du début du XXe siècle laisse entrevoir un décalage entre, d'une part, une ambition affichée - intégrer l'apport du scientisme dans une approche renouvelée du phénomène juridique - et, d'autre part, les productions auxquelles ce dessein a pu donner lieu, qui semblent encore très largement tributaires des cadres de pensée de la modernité. Les tentatives de rétablissement de l'antique autorité de la doctrine au moyen d'une rénovation méthodologique et scientifique ont ainsi, paradoxalement, contribué à renforcer le poids exercé par le pouvoir politique sur la production et l'interprétation du droit. C'est ainsi que les développements des juristes de l’école scientifique ont très largement façonné et consolidé une conception instrumentale du droit dans les sociétés contemporaines. L'analyse de la doctrine française et brésilienne de cette période montre que les problématiques rencontrées s'inscrivent dans des cadres de pensée plus large, renvoyant à des paradigmes ayant présidé à la formation de l'État moderne et des sociétés contemporaines. La comparaison de la pensée juridique, en France comme au Brésil, apporte de précieux éclairages sur des phénomènes complexes associant droit, science et modernité juridique. Pour que cette recherche porte tout ses fruits, il paraissait indispensable d'étudier, outre les productions doctrinales dans son leur domaine juridique propre, les enjeux sociaux dans lesquels ces dernières s'insèrent, et ce à la lumière du contexte historique spécifique de chaque pays. L'étude de ce moment particulier de l'histoire de la doctrine juridique, dans laquelle droit et science sont associés d'une façon jusqu'alors inconnue, est essentielle à la compréhension des relations entre droit et modernité, inaugurant un nouveau modèle de pensée qui est toujours le nôtre.