Olivier Tholozan

Maître de conférences
Histoire du droit et des institutions.
Faculté de Droit et de Science politique

Laboratoire de Théorie du Droit
  • Olivier Tholozan (dir.), Cultures et francophonie, Presses universitaires d'Aix Marseille, 2018, Cosmopolitismes, 118 p. 

    Olivier Tholozan, Henri de Boulainvilliers: l'anti-absolutisme aristocratique légitimé par l'histoire, Presses universitaires d’Aix-Marseille et OpenEdition, 2015 

    Olivier Tholozan, Xerxes Gusmão, Francis Hordern, Histoire du contrat de travail, Institut régional du travail, 2005, Cahiers de l'Institut régional du travail, 192 p. 

    Olivier Tholozan, Antoine Leca, Guylène Nicolas (dir.), De jure corporis ou La réification du corps humain, Presses universitaires d'Aix-Marseille, 2004, 183 p. 

    Olivier Tholozan, Patrick Barrau, Francis Hordern, Histoire de la formation continue, Institut régional du travail, 2003, Cahiers de l'Institut régional du travail, 164 p.   

    Olivier Tholozan, Francis Hordern, Histoire de la formation continue, Institut régional du travail, 2002, Cahiers de l'Institut régional du travail, 170 p. 

    Olivier Tholozan, Henri de Boulainvilliers: l'anti-absolutisme aristocratique légitimé par l'histoire, Presses universitaires d'Aix-Marseille - PUAM, 1999, Collection d'histoire des idées politiques, 469 p.   

    Olivier Tholozan, Éric Gasparini, QCM histoire des idées politiques, Gualino, 1999, Collection QCM, 159 p.   

    Olivier Tholozan, Le régime juridique de l'expropriation pour cause d'utilité publique de la Monarchie de Juillet à la chute du second Empire: 1830-1870, 1993 

    Olivier Tholozan, La politique extérieure de la Communauté européenne à l'égard des pays d'Asie et d'Amérique latine, 1992 

  • Olivier Tholozan, « L'Afrique, miroir de l'Occident conradien », in Gil Charbonnier (dir) (dir.), Le passage à l'Afrique, PUAM, 2024, pp. 17-24     

    Olivier Tholozan, « La République triomphante tempérée par la séparation des pouvoirs chez Saint Girons (1854-1941 », Des racines du droit et des contentieux Mélanges en l’honneur du Professeur Jean-Louis Mestre, Editions l’Epitoge et collectif l’unité du Droit, 2020, pp. 261-269 

    Olivier Tholozan, « Sécurité et Droit : la nécessité au feu de l’imprévisibilité(sous la dir) Urbain Ngampio-Obélé-Bélé », La sécurité en droit public, Institut universitaire de Varennes/Collection Colloque et Essais, 2018, pp. 15-32 

    Olivier Tholozan, « La catégorie juridique contractuelle chez Durkheim », Les logiques du Droit science de la norme et des régimes de domination, Mare et Martin, 2018, pp. 31-42   

    Olivier Tholozan, « Fonction de juger et séparation des autorités administratives et judiciaires dans la culture juridique française .Urbain Ngampio-Obélé-Bélé (dir.) », La répartition des compétences juridictionnelles, Institut Universitaire de Varennes, 2018, pp. 109-122 

    Olivier Tholozan, « Liberté du travail et liberté d’entreprendre dans la France révolutionnaire : conjonction disjonction », in Eric Gasparini et François Quastana (dir.) (dir.), Mélanges en l’honneur du Professeur M. Ganzin, Edition La Mémoire du droit, 2016, pp. 533-550   

    Olivier Tholozan, « L’indépendance de la Société de Bienfaisance et de Charité de Marseille au 19e siècle (1800-1870) », De la Terre à l’Usine : des hommes et du droit. Mélanges offerts à Gérard Aubin, Presses Universitaires de Bordeaux, 2014, pp. 319-344 

    Olivier Tholozan, « Vers un droit commun », in sous la dir de Jean-Yves CHEROT (dir.), Science du droit et globalisation, Bruylant, 2012, pp. 274-296 

    Olivier Tholozan, « L’expression de la volonté du peuple dans la pensée politique française moderne et contemporaine », Sincérité et démocratie, PUAM, 2011, pp. 13-40 

    Olivier Tholozan, « L’excellence de la loi dans la pensée juridique française depuis le XVIIIe siècle », Autour de la qualité des normes, Bruylant, 2010, pp. 56-76 

    Olivier Tholozan, « Obligation alimentaire entre parents et enfants et mutations sociales depuis le Code civil de 1804 », Histoire, théorie et pratique du droit, Etudes offertes à Michel Vidal, Presses Universitaires de Bordeaux, 2010, pp. 1041-1050 

    Olivier Tholozan, « La « chaîne des temps » dans le contentieux de cassation de l’Empire à la Monarchie de juillet » », Mélanges M-L Carlin, Editions la Mémoire du droit, 2008, pp. 791-802 

    Olivier Tholozan, « La problématique de l’histoire du droit du travail dans la Revue d’économie politique à la Belle époque », in Jacques Poumarède (dir.), Histoire de l'histoire du droit, Presses de l'Université des sciences sociales de Toulouse, 2006, pp. 421-429   

    Olivier Tholozan, « Quelles typologie des actes notariés sous dir de G. Audisio », L’historien et l’activité notariale Provence, Vénétie, Egypte (XVe-XVIIIe s), PU du Mirail, 2006, pp. 17-28 

    Olivier Tholozan, « Le savoir notarial en action d’après des formulaires provençaux (XVI-XVIIIe s)(sous dir de G. Audisio) », L’historien et l’activité notariales Provence, Vénétie, Egypte (XVe-XVIIIe s), Presses Université du Mirail, 2006, pp. 209-223 

    Olivier Tholozan, « L’apparition de la notion de contrat de travail dans les thèses des facultés de droit (1890-1901) », in PU de Rennes (dir.), Les acteurs de l’histoire du droit du travail, 2004, pp. 59-68 

    Olivier Tholozan, « Hygiénisme, protection sociale et rôle des acteurs locaux (1890-1916) », Les espaces locaux de la protection sociales Etudes offertes au Professeur P. Guillaume, Comité d'histoire de la sécurité sociale, 2004, pp. 397-420 

    Olivier Tholozan, « La genèse de la protection juridique du handicap », Le handicap : droit histoire médecine, PUAM, 2004, pp. 33-51 

  • Olivier Tholozan, « L'enseignement du droit et l'idéologie »: Réflexions autour de Duncan Kennedy, Cahiers de Méthodologie Juridique , 2022, n°35, pp. 1579-1591     

    Olivier Tholozan, « Juger en régime de distribution des pouvoirs »: Mise en écho de Locke, Montesquieu et Portalis, Cahiers de Méthodologie Juridique , 2022, n°35, pp. 1813-1830     

    Olivier Tholozan, « Les sorties de crise dans l’histoire des finances publiques », G&FP - Gestion & finances publiques : la revue, 2021, pp. 10-16 

    Olivier Tholozan, « La Chambre de commerce et d’industrie de Marseille face à la naissance de la protection contre les accidents du travail : faire contre mauvaise fortune bon cœur (1897-1903) », Revue du Nord. Collection Histoire (Hors série), 2020, pp. 135-150 

    Olivier Tholozan, « FORMALISME ET NATURALISME DANS LE JUSNATURALISME PROCÉDURAL DE LON FULLER », Cahiers de Méthodologie Juridique , 2020, n°33, pp. 1889-1902     

    Olivier Tholozan, « Raisonnement juridique et faisceau d’indices : l’exemple de la subordination juridique, Le raisonnement par cas », Cahiers de Méthodologie Juridique , 2019, pp. 2015-2028   

    Olivier Tholozan, « Formalisme et naturalisme dans le jus-naturalisme procédural de L. Fuller, Le formalisme juridique F. Rouvière (dir.) », Revue de la Recherche Juridique - Droit prospectif, 2019, pp. 1889-1902 

    Olivier Tholozan, « Tradition holiste du droit social et référendum d'entreprise », Droit Social, 2018, n°05, p. 405   

    Olivier Tholozan, Odina Benoist, Gil Charbonnier, Pierre Garello, Hélène Thomas, « La démocratie dans tous ses états. Regards croisés », 2018, pp. 529-570    

    Benoist Odina, Charbonnier Gil, Garello Pierre, Tholozan Olivier, Thomas Hélène. La démocratie dans tous ses états. Regards croisés. In: Annuaire international de justice constitutionnelle, 33-2017, 2018. Juge constitutionnel et interprétation des normes - Le juge constitutionnel face aux transformations de la démocratie. pp. 529-570.

    Olivier Tholozan, « L'autorité démocratique et l'effacement de la distinction gouvernants/gouvernés », Annuaire International de Justice Constitutionnelle, 2017, pp. 545-556 

    Olivier Tholozan, « La casuistique judiciaire et médico-légale à l’épreuve de l’égalité réelle dans le contentieux des accidents du travail (Belle époque) N. Crochepeyre, B. Dubois, F. Lekéal (dir.) », Revue du Nord. Collection Histoire (Hors série), 2016, pp. 113-128 

    Olivier Tholozan, « Les communautés interprétatives et le droit », Dacoromania literraria, 2016, pp. 103-121 

    Olivier Tholozan, « Les thèses juridiques une source méconnue de l’histoire : l’exemple de la Faculté d’Aix-en-Provence au XIXe siècle », Revue de la Recherche Juridique - Droit prospectif, 2012, pp. 677-685 

    Olivier Tholozan, « L’Institution entre le concept et l’action dans l’institutionnalisme et le néo institutionnalisme », Revue de la Recherche Juridique - Droit prospectif, 2012, pp. 2193-2208   

    Olivier Tholozan, « Réflexions sur le messianisme, modèle culturel du droit européen », Droit et religions. Annuaire, 2010, pp. 429-440 

    Olivier Tholozan, « L’abandon de la semaine des quarante heures à la veille de la seconde guerre mondiale », Cahiers de l'Institut régional du travail (1988-2010), 2008, pp. 105-114 

    Olivier Tholozan, « Un droit français des professions d’affaire : l’exemple de la jurisprudence sur les agents d’affaire », Mémoires de la Société pour l'Histoire du Droit et des Institutions des anciens pays bourguignons, comtois et romands,, 2008, pp. 511-520 

    Olivier Tholozan, « La Communauté internationale du futur dans une grande revue juridique de la Belle époque (la revue générale de droit international public) », Revue de la Recherche Juridique - Droit prospectif, 2006, pp. 1611-1636 

    Olivier Tholozan, « La plasticité du critère du contrat de travail dans la rhétorique du Palais », Cahiers de l'Institut régional du travail (1988-2010), 2005, pp. 47-61 

    Olivier Tholozan, « Les contours du contrat de travail en débat dans les thèses de doctorat (1901-fin de la première guerre mondiale) », Cahiers de l'Institut régional du travail (1988-2010), 2004, pp. 65-86 

    Olivier Tholozan, « La réification du corps humain en droit civil français De jure corporis ou la réification du corps humain », Les Cahiers de droit de la santé du Sud-Est, 2004, pp. 13-36 

    Olivier Tholozan, « L’apprenti devant la justice française selon les recueils de jurisprudence générale entre 1858 et 1928 », Cahiers de l'Institut régional du travail (1988-2010), 2003, pp. 7-26 

    Olivier Tholozan, « Le contrat d’apprentissage en question à la Belle époque », Cahiers de l'Institut régional du travail (1988-2010), 2002, n°10, pp. 5-18 

    Olivier Tholozan, « La liberté du travail à l’épreuve de la durée du labeur dans la première moitié du XIXe siècle », Revue de la Recherche Juridique - Droit prospectif, 2002, n°4, pp. 2029-2044 

    Olivier Tholozan, « Lé débat parlementaire de 1851 sur le contrat d’apprentissage ou la liberté contractante acclimatée », Cahiers de l'Institut régional du travail (1988-2010), 2001, n°9, pp. 207-222 

    Olivier Tholozan, « Henri Massol et la première théorie de l’obligation naturelle en droit français », Revue d'histoire des facultés de droit et de la culture juridique, du monde des juristes et du livre juridique, 2001, pp. 89-120 

    Olivier Tholozan, « Henri Massol et la première théorie de l’obligation naturelle en droit civil français », Revue d'histoire des facultés de droit et de la science juridique, 2000, pp. 89-120 

    Olivier Tholozan, « Le débat juridique sur le repos dominical dans la France du XIXe siècle », Revue de l'association Méditerranées, 1998, n°17, pp. 139-158 

    Olivier Tholozan, « Un défenseur de la monarchie tempérée par la pairie au siècle de l’absolutisme triomphant : Jean Le Laboureur (1623-1675) », Revue de la Recherche Juridique - Droit prospectif, 1996, n°1, pp. 209-228 

  • Olivier Tholozan, « Le parlement et l'impôt », le 30 mai 2024  

    Colloque organisé par l'IRJS, Université Paris Panthéon-Sorbonne et la Faculté de Droit et de Science Politique d'Aix-Marseille Université et par le département du SOFFIP, représenté par les professeurs Ludovic Ayrault, Matthieu Conan et Daniel Gutmann, la MCF Marie Hemery et par Magdalena Marin, doctorante au SOFFIP

    Olivier Tholozan, « René Cassin, 1914-1948 : les années décisives », le 23 mai 2024  

    Colloque organisé sous la direction scientifique de Julien Broch, Centre d'études et de recherches d'histoire des idées et des institutions politiques (CERHIIP, UR 2186), Aix-Marseille Université.

    Olivier Tholozan, « L’autorité de la lettre de la loi », le 30 novembre 2023  

    Colloque organisé par le LTD, Laboratoire de théorie du droit et le DPS - Droits, Pouvoirs et Sociétés, Faculté de droit, Aix-Marseille Université sous la direction scientifique de Franck Haid, Laboratoire de théorie du droit, Faculté de Droit et de Science Politique, Aix-Marseille Université

    Olivier Tholozan, « Le travail sur le métier des idées politiques », le 14 septembre 2023  

    XXIXe colloque organisé par l'Association Française des Historiens des Idées Politiques en partenariat avec le CREHIIP, Université d'Aix-Marseille sous la direction scientifique de Nicole Dockès, Pr. honoraire, Université Jean Moulin Lyon III ; Norbert Olszak, Pr. Université Paris Panthéon-Sorbonne et Olivier Vernier, Pr. Université Nice Côte d’Azur

    Olivier Tholozan, « La formation des juristes », le 25 novembre 2021  

    Organisé par le Laboratoire de Théorie du droit - LTD, Aix-Marseille Université sous la direction du Professeur Frédéric Rouvière.

    Olivier Tholozan, « Le passage à l’Afrique », le 02 octobre 2021  

    Colloque organisé par le Centre d’Éthique économique et des affaires, Fac. droit et de science politique d’Aix-Marseille et l’Agence ITER France sous la responsabilité scientifique de Gil Charbonnier, Fabrice Carle et Olivier Tholozan.

    Olivier Tholozan, « La pensée républicaine », le 09 septembre 2021  

    Colloque organisé à l'Université Lyon 3, sous le Haut-patronage de Bruno Lasserre, Vice-Président du Conseil d’État.

    Olivier Tholozan, « Transhumanisme : de nouveaux droits ? », le 27 mai 2021  

    Organisé par le CERIC (UMR DICE) et le CDSA (UMR ADES) sous le patronage de la Commission nationale française pour l'UNESCO et avec le soutien de l'Académie d'Aix-Marseille et de la MGEN

    Olivier Tholozan, « Quoi qu'il en coûte ! », le 12 février 2021  

    Organisé par le Centre d'études fiscales et financières (CEFF), Aix-Marseille Université, sous la direction de Monsieur Jean-Luc Albert et de Monsieur Thierry Lambert.

    Olivier Tholozan, « Le thermalisme médical saisi par le droit », le 23 mars 2020  

    Organisée par le CDSA, Aix-Marseille Université

    Olivier Tholozan, « Le formalisme juridique », le 28 novembre 2019  

    Organisé par le Laboratoire de Théorie du Droit, Aix-Marseille Université

    Olivier Tholozan, « Education des citoyens, éducation des gouvernants », le 19 septembre 2019  

    XVIIe colloque international de l’Association Française des Historiens des Idées Politiques (AFHIP)

    Olivier Tholozan, « Société universelle et gouvernance mondiale », le 23 mars 2019  

    Organisé par le Centre d'éthique économique de la Faculté de droit et de Science Politique, Aix-Marseille Université en collaboration avec l'agence ITER France sous la Responsabilité scientifique de Gil Charbonnier, Shawn Simpson et Olivier Tholozan

    Olivier Tholozan, « Raisonnement par cas. Le raisonnement par cas en droit », le 29 novembre 2018  

    Organisé par le Laboratoire de théorie du droit, Aix Marseille Université

    Olivier Tholozan, « Pensée politique et propriété », le 17 mai 2018 

    Olivier Tholozan, « Le référendum en entreprise : nouveau mode de dialogue social ? », le 02 mars 2018 

    Olivier Tholozan, « Patrimoine culturel européen », le 10 février 2018  

    Organisé par la Faculté de Droit et de Science Politique, le Centre d’Éthique Économique et des Affaires, AMU avec le concours de l'Agence ITER FRANCE

    Olivier Tholozan, « Doctrine juridique et philosophie politique et morale », le 30 novembre 2017 

    Olivier Tholozan, « Première Université d’été de l’Institut Louis Favoreu », le 04 septembre 2017  

    Université d’été d’Aix suivie de la XXXIIIe table ronde internationale de justice constitutionnelle

    Olivier Tholozan, « La réception des législations relatives aux accidents du travail, XIXe-XXe s., France-Belgique », le 09 décembre 2016  

    Journée d’études interdisciplinaire réunissant historiens, historiens du droit et juristes, organisée par le Centre d’Histoire judiciaire de l’université de Lille-2

    Olivier Tholozan, « La construction de l’accord et du désaccord en droit », le 25 novembre 2016 

    Olivier Tholozan, « Aux limites du droit », le 16 avril 2014 

    Olivier Tholozan, « Sincérité et Démocratie », le 29 janvier 2010 

    Olivier Tholozan, « Nature Droit et Autorité chez J. Locke et A. Smith » », XX Colloque AFHIP Le dialogue juridico-politique : le droit naturel, le législateur et le juge, Poitiers, le 01 septembre 2009 

    Olivier Tholozan, « Le travailleur dans la jurisprudence de la Belle époque », Gens de robe et gibiers de potence en France (du Moyen-Age à nos jours), Actes du colloque, Aix en Provence, le 14 octobre 2004 

    Olivier Tholozan, « Un messianisme juridique : R-J Dupuy », L’Europe face à la mondialisation, Aix-en-Provence, le 21 octobre 2004 

    Olivier Tholozan, « La justice de la Cour de cassation et du Conseil d’Etat face au monde moderne du travail (1890-première guerre mondiale) », Histoire Justice et Travail, Lille, le 04 décembre 2003 

    Olivier Tholozan, « La biocratie » contre le crime selon le psychiatre Edouard Toulouse », La détérioration mentale Droit, histoire, médecine et pharmacie, Ier colloque interdisciplinaire d’Aix-en-Provence, Aix-en-Provence, le 07 juin 2000 

Actualités Publications ENCADREMENT DOCTORAL
  • Gladys Ghesquiere, Libre disposition et ontologie , thèse en cours depuis 2022 en co-direction avec Christine Noel-Lemaître  

    La libre disposition relève initialement du concept de propriété, signifiant que le propriétaire peut librement user des choses voire les détruire ou les aliéner. La libre disposition est donc structurée autour du concept de volonté. Ce dernier a fait une intrusion spectaculaire au sein du droit des personnes depuis la seconde moitié du XXème siècle au point qu'il est devenu classique de parler de la libre disposition de soi et de son corps, spécialement en mettant en avant le consentement en matière médicale, y compris pour l'avortement. L'idée de volonté, issue de la libre disposition, entre potentiellement en conflit avec le concept philosophique d'ontologie, issu d'une longue tradition et particulièrement renouvelé par la philosophie contemporaine, spécialement au XXème siècle. Si les choses ont un être propre (une ontologie), la volonté ne devrait pas pouvoir les modifier sauf à considérer que c'est la volonté qui décide de ce qu'elles sont. Ce débat est précisément au cœur de toutes les évolutions juridiques et éthiques contemporaines tant sur le plan jurisprudentiel, législatif que théorie et éthique. La recherche propose donc une investigation et une enquête très originale qui fait le lien entre le droit positif (loi et affaires portées devant les tribunaux), leur dimension éthique sous-jacente et leur lien, souvent inconscient avec des principes sous-jacents, d'essence philosophique. Aujourd'hui, on ne peut que constater l'extension croissante de la libre disposition et de son conflit avec une ontologie préalable, spécialement dans le domaine du droit des personnes. Par exemple, le mariage a longtemps été considéré comme une institution ce qui empêchait toute remise en cause en vertu d'une telle ontologie. En le faisant basculer du côté du contrat, le divorce par consentement mutuel a pu être introduit, le mariage entre personnes de même sexe a pu être adopté et le recours au juge n'est plus systématique pour le divorce. La question qui se pose est alors de savoir jusqu'au cette évolution peut être poussée ou encouragée ? Dans cette voie, les juges ont affirmé en 1999 puis en 2004 que la donation par un homme marié à sa concubine adultère n'est plus contraire aux bonnes mœurs affirmant alors la primauté du principe de libre disposition sur des valeurs issues de la société et leur potentielle attachement à une ontologie essentialiste. La question du changement de sexe à l'état civil et du sexe neutre relève du même problème : peut-il y avoir une ontologie naturelle qui impose à la personne de subir des opérations chirurgicales (position de la Cour de cassation en 1992 sur le transsexualisme) ou bien la seule déclaration volontaire doit-elle suffire ? Une fois encore on constate une dialectique entre volonté et ontologie. Cette dialectique entre volonté et ontologie structure de façon profonde toutes les questions éthiques contemporaines ainsi que la philosophie législative et juridique. La gestion pour autrui doit-elle être reconnue alors qu'elle est pour l'instant interdire en droit français ? Tout dépend du rôle de la volonté dans la filiation, de la portée de l'adoption et du statut ontologique de l'embryon et de la mère-porteuse. L'euthanasie, qui implique le choix de la mort face à une ontologie de l'existence ou de la vie, relève de la même dialectique fondamentale. Le choix de la sexualité, y compris de la prostitution, relève encore de cette même dialectique entre libre disposition du corps et ontologie de celui-ci. Qui fixe cette ontologie ? De quelle autorité relève-t-elle ? Ces débats de grande actualité et à fort enjeu social sont soumis à ce même questionnement : que peut la volonté ? Comment la garantir ? Quels rôles doit-on lui reconnaître ? Quelles limites potentielles doivent être les siennes ? Surtout la question des droits fondamentaux et des libertés individuelles est cardinale : dans quelle mesure leurs titulaires peuvent-ils y renoncer ? Même une question comme l'ontologie juridique des robots autonomes relève de ce problème. En effet, si, comme la commission européenne l'a proposé,

    Mickaël Roux, L'argument de la substance et de l'essence , thèse en cours depuis 2022  

    L'on observe au sein de la discipline juridique une utilisation des notions de substance et d'essence en tant qu'arguments juridiques. En effet, nombreux sont les cas en droit positif où les juristes défendent l'existence d'une identité irréductible des concepts ou des catégories juridiques. Il s'agit alors d'identifier une substance du droit, laquelle ne pourra être niée sans risquer de faire disparaître mécaniquement l'entité juridique en question. Dans son argumentation, le juriste en appelle à la « structure du réel », il mobilise les notions d'essence et de substance chaque fois qu'il estime que la cohérence juridique est en danger. Cette recherche vise à identifier la présence de cette argumentation au sein du droit français et européen, répondre aux enjeux liés à l'opération de qualification juridique et à identifier une unité transversale de cet argument.

    Yannick Oyono, Le pluralisme juridique au Cameroun de l'administration franco-britannique sous le régime colonial à la mouvance constitutionnelle du 18 janvier 1996 dans l'état indépendant : essai sur le « vivre-ensemble juridique » en Afrique noire, thèse soutenue en 2022 à AixMarseille en co-direction avec Blaise Alfred Ngando, membres du jury : Jean-François Brégi (Rapp.), Bernard Durand, Séraphin Nene Bi Boti et Anne Meyer-Heine  

    Le destin juridique commun construit avec le temps et dans une histoire mouvementée rend atypique l’expérience camerounaise de pluralisme juridique qui résulte de coexistences multiformes plus ou moins rattachées à l’organisation de l’État du Cameroun. Dans ce pays où, à la suite de la colonisation, des systèmes traditionnels et modernes se sont croisés en donnant lieu à une existence simultanée de cultures juridiques venant de divers horizons. Cette rencontre de cultures, et même de civilisations, offre l’occasion d’apprécier la vie juridique commune qui en a résulté. À l’observation, les faiblesses du pluralisme étatique ont conduit à l’échec de l’acculturation, la coexistence étant de façade non seulement entre systèmes étatiques, mais aussi entre ceux-ci et les systèmes traditionnels. Depuis l’administration étrangère, les systèmes romano-germanique et de Common Law sont, en effet, restés mal agencés, allant d’une juxtaposition qui n’a pas toujours été bien coordonnée à une superposition établissant une hégémonie de l’un sur l’autre. La même inégalité se traduit dans la coexistence entre cultures juridiques modernes et traditionnelles, les premières étant au cœur de l’organisation du pluralisme juridique, tandis que les secondes sont affectées par des entorses, amenuisant leur existence dans le pluralisme juridique qui se trouve affaibli. Pour retrouver les lettres de noblesse d’un pluralisme juridique sérieux, une autre organisation serait à souhaiter afin que le pluralisme juridique soit mieux à l’écoute du Cameroun. Pour ce faire, l’organisation qui a eu cours jusque-là, ayant tendance à sublimer la juridicité étatique, pourrait être redressée

    Annabelle Coulibaley Bony Thecoulah, L'Église devant les juridictions pénales, thèse soutenue en 2021 à AixMarseille en co-direction avec Geneviève Casile-Hugues, membres du jury : Laurent Reverso (Rapp.), Guillaume Champy (Rapp.), Gaëtan Di Marino  

    Le titre même de « l’Église devant les juridictions pénales » ne peut choquer, ni même surprendre jusque dans le rang des non-juristes. Il est le fruit de la rencontre de deux phénomènes. Celui du contexte des dévoilements massifs d’abus sexuels sur mineurs attribués à des membres du clergé, et la « réaction globale et communautaire » de notre société victimale atterrée. La présente étude veut apporter une réponse autre que celle livrée par les différents feuilletons médiatiques à ces affaires qui agrègent la scène publique. Lorsqu’au feuilleton médiatique se couple un feuilleton judiciaire comme dans le cas tristement célèbre Preynat-Barbarin, désormais définitivement jugé par notre justice « profane », le rôle singulier du pouvoir ecclésiastique jusqu’au Vatican doit également être posé. Ces préoccupations pour faire de l’Église une notion juridique opératoire doivent ensuite être conjuguées avec l’extraordinaire mea culpa de « l’élite romaine » face au bilan sinistre du rapport de la commission SAUVÉ. Ce travail doctoral a permis une conceptualisation de l’Église en droit interne grâce aux outils légués par la science juridique. Celle-ci en partant du cadre d’une analyse institutionnelle, grâce à un « révélateur », la théorie de l’institution du doyen Maurice Hauriou, a été transcendée dans l’examen de manifestations plus fonctionnelles. Poser l’hypothèse d’une Église susceptible d’imputation a alors été l’occasion de vérifier si cette dernière qui se perçoit comme « hors de ce monde », bénéficie ou non d’un traitement différencié dans les « réalités terrestres » des prétoires français

    Kouahi'n Alla, La nature de l'obligation contractuelle chez Hobbes, thèse en cours depuis 2021  

    Définie comme le lien juridique en vertu duquel une personne est contrainte de donner, de faire ou de ne pas faire quelque chose, l'obligation contractuelle en tant que concept juridique a suscité diverses positions doctrinales depuis l'antiquité quant à sa formation. Interroger sa nature, c'est également questionner son essence, ce qui constitue son être, son origine, ses attributs, ses caractéristiques, son contenu, et peut-être même sa finalité dans la pensée de Thomas Hobbes. En effet, le philosophe anglais l'aborde avec une très grande originalité d'une part en raison de la singularité du contrat dont il fait l'exposé et d'autre part en raison de ce qu'il semble se distinguer de l'essence métaphysique et cosmologique du contrat pour finalement ouvrir une lucarne sur la dimension anthropologique de la nature de l'obligation contractuelle. Placer l'homme, sa volonté, son intérêt au centre de l'obligation contractuelle, c'est ce à quoi semble s'évertuer Thomas Hobbes. Et cette conception tranche radicalement de celles qui avaient été admises jusque-là par les anciens et suivie des modernes. Dès lors, qu'est ce qui constitue l'essence de l'obligation contractuelle dans la pensée de Hobbes ? Autrement dit, qu'est-ce qui est à l'origine de la soumission des humains aux contrats qu'ils passent ? Aussi, qu'est ce qui caractérise cette obligation contractuelle selon Hobbes ? Répondre à cette problématique consiste à apprécier la nature de l'obligation selon que l'homme hobbesien se trouve à l'état de nature, état de conflit perpétuel et de son intérêt, l'utilité personnelle qu'il éprouve dans le fait de changer d'état, d'environnement à travers un contrat spécifique

    Emmanuel Sebastiani, l'argument téléologique et l'intention du législateur en droit civil et social, thèse en cours depuis 2021  

    Cette recherche présentera plusieurs intérêts : Tout d'abord en termes de politique juridique, ces arguments sont largement utilisés par les juges pour établir des politique de traitement des imperfections des textes ; il est alors nécessaire de rechercher sur leur rationalisation est envisageable. Ensuite, un des enjeux se situe sur le plan légistique. L'évaluation des outils disponibles dans cette matière aura vocation à améliorer la rédaction de la loi. Ce qui permettrait d'établir des lois plus durables et plus adaptable, afin de lutter contre un tendance à l'inflation législative qui se solde régulièrement par leur censure. Enfin, cette recherche présente un caractère inédit, à ce jour aucune étude n'a été entièrement consacrée à l'argument téléologique en droit privé. Notre recherche aura vocation à s'adresser aux juristes dans leur totalité, pour éveiller l'intérêt autour du pouvoir argumentatif que possède les objectifs du texte.

    Hugues Otabela Atangana, Droit OHADA et développement économique au Cameroun de 1995 à 2020 : contribution historique à une théorie de l'analyse économique du droit en Afrique subsaharienne, thèse soutenue en 2021 à AixMarseille en co-direction avec Blaise Alfred Ngando, membres du jury : Séraphin Nene Bi Boti (Rapp.), Bernard Durand (Rapp.), Mamadou Badji et Florence Renucci  

    Dans la décennie 1995 à 2005, 17 États d’Afrique subsaharienne se sont regroupés pour former une organisation d’intégration juridique, afin d’uniformiser leur droit des affaires et d’instaurer un courant de confiance pour les investissements. L’OHADA (Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires) devait en découdre avec la situation d’insécurité juridique qui sévissait dans le continent en renforçant son attractivité économique, afin de faire émerger un pôle de développement en Afrique. Animée de l’idéologie panafricaniste, cette institution devait résolument se mettre au service du développement économique et de l’entreprise. Mais plus d’un quart de siècle après, on est en droit de se demander si elle atteint ses objectifs économiques. Les revendications des avocats anglophones de novembre 2016 au Cameroun qui fustigeaient l’imposition du droit OHADA au détriment de la Common Law, permet de jauger de la profondeur de la question. Ces mouvements corporatistes qui ont marqués le début de la crise sécessionniste, dévoilent le mimétisme juridique qui anime l'OHADA. Ce panafricanisme juridique qui l’incarnait, devait résolument se mettre au service de l’économie et de l’entreprise. Finalement, il a été supplanté par le mimétisme juridique. L’apport de l’OHADA dans le processus de développement économique du Cameroun reste faible et l’émergence d’un pôle de développement en Afrique est loin d’être amorcée. Cette réalité s’expliquerait par le fait que l’OHADA incarne une sorte d’acculturation juridique, d’où ses performances médiocres. L’opportunité d’une refonte profonde de ce modèle de communautarisation du droit des affaires mérite d’être soulevée

    Yesmine Benadda, Le droit à l'épreuve de la délinquance en col blanc, thèse en cours depuis 2019 en co-direction avec Antoine Vion  

    En quoi la spécificité de la délinquance en col blanc renouvelle la fonction répressive du droit ? Telle est la question qui se soumet à une approche juridique du concept de délinquance en col blanc, formalisé en sociologie criminelle comme une délinquance bénéficiant d'une relative impunité. Celle-ci s'avère alors nécessaire dès lors que la littérature sociologique n'a pas mis l'accent sur la pratique du droit dans ce domaine, ignorant alors que la manière dont le droit est transgressé se répercute directement sur la manière dont il est réprimé. Ici se trouve la spécificité de la délinquance en col blanc qui, en tant que délinquance astucieuse, doit s'analyser comme un usage du droit. Par le biais de montages juridico-financiers sophistiqués, de l'indétermination des régimes juridiques applicables ou d'une apparence formelle de la légalité des pratiques, les délits en col blanc - relevant principalement du droit pénal des affaires - met en difficulté l'application du droit, tant dans la détection des faits transgressifs, que dans la qualification de ces derniers.

    Antoine Cortes, Une vision socialiste de la politique contemporaine de santé : la couverture maladie universelle, thèse soutenue en 2014 à AixMarseille sous la direction de Jean-Philippe Agresti, membres du jury : Olivier Vernier (Rapp.), Laurent Reverso (Rapp.)  

    La loi du 27 juillet 1999 portant création de la couverture maladie universelle est intervenue dans le cadre d'une politique générale de lutte contre l'exclusion. Afin d'améliorer l'accès aux soins d'un nombre croissant de personnes pauvres, les socialistes ont élaboré un dispositif comportant deux volets. Le premier volet visait la généralisation de l'assurance maladie, en permettant l'affiliation au régime général sur un critère subsidiaire de résidence. Le second volet avait pour ambition d'offrir une couverture santé complémentaire, aux millions de personnes qui n'en bénéficiaient pas. Cette prestation étant soumise au respect d'une condition de résidence et d'une condition de ressources. L'ensemble du dispositif instauré par la loi CMU s'est substitué à l'aide médicale départementale et à l'assurance personnelle. L'ampleur des inégalités de santé, touchant en premier lieu les individus les plus pauvres et les plus isolés de la société, a conduit au bon accueil général de la loi CMU. Cependant, bien que considérée comme une grande loi de santé publique, certaines mesures ont été le théâtre de débats et d'oppositions, tant sur la scène politique que dans la société. Cela a été le cas concernant l'effet de seuil induit par l'instauration d'un plafond de ressources, le risque de déresponsabilisation des bénéficiaires ayant accès gratuitement au dispositif, les règles de financement essentiellement basées sur des taxes et contributions publiques, le choix d'une gestion partenariale entre sécurité sociale et partenaires privés, ou encore concernant la réticence d'une minorité de professionnels de santé à l'égard du dispositif.

  • Richard Kitaeff, Communauté scientifique et ordre étatique , thèse soutenue en 2015 à AixMarseille sous la direction de Jean-Yves Chérot  

    Le droit de la recherche, entendu en tant que discipline juridique, concerne la régulation de la recherche scientifique entre les impératifs opposés de la science et du droit. Il est donc question, à travers cette construction juridique de l'objet « science » par le « droit de la recherche », de comprendre les modes d'émergence et les fonctions - l'élaboration et la régulation - d'un tel droit à la fois gardien et contradicteur des institutions savantes. L'intérêt et l'utilité du droit de la recherche pourraient bien être de montrer, à travers une analyse juridique des comportements scientifiques, comment fonctionne le droit entendu en tant que technique. Est-ce que la théorie juridique peut saisir un objet sociologique ? Pour répondre, le concept de « communauté scientifique », bien connu en sociologie des sciences (voir notamment Robert K. Merton et la « structure normative » de la science), va être analysé suivant la théorie de l'ordre juridique du constitutionnaliste italien Santi Romano, afin de mieux comprendre la définition du concept d'ordre juridique. Finalement, il apparaît que la régulation opérée par l'ordre juridique étatique contrarie l'indépendance de la science, notamment la sphère universitaire, et ne parvient pas toujours à en assurer la protection là où l'État devrait justement sauvegarder et promouvoir la quête de savoir. Serait-il possible, dès lors, de consacrer une science libérée de son hétéronomie par rapport à l'Etat ? C'est toute la proposition finale de la création d'un statut juridique authentique pour le chercheur et, notamment, de la résolution des conflits scientifiques par des Cours scientifiques de nature prud'homale

    Richard Kitaeff, Communauté scientifique et ordre étatique, thèse soutenue en 2015 sous la direction de Jean-Yves Chérot, membres du jury : Rafael Encinas de Muñagorri (Rapp.), Jean-Jacques Sueur (Rapp.)    

    Le droit de la recherche, entendu en tant que discipline juridique, concerne la régulation de la recherche scientifique entre les impératifs opposés de la science et du droit. Il est donc question, à travers cette construction juridique de l'objet « science » par le « droit de la recherche », de comprendre les modes d'émergence et les fonctions - l'élaboration et la régulation - d'un tel droit à la fois gardien et contradicteur des institutions savantes. L'intérêt et l'utilité du droit de la recherche pourraient bien être de montrer, à travers une analyse juridique des comportements scientifiques, comment fonctionne le droit entendu en tant que technique. Est-ce que la théorie juridique peut saisir un objet sociologique ? Pour répondre, le concept de « communauté scientifique », bien connu en sociologie des sciences (voir notamment Robert K. Merton et la « structure normative » de la science), va être analysé suivant la théorie de l'ordre juridique du constitutionnaliste italien Santi Romano, afin de mieux comprendre la définition du concept d'ordre juridique. Finalement, il apparaît que la régulation opérée par l'ordre juridique étatique contrarie l'indépendance de la science, notamment la sphère universitaire, et ne parvient pas toujours à en assurer la protection là où l'État devrait justement sauvegarder et promouvoir la quête de savoir. Serait-il possible, dès lors, de consacrer une science libérée de son hétéronomie par rapport à l'Etat ? C'est toute la proposition finale de la création d'un statut juridique authentique pour le chercheur et, notamment, de la résolution des conflits scientifiques par des Cours scientifiques de nature prud'homale

  • Damien Roussy, La politique d'assistance publique de la ville de Bordeaux sous la IIIe République, thèse soutenue en 2005 à Bordeaux 4 sous la direction de Bernard Gallinato  

    Chercher à savoir quand et comment l'assistance publique est devenue un enjeu politique pour les élus municipaux de la ville de Bordeaux sous la IIIè République, et non plus, comme de coutume, un simple réflexe charitable, revient avant tout à scruter les multiples facettes d'un caractère bordelais étrangement fait, tout à la fois, de conformisme et d'idéalisme, de prudence et de volontarisme. C'est observer avec quelles réticences et, parfois même, au terme de quels interminables blocus, ces riches bourgeois philanthropes au républicanisme intrinsèquement modéré se sont finallement "libérés d'héritages" ; comment ils ont accepté de déshabiller de ses oripeaux charitables une assistance traditionnelle dont ils ont hérité en 1870 (et à laquelle ils ne cesseront jamais de demeure profondément attachés), pour la vêtir désormais de ceux d'une véritable politique d'assistance publique; C'est donc découvrir comment, à partir des années 1890 et sous l'impulsion de l'égalitarisme socialiste, du solidarisme ou encore de l'hygiénisme, ils ont tantôt voulu, tantôt été contraints de rationaliser la solidarité dans leur cité. C'est comprendre, en somme, à quel point la ville de Bordeaux aura été, certes, un "spectateur engagé", mais le plus souvent "par défaut", dans l'édification de ce qui n'en sera pas moins progressivement devenu une véritable politique d'assistance publique.