Arnaud Coutant

Professeur
Droit public.
Faculté de Droit et de Science Politique

Centre de Recherche Droit et Territoire
Spécialités :
Démocratie ; Laïcité.

Responsabilités administratives et scientifiques :

  • THESE

    La Constitution de 1848 et le peuple : le regard tocquevillien, soutenue en 2004 à Reims sous la direction de Philippe Guillemin 

  • Arnaud Coutant, La pensée juridique de... John Henry Wigmore, mare & martin, 2024, La pensée juridique de..., 207 p. 

    Arnaud Coutant (dir.), Les représentations culturelles du droit de l'alcool, Books on Demand, 2024, 196 p. 

    Arnaud Coutant, Le droit constitutionnel en tableaux, 2e éd., Ellipses, 2024, Le droit en fiches et en tableaux, 322 p. 

    Arnaud Coutant, John Henry Wigmore: un juriste d'exception, mare & martin, 2023, Grands personnages, 374 p. 

    Arnaud Coutant, Agatha Christie, Ellipses et Cyberlibris, 2023, Biographies & mythes historiques, 428 p. 

    Arnaud Coutant, Thomas Paine, Thomas Paine et la crise américaine, mare & martin, 2022, Droit & science politique, 493 p. 

    Arnaud Coutant, Edgar P. Jacobs et les dess(e)ins du droit: la justice éclairée par Blake et Mortimer, mare & martin, 2021, Droit & littérature, 281 p. 

    Arnaud Coutant, Juridiquement vôtre: Brett Sinclair et Danny Wilde, un duo au service du droit, mare & martin, 2020, Droit & cinéma, 268 p.  

    La 4ème de couv. indique : "Celui-ci est le premier, le sang bleu, issu d'une grande famille, Lord Brett Sinclair (...). L'autre est plutôt différent, un arriviste, Danny Wilde (...). Ils ont tous les deux une certaine valeur... Mais additionnés, comme en chimie... Prenez deux produits relativement peu dangereux, disons au nitrate et de la glycérine, mêlez les produits et vous allez obtenir une combinaison explosive. "C'est de cette manière que le juge Fulton présente deux individus qu'il veut réunir. Son but ? Rouvrir de vieux dossiers classés en utilisant ce duo d'enquêteurs que tout oppose, un aristocrate britannique et un homme d'affaires américain. C'est le début d'Amicalement vôtre. Derrière un humour omniprésent, chaque épisode offre au spectateur un regard singulier sur un monde en mutation, la société des années 1970. Le droit y occupe une place inattendue. Loin d'être une concession au réalisme, nécessaire au décor, il est au coeur de nombreuses intrigues. Les considérations juridiques font surtout l'objet d'une critique permanente qui promet d'opposer une légalité apparente, soumise aux aléas économiques et sociaux, inefficace dans son application, à une justice idéalisée incarnée par les deux héros. Brett et Danny nous proposent ainsi leur propre modèle juridique tout en dénonçant l'évolution du capitalisme et ses faux-semblants."

    Arnaud Coutant, La pensée juridique de... Alexis de Tocqueville, Mare et Martin, 2019, La pensée juridique de..., 202 p.   

    Arnaud Coutant, Tocqueville, Ellipses, 2019, Biographies et mythes historiques, 367 p.    

    La quatrième de couverture indique : "Né en 1805, mort en 1859, Alexis de Tocqueville est un témoin privilégié des soubresauts politiques et sociaux qui marquent la première moitié du XIXe siècle français. En un peu plus de 50 ans, il assiste à la chute d'un empire, à l'avènement et à la disparition de deux monarchies et d'une république, au rétablissement d'un autre empire. Auteur reconnu, devenu célèbre principalement pour deux ouvrages, "la Démocratie en Amérique", dont les deux tomes paraissent en 1835 et 1840, et "l'Ancien régime et la révolution", publié en 1856, il est aussi un acteur, député sous la monarchie de juillet et la deuxième république et même brièvement ministre. Une abondante correspondance permet de mieux comprendre cet aristocrate passionné par la politique et conscient de l'évolution démocratique de la société française. Ses lettres nous font entrer dans le quotidien d'un penseur politique engagé, en ajoutant un caractère intimiste qui n'en rend que plus attachant le portrait final."

    Arnaud Coutant, Abraham Lincoln contre Stephen Douglas, la démocratie américaine en question: la démocratie américaine en question, Editions Mare & Martin, 2018, 711 p. 

    Arnaud Coutant, Les lois d'Alfred Hitchcock, Mare & Martin, 2018, Droit et cinéma, 223 p.  

    La 4e de couverture indique : "La scène se déroule sur le Mont Rushmore, un lieu bien connu en raison des visages de quatre présidents américains sculptés dans la roche. Un couple, Eve Kendall (Eva Marie-Saint) et Roger Thornhill (Cary Grant), s'efforce d'échapper à des tueurs. Un innocent injustement poursuivi, une jeune femme blonde, mystérieuse et attirante, un suspense conçu pour faire réagir le spectateur, nous sommes dans un film d'Alfred Hitchcock. La Mort aux trousses est, à ce titre, un modèle du genre. Auteur de cinquante-quatre films, Hitchcock est bien connu pour ses scénarios, sa manière de filmer et son humour sous-jacent. Il nous montre des innocents en quête de vérité, des coupables d'autant plus dangereux qu'ils sont sympathiques et avenants. Cependant, derrière l'oeuvre destinée à distraire, certains aspects étonnent. Ce qui permet d'identifier un film hitchcockien est déroutant pour un juriste : c'est l'innocent qui doit prouver qu'il n'a rien fait ; les enquêteurs font preuve d'une rare incompétence ; l'impartialité ne caractérise guère les juges et un procès conduit rarement à la condamnation du coupable. Comment comprendre cette vision du droit ? Dans ses films, Alfred Hitchcock a voulu transmettre sa propre conception des règles juridiques et de leur application dans la société. Il existe bien un droit hitchcockien, fondé sur trois lois qui parfois se combinent. C'est dans ce droit qu'il faut se plonger pour donner un nouvel éclairage à son oeuvre cinématographique.."

    Arnaud Coutant (dir.), Prohibition(s), Mare & Martin, 2018, Vin & droit, 229 p.  

    La 4e de couverture indique : "C'est un ouvrage commun sur le concept de prohibition. Le but était de rassembler des contributions portant sur un aspect spécifique de la politique de prohibition et sur ses conséquences. L'ouvrage comporte deux parties distinctes. Dans la première partie, le concept de prohibition est analysé dans une perspective culturelle, littéraire et linguistique. Dans la seconde partie, les auteurs étudient la prohibition au niveau international, à partir d'exemples étrangers (américain, russe) et français (la prohibition de la publicité sur l'alcool). En multipliant les points de vue sur la prohibition de l'alcool, cet ouvrage permet de comprendre l'influence d'une politique de ce type sur une société, à un moment donné de son histoire. Les différentes contributions permettent de comprendre l'impact de cette politique sur la littérature, sur le langage, sur la culture d'un pays, mais également les conséquences générales en matière juridique et politique."

    Arnaud Coutant, Histoire des idées politiques , Ellipses, 2017, 477 p.  

    La 4ème de couv. indique : "S'inscrivant dans une logique chronologique, cet ouvrage propose une relecture de l'histoire des idées politiques de l'Antiquité à nos jours, par l'intermédiaire de 50 fiches thématiques. Il se divise en trois grandes parties, faisant apparaître les évolutions politiques et juridiques qui ont permis, au niveau institutionnel, le passage de la cité à l'Etat et, au niveau des droits, la mutation majeure qui a fait du citoyen antique l'individu moderne. Chaque fiche, centrée sur un courant et sur une période, présente les auteurs marquants, leurs ouvrages et les idées défendues. Des lectures sont également proposées pour approfondir le thème, à la fin de chaque fiche. Cet ouvrage permet de définir les mouvements de réflexion politique et de replacer dans leur contexte les principaux débats. De l'Antiquité à la modernité, en passant par le Moyen Age, la Renaissance, les Lumières, ou encore les différentes révolutions, il s'agit d'offrir aux lecteurs des clés de compréhension pour les périodes étudiées. Destiné aux étudiants des facultés de droit (Licence et Master de droit et de science politique), et des Instituts d'études politiques, le présent manuel peut servir pour un public plus large afin de mieux comprendre les mouvements politiques encore à l'œuvre au XXIe siècle."

    Arnaud Coutant, Histoire constitutionnelle des États-Unis. Tome 3, une démocratie fédérale 1937-1980, Mare & Martin, 2016, Collection Droit public, 678 p. 

    Arnaud Coutant, Le droit constitutionnel en tableaux, Ellipses, 2016, 318 p.   

    Arnaud Coutant (dir.), Hommes de droit: liber amicorum Philippe Guillemin, mare & martin, 2014, Collection Droit public, 268 p. 

    Arnaud Coutant, Les visages de l'Amérique : les constructeurs d'une démocratie fédérale, Mare & Martin, 2014, Collection droit public, 788 p. 

    Arnaud Coutant, Histoire constitutionnelle des Etats-Unis. Tome 2, fédération ou démocratie ?: 1860-1937, Mare & Martin, 2013, Droit public, 788 p.   

    Arnaud Coutant, Histoire constitutionnelle des États-Unis. Tome 1, une fédération non démocratique, 1776-1860, Mare & Martin, 2012, Droit public, 876 p.    

    La 4e de couv. indique : "L'actuelle constitution américaine date de 1787. Sa longévité qui s’explique par son adaptabilité a une conséquence essentielle en matière constitutionnelle : contrairement à la France, le droit constitutionnel et l’histoire constitutionnelle se mêlent intimement aux États-Unis. Le droit applicable s’inspire de plus de 200 ans de débats, de discussions et de conflits. Le présent ouvrage est le premier tome d’une histoire constitutionnelle américaine qui a pour but de présenter les principaux textes et de les analyser. S’inspirant des travaux documentaires, assez répandus aux États-Unis, ce livre reproduit en langue originale les textes constitutionnels, c’est-à-dire les articles de la confédération, la constitution américaine ou encore les amendements, les interventions des pouvoirs constitués, les discours présidentiels les plus marquants, certaines lois et naturellement les grands arrêts rendus par la Cour suprême. Chaque document est accompagné d’un commentaire qui reprend le contexte et fournit une analyse juridique. Ce premier tome s’ouvre avec la Déclaration d’indépendance en 1776 et se termine à la veille de la guerre de Sécession en 1860. Cette longue période correspond à l’édification d’une fédération, qui doit tenir compte de nombreuses tensions internes et d’une expansion territoriale ininterrompue. Ce voyage dans le droit américain permet de mieux comprendre la richesse juridique de ce système qui a su allier débats historiques et questionnements politiques. Dans cette mesure, au-delà des contradictions nées de la pratique, cette étude illustre l’incroyable vitalité d’un droit sans cesse en évolution"

    Arnaud Coutant, L'Amérique des états : les contradictions d'une démocratie fédérale, Mare & Martin, 2011, Collection Droit & science politique, 759 p.   

    Arnaud Coutant, Fiches d'institutions et politiques sociales : rappels de cours et exercices corrigés, Ellipses, 2010, Fiches, 285 p. 

    Arnaud Coutant, 1848, quand la République combattait la démocratie: recherche, Mare & Martin, 2009, Collection Droit & science politique, 555 p.   

    Arnaud Coutant, Tocqueville et la constitution démocratique , Mare & Martin, 2008, Droit & science politique, 680 p.   

    Arnaud Coutant, Une critique républicaine de la démocratie libérale , Mare & Martin, 2007, Droit & science politique, 561 p. 

  • Arnaud Coutant, « Apartheid et littérature, Une Saison blanche et sèche d'André Brink », in Franck Laffaille (dir.), littératures et discriminations, Mare & Martin, 2019   

    Arnaud Coutant, « Prohibition et littérature, l'Amérique corrompue de Dashiell Hammett », Prohibitions, 2018   

    Arnaud Coutant, « La prohibition russe et soviétique, entre politique, économie et santé », Prohibitions, 2018   

    Arnaud Coutant, « Les effets contradictoires de la législation américaine en matière de prohibition : l'exemple de l'Arkansas », Prohibitions, 2018   

    Arnaud Coutant, « Leçon sur l'Eglise et la République », in Dissaux, Nicolas (dir.), Anatole France: leçons de droit, Mare & Martin, 2016, pp. 239 

    Arnaud Coutant, « Droit constitutionnel des exo-sociétés », le droit saisi par la science-fiction, 2016   

    Arnaud Coutant, « Droit étatique et droit local_aux origines de l'idée décentralisatrice », Hommes de droit, liber amicorum Philippe Guillemin, 2014   

    Arnaud Coutant, Franck Laffaille, « Le Chancelier James Kent, un constitutionnaliste oublié », in Laffaille, Franck and Coutant, Arnaud (dir.), Laïcité(s), Mare & Martin, 2010 

    Arnaud Coutant, « La Constitution américaine et la Deuxième République française », in Laffaille, Franck (dir.), Régimes politiques contemporains, Mare & Martin, 2009 

  • Arnaud Coutant, « Les employés de Balzac », AJFP. Actualité juridique Fonctions publiques, 2024, n°03, p. 171   

    Arnaud Coutant, « Lecture - Émilien Ruiz, Trop de fonctionnaires ? », AJFP. Actualité juridique Fonctions publiques, 2023, n°04, p. 185   

    Arnaud Coutant, « La Machine à fabriquer du silence, chroniques de la Cité-Monde II », Dalloz IP/IT : droit de la propriété intellectuelle et du numérique, 2023, n°04, p. 256   

    Arnaud Coutant, « Le spoils system et la politisation de l'administration, regards franco-américains », AJFP. Actualité juridique Fonctions publiques, 2023, n°03, p. 148   

    Arnaud Coutant, « Criminodroïdes, entre science-fiction et science juridique », Dalloz IP/IT : droit de la propriété intellectuelle et du numérique, 2022, n°04, p. 224   

    Arnaud Coutant, « Un lecteur nous écrit », Dalloz IP/IT : droit de la propriété intellectuelle et du numérique, 2019, n°12, p. 716   

    Arnaud Coutant, « Le moratoire sur la peine de mort aux États-Unis. La dimension fédérale en question », 2017, pp. 585-603    

    Parmi les démocraties occidentales, les États-Unis font figure d’exception au regard du maintien de la peine de mort en théorie comme en pratique. La peine capitale est consacrée par les textes constitutionnels et par la cour suprême. Mais ce constat ne doit pas cacher le caractère évolutif du droit américain sur cette question. De fait, le moratoire sur la peine de mort, intervenu durant les années 1970, a eu pour effet d’intégrer un contrôle au niveau fédéral, posant la question d’un encadrement de cette pratique par la cour suprême elle-même. Il ne s’agit pas d’interdire la peine de mort par l’intermédiaire de la jurisprudence fédérale. Néanmoins, l’interprétation de la constitution par les juges fédéraux a eu pour conséquence une convergence des pratiques et des textes au niveau étatique.

    Arnaud Coutant, « Le District de Columbia, une anomalie au cœur des institutions américaines », Revue française de droit constitutionnel, 2016, n°4, pp. 831-850 

    Arnaud Coutant, « Dred Scott v. Sandford, quand la Cour suprême consacrait l’esclavage », Revue française de droit constitutionnel, 2015, n°1, pp. 27-52 

    Arnaud Coutant, « L’amendement fantôme, l’autre 13e révision de la Constitution américaine », Revue française de droit constitutionnel, 2015, n°2, pp. 353-376 

    Arnaud Coutant, « Les XVIIIe et XXIe amendements, la dimension constitutionnelle de la prohibition aux Etats-Unis », Revue de la Recherche Juridique - Droit prospectif, 2014, n°1, pp. 455-482 

    Arnaud Coutant, « Le XIe Amendement et le fonctionnement de l'Union. La place des États dans la Fédération américaine », Revue française de droit constitutionnel, 2013, n°2, pp. 291-309 

    Arnaud Coutant, « Les Présidents minoritaires aux États-Unis », Revue française de droit constitutionnel, 2012, n°2, pp. 35-55 

    Arnaud Coutant, « Les transitions constitutionnelles américaines après la Guerre de sécession :les Reconstructions de l'Union (1865-1877). », Revue de la Recherche Juridique - Droit prospectif, 2012 

    Arnaud Coutant, « De la valeur d'un texte introductif : la Constitution française de 1848 et son Préambule », Revue française de droit constitutionnel, 2011, n°4, pp. 681-707 

    Arnaud Coutant, « Tocqueville, un penseur républicain », Cahiers de psychologie politique, 2010, n°17 

    Arnaud Coutant, « Application du principe d'impartialité à la Cour des comptes », La Semaine juridique. Édition générale, 2004, n°4 

    Arnaud Coutant, « L'intervention économique des collectivités locales et le droit de la concurrence », Bulletin juridique des collectivités locales, 2004, n°2, pp. 80-84 

    Arnaud Coutant, « Le principe d'impartialité appliqué à la gestion de fait, entre espoir et déception », Revue française de droit administratif, 2004, n°2, pp. 371-377 

  • Arnaud Coutant, Elsa Forey, Yan Laidier, Caroline Bugnon, Claus Dieter Classen [et alii], L'application du principe de laïcité à la justice, 2019   

  • Arnaud Coutant, « Paix et sécurité globale », le 04 juillet 2024  

    Colloque organisé par la Faculté de droit et de science politique, Université de Reims Champagne-Ardenne, en l'honneur de M. Marcel Sinkondo.

    Arnaud Coutant, « Organisations Professionnelles Vitinicoles & Droit de la concurrence », le 13 mars 2024  

    Colloque organisé par le CRDT et le CEJESCO, Faculté de droit, Université Reims-Champagne Ardenne

    Arnaud Coutant, « La réforme des institutions face à la défiance récurrente de l'opinion, entre histoire et actualité du droit », le 25 janvier 2024  

    Colloque organisé par le CUREJ, Faculté de Droit, Sciences Économiques et Gestion, Université de Rouen Normandie sous la direction scientifique de R. Broussais, A. Haquet et V. Martin

    Arnaud Coutant, « Femmes et laïcité », le 09 janvier 2024  

    Journée d'étude organisée par l'Université de Reims Champagne Ardenne dans le cadre de la Journée nationale de la laïcité

    Arnaud Coutant, « Les transferts de compétences de l'Etat vers les collectivités territoriales : 40 ans de déplacement des politiques publiques », le 06 avril 2023  

    Organisé par le CRDT, sous la direction de Olivier Dupéron, Professeur de droit public, avec le soutien de l’URCA, de la Faculté de Droit de Reims, du GRALE et du GRIDAUH et le parrainage de l’AFDCL

    Arnaud Coutant, « L'actualité des thèses en droit public comparé et étranger », le 26 avril 2022  

    Organisée par le Centre de recherches juridiques droit et territoire (CRDT) de l'Université Reims Champagne Ardenne sous la direction scientifique de Denis Jouve, Mariana Almeida Kato et Audrey-Pierre So’o

    Arnaud Coutant, « XIIIème séminaire franco-japonais de droit public », le 12 septembre 2019  

    Organisé par la Société de Législation Comparée

    Arnaud Coutant, « De l’assassinat considéré comme un des arts juridiques », le 05 juillet 2019  

    Journée organisée par la Société pour l’histoire des Facultés de droit, avec l’assistance de l’Institut de Recherche Juridique de la Sorbonne de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, et de l’Institut de recherche Montesquieu de l’Université de Bordeaux.

    Arnaud Coutant, « Les lois d’Alfred Hitchcock », le 09 mai 2019  

    Organisé par le CRDT, Université de Reims Champagne-Ardenne

    Arnaud Coutant, « La présidence de Trump à mi-mandat aux Etats-Unis d’Amérique. Bilan et perspectives », le 14 février 2019  

    Conférence citoyenne du CRDT

    Arnaud Coutant, « Les anciens présidents de la République au Conseil constitutionnel : un bilan », le 19 décembre 2017  

    organisée par Antoine Chopplet et Thomas Hochmann

    Arnaud Coutant, « Droit et littérature, un mouvement juridique et démocratique », Droit et littérature, Reims, le 01 avril 2010 

    Arnaud Coutant, Groupement Europe, Olivier Debarge, « RGPP et financement de la décentralisation, rapport de synthèse », RGPP et réforme des collectivités territoriales, colloque du GRALE, Université de Reims Champagne-Ardenne, REIMS, le 25 janvier 2019 

    Arnaud Coutant, « La réglementation des jeux et le régime politique », Jeux de Hasard et société, Reims, le 09 mars 2006 

Actualités Publications ENCADREMENT DOCTORAL
  • Joahne Ali, La justice transitionnelle, thèse en cours depuis 2020 en co-direction avec Franck Laffaille  

    Lorsqu'elle est efficace, la justice transitionnelle entraine bien plus qu'un simple « changement ». Elle a vocation à conduire à une profonde mutation, c'est à dire à une transformation, une conversion, une évolution profonde dans un contexte post dictatorial ou post conflictuel en vue d'établir ou de rétablir les conditions nécessaires à un Etat de droit. Sa mise en oeuvre et son efficacité peuvent dépendre de divers critères liés de manière directe ou indirecte à des traditions juridiques, culturelles ou religieuses. C'est la prise en compte de la victime, empreinte de religiosité, qui rend la justice transitionnelle si singulière, le pardon y occupant une place importante. Ainsi, le principe de légitimité est, dans le cadre de la justice transitionnelle, subordonné à une certaine « acceptabilité » tandis qu'il est subordonné à la « légalité » dans le cadre de l'Etat de droit. En somme, la justice transitionnelle apparait être davantage politique que juridique, privilégiant la préservation de la paix au risque de contrevenir à certains principes de l'Etat de droit. C'est cette ambiguité, que cette thèse tâchera notamment d'éclaircir. Ce lien entre justice transitionnelle et Etat de droit interroge sur l'objectif ultime que doit remplir le droit. Celui-ci doit-il faire prévaloir la justice ou la paix; dans une logique individuelle ou collective? Est-il préférable de se diriger vers un Etat de droit ou vers un « état de paix »? Privilégier la logique rétributive ou restaurative, tel est le défi de la combinaison de ces deux notions. En dépit de certaines difficultés auxquelles elle peut être confrontée, il apparait que la justice transitionnelle continue à être promue à travers le monde; traduisant ainsi, un besoin auquel a priori, nul autre mécanismes ne peut se substituer. Elle semble à la fois répondre à des exigences « primaires » en terme de rétablissement ou de construction d'un Etat de droit, et à des aspirations plus globales participant à la promotion du développement.

    Grace Gavet iloud, Le Renouveau Constitutionnel et Démocratique des Etats de l'Afrique noire francophone, thèse en cours depuis 2020  

    L'Afrique post-coloniale,ajouté aux évènements de la deuxième guerre mondiale était une Afrique à la recherche d'identité systémique sur le plan institutionnel, divisée entre le retour aux initiaux que représentaient les chefferies et la monarchie, ou adoptaient les modèles intégré par les métropoles envahissantes, et que finalement par le jeu de mécanisme propre à l'histoire au première de souveraineté des nations africaines, le socialisme monopartisme avait conquit le cœur des pères, et de facto la démocratie allait être la bataille futur des enjeux. Ainsi, cédant à la pression interne et international croissante occasionné par le vent dit de l'est,ayant provoqué des changements sans précédent, les années 1990 s'étaient annoncées sous le signe d'espoir pour l'érection de la démocratie en Afrique,en toile de fond la célébration de l'État de droit, l'ouverture de la scène politique africain, la garantie des droits et libertés et la réglementation de la prise du pouvoir par voie élective... Le renouveau constitutionnel et démocratique calqué sur le modèle occidental crée un cadre idéal pour le rayonnement de la scène politique africaine. Cependant, force est de constater que ce vent du renouveau démocratique a été comme un arbre qui cache la forêt. Car le constat est amer sur le plan pratique, dans la mesure ou nous assistons aux violation massives de droit de l'homme, la mâle gouvernance, et donc le citoyen voué à son propre sort Ainsi, désormais comme jadis, à la naissance de la démocratie, renonçons aux institutions, la vox populi reprend les travers de la rue, la représentativité a montré ses limites, et les représentants de la majorité silencieuse s'écartant des sentier tracé pour eux ont réveillé la grande muette. Il s'agit d'un retour assumée des classiques de l'expression populaire, celle sur laquelle ont fondée les grandes démocratie contemporaine. A cet effet, la dénégation des aspirations légitime des peuples au profit des intérêts partisans et clairement manifesté dans les institution étatiques, et ont eu pour principale effet de résoudre les masses aux changement de canaux, d'expression irrités des systèmes républicain pour institutionnaliser dans les rues les si célèbres assemblée grec.

    Ophélie Medza-mba, Justice constitutionnelle et communautaire en matière de garantie de la liberté d'expression , thèse en cours depuis 2020  

    L'étude de la liberté d'expression est intéressante à plus d'un titre, non seulement en raison du caractère transversale de la notion qui fait qu'elle renvoie à de nombreuses questions essentielles que sont la liberté – dans une acception large, les droits de l'Homme ou même encore des questions sécuritaires. Cette étude est également intéressante en raison du contexte actuel qui la place au cœur de nombreux débats aussi bien nationaux qu'internationaux. En effet, la liberté d'expression est une notion sans cesse en évolution qui a su traverser les ères depuis ses premières affirmations et qui depuis lors n'a pas cessé sa mutation. En plus de porter en elle les gênes issues d'une adaptation constante, elle est également le reflet des préoccupations actuelles. Son étude intéresse car c'est une liberté qui se trouve souvent à bien des égards dévaluée au profit d'autres impératifs tels des préoccupations sécuritaires ou encore des considérations sociales ou politiques à des moments et dans des espaces donnés. L'intérêt d'aborder cette question se justifie d'abord en raison de son actualité. En effet, le fait que le contexte contemporain soit en proie à une multiplication et à une diversification des menaces – exacerbée par l'essor de nouvelles technologies de l'information et de la communication, tend de plus en plus à mettre l'accent sur l'aspect sécuritaire au détriment de l'exercice de certaines libertés, dont la liberté d'expression qui sera appelée à être de plus en plus encadrée et par ricochet plus limitée. Outre cela, le fait que dans certains pays cette liberté soit encore mise à mal par certains responsables politiques qui, ayant du mal à s'aligner sur leurs engagements internationaux et motivés par la volonté de faire perdurer leur pouvoir, font taire toute forme d'opinion dissidente, rend l'étude de cette thématique importante.

    Charles Christian Kotomé Cakpo, Les Institutions démocratiques au Bénin : Analyse comparée France Etats-Unis, thèse soutenue en 2019 à Reims, membres du jury : Katia Blairon (Rapp.), Michel Mathien  

    La constitution moderne du Bénin date du 11 décembre 1990. Elle établit un régime démocratique, fondé sur le peuple, l’unique détenteur du pouvoir souverain et, définit les institutions ainsi qu’un organe de contrôle qui veille sur les rapports de leurs actions réciproques. En tant que corps électoral, ce peuple exerce sa souveraineté par ses représentants légitimes.La présente thèse vise à étudier l’aspect démocratique, le rapport au peuple en utilisant les exemples français et américain. L’analyse porte à la fois sur le pouvoir constituant et les pouvoirs constitués. D’abord, elle met en exergue l’intervention du peuple à la fois dans le processus de l’élaboration de la constitution et de la révision de cette dernière.En contexte démocratique, le peuple souverain intervient d’une part, lors de la désignation de l’organe constituant originaire et à la fin du processus pour ratifier le texte constitutionnel par voie référendaire ; d’autre part, lors de la mise en œuvre de la fonction constituante dérivée, soit au début, à l’initiative, par ses représentants, soit à la fin, ou par ses représentants, ou par lui-même au moyen du référendum populaire.Ensuite, quant aux pouvoirs constitués, le peuple exerce sa souveraineté par le biais des élections pour désigner ses représentants, ceux qui incarnent ces pouvoirs, au moyen du suffrage universel direct ou indirect. Ces deux interventions du peuple sont mises en parallèle avec les exemples américains de 1787 et français de 1958 pour en tirer les conséquences qui s’imposent.Le but est de comprendre les spécificités du Bénin en matière du suffrage universel, de séparation des pouvoirs et dans le rapport établi avec le peuple.

    Arsène Meyo me-ndoutoume, La fonction de régulation du fonctionnement des institutions et de l'activité des pouvoirs publics par les juridictions constitutionnelles africaines, thèse en cours depuis 2019  

    Consacrée par le Conseil constitutionnel français dans sa décision n°62-20 DC du 6 novembre 1962, puis abandonnée dans sa décision n°92-313 DC du 23 septembre 1992, la fonction de régulation du fonctionnement des institutions et de l'activité des pouvoirs publics fait son apparition en Afrique par le truchement des constitutions post-conférences nationales du début des années 1990. A partir des exemples béninois, gabonais et malgache, cette thèse vise à réfléchir sur la contribution de cette compétence attribuée aux juridictions constitutionnelles dans la consolidation de l'État de droit. Autrement dit, la fonction de régulation reconnue aux juges constitutionnels pour assurer le fonctionnement des institutions et l'activité des pouvoirs publics, participe à la consolidation de l'État de droit. Telle est l'affirmation soutenue dans notre thèse. En fait, cela s'observe lorsque le juge constitutionnel résout les conflits entre l'exécutif et le législatif, d'une part, et entre les autres institutions, de l'autre. En outre, en veillant au bon déroulement des élections politiques, en intervenant a priori afin d'éviter un blocage institutionnel, en intervenant a posteriori dans la résolution d'une crise institutionnelle, il contribue à travers sa fonction de régulation à faire avancer l'État de droit, dans le sens de le consolider. Dans toutes ces occurrences en effet, les institutions sont conduites dans leurs derniers retranchements par l'action menée par le juge constitutionnel pour que le droit soit respecté et appliqué. Ce faisant, la fonction de régulation exercée par les juridictions constitutionnelles constitue une avancée pour l'État de droit. Elle fait ainsi partie des nouvelles tendances du néo-constitutionnalisme en Afrique, notamment au Bénin, au Gabon et à Madagascar.

    Attobra stanislas Kanga, La Gestion du patrimoine mondial de l'UNESCO, thèse en cours depuis 2018 en co-direction avec Marc Leroy  

    L'Organisation des Nations Unies pour l'Education la Science et la Culture (UNESCO) conçoit le patrimoine comme « l'héritage du passé dont nous profitons aujourd'hui et que nous transmettons aux générations à venir. Nos patrimoines culturels (…) sont des sources irremplaçables de vies et d'inspiration ». Ainsi, demeure-t-il un élément essentiel dans la culture de tout peuple et de toute nation. C'est pourquoi, protéger le patrimoine de diverses nations, revient à protéger le patrimoine mondial donc à sauvegarder toutes cultures. Car, même si l'usage d'un bien patrimonial appartient au propriétaire comme le note Victor HUGO, sa beauté, elle, est à tout le monde. Protéger et perpétuer les civilisations de chaque peuple afin d'éviter à ces dernières de disparaître ou de tomber dans l'oubli, tel est le but que s'est fixée l'UNESCO sur le plan culturel. A cet effet, la Convention du patrimoine mondial de 1972 ratifiée à Paris par plusieurs Etats, demeure l'instrument adéquat pour préserver, conserver et sauvegarder tout bien du patrimoine mondial notamment le patrimoine africain dont celui de la Ville Historique de Grand Bassam en Côte d'Ivoire fera l'objet de notre étude. Située à l'Ouest de l'Afrique dans le golfe de Guinée, la Côte d'Ivoire, limitée au Nord par le Burkina Faso et le Mali, à l'Ouest par le Liberia et la Guinée, à l'Est par le Ghana et au Sud par l'Océan atlantique, est un pays riche de sa diversité culturelle. A ce titre, après son indépendance le 7 août 1960, la Côte d'Ivoire fait de la culture un des leviers importants de son développement économique. C'est pourquoi, conscient du rôle essentiel de l'UNESCO et de son apport pour la valorisation de sa culture, la Côte d'Ivoire va, en plus de son adhésion à cette institution le 27 octobre 1960, ratifier plusieurs Conventions culturelles dont celle de 1972 portant sur le patrimoine mondial le 09 janvier 1981. Conformément à la Convention de 1972, une liste regroupant tous les biens constituant le patrimoine culturel et naturel de l'humanité sera créée. Au vu de l'intérêt que porte la Côte d'Ivoire au patrimoine, plusieurs biens ivoiriens vont être inscrits sur la liste du patrimoine mondial notamment la Ville Historique de Grand Bassam (VHGB), inscrite le 29 juin 2012, lors de la 36ème session du Comité du Patrimoine Mondial à Saint-Pétersbourg, Fédération de la Russie. Grand Bassam notons-le, est une ville côtière en zone humide. Elle est localisée au Sud-Est de la Côte d'Ivoire dans la sous-préfecture et le département de Grand-Bassam, région administrative du Sud-Comoé située à 43 Kilomètres au Sud-Est d'Abidjan, la capitale économique. Cette ville représente un outil permettant à la Côte d'Ivoire de se positionner sur la scène internationale, voire mondiale. Malheureusement, six ans après l'obtention de ce label chèrement et laborieusement acquis, on constate que la Ville Historique de Grand Bassam est plongée dans une certaine léthargie. L'on note la dégradation de certains bâtiments accusant le poids de l'usure du temps, ou souffrant du défaut d'entretien. Les autres composantes du site présentent des pathologies ou sont soumis à des menaces d'origine climatique, environnementale, ou humaines, qui portent préjudice à l'intégrité du site et à la qualité de vie des populations, tel que le souligne Sylvain TIEGBRE, expert ivoirien en culture et développement. De plus l'activité touristique souffre d'un manque de sensibilisation et d'une bonne organisation quant aux guides touristiques. On note également un manque de signalétiques etc. Cette situation est préoccupante autant pour les gestionnaires de patrimoine que pour l'ensemble des populations qui commencent à s'interroger sur le bien-fondé du nouveau statut du bien. Comment a-t-on pu aboutir à une telle situation ? Comment comprendre que malgré l'existence d'un plan de gestion depuis 2012, la Ville Historique de Grand Bassam présente toujours un visage d'avant-labellisation ? De plus, les 10 et 11 octobre 2018 ont vu se tenir à Grand-Bassam une réunion visant à établir un nouveau plan

    Alioune Ngom, La laïcité dans les ordres constitutionnels français et sénégalais, thèse en cours depuis 2016  

    L'idée de démocratie moderne et sa croissance se sont toujours accommodées à une fluctuation de ses rapports avec la religion. L'exemple initial des États-Unis depuis 1789 et celui de la France au début du XXème siècle font que la séparation entre politique et religion est devenue, dans les États modernes, un important baromètre d'appréciation de l'existence de la démocratie. Cette séparation communément appelée laïcité se trouve, dans la plupart des cas, codifiée dans la charte fondamentale de ces États. Ainsi le premier amendement de la constitution américaine garantie cette séparation depuis 1789. Pour la France, l'article 1er de la Constitution de la Vème République (1958) affirme le caractère «laïque» de la République. Après leurs indépendances, la grande partie des États d'Afrique francophone se sont inspirés de la France en instituant ce principe dans les constitutions de leurs États nouvellement indépendants. Le Sénégal s'inscrit dans ce cadre. Cette inspiration (voire cette "transposition") s'est effectuée très largement sur des principes et valeurs républicaines françaises parmi lesquelles la laïcité. Ainsi, de la constitution de 1959 jusqu'à celle de 2001, l'article 1er de la constitution sénégalaise a toujours affirmé le caractère laïque de son État. Cependant, si à la base de la laïcité en France et au Sénégal est la racine constitutionnelle de la séparation de la religion et de la politique avec une garantie de la neutralité et de la liberté religieuse et de conscience, le curseur de la séparation n'est pas au même niveau. On se rend compte qu'à une neutralité (relative) mêlée à une hostilité initiale de la France répond une tolérance poussée et une certaine collaboration rendant discutable la séparation pour le Sénégal.

    Maxence Guillemin, L'exceptionnalisme religieux et la Constitution américaine, thèse soutenue en 2015 à Reims, membres du jury : Franck Laffaille (Rapp.), Alistair Cole (Rapp.), Jean Victor Poulard  

    La présente étude tend à replacer le contexte de la construction fédérale américaine à la lumière d'un théisme politique émergent. L'exceptionnalisme procède à ce titre d'un paradoxe originel qui vient directement nourrir nos interrogations : la reconnaissance par la lettre constitutionnelle puis par les juges de la Cour Suprême d'un véritable « mur de séparation » entre le spirituel et le temporel, parfois exacerbé par les instruments du droit, mais qui doit être associé à la mise en place d'une «religion de la République» élaborée et fortement institutionnalisée. De là, l'auteur voit dans la notion d'exceptionnalisme religieux la mise en œuvre d'une rhétorique nouvelle qui entend offrir les instruments conceptuels permettant de revisiter la subtile immixtion de l' « esprit de religion » et de l' « esprit de liberté » chers à Alexis de Tocqueville. Cette perspective a dès lors pour dessein d'entrevoir une résolution de l'impossible oxymore que forme la république théocratico-laïque. Cette apparente dichotomie ne peut être entrevue à travers une lecture exclusivement doctrinale, elle emporte au contraire nombre d'incertitudes sur le plan jurisprudentiel. L'étude démontre à ce titre que les juges, en éludant la notion d'exceptionnalisme américain, ne peuvent construire un paradigme juridique apte à apprécier de manière satisfaisante les dispositions de droit positif en matière religieuse. Aussi, le constitutionnaliste œuvre à étudier les mécanismes juridiques traduisant un phénomène sociologique exceptionnaliste. Cette approche éclaire de telle manière la notion sans cesse revisitée de « laïcité américaine ».

  • Antoine Hamaide, La contribution du transport aérien au développement local, un enjeu pour les politiques publiques territoriales, thèse soutenue en 2020 à Reims sous la direction de Olivier Dupéron, membres du jury : Catherine Mamontoff (Rapp.), Laurence Potvin-Solis (Rapp.), Line Touzeau-Mouflard et Nadine Dantonel-Cor  

    Dans un contexte de mondialisation des échanges et de l’économie, le transport aérien est devenu un véritable moteur en termes de croissance et de locaux d’activités. Les collectivités territoriales exercent des compétences multiples en matière d’organisation du transport aérien, en vue de favoriser le développement économique des territoires. La présente étude a pour objet de mettre en exergue les différents outils juridiques dont disposent les collectivités territoriales, sur l’offre de transport et les infrastructures, pour maintenir une politique volontariste dans ce domaine.

    Moumini Tiegnan, Les diplomaties africaines à l'épreuve de la communication, thèse soutenue en 2019 à Reims sous la direction de Renaud de La Brosse, membres du jury : Michel Mathien (Rapp.), Marie-Soleil Frère (Rapp.)  

    La communication est au cœur de toute sociabilité et en particulier dans les relations internationales. Elle est un enjeu primordial dans un monde où il faut coopérer avec les autres. Cette interdépendance est caractérisée par des déséquilibres sur le plan de la communication, engendrant parfois inégalités et malentendus.La communication joue par ailleurs un rôle majeur dans le développement d’une nation, par les partenariats publics et privés, ainsi que la capacité d’influence. Pour les pays africains, il n’y a donc pas d’interdépendance réelle et effective sans une communication équilibrée pour la préserver. Ils veulent d’une communication synonyme de respect, d’échanges égaux et cordiaux. Ils reprochent aux pays développés de concentrer et d’user de la communication comme moyen de pouvoir pour réduire la capacité et le champ de communication des autres. La question persistance et disputée de cette problématique, constatée déjà depuis le milieu des années 70 entre les pays en développement et les pays développement pour ne pas dire le nouvel ordre mondial de la communication reste non résolue.Et face à l’inaction des organisations internationales et des Etats, les pays africains, tout en souhaitant l’élaboration d’une législation internationale dans le domaine de la communication pour renforcer les normes internationales existantes, cherchent des modalités d’action pour y faire face. A leurs yeux, les anciennes images, les stéréotypes semblent persister et il urge d’user de la communication pour rétablir la nouvelle donne d’une Afrique qui ambitionne d’être un cœur du monde. Internationalistes qu’ils sont, le droit et les moyens diplomatiques sont les outils à leur disposition.

  • Matthieu Polaina, La notion de démocratie sociale, thèse soutenue en 2021 à Bourgogne FrancheComté sous la direction de Elsa Forey, membres du jury : Virginie Donier (Rapp.), Yves Poirmeur  

    La démocratie sociale bénéficie de définitions très diverses. Selon les auteurs, les textes et les époques, elle peut renvoyer à des éléments assez éloignés. Plutôt que d’étudier un de ces sens, ce travail a eu pour ambition d’expliquer cette polysémie et d’en faire ressortir la cohérence générale. Il apparaît alors que chacune des significations de la démocratie sociale peut se ranger derrière la définition suivante : la démocratie sociale est une démocratie d’individus situés, c’est-à-dire une conception de la démocratie qui s’appuie sur une définition matérialiste du peuple. Toutefois, une série de lois récentes en droit du travail menace la cohérence générale de la notion de démocratie sociale en modifiant l'un de ses éléments de définition.

  • Guetwendé Gilles Sawadogo, La théorie du pouvoir constituant dans le néoconstitutionnalisme africain, thèse soutenue en 2023 à Bourgogne FrancheComté sous la direction de Raphaël Porteilla, membres du jury : Yédoh Sébastien Lath (Rapp.), Télesphore Ondo (Rapp.)  

    Cette thèse s’attèle à étudier la réception de la théorie du pouvoir constituant dans le néoconstitutionnalisme africain en s’intéressant précisément à l’identification du titulaire du pouvoir constituant ainsi qu’à l’examen de la thèse de la souveraineté de ce pouvoir.Alors que les Etats d’Afrique noire francophone proclament et revendiquent leurs natures démocratiques, le peuple est mis en marge et de la titularité, et de l’exercice du pouvoir constituant originaire comme dérivé. C’est le « plus fort », qui est, selon le contexte, le Président de la République ou un groupe de militaires, qui détient le pouvoir constituant dans le néoconstitutionnalisme africain. Un troisième constituant émerge : le juge constitutionnel qui intervient de plus en plus dans les chantiers constitutionnels, non pas seulement en tant que contrôleur mais aussi en tant qu’ouvrier. Cette intervention est appréciable ou contestable selon son étendue et le mobile.Quant à la question de la souveraineté, on note que le pouvoir constituant est limité, qu’il s’agisse du pouvoir constituant originaire ou dérivé. Le pouvoir constituant originaire tend à la limitation quand le pouvoir constituant dérivé, insoumis, tend à l’illimitation. Les deux pouvoirs se trouvent limités par les engagements internationaux des Etats et l'Etat de droit notamment avec l’émergence de l’internationalisation du droit constitutionnel.

    Nadege Domjie, Gouverner les opérations électorales : contribution des structures de gestion des élections, thèse soutenue en 2021 à Reims sous la direction de Renaud de La Brosse et Nadine Machikou Ndzesop, membres du jury : Raphaël Porteilla (Rapp.), Dodzi Kokoroko (Rapp.), Marie-Émmanuelle Pommerolle  

    Le rendez-vous manqué entre élections et démocratie est un point saillant des contextes politiques africains sur lequel ce travail de recherche marque un arrêt. Il s’intéresse aux enjeux des élections et à la manière dont l’État organisateur des élections et les autres acteurs du processus électoral exercent leurs pouvoirs de gouverner les élections, de manière à les légitimer ou les délégitimer. Tout en interrogeant le sens commun sur les significations et les représentations des structures indépendantes de gestion des élections, cette thèse scrute leur contribution au gouvernement des élections, près de trois décennies après leur diffusion. Elle démontre que si la dynamique des autorités administratives indépendantes est un schéma usuel permettant de lire le gouvernement des élections, ce schéma n’est pas automatique et s’appuie sur un art de gouverner. Ce dernier repose sur trois préoccupations : le souci démocratique, le souci de modernisation de l’action publique et le souci du gouvernement des autres et de soi. À ces trois formes de soucis correspondent des gouvernementalités particulières et un schéma d’analyse spécifique. Il s’agit alors de voir ce qui se joue derrière le modèle de structure de gestion des élections au Cameroun, en tenant compte des contraintes des acteurs, des trajectoires institutionnelles et d’une écologie politique empreinte d’importation et d’adaptation conservatrice. L’exemple des structures de gestion des élections au Cameroun permet de conceptualiser et empiriciser le concept de gouvernementalités et in fine, dégager les caractéristiques de l’État organisateur des élections. L’organisation des élections au Cameroun obéit à deux logiques expressives du caractère inachevé de l’État : une logique de rationalisation et une logique d’autocratisation du gouvernement des élections.

    Mariana Almeida Kato, La transparence de la justice constitutionnelle : une étude de droit comparé (France, Brésil, États-Unis), thèse soutenue en 2021 à Reims sous la direction de Thomas Hochmann, membres du jury : Julien Bonnet (Rapp.), Wanda Mastor (Rapp.)  

    La justice constitutionnelle et la transparence sont deux thèmes cruciaux. Le développement de la justice constitutionnelle est une caractéristique essentielle des systèmes juridiques contemporains. Les organes chargés de contrôler la conformité des lois et éventuellement d'autres normes juridiques à la Constitution exercent un pouvoir de plus en plus important dans les démocraties modernes, depuis peu en France et depuis plus longtemps dans d'autres États. Parallèlement, dans ces mêmes démocraties, l'exigence de transparence de l'action publique ne cesse de gagner en importance. De multiples dispositions, législatives ou constitutionnelles, mettent en œuvre une certaine transparence dans divers objectifs de lutte contre la corruption, de contrôle, de confiance ou de participation des citoyens. Mais la transparence pose également certaines difficultés, par exemple à l'égard de la délibération, ou encore du fait de l'encombrement d'une juridiction. Dans ce contexte, le projet réunit pour la première fois deux thèmes de premier plan, la transparence et la justice constitutionnelle, qui n'ont jamais été rapprochés dans une étude approfondie. La thèse examine les normes juridiques qui sont en rapport avec la transparence de la justice constitutionnelle, telles que la procédure de nomination des juges, les possibilités de récusation ou de déport, le choix des requêtes, la motivation des décisions et la possibilité de publier des opinions séparées, le rôle joué par les collaborateurs des juges, l'accès aux délibérations et aux archives, la publication des amici curiae ou encore la tenue d'audiences publiques et leur diffusion. Par ailleurs, alors que le Conseil constitutionnel est désormais souvent présenté comme une cour constitutionnelle semblable à celles qui existent dans d'autres États européens, la confrontation aux expériences brésilienne et nord-américaine permet de mesurer le degré de transparence de cette institution et d'approfondir l'étude.