Théodore Christakis

Professeur
Droit public.
Faculté de Droit de Grenoble

Centre d'Études sur la Sécurité Internationale et les Coopérations Européennes

Responsabilités administratives et scientifiques :

  • THESE

    Le droit à l'autodétermination en dehors des situations de décolonisation, soutenue en 1998 à AixMarseille 3 sous la direction de Yves Daudet

  • Théodore Christakis, Karine Bannelier - Christakis, Cyberattaques, Comité d'études de défense nationale, 2017, Les cahiers de la "Revue Défense nationale", 90 p. 

    Théodore Christakis, Anne-thida Norodom, Karine Bannelier-Christakis, Marie-pierre Lanfranchi, Sandrine Maljean-Dubois (dir.), Les 70 ans des Nations Unies: quel rôle dans le monde actuel ? : journée d'études en l'honneur du Professeur Yves Daudet, Pedone, 2014, 258 p.  

    La 4e de couv. indique : "L'année 2015 marquera le 70e anniversaire de l'entrée en vigueur de la Charte des Nations Unies. Au cours de ces 70 ans l'Organisation des Nations Unies a connu un développement sans cesse croissant de ses activités et de ses missions. Entre oscillations et critiques, entre réussites et échecs, l'Organisation des Nations Unies est devenue un centre d'impulsion majeur de la coopération internationale. Les principes ayant conduit à la création de l'ONU semblent aujourd'hui plus importants que jamais pour assurer la coexistence pacifique et la coopération entre les États, tout en s'intéressant aux droits de l'homme et en faisant face aux nouveaux défis sécuritaires, économiques, environnementaux d'un monde plus que jamais « connecté », « globalisé » et interdépendant. Le présent ouvrage propose au lecteur quelques morceaux choisis permettant de rendre compte de l'évolution des missions et du rôle des Nations Unies en ce début du XXe siècle et de s'interroger sur les perspectives d'avenir de l'Organisation. Il regroupe les contributions présentées lors de la journée d'études organisée le 18 octobre 2013 à Aix-en-Provence en l'honneur du Professeur Yves Daudet, lequel a dédié une grande partie de sa carrière à l'étude des Nations Unies. Un hommage, avant tout, rendu par ses anciens élèves, à l'origine même de la manifestation."

    Théodore Christakis, Théodore Christakis, Karine Bannelier-Christakis, Karine Bannelier-Christakis, Sarah Heathcote, Sarah Heathcote (dir.), The ICJ and the evolution of international law: the enduring impact of the Corfu Channel case, Routledge, 2013, Routledge research in international law, 373 p. 

    Théodore Christakis, Karine Bannelier - Christakis, Sarah Heathcote (dir.), The ICJ and the evolution of international law: the enduring impact of the Corfu Channel case, Routledge, 2012, Routledge research in international law, 377 p.  

    Présentation de l'éditeur : "In 1949 the International Court of Justice (ICJ) handed down its first judgment in the Corfu Channel Case. In diffusing an early Cold War dispute, the Court articulated a set of legal principles which continue to shape our appreciation of the international legal order. Many of the issues dealt with by the Court in 1949 remain central questions of international law, including due diligence, forcible intervention and self-help, maritime operations, navigation in international straits and the concept of elementary considerations of humanity. The Court’s decision has been cited on numerous occasions in subsequent international litigation. Indeed, the relevance of this judgment goes far beyond the subject matter dealt with by the Court in 1949, extending to pressing problems such as trans-boundary pollution, terrorism and piracy. In short, it was and remains a thoroughly modern decision — a landmark for international law ; and one which today warrants reconsideration. Taking a critical approach, this book examines the decision’s influence on international law generally and on some fields of international law like the law of the sea and the law of international responsibility specifically. The book collects the commentary of a distinguished set of international law scholars, including four well-known international judges. The contributors consider not only the history of the Corfu Channel Judgment and its contribution to the development of international law, but also its resonance in many contemporary issues in the field of international law. This book will be of particular interest to academics and students of International Law, International Relations and Legal History."

    Théodore Christakis, Karine Bannelier-Christakis, Olivier Corten, Pierre Klein, L'intervention en Irak et le droit international: [actes du colloque international, 17-18 octobre 2003, Paris], Pédone, 2004, 378 p. 

    Théodore Christakis, Karine Bannelier-Christakis, Olivier Corten, Barbara Delcourt, Le droit international face au terrorisme: après le 11 septembre 2001, Pédone, 2002, 356 p. 

    Théodore Christakis, Marie-Pierre Lanfranchi, La licéité de l'emploi d'armes nucléaires devant la Cour internationale de justice: analyse et documents, Économica, 1997, Coopération et développement, 328 p.   

    Théodore Christakis, Karine Bannelier - Christakis (dir.), Colloque,, 1997, 636 p. 

    Théodore Christakis, L'ONU, le chapitre VII et la crise yougoslave, Montchrestien, 1996, Perspectives internationales, 231 p.   

    Théodore Christakis, Le Conseil de sécurité, le chapitre VII de la Charte et la crise yougoslave, 1994 

  • Théodore Christakis, « National Security, Terrorism and the Legality of Secret Surveillance »: The Case of France, Terrorists' Use of the Internet : Assessment and Response, IOS Press, 2017, pp. 327-337 

    Théodore Christakis, Karine Bannelier-Christakis, « Between Flexibility and Accountability »: How can the Security Council Strengthen Oversight of Use-of-Force Mandates?, in Jeremy Farrall, Hilary Charlesworth (dir.), Strengthening the Rule of Law through the UN Security Council, Routledge, 2016, pp. 209-223 

    Théodore Christakis, « The Judicial Activism of Regional Human Rights Treaty Bodies and the Sovereignty of States », in Mariano J. Aznar, Mary E. Footer (dir.), Select proceedings of the European Society of International Law. Fourth volume, Regionalism and international law Valencia, 13-15 September 2012, Hart Publishing, 2015   

    Théodore Christakis, Karine Bannelier-Christakis, « Maintenance and Restoration of International Peace and Security by Means of Force », in Andreas von Arnauld, Nele Matz-Lück, Kerstin Odendahl (dir.), 100 Years of Peace Through Law: Past and Future, Duncker & Humblot, 2015, pp. 67-102   

    Théodore Christakis, « Human rights from a neo-voluntarist perspective », in Jörg Kammerhofer, Jean D'Aspremont (dir.), International Legal Positivism in a Post-Modern World, Cambridge University Press, 2014, pp. 421-450 

    Théodore Christakis, Karine Bannelier-Christakis, « Lost in translation ? Le Conseil de sécurité entre « responsabilité de protéger » et « protection responsable » », 70 ans des Nations Unies : quel rôle dans le monde actuel ? : journée d'études en l'honneur du Professeur Yves Daudet, Pedone, 2014, pp. 47-62 

    Théodore Christakis, « L'encadrement juridique des opérations militaires autorisées par le conseil et le concept de « responsibility while protecting » (rwp) », in Karine Bannelier, Cyrille Pison (dir.), Le recours à la force autorisé par le Conseil de sécurité : droit et responsabilité, A. Pedone, 2014, pp. 135-146 

    Théodore Christakis, Karine Bannelier-Christakis, « Existe-t-il une exception « d’intervention humanitaire » au principe de l’interdiction du recours à la force ? »: Quelques réflexions suscitées par les conflits en Libye et en Syrie, in Liliane Perrin-Bensahel, Jean-François Guilhaudis (dir.), Liber amicorum : hommage en l'honneur du professeur Jacques Fontanel, l'Harmattan, 2013, pp. 79-96 

    Théodore Christakis, « Preface », in Mihaela Ailinca, Sabine Lavorel (dir.), Exploitation des ressources naturelles et protection des droits de l'homme : [actes du colloque], Pedone, 2013, pp. 5-7 

    Théodore Christakis, « Propos introductifs », Atelier n°2 - Souveraineté en matière migratoire, L'État dans la mondialisation, Éditions Pedone, 2013, pp. 343-344 

    Théodore Christakis, « Intervention and Self-help », in Karine Bannelier, Theodore Christakis, Sarah Heathcote (dir.), The ICJ and the evolution of international law : the enduring impact of the Corfu Channel case, Routledge, 2012, pp. 211-226   

    Théodore Christakis, « The State as a ‘primary fact’ »: some thoughts on the principle of effectiveness, in Marcelo G. Kohen (dir.), Secession : international law perspectives, Cambridge University Press, 2012, pp. 138-170   

    Théodore Christakis, « Article 56: Denunciation Of Or Withdrawal From A Treaty Containing No Provision Regarding Termination, Denunciation Or Withdrawal »: Commentary of Article 56 of the 1969 Vienna Convention on the Law of Treaties, in Olivier Corten, Pierre Klein (dir.), The Vienna Conventions on the Law of Treaties : a commentary, Oxford University Press, 2011, pp. 1251-1276 

    Théodore Christakis, Karine Bannelier-Christakis, « La légitime défense a-t-elle sa place dans un code sur la responsabilité internationale? », in Aristotle Constantinides, Nikos Zaikos (dir.), The diversity of international law : essays in honour of professor Kalliopi K. Koufa, M. Nijhoff Publishers, 2009, pp. 519-532   

    Théodore Christakis, « La violation du droit interne en tant que menace contre la paix ? », in Société française pour le droit international (dir.), L'État de droit en droit international : colloque de Bruxelles, Pédone, 2009, pp. 107-122   

    Théodore Christakis, « Les "circonstances excluant l'illicéité" »: une illusion optique ?, Droit du pouvoir, pouvoir du droit : mélanges offerts à Jean Salmon, Bruylant, 2007, pp. 223-270 

    Théodore Christakis, « La coopération armée pour lutter contre le terrorisme et les armes de destruction massive et le droit international », La sécurité internationale entre rupture et continuité : mélanges en l'honneur du professeur Jean-François Guilhaudis, Bruylant, 2007, pp. 71-83 

    Théodore Christakis, Karine Bannelier-Christakis, « La légitime défense en tant que "circonstance excluant l'illicéité" », in Rahim Kherad (dir.), Légitimes défenses : colloque international, jeudi 5 et vendredi 6 octobre 2006, LGDJ, 2007, pp. 233-256 

    Théodore Christakis, « "Nécessité n'a pas de Loi" ? La nécessité en droit international »: Rapport général, in Théodore Christakis, Karine Bannelier (dir.), La nécessité en droit international : colloque de Grenoble, Pédone, 2007, pp. 11-63   

    Théodore Christakis, Karine Bannelier-Christakis, « Avant-propos », in Théodore Christakis, Karine Bannelier (dir.), La nécessité en droit international : colloque de Grenoble, Pédone, 2007, pp. 7-8   

    Théodore Christakis, « Dénonciation ou retrait dans le cas d'un traité ne contenant pas de dispositions relatives à l'extinction, à la dénonciation ou au retrait »: Convention de Vienne de 1969, in Olivier Corten, Pierre Klein (dir.), Les Conventions de Vienne sur le droit des traités : commentaire article par article, Bruylant, 2006, pp. 1951-2009 

    Théodore Christakis, « L'obligation de non-reconnaissance des situations créées par le recours illicite à la force ou d'autres actes enfreignant des règles fondamentales », in Christian Tomuschat, Jean Marc Thouvenin (dir.), The fundamental rules of the international legal order : jus cogens and obligations erga omnes, M. Nijhoff, 2006, pp. 127-166 

    Théodore Christakis, « Existe-t-il un droit de légitime défense en cas de simple "menace" ? »: Une réponse au "Groupe des personnalités de haut niveau" de l'ONU, in Société française pour le droit international (dir.), Les métamorphoses de la sécurité collective : droit, pratique et enjeux stratégiques, Pédone, 2005, pp. 197-222   

    Théodore Christakis, « Vers une reconnaissance de la notion de guerre préventive ? », in Karine Bannelier, Théodore Christakis, Olivier Corten, Pierre Klein (dir.), L'intervention en Irak et le droit international : [actes du colloque international, 17-18 octobre 2003, Paris], Pédone, 2004, pp. 9-45 

    Théodore Christakis, « Unilatéralisme et multilatéralisme dans la lutte contre la terreur »: l'exemple du terrorisme biologique et chimique, in Karine Bannelier-Christakis, Theodore Christakis, Olivier Corten, Barbara Delcourt (dir.), Le droit international face au terrorisme : après le 11 septembre 2001, Pédone, 2002, pp. 159-178 

  • Théodore Christakis, Alexandre Lodie, « The French Supreme Administrative Court Finds the Use of Facial Recognition by Law Enforcement Agencies to Support Criminal Investigations Strictly Necessary and Proportional », European Review of Digital Administration & Law, 2022, n°1, pp. 159-166 

    Théodore Christakis, « La communication aux autorités américaines de données sur la base du Cloud Act est-elle en conflit avec le règlement général sur la protection des données ? », Rev. crit. DIP. Revue Critique de Droit International Privé, 2019, n°03, p. 695 

    Théodore Christakis, « Cyberdéfense active par des entreprises privées ? Le hack-back entre l’hostilité de la Revue Stratégique de cyberdéfense de la France et le projet de loi ACDC aux États-Unis », Stratégique , 2018, n° ° 117, pp. 99-118    

    L’essor spectaculaire des cyberattaques a conduit certains à suggérer que le secteur privé puisse lancer des actions de hack-back, à savoir utiliser des techniques offensives en riposte à une cyberattaque. Bien que cette pratique reste controversée et risquée, un projet de loi présenté au Congrès des États-Unis l’année dernière (l’« Active Cyber Defense Certainty Act » ou « ACDC ») souhaite autoriser certaines formes de cyberdéfense active. Cette initiative semble contraster avec l’approche réticente de la France, telle qu’elle apparaît dans la Revue stratégique de la cyberdéfense publiée en février 2018 qui recommande de promouvoir l’interdiction du hack-back par le secteur privé dans le cyberespace. La réticence de la France s’explique probablement par les risques d’un hack-back « sauvage » laissé à la discrétion des acteurs privés et sans contrôle de l’État, pratique qui le différencie d’un hack-back « sage » lancé par l’Etat avec l’aide, si nécessaire, d’acteurs privés.

    Théodore Christakis, « Self-Determination, Territorial Integrity and Fait Accompli in the Case of Crimea », Zeitschrift für ausländisches öffentliches Recht und Völkerrecht, 2015, pp. 75-100   

    Théodore Christakis, « Les conflits de sécession en Crimée et dans l'est de l'Ukraine et le droit international », Journal du droit international (Clunet), 2014, n°3, pp. 23-48 

    Théodore Christakis, Karine Bannelier-Christakis, « Under the UN Security Council's Watchful Eyes »: Military Intervention by Invitation in the Malian Conflict, Leiden Journal of International Law, 2013, n°04, pp. 855-874 

    Théodore Christakis, « The Emperor Has No Clothes? The Secondary Role of African Regional Organizations in Recent Armed Conflicts in Africa », American Society of International Law Proceedings, 2013, pp. 327-330   

    Théodore Christakis, « Secession », Oxford Bibliographies Online, 2012   

    Théodore Christakis, « The ICJ Advisory Opinion on Kosovo »: Has International Law Something to Say about Secession?, Leiden Journal of International Law, 2011, n°01, pp. 73-86 

    Théodore Christakis, Olivier Corten, « Symposium »: The ICJ Advisory Opinion on the Unilateral Declaration of Independence of Kosovo, Leiden Journal of International Law, 2011, n°01, pp. 71-161 

    Théodore Christakis, « Application de la convention pour la prévention et la répression du crime de génocide (Croatie c. Serbie) - Exceptions Préliminaires »: Commentaire de l'arrêt rendu par la CIJ le 18 novembre 2008, Revue générale de droit international public, 2009, n°1, pp. 193-205 

    Théodore Christakis, Olivier Corten, « L'insurrection et le droit international », Revue belge de droit international / Belgisch tijdschrift voor internationaal recht / Belgian Review of International Law, 2008, n°12, pp. 351-457 

    Théodore Christakis, « L'Etat avant le droit ? L'exception de sécurité nationale en droit international », Revue générale de droit international public, 2008, n°20081, pp. 5-47   

    Théodore Christakis, « L'arrêt de l'enquête sur BAE Systems et la lutte internationale contre la corruption », Défense Nationale et Sécurité Collective, 2007, n°6, pp. 147-155   

    Théodore Christakis, Karine Bannelier-Christakis, « Qu’est-ce qu’un génocide et quand un Etat est-il responsable pour ce crime ? »: Analyse de l’arrêt rendu par la CIJ dans l’affaire Bosnie-Herzégovine c. Serbie-et-Monténégro (26 février 2007), Revue belge de droit international / Belgisch tijdschrift voor internationaal recht / Belgian Review of International Law, 2007, n°20071, pp. 257-299   

    Théodore Christakis, « Quel remède à l'éclatement de la jurisprudence CIRDI sur les investissements en Argentine? La décision du comité ad hoc dans l'affaire CMS c. Argentine », Revue générale de droit international public, 2007, n°20074, pp. 879-896 

    Théodore Christakis, « Actualité des pouvoirs du Conseil de sécurité », Revue belge de droit international / Belgisch tijdschrift voor internationaal recht / Belgian Review of International Law, 2005, n°20042, pp. 455-592 

    Théodore Christakis, « Avant-propos »: Prométhée déchaîné ?, ARES, 2005, n°55, pp. 11-12 

    Théodore Christakis, Karine Bannelier-Christakis, « Acteur vigilant ou spectateur impuissant ? »: Le contrôle exercé par le Conseil de sécurité sur les Etats autorisés à recourir à la force, ARES, 2005, n°55, pp. 43-67 

    Théodore Christakis, « Avant-propos »: Prométhée déchaîné ?, Revue belge de droit international / Belgisch tijdschrift voor internationaal recht / Belgian Review of International Law, 2004, n°20042, pp. 459-461   

    Théodore Christakis, Karine Bannelier-Christakis, « Acteur vigilant ou spectateur impuissant ? »: Le contrôle exercé par le Conseil de sécurité sur les états autorisés à recourir à la force, Revue belge de droit international / Belgisch tijdschrift voor internationaal recht / Belgian Review of International Law, 2004, n°20042, pp. 498-527   

    Théodore Christakis, Karine Bannelier-Christakis, Karine Bannelier, « Volenti non fit injuria ? Les effets du consentement à l'intervention militaire », Annuaire français de droit international, 2004, n°1, pp. 102-137      

    Christakis Théodore, Mollard-Bannelier Karine. Volenti non fit injuria ? Les effets du consentement à l'intervention militaire. In: Annuaire français de droit international, volume 50, 2004. pp. 102-137.

    Théodore Christakis, « De maximis non curat praetor ? L'affaire de la licéité de la menace ou de l'emploi d'armes nucléaires », Revue hellénique de droit international, 1996, n°2, pp. 355-399 

    Théodore Christakis, « Les relations entre la C.I.J. et le Tribunal pénal : les premières fissures à l'unité du droit ? », L'Observateur des Nations Unies, 1996, n°1, pp. 45-73 

    Théodore Christakis, Pierre-Michel Eisemann, Sophie Albert, Barbara Charmasson, Vincent Coussirat-Coustère [et alii], Bibliographie critique, CNRS Editions, Paris : CNRS Editions et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 1999, pp. 998-1040    

    Eisemann Pierre Michel, Albert Sophie, Charmasson-Derain Barbara, Christakis Théodore, Coussirat-Coustère Vincent, Decaux Emmanuel, Jacquet Estelle, Lagrange Evelyne, Laugier-Deslandes Sophie, Maljean-Dubois Sandrine, Monin Matthieu, Monjal Pierre Yves, Morosoli Anthony, Moulier Isabelle, Peyro Llopis Ana, Santulli Carlo, Shahrjerdi Payam, Taxil Bérangère, Tigroudja Hélène. Bibliographie critique. In: Annuaire français de droit international, volume 45, 1999. pp. 998-1040.

  • Théodore Christakis, Karine Bannelier-Christakis, Claude Castelluccia, Daniel Le Métayer, MAPPING THE USE OF FACIAL RECOGNITION IN PUBLIC SPACES IN EUROPE A QUEST FOR CLARITY: UNPICKING THE "CATCH-ALL" TERM, 2022   

    Théodore Christakis, Karine Bannelier-Christakis, Claude Castelluccia, Daniel Le Métayer, Facial recognition for authorisation purposes (part 3), 2022   

    Théodore Christakis, AI for Security Purposes. The Proposals of the French White Paper on Internal Security, 2020 

    Théodore Christakis, Anaïs Trotry, French White Paper on Internal Security Makes Several Proposal for the Use of Facial Recognition in France, 2020 

    Théodore Christakis, Karine Bannelier-Christakis, 17 Key Takeaways From Our Response to the EU White Paper on AI, 2020 

  • Théodore Christakis, Interprétation évolutive ou confusion jurisprudentielle ? Le risque de dilution de la notion de « droit » par le recours à la « marge nationale d’appréciation » dans l’arrêt Schalk and Kopf c. Autriche du 24 juin 2010 de la CEDH, 2010 

    Théodore Christakis, Karine Bannelier-Christakis, French Military Intervention in Mali: It’s Legal but… Why?: Part 1: The Argument of Collective Self-Defense, 2013 

    Théodore Christakis, The Colombia Cross-border Raid, the Turkish Incursion in Northern Iraq and the Legality of Cross-Border Military Operations to Hunt Down Rebels, 2008 

  • Théodore Christakis, « Panel discussion and Q&A : Regulating AI : A Sisyphean Task? », A Breakfast Talk @ the Berkman Klein Center, Cambridge (MA) United States (US), le 01 novembre 2023 

    Théodore Christakis, « Roundtable : Next Democratic Frontiers for Facial Recognition Technology », Next Democratic Frontiers for Facial Recognition Technology, Florence Italy (IT), le 23 septembre 2023 

    Théodore Christakis, « Facial Recognition in Public Spaces across Europe », Final Workshop of the DATAFACE Project, Online Conference, le 08 juin 2023 

    Théodore Christakis, « Biometric Data Compliance », Privacy Symposium 2023, Venise Italy (IT), le 17 avril 2023 

    Théodore Christakis, Claude Castelluccia, Serge Slama, « Introduction », Contrôle du renseignement : Comment concilier surveillance et respect des droits de l'homme ? Journée d'étude, Monbonnot-Saint-Martin, le 14 novembre 2017   

    Théodore Christakis, « La surveillance devant la Cour Européenne des Droits de l’Homme », Contrôle du renseignement : Comment concilier surveillance et respect des droits de l'homme ? Journée d'étude, Monbonnot-Saint-Martin, le 14 novembre 2017   

    Théodore Christakis, Katia Bouslimani, « Government Surveillance of Social Media, National Security Concerns and International Human Rights Law », Terrorism and Social Media, Swansea United Kingdom (GB), le 27 juin 2017 

    Théodore Christakis, « Cyberattaques, Hack-Back : enjeux de sécurité nationale et internationale », le 08 juin 2017  

    Organisé par la MSH-Alpes en partenariat avec l'Université Grenoble Alpes, Cowork in Grenoble, Youtopie, Grenoble Alpes Data Institute, AMNECYS et avec le soutien financier de l'IDEX Université Grenoble Alpes.

    Théodore Christakis, Karine Bannelier-Christakis, « Maintenance and Restoration of International Peace and Security by Means of Force », 100 Years of Peace through Law: Past and Future, Kiel Germany (DE), le 19 septembre 2014   

    Théodore Christakis, « The Judicial Activism of Regional Human Rights Treaty Bodies and the Sovereignty of States », 5th ESIL Biennial Conference, 'Regionalism and International Law', Valencia Spain (ES), le 13 septembre 2012   

    Théodore Christakis, « L’encadrement juridique des autorisations et le concept de «responsibility while protecting» », Colloque international : "Aux confins du jus ad bellum et du jus in bello: Retour sur les interventions autorisées par le Conseil de Sécurité du Kosovo et de l'Afghanistan à la Libye et au Mali", Grenoble, le 22 novembre 2012   

    Théodore Christakis, Karine Bannelier-Christakis, « Strengthening Oversight of Use of Force Mandates by the UN Security Council », Strengthening the rule of law through the United Nations Security Council, New-York United States (US), le 14 juin 2012     

    Théodore Christakis, « Atelier n° 2 : Souveraineté en matière migratoire », Colloque de Nancy, 46e colloque de la Société française pour le droit international, Nancy, le 31 mai 2012   

    Théodore Christakis, Jacques Fontanel, « Ouverture du colloque », XVe Colloque AFCES : États et sécurité internationale, Grenoble, le 21 octobre 2010   

    Théodore Christakis, « La violation du droit interne comme menace contre la paix internationale ? », 42ème colloque de la Société française pour le droit international, Bruxelles Belgium (BE), le 05 juin 2008   

    Théodore Christakis, « La sécession : Une question de simple fait ? », 2nd ESIL Research Forum: 'The Power of International Law in Times of European Integration', Budapest Hungary (HU), le 28 septembre 2007     

    Théodore Christakis, Karine Bannelier-Christakis, « La légitime défense en tant que "circonstance excluant l'illicéité" », Colloque international "Légitimes défenses", Angers, le 05 octobre 2006 

    Théodore Christakis, « "Nécessité n'a pas de Loi" ? Rapport introductif sur la nécessité en droit international », La nécessité en droit international (Colloque de Grenoble), Grenoble, le 08 juin 2006   

    Théodore Christakis, « Sécurité collective, légitime défense préventive et légitime défense préemptive », Les métamorphoses du système de sécurité collective et leurs implications, Hammamet Tunisia (TN), le 24 septembre 2004     

    Théodore Christakis, « Vers une reconnaissance de la notion de guerre préventive ? », Les aspects juridiques de la crise et de la guerre du Golfe, Paris, le 17 octobre 2003 

    Théodore Christakis, « Unilatéralisme et multilatéralisme dans la lutte contre la terreur », Le droit international face au terrorisme : après le 11 septembre 2001, Paris, le 14 janvier 2002 

    Théodore Christakis, « Les mesures économiques, politiques et diplomatiques contre la Serbie et le Monténégro (1992-1996) », Huitièmes Rencontres internationales d'Aix-en-Provence, Aix-en-Provence, le 10 décembre 1999 

    Théodore Christakis, « L'exemple du contrôle exercé par l'OMI dans le domaine de la pollution marine », L'effectivité du droit international de l'environnement : contrôle de la mise en oeuvre des conventions internationales, Aix-en-Provence, le 10 janvier 1997 

  • Théodore Christakis, Aux confins du jus ad bellum et du jus in bello : 09. L’encadrement juridique des autorisations et le concept de « responsibility while protecting » 

Actualités Publications ENCADREMENT DOCTORAL
  • Seán Looney, Surveillance des medias sociaux et Droit international des droits de l'homme, thèse soutenue en 2023 à Université Grenoble Alpes, membres du jury : Yvonne McDermott (Rapp.), Marie-Laure Basilien-Gainche (Rapp.), Daragh Murray (Rapp.), Fabien Terpan  

    Cette thèse vise à décrire les façons dont les médias sociaux peuvent être l'objet d'une surveillance par les gouvernements et les organisations non gouvernementales et les Pour ce faire, il s'agira de décrire les capacités technologiques et les outils/les méthodes dont disposent les gouvernements français et britannique pour surveiller les médias sociaux, de décrire les mécanismes de surveillance ainsi que les garanties prévus dans les législations française et britannique et enfin d'analyser ces à l'aune des instruments internationaux de protection des droits de l'homme auxquels le Royaume Uni et la France sont parties. Ce travail de recherche aura également vocation à explorer le terrain de l'externalisation de la surveillance par les gouvernements au profit des sociétés privées ainsi que celui de la surveillance effectuée par lesdites sociétés dans la poursuite de leurs intérêts commerciaux.

    Katia Bouslimani, Le consentement dans le Règlement européen sur la protection des données (RGPD), thèse soutenue en 2022 à Université Grenoble Alpes en co-direction avec Karine Bannelier - Christakis, membres du jury : Brunessen Bertrand (Rapp.), Gloria González-Fuster (Rapp.), Célia Zolynski et Peter P. Swire  

    Face au développement de la technologie de l’information et de la communication, le contrôle des données à caractère personnel par les individus est devenu un enjeu majeur au sein de l’Union européenne. Le Règlement européen sur la protection des données (RGPD) a ainsi été adopté dans une logique d’empowerement (empouvoirement) de la personne concernée par le traitement, en renforçant la réalité du consentement, évaluée comme la traduction fidèle de la manifestation de volonté. L’évaluation du mécanisme de consentement montre la volonté du législateur de rester fidèle à la volonté de la personne concernée, par la multiplication des garanties s’appliquant à la demande, au contrôle et au retrait du consentement. Or, si le consentement RGPD a été une évolution législative permettant à la personne concernée d’obtenir plus de contrôle de ses données à caractère personnel, force est de constater que ce consentement présente tout de même des limites. Ces limites appellent à une réflexion juridique de fond afin de déterminer les situations où le consentement nécessite des garanties supplémentaires pour être valide ou des précisions supplémentaires pour s’articuler correctement avec d’autres dispositions juridiques et les situations où le consentement est à proscrire du fait de l’incapacité de la personne concernée d’émettre un consentement libre et éclairé.

    Alexandre Lodie, Le principe de non-ingérence à l'aune du développement du cyberespace, thèse soutenue en 2021 à Université Grenoble Alpes, membres du jury : Olivier Corten (Rapp.), Nikolaos K. Tsagourias (Rapp.), Marja Lehto, Thierry Garcia et Karine Bannelier - Christakis    

    Au cours de ces dernières années, les opérations malveillantes destinées à déstabiliser des États tiers se sont multipliées dans le cyberespace. La première cyber-opération de grande ampleur a été menée en Estonie en 2007 et a abouti à la paralysie d'un certain nombre de sites internet institutionnels. Plus récemment, le parti démocrate américain a subi un vol de données confidentielles (e-mails notamment) qui ont été divulguées au cours de l'élection présidentielle de 2016. Plus largement, les démocraties occidentales subissent à chaque échéance électorale des ingérences destinées à influencer la tenue des élections ainsi que leurs résultats. Les cyber-opérations font de plus en plus souvent l'objet d'études de la part des universitaires, et notamment de la doctrine internationaliste. Les travaux en question sont la plupart du temps centrés sur la question de l'éventuelle application du droit de la guerre (jus ad bellum et jus in bello) aux cyberattaques. Si ces questions présentent un intérêt évident, elles ne doivent pas occulter le fait que l'écrasante majorité des attaques menées par des moyens numériques (à l'instar des attaques susmentionnées) ne dépassent pas le seuil de violence correspondant au recours à la force armée. Si de telles cyber-opérations pouvant impliquer des actions d’espionnage, d’ingérences électorales ou encore des vols de données, ne répondent pas à la qualification de recours illicite à la force armée, cela ne signifie pas pour autant qu’elles sont soustraites à l'empire du droit international. En effet, l'application du principe de non-ingérence (ou non-intervention) à l'environnement numérique nous parait appropriée pour ces opérations de basse intensité supposément menées par des États. Cette thèse aura donc vocation à proposer une étude approfondie du principe de non-ingérence en droit international dans le contexte du développement du cyberespace et des capacités numériques étatiques. Plus largement, l’un des enjeux de cette thèse sera de proposer une délimitation des seuils de gravité applicables pour qu’une cyber-opération puisse être qualifiée de violation du principe de souveraineté, non-ingérence voire de non-intervention.

    Thibault Moulin, Le cyber-espionnage en Droit international, thèse soutenue en 2018 à University of Manchester en co-direction avec Jean D'Aspremont et Iain Scobbie, membres du jury : Nikolaos K. Tsagourias (Rapp.), Duncan B. Hollis (Rapp.), Karine Bannelier - Christakis et Michael Galanis  

    Les Etats s’espionnent depuis des siècles, soulevant des tensions. Toutefois, une régulation expresse ne peut être trouvée que dans le droit des conflits armés. Alors que les espions peuvent être capturés et punis, il est paradoxalement admis que leur envoi en temps de guerre n’est pas contraire au droit international. En revanche, aucune règle expresse ne vient réglementer l’espionnage en temps de paix. Une appréhension indirecte n’existe que par le biais de la souveraineté territoriale. En effet, en l’absence de son consentement, l’envoi d’un agent sur le sol d’un territoire étranger est illégal. Cela fait écho à la position ambivalente des Etats sur la scène internationale, qui ont toujours envoyé des espions en territoire étranger. Quand ces agents sont capturés, l’Etat peut les punir conformément à sa législation pénale, protester ou les échanger. Toutefois, l’applicabilité de ce cadre juridique est remise en question par l’émergence du cyber-espionnage, dans la mesure où la présence physique d’un agent n’est plus requise. Le fil d’Ariane de cette thèse est donc de savoir si la dématérialisation et la déterritorialisation de l’espionnage prévient l’application des règles de droit international au cyber-espionnage.La doctrine a tenté de faire face à ce manque de régulation expresse et ces changements. Les auteurs ont habituellement proposé d’appliquer les traités existants, d’examiner la légalité du cyber-espionnage à la lumière des règles de souveraineté et de non-intervention, ou essaient d’identifier de nouvelles règles coutumières. Toutefois, cette thèse perçoit de nombreux problèmes dans cette démarche. En effet, seules de rares références sont faites aux règles d’interprétation contenues dans la Convention de Vienne sur le Droit des Traités, les conclusions de la Commission de Droit International (CDI) sur l’identification du droit international coutumier, ainsi qu’à la pratique étatique. De plus, de nombreuses analogies reposent sur la supposition erronée que le territoire et le cyberespace sont similaires.Huit instruments sont analysés dans cette thèse. Afin de déterminer ce qu’ils ont à dire au sujet du cyber-espionnage, cette recherche propose de recourir aux règles officielles d’interprétation contenue dans la Convention de Vienne, les conclusions de la CDI, et d’incorporer le montant maximum de pratique étatique. Cette thèse conclut finalement que le cyber-espionnage ne viole pas les règles de souveraineté, de non-intervention, la Charte des Nations Unies, l’Accord sur les aspects des droits de propriété intellectuelle qui touchent au commerce et la Constitution de l’Union Internationale des Télécommunications. Elle révèle également que la plupart des règles applicables en temps de guerre sont inapplicables, et que ni l’espionnage ni le cyber-espionnage ne sont interdits par le droit international coutumier. Seule la surveillance des archives et documents digitaux, ainsi que la correspondance électronique et vocale violent la Convention de Vienne sur les Relations Diplomatiques.

    Camille Dubedout, L'émergence de la cybersécurité dans les collectivités , thèse en cours depuis 2018  

    La « datafication » accélérée de la société depuis une dizaine d'années conduit une quantité pléthorique d'acteurs à développer de nouveaux services au sein des territoires. Annonçant l'avènement de villes et de territoires où les technologies numériques seraient omniprésentes, baptisés de façon marketing « smart cities » et « smart territories », la multiplication de ces innovations conduit à refonder en profondeur le fonctionnement économique, juridique et politique des territoires. Or depuis 2018, les métropoles, départements ou petites communes sont également devenues les cibles de multiples attaques d'origine cybercriminelle. A l'instar des attaques par rançongiciel ou des attaques DDoS, ces attaques toujours plus perfectionnées ne cessent de démontrer leur potentiel de nuisance, entrainant la perte de données de citoyens, leur vol, leur inaccessibilité voire l'interruption de nombreux services publics durant plusieurs semaines. Au regard de ces conséquences, il convient de s'interroger sur l'existence de responsabilités des collectivités territoriales en matière de protection des données et de cybersécurité, ainsi que des obligations attachées. Dans ce cadre, deux régimes se distinguent. Le premier a trait à la responsabilité de sécurité des données personnelles des responsables de traitements telle que consacrée par le Règlement général sur la protection des données à caractère personnel (RGPD) en 2018. Le second interroge la création de nouvelles responsabilités de cybersécurité au titre de la Directive NIS 1 de 2016 et de sa révision en 2023 via la nouvelle Directive "NIS 2". La directive de 2016 adresse ainsi la protection des "opérateurs de services essentiels". La deuxième s'appliquera quant à elle à travers une prochaine loi française de transposition à l'ensemble des "activités essentielles" ou "importantes". Dès lors, il s'agit, à travers de nombreux entretiens semi-directifs, d'explorer l'effectivité et la pertinence de ce cadre juridique en construction. Au-delà, cette recherche interroge les spécificités d'un droit relatif à la cybersécurité des collectivités territoriales.

    Elodie Mouthon, La lutte contre l'immigration irrégulière et le droit international : quelle légalité pour l'externalisation des contrôles migratoires ?, thèse soutenue en 2014 à Grenoble, membres du jury : Anna Leander (Rapp.), Fabien Terpan et Claire Rodier    

    Étant traditionnellement des terres d'accueil, les États-Unis, l'Australie et l'Union européenne tendent progressivement à fermer leurs frontières et à adopter des politiques similaires en matière de lutte contre l'immigration irrégulière. Ces trois pôles majeurs d'immigration essaient de trouver des solutions pour imperméabiliser leurs frontières et ainsi éviter que des flux migratoires non souhaités n'atteignent leurs territoires. Dans cette optique, l'externalisation des contrôles migratoires apparaît être une méthode complémentaire opportune de lutte contre l'immigration irrégulière. Les contrôles migratoires ne s'effectueront plus aux frontières des États d'accueil des migrants mais ils se feront en amont : sur le territoire d'un État tiers ou dans une zone de quasi-vide juridique comme en haute mer. Les États d'émigration et d'immigration devront coopérer et utiliser les instruments du droit international afin de concrétiser cet objectif. La complexité du phénomène migratoire et la faible préemption du droit international sur cette question rendra cette problématique particulièrement délicate. La compatibilité des actions menées par les États-Unis, l'Australie et l'Union européenne sera évaluée au regard des conventions, de la coutume et de la jurisprudence internationale pertinente, les vides juridiques seront dévoilés et des améliorations seront proposées.

    Aurélie Buthod-Garçon, L'opposabilité des régimes régionaux de gestion des pêches à l'égard des tiers, thèse soutenue en 2014 à Grenoble en co-direction avec Sarah Heathcote, membres du jury : Gwenaële Proutière-Maulion (Rapp.), Marcelo Gustavo Kohen (Rapp.)    

    Les organisations et arrangements régionaux de gestion des pêches, qui composent les régimes régionaux de gestion des pêches, se sont progressivement imposés au cours des dernières décennies comme les mécanismes clés de la gouvernance des ressources halieutiques de la haute mer. Leur rôle est d'assurer, notamment à travers l'allocation de quotas de pêche à leurs parties contractantes, mais également à travers l'adoption de mesures techniques, de contrôle et de mise en oeuvre, l'exploitation durable et la conservation des ressources halieutiques de la haute mer. Or pour que les règlementations adoptées dans le cadre de ces régimes régionaux de gestion des pêches soient le plus efficaces possible, il est souhaitable qu'elles ne soient pas remises en cause par des activités de pêche contraires, comme celles que peuvent mener les tiers à ces régimes. L'objectif principal de cette recherche est alors d'analyser la portée et le cadre juridique de l'opposabilité des régimes régionaux de gestion des pêches à l'égard de ces tiers. Différents aspects de l'opposabilité des régimes régionaux de gestion des pêches à l'égard des tiers sont analysés, tout comme sa compatibilité avec le droit international, et notamment avec le principe de pacta tertiis. Pour ce faire, cette recherche s'intéresse entre autres, à l'évolution des mécanismes de gestion des ressources halieutiques de la haute mer, au rôle joué par les instruments universels contraignants et non contraignants, à l'opposabilité des dispositions relatives aux tiers contenues dans les conventions régionales de gestion des pêches, à l'opposabilité des organisations régionales de gestion des pêches et de leur droit dérivé ou encore au comportement des tiers en réaction aux mesures de dissuasion et de contrôle adoptées à leur encontre suite aux activités de pêche des navires battant leur pavillon, qui sont désormais considérées comme une forme de pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INN). Enfin, il est également question de tenter d'identifier, si au regard des récentes pratiques des tiers concernés, de nouvelles règles coutumières semblent émerger en ce qui concerne le devoir de coopération à la conservation et à la gestion des ressources halieutiques hauturières.

    Ludovic Chan-Tung, L'opposabilité en droit international, thèse soutenue en 2012 à Grenoble, membres du jury : Denis Alland (Rapp.), Olivier Corten (Rapp.), Pierre D'Argent    

    L'opposabilité est fondée sur le consentement des Etats. Il est le critère essentiel de la notion d'opposabilité définie comme le produit de la mise en œuvre subjective du critère volontariste. Par ailleurs, les sources conventionnelle, coutumière et unilatérale du droit international sont opposables aux Etats en vertu de leur acceptation. Toutefois, sa place varie au sein des diverses sources, ce qui engendre une adaptation de l'opposabilité. L'apparition de concepts tels que communauté internationale, personnalité objective, législation internationale ou succession automatique n'a pas remis en cause le fondement volontariste de l'opposabilité. Il semble néanmoins que ce critère soit concurrencé par des éléments objectifs dans le cas de traités établissant des régimes territoriaux. Il faudrait ainsi imaginer une émergence – très limitée – de l'objectivation de l'opposabilité. L'objectivation, sans être véritablement consacrée, serait peut-être in statu nascendi.

    Coralie Hindawi, L'emploi de la coercition à l'encontre de l'Iraq depuis la résolution 687 (1991) du Conseil de sécurité de l'ONU et ses effets, thèse soutenue en 2008 à Université Pierre Mendès France Grenoble 19902015 en co-direction avec Theodor Hanf  

    Pour mieux comprendre le traitement international de l'Iraq depuis la fin de la deuxième guerre du Golfe et l'adoption de la résolution 687 du Conseil de sécurité (3 avril 1991), l'étude pluridisciplinaire ici présentée l'analyse sous l'angle du recours à la coercition et de ses effets. La guerre d’Iraq de mars 2003 apparaît comme le couronnement d'un processus de recours croissant à la coercition à l'encontre de ce pays depuis avril 1991. Dans ce processus, notre étude confirme le rôle moteur joué par les Etats-Unis tout au long de la décennie 1990 ainsi que dans la nouvelle guerre. Mais, en même temps, notre étude fait un rapprochement entre les développements dans le cas iraquien et le contexte plus général de recours croissant à la coercition, notamment militaire, observable sur la scène internationale depuis la fin de la guerre froide. L'analyse met en valeur le rôle de cette approche coercitive pour mieux comprendre l'échec du rétablissement durable de la paix à la suite de la deuxième guerre du Golfe. Au delà, en dépit de ses aspects particuliers et de son caractère extrême, le cas iraquien démontre de manière exemplaire, d'une part, où aboutit l'approche coercitive si elle est poussée à l'extrême face à un régime récalcitrant et, d'autre part, les dangers d’une telle approche pour le pays concerné en particulier et pour les relations internationales et le règlement pacifique des différends en général.

    Sirawadee Ngamwisedchaikul, La gestion du Mékong et le droit international, thèse soutenue en 2007 à Paris 1  

    Les gestions préventive et curative du Mékong nécessitent l'application de plusieurs principes du droit international qui contiennent pourtant un certain nombre de limites. S'agissant de la gestion préventive, la plupart des normes relatives aux utilisations des cours d'eaux internationaux : l'obligation de coopérer, de notifier ou de consulter, sont en cours de développement progressif. Leur contenu est en effet déterminé au gré des Etats riverains, ce qui, souvent, n'est pas favorable à la prévention des dommages. Certes, le droit international impose aux Etats l'obligation de prévention, mais il s'agit d'une obligation assez vaste, qui laisse une grande marge d'appréciation aux Etats riverains dans sa mise en application. En ce qui concerne la gestion curative, une série du droit international concerné constitue un obstacle majeur pour la réparation due aux victimes. Tout d'abord, les projets de développement du Mékong causant un dommage transfrontière à l'individu ne sont pas considérés comme une violation des droits de l'Homme. Par ailleurs, le droit international relatif à la protection diplomatique pose des conditions qui ne sont pas favorables à la prise en charge par les Etats de leurs ressortissants lésés. Quant au droit dse Etats riverains à une part équitable d'utiliser les eaux des cours d'eau internationaux, son contenu dépend des facteurs et circonstances qui font l'objet de contreverse entre les Etats riverains. Enfin, le droit de la responsabilité internationale prévoit des conditions de mise en oeuvre de la responsabilité. L'absence de données techniques sur le Mékong et sur les projets à l'origine des dommages rend difficile la preuve de toutes ces conditions : fait internationalement illicite, lien de causalité.

  • Abdoul Kader Bitié, L'approche contemporaine de la prévention des conflits en Afrique, thèse soutenue en 2016 à Bordeaux sous la direction de Anne-Marie Tournepiche, membres du jury : Rahim Kherad (Rapp.), Paul Tavernier et Alioune Badara Fall  

    Le continent africain est particulièrement marqué depuis la fin de la guerre froide par unerésurgence des conflits armés internes. L’incapacité de l’organisation de l’Unité Africaine, principaleorganisation continentale depuis sa création en 1963, à prévenir de tels conflits, a contraint ses Etatsmembres à restructurer l’ensemble du dispositif institutionnel, normatif et opérationnel du systèmerégional de maintien de la paix et de la sécurité. La création de l’Union Africaine et le développementde son architecture de paix et de sécurité au début des années 2000, a auguré d’une évolution du cadreinstitutionnel continental de la prévention des conflits armés. En instituant la démocratie et la paixcomme des préalables à son objectif principal de développement, l’Union Africaine, dans unearticulation délicate mais ambitieuse avec les communautés économiques régionales, s’est approprié laprévention régionale des conflits armés, par une approche contemporaine qui repose surl’identification des diverses causes de ces conflits, afin de développer des moyens spécifiques pour lesprévenir.

    Mélanie Dubuy, La "guerre préventive" et l'évolution du droit international public, thèse soutenue en 2008 à Nancy 2 sous la direction de Jean-Denis Mouton, membres du jury : Philippe Weckel (Rapp.), Serge Sur et Jean Charpentier    

    Sous l’empire du droit international classique, la guerre préventive était, dans les relations internationales, un phénomène naturel. Les Etats déclaraient librement la guerre pour se protéger contre des menaces d’attaque imminentes ou lointaines. La guerre préventive s’effectuait offensivement et défensivement. Le passage du droit international classique au droit international moderne résulte d’une entreprise de limitation progressive du recours à la guerre puis à la force avec la Charte des Nations Unies. Cette phase de mise de la guerre hors la loi a engendré un glissement de la guerre préventive au recours préventif à la force. Sous l’empire du droit international positif, particulièrement après les attentats du 11 septembre 2001, la guerre préventive tente de revenir sous la forme d’une doctrine politique devenue stratégie sécuritaire. Elle investit la guerre préventive de nouveaux objectifs. Dans le nouveau contexte des relations internationales, postérieur à la guerre froide, le recours préventif à la force, de caractère ou de dimension préventive, peut s’effectuer de manière centralisée avec le système de sécurité collective et pourrait se faire préemptivement avec le droit de légitime défense. La question de la formation de nouvelles exceptions à l’interdiction du recours à la force se pose également. Les tentatives de résurgence de cette guerre poussent le droit international, interpellé par ces nouvelles menaces à la paix (terrorisme, prolifération des armes de destruction massive, violation massive des droits de l’homme, renversement de régimes démocratiques), à l’évolution. Mais la révolution normative revendiquée par l’hyperpuissance n’aura pas eu lieu.

  • Hamza Cherief, Le statut juridique du mercenaire en droit international public, thèse soutenue en 2012 à Dijon sous la direction de Charalambos Apostolidis  

    La persistance des activités mercenaires n'a d'égale que la difficulté à en circonscrire l'étendue et la consistance. Ces difficultés trouvent leur origine dans les imprécisions de la notion en droit positif. Celles-ci sont la conséquence de la fragmentation du statut du mercenaire. Non seulement ce dernier n'est pas défini de manière univoque par les textes qui incriminent le mercenariat, mais encore tous les États ne considèrent-ils pas les activités mercenaires comme illégales. L'émergence des sociétés militaires privées, sociétés qui tendent à s'établir en acteurs incontournables des stratégies étatiques, vient encore comlexifier l'état du droit positif. Par un lent, mais continu, processus de différenciation impliquant des mécanismes non-étatiques de production du droit, les sociétés militaire[s] privées tendent à être détachées des pratiques relevant du mercenariat, au sens juridique du terme. Ce mouvement vient renforcer la fragmentation du droit applicable aux activités mercenaires laquelle impacte directement les mécanismes d'engagement de la responsabilité de l'état et de l'individu en droit international et en droit interne.

    Florian Couveinhes Matsumoto, L'effectivité en droit international public, thèse soutenue en 2011 à Paris 2 sous la direction de Denis Alland, membres du jury : Nicolas Haupais (Rapp.), Robert Kolb (Rapp.), Yves Nouvel  

    Suggérant une forme de primauté du fait sur le droit, la notion d’effectivité est paradoxalement présente au sein même du droit international positif. Sa signification fait l’objet de nombreuses controverses qui ont pour racine la dichotomie existant entre ce qu’elle évoque sur un plan général, et ce qui est fait en son nom. En pratique, l’effectivité est à la fois opposée et intégrée au droit international. De nombreuses règles internationales limitent la reconnaissance de situations ou de pratiques au nom de différentes valeurs. Mais dans certains cas, la prise en compte de ces « effectivités » paraît indispensable à l’effectivité du droit. Le souci d’assurer le respect du droit mène alors parfois les Etats, les juges et les auteurs de doctrine à apprécier les faits au regard de leur seule « effectivité », c’est-à-dire sans égard à certaines règles qui semblent pourtant applicables, ou à certaines représentations juridiques de ces faits. Cette exclusion du droit dans le traitement du fait est cependant toujours partielle, et ses dimensions comme les conséquences juridiques qui en sont tirées varient en fonction de choix politiques. Le recours à la notion d’effectivité en droit international ne peut donc être compris comme le simple « enregistrement » du fait en droit. Dans l’ordre juridique international, « l’effectivité » remplit principalement deux fonctions : en premier lieu, l’effectivité du pouvoir est un critère d’identification des sujets de droit, qui permet de délimiter le champ territorial et personnel de leurs compétences, de les soumettre aux règles internationales et d’engager leur responsabilité de manière pragmatique. En second lieu, l’effectivité des prétentions émises par les Etats sur la scène internationale, et l’effectivité de certains éléments de leur droit interne sont employées comme des conditions de leur opposabilité internationale. Plutôt que la primauté du fait sur le droit, l’étude menée montre le caractère paradoxal des exigences pratiques d’une défense efficace de la sécurité juridique, de la justice et de la paix.

    Elise Bernard, L'Etat en République de Serbie depuis 1990, thèse soutenue en 2011 à Paris 3 sous la direction de Alain Laquièze, membres du jury : Slobodan Milacic, Stéphane Pierré-Caps et Lauréline Fontaine    

    Il existe, entre la Serbie et la France, une véritable communauté scientifique en ce qui concerne le droit public. En effet, depuis le XIXe siècle, si l’on se penche sur l’histoire, les publicistes serbes et français s’interrogent sur les mêmes problèmes relatifs à l’État et sa pérennité. Ceci n’a rien d’étonnant car la Serbie, comme la France, a sa place dans le cadre de l’espace européen contemporain et répond à ses modèles. Les concepts de droit public que nous connaissons, par rapport au cas étudié, sont de deux types : nous pouvons distinguer les concepts de processus, qui témoignent d’une dynamique particulière, et les concepts de cas, qui nous amènent à une analyse statique. Concernant les premiers, il est question de transition démocratique, transition constitutionnelle, succession d’États, dislocation, sécession, séparation d’États et internationalisation du droit public. Pour les seconds, il s’agit des concepts d’État, personnalité morale, d’État constitutionnel, souveraineté, État composé (état fédéré, régional, autonomies), État de droit, démocratie et administration internationale. Il ne nous a pas semblé nécessaire de créer d’autres concepts. En effet, la plupart des points problématiques rappellent les grandes théories, plus ou moins directement. Dans le cadre de notre recherche il a bien été question de faire un bilan de ces théories, au regard d’un cas concret : la République de Serbie depuis, 1990, au moment de l’introduction du pluripartisme, dans la Yougoslavie titiste mourante. Le but de cette analyse est de proposer notre contribution car nous n’avons pas la prétention de fonder une nouvelle théorie de l’État. Mais au vu des mécanismes du droit, comme outil nous permettant de penser l’État, le cas de la Serbie, depuis 1990, et ses données spécifiques, nous amènent à engager une piste de réflexion sur l’État tel qu’il peut être pensé et critiqué, en ce début de XXIe siècle.

    Marc Bojanic, Les sécessions sur le territoire de l'ex-Yougoslavie à la lumière du droit international, thèse soutenue en 2000 à Paris 1 sous la direction de Brigitte Stern  

    Mais qu'est-il donc arrivé à la Yougoslavie? Sous sa forme ancienne, elle n'est plus. Au-delà de ce constat d'évidence, l'interprétation de la nature des mutations territoriales dont elle a été l'objet - constitutives de sécessions ou révélatrices d'une dissolution d'Etat - fait aujourd'hui encore l'objet de désaccords persistants. C'est pourquoi il est suggéré de recourir à une approche descriptive du phénomène considéré, mettant l'accent sur le caractère unilatéral des séparations territoriales qualifiées de "sécessions factuelles". Bien qu'il n'existe pas de droit de sécession général, une sécession est possible si elle réussit à s'imposer ou si elle bénéficie du soutien des Etats tiers. Ce soutien, la communauté internationale l'accorda aux républiques indépendantistes yougoslaves en menant une politique engagée : la reconnaissance fut utilisée comme un instrument destiné à consolider une effectivité étatique parfois chancelante ou quasi-inexistante; des limites administratives infra-étatiques furent déclarées inviolables, tandis que l'on faisait peu de cas des frontières internationales d'un Etat; le droit à l'autodétermination des citoyens yougoslaves, compris comme le droit de l'ensemble de la population de choisir un gouvernement fédéral démocratique, n'a pas été encouragé, au risque de favoriser une interprétation régressive de ce droit et sa récupération par des mouvements séparatistes. Ayant pris acte du démembrement de la Yougoslavie, ses anciennes républiques membres se sont engagées à régler le problème de sa succession ; néanmoins, des désaccords fondamentaux concernant l'objet, les modalités et les règles du partage des biens et des dettes d'Etat ont empêché jusqu'à ce jour toute avancée notable. La "succession" au siège de la Yougoslavie dans les organisations internationales fait, elle aussi, toujours l'objet de controverses se nourrissant de l'ambiguïté de certaines résolutions boiteuses adoptées aux Nations Unies.