Philippe Maddalon

Professeur
Droit public.
École de Droit de la Sorbonne

Institut de Recherche en Droit International et Européen de la Sorbonne

Responsabilités administratives et scientifiques :

  • THESE

    La notion de marché dans la juriprudence de la Cour de justice des Communautés européennes, soutenue en 1998 à Amiens sous la direction de Alain Fenet

  • Philippe Maddalon, Ségolène Barbou Des Places, Rémy Hernu (dir.), Morale(s) et droits européens, Pedone, 2015, Cahiers européens, 201 p. 

    Philippe Maddalon (dir.), Les utilisations des faits économiques dans le droit de l'Union européenne, Editions Pedone, 2013, Cahiers européens, 143 p.   

    Philippe Maddalon, La notion de marché dans la jurisprudence de la Cour de justice des Communautés européennes, LGDJ, 2007, Bibliothèque de droit public, 396 p. 

  • Philippe Maddalon, « La délimitation du marché en cause, spécificité du droit européen de la concurrence ? », Liber Amicorum Laurence Idot : Concurrence et Europe, 2022, pp. 453-472 

    Philippe Maddalon, « Démocratie et marché. Le point de vue du juriste », in E. Carpano, G. Marti (dir.), Démocratie et marché dans l'Union européenne, Bruylant, 2021, pp. 31-52 

    Philippe Maddalon, « Concurrence et marché pertinent », in L. Clément-Wilz, Le rôle politique de la Cour de justice de l’Union européenne, Bruylant, 2018, pp. 227-244 

    Philippe Maddalon, « Les normes chiffrées en droit de l’UE : aspects institutionnels et matériels », in B. Bertrand (dir.), Les nouveaux modes de production du droit en droit de l’UE. La dialectique du droit institutionnel et du droit matériel, Presses universitaires de Rennes, 2018, pp. 145-162 

  • Philippe Maddalon, « Les rapports des groupes spéciaux et de l’Organe d’appel de l’OMC (2010-2011) », 2011, pp. 515-532    

    Maddalon Philippe. Les rapports des groupes spéciaux et de l’Organe d’appel de l’OMC (2010-2011). In: Annuaire français de droit international, volume 57, 2011. pp. 515-532.

    Philippe Maddalon, « Les rapports des groupes spéciaux et de l’Organe d’appel de l'OMC – 2009 », 2009, pp. 665-681    

    Maddalon Philippe. Les rapports des groupes spéciaux et de l’Organe d’appel de l'OMC – 2009. In: Annuaire français de droit international, volume 55, 2009. pp. 665-681.

    Philippe Maddalon, « Les rapports des groupes spéciaux et de l’Organe d’appel de l’OMC – 2008 », 2008, pp. 445-465    

    Maddalon Philippe. Les rapports des groupes spéciaux et de l’Organe d’appel de l’OMC – 2008. In: Annuaire français de droit international, volume 54, 2008. pp. 445-465.

    Philippe Maddalon, Yann Kerbrat, « Affaire de l'Usine MOX : la CJCE rejette l'arbitrage pour le règlement des différends entre Etats membres », RTDEur. Revue trimestrielle de droit européen, 2007, n°01, p. 154   

    Philippe Maddalon, « Les rapports des groupes spéciaux et de l’Organe d’appel de l’OMC – 2007 », 2007, pp. 697-717    

    Maddalon Philippe. Les rapports des groupes spéciaux et de l’Organe d’appel de l’OMC – 2007. In: Annuaire français de droit international, volume 53, 2007. pp. 697-717.

    Philippe Maddalon, « Les rapports des groupes spéciaux et de l'Organe d'appel de l'OMC - 2006 », 2006, pp. 505-531    

    Maddalon Philippe. Les rapports des groupes spéciaux et de l'Organe d'appel de l'OMC - 2006. In: Annuaire français de droit international, volume 52, 2006. pp. 505-531.

    Philippe Maddalon, « L'action extérieure de l'Union européenne », RTDEur. Revue trimestrielle de droit européen, 2005, n°02, p. 493   

    Philippe Maddalon, « Les rapports des groupes spéciaux et de l'organe d'appel de l'OMC », 2005, pp. 603-632    

    Maddalon Philippe. Les rapports des groupes spéciaux et de l'organe d'appel de l'OMC. In: Annuaire français de droit international, volume 51, 2005. pp. 603-632.

  • Philippe Maddalon, Charlotte Beaucillon, Les mesures restrictives de l’Union européenne, 2014 (Travaux de droit international et européen, vol. 28), CNRS Editions, Paris : CNRS Editions et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 2013, pp. 687-688    

    Maddalon Philippe. Charlotte Beaucillon, Les mesures restrictives de l’Union européenne, 2014 (Travaux de droit international et européen, vol. 28). In: Annuaire français de droit international, volume 59, 2013. pp. 687-688.

    Philippe Maddalon, Linda Arcelin-Lécuyer, Droit de la concurrence. Les pratiques anticoncurrentielles en droit interne et européen, 2e éd., 2013 (Coll. «Didact Droit » ), CNRS Editions, Paris : CNRS Editions et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 2013, 688 p.    

    Maddalon Philippe. Linda Arcelin-Lécuyer, Droit de la concurrence. Les pratiques anticoncurrentielles en droit interne et européen, 2e éd., 2013 (Coll. «Didact Droit » ). In: Annuaire français de droit international, volume 59, 2013. p. 688.

  • Philippe Maddalon, « Quel statut d'Etat tiers pour le Royaume-Uni ? », le 14 juin 2017  

    Séminaire sur le Brexit organisé par S. Barbou des Places et F. Peraldi-Leneuf

    Philippe Maddalon, « Anciens enjeux, nouveaux défis. Repenser le droit international des droits de l’homme », le 20 novembre 2014 

Actualités Publications ENCADREMENT DOCTORAL
  • Noemie Dupray, Le droit international et l'hydrodiplomatie institutionnelle. Le cas de l'Union européenne., thèse en cours depuis 2023 

    Margot Dury, L'unilatéralisme européen, régulateur de la fiscalité internationale ,, thèse en cours depuis 2022 

    Helena Halpertova, L'européanisation de l'ordre public en matière d'investissements, thèse en cours depuis 2022 

    Lisa Forrer, Les garanties des personnes concernées par les mesures restrictives au niveau des Etats membres, thèse en cours depuis 2018 

    Rebecca Lindh larsson, La cohérence de l'analyse économique en droit européen de la concurrence, thèse en cours depuis 2018 

    Nicolas Pigeon, La mise en oeuvre de la compétence de l'Union européenne en matière d'investissements internationaux, thèse soutenue en 2018 à Paris 1, membres du jury : Eleftheria Neframi (Rapp.), Alan Hervé (Rapp.), Arnaud de Nanteuil  

    En tant qu’entité politique dotée d’un pouvoir normatif, l’Union européenne participe à la tentative d’appréhension de la réalité économique que sont les investissements internationaux. Mais l’Union n’est pas un État ; or, l’appréhension juridique de cette matière résulte essentiellement de la coexistence d’États. Comment, dès lors, l’ordre juridique européen se saisit-il des investissements internationaux ? Il le fait de longue date dans le cadre de l’élaboration du marché intérieur puisque les traités UE et FUE sont, entre autres, des instruments de libéralisation des investissements transfrontaliers. Depuis l’entrée en vigueur du traité de Lisbonne, une étape supplémentaire a été franchie dans le processus de consolidation de la compétence européenne dans le domaine des investissements : l’Union est désormais dotée d’une compétence externe exclusive en matière d’investissements étrangers directs dans le cadre de la politique commerciale commune. La mise en œuvre de cette compétence européenne montre deux choses. Malgré l’entrée en vigueur du traité de Lisbonne, l’Union ne dispose encore que d’une compétence limitée dans ce domaine qui lui permet certes d’agir mais qui ne suffit pas à créer les conditions de sa pleine substitution aux États membres. La coexistence entre l’Union et les États membres qui en résulte n’empêche cependant pas la recherche autonome d’affirmation de l’Union sur la scène internationale. Celle-ci révèle alors la spécificité de son action économique extérieure : plus qu’elle ne protège l’investissement, l’Union recherche, au moyen de la règle de droit, la libre circulation des flux d’investissements et des courants d’échanges internationaux.

    Cyril Cohendy, Le financement des interconnexions energétiques en Europe, thèse en cours depuis 2015 

    Aimée Jeanne, L'intégration négative des marchés aux Etats-Unis et dans l'Union Européenne, thèse soutenue en 2013 à Paris 1, membres du jury : Loïc Azoulai (Rapp.), Rémy Hernu (Rapp.), Catherine Kessedjian  

    L’établissement d’un marché intérieur procède, sur le plan juridique d’un double mécanisme : un mécanisme d’intégration négative et un mécanisme d’intégration positive. L'intégration négative désigne les interdictions adressées aux États et à leurs collectivités, d'entraver la circulation interétatique de marchandises, personnes, services et capitaux. La Constitution américaine et le traité sur le fonctionnement de l’Union européenne contiennent des dispositions permettant cette intégration des marchés étatiques. La Cour Suprême et la Cour de justice de l'Union européenne ont, dans ce cadre, joué un rôle majeur en précisant la portée qu'il convenait de donner à ces dispositions. Elles ont, à cet égard, développé un cadre d'analyse similaire consistant à identifier les mesures susceptibles de restreindre les libertés de circulation et à examiner si de telles mesures pouvaient être justifiées par un intérêt légitime des États. La marge de manœuvre laissée aux États diverge, néanmoins, sensiblement dans la mesure où les objectifs assignés à l’intégration négative ne présentent qu’une similarité partielle. La jurisprudence américaine est, en effet, essentiellement fondée sur la doctrine de l'anti-protectionnisme tandis que la jurisprudence communautaire a posé un principe plus dynamique de décloisonnement des marchés. Cette divergence est révélatrice d'une conception différente des finalités de chaque Union et du rôle du juge. Le juge américain veille avant tout au respect de la répartition des compétences, telle que prévue par la Constitution; le juge communautaire s’inscrit dans une logique fonctionnelle de réalisation d’un marché intérieur.

    Alexandre Oreal, L'harmonisation des législtations et réglementations sportives en droit européen., thèse en cours depuis 2010 

    Alexandre Oreal, Professions liberales, professions relgementees et droit communautaire de la concurrence., thèse soutenue en 2005 à Amiens 

  • Racha El Herfi, La politique européenne en matière d'investissement : un exemple d'intégration externalisée, thèse soutenue en 2021 à Paris 1 sous la direction de Jean-Marc Sorel, membres du jury : Charlotte Beaucillon (Rapp.), Catharine Titi (Rapp.), Rostane Mehdi  

    La présente étude aborde la question des compétences externes de l’Union européenne et leur effet sur l’intégration européenne en s’appuyant sur l’exemple de l’approche européenne en matière d’investissement international. Elle permet de dégager un phénomène particulier, l’intégration externalisée. Alors qu’à leurs débuts, dans les années 1970, les compétences externes se sont essentiellement développées en prenant source dans les compétences internes, l’intégration externalisée se caractérise par un renversement de la tendance, dès les années 1990, qui conduit l ’action externe de l’Union à influer à son tour le mouvement d’intégration. Dans une démarche empirique, ce phénomène est ici abordé à travers l’exemple de l’action externe dans le domaine des investissements. La question de recherche posée ici est celle de savoir si l’action externe de l’Union contribue à faire émerger une politique européenne en matière d’investissement qui appuie et renforce la coordination spécifique avec ses États membres. L’identification des compétences mises au service de la politique européenne en matière d’investissement contribue à en définir le champ d’application et l’étendue. Elle éclaire aussi les modalités de la mise en œuvre normative de la politique européenne en matière d’investissement et la définition de ses objectifs et de ses instruments. L’affirmation de l’Union européenne comme un acteur global dans le domaine des investissements repose sur deux types d’équilibre. Le premier équilibre, entre intégration et coopération, résulte d’une politique européenne émergente fondée sur des compétences qui sont à la fois exclusives, en ce qui concerne les investissements directs étrangers, et partagées, en ce qui concerne les investissements de portefeuille. Le second équilibre, entre efficacité et légitimité, révèle un exercice de la politique européenne en matière d’investissement fondé sur une coordination dynamique entre l’Union et ses États membres (Partie I). Sur la base de ces fondements, la politique européenne en matière d’investissement se concrétise par l’adoption d’accords européens de protection des investissements, potentiels modèles d’accords dans ce domaine. Les obligations internationales découlant de ces accords appellent un examen des moyens de leur exécution et de leur effectivité, tant dans l’ordre juridique de l’Union européenne que dans l’ordre juridique international. Leur concrétisation appuie la coordination dynamique au fondement de l’exercice des compétences (Partie II).

    Federica Medda, Les facteurs extra-juridiques dans la jurisprudence de la cour internationale de justice, thèse soutenue en 2016 à Paris Est sous la direction de Dominique Rosenberg, membres du jury : Yves Poirmeur (Rapp.), Valérie Boré-Eveno et Jean-François Akandji-Kombé    

    Le droit peut rencontrer le non-droit. Ceci est possible et avéré car  le processus judiciaire de l’adéquation d’une solution juridique abstraite à un cas concret d’espèce impose au juge nécessairement une adaptation au droit applicable. Ceci est particulièrement vrai en droit international car l’adaptation du droit en vue de son application l’amène à glisser vers une ouverture vers des éléments étrangers au droit.Cette étude vise à fournir une systématisation théorique de la qualification et de l’utilisation par le juge international du facteur extra-juridiqueLa réflexion doit alors débuter par une première identification des facteurs extra-juridiques dans le raisonnement judiciaire, et cela, à travers une lecture exégétique de la jurisprudence consultative et contentieuse. L’identification de tels éléments étrangers au droit permettra ainsi la détermination et l’analyse des critères utilisés par le juge international et l’existence d’une éventuelle taxinomie entre les différents facteurs.Si le juge international accepte le recours au non-droit, une telle ouverture n’est pas sans signification. La portée des facteurs extra-juridiques sur la jurisprudence de la Cour doit alors être recherchée. Il s’agit d’une portée double, d’une part normative, et d’autre part substantielle. Les facteurs extra-juridiques ont en effet un rôle de structuration du discours juridique international, lorsqu’intégrés au droit, car ils facilitent le travail d’individualisation des différentes espèces à travers leur rôle adjuvant dans l’interprétation des faits et car ils facilitent également le travail de contextualisation des décisions à travers leur façonnage de la norme internationale. Les facteurs extra-juridiques disposent également d’un rôle dans l’évolution de la norme internationale car ils contribuent à la diversité culturelle des juges de la Cour, et de ce fait, sont eux-même vecteurs d’interdisciplinarité, tout en permettant une interprétation évolutive de la norme international et en contribuant à l’ouverture vers de tendances nouvelles.

    Müslüm Yilmaz, L'antidumping en droit Turc : une évaluation critique, thèse soutenue en 2015 à Paris 1 sous la direction de Hélène Ruiz Fabri, membres du jury : Jean-Marc Thouvenin (Rapp.), Petros C. Mavroidis (Rapp.), Luiz Olavo Baptista  

    Depuis l'adoption de sa première législation antidumping en 1989, la Turquie est entrée dans le groupe des pays qui sont les utilisateurs les plus fréquents des mesures antidumping. Pourtant, le dispositif antidumping du pays a besoin d'une réforme importante. L'Accord antidumping de l'OMC a force de loi en droit turc. De plus, il y a une législation antidumping nationale qui est composée d'une loi, d'un décret et d'un règlement. Toutefois, il n'y a aucune exigence juridique d'avoir une loi ou un décret dans la législation antidumping. Ainsi, nous proposons d'abroger la Loi et le Décret antidumping et de limiter la base juridique des procédures antidumping au Règlement antidumping. Ceci donnera aux autorités une flexibilité par rapport à la réalisation des amendements dont il y aura besoin à l'avenir, et éliminera le grand nombre de chevauchements qu'il y a dans la Législation actuelle. Cette dernière contient des dispositions incompatibles avec l'Accord antidumping, celles-ci doivent être modifiées. Il y a également des aspects où les règles écrites sont compatibles avec l'Accord antidumping, mais où la pratique des autorités ne suit pas ces règles. Ce genre de pratique ne doit pas être répété. Nous estimons que la place et la structure de l'autorité turque en matière d'antidumping sont loin d'être idéales et ne répondent pas aux besoins des industries nationales. A notre avis, il faut soit organiser cette autorité comme un organisme gouvernemental indépendant soit la sortir du Ministère de l'économie et l'attacher à l'Autorité de la concurrence soit l'organiser, avec les autres départements du Ministère s'occupant des mesures correctives commerciales, comme une nouvelle direction générale au Ministère. La révision judiciaire des constatations de l'autorité d'enquête n'est pas efficace en Turquie. Il faut établir un tribunal spécialisé pour cette révision et donner, aux juges fonctionnant dans ce tribunal, la formation nécessaire pour assurer une révision judiciaire efficace.

    Johann Guiorguieff, La politique internationale de l'Union européenne : analyse d'un instrument identitaire, thèse soutenue en 2013 à Paris 1 sous la direction de Jean-Marc Sorel, membres du jury : Albane Geslin (Rapp.), Eleftheria Neframi (Rapp.), Rostane Mehdi  

    Le renforcement de la dimension internationale de l'action de l'Union européenne est fondamentalement lié à l'exercice d'affirmation identitaire. La consécration de l'Union en tant que véritable acteur international exige qu'elle démontre sa capacité d'influencer les relations internationales conformément à ses éléments fondamentaux. Son développement institutionnel et matériel doit donc permettre de déterminer et de projeter les traits essentiels de son identité sur la scène internationale. Le développement institutionnel de la politique internationale de l'Union implique de concilier sa dualité juridique, historique et politique. L'évolution de la dimension externe de l'action de l'Union européenne est, en ce sens, marquée par la perspective d'unification de son action extérieure. Ce processus repose sur un effort d'identification et de détermination identitaire quant à l'image que l'Union entend projeter sur la scène internationale. L'exécution matérielle de la politique internationale de l'Union s'inscrit dans le prolongement de ces réalisations et confirme la réussite de l'Union européenne à faire accepter son existence au plan international. Elle met en relief l'affirmation de sa singularité identitaire dans la prise en compte de sa nature et dans le modèle d'acteur international qu'elle entend incarner. Dans ce cadre, son adhésion à un modèle d'acteur civil des relations internationales s'appuie sur le travail identitaire réalisé au plan interne. Son affiliation à ce modèle se confond avec la recherche d'une adhésion universelle à sa politique internationale et demeure limitée par la nécessaire sauvegarde de l'originalité identitaire de l'Union européenne.

  • Louis Bertier, Les protections autorisées par les accords de l'Organisation mondiale du commerce : contribution à l'étude des réactions juridiques aux perturbations économiques, thèse soutenue en 2022 à AixMarseille sous la direction de Romain Le Boeuf, membres du jury : Andrea Hamann (Rapp.), Laurence Boisson de Chazournes, Jean-Marie Paugam et Marie-Pierre Lanfranchi    

    La vie économique n’étant pas parfaitement linéaire, il est fréquent que les économies des États subissent des perturbations économiques au cours desquelles elles sont mises en difficulté. Lorsque ces situations se produisent, les membres de l’OMC cherchent à protéger leur économie nationale par l’adoption de mesures aux allures protectionnistes alors même que les accords commerciaux auxquels ils sont liés les obligent plutôt à ouvrir leurs frontières aux échanges internationaux. Anticipant ce besoin de se protéger, les accords de l’OMC contiennent des normes permettant aux membres de l’OMC d’adopter des mesures restrictives aux échanges. Ces mesures sont des réactions juridiques à des situations économiques particulières, s’apparentant à des changements de circonstances de fait. Comme pour toutes les normes qui ont pour fonction de parer aux changements de circonstances de fait, les normes de protection prévues dans les accords de l’OMC se doivent de trouver un équilibre entre la nécessité d’apporter de la souplesse et l’impératif de préserver le rapport juridique. Le droit de l’OMC étant présenté comme réaliste, c’est-à-dire près de la réalité économique qu’il régit, l’équilibre des normes de protection serait plus satisfaisant que celui d’autres normes, notamment de droit international général, si bien que celles-ci ne seraient en pratique pas applicables aux échanges internationaux. En effet, les normes de protection accorderaient aux membres de l’OMC toute la flexibilité dont ils ont besoin sans remettre en cause le processus de libéralisation des échanges. Après analyse des normes de protection, il s’avère néanmoins qu’une telle hypothèse n’est pas exacte

    Émilie Grossmann, Le rôle des collectivités territoriales dans la production d'électricité d'origine renouvelable : le cas de l'éolien terrestre, thèse soutenue en 2016 à Amiens sous la direction de Guillaume Dezobry et Rémy Hernu, membres du jury : David Deharbe (Rapp.), Antoine Guiheux  

    La thématique du sujet de thèse porte sur le rôle et les moyens d'action des collectivités territoriales dans le développement des énergies renouvelables. La thèse envisage plus spécifiquement la problématique de l'implication des collectivités territoriales dans le développement des projets de production d'électricité d'origine éolienne. Trois dimensions sont étudiées : la dimension institutionnelle – et plus particulièrement l'étude des compétences des différentes collectivités territoriales et leurs groupements –, la dimension contractuelle et les différents montages juridiques envisageables, et enfin la dimension financière en appréhendant la possibilité pour les collectivités territoriales de participer au financement des projets éoliens

    Amadou Baila Ba, La coopération entre la Mauritanie et l'Union Européenne, thèse soutenue en 2016 à Bordeaux sous la direction de Olivier Dubos, membres du jury : Nathalie Ros (Rapp.), Anne-Marie Tournepiche  

    Les relations entre la République islamique de Mauritanie et l’Union européennes’inscrivent dans le cadre de l’Accord de Cotonou signé en 2000, révisé en 2005 auLuxembourg et en 2010 au Burkina Faso. Mais des considérations géostratégiques ontconduit la Mauritanie à ouvrir un nouveau cadre de Coopération avec l’Union européennedans le partenariat Euromed.Historiquement inauguré par le traité de Rome de 1957, ces relations se poursuiventavec les conventions de Yaoundé et Lomé. L’accord de Cotonou qui régit leurs relations àl’heure actuelle repose sur trois piliers : le dialogue politique, les relations commerciales et lacoopération au développement, mis au service d’un objectif ambitieux qui vise à la réductionet, à terme, l’éradication de la pauvreté, en cohérence avec les objectifs du développementdurable, et l’intégration progressive des pays ACP dans l’économie mondiale. Dans ce cadrenous examinerons l’évolution de ce partenariat en mettant l’accent sur les changementssurvenus, qui ont affecté tant les pays ACP ainsi que l’Union européenne.Du point de vue juridique, nous verrons comment le partenariat commercial basélongtemps sur une préférence non réciproque va se plier aux règles du droit international.Outre l’élargissement du champ du partenariat aux questions politiques qui était longtemps ledomaine des souverainetés des États en vertu du principe de non-ingérence va être remis encause par une conditionnalité politique.En fin nous verrons qu’avec la multiplication des acteurs au développement dans lemonde en mutation, l’Union européenne n’est plus qu’un partenaire parmi d’autres de laMauritanie. Ceux-ci ayant une vision différente par rapport aux stratégies et Méthodes deCotonou.

    Stéphanie Payet, Le droit à une protection juridictionnelle effective en droit de l'Union Européenne, thèse soutenue en 2012 à La Réunion sous la direction de Denys Simon, membres du jury : Valérie Michel (Rapp.), Mathieu Maisonneuve  

    Le principe de la « Communauté de droit »/« d’Union de droit » consacré par la Cour de justice de l'Union européenne implique l'existence d'une protection juridictionnelle effective de l'individu ; c'est la raison pour laquelle le droit de l'Union a érigé en principe fondamental le « droit au juge », c'est-à-dire pour l'essentiel, le droit des justiciables d'accéder à un tribunal. Ce droit garantit à l'individu un accès concret à la juridiction. L'étude du droit à une protection juridictionnelle effective en droit de l'Union européenne met en évidence la spécificité de l'accès à la juridiction en droit de l'Union puisque, en sus de l'accès au juge de l'Union, l'individu a accès au juge national pour la défense des droits qu'il tire du droit de l'Union. Par ailleurs, l'étude du droit à une protection juridictionnelle effective ne se limite pas à la seule problématique de l'accessibilité de la juridiction. Elle englobe également des questions telles que la protection provisoire, l'égalité des justiciables quant à l'accès au tribunal, ou encore, l'exécution des décisions de justice.

    Pimdaw Jantarakantee, La Thaïlande et le multilatéralisme commercial et financier (OMC et FMI), thèse soutenue en 2009 à Paris Est sous la direction de Dominique Rosenberg, membres du jury : Guy Drouot (Rapp.), Prasit Aekaputra et Nicolas Ligneul  

    De nos jours, le multilatéralisme et le libre échange sont le fondement du système économique. La participation de la Thaïlande à l’OMC et au FMI joue un rôle incontournable dans les stratégies de développement du pays. En tant que pays en développement et malgré certaines dispositions particulières en sa faveur, l’influence qu’elle exerce au sein de chaque institution reste limitée. Ce qui l’a conduite à chercher des alliances en regroupant avec les pays qui partagent les mêmes positions pour mieux se faire entendre.Grâce à cette participation, le gouvernement thaïlandais dispose d’une source de financement en cas de crise économique et financière. Il peut mieux mener les politiques commerciales dont l’accent a été mis sur la promotion des exportations et avoir un mécanisme de règlement des différends qui lui permettent de défendre les intérêts de ses producteurs de manière plus efficace surtout lorsqu’il s’agit d’un différend avec des pays développés. Mais face à des limites du système multilatéral à vocation universelle (impasse du Cycle de Doha, problème de la conditionnalité de l’aide et de l’efficacité des mesures prévues par le FMI), la Thaïlande est retournée plus vers le bilatéralisme et le régionalisme afin de protéger les intérêts du pays.

    Frédéric Train, Le principe de protection de la confiance légitime en droit communautaire , thèse soutenue en 2008 à Bordeaux 4 sous la direction de Jean-Claude Gautron  

    Issu principalement du droit allemand, le principe de protection de la confiance légitime a été repris par la Cour de justice des Communautés européennes et adapté aux exigences communautaires. Il est invocable par toute personne qui se trouve dans une situation de laquelle il ressort qu’une autorité communautaire a fait naître dans son chef des espérances fondées. Il se présente comme le corollaire du principe de la sécurité juridique, lui-même conçu comme une composante essentielle de la Communauté de droit. Il confère en effet un droit subjectif protégeant toute personne victime d’une insécurité juridique excessive. Cela suppose toutefois que la confiance soit fondée sur un acte ou un comportement des autorités susceptible d’engendrer une confiance légitime et qu’elle soit légitimée par un comportement irréprochable du requérant et par l’imprévisibilité de l’acte attaqué. De plus, la protection de la confiance légitime n’est accordée par le juge que si et dans la mesure où l’intérêt général ne s’y oppose pas. Ce contrôle de proportionnalité se traduit par une protection de la confiance légitime variable en fonction des voies de recours.

  • Elise Daniel, La politique opérationnelle de l'Union européenne dans le cadre de la PESC : singularités et cohérences, thèse soutenue en 2016 à Paris 1 sous la direction de Denys Simon, membres du jury : Valérie Michel (Rapp.), Eleftheria Neframi (Rapp.), Yves Bot  

    La Politique étrangère et de sécurité commune (PESC) est la politique de l'Union Européenne qui suscite le moins d'intérêt et le moins d'attention dans la doctrine de droit de l'Union Européenne. Ce statut d'enfant-perdu de la doctrine s'explique aisément : la Politique étrangère et de sécurité commune multiplie les singularités, et en tout premier lieu celle d'être généralement présentée comme étant la politique intergouvernementale par excellence de l'Union européenne. La PESC présente également la singularité d'être une politique opérationnelle. Plus de trente opérations civiles et militaires ont ainsi été menées au-delà des frontières de l'Union européenne. La PESC présente également la singularité d'être une politique opérationnelle. Plus de trente opérations civiles et militaires ont ainsi été menées au-delà des frontières de l'Union européenne depuis 2003 et le recours aux mesures restrictives ne faiblit pas. De la même manière, la conduite et la réussite de telles opérations a nécessité tant la mise sur pied d'institutions, d'organes et d'agences que l'établissement d'une base industrielle et technologique de défense et d'un marché intérieur de la défense. Le développement et l'affermissement de cette politique opérationnelle de l'Union européenne ne se sont cependant pas faits sans l'intervention des institutions européennes. Le Parlement, la Commission européenne et la Cour de justice de l'Union européenne exercent, au contraire, un contrôle politique, financier et juridictionnel toujours plus poussé sur cette politique. C'est alors la fin de la singularité de la Politique étrangère et de sécurité commune, laquelle tend à devenir comme les autres et à s'inscrire en cohérence avec le modèle d'intégration de l'Union européenne.

    Clémence Lautard-Mattioli, La politique préférentielle de l'Union européenne en faveur des pays en développement au regard du droit de l'OMC : chronique d'une mise en conformité difficile, thèse soutenue en 2015 à Paris 1 sous la direction de Laurence Burgorgue-Larsen, membres du jury : Marianne Dony (Rapp.), Olivier Blin (Rapp.)  

    La politique préférentielle de l’Union européenne (UE) comprend tous les instruments visant à accorder à un partenaire commercial un droit d’entrée facilité sur le marché intérieur. Utilisée vis-à-vis des pays en développement (PED), elle les aide à accroitre leur capacité d’exportation et permet donc d’enclencher un cercle vertueux de croissance et de développement. Depuis deux décennies, elle connait une profonde mutation, tant quant à ses principes qu’à ses bénéficiaires. L’analyse de cette réforme suppose de faire un bilan de la réception du droit de l’organisation mondiale du commerce (OMC) au sein des instruments préférentiels européens. L’objectif poursuivi est en effet d’assurer le respect effectif des disciplines multilatérales, qui était jusque là contestable. L’UE et l’OMC entretiennent des rapports étroits, mais complexes. L’instrument utilisé afin de parvenir à une réelle soumission est la mise en conformité. Il découle de l’obligation fondamentale posée par l’accord OMC et acceptée par l’UE. Elle recouvre néanmoins des réalités différentes en fonction des dispositions considérées. La spécificité de celles qui sont applicables à la politique préférentielle et la complexité des rapports entretenus par ces deux systèmes sont à l’origine d’une mise en conformité nuancée. Des progrès incontestables ont été enregistrés, mais des problèmes demeurent. La réforme de la politique préférentielle est en effet susceptible de remettre en cause l’originalité du modèle européenne d’assistance aux PED. Elle interroge également sur les liens entre régionalisme et multilatéralisme.

    Magdalena Ličková, La dynamique de la complexité en matière de relations extérieures des Etats membres de l'Union européenne, thèse soutenue en 2013 à Paris 1 sous la direction de Laurence Burgorgue-Larsen, membres du jury : Eleftheria Neframi (Rapp.), Patrick Daillier (Rapp.), Daniel Sarmiento Ramírez-Escudero  

    Lorsqu’il devient membre de l’Union, l’État accepte de se soumettre à un ensemble de règles venant limiter son autonomie extérieure. Si cet ensemble peut être analysé en termes d’effets juridiques-types agissant d’une manière unilatérale sur cet État membre, notre travail a tenté d’examiner ce que nous croyons être une chaîne dynamique d’actions, de réactions et de rétroactions qui est, à ce titre, complexe. En effet, au cours de nos travaux, nous nous sommes rendus compte que loin d’être unilatérale, la manière dont le droit de l’Union marque les compétences externes des États membres prend en réalité la forme d’interactions permanentes entre l’État membre intégré et l’Union, entre l’Union et l’État membre global, ou encore entre l’État membre intégré et l’État global. Si l’État intégré s’efface pour laisser l’Union agir à sa place ou s’il agit conjointement avec elle, cet effacement ne concerne pas son aspect global, son alter ego, qui revient ou simplement reste sur la scène afin de compléter et concurrencer l’action de l’Union, ou encore pour rechercher l’appui de cette dernière dans sa relation avec les tiers. L’État membre qui apparaissait initialement passif, s’érige alors en contributeur actif de ce dynamisme tissé dans les rapports juridiques entre l’ensemble européen et les tiers, par la rétroaction de ses compétences souveraines ou par l’exercice concurrent de ces dernières. Ceci montre qu’une étude des relations extérieures de l’Union ne peut pas être complète sans une étude simultanée des effets que le droit de l’Union produits sur les États membres intégrés et que ce dernier subit à son tour par les États membres globaux. Elle ne peut pas être non plus être complète sans un examen des effets que le droit international produit sur les États membres globaux et que ce dernier subit, à son tour, du fait des États membres intégrés.

    Valérie Edwige Kaboré, Les relations commerciales entre l'Union européenne et les états d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique, thèse soutenue en 2012 à Rouen sous la direction de Eloi Diarra  

    Les relations commerciales entre l’UE et les Etats ACP ont longtemps été caractérisées par un régime préférentiel non réciproque en faveur de ces derniers. Ce régime préférentiel qui n’a pas mis fin à la marginalisation économique des Etats ACP, a finalement été dénoncé, en raison de son incompatibilité avec les règles juridiques de l’OMC. Condamnée à plusieurs reprises à rendre son régime préférentiel conforme aux règles de l’OMC, l’UE exige désormais que ses relations commerciales avec les Etats ACP soient régies par des accords de partenariat économique (APE). Ces nouveaux accords, destinés à mettre en place des zones de libre-échanges entre l’UE et les groupements régionaux ACP, peinent à être finalisés en raison de désaccords sur certaines clauses juridiques qui ne sont pas favorables au développement économique des Etats ACP. A cause de la lenteur des négociations et par crainte de perdre leur accès au marché européen, certains Etats ACP se sont engagés individuellement dans des APE intérimaires, mettant en danger le processus d’intégration régionale. Les Etats ACP devraient envisager dès lors des alternatives juridiques aux APE compatibles avec le droit de l’OMC et répondant à leurs besoins spécifiques de développement