Géraldine Chavrier

Professeur
Droit public.
École de Droit de la Sorbonne

Institut de Recherches Juridiques de la Sorbonne
  • THESE

    La caducité des actes juridiques en droit public français, soutenue en 1997 à Paris 2 sous la direction de Jacques Moreau 

  • Géraldine Chavrier, Morgane Guillou (dir.), Code général des collectivités territoriales, 20e éd., Dalloz, 2016, Codes Dalloz Universitaires et Professionnels, 3136 p. 

    Géraldine Chavrier, Morgane Guillou (dir.), Code général des collectivités territoriales, 19e éd., Dalloz, 2015, Codes Dalloz Universitaires et Professionnels, 3505 p. 

    Géraldine Chavrier, Le pouvoir normatif local: enjeux et débats, LGDJ et Lextenso éd., 2011, Systèmes ( Collectivités locales ), 182 p. 

    Géraldine Chavrier, Les communes et la délinquance, Éditions le Moniteur, 2003, Les guides juridiques de la gazette, 167 p. 

  • Géraldine Chavrier, « Les collectivités territoriales, le pavoisement des édifices publics et le drapeau en berne », Actualité juridique Droit administratif, 2022, n°41, p. 2334   

    Géraldine Chavrier, « Gérard Marcou », Actualité juridique Droit administratif, 2016, n°36, p. 2009   

    Géraldine Chavrier, « Le droit au remboursement de la contribution au service public de l'électricité », Actualité juridique Droit administratif, 2015, n°21, p. 1195   

    Géraldine Chavrier, « Décentralisation et démocratie locale », Actualité juridique Droit administratif, 2013, n°23, p. 1317   

    Géraldine Chavrier, « Les relations entre les départements et les régions », Actualité juridique Droit administratif, 2011, n°32, p. 1824   

    Géraldine Chavrier, « Les conseillers territoriaux : questions sur la constitutionnalité d'une création inspirée par la Nouvelle-Calédonie », Actualité juridique Droit administratif, 2009, n°43, p. 2380   

    Géraldine Chavrier, « Paris : ville et département ou ville-département ? », Actualité juridique Droit administratif, 2009, n°25, p. 1348   

    Géraldine Chavrier, « Quel avenir pour la région dans l'organisation territoriale française ? », Actualité juridique Droit administratif, 2008, n°30, p. 1657   

    Géraldine Chavrier, « Les actes locaux, le JO, et le costume des fonctionnaires », Actualité juridique Droit administratif, 2008, n°06, p. 273   

    Géraldine Chavrier, « Intercommunalité et politique de la ville : un cadre juridique à parfaire », Actualité juridique Droit administratif, 2007, n°16, p. 834   

    Géraldine Chavrier, « Etablissement public de santé, logique économique et droit de la concurrence », RDSS. Revue de droit sanitaire et social, 2006, n°02, p. 274   

    Géraldine Chavrier, « La qualification juridique de l'eau des cours d'eau domaniaux », Revue française de droit administratif, 2004, n°05, p. 928   

    Géraldine Chavrier, « IV. L 'expérimentation locale : vers un État subsidiaire ? », 2004, pp. 43-52    

    Chavrier Géraldine. IV. L 'expérimentation locale : vers un État subsidiaire ?. In: Annuaire des collectivités locales. Tome 24, 2004. Réforme de la décentralisation, réforme de l'État. Régions et villes en Europe. pp. 43-52.

    Géraldine Chavrier, « Essai de justification et de conceptualisation de la faute lourde », Actualité juridique Droit administratif, 2003, n°20, p. 1026   

    Géraldine Chavrier, « Réflexions sur la transaction administrative », Revue française de droit administratif, 2000, n°03, p. 548   

  • Géraldine Chavrier, « Les transferts de compétences de l'Etat vers les collectivités territoriales : 40 ans de déplacement des politiques publiques », le 06 avril 2023  

    Organisé par le CRDT, sous la direction de Olivier Dupéron, Professeur de droit public, avec le soutien de l’URCA, de la Faculté de Droit de Reims, du GRALE et du GRIDAUH et le parrainage de l’AFDCL

    Géraldine Chavrier, « La différenciation normative à La Réunion », le 14 juin 2018  

    Organisée par Monsieur Didier Robert, Président de la région Réunion et Monsieur Frédéric Miranville, Président de l’Université de la Réunion

    Géraldine Chavrier, « Régionalisation et métropolisation : retour sur la réforme territoriale », le 18 mai 2018  

    Colloque organisé par l'Institut français des sciences administratives (IFSA)

    Géraldine Chavrier, « La métropole de Lyon, de la singularité à la modélisation ? », le 29 mars 2018  

    Organisé par le centre Droits, Contrats, Territoires dans le cadre de l'Appel à projet interne de l'université Lyon 2, en partenariat avec la Métropole de Lyon sous la coordination de Christophe Chabrot, MCF Droit public et responsable de l'axe Territoire

Actualités Publications ENCADREMENT DOCTORAL
  • Rudy Chouvel, Le contrôle externe des comptes et de la gestion des collectivités locales dans l'Union européenne, thèse soutenue en 2020 à Paris 1, membres du jury : Danièle Lamarque (Rapp.), Étienne Douat (Rapp.), Verginia Vedinas  

    Chaque État membre de l’Union européenne assure un contrôle externe des comptes et de la gestion de ses collectivités locales réalisé par l’une ou l’autre des quatre instances qui peuvent intervenir individuellement ou concurremment selon les niveaux de collectivités, leurs strates démographiques, la nature des crédits concernés ou du contrôle. Qu’il s’agisse d’une institution supérieure de contrôle (Cour des comptes ou Bureau d’audit), d’une institution régionale de contrôle (Cour ou chambre régionale des comptes), d’un organisme administratif (ministériel, établissement public, service d’une collectivité territoriale) ou d’un auditeur du secteur privé (commissaire aux comptes, cabinet d’audit), tous bénéficient d’un statut ayant pour objet de garantir l’indépendance ou l’autonomie institutionnelle ou personnelle dans l’exercice des fonctions de contrôle. Structurés par des normes internationalisées, les modes opératoires de ces organes présentent, sous réserve de quelques particularismes nationaux (en Pologne, au Portugal, ou en Grèce, par exemple), des similitudes notamment dans la liberté dont ils bénéficient pour programmer leurs contrôles même si des instances parlementaires ou gouvernementales peuvent disposer d’un droit d’adjonction, ou dans celle dont ils profitent pour accéder aux informations, l’obstruction faisant dans la plupart des cas l’objet de sanctions. La production des rapports de contrôle obéit également à des procédures d’élaboration (règles du contradictoire, publicité) et à des règles de suivi (formelles ou non, contraignantes ou pas) largement convergentes.

    Julie Aubertin, La délimitation des frontières entre les domaines administratif et politique en droit public français, thèse soutenue en 2014 à Lille 2, membres du jury : Jean Gicquel, Gilles J. Guglielmi et Laetitia Janicot    

    Paradigme de la pensée juridique française, la distinction entre les domaines administratif et politique est devenue confuse en raison du renforcement de l’État de droit et des approfondissements de la décentralisation. Alors que l’État apparaît comme une entité politique avec une dimension administrative, les collectivités territoriales constituent des entités administratives dont la dimension politique n’est pas reconnue par la conception traditionnelle de la décentralisation. Pourtant, en distinguant de façon théorique les organes administratifs des organes politiques, les organes locaux tant exécutifs que délibérants présentent des caractères politiques, sans toutefois pouvoir être assimilées aux institutions politiques étatiques qui elles seules exercent la souveraineté. Succédant à cette délimitation organique, la délimitation matérielle des deux domaines, qui se concentre sur les fonctions juridiques de ces organes, leurs actes et leurs responsabilités, confirme le placement des entités étatique et locales à la frontière entre ces deux domaines. Croissante, la dimension administrative de l’État s’oppose à l’irréductibilité du politique. La dimension politique des entités décentralisées, qui s’exprime par un pouvoir décisionnel, ne peut s’affirmer que dans le cadre de l’État unitaire. Fondée sur une analyse de la doctrine et de la jurisprudence, la délimitation des frontières juridiques entre les deux domaines permet finalement de cerner les notions d’administration et de politique en droit public.

    Julien Lainé, Empirisme et conceptualisme en droit constitutionnel, thèse soutenue en 2011 à Lille 2, membres du jury : Jean-Marie Denquin, Luc Heuschling, Armel Le Divellec et Dominique Rousseau    

    Connu en droit administratif, le thème de l’empirisme et du conceptualisme interroge la possibilité pour la doctrine, d’induire de la jurisprudence des catégories plus générales et abstraites, facilitant la connaissance d’une discipline essentiellement jurisprudentielle. L’idée de confronter cette problématique au droit constitutionnel est d’abord liée aux mutations de la discipline depuis la création du Conseil constitutionnel en 1958. Précisément, le développement de la jurisprudence constitutionnelle pouvait laisser présumer une facette empirique en droit constitutionnel, susceptible d’interroger la nécessité pour la doctrine, de procéder a posteriori à une mise en ordre synthétique des décisions du Conseil constitutionnel. En réalité, l’alternance entre l’empirisme et le conceptualisme en droit constitutionnel dépasse le seul rapport de la doctrine et la jurisprudence. La présente étude s’efforce alors de saisir dans tous les stades de la discipline, et quelles que soient les sources, le travail de systématisation du droit. Néanmoins, il ne s’agit pas de se contenter de suivre, conformément à une démarche chronologique, l’évolution de la pensée en droit constitutionnel, mais de procéder à l’identification de périodes. Le conceptualisme ancien, hérité des premiers manuels de droit constitutionnel à la fin du XIXe siècle, a permis d’élaborer les grands principes du droit constitutionnel français. Partant, l’évolution des méthodes doctrinales tout au long du XXe et au début du XXIe siècle, en lien avec l’évolution du droit lui-même, soumet ces principes à des démarches plus empiriques. Il s’agit d’abord, d’un premier courant doctrinal apparu à la suite de la Seconde Guerre mondiale, qualifié dans le cadre de la présente étude de « empirisme politique », puis, aux alentours des années 1970, d’un second courant, défendant un « empirisme juridique ». Enfin et cette dernière période demeure en cours, le développement de la jurisprudence du Conseil constitutionnel, caractérisée par son empirisme, ouvre la voie à un « empirisme jurisprudentiel », dont les enjeux sont plus largement abordés dans la présente étude.

  • Abdelatif Laamrani, L'institution de gouverneur dans l'organisation administrative au Maroc, thèse soutenue en 2015 à Paris 1 sous la direction de Michel Verpeaux, membres du jury : Laetitia Janicot (Rapp.), Dominique Pouyaud (Rapp.), Ahmed Bouachik  

    L’institution du gouverneur, selon son statut moderne, créée en 1956, a survécu à plusieurs contingences de l’histoire du Maroc moderne : l’instabilité des années 1970, l’ouverture d’une nouvelle ère de lois et règlements administratifs visant la stabilisation du système de gouvernance et la reconnaissance d’une autonomie limitée à travers l’adoption de la décentralisation afin de mitiger les inconvénients de la centralisation excessive tout en instaurant les bases d’une déconcentration administrative. L’objectif de cette thèse est d’étudier les éléments de continuité qui caractérisent l’action des gouverneurs. L’institution du gouverneur au Maroc joue un rôle central dans l’administration du pays ; l’étude de sa genèse, de son statut, de sa condition juridique, de ses droits, de ses obligations, de ses responsabilités et de ses attributions, aussi bien traditionnelles que modernes, représente un intérêt certain. Cette thèse se propose d’être une contribution au débat actuel portant sur la réforme des institutions au Maroc.

    Amélie Gillot, La compétence en droit administratif, thèse soutenue en 2014 à Paris 1 sous la direction de Sophie Nicinski, membres du jury : Bertrand Seiller (Rapp.), Bertrand Faure (Rapp.), Jacques Chevallier  

    Le terme compétence est couramment utilisé en droit administratif. Cependant, si les questions de répartition font couler beaucoup d'encre, la compétence est peu traitée en tant que telle. Cette thèse propose de mettre en lumière les interactions entre compétence et droit administratif. La première partie analyse son influence originelle sur le droit administratif en définissant la compétence et les liens qu'elle entretient avec le pouvoir, l'attribution, la capacité, le savoir-faire, la souveraineté, l'institutionnalisation, la propriété, les prérogatives de puissance publique, l'objectivité et l'habilitation. En tant que « pouvoir de vouloir encadré par le droit», la compétence comporte deux facettes indissociables que sont l'habilitation à agir et la détermination du champ matériel de celle-ci, construisant ainsi les contours du droit administratif. La seconde partie est consacrée à l'influence réciproque du droit administratif sur la compétence par l'analyse de la compétence dans les mutations de cette branche du droit. Les évolutions de la relation entre l'État et les collectivités territoriales, le débat opposant la clause générale de compétence et la spécialisation, le développement de la contractualisation, l'apparition de techniques dynamiques de répartition des compétences telles que la délégation, l'expérimentation ou la subsidiarité, les débats sur l'efficacité et la flexibilité, permettent d'avoir un regard renouvelé sur la compétence. L'étroite relation entre le droit administratif et la compétence se trouve ainsi mise sur le devant de la scène afin de conclure à l'imbrication majeure qui les lie et fait du droit administratif le droit de la compétence.

    Flore Capelier, Droits individuels et intérêt général : l'exemple de la protection de l'enfance, thèse soutenue en 2013 à Paris 1 sous la direction de Jean-Marie Pontier, membres du jury : Florent Blanco (Rapp.), Olivier Renaudie (Rapp.)  

    Aujourd’hui, le plein épanouissement de chaque être humain semble constituer la principale finalité du droit du droit. Les règles juridiques instituées sont alors soumises à des tensions inédites entre d’une part, l’exigence de normes générales et impersonnelles qui s’appliquent pareillement à tous, et d’autre part, la nécessité d’une individualisation de l’action publique qui puisse permettre de tenir compte de la singularité de chaque situation. Dans ce cadre, le respect des droits fondamentaux reconnus à tout individu se présente comme un moyen d’assurer la satisfaction de l’intérêt général. L’attention est alors portée sur les personnes considérées comme vulnérables, dont la dignité risque de ne pas être assurée. Étudier les règles applicables dans le champ de la protection de l’enfance permet de mettre en évidence cette évolution du droit et ses conséquences. En effet, lorsque l’enfant est en danger au sein de son milieu d’origine, les personnes publiques et privées qui participent à la protection de l’enfance sont soumises à des injonctions contradictoires entre la nécessité de s’assurer du plein épanouissement du mineur et le devoir de respecter les attributs de l’autorité parentale. La protection des droits et libertés individuels reconnus à chacun des membres de la famille impose alors une individualisation de l’action publique qui a pour limite la protection égale des droits et libertés sur l’ensemble du territoire. La construction d’une réponse publique organisée selon ces différentes exigences est porteuse de contradictions au sein du droit entre le respect des droits et libertés individuels d’une part, et la libre administration des collectivités territoriales d’autre part.

    Assem Sayede Hussein, Le juge administratif : juge du référé-suspension, thèse soutenue en 2013 à Paris 1 sous la direction de Jean-Marie Pontier, membres du jury : Camille Broyelle (Rapp.), Bernard Pacteau (Rapp.)  

    Douze ans constituent un délai raisonnable pour faire un bilan global de la procédure de l'article L. 521-1 du Code de justice administrative. L'examen des évolutions jurisprudentielles et l'analyse des dernières dispositions législatives font percevoir l'élargissement du domaine d'application du mécanisme qui est, dans l'ensemble, cohérent. Doté de nouvelles prérogatives subtiles et redoutables, le juge du référé-suspension assume parfaitement son rôle du juge de l'équilibre et de la nécessité. Il est le garant de la protection provisoire. L'efficacité est le noyau dur de sa fonction. Le changement d'état d'esprit et d'attitude du juge administratif a eu des conséquences à la fois théoriques et pratiques en la matière. De part sa gestion rapide, son accessibilité, son mode de raisonnement et sa créativité, le juge du référé-suspension est juge de la rupture. À cela, s'ajoutent la préoccupation du juge des effets de ses interventions et la flexibilité des mesures prononcées. Disposant ainsi d'une véritable culture de l'urgence, le juge a gagné de la crédibilité et de la légitimité et est, surtout, devenu un concurrent redoutable face à ses homologues, que ce soit au niveau national ou européen. Bien que performant, le juge des référés n'est pas au bout de ses potentialités. La continuité entre le référé- suspension et son ancêtre est tangible. Le système reste imparfait. Nombreux en sont les points perfectibles. Pour y remédier, le juge ainsi que le législateur doivent rester en mouvement.

  • Muhannad Ajjoub, La notion de liberté contractuelle en droit administratif français, thèse soutenue en 2016 à Paris 2 sous la direction de Gilles J. Guglielmi, membres du jury : Jean-David Dreyfus (Rapp.), Catherine Prebissy-Schnall  

    Conclure sur le sujet de la liberté contractuelle en droit administratif français n’est pas chose aisée. Cela dépend, essentiellement, de la façon de poser la problématique. Ainsi, si la question est de savoir si les personnes publiques disposent, à l’instar des particuliers, d’une liberté contractuelle, la réponse, dans le meilleur des cas, est qu’il s’agit d’une liberté à caractère particulier. En effet, en pratique, cette liberté est très restreinte, ses manifestations sont marginales, ce qui empêche véritablement de parler de « liberté heureuse ». Mais si la question est de savoir si le droit administratif français, à partir de ses particularités, de son originalité ainsi que de ses règles normatives, permet de reconnaître une telle liberté en faveur des personnes publiques, alors la réponse est négative. L’intérêt général, les prérogatives de la puissance publique, la compétence, la souveraineté, l’efficacité de la commande publique, la bonne utilisation des deniers publics et les principes fondamentaux de la commande publique,etc., constituent des obstacles fondamentaux non seulement à la reconnaissance de la liberté contractuelle aux personnes publiques mais également à son exercice effectif par ces dernières. Ainsi, certains auteurs ont pu conclure au sujet de la liberté contractuelle des personnes publiques qu’« en théorie elle existe mais, dans la pratique, personne ne l'a jamais vraiment rencontrée".