Pierre-Marie Raynal

Maître de conférences
Droit public.
Faculté de Droit

Centre de Philosophie Juridique et Politique
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  • THESE

    De la fiction constituante. Contribution à la théorie du droit politique, soutenue en 2014 à Paris 2 sous la direction de Denis Baranger, membres du jury : Arnaud Le Pillouer (Rapp.), Alexandre Viala (Rapp.), Olivier Beaud et Mikhaïl Xifaras   

  • Pierre-Marie Raynal, Maxence Chambon (dir.), L'identité de l'État dans la globalisation, CY Cergy Paris Université et ISIPRINT, 2022, LEJEP, 240 p.  

    Par-delà la dimension économique qui en constitue le ressort principal, la globalisation est un processus de « décloisonnement » du monde. Fruit d'une croyance en les vertus de la libération et de la multiplication des échanges, elle procède d'une doctrine dont l'horizon est l'avènement d'un « monde sans frontières ». Présentée comme favorisant la fusion croissante des sociétés et comme tendant, ce faisant, à une forme de paix perpé­tuelle, la globalisation apparaît comme une « notion acritique », un phénomène aussi inéluctable que bienfaisant. Ce processus n'est toutefois pas axiologiquement neutre. Privilégiant une appréhension économique de l'homme et du monde, la globalisation rivalise avec la traditionnelle conception politique du pouvoir et de régulation des rapports sociaux dont l'État est l'instrument. Plus fondamentalement, la promotion d'un espace unique couvrant uniformément le globe entre en contradiction avec la représentation alvéolaire en vertu de laquelle il avait été pensé jusqu'alors, ainsi qu'avec l'unité en fonction de laquelle ce découpage était réalisé. Ordre juridique situé procédant de l'expression d'un pouvoir déterminé s'exprimant au sein d'une sphère géographique précisément délimitée, l'État apparaît, par sa structure même, comme une entrave à la réalisation du programme de la glo­balisation. Une relation dialectique s'instaure alors entre l'État et la globalisation en ce que leur confrontation éprouve et façonne leur substance respective. Loin de faire table rase, la globalisation se plaque sur un monde fortement étatisé qui la marque en retour de son empreinte. La fluidification qu'elle promeut ne peut affluer que par le canal étatique qui en devient l'un des éléments constitutifs. Réciproquement, elle ébranle si profondément l'État qu'elle en interroge l'identité même. La globalisation invite ainsi à déterminer ce qui constitue cette identité, le noyau dur - à supposer qu'il existe - de cette forme d'institutionnalisation du pouvoir. Or, à travers l'État, la globalisation induit et accompagne une vaste reconfiguration du pouvoir. En provoquant, en premier lieu, l'effacement de l'État (1), elle participe à la dis­sipation du pouvoir. Elle en affaiblit le caractère perceptible et, par conséquent, la faculté de le domestiquer que la centralité étatique autorise. Ne provoquant toutefois pas la disparition du pouvoir, la globalisation induisant la migration d'un certain nombre d'attributs traditionnellement étatiques vers des plans et en ferveur d'autorités eux-mêmes globaux entraîne la dissimulation du pouvoir par sa dispersion (Il). Ce mouvement trouve néanmoins, en troisième lieu, sa limite dans la persistance d'une conception politique et univoque du pouvoir dont la survi­vance de l'État est le témoignage (Ill). C'est précisément l'ambiguïté d'une période caractérisée à la fois par la déchéance et par la résistance des montages traditionnels du politique et du droit aux prises avec un modèle postmoderne concurrent que le présent ouvrage a pour objet de questionner.

    Pierre-Marie Raynal, Tristan Pouthier (dir.), La théorie de l'État au défi de l'anthropologie, Dalloz, 2021, Les fondements du droit, 312 p. 

    Pierre-Marie Raynal, De la fiction constituante. Contribution à la théorie du droit politique. Préface de Denis Baranger: contribution à la théorie du droit politique, L'Harmattan, 2020, Logiques juridiques, 576 p.  

    Cet ouvrage envisage la fiction en droit à travers le prisme inédit de la légitimité, afin d'étudier sous un angle théorique son utilité dans la constitution de la réalité juridique. Ainsi comprise, la fiction constituante est une technique justificative dont la fonction relève soit de la connaissance, soit du gouvernement. En tant qu'instrument de connaissance, la fiction constituante se trouve au coeur du positivisme juridique. Cet isolement de la réalité juridique empêche d'approfondir la connaissance de ses fondations. En tant qu'instrument de gouvernement, la fiction constituante se trouve au coeur de l'État et sert à légitimer l'exercice du pouvoir politique. Ce sont les caractéristiques de ce système d'organisation politique qui rendent nécessaire le recours au registre fictionnel.

    Pierre-Marie Raynal, De la fiction constituante: contribution à la théorie du droit politique, l'Harmattan, 2020, Logiques Juridiques  

    Cet ouvrage envisage la fiction en droit à travers le prisme inédit de la légitimité, afin d'étudier sous un angle théorique son utilité dans la constitution de la réalité juridique. Ainsi comprise, la fiction constituante est une technique justificative dont la fonction relève soit de la connaissance, soit du gouvernement. En tant qu'instrument de connaissance, la fiction constituante se trouve au coeur du positivisme juridique. Cet isolement de la réalité juridique empêche d'approfondir la connaissance de ses fondations. En tant qu'instrument de gouvernement, la fiction constituante se trouve au coeur de l'État et sert à légitimer l'exercice du pouvoir politique. Ce sont les caractéristiques de ce système d'organisation politique qui rendent nécessaire le recours au registre fictionnel.

  • Pierre-Marie Raynal, Tristan Pouthier, « La théorie de l'Etat au défi de l'anthropologie », Droit et philosophie : annuaire de l'Institut Michel Villey, Dalloz , 2020, n°12 

  • Pierre-Marie Raynal, « Le droit constitutionnel des Anciens », le 19 décembre 2024  

    Colloque organisé par Pierre-Marie Raynal, avec le soutien du Centre de Philosophie Juridique et Politique.

    Pierre-Marie Raynal, « Droit et justice au XXIe siècle », le 26 septembre 2024  

    Troisièmes Rencontres de la SFPJ - Société française pour la philosophie et la théorie juridiques et politiques / Third SFPJ Conference organisées par la CEIE, Faculté de droit, Université de Strasbourg et l'IRCM - Institut de recherche Carré de Malberg

    Pierre-Marie Raynal, « Constitutional Theory Network », le 14 mars 2024  

    Colloque organisé par la Faculté de droit, Université de Lisbonne sous la direction scientifique de Luís Pereira Coutinho, professeur associé, et Docteur de la Faculté de Droit de l’Université de Lisbonne

    Pierre-Marie Raynal, « Violences d'Etat : mode d'emploi juridique », le 11 décembre 2023  

    Journée d'étude organisée par "Les juristes anarchistes" de Sciences Po.

    Pierre-Marie Raynal, « L'identité de l'État dans la globalisation », le 06 février 2020  

    Colloque organisé par le LEJEP et le CPJP sous la responsabilité scientifique de Maxence Chambon et Pierre-Marie Raynal.

    Pierre-Marie Raynal, « Le droit politique face à la Ve République », le 06 juin 2019  

    Colloque organisé par l’Institut Michel Villey et la revue Jus Politicum

    Pierre-Marie Raynal, « Table Ronde autour du numéro 9-2 de Droit & Philosophie - Joseph Raz », le 28 février 2019  

    Organisée par l’Institut Michel Villey

    Pierre-Marie Raynal, « Ateliers de philosophie du droit », le 03 juillet 2017  

    Organisé par l’Institut Michel Villey (Université Panthéon-Assas) et PhiCo/NoSoPhi (Institut des sciences juridique et philosophique de la Sorbonne, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne)