Pauline Pailler

Professeur
Droit privé et sciences criminelles.
Faculté de Droit d’Economie et de Gestion

Centre de Droit des Affaires et de Gestion
  • THESE

    La notion d'instrument financier à terme, soutenue en 2008 à Paris 1 sous la direction de Jean-Jacques Daigre 

  • Pauline Pailler, Thierry Bonneau, Anne-Claire Rouaud, Adrien Tehrani, Régis Vabres, Droit financier, 4e éd., LGDJ un savoir-faire de Lextenso, 2023, Précis Domat ( Droit privé ), 1274 p.    

    Les changements terminologiques – on ne parle plus de droit boursier, mais désormais de droit financier – traduisent des changements fondamentaux. Ceux ayant affecté les marchés financiers, dont la régulation et la supervision ont profondément évolué depuis la fin des années 1980, la construction européenne et la crise de 2008 ayant eu incontestablement une incidence qui dépasse d'ailleurs les seuls marchés pour affecter la société française tout entière, ont été à cet égard considérables. Une observation similaire est exacte à propos des nouvelles technologies qui ont transformé les pratiques sur les marchés financiers. L'ouvrage, qui prend en compte tant le contexte national que les contextes européen et international, a pour objectif de présenter les principales règles applicables aux autorités (AMF et ESMA), marchés (plateformes de négociation, processus de marché), abus de marché (opérations d’initié et manipulations de cours), émetteurs et professionnels (PSI, chambres de compensation et dépositaires centraux), produits (titres financiers tels que les actions et les obligations ainsi que les jetons et les contrats financiers), information (prospectus), opérations (introduction en bourse, OPA, ICO et contrats de garantie financière), gestion collective (OPCVM et FIA) et fiscalité. La matière étant d'une complexité croissante en raison de la diversité (internationale, européenne et française) et du volume (des milliers de pages !) des sources, la démarche a été de hiérarchiser les notions exposées afin de faciliter son appréhension. L'objectif a été également de donner un grand nombre d'informations et d'exprimer des positions afin que l'ouvrage puisse être utile tant aux professionnels qu'aux étudiants. L'ouvrage est à jour des dernières réformes, en particulier du règlement (UE) 2023/1114 du Parlement européen et du Conseil du 31 mai 2023 sur les marchés de crypto-actifs, et modifiant les règlements (UE) n° 1093/2010 et (UE) n° 1095/2010, les directives 2013/36/UE et (UE) 2019/1937, et du règlement n° 2022/858 du 30 mai 2022 sur un régime pilote pour les infrastructures de marché reposant sur la technologie des registres distribués, ainsi que de l'ordonnance n° 2022-1229 du 14 septembre 2022 modifiant l'ordonnance n° 2021-1735 du 22 décembre 2021 modernisant le cadre relatif au financement participatif et l'ordonnance n° 2022-230 du 15 février 2022 relatif aux titres III à VIII de la partie législative du livre VII du Code monétaire et financier.

    Pauline Pailler, Manuel de droit européen des assurances 2ème édition, 2e éd., Bruylant, 2022, Collection Droit de l'Union européenne ( Manuels ), 292 p. 

    Pauline Pailler, Manuel de droit européen des assurances, Bruylant, 2022 

    Pauline Pailler, Thierry Bonneau, Régis Vabres, Anne-Claire Rouaud, Adrien Tehrani, Droit financier 3ème édition, 3e éd., LGDJ, un savoir-faire de Lextenso, 2021, Précis Domat ( Droit privé ), 1244 p.  

    Les changements terminologiques - on ne parle plus de droit boursier, mais désormais de droit financier - traduisent des changements fondamentaux. Ceux ayant affecté les marchés financiers, dont la régulation et la supervision ont profondément évolué depuis la fin des années 1980, la construction européenne et la crise de 2008 ayant eu incontestablement une incidence qui dépasse d'ailleurs les seuls marchés pour affecter la société française tout entière, ont été à cet égard considérables. Une observation similaire est exacte à propos des nouvelles technologies qui ont transformé les pratiques sur les marchés financiers. L'ouvrage, qui prend en compte tant le contexte national que les contextes européen et international, a pour objectif de présenter les principales règles applicables aux autorités (AMF et ESMA), marchés (platesformes de négociation, processus de marché), abus de marché (opérations d'initié et manipulations de cours), émetteurs et professionnels (PSI, chambres de compensation et dépositaires centraux), produits (titres financiers tels que les actions et les obligations ainsi que les jetons et les contrats financiers), information (prospectus), opérations (introduction en bourse, OPA, ICO et contrats de garantie financière), gestion collective (OPCVM et FIA) et fiscalité. La matière étant d'une complexité croissante en raison de la diversité (internationale, européenne et française) et du volume (des milliers de pages !) des sources, la démarche a été de hiérarchiser les notions exposées afin de faciliter l'appréhension de la matière. L'objectif a été également de donner un grand nombre d'informations et d'exprimer des positions afin que l'ouvrage puisse être utile tant aux professionnels qu'aux étudiants. L'ouvrage est à jour des dernières réformes, en particulier du règlement (UE) n° 2020/1503 du 7 octobre 2020 relatif aux prestataires européens de services de financement participatif pour les entrepreneurs, de la directive (UE) 2020/1504 du 20 octobre 2020 modifiant la directive 2014/65/UE concernant les marchés d'instruments financiers, du règlement (UE) 2021/23 du 16 décembre 2020 relatif à un cadre pour le redressement et la résolution des contreparties centrales et de l'ordonnance n° 2021-796 du 23 juin 2021 portant transposition de la directive 2019/2034 du 27 novembre 2019 concernant la surveillance prudentielle des entreprises d'investissement. Il tient également compte des textes tirant les conséquences du Brexit et des projets de textes européens concernant le "Digital Finance Package" et des décisions rendues dans l'affaire Veolia/Suez.

    Pauline Pailler, Manuel de droit européen des assurances, Bruylant, 2020 

    Pauline Pailler, Thierry Bonneau, Anne-Claire Rouaud, Régis Vabres, Adrien Tehrani, Droit financier 2ème édition, 2e éd., LGDJ, une marque de Lextenso, 2019, Précis Domat ( Droit privé ), 1196 p. 

    Pauline Pailler, Manuel de droit européen des assurances, Bruylant, 2019, Collection Droit de l'Union européenne ( Manuels ), 234 p. 

    Pauline Pailler, Thierry Bonneau, Régis Vabres, Adrien Tehrani, Anne-Claire Rouaud, Droit financier 1ère édition, LGDJ, Lextenso éditions, 2017, Précis Domat ( Droit privé ), 1051 p. 

    Pauline Pailler, Thomas Hochmann, Denis Jouve (dir.), Le contrôle juridictionnel du droit souple: [actes du colloque éponyme, Université de Reims Champagne-Ardenne, le 22 mars 2017], ÉPURE - Éditions et presses universitaires de Reims, 2017, 274 p. 

    Pauline Pailler, Anne-Claire Rouaud, Myriam Roussille (dir.), Mélanges en l'honneur de Jean-Jacques Daigre: autour du droit bancaire et financier et au-delà, JOLY éditions, une marque de Lextenso, 2017, 821 p. 

    Pauline Pailler, Le contrat financier, IRJS éd., 2010, Bibliothèque de l'Institut de recherche juridique de la Sorbonne André Tunc, 539 p. 

  • Pauline Pailler, « Le contrat financier, une opération spéculative ? », Droit bancaire et financier : mélanges AEDBF France VIII, Revue Banque, 2022, pp. 283 

    Pauline Pailler, « Emergence d’un droit européen des services financiers », Mélanges en l'honneur de Jacques Mestre, LGDJ, 2019, pp. 749 

    Pauline Pailler, « La prévisibilité des décisions de sanction de l’Autorité des marchés financiers », Mélanges en l'honneur de Jean-Jacques Daigre, Lextenso, 2017, pp. 753 

    Pauline Pailler, « Financement s’appuyant sur la mise en place de monnaies alternatives », in Jean-Marc Moulin (dir.), Droit de la finance alternative, Bruylant, 2017 

  • Pauline Pailler, « Jusqu'à leur conversion, les obligations convertibles en actions sont des obligations ayant la nature de titre de créance », Recueil Dalloz, Dalloz , 2024, n°43, p. 2153   

    Pauline Pailler, « Décision de sanction de l’AMF en matière d’émission d’OCABSA », Revue de droit bancaire et financier, Éditions du Juris-classeur - LexisNexis , 2024, n°23 

    Pauline Pailler, « Les sociétés face aux investisseurs », Revue des Sociétés , Dalloz , 2023, n°9, p. 505   

    Pauline Pailler, « Confirmation partielle de l’arrêt de la cour d’appel de Paris dans l’affaire Prologue », Revue de droit bancaire et financier, Éditions du Juris-classeur - LexisNexis , 2023, n°187 

    Pauline Pailler, « Conditions du sursis à exécution », Revue de droit bancaire et financier, Éditions du Juris-classeur - LexisNexis , 2023, n°60 

    Pauline Pailler, « Pouvoirs d’enquête de l’AMF : précisions de l’Assemblée plénière concernant le domaine des saisies », Revue de droit bancaire et financier, Éditions du Juris-classeur - LexisNexis , 2023, n°24 

    Pauline Pailler, « Précisions relatives au régime de l’obligation précontractuelle d’information en matière de contrats collectifs d’assurance-vie unit-linked », Revue des Affaires européennes/Law European & Affairs, Bruylant / Larcier (en ligne), 2022 

    Pauline Pailler, « La Cour de justice se prononce sur l’articulation de la réglementation Abus de marché et de la liberté de la presse », Revue de droit bancaire et financier, Éditions du Juris-classeur - LexisNexis , 2022, n°124 

    Pauline Pailler, « Validation du recours à un faisceau d’indices pour la preuve de la détention d’une information privilégiée en matière pénale », Revue de droit bancaire et financier, Éditions du Juris-classeur - LexisNexis , 2022, n°125 

    Pauline Pailler, « Les NFT et la réglementation financière », Revue de droit bancaire et financier, Éditions du Juris-classeur - LexisNexis , 2022 

    Pauline Pailler, « Special Purpose Acquisition Company », Revue de droit bancaire et financier, Éditions du Juris-classeur - LexisNexis , 2022, n°6 

    Pauline Pailler, « Pistes de réflexion concernant l’encadrement du pouvoir d’influence des réseaux sociaux », Revue de droit bancaire et financier, Éditions du Juris-classeur - LexisNexis , 2022, n°112 

    Pauline Pailler, « Non-Fungible Tokens ou NFT : quelle régulation en droit financier », Revue de droit bancaire et financier, Éditions du Juris-classeur - LexisNexis , 2022, n°35 

    Pauline Pailler, « Qualification de FIA », Revue de droit bancaire et financier, Éditions du Juris-classeur - LexisNexis , 2022, n°152 

    Pauline Pailler, « Condamnation du cumul de sanctions pénale et administrative en matière d’entrave », Revue de droit bancaire et financier, Éditions du Juris-classeur - LexisNexis , 2022, n°68 

    Pauline Pailler, « Proposition de directive Résolution du 22 septembre 2021 », Revue Internationale des Services Financiers, Larcier, 2022 

    Pauline Pailler, « Nouvelles technologies et assurance : le point de vue de l’EIOPA », Revue Internationale des Services Financiers, Larcier, 2022, p. 120 

    Pauline Pailler, « Précisions relatives au régime de l’obligation précontractuelle d’information en matière de contrats collectifs d’assurance unit-linked », Revue Internationale des Services Financiers, Larcier, 2022 

    Pauline Pailler, « PRÉCISIONS RELATIVES AUX CONDITIONS D’OUVERTURE DE LA PROCÉDURE DE LIQUIDATION D’UNE ENTREPRISE D’ASSURANCE », Revue Internationale des Services Financiers, Larcier, 2021 

    Pauline Pailler, « Mesure de gel visant une banque iranienne », Journal du droit international (Clunet), Marchal et Godde - Librairie Générale de Droit et de Jurisprudence - Éditions techniques - Éditions du Juris-classeur - LexisNexis , 2021, p. 130 

    Pauline Pailler, « Communiqué de l’ESMA sur les SPACs », Revue de droit bancaire et financier, Éditions du Juris-classeur - LexisNexis , 2021, n°103 

    Pauline Pailler, « L’obligation, un titre de créance comme les autres ? », Banque & Droit, Revue Banque , 2021, n°197, p. 10 

    Pauline Pailler, « Les contrats de swaps de taux à l’épreuve de la théorie de l’interdépendance », La Semaine juridique. Entreprise et affaires, Éditions du Juris-classeur - LexisNexis , 2021, p. 1048 

    Pauline Pailler, « Principes directeurs des offres publiques », Revue de droit bancaire et financier, Éditions du Juris-classeur - LexisNexis , 2021, n°171 

    Pauline Pailler, « Modalités de détermination de la sanction pécuniaire », Revue de droit bancaire et financier, Éditions du Juris-classeur - LexisNexis , 2021, n°116 

    Pauline Pailler, « Recours à la notion d’instrument financier lié », Revue de droit bancaire et financier, Éditions du Juris-classeur - LexisNexis , 2021, n°117 

    Pauline Pailler, « La Cour de justice consacre le droit au silence de la personne physique poursuivie », Revue de droit bancaire et financier, Éditions du Juris-classeur - LexisNexis , 2021, n°42 

    Pauline Pailler, « Précisions concernant les visites et saisies domiciliaires des enquêteurs de l’AMF », Revue de droit bancaire et financier, Éditions du Juris-classeur - LexisNexis , 2021, n°43 

    Pauline Pailler, « La notification des griefs de l’AMF ne peut faire l’objet d’un recours autonome », Revue des Sociétés , Dalloz , 2021, p. 589 

    Pauline Pailler, « Brexit et assurance », Revue de droit bancaire et financier, Éditions du Juris-classeur - LexisNexis , 2021, n°23 

    Pauline Pailler, « ASSURANCE-VIE – LE REPORT DU POINT DE DÉPART DU DÉLAI DE RENONCIATION BÉNÉFICIE AU PRENEUR, QU’IL AIT OU NON LA QUALITÉ DE CONSOMMATEUR », Revue Internationale des Services Financiers, Larcier, 2020 

    Pauline Pailler, « ASSURANCE-VIE : QUELQUES PRÉCISIONS DE LA C.J.U.E. CONCERNANT L’EXERCICE DU DROIT DE RENONCIATION PAR LE PRENEUR EN CAS D’INFORMATION ERRONÉE DE LA PART DE L’ENTREPRISE D’ASSURANCE », Revue Internationale des Services Financiers, Larcier, 2020 

    Pauline Pailler, « PRÉCISIONS RELATIVES AUX FONCTIONS OU ACTIVITÉS CRITIQUES OU IMPORTANTES EN MATIÈRE DE SOUS-TRAITANCE », Revue Internationale des Services Financiers, Larcier, 2020 

    Pauline Pailler, « La distinction des tokens et des titres financiers », Revue de droit bancaire et financier, Éditions du Juris-classeur - LexisNexis , 2020, n°10 

    Pauline Pailler, « Quels marchés secondaires pour les security tokens ? », Revue de droit bancaire et financier, Éditions du Juris-classeur - LexisNexis , 2020, n°21 

    Pauline Pailler, « Journalistes financiers et information privilégiée », Revue de droit bancaire et financier, Éditions du Juris-classeur - LexisNexis , 2020, n°150 

    Pauline Pailler, « Contracts for difference et equity swaps à dénouement en espèces : une différence de nature ? », Revue de droit bancaire et financier, Éditions du Juris-classeur - LexisNexis , 2020, n°91 

    Pauline Pailler, « Conditions d’homologation d’un accord de composition administrative », Revue de droit bancaire et financier, Éditions du Juris-classeur - LexisNexis , 2020, n°69 

    Pauline Pailler, « Entrave », Revue de droit bancaire et financier, Éditions du Juris-classeur - LexisNexis , 2020, n°17 

    Pauline Pailler, « Assurance-vie : l’obligation est un support qui offre une protection suffisante de l’épargne investie… même quand elle ne garantit pas le remboursement du capital », Revue de droit bancaire et financier, Éditions du Juris-classeur - LexisNexis , 2020, n°65 

    Pauline Pailler, « Précisions relatives aux conditions d’ouverture de la procédure de liquidation d’une entreprise d’assurance », Revue Internationale des Services Financiers, Larcier, 2020, p. 122 

    Pauline Pailler, « Assurance-vie : le report du point de départ du délai de renonciation bénéficie au preneur », Revue Internationale des Services Financiers, Larcier, 2020, p. 104 

    Pauline Pailler, « Assurance-vie : quelques précisions de la CJUE concernant l’exercice du droit de renonciation par le preneur en cas d’information erronée de la part de l’entreprise d’assurance », Revue Internationale des Services Financiers, Larcier, 2020, p. 87 

    Pauline Pailler, « Pleins feux sur le nantissement de contrat d’assurance-vie », Revue Lamy Droit civil, Lamy - Wolters Kluwer - Lamy Liaisons , 2020, n°186, p. 24 

    Pauline Pailler, « Implants mammaires : validité de la clause de territorialité stipulée dans le contrat d’assurance de responsabilité civile obligatoire », Revue générale du droit des assurances, Librairie générale de droit et de jurisprudence ; Lextenso (Paris, France) , 2020, n°1170, p. 52 

    Pauline Pailler, « Pouvoir de sanction de l’ACPR en matière de libre prestation de services », La Semaine juridique. Entreprise et affaires, Éditions du Juris-classeur - LexisNexis , 2020, p. 1110 

    Pauline Pailler, « Mandat apparent d’un associé de SCI », Revue des Sociétés , Dalloz , 2020, p. 624 

    Pauline Pailler, « Adoption du règlement PEPP », Revue Internationale des Services Financiers, Larcier, 2019 

    Pauline Pailler, « Assurance et finance durable », Revue Internationale des Services Financiers, Larcier, 2019 

    Pauline Pailler, « QUEL RÉGIME FISCAL POUR LE CONTRAT D’ASSURANCE COUVRANT LES RISQUES CONTRACTUELS LIÉS À LA VALEUR DES ACTIONS ET AU JUSTE PRIX D’ACHAT PAYÉ PAR L’ACQUÉREUR LORS DE L’ACQUISITION D’UNE ENTREPRISE ? », Revue Internationale des Services Financiers, Larcier, 2019 

    Pauline Pailler, « LES DISPOSITIONS D’UNE DIRECTIVE SONT-ELLES D’EFFET DIRECT DANS LE CADRE D’UN LITIGE ENTRE PARTICULIERS ? », Revue Internationale des Services Financiers, Larcier, 2019 

    Pauline Pailler, « Revirement dans le contentieux judiciaire de la dette grecque : les mesures prises par l’État grec pour structurer sa dette sont exclues de la matière civile et commerciale », Journal du droit international (Clunet), Marchal et Godde - Librairie Générale de Droit et de Jurisprudence - Éditions techniques - Éditions du Juris-classeur - LexisNexis , 2019, p. 864 

    Pauline Pailler, « Lieu du dommage et fraude financière : la nécessité d’un for spécifique », Journal du droit international (Clunet), Marchal et Godde - Librairie Générale de Droit et de Jurisprudence - Éditions techniques - Éditions du Juris-classeur - LexisNexis , 2019, p. 503 

    Pauline Pailler, « Commercialisation des produits spéculatifs : la difficile convergence dans la mise en œuvre des pouvoirs d’intervention des autorités de surveillance nationales », Revue de droit bancaire et financier, Éditions du Juris-classeur - LexisNexis , 2019, n°73 

    Pauline Pailler, « Critères de détermination du montant de la sanction », Revue de droit bancaire et financier, Éditions du Juris-classeur - LexisNexis , 2019, n°178 

    Pauline Pailler, « Réforme de la prescription en matière administrative », Revue de droit bancaire et financier, Éditions du Juris-classeur - LexisNexis , 2019, n°177 

    Pauline Pailler, « Condamnation de la France par la Cour européenne », Revue de droit bancaire et financier, Éditions du Juris-classeur - LexisNexis , 2019, n°143 

    Pauline Pailler, « Analystes et journalistes financiers : l’information relative à une publication à venir peut avoir la nature d’une information privilégiée », Revue de droit bancaire et financier, Éditions du Juris-classeur - LexisNexis , 2019, n°111 

    Pauline Pailler, « Produits spéculatifs : précisions concernant l’articulation des obligations de mise en garde de source légale et de source jurisprudentielle », Recueil Dalloz, Dalloz , 2019, p. 1424 

    Pauline Pailler, « The principle of ne bis in idem and the European Court of Justice », Revue trimestrielle de droit financier, Thomson transactive - Lexbase , 2018, pp. 67-70 

    Pauline Pailler, « Quel encadrement pour les Initial Coin Offerings ? », Revue Internationale des Services Financiers, Larcier, 2018, p. 7 

    Pauline Pailler, « Les dérivés sur crypto-monnaie sont des dérivés financiers », Revue de droit bancaire et financier, Éditions du Juris-classeur - LexisNexis , 2018, n°23 

    Pauline Pailler, « Alerte sur les Initial Coin Offerings ! », Revue de droit bancaire et financier, Éditions du Juris-classeur - LexisNexis , 2017, n°65 

    Pauline Pailler, « Interdiction de la publicité relative à certains contrats financiers hautement spéculatifs et risqués », Revue de droit bancaire et financier, Éditions du Juris-classeur - LexisNexis , 2017, n°12 

    Pauline Pailler, « L’intermédiation en question in Dossier L’apport des FinTechs au droit bancaire », Revue de droit bancaire et financier, Éditions du Juris-classeur - LexisNexis , 2017, n°12 

    Pauline Pailler, Jean-Jacques Daigre, « Commentaire de l'ordonnance du 8 janvier 2009 relative aux instruments financiers », Revue des Sociétés , Dalloz , 2009, n°01, p. 37   

  • Pauline Pailler, « Location financière – Crédit-bail – Principes », Fascicule Jurisclasseur Commercial, 2022 

    Pauline Pailler, « Sociétés à capital variable », Fascicules Jurisclasseur, 2022 

    Pauline Pailler, « Droit européen des assurances », Jurisclasseur Droit européen, 2021 

    Pauline Pailler, « Compensation organisée », Lamy Droit des sûretés, 2018 

    Pauline Pailler, « Instruments financiers », Lamy Droit des sûretés, 2017 

  • Pauline Pailler, « 40 ans de dématérialisation des titres en France », prévue le 09 janvier 2025  

    Conférence organisée par l'IRJS, Université Paris Panthéon-Sorbonne avec le soutien de Sorbonne Affaires/Finance sous la direction scientifique de Thiebald Cremers, Directeur juridique de l’Association française des marchés financiers (AMAFI) et Anne-Claire Rouaud, Professeure à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne

    Pauline Pailler, « Intelligence artificielle et services financiers », le 13 juin 2024  

    Colloque anniversaire de la Revue internationale des services financiers

    Pauline Pailler, « Le droit civil et les crypto-actifs », le 11 juin 2024  

    Colloque organisé par l'IRJS, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne sous la direction scientifique de Fanny Palmieri, Responsable juridique, Euroclear; Anne-Claire Rouaud, Professeure à l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et Hubert de Vauplane, Avocat et Président de LBCA

    Pauline Pailler, « Cybersécurité en matière bancaire », le 16 mai 2024  

    Colloque organisé par l'Institut Droit et Santé et le Centre de droit des affaires et de gestion (CEDAG), Faculté de droit, Université Paris-Cité sous la direction scientifique de Camille Maréchal, Directrice du Master Droit général des activités numériques, et Pauline Pailler, codirectrice du Master Droit et gestion bancaire de patrimoine

    Pauline Pailler, « La codification européenne du droit des affaires », le 05 février 2024  

    Atelier organisé par le Centre d'Histoire Judiciaire (UMR 8025, Université de Lille / CNRS).

    Pauline Pailler, « Le règlement MiCA : Les nouvelles règles du jeu en matière de cryptoactifs », le 08 juin 2023  

    Colloque organisé par le CEDAG, Université Paris Cité.

    Pauline Pailler, « Le droit des sociétés à l'aune des enjeux ESG », le 10 février 2023  

    Organisé par le CEDAG, Faculté de droit, d'économie et de gestion de l'Université Paris Cité sous la direction scientifique de Isabelle Urbain-Parléani

    Pauline Pailler, « Démystifier les NFT », le 10 mai 2022  

    Organisé par le CEDAG, Université Paris Cité

    Pauline Pailler, « Heurs et malheurs de la libre prestation de services en assurance », le 04 février 2020  

    Organisée par l'Institut des Assurances de Lyon

    Pauline Pailler, « Les actifs numériques », le 09 janvier 2020  

    Colloque organisé sous la direction scientifique de Dominique Legeais, Professeur à l’Université Paris Descartes, Directeur du CEDAG.

    Pauline Pailler, « Transformations sociales, de l'emploi et du système de protection sociale », le 20 mai 2019  

    Organisé par l'IODE (UMR CNRS 6262) et l'ISSTO (Université Rennes 2). Coordination : Josépha Dirringer.

    Pauline Pailler, « Le contrôle juridictionnel du droit souple », le 22 mars 2017 

    Pauline Pailler, « L'apport des Fintechs au droit bancaire », le 17 novembre 2016  

    Colloque organisé par par l’association des anciens du M2 DOCC, sous la direction scientifique de Dominique Legeais et Nathalie Martial-Braz

ActualitésPublicationsENCADREMENT DOCTORAL
  • Chloé Deraedt, L'émergence d'un droit européen des services financiers, thèse soutenue en 2023 à Reims sous la direction de Anaïs Danet, membres du jury : Francesco Martucci (Rapp.), Anne-Claire Rouaud (Rapp.), Blanche Sousi-Roubi  

    Le droit des services financiers, qui regroupe traditionnellement le droit des marchés financiers, le droit bancaire et le droit des assurances, a été profondément affecté par la crise économique et financière de 2008, ainsi que par la crise de la dette souveraine de 2010, qui se sont avérées systémiques. Au plan international et européen, une réflexion globale a été mise en place pour développer des mécanismes adaptés de prévention et de traitement du risque systémique, mais le développement de réponses par secteur, plutôt que l'élaboration d'une législation globale, interroge. À ce titre, on peut noter une tendance toute récente à l'élaboration de textes transversaux. Aussi, si le droit des services financiers manifeste une incontestable spécificité, on peut se demander si, au-delà de règles spéciales qui apparaissent parfois disparates, ne se construit pas en filigrane un droit relativement cohérent et autonome, qu'il reste à préciser, dédié à un objectif commun de renforcement de la stabilité des marchés financiers. Cette étude vise ainsi à identifier les normes juridiques relatives aux services financiers afin de mettre en exergue la notion juridique de services financiers, à laquelle est attaché un régime juridique doté d’une cohérence intrinsèque. Sur un plan théorique, l’identification d’un droit commun des services financiers pose la question de l’existence d’une branche autonome du droit des affaires. Sur un plan pratique, il s’agit de présenter des pistes de simplification s'agissant d'un droit fortement marqué par la technicité et la complexité de son objet.

    Ahmed Omar, L'émission obligataire, thèse en cours depuis 2019 en co-direction avec Emmanuel Brocard  

    L'émission d'obligations dans le public est un mode de financement essentiel des sociétés, alternatif au modèle traditionnel du prêt bancaire. Des entreprises de toutes tailles y ont en effet massivement recours, alors même que depuis les années 1980 celle-ci leur est moins profitable que pendant les années 1970, les taux d'intérêts réels versés aux obligataires étant devenus positifs et la charge de la dette beaucoup plus lourde pour les sociétés. En dehors des sociétés, d'autres structures émettent d'ailleurs des obligations, notamment les coopératives agricoles, les associations, et les groupements d'intérêt économique, les mutuelles, voire l'État et les collectivités territoriales. Il s'agit d'un moyen de financement très privilégié par les acteurs nationaux et européens surtout dans le contexte post-crise financière de 2008. Il convient de s'interroger d'abord sur la définition à donner à l'obligation, compte tenu de l'imprécision dans laquelle se trouve la législation par rapport aux pratiques françaises et étrangères. Ensuite, le régime applicable aux obligataires dépend de la rédaction des contrats d'émission ; or, la question se pose de la part prise par l'ordre public dans ces relations, marquées par la liberté́ contractuelle. Enfin, il est aussi utile de s'interroger sur l'efficacité́ du régime en place, ainsi que sur les perspectives d'une éventuelle évolution.

  • Novruz Aliyev, Les jetons participatifs : contribution au droit de la finance participative, thèse soutenue en 2024 à Université de Rennes 2023 sous la direction de Catherine Barreau, membres du jury : Thierry Bonneau (Rapp.), Hervé Causse (Rapp.), Patrick Barban  

    Au-delà de l’aspect numérique, Satoshi, fondateur anonyme du bitcoin, évoque l’organisation de « Pair à Pair » (P2P). Elle correspond à l’algorithmique répartie sur laquelle le registre décentralisé de ces nouveaux actifs se fonde. Mais le Règlement MiCA exclut la finance décentralisée et ne donne aucune définition satisfaisante des crypto-actifs. On étend cette observation aux actifs numériques, insuffisamment cernés en droit français. L’analyse de l’organisation P2P s’impose. On a identifié chez certains jetons une organisation participative, distincte des groupements et des contrats-coopération. Elle se caractérise par un degré et une forme d’indépendance nouvelle ainsi que par une socialité orientée vers un objet de nature impersonnelle, ouverte vers l’extérieur et sans structure (ni groupements ni contrats). Elle façonne ainsi la structure d’émission et la forme représentative et négociable de ces jetons. Ils sont des écrits représentant un bien ou un service et non un droit à l’encontre d’une personne émettrice. Ils sont émis dans une organisation participative : sans partage de pertes, de bénéfices, de chiffres d’affaires ou d’autres fruits. Leur qualification civiliste est le produit et non le fruit, contrairement aux titres financiers. L’organisation participative, elle, s’analyse comme un système, une nouvelle catégorie juridique que l’ordre juridique peut accueillir. L’ouverture du système vers l’extérieur nécessite la négociabilité des jetons. Elle concourt à la financiarisation de l’économie réelle. Comme la structure d’émission de ces jetons participatifs, leur infrastructure polycentrique de négociation appelle une régulation par l’organisation. Ces jetons sont aussi hybrides parce que participatifs et monétaires, et en tant que tels peuvent être considérés comme des unités de financement ; nouvelle définition de la monnaie que l’on propose, pour ne pas la réduire à sa seule fonction de paiement. Les jetons participatifs perturbent la summa divisio entre la monnaie et les instruments financiers ainsi que le concept même de droit subjectif.

  • Benoît Chambon, La titrisation, thèse soutenue en 2024 à Paris Est sous la direction de Bénédicte François, membres du jury : Isabelle Riassetto (Rapp.), Filippo Annunziata, Vincent Bouvatier et Emmanuelle Dubocage  

    Près de dix ans après la crise des subprimes les opérations de titrisation connaissent un nouvel essor. Ce dernier fait suite notamment à des travaux de la Commission européenne qui, dès 2015, a fait part de son intention de réviser le corpus applicable à ces transactions dans la cadre de son plan d'action pour la construction de l'Union des Marchés de Capitaux. C'est ainsi qu'en 2017 un règlement portant sur les opérations simples transparentes et standardisées a été publié au journal officiel de l'Union européenne. Ce texte a vocation à être complété par un autre règlement relatif à l'opposabilité des cessions de créances. Au niveau international les règles de rétention de fonds propres applicables visant les expositions de titrisations ont été amendées afin de mieux prendre en compte les risques y attachés. En France le régime applicable à la gestion d'actif et au financement par la dette a été remanié. On peut se demander comment ces évolutions normatives ont influencé la manière dont les risques systémiques et idiosyncratiques sont créés, transférés et couverts dans le cadre des opérations de titrisation.

    Brune-Laure Dugourd, Les organismes de titrisation, thèse soutenue en 2023 à Lyon 3 sous la direction de Nicolas Borga, membres du jury : Nadège Jullian (Rapp.), Thierry Bonneau et Régis Vabres    

    Créés pour permettre de transposer en droit français le mécanisme américain de la titrisation, les organismes de titrisation empruntent des qualifications issues du droit commun. Ces derniers peuvent effectivement prendre la forme d’une copropriété, appelée fonds commun de titrisation (FCT), ou d’une société de titrisation constituée sous la forme d’une SA ou d’une SAS. Leur régime, largement dicté par les impératifs de l’opération financière, s’affranchit cependant de leur nature. Qu’ils soient ou non personnifiés, les organismes sont dotés d’un patrimoine. Ils sont également gérés de façon extériorisée et représentés par une société de gestion de portefeuille pour tous les actes concourant à la réalisation de leur objet social. Cette autonomisation du FCT et la réduction de la société de titrisation à une simple enveloppe patrimoniale conduisent ainsi à assimiler les deux formes d’organismes. La confrontation de ce régime spécial au droit commun met en évidence un certain nombre de difficultés risquant à terme de porter préjudice à l’efficacité de l’opération financière. En effet, le FCT donne à observer une cession de créances sans cessionnaire tandis que la société de titrisation présente quant à elle une dimension artificielle, ses organes sociaux ne participant pas à l’activité sociale. Une réforme des organismes de titrisation est donc nécessaire pour sécuriser l’opération économique et réhabiliter le droit commun. Cette opération peut être menée de façon effective en utilisant un patrimoine d’affectation ou une personne morale. Il convient ainsi de substituer une fiducie-titrisation au FCT et de conserver la société de titrisation, tout en modifiant son régime.

    Ádám Stolcz, Le cadre juridique du financement des start-up en France, thèse soutenue en 2023 à Université ParisPanthéonAssas sous la direction de Thierry Bonneau, membres du jury : Thierry Granier (Rapp.), Dominique Legeais et Myriam Roussille  

    La thèse vise à examiner le cadre juridique du financement des start-up en France à travers l'étude de certains moyens de financement. Celle-ci comprend une analyse juridique comparée des moyens de financement ayant vu le jour avant la généralisation de l'internet (les moyens de financement traditionnels) et ceux étroitement liés à son apparition (nouveaux moyens de financement). Elle vise à déterminer si les nouveaux moyens de financement s'avèrent plus adaptés aux start-up que les moyens de financement traditionnels. Afin de répondre à cette question, l'étude propose d'identifier les insuffisances des moyens de financement traditionnels résultant de la structure de ces derniers ou du cadre juridique français et européen. Elle examine en outre les solutions qu'apportent les nouveaux moyens de financement à ces insuffisances. La thèse vise également, au-delà de l'analyse comparée des moyens de financement, à comprendre quelles sont les lacunes des cadres juridiques français et européen du point de vue du financement des jeunes entreprises innovantes. L'objectif est d'abord d'identifier les caractéristiques des start-up et leurs besoins propres. Puis, mener une analyse approfondie de chaque moyen de financement au regard du droit français et européen.

    Thibaud Guillebon, Les monnaies virtuelles : essai sur l'intégration d'une nouvelle classe d'actifs dans les concepts fondamentaux du droit privé, thèse soutenue en 2022 à Bordeaux sous la direction de Florence Deboissy, membres du jury : Rémy Libchaber (Rapp.), Guillaume Wicker  

    Les États et leur droit sont concurrencés par l’émergence d’une grande diversité d’objets numériques, que l’on a pris l’habitude de considérer comme des monnaies virtuelles. L’expression de monnaie virtuelle est d’abord apparue pour désigner les monnaies et actifs de jeux en ligne puis les systèmes de soldes prépayés et de fidélisation en ligne créés dans le cadre de réseaux commerciaux. Pour autant, le phénomène a pris une ampleur considérable avec l’apparition des crypto-actifs, catégorie qui désigne les crypto-monnaies (bitcoin, ether, monero…) et les jetons émis en blockchain (jetons d’usage, jetons financiers, stablecoins). Bien qu’ils soient nés hors des cadres étatiques, les ordres juridiques se saisissent de ces objets qu’ils soumettent à des réglementations existantes ou sui generis afin de cantonner les risques posés par leur développement tout en bénéficiant des retombées économiques positives. Compte tenu de l’instabilité qui affecte tant le marché des monnaies virtuelles que leur environnement juridique, une étude juridique d’ensemble du phénomène impose de suivre une démarche conceptuelle qui consiste à partir des propriétés de l’objet à qualifier afin d’en réaliser l’intégration dans les ordres juridiques. Dans ce cadre, les monnaies virtuelles peuvent être envisagées comme une nouvelle classe d’actifs numériques, émis par un acteur privé dans le cadre d’un système informatique, qui peuvent servir de substitut monétaire. Certains de ces actifs sont représentatifs d’une promesse juridique d’un émetteur ou d’un tiers. D’autres sont des choses, constitutives de valeurs et objets de propriété. À cette dualité correspond la summa divisio des biens incorporels qui oppose les droits incorporels et les propriétés incorporelles. C’est sur la base de cette division fondamentale qu’il est proposé d’insérer cette nouvelle classe d’actifs dans les concepts fondamentaux du droit privé.

    Claire Quertain, L'influence du droit européen sur la distribution des produits d'assurance en France. Contribution à l'étude de la protection du preneur d'assurance après la directive sur la distribution d'assurances, thèse soutenue en 2020 à Poitiers sous la direction de Joël Monnet et Stéphanie Hourdeau-Bodin, membres du jury : Daniel Langé (Rapp.), Angélique Sellier Levillain  

    L'intervention du droit de l'Union européenne est croissante dans toutes les branches du droit, y compris en droit des assurances. S'agissant de la distribution d'assurance, la directive sur la distribution d'assurance (DDA), entrée en vigueur en 2018, témoigne d'une immixtion croissante des règles européennes. La présente thèse étudie la manière dont le droit de l'Union, et en particulier la DDA, modifie les contours français de la distribution d'assurance. Cette influence s'opère de différentes manières. D'abord, le champ d'application des règles encadrant l'activité est élargi, posant ainsi diverses questions terminologiques. Ensuite, le contenu de ces contraintes est revisité selon deux aspects.Le premier aspect est le plus novateur et largement issu de la DDA. Le droit européen intègre désormais une protection de la clientèle, prise de manière globale, en amont de l'acte de distribution. Il instaure à cet égard un arsenal de lutte contre les conflits d'intérêts, ainsi que des contraintes de gouvernance et de surveillance des produits. Ces règles nouvelles doivent permettre au preneur d'assurance de bénéficier d'un contexte plus favorable lorsqu'il souscrit ou adhère à un contrat d'assurance. La nouveauté de ces textes suscite des interrogations quant aux termes utilisés et à leur intégration en droit français.Le second aspect concerne la protection du preneur d'assurance telle que connue en France, au niveau individuel. Il s'agit alors pour le droit européen d'ajouter des obligations à la charge des professionnels en matière d'information et de conseil. Si ces exigences, destinées à éclairer le consentement du preneur, préexistent en droit français, elles se trouvent amplifiées par le droit de l'Union, dont la DDA.

    Alexandra Maurin, Vers une maîtrise du risque bancaire systémique, thèse soutenue en 2019 à Ecole doctorale SDOSE Paris sous la direction de François Pasqualini, membres du jury : Juliette Morel-Maroger (Rapp.), Georges Decocq  

    L'essor de la RSE, tant au sein des sociétés qu'au travers des concertations internationales, illustre l'importance qu'ont pris l'éthique et la morale dans les relations d'affaires. Le banquier y tient une place centrale puisqu'il est « le moteur de toutes les activités de son temps ». Du fait de son rôle prépondérant, aussi bien pour l'économie réelle que sur les marchés financiers, il devrait agir en précurseur du développement de la RSE. Pourtant, lors de la crise de 2007, l'incitation déraisonnée au surendettement des particuliers et le recours à la titrisation pour faciliter la diffusion d'actifs toxiques ont démontré une amoralité générale des banques dans la conduite de leurs affaires. De cette crise de grande ampleur ressortent des questionnements sur l’impact de l’aléa moral sur la stabilité des États et la volonté d’apporter des réponses juridiques au risque bancaire systémique, afin de responsabiliser les banquiers et d’éviter que l’Histoire ne se répète.

    Nicolas Ida, La preuve devant l'Autorité des marchés financiers, thèse soutenue en 2019 à AixMarseille sous la direction de Hugo Barbier, membres du jury : Marina Teller (Rapp.), Thierry Granier, Éric Dezeuze, Thierry Bonneau et Jean-Baptiste Perrier    

    Le droit financier est un droit téléologique, animé par le souci du bon fonctionnement des marchés financiers. Cet objectif ne peut être atteint si les agissements répréhensibles ne font pas l’objet d’une répression efficace. Or les opérations d’initiés, les manipulations de cours ou encore les actions de concert non déclarées constituent des comportements occultes, particulièrement difficiles à débusquer et à établir en raison de l’opacité naturelle des marchés financiers. Le droit de la preuve a dû être adapté pour que l’Autorité des marchés financiers puisse remplir sa mission répressive. Ainsi, en l’absence de preuves directes, des faisceaux d’indices sont pris en compte et des présomptions de culpabilité sont mobilisées, quitte à malmener quelque peu la présomption d’innocence. L’utilisation fréquente de présomptions n’a pas pour autant fait perdre de son intérêt au recueil de preuves matérielles. Cependant, si l’efficacité des investigations financières justifie certaines entorses aux droits fondamentaux, il convient que l’Autorité ne dépasse pas les limites imposées par ces normes supérieures qui s’imposent à elle. Le souci de protection des marchés financiers est un objectif secondaire par rapport au respect de principes juridiques essentiels dans une société démocratique dominée par l’État de droit. Derrière les règles de preuve applicables aux procédures de sanction de l’Autorité des marchés financiers se profilent des valeurs démocratiques très précieuses pour la société. Aussi, sans méconnaître sa finalité première, le droit financier se doit de respecter ces valeurs afin de concilier les impératifs d’efficacité et de légitimité de la répression financière

    Yannis Constantinides, L'application du droit des sociétés aux établissements bancaires, thèse soutenue en 2018 à Sorbonne Paris Cité sous la direction de Nicolas Mathey, membres du jury : Arnaud Reygrobellet (Rapp.), Benoît Lecourt et Gautier Bourdeaux  

    Le droit des sociétés a-t-il encore une quelconque emprise sur la régulation des structures bancaires ? Voici la question posée par cette étude, car depuis l'émergence du droit bancaire son emprise se voit clairement concurrencée. Le champ d'application matériel du droit bancaire empiète ouvertement sur celui du droit des sociétés. En effet, sur la base de la mise en avant d'un particularisme attribué au domaine bancaire, il ampute ouvertement les sociétés qui poursuivent une activité bancaire de l'emprise du droit des sociétés. Mais sa concurrence ne s'arrête pas à cela. Le droit bancaire afin d'asseoir son emprise utilise l'instrument européen, dont la prééminence sur le droit national est depuis longtemps établie, pour concurrencer la portée normative du droit des sociétés. Attaqué depuis l'extérieur des remparts nationaux, il fait également face à une rébellion interne exacerbée par les imports externes. C'est ainsi que le législateur français impose progressivement l'idée d'un droit bancaire dans l'ordre juridique national. On constate en sus de ce mécanisme d'intrusion que le droit bancaire diligente une instrumentalisation de droit des règles sociétaires. En effet, bien qu'il ait développé des règles propres qui lui permettent d'évincer les règles sociétaires concurrentes, il se sert également d'elles pour se construire. C'est en ce sens qu'il accueil ou qu'il adapte celles-ci à sa guise. On aurait ainsi imaginé la fin de l'emprise du droit des sociétés sur les structures bancaires par la progressive transformation ou éviction de ses règles. Il convient donc d'y trouver un remède car le droit des sociétés a plus à offrir dans la régulation des établissements bancaires qu'être le support utilitaire de l'ascension du droit bancaire vers le trône de l'autonomie. C'est ainsi que dans les faiblesses de la revendication émancipatoire, le droit de sociétés trouve à restaurer son emprise. Il se mue dans le costume du droit commun est permet ainsi de compléter habilement le droit spécial. Néanmoins, il ne s'agit pas seulement de restaurer cette emprise mais de la préserver. Il faut ainsi coupler le mécanisme de restauration avec des mécanisme de préservation pour contrer l'affaiblissement de l'emprise du droit des sociétés. C'est notamment par la mise en place d'une règle d'articulation fondée sur l'adage specialia generalibus derogant et l'encadrement des sources du droit bancaire vectrices de concurrence que le droit commun peut être préservé des attaques du droit spécial.

    Guerric Brouillou, La gestion du risque de contrepartie en matière des dérivés de gré à gré : approche juridique, thèse soutenue en 2018 à Paris 1 sous la direction de Myriam Roussille, membres du jury : Antoine Gaudemet (Rapp.), Anne-Catherine Muller et Jean-Jacques Daigre  

    Au lendemain de la crise financière de 2008, les autorités se sont emparées de la question du risque de contrepartie associé aux produits dérivés de gré à gré. Les dix années qui se sont écoulées depuis permettent de dresser le bilan de l’efficacité du cadre règlementaire alors mis en place. Cette étude s’attache à cartographier les différents éléments qui composent ou alimentent le risque de contrepartie en matière de dérivés de gré à gré et analyse l’efficacité des diverses techniques déployées pour le gérer. Les outils de gestion utilisés en matière de dérivés de gré à gré afin d’atténuer le risque de contrepartie reposent sur une pluralité de mécanismes juridiques (légaux ou contractuels). Si certains sont à la libre disposition des parties, d’autres leur sont imposés par la règlementation. Tous ces instruments participent – seuls ou conjointement – à atténuer réellement le risque de contrepartie. Mais chacun d’eux ne traite néanmoins qu’un aspect particulier de ce risque et aucun ne permet de l’annihiler totalement. Certaines situations viennent même parfois perturber l’efficacité des outils de gestion du risque de contrepartie et anéantissent leurs effets bénéfiques. On comprend in fine que la gestion efficace du risque de contrepartie suppose le respect de trois étapes : l’identification des risques attachés à chaque opération en présence doit précéder l’élaboration des outils de gestion en vue de leur atténuation, laquelle suppose enfin la prévention du risque d’inefficacité des outils utilisés. Dans tous les cas, la gestion du risque de contrepartie en matière de dérivés de gré à gré s’avère non seulement imparfaite mais aussi éminemment fragile.

    Eloïse Haddad Mimoun, Les notions de contrat d'assurance, thèse soutenue en 2017 à Paris 1 sous la direction de Vincent Heuzé, membres du jury : Laurent Leveneur (Rapp.), Mireille Bacache-Gibeili  

    Le contrat d'assurance bénéficie d'un régime spécifique, énoncé dans le code des assurances. Néanmoins il ne fait l'objet d'aucune définition législative. Or, comme la mise en œuvre d'un régime dépend de l'opération de qualification et que les entreprises d'assurance sont astreintes à un principe de spécialité, l'identification des éléments constitutifs de la catégorie est une nécessité. Jusqu'à présent, ni la jurisprudence, ni la doctrine n'ont apporté de définition pleinement convaincante. En effet, s'il existe un consensus pour définir le contrat d'assurance comme une convention dans laquelle une partie garantit un risque en échange du paiement d'une prime, il demeure que les notions de risque et de garantie suscitent de nombreuses interrogations. La qualification du contrat d'assurance implique de définir en premier lieu la notion conceptuelle de ce contrat, élaborée à partir de sa cause typique. Elle implique de préciser la cause des contrats aléatoires, ainsi que d'éclairer le contenu de la notion de garantie, notion complexe qui renvoie à la mutualisation des risques. Par ailleurs, il existe des situations dans lesquelles le régime du contrat d'assurance est appliqué à d'autres contrats, en raison de choix politiques. Il existe donc des notions fonctionnelles de contrat d'assurance. Ainsi, les entreprises d'assurance souscrivent des contrats de pari qui échappent à l'exception de jeu car ils servent une fonction de garantie. De plus, depuis 2004, le régime de faveur en matière fiscale et patrimoniale réservé aux contrats d'assurance-vie est applicable aux contrats commutatifs d'épargne souscrits auprès des entreprises d'assurance.

    Samia Maouche, Les moyens de défense contre les OPA hostiles, thèse soutenue en 2017 à Sorbonne Paris Cité sous la direction de Dominique Legeais, membres du jury : Pierre-Henri Conac (Rapp.), Philippe Didier  

    Opérations particulièrement complexes, les offres publiques d'acquisition ne cessent de faire parler d'elles, plus particulièrement lorsqu'elles présentent un caractère hostile pour la société visée. De nombreux efforts législatifs ont été mis en œuvre en vue d'encadrer les OPA et de lutter contre les prises de contrôle rampantes. L'analyse du droit positif permet de mettre en lumière ces différents efforts ainsi que leur mise en œuvre à travers diverses techniques par les sociétés visées. Ces dernières ont par ailleurs développé un certain nombre de mécanismes de défense anti-OPA particulièrement efficaces, mais se révélant le plus souvent insuffisants face à l'ingéniosité dont peut faire preuve l'initiateur. Le droit positif montre ainsi ses limites face à des pratiques qui ne cessent d'évoluer. L'analyse prospective du droit anti-OPA permet d'observer les nouvelles mutations que subit le droit positif au regard des nouveaux enjeux économiques. Elle permet également d'envisager de nouveaux modes d'appréhension des OPA hostiles. Il est ainsi possible d'observer que le gouvernement d'entreprise prend une place considérable dans la vie des sociétés cotées. De même, la montée en puissance de la régulation et l'interventionnisme de l’État sont de plus en plus marqués ; et les salariés s'impliquent de plus en plus dans la gestion de l'entreprise. L'ensemble de ces paramètres marquent un glissement progressif vers une réorganisation du mode de fonctionnement des sociétés, ce qui a amené au développement du soft law, un droit à la frontière du droit positif et des pratiques des sociétés. Le soft law constitue à ce titre une approche inédite des OPA hostiles, dont l'analyse permet de cerner les apports liés à la mutation du droit positif et d'envisager l'émergence de nouveaux moyens de défense. Celui-ci doit toutefois demeurer complémentaire au cadre législatif et réglementaire existant.

    Akram El Mejri, Les LBO en droit français : contribution à l'étude de la réception des innovations financières par le droit, thèse soutenue en 2016 à Paris 1 sous la direction de Hervé Le Nabasque, membres du jury : Hugo Barbier (Rapp.), Arnaud Reygrobellet  

    Face à une technique financière novatrice, le droit peut adopter trois postures. Il peut d'abord prévoir, a priori, un cadre juridique spécialement dédié. Il peut aussi la laisser se développer, puis intervenir a posteriori afin de l'encadrer. Il peut enfin choisir de ne lui consacrer aucun cadre particulier, laissant aux règles existantes le soin de la régir. C'est conformément à cette troisième méthode que les Leveraged Buy-Out (LBO), qui consistent pour un repreneur à prendre le contrôle d'une société par l'intermédiaire d'une holding interposée et par recours à l'endettement, ont été accueillis par le droit français. Reposant sur une instrumentalisation de la règle de droit, et étant risquée par nature car fondée sur l'endettement, l'emploi de cette méthode à l'endroit des LBO suscite forcément des questionnements. En tout état de cause, l'absence de cadre réglementaire particulier signifie, dans un regime de liberté, que le droit accepte par principe cette modalité de prise de contrôle. Néanmoins, les risques dont ils sont porteurs pouvant survenir lors de l'exercice du contrôle, le droit aura alors tendance à intervenir plus activement afin de l'encadrer. Un travail de recherche portant sur le LBO, sous le prisme du mode de réception adopté par le droit pour l'accueillir, doit permettre, d'une part, de cerner les singularités de son régime juridique dans le contexte français, et d'autre part, d'évaluer la pertinence et les effets de la méthode qui consiste à laisser une figure financière originale être appréhendée par les normes existantes.

    Gérald Bettan Demaret, Contrôle et régulation des établissements de crédit : contribution à l'étude de l'efficacité de la régulation des établissements de crédit, thèse soutenue en 2015 à Sorbonne Paris Cité sous la direction de Nicolas Mathey, membres du jury : François Lenglart (Rapp.), Philippe Didier  

    L'établissement de crédit, acteur majeur de l'économie mondiale, est source de préoccupations suite aux nombreuses crises subies depuis près d'un siècle. La répétition des évènements démontre que les solutions adoptées n'ont pas permis de prévenir efficacement les crises suivantes. À la globalisation des activités de l'établissement, au développement de systèmes parallèles, à la technicité grandissante des activités ou à l'innovation permanente, la régulation tente d'apporter une réponse, souvent en décalage temporel, technique ou géographique, mais devant pour autant répondre à la nécessité impérieuse d'efficacité que l'ensemble des parties attendent. L'inflation législative et l'accroissement du nombre d'autorités de contrôle apparaissent comme les fruits d'un long processus de régulation débuté il y a maintenant plusieurs années en Europe. Cette réponse constante construit un droit de la régulation fondé sur une Loi bancaire inadaptée, ne reposant pas sur un mécanisme équilibré de régulation censé permettre aux différentes normes constituantes, de gagner en efficacité. Cette dernière tient à la pérennité de la norme, sa souplesse, sa prévisibilité, son accessibilité et une inclinaison volontaire à son application par les acteurs. On le voit, d'un marché commun, censé développer les secteurs économiques, nous sommes arrivés aujourd'hui à un marché unique destiné à mieux réguler la sphère bancaire. Perçu comme un écosystème, le secteur bancaire paraît en réalité être une biosphère, dans laquelle la régulation des établissements de crédit, constituée de normes vivantes de droit, doit évoluer pour s'adapter. À chaque temps de la régulation, une réponse différente apparaît possible et souhaitable. À notre sens, l'efficacité de la régulation viendra d'une complémentarité des acteurs privés, nouveaux régulateurs et sources de normes, ainsi que des autorités publiques de régulation. La régulation des établissements de crédit doit s'appliquer selon le rythme de l'entreprise, distinguant les temps importants, en conjuguant les impératifs de chacune des parties, au moyen de processus corégulateurs tout en gardant comme base de réflexion l'éthique, garantie d'équilibre et d'efficacité.

    Sabrina Susec, Le Secteur bancaire et financier français face à la corruption : un système d'intégrité en construction, thèse soutenue en 2015 à CergyPontoise sous la direction de Anne-Dominique Merville, membres du jury : Dominique Luciani-Mien et Pierre-Henri Cassou  

    La lutte contre la corruption constitue, depuis une vingtaine d'année, une priorité, tant pour les États que du point de vue international. D'abord, fondée sur le blanchiment de capitaux, notamment issus de trafics de stupéfiants et du terrorisme, la lutte contre la corruption tend désormais à devenir autonome. Le secteur bancaire et financier par lequel transitent des flux financiers licites et illicites, et qui a subi des crises et scandales considérables dans les dernières années, paraît susceptible d'être le réceptacle d'opérations de corruption, sans pour autant que cette question n'ait été ni pensée, ni ait formé véritablement le socle d'une action résolue des instances internationales et nationales. Il devenait, dès lors, nécessaire de s'interroger sur le système d'intégrité bancaire et financier (SIBF), dans ses versants préventif et répressif. Il en est ressorti que ce dernier, à l'instigation d'organisations internationales et consécutivement à des traumatismes politiques et financiers, a subi en quelques années une importante évolution. Ce développement a conduit, d'abord, au renforcement des dispositifs de prévention dans les établissements bancaires et financiers. Il a, ensuite, offert de nouvelles ressources au système judiciaire, par exemple, à travers le procureur de la République financier et l'enrichissement de ses méthodes d'enquêtes. Le SIBF, cependant, éprouve des difficultés graves pour contrer efficacement les menaces de la corruption qui restent en mouvement constant. Aussi conviendrait-il que les pouvoirs publics mettent résolument en œuvre des politiques publiques fortes dans le domaine, qui pourraient s'inspirer des propositions formulées à la fin de cette thèse.

    Inès Saïd, Les groupes de sociétés : étude de droit tunisien à la lueur du droit français., thèse soutenue en 2015 à Paris 1 sous la direction de Jean-Jacques Daigre et Abdelwaheb Rebaï  

    La prise en compte du phénomène des groupes de sociétés par le droit est, depuis longtemps, un sujet qui divise la doctrine et qui ne trouve pas de réponse uniforme au niveau des diverses législations. L'idée d'instituer un droit des groupes, initié dans l'Allemagne des années 1960, continue à faire débat, aujourd'hui même, dans plusieurs pays. En Tunisie, précisément, la question a été tranchée sans grands débats et de manière circonstancielle par l'adoption d'une réglementation d'ensemble. La présente thèse a pour objet d'analyser la manière dont le Droit tunisien a appréhendé et organisé le phénomène des groupes de sociétés avec pour objectif principal d'assurer la protection des intérêts en présence. A cet effet, l'analyse a porté sur l'émergence de la notion en droit tunisien et le régime spécifique des groupes. Menée à la lueur du droit français, elle a permis de donner à l'étude un éclairage particulièrement utile.

    Géraldine Darmon Kestenberg, La refonte de l'abus de marché en droit financier européen, thèse soutenue en 2014 à Paris 1 sous la direction de Alain Pietrancosta, membres du jury : France Drummond (Rapp.)  

    À la suite de scandales financiers notoires, et au vu de l’évolution des marchés financiers et des nouvelles technologies, l’Union européenne vient renforcer le cadre législatif européen des abus de marché, au nom de l’intégrité des marchés. Loin de constituer un simple regroupement d’infractions boursières, le concept d’abus de marché pourrait être analysé comme une véritable notion juridique. Dès lors, l’essai d’une définition générique de l’abus de marché permettrait d’en clarifier le domaine et d’en guider sa mise en œuvre. L’étude du sens de la notion d’abus de marché permettrait d’éviter les révisions successives de la norme nationale et européenne afin de conférer à l’abus de marché des règles propices à l’intégrité et à l’efficience du marché. Une fois la notion d’abus de marché définie avec précision, sa lutte préventive ou répressive ne pourra être que renforcée. Pour autant, la nouvelle coexistence de la répression administrative et de la répression criminelle de l’abus de marché en droit financier européen conduit à s’interroger sur l’application du principe non bis in idem en la matière. Afin de rendre effective cette refonte, il est ainsi primordial que le droit de la responsabilité civile vienne soutenir le droit de la répression de l’abus de marché. Finalement, pour maintenir la place financière européenne comme une place concurrentielle, il est essentiel que la refonte de l’abus de marché ne se fasse pas de manière déséquilibrée en faveur de l’impératif d’intégrité et au détriment de l’efficience du marché. On ne doit pas omettre que le droit des abus de marché est un droit économique au service de l’efficience du marché.

    Romain Dambre, Le droit des sociétés face à l'innovation financière : l'exemple des contrats financiers sur actions, thèse soutenue en 2014 à Paris 1 sous la direction de Alain Pietrancosta, membres du jury : Stéphane Torck (Rapp.), Antoine Gaudemet  

    L'innovation financière tire avantage de la déconnexion entre forme juridique et substance économique. Les contrats financiers sur actions permettent de répliquer synthétiquement les attributs économiques de la propriété des actions sans organiser le transfert des droits sur la chose. Tandis que le droit des sociétés reconnaît le principe d'autonomie juridique des contrats financiers à l'égard des actions sous-jacentes en attribuant les droits politiques et pécuniaires de l'associé aux seuls titulaires de la propriété juridique des titres financiers, les principes directeurs du droit boursier conduisent à y faire exception face aux perturbations engendrées par ces techniques de dissociation de la forme juridique et de la substance économique. Affichant son pragmatisme, le régulateur boursier saisit la complexité de cette réalité dérivée pour appréhender, au-delà des catégories juridiques formelles, la substance économique des opérations réalisées. Le droit boursier adopte une approche substantielle de l'avoir et du pouvoir au sein des sociétés par actions, pour déterminer notamment l'application des régimes de déclaration des prises de participations significatives et d'offre publique obligatoire. Apparaissent alors les contours d'une méthode raisonnée de régulation de l'innovation financière en droit des sociétés cotées. La démarche que nous proposons opère tant ex ante sur le plan normatif qu'ex post au stade de la sanction. Elle suppose une réflexion d'ensemble sur l'élaboration de la norme en droit des sociétés cotées et les conditions de son application par le régulateur boursier. dans sa double fonction normative et contentieuse.

  • Melissa Paulet, Les notes de crédit produites par les agences de notation financière : contribution à l'étude des notions juridiques d'opinion et d'avis en droit privé, thèse soutenue en 2021 à Paris 10 sous la direction de Marie-Laure Coquelet et Marc Pichard, membres du jury : Thierry Bonneau (Rapp.), Thierry Revet (Rapp.), Arnaud Reygrobellet  

    Le règlement (CE) n° 1060/2009 du 16 septembre 2009 relatif aux agences de notation est généralement lu à partir du postulat selon lequel celles-ci exerceraient un pouvoir exorbitant sur les investisseurs. Dans ce cadre, la réglementation des agences est conçue comme un corps de normes exceptionnel, apprécié à l’aune de son aptitude à encadrer ce pouvoir et à protéger les intérêts des investisseurs. Cette approche théorique ne rend cependant pas compte de la véritable rationalité de la réglementation des agences, laquelle se borne à organiser l’activité de notation et le statut des agences en appliquant aux notes le régime juridique conforme à leur double nature : elles sont des opinions – qui plus est des opinions financières à raison de leur objet –, c’est-à-dire des affirmations subjectives exprimant des vérités relatives quant au risque de défaut d’un émetteur de titres financiers ; elles sont des avis, c’est-à-dire des opinions consacrées par le droit aux fins d’éclairer une décision, en ce qu’elles sont inscrites dans des procédures décisionnelles du législateur en matière bancaire et financière. Comme toute opinion, les notes peuvent être librement exprimées, sous réserve d’être fondées sur une base factuelle suffisante afin de protéger les intérêts des personnes sur lesquelles elles portent, à savoir les émetteurs de titres financiers. Comme toute opinion financière, elles se voient appliquer la réglementation relative aux abus de marché dès lors qu’elles revêtent une valeur informationnelle afin de protéger les marchés financiers. Comme tout avis, elles sont soumises à un principe d’intégrité qui vise à préserver la subjectivité technique des agences qui est déterminante de la consécration de leurs notes au rang d’avis.

    Philippe Du Fresnay, Les ICOs dans le monde : États-Unis, Suisse, France, Chine, thèse soutenue en 2021 à Paris 2 sous la direction de Thierry Bonneau, membres du jury : Patrick Barban (Rapp.), Jérôme Chacornac, Marie Goré et Anne-Claire Rouaud  

    "We are about to see massive disruptions" : le 13 octobre 2017, la directrice du FMI Mme Christine Lagarde avertit la communauté internationale de l’impact imminent des nouvelles technologies sur les services financiers en ces termes. Dans ce contexte, le succès croissant des ICOs (Initial Coin Offering) depuis 2013 est lié à l’avantage qu’elles présentent de combiner des levées de fonds accessibles à tous, à coût réduit et à échelle mondiale en permettant l’émission de jetons digitaux, ou tokens, sur le protocole blockchain. Leur émergence étend la méthode traditionnelle de souscription de capital au-delà des marchés financiers au point que, selon Maitre Hubert de Vauplane, elle implique « la transformation en profondeur de la société par la digitalisation des activités humaines ». Mais leur caractère transnational, potentiellement facteur d’échecs voire de fraudes, suscite également des questions juridiques auxquelles les régulateurs nationaux n’opposent pas de législation unifiée à l’heure actuelle. C’est donc à travers un spectre législatif qui, en partant du pays le plus strict dans l’application de sa législation existante (les Etats-Unis), parcourt les nations adeptes d’un encadrement plus souple (la Suisse), voire spécifiquement adapté (la France au sein de l’Union Européenne), pour terminer par celle qui interdit cette pratique dans le but de la redéfinir légalement par une appropriation en lien avec ses intérêts géopolitiques (Chine), que nous allons présenter le processus mondial d’intégration légale du « phénomène disruptif ICO » en définissant comment ces quatre modèles interagissent dans leur processus de genèse des lois afférentes.

    Monica Rodriguez, Les dérivés financiers au lendemain de la crise financière de 2008, thèse soutenue en 2021 à Paris 2 sous la direction de France Drummond, membres du jury : Alban Caillemer du Ferrage, Arnaud Reygrobellet et Anne-Claire Rouaud  

    La crise financière de 2008 a profondément bouleversé le marché des dérivés financiers. En effet, si avant la crise ces instruments étaient peu régulés, ils font à présent l’objet d’une régulation précise et détaillée, conçue pour prévenir le risque systémique. Ainsi, les dérivés ont été régulés principalement par le règlement EMIR en Europe et par la loi « Dodd-Frank » aux États-Unis. Ces dispositifs ont mis en place un régime contraignant pour les dérivés financiers ; un régime dans lequel la liberté contractuelle des parties est notablement restreinte. En particulier, le régime des dérivés financiers oblige à la compensation de ces contrats, ce qui implique l’intervention d’une chambre de compensation. Pour les dérivés non compensés le régime contient l’obligation d’échanger des marges initiales et de variation. Le déploiement d’un tel régime contraignant a poussé les autorités à perfectionner les méthodes permettant d’identifier les dérivés financiers. En effet, l’efficacité du régime est conditionnée par la qualification correcte des contrats en tant que dérivés financiers et cela même si les législateurs des États-Unis et d’Europe se sont refusés à identifier formellement les dérivés financiers à travers une notion abstraite. Le règlement EMIR et la loi « Dodd-Frank » - et les règlementations associées - prévoient néanmoins des règles détaillées pour permettre aux parties et aux autorités de marché l’identification correcte des dérivés financiers. Les autorités sont par ailleurs investies des pouvoirs permettant de procéder à la qualification des contrats lorsque les parties ont eu des doutes sur celle-ci ou lorsqu’elles ont cherché à contourner le régime en évitant la qualification du contrat en tant que dérivé financier.

    Thomas Gérard, L'intermédiation financière et la théorie de la représentation, thèse soutenue en 2021 à Université Paris Cité sous la direction de Dominique Legeais, membres du jury : Marie-Pierre Dumont-Lefrand (Rapp.), Anne-Claire Rouaud (Rapp.), Thierry Bonneau, Maxime Julienne et Philippe Didier  

    La réforme du droit des obligations a fait naître une distorsion entre la vision que le droit positif et la science juridique adoptent du mécanisme de la représentation. Afin d'y remédier, les activités ressortissant à l'intermédiation financière sont apparues comme un matériau d'étude approprié. Le vocable réunit les prestations prodiguées par les professionnels habilités à opérer sur les plates-formes de négociation d'instruments financiers et d'actifs numériques dans le cadre du traitement des ordres émanant de leurs clients. Si les intermédiaires financiers ne peuvent être considérés comme des mandataires dans la mesure où ils n'agissent pas au nom d'autrui mais en leur propre nom, les contrats qu'ils concluent avec leurs donneurs d'ordres n'en demeurent pas moins des contrats de représentation. Ces prestataires agissent en effet pour le compte d'autrui, mode d'action qui constitue l'essence du mécanisme de la représentation. En considération du principe de correspondance entre l'expression de l'intérêt du sujet et l'exercice d'un droit subjectif, il en résulte que celui qui, tel l'intermédiaire financier, exprime par sa volonté l'intérêt d'un autre sujet de droit exerce des prérogatives qui se rapportent aux droits subjectifs d'autrui. L'assise spécifique du pouvoir ainsi mis en œuvre éclaire le processus d'imputation à autrui des effets de l'action, que l'on présente comme le second versant de l'action pour le compte d'autrui. Compte tenu de la corrélation instaurée entre la titularité du droit subjectif exercé et l'imputation des conséquences qui en résultent, c'est en effet l'exercice des droits subjectifs d'autrui qui justifie l'imputation au titulaire de ces droits des effets de l'action. Fondée sur une dissociation entre la titularité et l'exercice des droits subjectifs, cette analyse de l'action pour le compte d'autrui la fait coïncider avec la conception moderne de la représentation. Si l'essence de la représentation se loge dans le mécanisme de l'action pour le compte d'autrui, le fait que l'agissement soit mené en nom propre ou au nom d'autrui doit être tenu pour une simple variable d'ajustement du phénomène représentatif. La teneur des obligations assumées par les prestataires habilités envers leurs donneurs d'ordres est inextricablement liée à leur qualité de représentant. L'obligation faite à l'intermédiaire financier d'exécuter la mission qui lui est confiée par son donneur d'ordres dépend étroitement de ce que le premier agit pour le compte du second, dont il met en œuvre les droits subjectifs. En tant qu'il constitue la traduction technique du pouvoir de représentation dévolu à cet intermédiaire, le mécanisme de l'action pour le compte d'autrui conduit à lui imposer des obligations de diligence et de loyauté partagées par tout représentant. Agissant pour le compte d'autrui, l'intermédiaire financier exerce un pouvoir de représentation ayant pour assise les droits subjectifs du représenté, ce dont il résulte qu'il assume des obligations communes à tout représentant. Préalablement analysée comme une simple variable d'ajustement du phénomène représentatif, l'intervention en son propre nom de l'intermédiaire financier ne saurait en altérer l'essence, ainsi que le confirme l'étude de l'influence d'un tel mode d'action sur le régime de l'obligation d'exécuter la mission assignée à l'intermédiaire. L'obligation de rendre compte incombant à l'intermédiaire financier obéit à la même logique. Si l'analyse de l'intermédiation financière atteste du particularisme du droit la régissant, la conception renouvelée de la représentation qu'elle a permis de formuler confirme dans le même temps l'absence d'autonomie du droit financier. Nous formons ainsi le vœu que l'étude ici menée puisse constituer le socle d'une réconciliation entre la science juridique et le droit positif susceptible d'éclairer la compréhension du mécanisme de la représentation à l'œuvre dans d'autres branches du droit.

    Solène Gobin, Garantie et contre-garantie au service du contrat initial : contribution à la compréhension des logiques élémentaires en droits civil, bancaire et financier, thèse soutenue en 2019 à Paris 2 sous la direction de Thierry Bonneau, membres du jury : Charles Gijsbers, Anne-Claire Rouaud et Philippe Théry  

    Si le concept de garantie reflète avant tout la défiance des parties les unes vis-à-vis des autres, il traduit aussi le besoin de confiance de chacune d’elle, propice à faciliter les échanges, à conforter la situation du créancier et la surface financière du débiteur et, plus généralement, à sécuriser le marché. Dans le cadre des opérations de financement (opérations de crédit, opérations de refinancement, emprunts obligataires et financements structurés), l’importance des garanties et des contre-garanties est liée à la volonté et au rôle des parties à l’opération et influencée par le cadre posé par le marché et la réglementation associée. Plus spécialement, l’opération de financement est l’ensemble contractuel impliquant un montage financier et faisant intervenir des mécanismes de garanties et de contre-garanties : cet ensemble contractuel constitue le complexe {contrat initial - garantie - contre-garantie}, objet de la thèse.Cette thèse a pour objectif d’étudier les rapports entre le contrat initial et la garantie, la garantie et la contre-garantie, la contre-garantie et le contrat initial au sein des opérations de financement et ce, au regard du droit civil et du droit bancaire et financier. L’analyse portera sur la nature de ces rapports lors de la mise en place et de la mise en œuvre des garanties et des contre-garanties et conduira à évaluer la force de celles-ci au regard des procédures collectives et du régime de résolution bancaire. C’est l’efficacité des garanties et des contre-garanties au sein des opérations de financement qui est en jeu, laquelle doit être au service de l’efficience de l’opération.

    Illya Novoseltsev, Critères d'insolvabilité en droit communautaire, francais et ukrainien, thèse soutenue en 2015 à Paris 2 sous la direction de Thierry Bonneau, membres du jury : Anne-Catherine Muller, Régis Vabres et Dimitri Litvinski  

    L’extrême complexité de notre droit contemporain conduit de plus en plus de juristes à rechercher la spécialisation, synonyme d’approfondissement et donc de compétence. Mais si une telle démarche a d’évidents aspects positifs, elle recèle parfois l’inconvénient de laisser dans l’ombre les questions qui se trouvent à l’intersection de plusieurs disciplines. Or là, dans ces conflits ou coordinations de droits spéciaux, gisent souvent de nos jours de beaux sujets de thèse. Dans la législation de l'insolvabilité, les pays doivent trancher un certain nombre de questions du fond et de la forme. Nonobstant la diversité des questions du fond à résoudre, la législation de l'insolvabilité est d'une nature procédurale. Les règles de la procédure collective sont conçues pour jouer un rôle crucial dans la répartition des risques entre les divers acteurs de la procédure judiciaire. La question de procédure est de savoir quels sont les facteurs déclenchant pour l’introduction d’une procédure collective. La première partie de l’étude montre que les critères d’insolvabilité existaient toujours mais leur sens a changé à travers le temps et dépendaient du système juridique du pays en question. La seconde partie de cette recherche est consacrée au contenu des critères d’insolvabilité en France, en Ukraine et dans l’UE. Un second enjeu de la recherche est de voir comment le troisième critère (l'insolvabilité imminente) est apparu dans le droit commun français et à quel moment la réforme de la législation de l’insolvabilité en Ukraine s’arrêtait. L’internationalisation de l’économie engendre nécessairement des situations de défaillance d’entreprises multinationales ou/et possédantes d'actifs à travers toute la planète. Nous allons donc essayer d'élaborer une approche commune dans un droit européen qui s’inscrirait dans la suite logique des législations nationales.

    Lusitania Hecker, Nouvelles formes de régulation et marchés financiers. Etude de droit comparé, thèse soutenue en 2013 à Paris 2 sous la direction de Thierry Bonneau, membres du jury : Pierre-Henri Conac et Myriam Roussille  

    Les systèmes juridiques d’aujourd’hui diffèrent passablement de ceux en vigueur il y a quarante ans. L’affirmation est applicable notamment aux domaines économiques qui se trouvent sous l’empire de ce qu’on connaît comme régulation. En effet, un simple regard sur le droit contemporain montre, d’une partie, un éclatement d’entités nouvelles qui ont pour mission la création, la surveillance, voire l’application du droit, et, d’une autre partie l’existence des aménagements dans la conception et l’application des normes qui régissent une certaine activité ; le développement de la soft law, de l’autorégulation, des normes internationales, parmi d’autres exemples, font partie desdits aménagements. Ce phénomène, nommé nouvelles formes de régulation, fortement plébiscité par une partie de la doctrine juridique il y a quelques années, est désormais remis en cause. Même si la régulation constitue un phénomène à vocation universelle, nous avons décidé de mettre les marchés financiers au centre de notre analyse. Cela parce que les secteurs régulés présentent une diversité de situations, de modalités d’action et de fondements qui empêchent une analyse d’ensemble. On a dit dans ce sens, que la légitimité de la régulation et des règles qu’elle pose ne peut pas être envisagée de manière abstraite ; elle doit être appréciée dans les rapports entre ses normes et l’objet régulé. Les marchés financiers sont, dans ce contexte, un laboratoire privilégié concernant l’expérimentation des nouvelles formes de régulation, ils se trouvent aux origines de leur usage et c’est précisément dans ces marchés que la remise en cause des nouvelles formes de régulation s’est posée. Notre étude concerne l’usage des nouvelles formes de régulation dans l’encadrement des marchés financiers dans six pays : la France, l’Angleterre, les États-Unis et trois pays latino-américains : le Mexique, la Colombie et le Chili. Les raisons de ce choix sont les suivantes. D’abord, il nous semble légitime d’aborder les législations qui se trouvent à l’origine des phénomènes ici analysés. Le modèle américain s’impose, mais aussi le modèle anglais, car il a été, pendant un moment, l’exemple le plus poussé du libéralisme économique, donc, des origines des nouvelles formes de régulation. La France était aussi une référence indispensable. En effet, comme nous voulons le montrer, la France est l’exemple le plus parfait de la quête d’un aboutissement de la logique de la régulation et de la systématisation, même si inachevée, du droit régulateur. Nous avons choisi le Mexique à cause de la taille de son marché financier, la Colombie, parce qu’elle a entrepris des réformes juridiques remarquables, et le Chili, car il est le pays le plus stable politiquement et économiquement dans le sud de l’Amérique latine.