Bernard Dolez

Professeur
Science politique.
Département de Science politique

Centre Européen de Sociologie et de Science Politique

Responsabilités administratives et scientifiques :

  • Directeur, Département de Science politique
  • THESE

    Cooperation decentralisee et souverainete de l'etat. Contribution a l'etude du regime juridique de l'action exterieure des collectivites territoriales, soutenue en 1993 à Lille 2 sous la direction de Yves Luchaire 

  • Bernard Dolez, Chwen-Wen Chen, Ferdinand Faye, Aurore Gaillet, Alexandra Iancu [et alii], Le régime semi-présidentiel: enjeux et controverses, Seuil et CAIRN, 2023, 190 p. 

    Bernard Dolez, Anne-Cécile Douillet, Julien Fretel, Rémi Lefebvre, L'entreprise Macron à l'épreuve du pouvoir, Presses universitaires de Grenoble et Cairn, 2023, Libres cours Politique  

    Après cinq ans au pouvoir, quel bilan peut-on faire de « l’entreprise politique » Macron ?Rassemblant les textes de vingt-neuf spécialistes de la vie politique et des politiques publiques, cet ouvrage porte sur la manière dont le fondateur d’En Marche ! a exercé le pouvoir pendant un mandat marqué par les crises : Gilets jaunes, puis pandémie mondiale.Portant leur réflexion sur les changements traduits par l’arrivée d’Emmanuel Macron à la tête de l’État, les auteurs analysent l’ampleur de la transformation du système partisan, des glissements de l’électorat et du renouvellement des élites politiques. Ils décryptent ainsi le style présidentiel d’Emmanuel Macron dans son rapport avec les institutions, analysent ses soutiens partisans, les opinions et les tendances électorales avec lesquelles il a dû composer, et décortiquent, au regard des promesses du candidat de 2017, les politiques publiques qu’il a entreprises.Loin de poser un regard définitif sur le mandat d’Emmanuel Macron, ce livre trace des perspectives éclairantes à la veille de l’élection présidentielle de 2022.Contribuent à l’ouvrage : V. Behr, K. Bernard, P. Bréchon, J. Bresson, É. Breton, R. Cos, F. Escalona, J.-M. Eymeri-Douzans, S. Fol, B. François, M. Gimat, G. Gourgues, C. Herlin-Giret, F. Jobard, A. Laurent, P. Le Lidec, P. Leroux, V. Martigny, A. Mazeaud, S. Michon, Y. Miot, É. Ollion, F. Pierru, P. Riutort, S. Strudel

    Bernard Dolez, Anne-Cécile Douillet, Julien Fretel, Rémi Lefebvre (dir.), L'entreprise Macron à l'épreuve du pouvoir, PUG et UGA éditions, 2022, Libres cours ( Politique ), 296 p. 

    Bernard Dolez, Annie Laurent, Christian-Marie Wallon-Leducq (dir.), La revanche de la gauche: les élections législatives de 1997 dans la région Nord-Pas-de-Calais, Presses universitaires du Septentrion et OpenEdition, 2022, Histoire et civilisations  

    Les français prennent goût à l'alternance. Depuis 1981, la majorité sortante a systématiquement été sanctionnée lors des élections législatives. Après la gauche, qui avait subi une déroute lors du scrutin de 1993, c'est au tour de la droite de connaître la défaite en 1997. Le Nord/Pas-de- Calais n'échappe pas au mouvement national : la terre de Jules Guesde, de Roger Salengro, de Guy Mollet et de Pierre Mauroy avait basculé à droite en 1993, puisque celle-ci avait conquis 24 sièges sur 38 ; elle accorde cette fois ses faveurs à la gauche, qui dispose désormais de 31 députés, contre 7 à la droite. Dans le Nord/Pas-de-Calais plus qu'ailleurs, les élections législatives de 1997 sonnent bien comme la revanche de la Gauche. L'ouvrage contient huit contributions, qui permettent de suivre le déroulement de la campagne électorale et d'éclairer les résultats. Figurent également, en annexe, les scores de tous les candidats, dans les trente-huit circonscriptions de la région Nord-Pas-de-Calais

    Bernard Dolez, Annie Laurent (dir.), Des roses en mars: les élections régionales et cantonales de 1998 dans le Nord-Pas-de-Calais, Presses universitaires du Septentrion et OpenEdition, 2022, Histoire et civilisations  

    Les élections intermédiaires sont souvent des échéances difficiles pour la majorité. Ainsi, les cantonales de 1982 sonnèrent la fin de « l'état de grâce » pour François Mitterrand, élu moins d'un an plus tôt Président de la République. De même, les cantonales et régionales de 1992 annoncèrent la déroute de la gauche l'année suivante. Le PS perdit quelques-uns de ses bastions, dont la présidence du conseil régional du Nord/Pas-de- Calais conquise à cette date par les Verts, et celle du conseil général du Nord gagnée alors par le RPR. Le Pas-de-Calais confirmant son orientation socialiste, la région revêtait des couleurs politiques multiples et inédites : verte, bleue et rose. Neuf mois après le scrutin législatif de 1997 consacrant à nouveau l'alternance, les élections cantonales et régionales de 1998 apparaissent, d'abord, comme une confirmation du résultat des élections législatives. Dans l'ensemble du pays, la gauche conquiert nombre de régions et de départements abandonnés six ans plus tôt, même si sa victoire fut peut-être moins ample que prévue. Le Nord/Pas-de-Calais est, à nouveau, une terre exclusivement socialiste, marquée par l'accession de Michel Delebarre à la tête du conseil régional, le retour de Bernard Derosier à la présidence du conseil général du Nord et la réélection de Roland Huguet à celle du Pas-de-Calais. L'ouvrage contient huit contributions, qui permettent de situer les enjeux du scrutin, de suivre la campagne et d'éclairer les résultats. Une place particulière est réservée à l'étude du personnel politique local, auquel sont consacrés trois chapitres. Figurent également, en annexe, les résultats des élections cantonales et des élections régionales (par département, circonscription et canton), la liste des élus, ainsi que la composition des nouveaux exécutifs

    Bernard Dolez, Virginie Donier (dir.), Gérer localement la crise du Covid-19, ENA, 2021, 847 p. 

    Bernard Dolez, Julien Fretel, Rémi Lefebvre, L'entreprise Macron, Cairn et P.U.G., 2020, Libres cours Politique  

    Comment résoudre l'énigme de l'élection d'Emmanuel Macron, ce jeune homme politique dépourvu des ressources qui expliquent habituellement la victoire à une présidentielle ? Pour comprendre ce succès et saisir sa portée, l'ouvrage revisite la campagne et la mobilisation électorales, part à la recherche des électeurs de La République en Marche à la présidentielle et aux législatives puis, enfin, s'attache aux élites, cadres et militants d'une entreprise, dont le principal défi est désormais d'assurer sa pérennité. Les auteurs proposent ainsi quelques clés essentielles non seulement pour comprendre ce qui s'est joué en 2017, mais aussi pour interroger le nouvel ordre partisan et électoral qui s'est mis en place et ainsi éclairer l'avenir en montrant que toute nouvelle entreprise politique est une construction fragile

    Bernard Dolez, Rémi Lefebvre, Julien Fretel (dir.), L'entreprise Macron, Presses universitaires de Grenoble, 2019, Libres cours ( Politique ), 274 p. 

    Bernard Dolez, Carole Bachelot, Michaël Bardin, Les partis politiques, Seuil, 2017, 190 p. 

    Bernard Dolez, Bernard Grofman, Annie Laurent (dir.), In situ and laboratory experiments on electoral law reform: French presidential elections, 1e éd., Springer New York, 2011, Studies in Public Choice, 173 p.  

    In the modern era, representation is the hallmark of democracy, and electoral rules structure how representation works and how effectively governments perform. Moreover, of the key structural variables in constitutional design, it is the choice of electoral system that is usually the most open to change. There are three distinctive approaches to electoral system research. One, associated largely with economics, involves the study of electoral system effects through the deductive method, using mathematical tools to derive theorems about the properties of voting methods and behaviors. A second, associated largely with political science, has a primarily empirical focus, and looks in depth at how electoral rules impact on political outcomes, through large cross-sectional or case studies. A third, and more recent tradition, inspired largely by work in experimental economics, involves experimentation, either in the form of controlled laboratory experiments or in the form of in situ field studies. This volume employs the third approach to report on experiments that look at alternatives to the present two round (majority runoff) system used for the election of French presidents. This system is of considerable importance not just because of its use in France but also because of its wide adoption in presidential elections in new democracies, such as Bulgaria, Poland, Romania, Russia and Ukraine. The editors have assembled the top experimental economists and political scientists specializing in French politics to provide in-depth analysis of the double ballot electoral system, and, more broadly, of the effect of electoral rules on the number of candidates, voter strategies, and ideological choice. Ultimately, the editors and contributors argue that experimental methods have great potential to inform our understanding of institutional mechanisms in the context of voting behavior

    Bernard Dolez, Annie Laurent, Le vote des villes, Cairn et Presses de Sciences Po, 2010, Chroniques électorales  

    Ni vague rose ni vague bleue. Le verdict des élections municipales de mars 2001 apparaît ambigu. Les vingt contributions réunies dans cet ouvrage mettent en évidence les ressorts du vote municipal : progression de l’abstention, impact de l’offre électorale et des campagnes sur les résultats, logiques socio-spatiales du vote, mécanique des reports de voix ou encore émergence d’un pouvoir métropolitain

    Bernard Dolez, Claude Patriat, Annie Laurent (dir.), Le vote rebelle: Les élections régionales de mars 2004, Ed. universitaires de Dijon, 2005, Institutions, 275 p. 

    Bernard Dolez, Didier Paris (dir.), Métropoles en construction: territoires, politiques et processus, l'Harmattan, 2004, Logiques politiques, 294 p. 

    Bernard Dolez, Michel Hastings (dir.), Le parachutage politique, l'Harmattan, 2003, Logiques politiques, 301 p. 

    Bernard Dolez, Annie Laurent (dir.), Le vote des villes: les élections municipales des 11 et 18 mars 2001, Presses de sciences po, 2002, Chroniques électorales, 352 p. 

    Bernard Dolez, Institutions politiques: DEUG 1ère année 1998, Litec, 2000, Objectif droit, 154 p.   

    Bernard Dolez, Annie Laurent (dir.), Des roses en mars: les élections régionales et cantonales de 1998 dans le Nord-Pas-de-Calais, Presses universitaires du Septentrion, 1999, Histoire et civilisations, 224 p.   

    Bernard Dolez, Annie Laurent, Christian-Marie Wallon-Leducq (dir.), La revanche de la gauche: les élections législatives de 1997 dans la région Nord-Pas-de-Calais, Presses universitaires du Septentrion, 1998, Histoire et civilisations, 193 p.   

    Bernard Dolez, Institutions politiques, Litec, 1998, Les cours de droit, 154 p.   

    Bernard Dolez, Institutions politiques et administratives de la France, Les cours de droit, 1997, Les Cours de droit ( DEUG 1re année ), 183 p.   

    Bernard Dolez, Institutions politiques et administratives de la France, les Cours de droit et LITEC, 1995, 183 p.   

    Bernard Dolez, Alain Vantroys (dir.), Les relations extérieures des régions françaises: recueil des conventions conclues par les régions françaises avec des collectivités publiques étrangères, la Documentation française, 1992, Collection Etudes et recherches, 356 p.   

  • Bernard Dolez, Annie Laurent, Jean Chiche, « Les élections législatives : pas de « lune de miel » pour le Président », Le vote clivé. Les élections présidentielle et législatives d’avril et juin 2022, PUG, 2022, pp. 237-267 

    Bernard Dolez, Annie Laurent, « France: Competition only in large cities », in Gendźwiłł, Adam, Kjaer, Ulrik, Steyvers, Kristof (dir.), The Routledge Handbook of Local Elections and Voting in Europe, Routledge, 2022, pp. 209-221 

    Bernard Dolez, Annie Laurent, André Blais, « Les ‘effets psychologiques’ du scrutin à deux tours. Retour sur le second tour des élections municipales 2014 et départementales 2015 », in Bourmaud, Daniel, Claret, Philippe (dir.), Maurice Duverger. L’héritage résistant d’un mal aimé, Classiques Garnier, 2021, pp. 427-453 

    Bernard Dolez, Annie Laurent, « Die französische Phobie gegen die Verhältniswahl: Rekonstruktion einer Pathologie », in Lepsius, Oliver, Nußberger, Angelika, Schönberger, Christoph, Waldhoff, Christian, Walter, Christian (dir.), Jahrbuch des öffentlichen Rechts der Gegenwart, Mohr Siebeck, 2020, pp. 161-190 

    Bernard Dolez, Julien Fretel, Rémi Lefebvre, « Introduction générale. La science politique mise au défi par Emmanuel Macron », in Bernard Dolez, Julien Fretel, Rémi Lefebvre (dir.), L'entreprise Macron, Presses universitaires de Grenoble, 2019, pp. 9-17 

    Bernard Dolez, « Introduction à la deuxième partie », in Bernard Dolez, Julien Fretel, Rémi Lefebvre (dir.), L'entreprise Macron, Presses universitaires de Grenoble, 2019, pp. 105-109 

  • Bernard Dolez, Annie Laurent, « A Legislative Majority for the Future President? Revisiting the Phenomenon of Honeymoon Elections Under the Fifth Republic », PS: Political Science and Politics, 2022, n°4, pp. 708-712   

    Bernard Dolez, «  Sans les ARS, la coordination des différents acteurs du système de santé aurait été infernale  », Revue française d'administration publique , 2021, n° ° 176, pp. 913-920   

    Bernard Dolez, Annie Laurent, « Des voix aux sièges. Les élections législatives de 2017 », Revue française de science politique, 2018, n°5, pp. 803-819 

    Bernard Dolez, Annie Laurent, « Modes de scrutin et systèmes de partis », Pouvoirs - Revue française d’études constitutionnelles et politiques, 2017, n°4, pp. 55-69 

    Bernard Dolez, Annie Laurent, André Blais, « Strategic voting in the second round of a two-round system: The 2014 French municipal elections », French Politics, 2017, n°1, pp. 27-42 

    Bernard Dolez, Annie Laurent, « Les élections législatives de 2017 ou la logique implacable des élections séquentielles », Revue Politique et Parlementaire, 2017, pp. 127-142 

    Bernard Dolez, « Systèmes électoraux  complexes , coordination pré-électorale complexe. Une comparaison France-Italie », Revue internationale de politique comparée , 2016, n° 22, pp. 343-370    

    Les études menées sur la coordination pré-électorale dans les systèmes électoraux « complexes » (le scrutin à deux tours, les systèmes mixtes, ceux avec bonus majoritaire etc.) restent toujours rares, alors que plus en plus de pays ont adopté des formules électorales composites. La comparaison de la coordination pré-électorale en France et en Italie vise à combler ce gap. Elle met en lumière tout à la fois les contraintes que les règles électorales complexes exercent sur les partis mais aussi la façon dont ils en jouent, autrement dit comment ils ajustent leur comportement en se coordonnant, selon des modalités variables. Mais se coordonner ou se concurrencer n’est pas le seul fruit des règles électorales. D’autres facteurs institutionnels, conjoncturels ou relevant de l’histoire politique peuvent aussi favoriser ou freiner tant la construction de coalitions pré-électorales, que leurs formes et leurs périmètres.

    Bernard Dolez, « Le cumul des mandats, la professionnalisation des élus et la réforme territoriale », Revue française d'administration publique , 2016, n° ° 156, pp. 931-944    

    Résumé La suppression du cumul du mandat parlementaire et d’un mandat exécutif local laisse subsister la possibilité de cumuler plusieurs mandats locaux. La réforme structurelle laisse de côté le niveau communal, qui représente pourtant l’essentiel des dépenses publiques locales. Cet inachèvement révèle l’enjeu caché des réformes en cours. Imposer le mandat unique et inclure le bloc communal dans le champ de la réforme ruineraient dans les deux cas l’économie du métier politique local. En d’autres termes, le cumul des mandats et l’intercommunalité permettent aujourd’hui de professionnaliser plusieurs dizaines de milliers d’élus, dont la survie économique serait directement menacée si les réformes étaient menées à terme.

    Bernard Dolez, Annie Laurent, André Blais, « Le vote stratégique de second tour. Retour sur les élections municipales de 2014 », Droit et gestion des collectivités territoriales, 2016, pp. 149-163 

    Bernard Dolez, Annie Laurent, « Régionales 2015 : Nord-Picardie, tournant historique : victoire de Bertrand », Revue Politique et Parlementaire, 2016, pp. 119-138 

    Bernard Dolez, « Introduction », 2016, pp. 51-53    

    Dolez Bernard. Introduction. In: Droit et gestion des collectivités territoriales. Tome 36, 2016. Les élections locales françaises 2014-2015. pp. 51-53.

    Bernard Dolez, Annie Laurent, André Blais, « VII. Le vote stratégique de second tour. Retour sur les élections municipales de mars 2014 », 2016, pp. 149-163    

    Dolez Bernard,Laurent Annie,Blais André. VII. Le vote stratégique de second tour. Retour sur les élections municipales de mars 2014. In: Droit et gestion des collectivités territoriales. Tome 36, 2016. Les élections locales françaises 2014-2015. pp. 149-163.

    Bernard Dolez, Aldo Di Virgilio, Annie Laurent, « Systèmes électoraux 'complexes', coordination pré-électorale complexe. Une comparaison France-Italie », Revue internationale de politique comparée, 2015, n°3, p. 343370 

    Bernard Dolez, Robert Elgie, Cristina Bucur, Annie Laurent, « Proximity, Candidates, and Presidential Power: How Directly Elected Presidents Shape the Legislative Party System », Political Research Quartely, 2014, n°3, pp. 467-477 

    Bernard Dolez, Annie Laurent, « Le vote Front national dans la région Nord/Pas de Calais : une implantation croissante, une géographie changeante », Revue Espaces Marx, 2014, pp. 61-74 

    Bernard Dolez, « Comptes de campagne : le Conseil constitutionnel allume la mèche », Actualité juridique Droit administratif, 2013, n°10, p. 581   

    Bernard Dolez, « Une occasion manquée de revoir le régime des inéligibilités de l'article LO 134 du code électoral », Actualité juridique Droit administratif, 2013, n°01, p. 65   

    Bernard Dolez, Annie Laurent, Luana Russo, « Presidential and legislative elections: how the type of election impacts the degree of nationalization. The case of France (1965-2012) », French Politics, 2013, pp. 356-372 

    Bernard Dolez, « Le droit au retour des ministres évincés du gouvernement », Actualité juridique Droit administratif, 2012, n°12, p. 659   

    Bernard Dolez, Annie Laurent, « La recherche du local dans les élections régionales. La nationalisation en questions », 2011, pp. 13-27    

    Laurent Annie, Dolez Bernard. La recherche du local dans les élections régionales. La nationalisation en questions. In: Civitas Europa, n°27, décembre 2011. L'adieu aux régionales ? Crise du vote et réforme territoriale. pp. 13-27.

    Bernard Dolez, « La magnitude, facteur décisif ? Les élections européennes de 2004 en France et les effets du changement de mode de scrutin », Revue internationale de politique comparée , 2010, n° 17, pp. 175-193    

    RésuméSelon la science politique contemporaine, la magnitude, en d’autres termes le nombre de sièges en jeu par circonscription, serait le "facteur décisif" de tout système électoral. Le changement de mode de scrutin, opéré en France à l’occasion des élections européennes de 2004 constitue un cas unique pour revenir sur cette affirmation et pour en tester la validité puisque la magnitude est la seule composante du système électoral qui ait été modifiée. Cette contribution se propose de soumettre les résultats de ce scrutin à l’épreuve d’une double comparaison : une comparaison temporelle, d’une part, en comparant les résultats du scrutin de 2004 avec les scrutins antérieurs où la magnitude moyenne était plus élevée ; une comparaison spatiale, d’autre part, en comparant les résultats du scrutin de 2004 d’une circonscription à l’autre puisque le nombre de sièges en jeu variait selon les lieux. Cette recherche confirme l’impact de la magnitude sur le système partisan et permet plus précisément de mieux cerner tant ses « effets mécaniques » sur la représentation parlementaire que ses « effets psychologiques » sur les électeurs eux-mêmes.

    Bernard Dolez, « Introduction », Revue internationale de politique comparée , 2010, n° 17, pp. 7-12   

    Bernard Dolez, « Les lois de Duverger au microscope. L'apport des expérimentations de laboratoire à l'étude des effets psychologiques des modes de scrutin », Revue internationale de politique comparée , 2010, n° 17, pp. 111-130    

    RésuméSi l’étude des effets des modes de scrutin est antérieure à Maurice Duverger, le mérite lui revient d’en avoir systématisé l’analyse et d’avoir distingué les « effets mécaniques » (la conversion des voix en sièges par le système électoral) et les « effets psychologiques » des modes de scrutin, c’est-à-dire la propension des électeurs à anticiper les effets mécaniques de la règle électorale et à ajuster leur comportement aux chances de succès des différents partis en compétition, pour maximiser l’utilité de leur vote. Selon Duverger, le scrutin uninominal a un tour favorise le vote stratégique, en revanche il estime que ni la représentation proportionnelle, ni même le scrutin à deux tours n’incitent les électeurs à déserter leur parti préféré et à voter stratégiquement. Ces hypothèses ont été empiriquement testées par des expériences de laboratoire naguère cantonnées aux sciences dures, et qui désormais ne sont plus étrangères aux sciences sociales, ni même à la science politique. La première partie de cette contribution est consacrée à la présentation du protocole expérimental. La seconde partie détaille les résultats de ces expérimentations tandis que la conclusion rend compte, à partir des expérimentations menées, des vertus plus générales de la démarche expérimentale pour comprendre les effets psychologiques des modes de scrutin.

    Bernard Dolez, « Une primaire à la française : La désignation de Ségolène Royal par le parti socialiste », Revue française de science politique , 2007, n° 57, pp. 133-161    

    RésuméLes conditions et l’ampleur de la victoire de Ségolène Royal lors de la primaire socialiste du 16 novembre 2006 conduisent à s’interroger sur les mécanismes politiques à l’œuvre dans une « primaire » à la française. La relation qui se noue entre les « candidats à la candidature » et les militants appelés à choisir leur champion ne se construit pas à l’abri des influences internes ou externes. Elle s’inscrit, au contraire, dans un système plus vaste d’interactions, où les cadres du parti et les électeurs occupent une place de choix : tant les rapports de force internes que l’anticipation des attentes de l’opinion, telles que mesurées par les sondages, contribuent à façonner l’offre, à modifier le scénario de la campagne et, en définitive, à peser sur le vote lui-même. Si Ségolène Royal a réussi à imposer sa candidature, puis à l’emporter avec plus de 60 % des suffrages exprimés dès le premier tour du scrutin, c’est parce qu’elle est parvenue à faire entrer en résonance l’opinion, les cadres du parti et, finalement, les adhérents.

    Bernard Dolez, « À la recherche de l'abstentionnisme différentiel. Actualité d'une vieille question », Revue française de science politique , 2004, n° 54, pp. 669-680    

    Résumé On parle d’abstentionnisme différentiel lorsqu’un camp est plus touché que l’autre par l’abstention. La droite en a bel et bien été victime lors des dernières élections régionales, même si cela n’explique que partiellement la sanction électorale qui l’a frappée. Mais l’abstentionnisme différentiel que l’on observe en 2004 a des propriétés différentes de celles qu’on lui prêtait jusqu’alors : loin de tirer mécaniquement parti de la hausse de l’abstention, la gauche n’y puise de gains substantiels que si son propre électorat n’est pas, à son tour, gagné par la tentation de bouder les urnes. Concrètement, cela se traduit ici par le fait que, plus l’abstention progresse par rapport à l’élection présidentielle de 2002, plus les gains relatifs de la gauche sont faibles. La hausse tendancielle de l’abstention depuis vingt ans touchant tous les électorats, l’abstentionnisme différentiel en est aujourd’hui un phénomène d’autant plus difficile à isoler.

    Bernard Dolez, « Les référendums en France sous la Ve république. : Les enseignements de la géographie électorale », Revue internationale de politique comparée , 2003, n° 10, pp. 111-127    

    L’approche de la géographie électorale est ici appliquée pour la première fois aux référendums. Sur le plan méthodologique, l’avantage des données agrégées est de fournir un matériel homogène pour la comparaison des neuf consultations tenues depuis 1958. La structure géographique du “oui” très similaire des référendums gaullistes et post-gaullistes ( 1958-72), et identique à celle du vote de droite lors du second tour des élections présidentielles, aboutit à renforcer la thèse, jusqu’ici suggérée par les sondages sur les motivations de vote, de la présidentialisation de ces référendums. Lors des trois derniers référendums, le soin pris par le président de la République à démarquer sa personne de la consultation semble avoir permis de limiter les glissements d’enjeu, comme en attestent les configurations territoriales plus spécifiques du vote.

    Bernard Dolez, « Les mystères de la chambre bleue : des voix aux sièges lors des élections législatives de juin 2002 », 2002, pp. 577-591    

    Le scrutin uninominal majoritaire à deux tours a mécaniquement pour effet d'amplifier en sièges les mouvements électoraux. Les élections législatives de 2002 en sont une nouvelle illustration : alors que le rapport droite/gauche peut être estimé à 55/45 au soir du second tour, la droite modérée dispose de 399 sièges sur 577. Quand le FN ne perturbe pas le jeu comme en 1997, l'équation voix/sièges obéit ainsi, non à la loi du cube, mais à la loi du « quatre ». Les effets mécaniques des modes de scrutin ne suffisent pas, en revanche, à rendre compte de la manière dont les sièges se répartissent entre forces politiques au sein de chaque coalition. Le nombre de sièges alloués aux petits partis est principalement fonction de leur mode d'implan­tation territoriale : le PC a ainsi réussi à conserver un groupe parlementaire en sauvegardant ses bastions, grâce à la bonne résistance de ses sortants. Le vote écologiste est en revanche plus étale, ce qui n'a autorisé l'élection que de trois députés Verts.

    Bernard Dolez, « La victoire sans reliefs du  oui  », Revue française de science politique , 2001, n° 51, pp. 233-240   

    Bernard Dolez, Annie Laurent, « La victoire sans reliefs du oui », 2001, pp. 233-240    

    Dolez Bernard,Laurent AnnieDolez Bernard, Laurent Annie. La victoire sans reliefs du « oui ». In: Revue française de science politique, 51ᵉ année, n°1-2, 2001. pp. 233-240.

    Bernard Dolez, Annie Laurent, « Quand les militants du RPR élisent leur président (20 novembre-4 décembre 1999) », 2000, pp. 125-146    

    Pour la première fois de leur histoire, dans une compétition disputée, les militants gaullistes ont eux-mêmes désigné leur président. Cette élection s'inscrit dans le processus de démocratisation interne des partis politiques. L'enjeu n'était pas de désigner un futur présidentiable. Il s'agissait simplement pour le RPR de se donner un nouveau visage. Cependant, la relation du mou­vement au président de la République a été au cœur de la campagne. Les résultats témoignent à la fois de la spécificité du scrutin - géographie militante et géographie électorale du RPR étant dissociées - mais aussi des clivages politiques internes. Pour ce parti politique, ce scrutin interne ne constitue pas un aboutissement mais un point de départ. Il provoquera peut-être des changements importants dans l'organisation du mouvement. Il aboutira nécessairement à des remises en cause. Au-delà du RPR, cette consultation ne sera pas sans conséquence sur les autres mouvements politiques, qui ne pourront pas longtemps rester sourds aux sirènes de la démocratie interne.

    Bernard Dolez, « La liste Bayrou ou la résurgence du courant démocrate-chrétien », 1999, pp. 663-674    

    Dolez Bernard. La liste Bayrou ou la résurgence du courant démocrate-chrétien. In: Revue française de science politique, 49ᵉ année, n°4-5, 1999. pp. 663-674.

    Bernard Dolez, Annie Laurent, « Un scrutin peut-il en cacher un autre ? Cantonales et régionales de 1998 dans le département du Nord », 1998, pp. 587-605    

    Le couplage des deux scrutins, régional et cantonal, en 1998, permet d'éclairer sous un angle particulier une question récurrente en analyse électorale, celle des liens entre deux consulta­tions simultanées : doit-on considérer ces deux scrutins comme indépendants ou, au contraire, comme liés ? L'analyse des résultats dans le département du Nord témoigne de l'autonomie de chaque scrutin : certes, leur organisation concomitante tend à provoquer une augmentation de la participation aux régionales et à « délocaliser » quelque peu le scrutin cantonal ; toutefois, aucun effet sur les résultats n'est perceptible, tant à l'échelle départementale qu'à celle du canton.

    Bernard Dolez, « Le régime juridique de la coopération décentralisée après l'adoption de la loi d'orientation pour l'aménagement et le développement du territoire », Revue française de droit administratif, 1995, n°05, p. 936   

  • Bernard Dolez, « Les Questions au Gouvernement », le 28 mars 2024  

    Journée d'études organisée par SciencesPo Lille sous la direction scientifique de Dorothée Reignier, MCF à Sciences Po Lille, Stéphane Bracq, Pr. des universités à Sciences Po Lille, Isabelle Thumerel, MCF à l'Université du littoral et Gilles Toulemonde, MCF HDR à l'Université de Lille.

    Bernard Dolez, « 60 ans d'élection directe du Président de la République : genèse, bilan et perspectives », le 24 novembre 2022  

    Organisé par l'Université de Lille en partenariat avec les Universités Aix-Marseille, Lyon III et Toulouse

    Bernard Dolez, « 40 ans de la loi de décentralisation du 2 mars 1982 », le 23 septembre 2022  

    Colloque organisé par le GRALE, Groupement d'intérêt scientifique, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne

    Bernard Dolez, « Premières universités d’été de la décentralisation », le 03 juin 2021  

    Organisé par le GRALE et l'Université de Toulon sous la responsabilité de Virginie Donier, Nicolas Kada et Olivier Renaudie.

    Bernard Dolez, « La déontologie politique », le 20 juin 2019  

    5e Forum International sur la Constitution et les Institutions politiques (ForInCIP) organisé sous la direction du professeur Jean-Philippe Derosier, Université de Lille

    Bernard Dolez, « Le cumul et la durée des mandats : débats, réformes et pratiques », le 04 avril 2019  

    Organisé par le CERDACFF, Université de Nice Côte d’Azur

    Bernard Dolez, « Les Parlements en question(s). La permanence d’institutions subordonnées ? », le 08 novembre 2018 

    Bernard Dolez, « Les partis politiques », le 21 juin 2018  

    4e Forum International sur la Constitution et les Institutions politiques (ForInCIP) organisé sous la direction du professeur Jean-Philippe Derosier, Université de Lille

    Bernard Dolez, « Sociologie d'une entreprise politique émergente : Emmanuel Macron et le macronisme », le 11 janvier 2018  

    Organisé par le CERAPS, Université Lille 2 et le CESSP, Université Paris 1 sous la responsabilité scientifique de Bernard Dolez, CESSP, Julien Fretel, CESSP, Rémi Lefebvre, CERAPS et Pierre Mathiot, CERAPS

    Bernard Dolez, « Droits de l’homme et collectivités territoriales : entre le global et le local », le 05 décembre 2017  

    Organisé sous la responsabilité scientifique de Catherine Le Bris, Chercheuse au CNRS

    Bernard Dolez, « L'initiative de la loi », le 14 septembre 2017  

    3e Forum International sur la Constitution et les Institutions politiques (ForInCIP) organisé sous la direction du Professeur Jean Philippe Derosier (Université de Lille Droit et Santé).

    Bernard Dolez, « Duverger revisité : regards critiques sur l’œuvre scientifique », le 08 juin 2017  

    Organisé par l’Institut de Recherche Montesquieu (Université de Bordeaux), en partenariat avec Le Centre Maurice Hauriou (Université Paris Descartes) et la Maison des Sciences de l’Homme Aquitaine

    Bernard Dolez, « Les libertés fondamentales dans le contentieux des collectivités territoriales », le 26 avril 2017  

    11es journées scientifiques de l’Université de Toulon

    Bernard Dolez, Nicolas Kada, « Allocution protocolaire », Les 1re Rencontres Scientifiques de la Région Guadeloupe, Pointe-à-Pitre, le 04 octobre 2017   

    Bernard Dolez, « La désignation des gouvernants », le 17 juin 2016  

    2e édition du Forum International sur la Constitution et les Institutions Politiques

    Bernard Dolez, Annie Laurent, Luana Russo, « Presidential and legislative elections: how the type of election impacts on the nationalization’s degree. The case of France (1965-2012) », American Political Science Association (APSA) Annual Meeting, Chicago United States (US), le 29 août 2013 

    Bernard Dolez, Annie Laurent, « Election timing and party system fragmentation: A constituency level analysis of the 1967-2012 French legislative elections », Midwest Political Science Association (MPSA) conference, Chicago United States (US), le 10 avril 2013 

  • Bernard Dolez, Les Parlements en Questions vidéo 11 

Actualités Publications ENCADREMENT DOCTORAL
  • Tambadian Dembélé, L'égal accès des femmes et des hommes à la vie politique en France et au Sénégal, thèse soutenue en 2017 à Sorbonne Paris Cité, membres du jury : Julie Benetti (Rapp.), Sandrine Lévêque (Rapp.), El Hadji Mbodj  

    À la suite de l’adoption par les institutions internationales des instruments juridiques invitant les États parties à prendre des mesures positives pour favoriser une meilleure participation des femmes à la gestion des affaires publiques, la France et le Sénégal adoptèrent des lois en faveur d’une meilleure participation des femmes à la vie politique. Les premières lois adoptées se heurtèrent à la censure des juges constitutionnels. C’est alors que des revendications naissent pour réviser la Constitution afin d’y introduire le principe de parité. Ils aboutirent à l’introduction dans la Constitution du principe d’égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et fonctions électives et à la mise en œuvre de ce principe. En plus, ce principe a été étendu et mis en œuvre dans les domaines des responsabilités sociales et professionnelles en France. Cette thèse porte sur les tenants et les aboutissants de cette solution principe. La première partie analyse les discours des partisans et des adversaires de la parité ainsi que les raisons pour lesquelles les constituants ont souscrit aux révisions constitutionnelles. La deuxième partie traite la mise en œuvre des dispositions constitutionnelles. Sont mis en lumières dans cette partie, les rythmes suivis, les difficultés rencontrées et les résultats atteints. La thèse aboutit à la conclusion que la pratique du droit est fonction des contingences internes de chaque pays. Il n’en demeure pas moins que nous avons pu dégager des lois générales qui pourront gouverner l’affirmation et la réalisation du droit.

    Amanda do Valle Correa Ramos, Le financement des campagnes présidentielles en France et au Brésil, thèse soutenue en 2016 à Sorbonne Paris Cité, membres du jury : Afrânio Garcia (Rapp.), Pascal Jan (Rapp.), Nicolas Clinchamps    

    Cette thèse se propose d’analyser toutes les questions liées au financement descampagnes électorales en vue des élections présidentielles. En effet, l’éclosion desaffaires de corruption politique, ayant révélé l’influence de l’argent dans la viepolitique, le financement des campagnes électorales a fait l’objet de débats dansplusieurs démocraties. Une comparaison entre la France et le Brésil, deuxdémocraties ou les systèmes électoraux différent, tente de montrer que le pouvoir del’argent peut influencer les élections, spécialement celles du président de laRépublique. Cette recherche aborde donc des questions relatives à laréglementation et au contrôle du financement des campagnes électorales à la Hautefonction publique. Y sont décrits de manière exhaustive avec pour modèlecomparative, les points positifs ainsi que les faiblesses des deux systèmes face à unmême ‘’ennemi’’ : l’influence de l’argent dans la vie politique.

    Julien Noble, L’insécurité personnelle des jeunes dans les transports en commun franciliens : une étude dispositionnelle du sentiment d'insécurité, thèse soutenue en 2015 à Sorbonne Paris Cité en co-direction avec Philippe Robert, membres du jury : Renée Zauberman (Rapp.), André Lemaître (Rapp.)  

    L’enquête victimation et sentiment d’insécurité réalisée par l’IAUîdF montre que près d’un francilien sur deux redoute d’être agressé ou volé dans les transports en commun. Basée sur une trentaine d’entretiens réalisés auprès d’étudiants de l’Université Paris 13, cette étude vise à rendre compte des mécanismes de production de ce phénomène social. Deux principaux résultats émergent de cette recherche. On identifie d’abord trois catégories de facteurs à l’origine de l’insécurité personnelle dans les transports collectifs. La première, de nature sociale, insiste sur la perception du risque suscitée par l’isolement et certaines catégories d’usagers. La seconde est liée aux modalités de fonctionnement des transports en commun, dont certaines caractéristiques renforcent la peur des voyageurs. La troisième porte sur l’architecture et plus spécifiquement sur le cloisonnement des espaces et ses différents effets selon le nombre d’usagers. À l’aide du concept de disposition, on propose ensuite une explication aux nombreuses variations individuelles en matière de perception du risque de victimation. On insiste alors sur le passé incorporé des enquêtés, façonné sur la base des expériences menaçantes, des représentations du danger et des caractéristiques individuelles de chacun, pour rendre compte de leurs réactions dans les situations présentes. Cette analyse permet de dégager deux profils d’usagers, chacun subdivisé en trois sous profils. Les sécures d’abord rassemblent les fragiles, les assurés et les tranquilles. Les inquiets ensuite se répartissent entre les vigilants, les protégés et les résistants.

  • Bayram Ramy Torjemane, L'accueil des demandeurs d'asile dans l'Union européenne à l'épreuve du principe de solidarité et de partage équitable des responsabilités entre les Etats membres, thèse soutenue en 2022 à Paris 1 sous la direction de Chahira Boutayeb, membres du jury : Sarah Progin-Theuerkauf (Rapp.), Pierre-Yves Chicot (Rapp.), Antonio Caiola  

    Ces dernières années, l'Union européenne a connu une période d’intenses flux de demandeurs d’asile. Si ces phénomènes constatés concourent naturellement à la qualification de « crise migratoire », c’est surtout une « crise de la solidarité » européenne de l’asile qui est mise en avant. Puisant sa raison d’être dans le projet initial des « pères fondateurs de l’Europe », la solidarité interétatique introduit par le traité de Lisbonne dans le cadre de la politique d’asile de l’Union à l’article 80 TFUE est néanmoins délaissée par les États membres. S’agissant de la répartition des demandeurs d’asile entre États membres, l’incapacité de l’Union européenne à faire face aux afflux répétés de demandeurs d’asile depuis l’été 2015 continue d’interroger le modèle de gestion des migrations forcées qu’elle doit suivre pour les prochaines années. Au vu des récentes situations de reflux de personnes à protéger en Europe, les déficiences du régime d’asile européen commun ordonnent la réintégration du principe de solidarité et de partage équitable de responsabilités entre États membres. En ce sens, l’étude proposée s’oriente vers la résolution des inégalités entre États membres dans l’accueil des demandeurs d’asile, dont le principe de solidarité peut conduire à une situation plus juste.

    Margaux Bouaziz, Significations et interprétations de l'article 16 de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789 : contribution à l'histoire de la notion de constitution, thèse soutenue en 2019 à Paris 1 sous la direction de Michel Verpeaux, membres du jury : Arnaud Le Pillouer (Rapp.), François Saint-Bonnet (Rapp.), Guillaume Tusseau  

    L’article 16 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 dispose que « Toute société dans laquelle la garantie des droits n’est pas assurée, ni la séparation des pouvoirs déterminée, n’a point de constitution. » La thèse a pour objet de reconstruire la signification historique de cet article, afin de la comparer avec les interprétations contemporaines qu’en donnent la doctrine constitutionnaliste et le Conseil constitutionnel. Premièrement, en s’appuyant sur les méthodes de l’histoire linguistique, elle montre que cette disposition a pour origine les mutations des conceptions du pouvoir politique et l’invention de la notion de constitution aux XVlle et XVIlIe siècles. Cette notion, et celle de constitution de la société en particulier, sont des créations des philosophes jusnaturalistes et contractualistes. Elles sont par la suite reprises et adaptées au contexte français afin de les utiliser comme une arme politique, ce qui conduit à l’émergence de trois constitutionnalismes : parlementaire, patriote et royaliste. Deuxièmement, l’étude se concentre sur l’adoption de l‘article 16, qui représente la consécration de la conception patriote de la constitution. Cette disposition est le symbole de la victoire des patriotes sur les conservateurs et royalistes en 1789. Elle est également la consécration juridique de leur conception de la constitution. Troisièmement, la recherche permet de révéler le caractère essentiellement mythique des significations attribuées à l’article 16 aux XXe et XIXe siècles et elle analyse ce processus de mythification de l’article 16, à la fois comme élément de théorie politique et comme norme constitutionnelle.

    Clément Paule, Haïti, un État en catastrophe : la gestion transnationale du séisme du 12 janvier 2010, thèse soutenue en 2019 à Paris 1 sous la direction de Josepha Laroche, membres du jury : Jean-Jacques Roche, Sandrine Revet et Yves Déloye  

    Cette thèse est consacrée à la gestion transnationale du séisme survenu en Haïti le 12 janvier 2010. Fréquemment associé à la notion d’urgence complexe depuis le début des années deux mille, ce pays insulaire a accueilli à cette occasion un déploiement massif d’opérateurs externes et de dispositifs rationalisés d’assistance. La prise en charge de cette crise permet d’illustrer les effets contradictoires des logiques humanitaires tout en considérant le rôle ambivalent de l’État sinistré. Qualifié de défaillant ou fragile par les bailleurs de fonds, ce dernier reste de jure le premier responsable en vertu du principe de souveraineté. Pour autant, cette instance a connu un affaiblissement continu depuis la transition entamée à la chute du régime duvaliériste en 1986, à tel point que le pays est administré par un assemblage complexe d’acteurs à la veille du tremblement de terre. La catastrophe perturbe donc cette configuration en suscitant une mobilisation internationale sans précédent. Cette recherche propose d’explorer, selon une démarche socio-historique, l’interaction entre le traitement du désastre, la trajectoire spécifique de cette construction étatique et les modes contemporains de gouvernement d’un espace fragilisé et dépendant. Il s’agira également d’envisager le processus de reconstruction à l’aune de ces recompositions.

    Kouame saint-Paul Koffi, Constitutionnalisme et démocratie en Afrique noire francophone : le cas du Bénin, de la Côte d'Ivoire, du Mali, du Burkina Faso, du Togo et du Sénégal, thèse soutenue en 2017 à Sorbonne Paris Cité sous la direction de Roland Ricci et Nicolas Clinchamps, membres du jury : Pierre-Yves Monjal (Rapp.), Mathieu Doat (Rapp.), Franck Laffaille    

    Le respect et l’application effective, voire même efficace du constitutionnalisme et de la démocratie en Afrique en générale et particulièrement en Afrique noire francophone ont toujours été des difficultés auxquelles les constitutionnalistes et hommes politiques de ce continent demeurent confrontés. En effet, le constitutionnalisme en Afrique noire francophone n’a pas toujours coïncidé avec la vague mondiale de démocratisation qui a suivi la chute du mur de Berlin. Toutefois, c’est à partir de 1990 que le mouvement va se généraliser. En effet, après l’accession à l’indépendance des anciennes colonies françaises, la culture politique et juridique des nouveaux dirigeants africains étant française, tout concourt à expliquer que les premières Constitutions africaines furent à quelques variantes près un décalque de la Constitution française du 4 octobre 1958. Très tôt, ces Constitutions furent mises en sommeil, quand les gouvernements civils ne sont pas tout simplement renversés par des coups d’États. Aussi, le parti unique s’est finalement imposé partout, y compris dans les pays qui comme la Côte d’Ivoire, avaient gardé le principe du pluralisme politique dans leur Constitution. Avec les nouvelles Constitutions, les régimes politiques se sont diversifiés et certains d’entre eux se sont éloignés du modèle français de 1958. Désormais, le nouveau constitutionnalisme africain s’incarne dans un double mouvement indissociable l’un de l’autre. Il s’agit d’une part de l’irruption du constitutionnalisme dans le débat démocratique et d’autre part de la consécration de la justice constitutionnelle. En somme, les résultats qui découlent des analyses démontrent que sur le terrain, le constitutionnalisme n’a pas produit et atteint les résultats escomptés en termes de démocratie, de bonne gouvernance, de respect et de sauvegarde des droits fondamentaux. Il faut tout de même reconnaître des succès qui se matérialisent par des acquis ponctuels, pour ne pas tomber dans une sorte de procès fait au constitutionnalisme et à la démocratie en Afrique.

    Jackeline Patricia Céspedes Arteaga, La contribution de la jurisprudence de la cour de justice de l'Union européenne à la constitution de l'ordre juridique de la Communauté andine, thèse soutenue en 2016 à Paris 1 sous la direction de Chahira Boutayeb, membres du jury : Paul Tavernier (Rapp.), Anne Meyer-Heine (Rapp.), Luis José Aurelio Diez-Canseco Núñez  

    Le modèle de l’Union européenne constitue la source d’inspiration la plus remarquable pour les systèmes d’intégration qui se développent à travers le monde, non seulement du fait de sa constellation institutionnelle mais également de l’existence de la Cour de justice de l’Union européenne et de sa jurisprudence constructrice. Ce modèle unioniste s’est notamment exporté sur le continent sud-américain au sein duquel se développe pertinemment une organisation comparable à l’Union européenne : la Communauté andine.Créée en 1969, elle se distingue des autres systèmes d’intégration présents dans la région en ce qu’elle constitue un ordre juridique communautaire andin propre, distinct des ordres juridiques de ses États membres, et fondé sur la primauté et l’applicabilité directe, ces deux mêmes principes qui ont façonné la construction de l’Union européenne. La Communauté andine dispose en outre d’une structure organique spécifique puisque le système d’intégration andin regroupe des institutions administratives, politiques et juridictionnelles.Parmi elles, à l’image de la Cour de justice de l’Union européenne, le Tribunal de la Communauté andine veille « au respect du droit dans l’interprétation et l’application » de la norme communautaire andine. C’est ainsi que, la jurisprudence de la Cour de justice de l’Union européenne sert de phare au Tribunal de justice de la Communauté andine dont elle éclaire l’office. C’est sur ce point que se concentre le présent travail de recherche qui tend à mettre en lumière la contribution de l’Union européenne à la constitution de l’ordre juridique de la Communauté andine par le biais de sa jurisprudence en constante évolution et dont la portée s’exerce à l’intérieur comme au-delà des frontières du continent européen. Or, la Communauté andine, système d’intégration désormais consolidé, traverse actuellement un processus de renouvellement en vue de se préparer aux nouveaux défis économiques et politiques de la région, tout en restant à la recherche d’un juste équilibre entre la stabilité et l’évolution nécessaire de son ordre juridique.

    Lamprini Rori, Les organisations partisanes à la lumière de la professionnalisation de la communication politique , thèse soutenue en 2015 à Paris 1 sous la direction de Jacques Gerstlé  

    Cette thèse aborde le changement organisationnel des partis qu'entraînent les dynamiques crées par le développement de la communication politique. Elle éclaircit comment la modernisation des techniques de cette communication influence le fonctionnement interne des partis, en altérant l'espace public politique dans lequel ceux-ci s’intègrent. En choisissant deux partis renfermant de très grandes différences intra-partisanes et institutionnelles, le PS et le PASOK, elle cherche à développer une réflexion sur les organisations partisanes, en essayant de comprendre les causes de leur transformation, les forces qui interagissent, ainsi que les reflets de cette transformation sur leur fonctionnement politique. À travers une classification des différents types de présidentialisation étudiées post-moderne, pour démarquer la logique de l'opinion qui imprègne la présidentialisation contemporaine de celles apparues dans le passé. Des facteurs institutionnels et structurels dans les deux pays, ont révélé la coexistence d'une série de paramètres qui favorisent la présidentialisation en France et en Grèce.Ayant, ensuite, analysé la transformation de l'espace politique, j'ai mis en lumière la complexité des relations dans le champ politico-médiatique, voire les antagonismes et l'interdépendance parmi et entre les différents entrepreneurs médiatiques, communicationnels et politiques. La nature et le degré de professionnalisation de la communication politique au sein de la famille socialiste, que j'ai pu déceler grâce à mon enquête en ligne auprès des responsables de communication au niveau macro et micro politique sont innombrables, parmi lesquels le changement du lien représentatif, la personnalisation de la politique et le renchérissement du coût de la vie politique me semblent être les plus importants en ce qui concerne la présidentialisation post-moderne des partis. La montée de la logique d'opinion, la prolifération des partis par rapport à une série d'experts et d'agents extra-partisans dans un sens plus large, ainsi que la nécessité de s'adapter sans cesse en termes de ressources communicationnelles pour répondre aux besoins de cette compétition politique médiatisée, obligent les partis à des changements sur les plans organisationnel et stratégique. Le PASOK et le PS confirment la tendance à la présidentialisation quoique seulement partiellement. Bien que les facteurs exogènes tendent vers une ouverture des processus et des fonctions des partis socialistes, telle que la généralisation d'une relation directe entre les leaders et les citoyens, cette logique présidentielle se heurte à d'autres logiques – locales et parlementaires – ainsi qu'aux dynamiques davantage horizontales que verticales. En plaçant au cœur de notre analyse les contraintes médiatiques et la conversion à la logique d'opinion, nous avons démontré que par sa nature, cette présidentialisation post-moderne est vulnérable, car liée à des facteurs externes aux partis. Ainsi, alors qu'elle est censée renforcer les leaders et les candidats principaux, la présidentialisation issues des contraintes notamment médiatiques, transfère la légitimation du leadership de l'arène intra-partisane au sein de l'opinion publique. La présidentialisation post-moderne dépossède davantage les deux partis de leurs fonctions traditionnelles et contribue à leur désinvestissement idéologique et intellectuel.

    Lamprini Rori, Les organisations partisanes à la lumière de la professionnalisation de la communication politique, thèse soutenue en 2015 sous la direction de Jacques Gerstlé, membres du jury : Florence Haegel (Rapp.), Gerasimos Moschonas (Rapp.), Jean-Baptiste Legavre    

    Cette thèse aborde le changement organisationnel des partis qu'entraînent les dynamiques crées par le développement de la communication politique. Elle éclaircit comment la modernisation des techniques de cette communication influence le fonctionnement interne des partis, en altérant l'espace public politique dans lequel ceux-ci s’intègrent. En choisissant deux partis renfermant de très grandes différences intra-partisanes et institutionnelles, le PS et le PASOK, elle cherche à développer une réflexion sur les organisations partisanes, en essayant de comprendre les causes de leur transformation, les forces qui interagissent, ainsi que les reflets de cette transformation sur leur fonctionnement politique. À travers une classification des différents types de présidentialisation étudiées post-moderne, pour démarquer la logique de l'opinion qui imprègne la présidentialisation contemporaine de celles apparues dans le passé. Des facteurs institutionnels et structurels dans les deux pays, ont révélé la coexistence d'une série de paramètres qui favorisent la présidentialisation en France et en Grèce.Ayant, ensuite, analysé la transformation de l'espace politique, j'ai mis en lumière la complexité des relations dans le champ politico-médiatique, voire les antagonismes et l'interdépendance parmi et entre les différents entrepreneurs médiatiques, communicationnels et politiques. La nature et le degré de professionnalisation de la communication politique au sein de la famille socialiste, que j'ai pu déceler grâce à mon enquête en ligne auprès des responsables de communication au niveau macro et micro politique sont innombrables, parmi lesquels le changement du lien représentatif, la personnalisation de la politique et le renchérissement du coût de la vie politique me semblent être les plus importants en ce qui concerne la présidentialisation post-moderne des partis. La montée de la logique d'opinion, la prolifération des partis par rapport à une série d'experts et d'agents extra-partisans dans un sens plus large, ainsi que la nécessité de s'adapter sans cesse en termes de ressources communicationnelles pour répondre aux besoins de cette compétition politique médiatisée, obligent les partis à des changements sur les plans organisationnel et stratégique. Le PASOK et le PS confirment la tendance à la présidentialisation quoique seulement partiellement. Bien que les facteurs exogènes tendent vers une ouverture des processus et des fonctions des partis socialistes, telle que la généralisation d'une relation directe entre les leaders et les citoyens, cette logique présidentielle se heurte à d'autres logiques – locales et parlementaires – ainsi qu'aux dynamiques davantage horizontales que verticales. En plaçant au cœur de notre analyse les contraintes médiatiques et la conversion à la logique d'opinion, nous avons démontré que par sa nature, cette présidentialisation post-moderne est vulnérable, car liée à des facteurs externes aux partis. Ainsi, alors qu'elle est censée renforcer les leaders et les candidats principaux, la présidentialisation issues des contraintes notamment médiatiques, transfère la légitimation du leadership de l'arène intra-partisane au sein de l'opinion publique. La présidentialisation post-moderne dépossède davantage les deux partis de leurs fonctions traditionnelles et contribue à leur désinvestissement idéologique et intellectuel.

    Sanae Kasmi, Le statut des partis politiques au Maroc, thèse soutenue en 2014 à Paris 1 sous la direction de Jean-Claude Colliard  

    La régulation des partis politiques au Maroc est inhérente à l'encadrement juridique de la vie politique. Elle est profondément inscrite dans la lutte pour le partage ou la conservation du pouvoir. Ainsi, la codification des partis politiques est un enjeu majeur qui porte sur la fixation des règles du jeu politique et la détermination des acteurs habilités à y participer. Elle a évolué au gré des atermoiements du processus de démocratisation et révèle les mécanismes de contrôle et ceux de libéralisation qu'a alternés le régime selon les contextes et les positionnements de ses opposants, en l'occurrence les formations issues du Mouvement national. Dans le cadre de l'alternance, le processus de production du droit des partis est appréhendé comme le résultat incertain d'un système de transactions oscillant entre la volonté de changement et celle de continuité dudit droit. La réversibilité de cette expérience a impliqué une situation de fluidité à laquelle les pouvoirs publics ont voulu remédier par le biais de la loi 36-04. Ayant comme objectif officiel la réhabilitation des partis politiques, cette législation a placé ces derniers sous la surveillance de l'État (liberté de constitution conditionnée, régime de dissolution flexible). Mais ce dernier l'a produite en connivence avec la coalition partisane majoritaire au Parlement ayant adopté des dispositions cartels qui protègent les positions de ses composantes. Le printemps arabe a ouvert un nouvel épisode dans la codification des partis politiques qui se poursuit et s'intensifie dans le cadre de l'architecture constitutionnelle réformée en 2011. Cette dernière ébauche la parlementarisation du régime en affirmant avec force aussi bien le rôle des partis que les garanties dont ils bénéficient. Cependant, de nombreuses contraintes ont été posées dans le sens de limiter les contours de l'action artisane et réserver le système politique de la subversion.

    Elitsa Radonova, La construction des systèmes de partis politiques dans les pays de l’Europe centrale et orientale et l’intégration européenne : le cas de la Bulgarie, de la Roumanie et de la Slovaquie, thèse soutenue en 2013 à Paris 1 sous la direction de Jean-Claude Colliard et Tatiana Bouroudjieva, membres du jury : Pascal Perrineau (Rapp.), Slobodan Milacic (Rapp.)  

    Notre doctorat se propose d'étudier les bases de construction du système partisan dans les pays post-communistes et les facteurs externes ou internes de son évolution. Les transformations après 1989 étaient supposées suivre une logique séquentielle comprenant quelques étapes incontournables - l'organisation des élections libres, l'adoption de nouvelles Constitutions, la réforme du corpus juridique et des administrations, l'harmonisation européenne, etc. Les attentes étaient que l'intégration européenne soit la force motrice pour une stabilisation graduelle des institutions et des normes juridiques et qu'elle contribue, à terme, à une progressive convergence des façons de faire est-européennes par rapport aux règles et pratiques en vigueur au sein de l'Union européenne. La présente recherche de thèse a pour objectif d'aborder la construction des systèmes de partis politiques dans les pays de l'Europe centrale et orientale dans un triple logique: celle des caractéristiques structurelles des arènes politiques, des jeux stratégiques des acteurs politiques et du rôle de la variable européenne. Or, malgré l'avancement de l'intégration dans l'Union européenne, l'atmosphère d'une crise permanente se développe au sein des PECO, ainsi que des cycles de désillusion qui accroissent les chances pour les partis non traditionnels et populistes de trouver leur place sur les scènes politiques nationales. Notre recherche est menée de façon comparative et son champ couvre trois pays: la Bulgarie, la Roumanie et la Slovaquie.

  • Hortense de Foulhiac de Padirac, Le contrôle et l’évaluation parlementaire : l'impact de la réforme constitutionnelle du 23 juillet 2008, thèse soutenue en 2018 à Paris 2 sous la direction de Jacques Chevallier, membres du jury : Jean Gicquel (Rapp.), Marie-Anne Cohendet, Marc Milet et Olivier Rozenberg  

    La réforme constitutionnelle du 23 juillet 2008 a fait du contrôle et de l’évaluation l’un des leviers de revalorisation de la place du Parlement dans les institutions. Elle a donc profondément renouvelé la fonction de contrôle : le champ du contrôle a été étendu dans des proportions jamais égalées, l’information du Parlement a été développée dans de nombreux domaines. Le Constituant a également souhaité donner au contrôle parlementaire une nouvelle dimension en dotant les assemblées d’une compétence en matière d’évaluation des politiques publiques. L’étude montre que l’Assemblée nationale et le Sénat ont interprété différemment leurs nouvelles prérogatives en matière de contrôle et d’évaluation, en fonction de leur culture institutionnelle et de leur degré d’adhésion à la réforme de 2008. De ce fait même, la portée de la réforme constitutionnelle de 2008 s’avère limitée : le Parlement peine à assumer son nouveau rôle d’évaluateur mais s’investi d’avantage dans son rôle de contrôleur. La réforme constitutionnelle de 2008 n’a donc pas substantiellement changé l’équilibre des pouvoirs entre le législatif et l’Exécutif.

    Mohamed Ammar, Le projet d’autonomie territoriale et régionalisation avancée au Maroc : défis et perspectives, thèse soutenue en 2015 à Reims sous la direction de Jean-Claude Némery, membres du jury : Jacques Fialaire (Rapp.)  

    Après une préparation très minutieuse, le Maroc propose à la communauté internationale un projet d'autonomie territorial afin de résoudre le conflit sur le Sahara dit occidental, un conflit qui dérange toute la région depuis maintenant 40 ans. Ce projet est un ensemble de propositions sérieuses que le Maroc offre au POLISARIO afin d'ouvrir des négociations dans le but d'arriver à une solution mutuellement acceptable, cette dernière sera incorporée dans la constitution afin de garantir davantage l'engagement du pouvoir central dans résolution de ce conflit.L'octroi d'une autonomie territoriale au Population sahraoui et à la région du Sahara risque de créer l'asymétrie autrement dit deux pays qui roulent à deux vitesses différentes, donc il est nécessaire de mettre en place la politique de régionalisation, une politique publique capable de garantir au Sahara au sud comme au régions du Nord, l'exercice d'une citoyenneté complète, la construction d'un Etat de droit démocratique, poursuivre le processus de consolidation et de renforcement des institutions d'un Etat moderne, ayant pour fondement les principes de participation, de pluralisme et de bonne gouvernance,une société solidaire où tous jouissent de la sécurité, de la liberté, de l'égalité des chances, ainsi que de la justice sociale.

    Julien Moraud, L'établissement public, mode de gestion de la politique culturelle de l'Etat, thèse soutenue en 2013 à Reims sous la direction de Jean-Claude Némery, membres du jury : Christophe Mondou (Rapp.)  

    Le régime de la tutelle sur les établissements publics, et les conditions de la coopération, appréhendées selon les critères classiques du droit administratif, ne permettent qu'une conduite imparfaite de la politique culturelle de l'État. Les établissements publics sont un objet : le ministère de la Culture établit avec ces personnes publiques dotées d'une autonomie des rapports inégaux qui ne peuvent fonder la mise en œuvre d'une politique publique cohérente.Les finances publiques enrichissent cependant le droit public et en modifient les instruments administratifs : la loi organique relative aux lois de finances crée de nouveaux rapports entre l'État et les entités en charge de l'exécution d'un service public. L'opérateur de l'État est le point d'entrée d'une gouvernance inédite et de l'introduction de la performance au sein des établissements publics nationaux. Par ailleurs, de nouvelles structures de coopération se mettent en place, qui enrichissent les critères de l'établissement public.La contractualisation de la performance, dont il convient d'étudier les possibilités de l'étendre aux structures de coopération, est un moyen de faire de l'établissement public un acteur de la gouvernance culturelle : de nouvelles connexions s'établissent, les gestionnaires des structures culturelles doivent rendre des comptes. En retour, la généralisation de cette dynamique de contractualisation serait un moyen pour l'État de mener une réflexion inédite sur la détermination et la conduite de la politique culturelle, à partir de ses modes de gestion.

  • Laurent Bouquet, « La collectivité locale, sujet de droit international et européen ? » : étude sur l'évolution statutaire des entités infra-étatiques dans le cadre d'une nouvelle gouvernance, thèse soutenue en 2017 à Reims sous la direction de Jean-Claude Némery, membres du jury : François Rangeon (Rapp.), Serge Sur (Rapp.)  

    Les relations internationales attestent d’un nombre sans cesse croissant d’entités les animant. Cette situation conduit à favoriser le chevauchement entre sphère publique et privée, et dès lors, la confusion observée quant aux différents protagonistes pouvant intervenir dans celles-ci. Ce faisant, il devient de plus en plus difficile de différencier un simple acteur du droit, d’un authentique sujet de droit, au sein de bien des domaines d’activité et ce, même dans les matières traditionnellement régaliennes. Dans cette perspective, on l’aura compris, les critères de distinction classiquement entendus jusqu’alors semblent se révéler de moins en moins pertinents, si ce n’est parfois en contradiction avec l’évolution de la société contemporaine. Dans cette optique, il semble résulter de la « logique uniformisante » induite par le « cadre mondial globalisé », que certaines différences de nature ne constituent plus que de simples altérités de degré. En ce sens, les catégories que l’on imaginait les plus stables, comme par exemple la classification des États selon leur nature supposée, peuvent subitement se retrouver soumises à discussion. A ce titre, le cas singulier d’un État français présenté théoriquement comme « unitaire décentralisé » - alors qu’il se révèle pourtant « autonomique », si ce n’est même « quasi-fédéral », lorsqu’il est appréhendé à l’aune de ses rapports avec ses entités infra-étatiques ultra-marines - constituera un formidable support d’analyse de l’évolution statutaire des échelons locaux, dans un monde dont l’ordonnancement est lui-même en pleine métamorphose.Cette observation s’inscrit dans un cheminement plus vaste, celui de la remise en cause de la prééminence de la logique « stato-centrée ». L’échelon local nous renseigne sur ce bouleversement, notamment au regard des actions qu’il mène en dehors de la figure étatique, et des enseignements qu’il convient d’en tirer. La présente étude se conçoit dès lors comme une invitation visant à dépasser bien des ambivalences à l’endroit de la « puissance territoriale ». Notamment cette considération théorique selon laquelle les collectivités infra-étatiques ne constitueraient que de simples prolongements organiques des États, dès lors qu’elles sont appréhendées en dehors du cadre normatif national pour mener l’analyse. La pratique observée dans bien des espaces du monde tend en effet à déboucher sur une toute autre conclusion: sous un angle fonctionnel, les entités infra-étatiques apparaissent davantage comme des sujets de droit - ce qu’elles constituent d’ailleurs déjà pleinement au sein de leur ordre juridique interne - plutôt que des objets de celui-ci.

    Nanan-M'lan Yao, De la coopération régionale à la paradiplomatie : contribution à l'analyse de l'action extérieure des collectivités territoriale de l'article 73 de la constitution, thèse soutenue en 2014 à Paris 13 sous la direction de Robert Etien, membres du jury : Pierre-Yves Chicot (Rapp.), Yves Luchaire (Rapp.), Pierre Salama    

    Non communiqué

    Marcelle Mbala Mbala, Contrats d'État et développement durable, thèse soutenue en 2012 à Lille 2 sous la direction de Eric Kerckhove, membres du jury : Syméon Karagiannis (Rapp.), Pierre-Yves Verkindt (Rapp.), Julian Fernandez et Maurice Kamto    

    La dialectique entre contrats d’État et développement durable existe, malgré une antinomie apparente. Elle s’appuie sur une interaction particulière qui s’est construite depuis l’origine, à travers les contrats d’État, instruments conventionnels singuliers et autour des nécessités politiques et économiques de l’époque, avec en toile de fond l’impératif de développement. Face aux évolutions sociales successives et l’absence d’arsenal juridique adapté, les contrats d’État se sont développés de façon spécifique entre dépendance, indépendance, interdépendance, hétéronomie et autonomie. En droit international des affaires, c’est précisément à partir du contrat conçu comme un instrument normatif singulier et à travers ses interactions avec le contexte extracontractuel au sein duquel il est amené à opérer que l’existence d’un droit du développement durable en matière de contrats d’État doit être fondée. Cela nécessite une autre vision du droit, sans cesse renouvelée et davantage appropriée aux réalités de notre siècle.