Bastien François

Professeur
Science politique.
Département de Science politique

Centre Européen de Sociologie et de Science Politique
  • THESE

    La cinquième république dans son droit : la production d'un corps de connaissances spécialisées sur la politique et les institutions, soutenue en 1992 à Paris 1 sous la direction de Jacques Lagroye 

  • Bastien François, Le régime politique de la Ve République, 6e éd., La Découverte et Cairn, 2024, Repères ( Sciences politiques-Droit ), 127 p.  

    Né en 1958 d'une crise politique dont la guerre d'Algérie est le révélateur dramatique, le régime de la Ve République rompt ostensiblement avec la tradition parlementaire. Désormais, l'autonomie et l'efficacité du pouvoir exécutif priment sur la confrontation et la délibération des représentants élus. En articulant les données du droit constitutionnel et les acquis de la sociologie politique, ce livre analyse les principales caractéristiques et les transformations de la Ve République : l'implantation progressive de la haute fonction publique au cœur du pouvoir politique, le déséquilibre démocratique qui résulte de l'abaissement du rôle du Parlement et de la prééminence présidentielle au sein du pouvoir gouvernant, l'émergence d'une justice constitutionnelle et la signification d'une juridicisation de la vie politique. Il permet de comprendre également pourquoi la question des institutions et de leur évolution est aujourd'hui au cœur des débats politiques.

    Bastien François, Retrouver Estelle Moufflarge, Gallimard, 2023, 427 p.    

    Le 28 octobre 1943, Estelle Moufflarge est déportée vers le camp d'Auschwitz-Birkenau. Elle n'en reviendra pas. Des décennies plus tard, Bastien François découvre que cette adolescente habitait à quelques immeubles de chez lui, dans le 18e arrondissement de Paris. C'est le point de départ d'une minutieuse et passionnante enquête qui reconstitue la trajectoire d'une jeune orpheline, fille d'immigrés pauvres, prise dans le tourbillon de l'Histoire. Au long d'un périple qui nous mène du très populaire quartier Cayenne à Saint-Ouen jusqu'aux paysages de la vallée de la Maurienne, des archives du lycée Jules-Ferry à celles des boucheries aryanisées durant l'Occupation, en passant par les tristement célèbres « fichiers juifs » de la police de Vichy, Estelle apparaît, fugace et vivante. Raconter la vie d'Estelle sans la réduire injustement à sa mort, avec les outils des sciences sociales et une empathie maîtrisée pour l'objet de sa recherche, tel est le défi relevé par l'auteur.

    Bastien François, Antoine Vauchez (dir.), Politique de l'indépendance: formes et usages contemporains d'une technologie de gouvernement, Presses universitaires du Septentrion et OpenEdition, 2020, Espaces politiques, 340 p.  

    "Banquier central européen conduisant la politique monétaire, juge constitutionnel tranchant les hard cases de la démocratie, agence de régulation organisant la protection des données numériques ou la prévention des risques sanitaires, ou encore déontologue veillant à la probité publique des dirigeants politiques : depuis les années 1990, nos démocraties sont de plus en plus traversées par des acteurs qui tirent leur légitimité de leur extériorité revendiquée, voire de leur critique des carences de la politique représentative des élus et des gouvernants. Cet ouvrage interroge l'étonnante ubiquité sociale de ce registre de "l'indépendance" qui s'est imposé comme une technologie politique tout terrain. En s'appuyant sur des contributions tirées de la sociologie, du droit, et de la science politique, il propose tout à la fois un inventaire et un cadre d'analyse historique et comparé de cette politique de l'indépendance qui redéfinit aujourd'hui les acteurs, les types de compétence, mais aussi les conditions d'exercice du pouvoir dans nos démocraties."

    Bastien François, Floran Augagneur, Loïc Blondiaux, Dominique Bourg, Cohendet Marie-Anne [et alii], Inventer la démocratie du XXIe siècle: L'Assemblée citoyenne du futur : une création institutionnelle inédite, une troisième chambre libérée du court-terme et des intérêts partisans., Les Liens qui Libèrent, 2017 

    Bastien François, Les mots clés du droit constitutionnel, Dalloz, 2017, À savoir, 216 p. 

    Bastien François, Érik Neveu (dir.), Espaces publics mosaïques: acteurs, arènes et rhétoriques des débats publics contemporains, Presses universitaires de Rennes et OpenEdition, 2015, 322 p.   

    Bastien François, La 6e République: pourquoi, comment ?, Les Petits matins, 2015, 126 p.  

    Face à la défiance généralisée qui affecte le système politique, il est urgent de refonder notre pacte démocratique pour affronter les défis inédits du gouvernement du XXI8 siècle. C'est ce projet que l'on nomme 68 République. Que recouvre exactement l'idée d'une 6e République ? Faut-il diminuer les pouvoirs du président de la République ? Quelles nouvelles compétences donner au Parlement ? Comment instaurer une démocratie plus ouverte à la participation citoyenne ? Comment restaurer le principe de la responsabilité politique ? Comment introduire la préoccupation du long terme et des générations futures dans nos institutions ? Comment établir cette 68 République ? Bastien François répond à ces questions avec le souci de donner les principales clés historiques et politiques du débat qui s'ouvre sur la réforme de la démocratie en France.

    Bastien François, Jacques Lagroye, Frédéric Sawicki, Sociologie politique, 6e éd., Presses de Sciences Po et Dalloz, 2012, Amphi, 623 p.  

    Les activités et les organisations politiques, l'Etat et l'action publique, les formes de gouvernement et les conditions de la démocratie sont objets de recherche pour des anthropologues, des juristes, des théoriciens du pouvoir ou des sociologues ; aucun n'a le monopole de ce domaine d'études. Adopter la démarche sociologique, sans ignorer tout ce qu'elle-même doit à d'autres démarches, c'est se placer à ce point de vue d'où la politique apparaît comme un ensemble d'activités sociales, certes spécialisées mais inséparables des relations, des pratiques et des croyances qui structurent les rapports sociaux. Depuis les années 1970, les travaux de sociologie politique se sont multipliés, les approches se sont diversifiées et enrichies. C'est ce renouvellement que ce livre tente de montrer. Il rend compte de l'élargissement des champs de recherche, sans négliger ce que la sociologie politique doit à des travaux anciens aujourd'hui consacrés. Cette nouvelle édition (la sixième) a été actualisée pour tenir compte des avancées les plus récentes dans les sciences sociales du politique, s'agissant en particulier de l'analyse des institutions politiques, de la sociologie des mobilisations collectives et des organisations partisanes, de l'étude des pratiques de participation. L'ambition des auteurs est de fournir un outil de travail à tous ceux qui veulent comprendre la politique de façon réaliste, en leur proposant notamment de nombreuses références à la sociologie politique en langue étrangère, sans méconnaître pour autant la vitalité d'une production française à laquelle les étudiants peuvent avoir accès aisément.

    Bastien François, Agnès Michel, La démocratie près de chez vous: pour une 6e République des territoires, les Petits matins, 2012, 99 p.   

    Bastien François, Le régime politique de la Ve République, 5e éd., Cairn et La Découverte, 2011, Repères ( Sciences politiques, droit ), 125 p.  

    Né en 1958 d’une crise politique dont la guerre d’Algérie est le révélateur dramatique, le régime de la Ve République rompt ostensiblement avec la tradition parlementaire. Désormais, l’autonomie et l’efficacité du pouvoir exécutif priment sur la confrontation et la délibération des représentants élus. En articulant les données du droit constitutionnel et les acquis de la sociologie politique, ce livre analyse les principales caractéristiques et les transformations de la Ve République : l’implantation progressive de la haute fonction publique au cœur du pouvoir politique, le déséquilibre démocratique qui résulte de l’abaissement du rôle du Parlement et de la prééminence présidentielle au sein de l’exécutif, l’émergence d’une justice constitutionnelle et la signification d’une juridicisation de la vie politique. Il permet de comprendre également pourquoi la question des institutions est aujourd'hui au cœur des débats politiques.

    Bastien François, Catherine Bastien, Le petit livre du calcul pratique, First éd., 2010, Le petit livre de : culture générale, 160 p. 

    Bastien François, La Constitution Sarkozy, O. Jacob, 2009, 188 p. 

    Bastien François, Le régime politique de la Ve République, 4e éd., La Découverte, 2008, Repères ( Sciences politiques-Droit ), 121 p.  

    En articulant les données du droit constitutionnel et les acquis de la sociologie politique, ce livre analyse les principales caractéristiques et les transformations de la Ve République. Insiste particulièrement sur les pouvoirs du parlement et de l'exécutif.

    Bastien François, Misère de la Ve République, Seuil, 2007, Points ( Document ), 212 p. 

    Bastien François, Le régime politique de la Ve République, 3e éd., la Découverte et Numilog, 2006, Repères ( Sciences politiques-Droit ), 123 p. 

    Bastien François, Pour comprendre la Constitution européenne, O. Jacob, 2005, 189 p. 

    Bastien François, Arnaud Montebourg, La Constitution de la 6e République: réconcilier les Français avec la démocratie, O. Jacob, 2005, La 6e République, 191 p. 

    Bastien François, Le régime politique de la Ve République, Éd. la Découverte, 2004, Repères, 127 p. 

    Bastien François, Jacques Lagroye, Frédéric Sawicki, Sociologie politique, 4e éd., Presses de Sciences po et Dalloz, 2002, Amphi, 599 p. 

    Bastien François, Misère de la Ve République: essai, Denoël, 2001, 178 p.   

    Bastien François, Quinquennat: conséquences politiques, Economica, 2000, 31 p.   

    Bastien François, Guillaume Drago, Nicolas Molfessis (dir.), La légitimité de la jurisprudence du Conseil constitutionnel: colloque de Rennes, 20 et 21 septembre 1996, Economica, 1999, Études juridiques, 415 p.    

    Depuis plus d'un quart de siècle, le contrôle de constitutionnalité connaît un développement sans précédent en France. Désormais, la Constitution, à laquelle le Conseil constitutionnel apporte sa jurisprudence, n'est plus seulement un texte visant à l'organisation et au fonctionnement des pouvoirs publics ; elle est aussi et surtout une source de droits fondamentaux, supérieurs à la loi et applicables par l'ensemble des juridictions. Pourtant les fondements de la jurisprudence du Conseil constitutionnel sont-ils si certains que les conditions de son insertion dans l'ordre juridique ne doivent plus être discutées ? Faut-il croire réellement que son importance retentit dans l'ensemble des branches du droit, en droit public aussi bien qu'en droit privé ? Plus largement encore, la jurisprudence constitutionnelle a-t-elle fait la preuve de sa nécessité, de son caractère indispensable au bon fonctionnement de l'ordre juridique français, mais aussi plus largement, à la démocratie ? Voici posée la question de " la légitimité de la jurisprudence du Conseil constitutionnel ". De la jurisprudence et non de l'institution, c'est-à-dire de l'oeuvre accomplie plus que de son auteur. Le présent ouvrage, parce qu'il permet, de façon inédite, une discussion à plusieurs voix, un échange de vues et de compétences entre politistes, publicistes et privatistes, un dialogue entre les pro et les contra, entre les thuriféraires et les agnostiques, apporte une contribution essentielle aux interrogations multiples que soulève la jurisprudence du Conseil constitutionnel

    Bastien François, Le régime politique de la Ve République, Éd. la Découverte, 1998, Repères, 120 p.   

    Bastien François, Eric Agrikoliansky, Loïc Blondiaux, Jean-Louis Briquet, Dominique Cardon [et alii], Revue des revues, Association des étudiants en science politique de Paris 1, Paris : Association des étudiants en science politique de Paris 1 et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 1997, 185203 p.    

    François Bastien, Agrikoliansky Eric, Blondiaux Loïc, Briquet Jean-Louis, Cardon Dominique, Georgagakis Didier, Legavre Jean-Baptiste, Pasquier Romain, Sawicki Frédéric. Revue des revues. In: Politix, vol. 10, n°37, Premier trimestre 1997. Télévision et politique, sous la direction de Dominique Cardon et Jean-Baptiste Legavre. pp. 185-203.

    Bastien François, Naissance d'une constitution: la cinquième République, 1958-1962, Presses de la Fondation nationale des sciences politiques, 1996, 263 p.   

    Bastien François, Érik Neveu (dir.), Transformations structurelles de l'espace public: table ronde n° 5, AFSP et Sciences Po, 1996 

    Bastien François, La Cinquième République dans son droit: la production d'un corps de connaissances spécialisées sur la politique et les institutions, Atelier national de reproduction des thèses, Université Lille 3, 1995, Lille-thèses 

    Bastien François, Loïc Blondiaux (dir.), L'imagination statistique, Presses de la Fondation nationale des sciences politiques, 1994, 194 p. 

    Bastien François, Brigitte Gaïti, Jean-Philippe Heurtin (dir.), L'ordre parlementaire, Presses de la Fondation nationale des sciences politiques, 1992, 208 p. 

    Bastien François, Jean-Philippe Heurtin (dir.), Codification(s), Presses de la Fondation nationale des sciences politiques, 1990, 111 p. 

    Bastien François, Le président, pontife constitutionnel,, 1988, 23 p. 

    Bastien François, Guy Birenbaum, Les Dirigeants nationaux du Front national, AFSP, 1988 

    Bastien François, Eléments pour une analyse des politiques municipales: l'exemple du logement social à Paris, 1985 

  • Bastien François, Antoine Vauchez, « Pour une sociologie politique de l'indépendance Entreprises savantes, logiques professionnelles, figures institutionnelles », Politique de l'indépendance Formes et usages contemporains d’une technologie de gouvernement, Presses universitaires du Septentrion, 2020   

  • Bastien François, « Une nouvelle Constitution : la fin de l'exception française », Recueil Dalloz, Dalloz , 2005, n°36, p. 2473   

    Bastien François, « Le Conseil constitutionnel et la Cinquième République. Réflexions sur l'émergence et les effets du contrôle de constitutionnalité en France », Association française de science politique, Paris : Fondation nationale des sciences politiques (France), Paris : Association française de science politique et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 1997, pp. 377-404    

    Il existe aujourd'hui en France une littérature considérable sur le contrôle de constitutionnalité. Ces travaux mettent principalement l'accent sur les transformations du droit consti­tutionnel qui résultent de la jurisprudence du Conseil constitutionnel. Mais une question demeure : en quoi le développement du contrôle de constitutionnalité à partir des années 1970 a-t-il transformé le régime créé en 1958 ? Cet article cherche à montrer que si la métamorphose du droit constitutionnel est réelle, il est pour le moins aventureux d'en inférer une transformation parallèle de la nature constitutionnelle du régime de la Cin­quième République. En revanche, la nouvelle place reconnue au Conseil constitutionnel n'est sans doute pas sans conséquences sur la scène parlementaire et sur les modes de légitimation de la compétition politique.

    Bastien François, Géraud de Geouffre de La Pradelle, « La réforme du droit de la nationalité ou la mise en forme juridique d'un virage politique », Association des étudiants en science politique de Paris 1, Paris : Association des étudiants en science politique de Paris 1 et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 1995, pp. 154-171    

    La réforme du droit de la nationalité ou la mise en forme juridique d'un virage politique. Géraud Geouffre de La Pradelle [154-171] Quel a été le pouvoir des légistes dans l'élaboration de la réforme du droit de la nationalité enregistrée dans la loi du 22 juillet 1993 ? Cet article s'attache à montrer que les professionnels du droit ont joué un rôle à la fois politique et juridique. Politique parce qu'ils ont participé à la fois à la définition d'un nouveau cap dans la conduite des affaires de nationalité et à la légitimation de ses thèses idéologiques. Juridique parce qu'ils ont contribué bien sûr à la juridicisation de la loi. Tout semble alors montrer que leur pouvoir de juristes a été faible et subordonné à la volonté des hommes politiques. Rien ne dit cependant que ce pouvoir ne s'exercera pas après-coup, dans les prétoires, là où ils mettront en application cette loi nouvelle.

    Bastien François, « Une revendication de juridiction. Compétence et justice dans le droit constitutionnel de la Ve République », Association des étudiants en science politique de Paris 1, Paris : Association des étudiants en science politique de Paris 1 et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 1990, pp. 92-109    

    François Bastien. Une revendication de juridiction. Compétence et justice dans le droit constitutionnel de la Ve République. In: Politix, vol. 3, n°10-11, Deuxième et troisième trimestre 1990. Codification(s) sous la direction de Bastien François et Jean-Philippe Heurtin. pp. 92-109.

    Bastien François, Bayart (Jean-François), L'Etat en Afrique. La politique du ventre, Paris, Fayard, ("L'espace du politique"), 1989, Association des étudiants en science politique de Paris 1, Paris : Association des étudiants en science politique de Paris 1 et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 1990, pp. 94-96    

    François Bastien. Bayart (Jean-François), L'Etat en Afrique. La politique du ventre, Paris, Fayard, ("L'espace du politique"), 1989. In: Politix, vol. 3, n°9, Premier trimestre 1990. En Vert et contre tout ? L'écologie en politique. pp. 94-96.

    Bastien François, Jacques Lagroye, Mabileau (Albert), Sorbets (Claude), dir., Gouverner les villes moyennes, Paris, Pedone, 1989, Association des étudiants en science politique de Paris 1, Paris : Association des étudiants en science politique de Paris 1 et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 1989, pp. 160-161    

    Lagroye Jacques. Mabileau (Albert), Sorbets (Claude), dir., Gouverner les villes moyennes, Paris, Pedone, 1989. In: Politix, vol. 2, n°7-8, Octobre-décembre 1989. L'espace du local, sous la direction de Jean-Louis Briquet et Frédéric Sawicki. pp. 160-161.

  • Bastien François, Patrick Champagne, Faire l'opinion. Le nouveau jeu politique. Minuit, "Le sens commun", 1990, 314 p., Éditions Belin, Paris : Éditions Belin et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 1991, 180 p.    

    François Bastien. Patrick Champagne, Faire l'opinion. Le nouveau jeu politique. Minuit, "Le sens commun", 1990, 314 p.. In: Genèses, 3, 1991. La construction du syndicalisme, sous la direction de Michel Offerlé. p. 180.

  • Bastien François, Loïc Blondiaux, Cohendet Marie-Anne, Marine Fleury, Jérôme Lang [et alii], Le Référendum d’Initiative Citoyenne Délibératif, Terra Nova, 2019 

    Bastien François, Pierre Legendre, Annie Collovald, Qui dit légiste, dit loi et pouvoir. Entretien avec Pierre Legendre, Association des étudiants en science politique de Paris 1, Paris : Association des étudiants en science politique de Paris 1 et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 1995, pp. 23-44    

    Legendre Pierre, Collovald Annie, François Bastien. Qui dit légiste, dit loi et pouvoir. Entretien avec Pierre Legendre. In: Politix, vol. 8, n°32, Quatrième trimestre 1995. Le pouvoir des légistes, sous la direction de Annie Collovald et Bastien François. pp. 23-44.

    Bastien François, Daniel Gaxie, Jean-Louis Briquet, Frédéric Sawicki, Enjeux électoraux, enjeux municipaux - Entretien avec Daniel Gaxie, Association des étudiants en science politique de Paris 1, Paris : Association des étudiants en science politique de Paris 1 et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 1989, pp. 17-23    

    Gaxie Daniel, Briquet Jean-Louis, François Bastien, Sawicki Frédéric. Enjeux électoraux, enjeux municipaux - Entretien avec Daniel Gaxie. In: Politix, vol. 2, n°5, Hiver 1989. Domaines d'élection, sous la direction de Bastien François, Florence Haegel et Jean-Baptiste Legavre. pp. 17-23.

    Bastien François, Jacques Chérèque, Jean-Baptiste Legavre, Frédéric Sawicki, Un pompier avec une âme d'architecte. Entretien avec J. Chérèque, Association des étudiants en science politique de Paris 1, Paris : Association des étudiants en science politique de Paris 1 et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 1989, pp. 124-127    

    Chérèque Jacques, François Bastien, Legavre Jean-Baptiste, Sawicki Frédéric. Un pompier avec une âme d'architecte. Entretien avec J. Chérèque. In: Politix, vol. 2, n°7-8, Octobre-décembre 1989. L'espace du local, sous la direction de Jean-Louis Briquet et Frédéric Sawicki. pp. 124-127.

    Bastien François, Pierre Richard, Décentralisation : la responsabilisation. Entretien avec P. Richard, Association des étudiants en science politique de Paris 1, Paris : Association des étudiants en science politique de Paris 1 et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 1989, pp. 128-130    

    Richard Pierre, François Bastien. Décentralisation : la responsabilisation. Entretien avec P. Richard. In: Politix, vol. 2, n°7-8, Octobre-décembre 1989. L'espace du local, sous la direction de Jean-Louis Briquet et Frédéric Sawicki. pp. 128-130.

  • Bastien François, « La communication des cours constitutionnelles », le 28 juin 2024  

    Journée d’étude organisée par le CERCCLE, le CDPC, le Centre Emile Durkheim, et Sciences Po Bordeaux sous la direction scientifique de Carolina Cerda-Guzman, MCF du CERCCLE, et Anna Maria Lecis Coccu Ortu, MCF à Sciences Po Bordeaux et Membre associée du CERCCLE

    Bastien François, « Saisir les dimensions socio-politiques du jugement », le 16 mai 2024  

    Colloque organisé par Marc Milet et Thomas Perroud, Université Panthéon-Assas

    Bastien François, « La Constitution de la 5e République : 65 ans, l'âge de la retraite ? », le 04 octobre 2023  

    Journée d’études organisée par le CREDESPO, Université de Bourgogne sous la direction d'Aurore Granero et Raphaël Porteilla

    Bastien François, « Dialogues autour de l'ouvrage "Pour un droit gouvernemental ?" », le 02 février 2023  

    Colloque organisé par l'Université Bretagne Sud et le Lab-LEX.

    Bastien François, « 1962-2022 : regards rétrospectifs sur une révision contestée », le 05 avril 2022  

    Organisée par l'IRJS, Paris 1 Panthéon-Sorbonne

    Bastien François, « Les apports de l’épistémologie juridique à l’enseignement du droit constitutionnel », le 01 juillet 2021  

    Organisé sous la direction de Xavier Magnon, Stéphane Mouton et Régis Ponsard.

    Bastien François, « Les assemblées citoyennes : nouvelle utopie démocratique ? », le 04 décembre 2020  

    Organisé par l’Institut Louis Favoreu/GERJC UMR 7318, DICE.

    Bastien François, « Raviver la démocratie », le 03 octobre 2019  

    Organisé par le Laboratoire Marchés, Institutions, Libertés (MIL)

    Bastien François, « La pensée indisciplinée de la démocratie écologique », le 13 mai 2019  

    Organisé par l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne dans le cadre des Colloques Cerisy, sous la direction de Loïc Blondiaux, Dominique Bourg, Marie-Anne Cohendet et Jean-Michel Fourniau

    Bastien François, « La démocratie environnementale », le 29 avril 2019  

    Organisé par le CEJEP, Faculté de droit, de science politique et de gestion, Université de La Rochelle.

    Bastien François, « La culture constitutionnelle du peuple », le 09 novembre 2018  

    La Commission de la jeune recherche constitutionnelle organise sa VIIe journée d'études

    Bastien François, « Droit constitutionnel de l'environnement, regards croisés », le 06 mars 2018  

    Organisé par Marie-Anne Cohendet, Professeure à l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne avec le concours du Département de droit public et droit fiscal de l'Ecole doctorale Droit et sciences politiques, économiques et de gestion de l'Université de Nice

    Bastien François, « Faire parler le Parlement », le 13 octobre 2010 

ActualitésPublicationsENCADREMENT DOCTORAL
  • Sultan Al-Dosari, Le Conseil de Coopération des États arabes du Golfe (CCG) : face aux mutations internes et externes, thèse soutenue en 2019 à Paris 1, membres du jury : Éric Agrikoliansky (Rapp.), Daniel Mouchard (Rapp.)  

    Le Conseil de Coopération des États arabes du Golfe (CCG) face aux mutations internes et externes est le titre de notre recherche qui examine l'évolution des rapports entre États membres et les conséquences de leur développement sur le renforcement des institutions dans la perspective d'assurer une stabilité politique, sociale, économique et sécuritaire aux populations de cet ensemble géographique du Moyen Orient. Son objectif principal est de traiter des circonstances de sa création, des projets réalisés et des difficultés rencontrées. Il s'agit d'une vision globale, d'une approche à la fois juridique, politique et économique, d'une étude comparative avec d'autres organisations régionales. Nous examinons également la capacité des forces défensives du CSG censées absorber les attaques extérieures. Nous abordons les questions qui agitent cet ensemble plutôt homogène composé de six régimes monarchiques qui n'est pas parvenu à avoir une vision collective pour régler les contentieux qui le fragilisent et risquent de le faire disparaître.

    Sara Zarco hernandez, La statistique hospitalière, le partage de repères organisationnels communs, thèse en cours depuis 2019 

    Pierre Haroche, Théorie réaliste de l’intégration européenne : les conditions de la transformation d'un système international en système interne, thèse soutenue en 2013 à Paris 1 sous la direction de Didier Georgakakis, membres du jury : Jean-Philippe Heurtin (Rapp.), Kiran Klaus Patel (Rapp.), Dario Battistella  

    Cette thèse propose un modèle théorique capable de rendre compte du passage d'un système international à un système interne. Elle s'appuie sur des études empiriques empruntées à l'histoire de l'intégration européenne. Son modèle est fondé sur deux facteurs principaux : la balance entre offensive et défensive et le degré d'interdépendance entre acteurs. Lorsque l'offensive a l'avantage, les acteurs sont incités à résoudre leurs problèmes d'interdépendance via l'usage de la violence, qui s'avère efficace. Ce n'es que lorsque la défense a l'avantage que l'interdépendance peut conduire à l'intégration. Cependant, cette condition n'est pas suffisante. Lorsque l'interdépendance est faible, les acteurs cherchent à la limiter en vue de préserver leur indépendance. Ce n'est que lorsque la défense a l'avantage et que l'interdépendance est prépondérante et incontournable que l'intégration peut être une solution viable. Ce modèle est utilisé pour expliquer le passage d'une stratégie traditionnelle d'indépendance à une politique de délégation à des institutions supranationales, à travers trois catégories d'acteurs: les gouvernements, les parlementaires et le juges. L'intégration gouvernementale est étudiée à travers les origines de la Communauté européenne du charbon et de l'acier (1951) et l'échec de la Communauté européenne de défense (1954). L'intégration parlementaire est étudiée à travers les premiers renforcements du Parlement européen en matière budgétaire (1970) et législative (1986). Enfin, l'intégration juridique est étudiée à travers l'évolution des juridictions allemandes et françaises quant à la reconnaissance de la primauté du droit communautaire.

    Julie Bailleux, Penser l'Europe par le droit , thèse soutenue en 2012 à Paris 1  

    La thèse porte sur l'invention, en France, du droit communautaire comme discipline académique et rend compte des conditions sociales et historiques de construction d'une doctrine communautariste française c'est-à-dire, tout à la fois, d'un corps de connaissances juridiques spécialisées sur l'Europe communautaire et de la communauté des spécialistes qui l’administrent à travers une analyse du travail des acteurs, diversement situés dans l'espace social, qui ont pris part à ce processus. La naissance du droit communautaire en France y est ainsi appréhendée comme le produit incertain, tâtonnant, d'un système de transactions entre ceux qui font autorité en matière de science juridique -les professeurs de droit - et les acteurs politiques (nationaux et européens) engagés dans la construction et la légitimation d'une Europe supranationale. Se présentant comme une analyse sociologique et historique de l'invention du langage ad hoc dans lequel se dit et se (re)construit aujourd'hui quotidiennement l'autonomie de l'ordre politique européen, ce travail peut être envisagé, à la fois, comme une contribution à l'analyse de la genèse et de l'institutionnalisation de l'Union européenne, mais également, et plus largement, à l'analyse du rôle du droit - ici du droit savant - dans la construction et la légitimation des ordres politiques.

    Gildas Renou, Dynamogénie de l'action collective contestataire , thèse soutenue en 2012 à Rennes 1  

    L'objet de cette recherche est de contribuer à la formulation d'une alternative institutionnaliste face à l'hégémonie des approches micro-économiques dans le domaine de l'action collective constestataire. Pour esquisser ce modèle, l'étude tire les conséquences de récents développements en sociologie de l'action particulièrement pertinents pour ce domaine d'étude, tout en revivifiant l'héritage durkheimien ici présent par le concept de dynamogénie, qui souligne la dimension fiduciaire dans l'action collective. Cette recherche est avant tout fondée sur une enquête de terrain de type ethnographique, qui a été réalisée dans différentes structures de la Fédération syndicale SUD-PTT, organisation apparue en 1988. Au travers de l'étude de la genèse, du rapide développement et de la consolidation de ce mouvement syndical au-delà de son domaine professionnel d'origine, nous retravaillons la catégorie sociologique d'institution. Nous suggérons de considérer l'institution comme un outil, un artifice constitutant un équipement de la vie sociale, dépassant l'alternative entre la critique radicale et l'idéalisation sans retenue de l'institution. En articulant l'étude des processus de représentation politique dans cette organisation syndicale avec les pratiques variées des artifices institutionnels, cette recherche explore dans un second temps les dimensions non institutionnelles des pratiques de mobilisation. Nommées "arts de composition avec la situation", elles rassemblent les arts de la tactique en situation incertaine, et les "arts de faire groupe" qui prêtent attention à l'entretien et à l'harmonisation des diverses communautés impliquées dans un mouvement constestataire

    Karel Yon, Retour sur les rapports entre syndicalisme et politique , thèse soutenue en 2008 à Paris 1  

    Comment la science politique peut-elle rendre compte d'une organisation dont la légitimité originelle repose sur la mise à distance de la politique? Plutôt que d'engager un point de vue légitimiste voyant dans l'«apolitisme» de la CGT-FO une prise de position politique en soi, impensée ou dissimulée, notre thèse propose de revisiter la question des rapports entre syndicalisme et politique dans une perspective compréhensive. En s'intéressant à l'histoire objectivée dans l'institution syndicale comme aux pratiques de ceux qui l'incarnent au présent, notre travail souligne la variabilité des sens inférés au refus syndical de la politique. Trois âges politico-syndicaux semblent s'être succédés dans l'histoire de la confédération: une sensibilité nettement socialisante parmi les adhérents les plus anciens, une ouverture vers la droite et l'extrême gauche dans les années 1970-80, la coexistence de militants marqués à gauche et d'autres plus «antipolitiques» depuis les années 1990. Une première partie d'ordre socio-historique s'interroge sur les conditions de production de cette hétérogénéité politique. Une seconde partie d'ordre ethnographique analyse les modalités plurielles d'appropriation d'une culture syndicale marquée par le légitimisme républicain et l'indifférence au clivage gauche­droite. La notion de «monde de pensée», qui insiste sur l'interdépendance entre structures sociales et structures symboliques, nous conduit à identifier une culture organisationnelle dans laquelle s'entremêlent le fonctionnement fédéraliste et la rationalité laïque. Au-delà de FO, ce travail entend ainsi contribuer à une analyse de la dialectique des ordres syndical et politique.

    Myriam Aït-Aoudia, L'apprentissage de la compétition pluripartisane en Algérie (1988-1992) , thèse soutenue en 2008 à Paris 1  

    En octobre 1988, de violentes émeutes déclenchent une série de transformations politiques et de réformes institutionnelles qui aboutissent en quelques mois à la reconnaissance officielle du pluralisme partisan en Algérie (septembre 1989). Après vingt-six ans de monopole du Front de libération nationale (FLN), on observe alors un bouleversement des règles de la compétition politique: la direction militaire se retire des instances du FLN; diverses organisations politiques se constituent; les responsables de l'ancien parti-État entreprennent avec réticence de détacher les structures partisanes du pouvoir exécutif; le gouvernement et l'administration adoptent une position neutre à l'égard de l'ensemble des organisations politiques nouvellement créées ; ces dernières déploient leurs activités sans entraves ; des journaux sont créés, dont beaucoup. Sont ouvertement critiques à l'égard de la politique gouvernementale. Pour tous, le changement est considérable. Un premier scrutin pluripartisan est organisé en juin 1990, dont un nouveau parti, le Front islamique du salut (FIS), sort largement vainqueur. Pour la première fois, le FLN ne contrôle pas les Assemblées municipales et départementales. S'ensuit l'émergence de polémiques associant les organisations partisanes, le gouvernement et la direction militaire, et portant". Essentiellement sur la nature du FIS, notamment sur la confusion entre religion et politique et sur des actes de violence qui lui sont attribués, sans toutefois que ne soit demandée l'exclusion du parti islamiste du jeu politique. Les différents acteurs semblent se coordonner sans accroc majeur ; parfois cette coordination est aussi mise à l'épreuve, comme en atteste le report du scrutin législatif prévu à l'été 1991, à la suite d'échauffourées entre militants du FIS (qui investissent la rue pour contester le dernier découpage électoral) et forces de l'ordre, report qui aboutit à l'arrestation d'une partie de la direction du parti et à la proclamation de l'état de siège. Dans les mois qui suivent, la situation se stabilise: l'ensemble des acteurs manifeste une volonté de reprendre le cours normal de la compétition électorale dans les meilleurs délais. Alors que le scrutin législatif se déroule dans des conditions que personne ne conteste sur le moment, le large succès du FIS au premier tour (le 26 décembre 1991) provoque un vif débat sur l'opportunité d'annuler l'élection: soudainement le parti islamiste apparaît à beaucoup comme une menace pour la démocratie. Dans cette période d'extrême tension, le ministre de la Défense, soutenu par le gouvernement, tranche en faveur de l'arrêt du processus électoral. Le Président Chadli démissionne, remplacé par un conseil collégial, l'échéancier électoral est annulé et le FIS est dissous. Un terme est alors mis à l'expérience pluripartisane engagée moins de trois ans plus tôt.

    Bénédicte Herrgott, Les catégorisations de la pauvreté et leurs effets identitaires , thèse soutenue en 2003 à Rennes 1  

    Comment les plus démunis sont-ils officiellement définis, comment se présentent-ils ? A partir d'observations directes et d'entretiens auprès de personnes démunies et de professionnel(le)s du travail social, on montre que les catégorisations publiques de la pauvreté sont administratives et subjectives. Construites autour de la catégorie du " s'en sortir" potentiellement négociable par les plus démunis, l'enjeu des négociations est la mise en forme de leur identité. L'écriture officielle de cette identité clôt, partiellemnent, les négociations. En outre, au quotidien les catégories publiques sont intériorisées et mises à distance par les plus démunis. Mais "s'en sortir" a un coût identitaire : renoncements et difficultés à adopter certaines normes. Finalement, les politiques sociales approfondissent la logique d'individualisation de l'action publique l'étendant à de nombreux actifs en suggérant que chacun est responsable de sa trajectoire socioprofessionnelle comme de ses ruptures.

    Romain Pasquier, La capacité politique des régions , thèse soutenue en 2000 à Rennes 1  

    L'objet de cette thèse consiste à élaborer une grille de lecture sociologique de la variabilité du potentiel mobilisateur des régions à l'échelle européenne. Ce travail s'inscrit dans une tentative de renouvellement des approches récentes du phénomène régional par l'usage du concept de capacité politique entendue comme un processus politique dans lequel les acteurs politique et sociaux produisent des visions du monde qui structurent des relations de coopération et des arrangements informels. Cette recherche s'appuie sur un dispositif comparatif inter-national (entre la France et l'Espagne) et inter-régional (entre la Bretagne, la région Centre, la Galice et la Rioja) envisagé sur le temps long des rapports centre périphérie et à différents niveaux d'analyse (européen, national et local)

  • Damien Lecomte, L'abdication du Parlement : fait majoritaire et discipline partisane à l'Assemblée nationale sous la Vème République, thèse soutenue en 2021 à Paris 1 sous la direction de Frédéric Sawicki, membres du jury : Cécile Vigour (Rapp.), Nicolas Rousselier (Rapp.), Catherine Achin et Olivier Rozenberg  

    Le facteur clef de la domination du pouvoir gouvernant sur le Parlement dans la Ve République est l’existence d’une majorité stable et disciplinée à l’Assemblée nationale. En étudiant la construction historique du « fait majoritaire » et le fonctionnement des groupes, la thèse analyse la subordination consentie des députés. La recherche se fonde sur des observations directes du groupe socialiste majoritaire pendant la XIVe législature (2012-2017), des entretiens avec des députés et collaborateurs parlementaires et ministériels, des archives des comptes rendus des débats et des données statistiques relatives aux activités législatives et aux profils des élus. Le phénomène inédit de « fronde parlementaire » dans le groupe socialiste incite à examiner les fondements du présidentialisme majoritaire. Émergeant dans une conjoncture politique exceptionnelle autour du général de Gaulle, il s’est solidifié progressivement par le ralliement des acteurs et des forces politiques malgré des mises à l’épreuve. Le capital politique collectif du groupe majoritaire est structuré autour du chef gouvernant et incite les députés à la discipline. Il nécessite néanmoins un travail du groupe pour mobiliser ses membres et du pouvoir gouvernant pour entretenir sa domination, y compris en acceptant des concessions ciblées et des dissensions limitées. Au-delà des institutions formelles, la discipline relève d’abord de représentations incorporées par les députés excluant l’autonomie politique de la majorité parlementaire et naturalisant le soutien au pouvoir gouvernant. L’ancrage du présidentialisme dans les esprits entraîne des dysfonctionnements démocratiques de la Ve République.

    Claire Bloquet, Aux marges du Palais , thèse soutenue en 2021 à Paris 1 sous la direction de Delphine Dulong et Daniel Gaxie  

    La faiblesse du pouvoir législatif du Parlement français, souvent déplorée, ne signifie pas que les parlementaires ont abandonné tout espoir de peser sur la fabrique des lois. Chaque jour, au contraire, des députés s’impliquent dans l’hémicycle, se battent pour amender un projet, et parfois même finissent par l’emporter. Prenant au sérieux cet investissement, ce travail entend éclairer l’importance de ce qui se passe au Parlement, à partir de l’exemple de la Délégation aux droits des femmes de l’Assemblée nationale. Espace parlementaire marginal, on retrouve pourtant son influence derrière l’adoption de certaines mesures. Le choix de ce point de vue – celui du travail législatif depuis ses marges – permet de mettre en lumière toutes les stratégies et les efforts des députés pour prendre part au processus législatif. L’enquête s’appuie sur des entretiens ainsi que sur des archives parlementaires. Au-delà des ressorts du féminisme parlementaire, cette thèse veut contribuer à la sociologie de la professionnalisation politique et à la sociologie du travail législatif en général. Une première partie met en lumière la manière dont, même au sein d’un espace marginal, se met en place un apprentissage spécifique du métier de parlementaire qui contribue à intéresser durablement les membres de la Délégation au travail législatif, et à construire leurs carrières. La seconde partie est consacrée à l’activité concrète des députés, et présente le travail législatif comme prolongement de l’activité de représentation. On vient alors montrer le travail de recadrage symbolique et d’entretien des relations sociales qui leur permet de contourner les règles, et de gagner, parfois, l’avantage.

    Claire Bloquet, Aux marges du Palais, thèse soutenue en 2021 sous la direction de Delphine Dulong et Daniel Gaxie, membres du jury : Marc Milet (Rapp.), Cécile Vigour (Rapp.), Olivier Rozenberg et Catherine Achin    

    La faiblesse du pouvoir législatif du Parlement français, souvent déplorée, ne signifie pas que les parlementaires ont abandonné tout espoir de peser sur la fabrique des lois. Chaque jour, au contraire, des députés s’impliquent dans l’hémicycle, se battent pour amender un projet, et parfois même finissent par l’emporter. Prenant au sérieux cet investissement, ce travail entend éclairer l’importance de ce qui se passe au Parlement, à partir de l’exemple de la Délégation aux droits des femmes de l’Assemblée nationale. Espace parlementaire marginal, on retrouve pourtant son influence derrière l’adoption de certaines mesures. Le choix de ce point de vue – celui du travail législatif depuis ses marges – permet de mettre en lumière toutes les stratégies et les efforts des députés pour prendre part au processus législatif. L’enquête s’appuie sur des entretiens ainsi que sur des archives parlementaires. Au-delà des ressorts du féminisme parlementaire, cette thèse veut contribuer à la sociologie de la professionnalisation politique et à la sociologie du travail législatif en général. Une première partie met en lumière la manière dont, même au sein d’un espace marginal, se met en place un apprentissage spécifique du métier de parlementaire qui contribue à intéresser durablement les membres de la Délégation au travail législatif, et à construire leurs carrières. La seconde partie est consacrée à l’activité concrète des députés, et présente le travail législatif comme prolongement de l’activité de représentation. On vient alors montrer le travail de recadrage symbolique et d’entretien des relations sociales qui leur permet de contourner les règles, et de gagner, parfois, l’avantage.

    Thomas Lépinay, Le pouvoir des rapports , thèse soutenue en 2020 à Paris 1 sous la direction de Brigitte Gaïti  

    Entre l’après-guerre et le début du XXIe siècle, la Cour des comptes, grand corps de l’État dont les membres ont pour la plupart compté parmi les meilleurs élèves de l’ENA, a connu une trajectoire singulière : autrefois cantonnée au jugement des comptes publics, elle a progressivement étendu ses missions vers des tâches réputées plus politiques. De surcroît, ce changement ne s’est pas fait dans la discrétion : la Cour est devenue dans le même temps une institution fortement médiatisée. En d’autres termes, les magistrats ont construit de nouveaux publics, ont renouvelé leur profession et ont déplacé la « frontière » entre le politique et l’administratif. Au rebours des approches traditionnelles sur les grands corps de l’État, qui tendent à mettre l’accent sur les circulations des membres hors de l’institution, l’hypothèse développée est que les membres du corps ont modelé leur travail quotidien dans les murs, c’est-à-dire l’écriture de rapports, pour renforcer leur position au sommet de l’État. La thèse interroge ainsi les évolutions des formes de contrôle de la Cour en les contextualisant dans les transformations de l’État. Elle examine ensuite la manière dont les acteurs ont fait reconnaître leur expertise par des publics variés. Elle entre enfin dans la boîte noire de la production et de la réception des rapports, pour comprendre comment une institution peut être durablement reconnue comme « lieu neutre ». L’approche retenue utilise les outils de la sociologie des institutions et de la réputation organisationnelle. Elle exploite divers matériaux : entretiens, archives écrites et orales, observations, analyse de la presse et de rapports publics.

    Thomas Lépinay, Le pouvoir des rapports, thèse soutenue en 2020 sous la direction de Brigitte Gaïti, membres du jury : Florence Descamps (Rapp.), Jean-Michel Eymeri-Douzans (Rapp.), Daniel P. Carpenter et Philippe Bezes    

    Entre l’après-guerre et le début du XXIe siècle, la Cour des comptes, grand corps de l’État dont les membres ont pour la plupart compté parmi les meilleurs élèves de l’ENA, a connu une trajectoire singulière : autrefois cantonnée au jugement des comptes publics, elle a progressivement étendu ses missions vers des tâches réputées plus politiques. De surcroît, ce changement ne s’est pas fait dans la discrétion : la Cour est devenue dans le même temps une institution fortement médiatisée. En d’autres termes, les magistrats ont construit de nouveaux publics, ont renouvelé leur profession et ont déplacé la « frontière » entre le politique et l’administratif. Au rebours des approches traditionnelles sur les grands corps de l’État, qui tendent à mettre l’accent sur les circulations des membres hors de l’institution, l’hypothèse développée est que les membres du corps ont modelé leur travail quotidien dans les murs, c’est-à-dire l’écriture de rapports, pour renforcer leur position au sommet de l’État. La thèse interroge ainsi les évolutions des formes de contrôle de la Cour en les contextualisant dans les transformations de l’État. Elle examine ensuite la manière dont les acteurs ont fait reconnaître leur expertise par des publics variés. Elle entre enfin dans la boîte noire de la production et de la réception des rapports, pour comprendre comment une institution peut être durablement reconnue comme « lieu neutre ». L’approche retenue utilise les outils de la sociologie des institutions et de la réputation organisationnelle. Elle exploite divers matériaux : entretiens, archives écrites et orales, observations, analyse de la presse et de rapports publics.

  • Laure Blévis, Sociologie d'un droit colonial , thèse soutenue en 2004 à AixMarseille 3 sous la direction de Jean-Robert Henry 

    Laurent Robert Godmer, Les mutations du capital représentatif , thèse soutenue en 2002 à Paris 1 sous la direction de Jean-Claude Colliard  

    La thèse analyse les transformations de la sélection des représentants régionaux allemands, britanniques, espagnols et français. Cette sélection est historiquement assise sur une logique séparative d'exclusion des majorités sociales "invisibles" favorisée par une professionnalisation ancienne et un contrôle oligopolistique par les entreprises politiques. En revanche, la période récente est marquée par une complexification de la structure du capital représentatif liée à l'émergence de ressources "physionomiques" qui facilite la sélection de majorités et minorités "visibles" (les femmes, les "jeunes", les minorités "ethniques". . . ).