Jean-Pierre Le Crom

Directeur de recherche
Sociologie et sciences du droit.
Centre National de la Recherche Scientifique

Droit et Changement Social

Responsabilités administratives et scientifiques :

  • Président de la Section 36 du CoNRS
  • THESE

    L'organisation des relations professionnelles en France (1940-1944) : corporatisme et charte du travail, soutenue en 1992 à Nantes sous la direction de Philippe-Jean Hesse 

  • Jean-Pierre Le Crom, Jean-Noël Retière, Une solidarité en miettes: socio-histoire de l'aide alimentaire des années 1930 à nos jours, Presses universitaires de Rennes et OpenEdition, 2022  

    « Soulager la détresse alimentaire ! » : cette antienne pathétique que l'on croyait l'apanage des grandes organisations humanitaires internationales est devenue un appel à secourir ici et maintenant, dans notre société. La paupérisation d'une population croissante a suscité au cours des dernières décennies une mobilisation d'ampleur qui s'est traduite par des reconfigurations d'associations historiques (Sociétés de Saint-Vincent-de-Paul, Secours catholique, Secours populaire...), des créations (Banques alimentaires, Restos du cœur...) et des initiatives multiples. C'est à l'ensemble du champ constitué par ces acteurs collectifs que cet ouvrage est consacré avec pour objectif d'en suivre, depuis les années 1930, les jeux d'accointance et de concurrence, les formes et les logiques d'approvisionnement et de recrutement, les usages et les registres de justification de l'action. En combinant la démarche de l'historien et les outils du sociologue, en croisant archives publiques et privées, documentations internes, presse et entretiens (bénévoles, responsables associatifs et politiques, fonctionnaires d'État, territoriaux et européens, cadres de la grande distribution), ce livre interroge les processus qui, des œuvres philanthropiques d'hier aux associations humanitaires contemporaines, ont affecté la nature du bénévolat, l'esprit et la forme du don ainsi que leur type de gouvernement. Il montre qu'en comparaison de la solidarité collective garantie par l'État sous forme de droits, l'aide d'urgence alimentaire a revêtu depuis toujours, par-delà la rhétorique humanitaire, une forme dégradée de sécurisation de l'existence. Des « miettes de solidarité » en quelque sorte, constituées par des denrées soustraites au marché et reliefs de nos tables solvables

    Jean-Pierre Le Crom, Marc Boninchi (dir.), La chicotte et le pécule: les travailleurs à l'épreuve du droit colonial français, XIXe-XXe siècles, Presses universitaires de Rennes, 2021, Histoire, 332 p. 

    Jean-Pierre Le Crom, Jean-Noël Retière, Une solidarité en miettes: Socio-histoire de l’aide alimentaire des années 1930 à nos jours, Presses universitaires de Rennes, 2018, Histoire, 310 p. 

    Jean-Pierre Le Crom, Au secours, Maréchal ! L’instrumentalisation de l’humanitaire (1940-1944): L'instrumentalisation de l'humanitaire (1940-1944), Presses universitaires de France, 2017, Hors collection, 345 p.  

    Dans la France traumatisée par la débâcle de 1940, le secours d'urgence n'est plus seulement une nécessité, c'est une institution d'État. À sa tête, le Secours national, fort de ses 47 000 salariés et bénévoles, distribue nourriture, vêtements et subventions au nom du maréchal Pétain et de la Révolution nationale. Placées sous sa coupe, les œuvres privées revendiquent tantôt leur indépendance, tantôt leur neutralité, quand d'autres appellent à une Collaboration accrue ; toutes le font au prix de négociations, de résistances comme de compromissions, avec le régime de Vichy. Ce qui apparaît en creux dans les sources et les témoignages, c'est cette France complexe dans laquelle des maréchalistes s'engagent dans la Résistance et des hommes de gauche dans la Collaboration. Car entre l'application des lois antijuives de Vichy et les dénonciations, au-delà du favoritisme et de la corruption, la nébuleuse humanitaire a aussi été le lieu de sauvetages d'enfants juifs, de mises en place de réseaux de Résistance et du maintien d'une certaine forme de solidarité

    Jean-Pierre Le Crom (dir.), Histoire du droit du travail dans les colonies françaises (1848-1960), Mission de recherche Droit & Justice, 2016, 229 p. 

    Jean-Pierre Le Crom, Jean-Pierre Le Crom, Philippe-Jean Hesse, Philippe-Jean Hesse (dir.), La protection sociale sous le régime de Vichy, Presses universitaires de Rennes et OpenEdition, 2015, 377 p.    

    Cet ouvrage, fruit d'une recherche de plusieurs années, apporte, à travers l'histoire de la protection sociale, un éclairage neuf sur le re��gime de Vichy. Alors que l'ambition dominante était de favoriser les solidarités « naturelles » dans la profession, la famille et la commune, les pratiques du régime montrent au contraire, dans un contexte juridique largement inchangé, l'accroissement du rôle de l'État. Le livre met par ailleurs en évidence une extension importante de la protection sociale qui se manifeste par l'expansion du nombre de personnes couvertes par les assurances sociales et les allocations familiales, par la création de nouvelles allocations, par le développement des mutuelles et des œuvres sociales d'entreprise, enfin par l'explosion d'une philanthropie instrumentalisée au profit du maréchal Pétain. Cet élargissement, qui doit peu aux Allemands, s'explique largement par les nécessités nées de l'occupation. Bien qu'orienté à la marge par la politique inégalitaire et répressive du régime, il s'inscrit plus généralement dans le développement continu de l'État social depuis la fin du XIXe siècle. Il témoigne en effet d'une progression du « salaire socialisé » qui marque, pour la Résistance, un « progrès de la civilisation ». Cela explique que la plupart des textes promulgués sous Vichy sont prorogés à la Libération, notamment le supplément familial de traitement pour les fonctionnaires et les retraites par répartition

    Jean-Pierre Le Crom, Nicole Maggi-Germain (dir.), La construction de la représentativité patronale: Réponse à l'appel à projets de recherche "Les organisations d'employeurs en France" proposé par la DARES, Ministère de l'économie, de l'industrie et de l'emploi, ministère du travail, des relations sociales, de la famille, de la solidarité et de la ville, Maison des Sciences de l'homme Ange Guépin et Laboratoire Georges Friedmann, université de Paris 1, ISST, 2011, 400 p. 

    Jean-Pierre Le Crom (dir.), Le rôle des administrations centrales dans la fabrication des normes: dossier, Lextenso, 2011, 547 p. 

    Jean-Pierre Le Crom, Bernard Durand, Alessandro Somma (dir.), Le droit sous Vichy, V. Klostermann, 2006, Studien zur europäi͏̈schen Rechtgeschichte, 498 p. 

    Jean-Pierre Le Crom (dir.), Les acteurs de l'histoire du droit du travail, Presses universitaires de Rennes, 2004, L'Univers des normes, 413 p. 

    Jean-Pierre Le Crom, L'introuvable démocratie salariale: Le droit de la représentation du personnel dans l'entreprise (1890-2002), Éditions Syllepse, 2003, Le présent avenir, 194 p.   

    Jean-Pierre Le Crom, Jean-Noël Retière, Arnaud Besson, Roumiana Michinova, Nourrir, vêtir, Maison des sciences et de l'Homme, 2000, 233 p. 

    Jean-Pierre Le Crom (dir.), Deux siècles de droit du travail: L'histoire par les lois, Les Éditions de l'Atelier et Éditions ouvrières, 1998, Points d'appui, 287 p.   

    Jean-Pierre Le Crom, Syndicats, nous voilà ! Vichy et le corporatisme,: Vichy et le corporatisme, Editions de l'atelier, 1995, Patrimoine, 410 p.   

    Jean-Pierre Le Crom, Philippe-Jean Hesse (dir.), Le travail salarié à domicile, Ed. du CDMOT, 1993, 191 p.   

    Jean-Pierre Le Crom, Mémoires du camp: souvenirs d'une cité ouvrière du XXè siècle, les Métiers graphiques, 1987, 77 p. 

    Jean-Pierre Le Crom, Inventaire des archives des Sociétés de secours mutuels créées avant 1944 en Loire-Inférieure,, 1985, 96 p. 

    Jean-Pierre Le Crom, Le syndicalisme chrétien à Nantes: origines et premiers développements, 1874-1938,, 1984 

  • Jean-Pierre Le Crom, « Les catégories du travail “indigène“ au Cameroun sous le mandat français de la Société des Nations (1922-1945) », in Le Crom, Jean-Pierre, Boninchi, Marc (dir.), La chicotte et le pécule. Les travailleurs à l’épreuve du droit colonial français (xixe - xxe siècles), Presses universitaires de Rennes, 2021 

    Jean-Pierre Le Crom, « L’influence de la conférence de Brazzaville sur l’amélioration de la règlementation du travail dans les colonies : légende ou réalité ?  », Mélanges Pierre-Yves Verkindt, 2021 

    Jean-Pierre Le Crom, « Droit du travail vs droit pénal : le cas des colonies », Les mots du droit, les choses de justice. Dire le droit, écrire la justice, défendre les hommes. Mélanges en l’honneur de Jean Danet, Dalloz, 2020 

    Jean-Pierre Le Crom, « Entre ambitions et limites : comment transférer les normes du travail aux colonies ? L’exemple du Front populaire », in Alexandre Charbonneau François Mandin (dir.), Mélanges en l’honneur du Pr Patrick Chaumette, Pedone, 2020, pp. 195-204 

    Jean-Pierre Le Crom, « René Savatier, un juriste de droite en Résistance », Les juristes, le droit et la Résistance, Librairie générale de droit et de jurisprudence, 2020 

    Jean-Pierre Le Crom, « Trade unions and labour law in France during the Second World War », Sindacati e diritto del lavoro tra dittature e democrazie nell'Europa mediterranea e latina del XX secolo. Atti del convegno Firenze, 23-24 novembre 2017, 2019, pp. 103-121   

    Jean-Pierre Le Crom, Claude Didry, « Louage d’ouvrage, louage de services », in Margairaz, Michel, Pigenet, Michel (dir.), Le prix du travail. France et espaces coloniaux, XIXe-XXe siècle, Editions de la Sorbonne, 2019, pp. 182-186 

    Jean-Pierre Le Crom, « Le prix du travail dans les colonies françaises d'exploitation », Le prix du travail. France et espaces coloniaux, XIXe-XXe siècle, 2019   

    Jean-Pierre Le Crom, « Helping the Most Needy: the Role of the Secours National », Vichy France and the Everyday Life. Confronting the Challenges of Wartime, 1939-1945, 2018   

    Jean-Pierre Le Crom, « Penser la protection sociale sous Vichy : le poids du passé, le choc des événements », in Benalbaz C., Froger C., Platon S., Berthier B. (dir.), L’œuvre législative sous Vichy, d’hier à aujourd’hui. Ruptures et continuités, Dalloz, 2017, pp. 163-175 

    Jean-Pierre Le Crom, « Conclusion », La réception du droit du travail par les milieux professionnels et intellectuels, 2017, pp. 237-249   

    Jean-Pierre Le Crom, Florence Renucci, « Comment se fait la "loi du travail" dans les colonies ? Perspectives archivistiques », Les archives et la genèse des lois, Paris, L’Harmattan, coll. « Droit du patrimoine culturel et naturel, 2016, pp. 147-162     

    Jean-Pierre Le Crom, «  La loi du 28 octobre 1982 relative au développement des institutions représentatives du personnel. Les travailleurs, acteurs du changement dans l’entreprise ?  », in Presses universitaires de Rennes (dir.), Les lois Auroux, 25 ans après (1982-2007), Presses universitaires de Rennes, 2008, pp. 103-118   

    Jean-Pierre Le Crom, « L'avenir des lois de Vichy », in Bernard Durand, Jean-Pierre Le Crom, Alessandro Somma (dir.), Le droit sous Vichy, Klostermann, 2006, pp. 453-478   

    Jean-Pierre Le Crom, « L'épuration administrative du ministère du Travail à la Libération », Les politiques du travail (1906-2006). Acteurs, institutions, réseaux, 2006   

    Jean-Pierre Le Crom, « La CGT et les comités d'entreprise dans les années cinquante », in Élyane Bressol - Michel Dreyfus - Joël Hedde - Michel Pigenet (dir.), La CGT dans les années cinquante, Presses universitaires de Rennes, 2005, pp. 59-69   

    Jean-Pierre Le Crom, « Lutter contre la faim : le rôle du Secours national », in Isabelle von Bueltzingsloewen (dir.), Morts d'inanition. Famine et exclusions en France sous l'Occupation, Presses universitaires de Rennes, 2005, pp. 249-262   

    Jean-Pierre Le Crom, « Le livret ouvrier : entre assujettissement et reconnaissance de soi », in Yvon Le Gall - Dominique Gaurier - Pierre-Yannick Legal (dir.), Du droit du travail aux droits de l'humanité. Etudes offertes à Philippe-Jean Hesse, Presses universitaires de Rennes, 2005, pp. 91-100   

    Jean-Pierre Le Crom, Isabelle Moret-Lespinet, « « Arthur Fontaine, de l'Office du Travail au Bureau international du Travail, un promoteur du droit international du travail (1891-1931) », in Les acteurs du droit du travail, Jean Pierre Le Crom, (dir), PUR, 2004 - », « Arthur Fontaine, de l'Office du Travail au Bureau international du Travail, un promoteur du droit international du travail (1891-1931) », in Les acteurs du droit du travail, Jean Pierre Le Crom, (dir), PUR, 2004 -, 2004 

    Jean-Pierre Le Crom, « Le label syndical », in Jean-Pierre Le Crom (dir.), Les acteurs de l'histoire du droit du travail, Presses universitaires de Rennes, 2004, pp. 297-309   

    Jean-Pierre Le Crom, Jean-Noël Retière, « Nourrir les pauvres : assister et/ou entreprendre ? », in Lionel Prouteau (dir.), Les associations entre bénévolat et logique d'entreprise, Presses universitaires de Rennes, 2003, pp. 67-84   

    Jean-Pierre Le Crom, « Retour sur une « vaine querelle » : le débat subordination juridique-dépendance économique dans la première moitié du XX e siècle », Les métamorphoses de la subordination: analyse juridique et sociologique de l'évolution des formes d'autonomie et de contrôle dans la relation de travail, La Documentation Française, 2003   

    Jean-Pierre Le Crom, « L'assistance publique », in Philippe-Jean Hesse - Jean-Pierre Le Crom (dir.), La protection sociale sous le régime de Vichy, Presses universitaires de Rennes, 2001, pp. 163-182   

    Jean-Pierre Le Crom, « Les idées de la résistance », in Philippe-Jean Hesse - Jean-Pierre Le Crom (dir.), La protection sociale sous le régime de Vichy, Presses universitaires de Rennes, 2001, pp. 337-354   

    Jean-Pierre Le Crom, « Le syndicalisme breton face à la Charte du travail », in Claude Geslin (dir.), La vie industrielle en Bretagne. Une mémoire à conserver, Presses universitaires de Rennes, 2001, pp. 227-237   

    Jean-Pierre Le Crom, « Conclusion », in Philippe-Jean Hesse, Jean-Pierre Le Crom (dir.), La protection sociale sous le régime de Vichy, Presses universitaires de Rennes, 2001, pp. 355-364   

    Jean-Pierre Le Crom, « L'évolution du rôle de l'Etat en matière de relations professionnelles », L'Etat à l'épreuve du social, 1998   

    Jean-Pierre Le Crom, « Tous capitalistes !L'ordonnance du 17 août 1967 sur la participation des salariés aux fruits de l'expansion des entreprises », Deux siècles de droit du travail. L’histoire par les lois, 1998   

    Jean-Pierre Le Crom, « La démocratisation des entreprises françaises par la représentation des salariés : une socialisation sans socialisme ? », in Franck, Christiane (dir.), La France de 1945, résistances, retours, renaissances : actes du colloque de Caen, 17-19 mai 1995, Presses universitaires de Caen, 1996, pp. 353-361 

    Jean-Pierre Le Crom, « L'ours en faïence et le miroir aux alouettes », in Le Crom, Jean-Pierre, Hesse, Philippe-Jean (dir.), Le travail salarié à domicile, hier, aujourd'hui, demain : actes du colloque, Nantes, novembre 1990, Editions du CDMOT, 1993, pp. 79-84 

    Jean-Pierre Le Crom, « Vichy, le syndicalisme ouvrier et la Charte du travail », in Azéma, Jean-Pierre, Bédarida, François, Peschanski, Denis (dir.), Le régime de Vichy et les Français : actes du colloque international du CNRS organisé par l'Institut d'histoire du temps présent du 11 au 13 juin 1990, Fayard, 1992 

    Jean-Pierre Le Crom, « L'échec de la Charte du travail », in Peschanski, Denis, Robert, Jean-Louis (dir.), Les ouvriers en France pendant la Seconde Guerre mondiale, Institut d'histoire du temps présent, 1992, pp. 233-246 

    Jean-Pierre Le Crom, Philippe-Jean Hesse, « L'indemnisation des chômeurs dans les années trente », in Supiot, Alain (dir.), Les sans-emploi et la loi. Hier et aujourd'hui. Actes du colloque, Nantes, juin 1987, Calligrammes, 1988, pp. 43-68 

    Jean-Pierre Le Crom, Jean-Clément Martin, Présentation, Librairie générale de droit et de jurisprudence, Paris : Librairie générale de droit et de jurisprudence et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 1998, pp. 9-11    

    Le Crom Jean-Pierre, Martin Jean-Clément. Présentation. In: Droit et société, n°38, 1998. Vérité historique, vérité judiciaire. pp. 9-11.

  • Jean-Pierre Le Crom, Elodie Béthoux, Kevin Guillas-Cavan, Odile Join-Lambert, Frédéric Lerais [et alii], « La création des CSE dans les entreprises publiques et privées : ruptures, continuités et comparaisons », Entreprises et Histoire, 2023, n°113, pp. 120-134 

    Jean-Pierre Le Crom, « Vichy et la question du travail. Ambitions et limites des réponses institutionnelles et juridiques », Cahiers d’histoire du ministère du Travail, 2021, n°16, pp. 20-29 

    Jean-Pierre Le Crom, « 1. Emmanuelle SIBEUD,  Post-Colonial et Colonial Studies : enjeux et débats , Revue d’histoire moderne & contemporaine, 2004/5 (n° 51-4bis), p. 87-95. [DOI : 10.3917/rhmc.515.0087] [https://www.cairn.info/revue-d-histoire-moderne-et-contemporaine-2004-5-page-87.htm]. E. SIBEUD,  Du postcolonialisme au questionnement postcolonial : pour un transfert critique , Revue d’histoire moderne & contemporaine, 2007/4 (n° 54-4), p. 142-155. [DOI : 10.3917/rhmc.544.0142]. [https://www.cairn.info/revue-d-his », Outre-Mers , 2021, n° ° 410-411, p. -   

    Jean-Pierre Le Crom, « Vichy et la question du travail »: Ambitions et limites des réponses institutionnelles et juridiques, Cahiers d’histoire du ministère du Travail, 2020, n°16, pp. 20-29 

    Jean-Pierre Le Crom, « La fédération du Livre face au régime de Vichy », HistoLivre : Bulletin de l'institut CGT d'histoire sociale du livre parisien, 2019, n°22, pp. 11-17 

    Jean-Pierre Le Crom, « Regard historique sur la fusion des institutions représentatives du personnel », Droit Social, 2018, n°01, p. 82   

    Jean-Pierre Le Crom, Michel Pigenet, « Les politiques du travail à l’époque contemporaine », Historiens et géographes, 2017, n°438, pp. 99-105 

    Jean-Pierre Le Crom, « La profession dans la construction du droit du travail », Droit Social, 2016, n°02, p. 105   

    Jean-Pierre Le Crom, « La représentativité des organisations patronales au prisme du nombre d'entreprises adhérentes : quelques enseignements de l'Histoire », Droit Social, 2014, n°03, p. 239   

    Jean-Pierre Le Crom, « Quelle histoire pour le droit du travail ? », Revue de droit du travail, 2013, n°10, p. 599   

    Jean-Pierre Le Crom, « La défense du corporatisme intégral sous Vichy. Ses acteurs leurs inspirations, leurs réalisations », Les Études Sociales , 2013, n° ° 157-158, pp. 245-259   

    Jean-Pierre Le Crom, « La défense du corporatisme intégral sous Vichy. »: Ses acteurs, leurs inspirations, leurs réalisations, Les Études sociales, 2013, n°157158, pp. 245-259 

    Jean-Pierre Le Crom, Sophie Béroud, Karel Yon, « Représentativités syndicales, représentativités patronales : règles juridiques et pratiques sociales », Travail et Emploi, 2012, n°131, pp. 5-22 

    Jean-Pierre Le Crom, Sophie Béroud, Karel Yon, « Représentativités syndicales, représentativités patronales : règles juridiques et pratiques sociales [prés. et coord. du n°131 de : Travail et emploi] », Travail et Emploi, 2012, p. 148 

    Jean-Pierre Le Crom, « Le rôle de l’administration dans la reconnaissance de la représentativité des organisations professionnelles »: Interprétation et usages de l’ex-article L. 133-2 du Code du travail, Travail et Emploi, 2012, n°131, pp. 121-138 

    Jean-Pierre Le Crom, « Sécurité professionnelle, sécurité sociale, sécurité sociale professionnelle », Droit Social, 2011, n°12, pp. 1292-1294   

    Jean-Pierre Le Crom, « Le rôle des administrations centrales dans la fabrication des normes », Droit & société : théorie et sciences sociales du droit. , 2011, n°79, pp. 553-665 

    Jean-Pierre Le Crom, « Présentation », Droit & société : théorie et sciences sociales du droit. , 2011, n°79, pp. 553-560 

    Jean-Pierre Le Crom, « Droit de Vichy ou droit sous Vichy ? Sur l'historiographie de la production du droit en France pendant la Deuxième Guerre mondiale », Histoire@Politique : revue du Centre d'histoire de Sciences Po, 2009, n°3   

    Jean-Pierre Le Crom, « La Croix-Rouge française pendant la seconde guerre mondiale »: La neutralité en question, Vingtième siècle. Revue d'histoire, 2009, n°101, pp. 149-162 

    Jean-Pierre Le Crom, « Droit sous Vichy ou droit de Vichy »: Sur la production normative en France pendant la Deuxième Guerre mondiale, Histoire@Politique : revue du Centre d'histoire de Sciences Po, 2009, n°9   

    Jean-Pierre Le Crom, « Le ministère du travail : une histoire en chantier », Revue d'Histoire Moderne et Contemporaine, 2009, n°56, pp. 155-165   

    Jean-Pierre Le Crom, « L'administration du travail et la production du droit du travail (1906-1960). »: Note de synthèse du rapport de recherche, Revue française des affaires sociales, 2007, n°2, pp. 159-165   

    Jean-Pierre Le Crom, « Les années fastes de la Revue française du travail (1946-1948) », Revue française des affaires sociales, 2006, n°4, pp. 25-43   

    Jean-Pierre Le Crom, « La liberté du travail en droit français. Essai sur l'évolution d'une notion à usages multiples », Diritto romano attuale, 2006, pp. 139-162   

    Jean-Pierre Le Crom, Françoise Leclerc, Jean-Claude Barbier, Catherine Baude, Marie-José Bernardot [et alii], « Quand le social passe en revue. Revue française du travail - Revue française des affaires sociales, 1946-2006 », Revue française des affaires sociales, 2006, n°4 

    Jean-Pierre Le Crom, « Syndicats & comités d'entreprise : histoire d'un vieux couple instable », Agone - Histoire, Politique et Sociologie, 2005, n°33, pp. 53-63   

    Jean-Pierre Le Crom, Jean-Pierre Chauchard, « Les services entre droit civil et droit du travail », Le Mouvement social, 2005, n°211, pp. 51-65   

    Jean-Pierre Le Crom, « Les associations d'aide alimentaire à Nantes », 2004, pp. 135-139    

    Le Crom Jean-Pierre. Les associations d'aide alimentaire à Nantes. In: La Gazette des archives, n°194, 2004. Cent ans d’associations au miroir des archives (colloque à Nantes, 26-28 septembre 2001) pp. 135-139.

    Jean-Pierre Le Crom, Philippe-Jean Hesse, « Ente salariat, travail et besoin, les fondements ambigus de la protection sociale au tournant des années quarante », Revue française des affaires sociales, 2000, n°34, pp. 17-27   

    Jean-Pierre Le Crom, Philippe-Jean Hesse, « Entre salariat, travail et besoin. Les fondements ambigus de la protection sociale au tournant des années quarante », Revue française des affaires sociales, 2000, n°34, pp. 17-27 

    Jean-Pierre Le Crom, « La Fédération du Livre face au régime de Vichy : entre réalisme et opportunisme », Le Mouvement social, 1999, n°189, pp. 7-26   

    Jean-Pierre Le Crom, « Juger l'histoire », Droit et Société : Revue internationale de théorie du droit et de sociologie juridique, 1998, n°38, pp. 33-46    

    De la défense de la lignée à celle de contemporains mêlés aux événements dramatiques du XXe siècle, puis à celle des communautés martyres des totalitarismes modernes, l'histoire est devenue objet de droit. Cette évolution s'est accomplie par une interprétation élargie de la notion de faute et par la création d'une série d'incriminations nouvelles, destinées à réprimer les atteintes au devoir de mémoire après les horreurs de la Seconde Guerre mondiale. Si les historiens « de métier » ont longtemps été exonérés de responsabilité, sauf cas de malveillance ou absence manifeste de rigueur méthodologique, à l'inverse les non-professionnels n'ont pas échappé à la rigueur des textes. Cette distinction apparaît aujourd'hui remise en cause, l'impératif social, dont le juge est le gardien, l'emportant sur la liberté d'expression de l'historien. La mémoire devrait y gagner, mais l'histoire ?

    Jean-Pierre Le Crom, Jean-Clément Martin, « Vérité historique, vérité judiciaire », Droit & société : théorie et sciences sociales du droit. , 1998, pp. 9-67 

    Jean-Pierre Le Crom, « La naissance des comités d'entreprise : une révolution par la loi ? », Travail et Emploi, 1995, n°63, pp. 58-76   

    Jean-Pierre Le Crom, Jean-Clément Martin, « Vérite historique, vérité judiciaire », 1995, pp. 196-198    

    Le Crom Jean-Pierre, Martin Jean-Clément. Vérite historique, vérité judiciaire. In: Vingtième Siècle, revue d'histoire, n°47, juillet-septembre 1995. pp. 196-198.

    Jean-Pierre Le Crom, « Syndicalisme et résistance », 1995, pp. 397-413    

    Le Crom Jean-Pierre. Syndicalisme et résistance. In: Bulletin de l'Institut d'Histoire du Temps Présent. Supplément n°8, 1995. La Résistance et les Français : Villes, centres et logiques de décision. pp. 397-413.

  • Jean-Pierre Le Crom, Soubiran-Paillet Francine et Pottier Marie-Lys, De l'usage professionnel à la loi (Les chambres syndicales ouvrières parisiennes de 1867 à 1884), coll. « Logiques juridiques », 1996, Librairie générale de droit et de jurisprudence, Paris : Librairie générale de droit et de jurisprudence et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 1997, pp. 223-224    

    Le Crom Jean-Pierre. Soubiran-Paillet Francine et Pottier Marie-Lys, De l'usage professionnel à la loi (Les chambres syndicales ouvrières parisiennes de 1867 à 1884), coll. « Logiques juridiques », 1996. In: Droit et société, n°35, 1997. Globalisation des échanges et espaces juridiques. pp. 223-224.

    Jean-Pierre Le Crom, Kourchid Olivier, Trempé Rolande (dir.), Cent ans de conventions collectives. Arras, 1891/1991, Centre National du Livre, Paris : Presses de Sciences Po et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 1996, pp. 159-160    

    Le Crom Jean-Pierre. Kourchid Olivier, Trempé Rolande (dir.), Cent ans de conventions collectives. Arras, 1891/1991. In: Vingtième Siècle, revue d'histoire, n°50, avril-juin 1996. Dossier : Nations, états-nations, nationalismes. pp. 159-160.

  • Jean-Pierre Le Crom, Denis Bouget, « Solidarité », in Cornu, Marie, Rochfeld, Judith, Orsini, Fabienne (dir.), Dictionnaire des biens communs, Presses universitaires de France, 2020 

    Jean-Pierre Le Crom, « Travail forcé dans les colonies », in Margairaz, Michel, Pigenet, Michel (dir.), Le prix du travail. (XIXe-XXIe siècles). France et espaces coloniaux, Editions de la Sorbonne, 2018 

    Jean-Pierre Le Crom, « Pécule », in Margairaz, Michel, Pigenet, Michel (dir.), Le prix du travail. (XIXe-XXIe siècles). France et espaces coloniaux, Editions de la Sorbonne, 2018 

  • Jean-Pierre Le Crom, Philippe Auvergnon, Katia Barragan, Dominique Blonz-Colombo, Marc Boninchi [et alii], Histoire du droit du travail dans les colonies françaises (1848-1960), 2017   

    Jean-Pierre Le Crom, L’histoire complexe du droit social au temps du protectorat tunisien, 2017 

    Jean-Pierre Le Crom, Nicole Maggi-Germain, La construction de la représentativité patronale, 2011   

  • Jean-Pierre Le Crom, Les syndicalismes et la crise du libéralisme (1930-1950). Entre planisme, corporatisme et liberté, 1996   

  • Jean-Pierre Le Crom, « L’intérêt collectif », le 06 juin 2023  

    Organisé pour l'Université de Lorraine, l’ISST, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, l’Académie Polonaise Des Sciences - centre scientifique à Paris et l'Université de Poznań par Raphaël Dalmasso, Nicole Maggi-Germain et Anna Musiała

    Jean-Pierre Le Crom, « La semaine de 4 jours », le 22 mars 2023  

    Colloque organisé par les étudiants du M2 Droit social et management des ressources humaines - DCS, Université de Nantes

    Jean-Pierre Le Crom, « La chicotte et le pécule - Les travailleurs à l'épreuve du droit colonial français (XIXe-XXe siècles) », le 07 janvier 2022  

    Organisée par l'Université Permanente, Nantes Université

    Jean-Pierre Le Crom, « Les Communs et les Juristes », le 02 décembre 2021  

    Organisé dans le cadre du séminaire général de DCS - Droit et Changement Social

    Jean-Pierre Le Crom, « Figures de justice. Les grandes figures du droit du travail et la chambre sociale », le 04 février 2021  

    Organisé par la Cour de Cassation et l’Association Française pour l’Histoire de la Justice, sous la direction scientifique de M. Denis Salas, président de l’AFHJ, et Mme Sylvie Humbert, secrétaire de l'AFHJ.

    Jean-Pierre Le Crom, « Le travail mondialisé », le 22 septembre 2020  

    Quel rôle pour les entreprises, les travailleurs, les organisations représentatives, les citoyens et les États dans le droit du travail et de la protection sociale du 21ème siècle ?

    Jean-Pierre Le Crom, « Le CSE : Acteurs et Actions en matière de négociation collective », le 13 février 2020  

    Organisé par l’UMR 7354 DRES, Université de Strasbourg - CNRS.

    Jean-Pierre Le Crom, « Vichy et la question du travail. Ambitions et limites des réponses institutionnelles et juridiques », L'inspection du travail face au service du travail obligatoire, Paris, le 19 novembre 2019   

    Jean-Pierre Le Crom, « Une histoire croisée de la fabrique du droit du travail », le 17 janvier 2019  

    Journée organisée par Bénédicte Zimmermann, Centre Georg Simmel, Patrick Fridenson, Centre de recherches Historiques et Claude Didry, Centre Maurice Halbwachs avec le soutien du Centre Marc Bloch et de l'IEA de Paris

    Jean-Pierre Le Crom, « Des lois Aubry aux ordonnances Macron : mise en perspective des mutations du Droit du travail », le 11 décembre 2018  

    4e Journée d'étude pluridisciplinaire, organisée par l'Institut des Sciences Sociales du Travail, dans le cadre des Assises de la recherche qui se tiendront à l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne du 10 au 15 décembre

    Jean-Pierre Le Crom, « La dérogation, le droit et le travail (19e - 21e siècle) », le 21 septembre 2018  

    Organisé par Comité d’histoire des administrations chargées du Travail, de l’Emploi et de la Formation professionnelle (CHATEFP)

    Jean-Pierre Le Crom, « L’institutionnalisation du syndicalisme : de quoi parle-t-on ? (France, 1945-2007) », le 16 novembre 2017  

    Organisé par l’Université Lyon 2, le laboratoire Triangle et l’Institut CGT d’Histoire sociale de la région Rhône-Alpes

    Jean-Pierre Le Crom, « 2e Congrès de l’European Labour History Network », le 02 novembre 2017  

    L’Association française pour l’histoire des mondes du travail (AFHMT) organise le 2e Congrès de l’European Labour History Network, qui fait suite à celui qui s’est déroulé avec succès à Turin en 2015, grâce aux efforts de la SISLAV

    Jean-Pierre Le Crom, « Journée de rencontre entre juristes, politistes et sociologues à l'Université de Nantes », le 10 novembre 2016 

    Jean-Pierre Le Crom, « La Faculté de Droit de Nancy : L'héritage et la promesse », le 25 novembre 2014 

    Jean-Pierre Le Crom, « Les Archives et la genèse des lois », le 13 novembre 2014 

    Jean-Pierre Le Crom, « L'oeuvre législative de Vichy d'hier à aujourd'hui : Rupture(s) et Continuité(s) », le 23 octobre 2014 

    Jean-Pierre Le Crom, « Humaniser le Travail », le 28 janvier 2010 

    Jean-Pierre Le Crom, « De l'Utopie au droit. Histoire des idées, droit privé, droit social, droit du travail, enseignement du droit », le 15 janvier 2010  

    From Utopia to Law. Political Ideologies, Private Law, Social Law, Law Schools In honor of Nicole Dockes

    Jean-Pierre Le Crom, « Comités d'organisation et comités sociaux ou l'introuvable interpénétration de l'économique et du social », Comités d'organisation et comités sociaux ou l'introuvable interpénétration de l'économique et du social, Caen, le 04 avril 2003   

    Jean-Pierre Le Crom, « La reconstruction du syndicalisme en Europe occidentale de 1944 à 1949 (France, Allemagne, Grande-Bretagne) », La reconstruction du syndicalisme en Europe occidentale de 1945 à 1949 (France, Allemagne, Grande-Bretagne)., Caen, le 01 janvier 1997   

    Jean-Pierre Le Crom, « Le comité d'entreprise : une institution sociale instable », Les comités d'entreprise : une institution sociale instable, Roubaix, le 22 mai 1997   

    Jean-Pierre Le Crom, « Syndicalisme et Résistance », Syndicalisme et résistance, Cachan, le 16 novembre 1995   

Actualités Publications ENCADREMENT DOCTORAL
  • Dominique Blonz-Colombo, Le droit du travail au Maroc : l'oeuvre ambiguë du Protectorat (1912-1956), thèse soutenue en 2021 à Nantes, membres du jury : Fouzi Rherrousse (Rapp.), Farid Lekéal (Rapp.), Marc Boninchi  

    L’occupation du Maroc par la France a bouleversé l’organisation politique, économique et sociale du pays. Pour répondre à sa « mission civili-satrice », la France a notamment élaboré une légi-slation du travail qui a évolué avec le temps. Cette législation, très inspirée de celle de la métropole, s’est développée dans un contexte particulier expli-quant en partie ses similitudes et ses différences avec la loi métropolitaine. Les différents acteurs politiques et économiques (métropole, Résidence générale, Sultan, Makhzen, employeurs, syndicats, parti de l’Indépendance) ont joué un rôle dans l’élaboration, l’utilisation et l’application de la légi-slation du travail. Certains d’entre eux, dont les motivations font l’objet d’un développement, ont influencé plus lar-gement que d’autres cette législation. Les attentes des différents acteurs, les motivations de leurs de-mandes et leurs réactions face aux réponses des autorités sont également analysées de même que les justifications apportées par ces autorités aux di-verses sollicitations dont elles font l’objet.

    Quentin Lohou, L’évolution du droit des relations du travail des agents non-titulaires de la fonction publique d’État (milieu XIXe-milieu XXe siècle) : relations individuelles et collectives du travail, protection sociale, emploi, thèse soutenue en 2020 à Nantes, membres du jury : Jean-Louis Halpérin (Rapp.), Guillaume Richard (Rapp.), Grégoire Bigot, Fabrice Melleray et Jeanne-Marie Tuffery-Andrieu  

    Le régime juridique des agents titulaires de la fonction publique d’État est exorbitant du droit social régissant les salariés du secteur privé. Il relève ainsi du seul droit public par l’existence d’un statut accordant des garanties particulières contre certaines obligations. En revanche, celui des auxiliaires, agents non-titulaires, est plus équivoque. Leur régime est en effet le produit d’une tension liée aux influences contraires du droit social et du régime des fonctionnaires. Il traduit la considération du pouvoir politique et de l’administration à l’égard d’agents qui, contrairement aux agents titulaires, sont recrutés en dehors de tout concours et occupent des emplois, par essence, précaires. Cette tension juridique se manifeste dans le régime des relations individuelles et collectives du travail de même que dans les domaines de la protection sociale et de l’emploi. S’intéresser au régime juridique du travail des auxiliaires implique également de prêter attention à un enjeu majeur lié à l’existence même de cette main-d’œuvre : la fonction publique doit-elle être construite sur le système de l’emploi ou sur celui de la carrière?

    Stève Desgré, Un autre regard sur l'histoire de la protection sociale en France entre 1789 et 1945 , thèse soutenue en 2018 à Nantes en co-direction avec Yvon Le Gall  

    Cette thèse sur travaux est le fruit d’années de missions de recherches et d’écritures, hors du cadre universitaire, pour le compte de commanditaires dirigeants d’institutions sociales, ayant donnés lieu à la publication de quatre biographies institutionnelles (Les forces des solidarités vendéennes, 2005 ; Harmonie Mutualité : quand solidarité rime avec modernité, 2008 ; Histoire de la Mutualité dans le Jura, 2010 ; Crédit municipal de Nantes : deux siècles de solidarité, 2013). L’objectif est de valoriser ces publications et d’apporter une contribution à un édifice largement inachevé, celui de l’histoire de la protection sociale en France. Cette thèse sur travaux se fonde sur quatre articles publiés dans des publications scientifiques : « La Mutualité vendéenne : la Mutualité dans l’histoire sociale d’un département rural », Vie sociale, 2008 ; « L’alliance originale de la coopération et de la mutualité : l’école de Saint-Claude », RECMA, 2013 ; « L’apport des monographies d’institutions locales à l’histoire et à la pensée de protection sociale », Comité Aquitain d’histoire de la Sécurité sociale, 2017 ; « L’alliance entre monts-de-piété et hospices civils au XIXème siècle : histoire partagée et méconnue de deux institutions sociales », à paraître dans la Revue internationale de l’économie sociale. Le rapport de cette thèse est constitué de réflexions relatives au rôle de l’historien confronté à des commandes biographiques institutionnelles, à l’Etat providence et l’instrumentalisation du social à des fins d’encadrement et de moralisation des populations, à l’apport du droit en histoire de la protection sociale, au rôle de l’acteur en histoire.

    Anthony LA ROCCA, La participation aux bénéfices comme voie d'accès à la gestion des entreprises (1848-1970), thèse en cours depuis 2018 en co-direction avec Catherine Fillon  

    On rattache non sans raison la participation au Général de Gaulle et au catholicisme social. L’idée a en réalité dès les origines été défendue par des courants idéologiques divers. On la rencontre dans de nombreux écrits bonapartistes et boulangistes, mais encore dans les réflexions d’une part significative de la gauche non-marxiste. Pour la Troisième République, la participation apparaît en effet comme la solution pratique et pacifique de « la question sociale ». C’est le remède valable car issu de la naturelle entente entre capital et travail. La singularité du projet gaullien réside alors moins dans la volonté de dépasser la lutte des classes que dans la consécration de l’intervention de l’État en la matière. Prônée en vain par les radicaux-socialistes dans les années 1900 puis circonscrite à des mesures incitatives, cette intervention n’est en effet pleinement actée que durant le second septennat du président de Gaulle. C’est alors qu’un travail d’archive intervient pour mettre au jour les obstacles techniques et politiques qui se sont manifestés. Par ailleurs, malgré l’instauration de la participation obligatoire, l’ordonnance est en-deçà des ambitions du Général quant à l’émancipation de la classe ouvrière. Ce travail propose une analyse juridique de l’impact de la participation aux bénéfices. Lorsqu’une part des salaires dépend des bénéfices engrangés par une activité quelconque, cela crée nombre de problématiques juridiques, qui viennent heurter les distinctions classiques entre droit du travail et droit des sociétés, entre salariat et association. Qui dit partage des bénéfices dit droit de regard quant à la gestion de l’entreprise, notamment parce que cette situation impose un contrôle des comptes par le participant. Pour le XIXe siècle, on le découvre en étudiant la jurisprudence relative aux commis intéressés et l’application de règlements d’atelier qui accordaient une part des bénéfices aux ouvriers. On le perçoit ensuite car la question du partage se pose de manière lancinante dans les réformes de l’entreprise effectuées depuis 1944. En effet, bien que la participation obligatoire n'ait été légalement consacrée qu’en 1967, elle apparaît très tôt aux réformateurs comme le complément naturel de l’institutionnalisation de l’entreprise, comme une conséquence logique de l’accès du salarié aux affaires de son employeur.

    Stève Desgré, Un autre regard sur l'histoire de la protection sociale en France entre 1789 et 1945, thèse soutenue en 2018 en co-direction avec Yvon Le Gall, membres du jury : Olivier Vernier et Guillaume Richard    

    Cette thèse sur travaux est le fruit d’années de missions de recherches et d’écritures, hors du cadre universitaire, pour le compte de commanditaires dirigeants d’institutions sociales, ayant donnés lieu à la publication de quatre biographies institutionnelles (Les forces des solidarités vendéennes, 2005 ; Harmonie Mutualité : quand solidarité rime avec modernité, 2008 ; Histoire de la Mutualité dans le Jura, 2010 ; Crédit municipal de Nantes : deux siècles de solidarité, 2013). L’objectif est de valoriser ces publications et d’apporter une contribution à un édifice largement inachevé, celui de l’histoire de la protection sociale en France. Cette thèse sur travaux se fonde sur quatre articles publiés dans des publications scientifiques : « La Mutualité vendéenne : la Mutualité dans l’histoire sociale d’un département rural », Vie sociale, 2008 ; « L’alliance originale de la coopération et de la mutualité : l’école de Saint-Claude », RECMA, 2013 ; « L’apport des monographies d’institutions locales à l’histoire et à la pensée de protection sociale », Comité Aquitain d’histoire de la Sécurité sociale, 2017 ; « L’alliance entre monts-de-piété et hospices civils au XIXème siècle : histoire partagée et méconnue de deux institutions sociales », à paraître dans la Revue internationale de l’économie sociale. Le rapport de cette thèse est constitué de réflexions relatives au rôle de l’historien confronté à des commandes biographiques institutionnelles, à l’Etat providence et l’instrumentalisation du social à des fins d’encadrement et de moralisation des populations, à l’apport du droit en histoire de la protection sociale, au rôle de l’acteur en histoire.

  • Isabelle Vaha, Les Maisons d’enfants sous tutelle du Secours National-Entr’Aide d’Hiver du Maréchal, entre prescrit idéologique et créativité pédagogique, thèse soutenue en 2022 à Paris 8 sous la direction de Mathias Gardet, membres du jury : Fabrice Virgili (Rapp.), Armelle Mabon  

    « Lorsque nos jeunes gens, lorsque nos jeunes filles entreront dans la vie, nous ne les abuserons pas de grands mots et d’espérances illusoires ; nous leur apprendrons à ouvrir les yeux tout grands sur la réalité . » : discours éminemment maréchaliste qui relève d’une instrumentalisation de la jeunesse en ces temps troublés que fut l’Occupation ; instrumentalisme avéré de la politique assistancielle menée par le Secours National/Entr’Aide d’Hiver du Maréchal en faveur de la protection de l’enfance. Mais est-ce seulement cela ? …/…L’ouverture de Maisons d’enfants est incontestablement un des volets du traitement d’une situation souvent dramatique, obéissant principalement à une injonction des plus pragmatique. En effet, les enfants (essentiellement ceux des villes) sont lourdement précarisés, souvent sous-alimentés en très mauvaise santé physique et psychologique. Ainsi, ces Maisons vont prioritairement participer à la reconstruction sanitaire d’une partie de la population la plus fragilisée du pays. Elles seront même désignées comme centres de suralimentation.…/…Dire qu’accueillir, soigner et encadrer des enfants d’une façon bienveillante et éclairée, dans le contexte que nous connaissons, peut être perçu comme un véritable non-sens. Et l’idée même d’envisager que des objectifs de protection ou de reconstruction éducative aient pu exister sous l’Occupation a toutes les raisons de nous questionner quand on sait ce que dont le gouvernement de Vichy a été capable : traque des « indésirables », persécutions diverses, attentisme ou, au contraire, collaboration active, etc. Pourtant, les Maisons d’enfants, dans certaines conditions et au nom d’une volonté affichée ou clandestine de ses acteurs, ont tenté ou même réussi à renverser l’équation de la répression sous toutes ses formes. Quant à innover, pédagogiquement parlant, sous Vichy, cela paraît tout autant invraisemblable. De plus, penser également que l’enfant puisse être un sujet de préoccupation réel de l’Etat vichyste semble, en effet, inacceptable. Pourtant, certains adultes, décideurs ou non, objets ou non de persécutions, n’ont pas ménagé leurs efforts pour briser une logique d’un déterminisme désolant. Ne pas l’accepter serait tout simplement nier le rôle et le travail de certains acteurs de cette histoire. Aussi imparfaites que puissent être nos investigations, nous pouvons dire que les Maisons ont pu être, autant que possible, une réponse aux saccages de la guerre sur les enfants, une façon de leur dissimuler la détresse des adultes, de ralentir ainsi le phénomène de leur maturation excessive et rapide en raison de toutes les privations matérielles et affectives dont ils furent les victimes. Les Maisons, pour les enfants, furent une inéluctable cohabitation avec l’angoisse d’un lendemain qui ne chantait pas. Pourtant, certaines, envers et contre tout, ont rempli des missions que l’on peut qualifier de salvatrices.Ce travail de recherches rend compte d’un camaïeu comportemental de tous ceux qui, en dépit de difficultés quasi insurmontables, ont FAIT, souvent en sourdine, l’Histoire. …sans oublier les enfants !

    Delphine Rauch, Les prud'homies de pêche à l'époque contemporaine (1790-1962) : la permanence d'une institution hybride en Méditerranée française, thèse soutenue en 2014 à Nice sous la direction de Olivier Vernier, membres du jury : Bernard Gallinato (Rapp.), Michel Bottin, Gilbert Buti et Marc Ortolani  

    Les prud’homies de pêche sont des communautés de patrons pêcheurs qui sont nées en France au Moyen-Âge sur les côtes méditerranéennes en Provence et ont su se maintenir malgré les changements de régime tout en étant encadrées par le pouvoir central. Régies jusqu’à nos jours par le décret, à peine modifié, du 19 novembre 1859 sur la police de la pêche dans le cinquième arrondissement maritime de Toulon, les prud’homies ont des caractères originaux. Institutions ambiguës et hybrides, les prud’homies de pêche constituent à la fois une communauté professionnelle et une juridiction de pêcheurs. À leurs têtes, des prud’hommes pêcheurs élus par leurs pairs, exercent, sous le contrôle de l’administration maritime, une pluralité de pouvoirs : réglementaires, disciplinaires, de police et judiciaires souvent exorbitants du droit et de la procédure communs. Ils connaissent parfaitement les territoires de pêches et effectuent une régulation économique et écologique de la pêche en Méditerranée. À ce titre, ils apparaissent comme des acteurs importants de la protection des espaces maritimes et de la préservation des ressources halieutiques. Leur histoire et leur statut rendent compte de leur évolution face aux transformations de la pêche maritime. Cette évolution conduit à s’interroger sur l’effectivité de leur rôle face aux autres organisations de pêches maritimes, à la fois nationales et européennes.

    Bruno Bittmann, L' esprit de la loi et le régime de Vichy , thèse soutenue en 2013 à Limoges sous la direction de François Jankowiak  

    Le 10 juillet 1940, la légalité républicaine est renversée. Obtenant les pleins pouvoirs par le vote de l'Assemblée nationale, Pétain devient le chef d'un régime autoritaire et réactionnaire en totale rupture avec la République. Sympbole de ce boulversement, le programme politique de la "Révolution nationale" est mis en oeuvre sur le fondement de la devise de l'Etat français : "Travail, Famille, Patrie". Traduisant la nouvelle politique du régime, la loi se fait désormais l'instrument de la discrimination et de l'antisémitisme. Cette profonde rupture - politique, idéologique et juridique - ne peut toutefois cacher une interprétation tout aussi valable : Vichy n'est pas né ex nihilo. Il se construit sur un socle juridique, politique, économique et social déjà existant. Et bien que cela soit une évidence, cette succession a impliqué de facto la conservation d'éléments juridiques et sociologiques d'un régime à l'autre. La rupture qu'est Vichy ne se comprend donc qu'à la lumière des continuités dans lesquelles il s'inscrit. Parmi ces continuités, les mutations juridiques entreprises dès la fin du XIXème siècle sont significatives, et celles subies par la loi sont, sans nul doute, les plus notables. Perdant sa place hégémonique au sein de l'ordre normatif, la loi connaît en effet depuis cette période d'importantes attaques. En renversant le modèle républicain, Vichy abandonne dans le même temps la conception de la loi qui y est attachée. Néanmoins, par nombre d'aspects, il est le prolongement des mutations ici envisagées et qui après sa chute, se poursuivent sous l'ère de la nouvelle République.

  • Marie Szarlej-Ligner, Socio-histoire de l'Inspection du travail : une administration comme une autre ?, thèse soutenue en 2017 à Nantes sous la direction de Jean-Noël Retière, membres du jury : Stéphane Beaud (Rapp.), Delphine Serre (Rapp.), Philippe Auvergnon  

    Cette recherche s'intéresse aux multiples tensions dans l'action publique en matière d'inspection du travail. Tout d'abord, la conception de celle-ci relève de différents ministères, dont les préoccupations se portent plus ou moins sur les questions du travail, et au sein desquels la formation en Droit du travail et le statut des agents est plus ou moins propice à assurer un réel contrôle du respect du Droit du travail. Au ministère du Travail plus particulièrement, les tensions historiques entre les logiques sociales et les logiques économiques se sont accrues dans les années 1970 lorsqu'il qu'il s'est vu attribuer le développement des politiques économiques de l'emploi. Dès lors, la promotion de ces dernières et celle, concomitante, du développement du droit d'origine conventionnel, amènent les ministres successifs et les cadres du ministère à ré-orienter l'historique vocation de l'Inspection du travail. Mais cette redéfinition se heurte aux représentations que les inspecteurs se forgent de leur mission et qui est conforme à ce qu'ils estiment être l'« idée d’œuvre de l’Inspection ». Dans la période récente, si les oppositions entre les agents de terrain et les garants de l'ordre administratif se cristallisent autour des réformes de management, l'enjeu demeure la définition du « vrai boulot » des agents.

    Jessica Dos Santos, L’utopie en héritage. La Société du Familistère de Guise, de la mort de Jean-Baptiste Godin à la dissolution de l’association (1888-1968), thèse soutenue en 2012 à Lille 3 sous la direction de Jean-François Eck, membres du jury : Sylvie Aprile, Olivier Dard, Michel Dreyfus et Hervé Joly  

    Lorsqu'il meurt en 1888, Jean-Baptiste Godin lègue à ses ouvriers un héritage multiforme : une entreprise florissante, dont le capital et les bénéfices sont partagés entre l'ensemble des salariés, un ensemble architectural original garant d'une vie en collectivité, voire en communauté, un système social et éducatif complet. Pour ses successeurs, il s'agit dès lors de s'approprier l'ensemble de cet héritage et de le conserver intact, en dépit des bouleversements économiques et de l'évolution de la société française. Entre l'attachement à la tradition, les contraintes de la concurrence et le progrès des droits sociaux, la Société du familistère de Guise peine cependant à trouver son équilibre. Si la mémoire de Godin, le "Fondateur", reste l'élément central d'une identité commune, elle ne suffit pas à maintenir indéfiniment la cohésion d'une association ouvrière qui choisit de se dissoudre, poussée par les difficultés économiques, en plein coeur du mouvement social de mai 1968