Danielle Charles-Le Bihan

Professeur
Droit public.

Institut de l'Ouest : Droit et Europe

Responsabilités administratives et scientifiques :

  • Directeur, GIS Europe de Rennes (GIS CEJM)
  • Danielle Charles-Le Bihan, Joël Lebullenger, Nguyen Minh Hang, Minh Hang Nguyen, Minh Hằng Nguyễn (dir.), La diplomatie commerciale de l'Union européenne en Asie du Sud-Est, Presses universitaires de Rennes, 2021, 282 p. 

    Danielle Charles-Le Bihan, Guy Baudelle (dir.), Les régions et la politique de cohésion de l’Union européenne, Presses universitaires de Rennes, 2017, Espace et territoires, 283 p. 

    Danielle Charles-Le Bihan, Marc Blanquet, Claude Blumann, Nathalie De Grove-Valdeyron, Politique agricole commune et politique commune de la pêche, Editions de l’Université de Bruxelles, 2011 

    Danielle Charles-Le Bihan, Ronan Doaré (dir.), Les cadres renouvelés de l'intercommunalité: du territoire de projet à l'identité politique ?, Presses universitaires de Rennes, 2009, Des Sociétés, 307 p.  

    La 4ème de couverture indique : "L'intercommunalité est ici étudiée par les différents regards du géographe, du juriste, du fiscaliste, du sociologue et du politiste. La plupart des analyses convergent sur les thèmes suivants : le territoire pertinent, les agencements organisationnels, les économies d'échelle, le déficit démocratique et l'hypothétique identité politique des intercommunalités… Ce bilan pluridisciplinaire et les préconisations qu'il suscite interviennent à l'heure où s'annonce l'acte III de la décentralisation."

    Danielle Charles-Le Bihan (dir.), Les instruments juridiques de l'aménagement du territoire de l'Union Européenne, Presses Universitaires de Rennes, 2007 

    Danielle Charles-Le Bihan (dir.), Les instruments juridiques de l'aménagement du territoire de l'Union Européenne, Presses Universitaires de Rennes, 2004, L'Univers des normes, 260 p. 

    Danielle Charles-Le Bihan, Catherine Flaesch-Mougin, Christian Lequesne (dir.), La politique européenne de la pêche : vers un développement durable ?, Ed. Apogée, 2003, Publications du Pôle européen Jean-Monnet, 270 p. 

    Danielle Charles-Le Bihan, Patrick Dibout, Catherine Flaesch-Mougin, L'Espagne et le Portugal dans la CEE: interrogations et enjeux, la Documentation française, 1986, 144 p.   

    Danielle Charles-Le Bihan, Organisations de producteurs des pêches maritimes en France et droit communautaire: l'adaptation de l'organisation du marché pour les produits de la pêche à la réglementation communautaire, Institut de droit et d'économie de la mer, 1977, Publications du Centre national pour l'exploitation des océans ( Rapports économiques et juridiques ), 145 p.   

  • Danielle Charles-Le Bihan, Daniel Gadbin, Muriel Le Barbier Le Bris, Béatrice Viale, « Chronique de jurisprudence communautaire », Revue de droit rural, 2005, n°330, p. 2 

    Danielle Charles-Le Bihan, Daniel Gadbin, Muriel Le Barbier Le Bris, « Chronique de jurisprudence communautaire année 2002 (3 ème partie) », Revue de droit rural, 2004, n°322, pp. 219-241 

    Danielle Charles-Le Bihan, Daniel Gadbin, « Chronique de jurisprudence communautaire, année 2002 (1 ère partie) », Revue de droit rural, 2004, n°320, pp. 77-88 

    Danielle Charles-Le Bihan, « La transformation du jeu social entre les services publics et leurs agents », 1996, pp. 659-672    

    The Transformation of the Social Interplay Between Public Services and their Staff Danielle Charles-Le Bihan The opening up in France of the major public services to competition has been accompanied by a sensitive social agenda, which has generated real confusion between public services and the State. Changes in the status of companies charged with carrying out public services and in that of their personnel, are linked to the destiny of the concept of public service. From the point of view of personnel status, this period of transition calls into question the traditional criteria establishing civil servant status and basic concepts such as the "mission" and the "organisation" of public services. Socio-professional relations are tom between the logic of the general interest (which civil servants are charged with pursuing) and the logic of the market place (which strongly imbues the developing contract culture). This change in social relations as the heart of businesses charged with the task of carrying out public services leads us to rethink the notion of public service in order to construct a new social legitimacy.

  • Danielle Charles-Le Bihan, « La redéfinition du partenariat UE-ACP après Cotonou », le 24 novembre 2022  

    organisé sous la direction scientifique de Isabelle Bosse-Platière, professeur, Université de Rennes 1 (IODE UMR CNRS 6262) ; Anne Hamonic, maître de conférences, Université de Rennes 1 (IODE UMR CNRS 6262) et écile Rapoport, professeur, Université de Rennes 1 (IODE UMR CNRS 6262)

    Danielle Charles-Le Bihan, Catherine Laidin, Guy Baudelle, Daphné Burger-Bodin, Florence Gourlay [et alii], « Comment les territoires littoraux se préparent aux conséquences du Brexit : Prospective sur deux territoires bretons Pays de Saint Brieuc et Pays de Lorient », Transitions, gouvernance territoriale et solidarités, Rennes, le 29 juin 2022   

    Danielle Charles-Le Bihan, « Rendez-vous d'Europe 2022 », le 07 février 2022  

    La présidence française du Conseil de l'Union européenne, tous les médias en parlent, mais qu'en savez-vous réellement ? Avec les Rendez-vous d'Europe, découvrez le rôle de la présidence au sein des rouages de l'Union et ses enjeux pour la France.

    Danielle Charles-Le Bihan, « Le droit de l’environnement entre « Terre et mer » », le 27 avril 2018  

    Doctoriales organisées par la SFDE, section grand Ouest et par les laboratoires DCS et IODE

    Danielle Charles-Le Bihan, « Quelles centralités hors des métropole ? La trajectoire des petites villes européennes comme enjeu d’équité territoriale », le 22 mars 2018  

    Organisé par le GIS-CEJM, le IAUR, le laboratoire ESO Rennes, la Chaire « Territoires et Mutations de l’Action Publique » avec le soutien de l’Institut de l’Ouest : Droit et Europe (UMR CNRS 6262) de l’Université de Rennes 1

    Danielle Charles-Le Bihan, « L’Union Européenne et la mer », le 23 novembre 2017  

    « L’Europe est le continent de l’eau. Prévalent pourtant des impératifs plus continentaux, et l’Europe demeure au fil de son histoire obstinément terrienne. » Fernand Braudel

    Danielle Charles-Le Bihan, « Le partenariat UE-ASEAN face aux partenariats concurrents des puissances d'Asie-Pacifique », le 09 octobre 2017  

    Sous la direction scientifique de Joël Lebullenger, Professeur émérite de l’Université de Rennes 1, Danielle Charles-Le Bihan, Professeur à l’Université Rennes 2 et Minh Han Nguyen, Doyenne de la Faculté de Droit, Professeur à l’ESCE/FTU

    Danielle Charles-Le Bihan, Nathalie Hervé-Fournereau, « Clauses environnementales », 4 ème séance du séminaire "L'accord économique et commercial global entre l'Union européenne et le Canada. Du dialogue au libre-échange transatlantique", Rennes, le 07 juin 2013 

    Danielle Charles-Le Bihan, Catherine Flaesch-Mougin, « L'Union européenne et ses voisins : la politique de voisinage et les enjeux de l'élargissement », L'Union européenne, 50 ans après : enjeux et perspectives, Rennes, le 10 mars 2007 

Actualités Publications ENCADREMENT DOCTORAL
  • Lauriane Mounier, Le droit communautaire face à la diversité territoriale , thèse soutenue en 2008 à AntillesGuyane en co-direction avec Danielle Perrot  

    Face à l'extrème diversité des situations caracterisant les différentes composantes subétatiques de l'Union européenne, Ie droit communautaire s'accommode de diverses possibilités de différenciation juridique territoriale. Loin de constituer une entrave à la poursuite du processus d'intégration, la differenciation admise à l'égard d'entités territoriales des Etats membres permet de poursuivre sur cette voie. En vue de favoriser une mise en reuvre effective du droit communautaire, sont pratiquées deux principales méthodes de prise en compte différenciée de la diversité territoriale. Dans une première approche, I' on constate une methode tendant traiter les specificites territoriales «au cas par cas» : I'ensemble des règles différenciées se révèle alors disparate. Mais la catégorisation de composantes territoriales ouvre la voie à une gestion plus rationalisée de la diversité, particulièrement quant a la défiinition et la mise en œuvre de politiques à dimension territoriale forte, et privilégie une approche positive et résolument objective de la différenciation juridique territoriale. Dans Ie cadre d'un processus tendant a l'aménagement et au développement équilibré et durable de l'ensemble communautaire, lié à un objectif de cohésion territoriale de l'Union européenne, de nouvelles méthodes de gestion différenciée de la diversité territoriale s'esquissent. A la recherche d'une meilleure cohérence entre les politiques communautaires, en particulier celles ayant des incidences spatiales importantes, s'adjoint celIe d 'une amélioration de la gouvemance territoriale europeénne ; cela conduit a une coopération et a une concertation étroite entre les différents acteurs du développement territorial, au niveau horizontal comme vertical. Ainsi la différenciation juridique s'inscrit progressivement comme une modalité plus générale de la flexibilité du droit communautaire. A mesure que la diversité territoriale s'accroit en fonction des adhésions d'Etats plus nombreux à l'Union européenne, l'enrichissement, la diversification et Ie perfectionnement des méthodes de différenciation juridique, en relation avec une vision synthétique de ce vaste ensemble, favorisent progressivement son appréhension en tant que territoire communautaire, par-delà ses composantes infra-étatiques.

    Béatrice Viale, Le statut juridique de l'alimentation en droit communautaire, thèse soutenue en 2001 à Rennes 1 en co-direction avec Daniel Gadbin  

    Une approche juridique duale du secteur alimentaire - fondée sur la distinction entre les produits agricoles et les denrées alimentaires - a longtemps prévalu en droit communautaire. Les produits destinés à satisfaire une fonction commune - l'alimentation - ont donc été réglementés sur des fondements juridiques distincts, entraînant ainsi la poursuite d'objectifs et la mise en oeuvre de procédures législatives différents. Une remise en cause de cette approche est manifeste depuis le déclenchement de la crise de la "Vache folle" en mars 1996. Crise de prime abord conjoncturelle, elle a eu de nombreuses implications notamment quant au mode d'appréhension de tout le secteur alimentaire, dont elle invite à revisiter le statut juridique. Largement réorganisé, celui-ci tend à devenir le cadre d'une action cohérente grâce à la consécration de la notion de chaîne alimentaire et au développement d'instruments adaptés à la gestion des risques. De plus, la poursuite de l'objectif de sécurité alimentaire oriente désormais toute l'action communautaire fondée sur les principes de précaution et de prévention. Ces nouvelles orientations devront être pleinement articulées avec les exigences des accords multilatéraux conclus dans le cadre de l'OMC et, par ailleurs, elles confortent, peu à peu, les droits à la protection de la santé et à l'information reconnus aux consommateurs. Faudrait-il au-delà leur reconnaître un droit fondamental à la sécurité ?

    Olivier Chantrel, Une fonction de l'intégration communautaire , thèse soutenue en 2001 à Rennes 1  

    L'exigence globale de précaution protège la mer pour toute activité contrôlée par tout Etat. Propice au management promu par Action 21, régulateur environnemental universel de la compétitivité, le droit de la mer fonde un ordre juridique qui déborde l'exception environnementale admise par l'OMC pour un développement durable, but de la CE et principe de l'UE. Ordre juridique prégnant sur l'espace paneuroméditerranéen, fondant une gouvernance démocratique par objectif et contrôle de gestion, la CE, compétente, peut instrumenter le droit de la mer dans son champ d'action et projeter une Identité Européenne intégrant tout objet concernant la mer et son droit. A partir d'une grille cybernétique, la gestion intégrée de la bande côtière (environnement, eau, pêche, sécurité maritime, antifraude) motive une nouvelle approche de la maritimité et un réseau d'agences pour la gestion décentralisée, cohérente, proactive de risques (y inclus via la capacité pénale de la CE : sûreté, défense.

    Alexandra Bellayer-Roille, Le transport maritime et les politiques de sécurite de l'union européenne, thèse soutenue en 1999 à Rennes 1 en co-direction avec Joël Lebullenger  

    Afin de garantir une protection réelle des transport maritimes des états membres, il s'avérait indispensable d'appréhender le concept de sécurite "sous toutes ses formes" et de dépasser la conception classique de la sécurite traditionnellement limitée a la protection de l'environnement marin et de la vie humaine mer. Un systeme cohérent, articulé autour des deux composantes intrinsèques de l'activité de transport maritime: le navire et la mer (espace maritime), a été retenu, afin d'agir aussi bien sur les états membres que sur les états tiers. Par le biais du concept "d'état du pavillon", la communauté européenne (1er pilier) s'efforce d'imposer une discipline sécuritaire commune a l'ensemble des navires immatriculés sous registre européen. Se prévalant d’une compétence de nature personnelle, la communauté peut de cette manière endiguer efficacement les différentes pressions économiques exercées sur les flottes des états membres (i). Dans un second temps, afin de lutter contre les agressions perpétrées par des états tiers, a l'encontre des navires européens, dans les eaux communautaires ou dans des zones maritimes soumises au droit international, l'union européenne (3 piliers) cette fois, exploite une compétence sécuritaire de nature spatiale. Cette nouvelle approche reposant sur le concept "d'espace maritime d'intérêt commun" permet a l'union d'atteindre les états tiers sur lesquels elle ne detient pourtant aucune compétence directe (ii). L'analyse globale permet de démontrer qu'a travers les différentes mesures de discipline, de controle, de police et de défense, adoptées par l'union le droit et le maintien de l'ordre sont garantis en mer. L'émergence d'un nouveau droit fondamental de l'union européenne: "le droit a la sécurité" se dévoile in fine. ???

  • Franceau Valmera, Vers une refondation du droit des finances publiques locales en Haïti, thèse soutenue en 2021 à Rennes 2 sous la direction de Gil Desmoulin, membres du jury : Isabelle Muller-Quoy (Rapp.), Céline Viessant (Rapp.), Romain Pasquier et Jacques Ténier  

    Cette recherche doctorale a pour objet d’analyser la situation des finances publiques locales en Haïti afin de déterminer les moyens de sa refondation. Les premiers principes juridiques encadrant le droit des finances locales ont été institués par la Constitution de 1843 qui organisait la structure communale en lui attribuant une autonomie à la fois politique, administrative et financière. En réalité, tout au long des années 1843 jusqu’en 1950, des périodes d’avancement et de recul ont été observées dans l’organisation politique, administrative et financière des entités locales, avant d’être remise en cause au cours de la période 1957- 1985. Avec la Constitution de 1987, l’architecture de l’État axée sur la décentralisation territoriale a été réorganisée. De surcroit, les trois catégories de collectivités territoriales créées sont devenues des personnes morales et bénéficient à ce titre le pouvoir de s’administrer librement. Toutefois, si en vertu de la Constitution de 1987, les collectivités locales sont dotées de l’autonome politique, administrative et financière, il fallait s’interroger sur la réalité de leurs moyens financiers. Ainsi, cette recherche permet d’apprécier la situation financière des administrations locales, au regard de leurs multiples compétences et responsabilités, qui reste très marginale et pour laquelle des perspectives de réformes sont proposées.

    Tamara Espineira guirao, La diplomatie urbaine européenne : une approche par les instruments, thèse soutenue en 2021 à Rennes 2 sous la direction de Guy Baudelle, membres du jury : Emmanuelle Boulineau (Rapp.), Thomas Perrin (Rapp.), Nicolas Escach et Florent Orsoni  

    Est-ce que les villes européennes sont des acteurs au niveau communautaire ? Ou se limitent-elles à réagir aux opportunités européennes ? Jusqu’ici nous avons regardé les villes comme sujets secondaires, dont l’initiative se limitait à un cadre prédéterminé (l’Acquis urbain). De même, l’action transnationale semblait limitée aux grandes métropoles globales, voire, dans sa dimension thématique, aux discussions sur la paix et le climat. Néanmoins, une observation approfondie des choix d’action des villes européennes présente une situation différente : les villes n’agissent pas par hasard au quotidien ; est-ce que c’est la même chose au niveau communautaire ? La question est donc de savoir si le projet urbain est appliqué aussi au niveau européen, et à partir de quels instruments. Nous sommes donc dans le terrain d’une gouvernance urbaine à laquelle s’ajoute une dimension transnationale. Enracinée dans l’aménagement et l’action publique, la diplomatie urbaine européenne est définie comme la dimension transnationale du projet urbain, celle qui lui apporte des solutions qui ne sont pas disponibles (ou optimales) à d’autres niveaux. Ce concept est la conséquence logique d’une autonomisation de plus en plus profonde des collectivités au sein de l’Union Européenne, ainsi que l’effet d’une ouverture telle au niveau international que ce siècle a pu être déclaré comme celui des villes. Ainsi, après les Régions, les villes assument de plus en plus au niveau européen un activisme institutionnel qui ne se limite plus à l’influence ou à occuper une place préfigurée par les traités ou les institutions.

    Mathilde Jacquot, L'action multidimensionnelle de l'Union Européenne en Arctique : une contribution à l'action extérieure de l'Union européenne, thèse soutenue en 2019 à Brest sous la direction de Annie Cudennec et Aldo Chircop, membres du jury : Guillaume Le Floch (Rapp.), Cécile Rapoport (Rapp.), Didier Le Morvan  

    L’Arctique est l’une des régions les plus touchées par le changement climatique. L’impact subi par cet espace se révèle au travers de mutations de nature environnementale, mais également socioéconomique. L’Arctique est aujourd’hui perçu à la fois comme un espace à protéger et comme un espace plein de promesses. Ces défis et opportunités ont un effet attractif sur l’extérieur. A cet égard, l’Union européenne et ses Etats membres ne font pas figures d’exceptions. Mue par le désir de jouer un rôle central dans la région, l’Union européenne a entrepris de développer une politique arctique. Cette politique doit servir de cadre à l’ensemble de son action ayant un impact dans la région. Cette action est de type multidimensionnel, c’est-à-dire qu’elle vise des domaines différents, des acteurs différents, et des niveaux différents. L’une des conséquences de cette diversité est qu’elle rend plus complexe l’identification et la mise en relation des différentes implications juridiques et politiques. Cette thèse se propose donc de déterminer le rôle de l’Union en Arctique, et la valeur ajoutée qu’elle est susceptible de lui apporter. A cette fin, l’étude réalisée explore la manière dont l’Union européenne procède pour concilier les différentes dimensions de son action en Arctique, et définit les moyens juridiques qui sont les siens pour y parvenir.

    Joram Vixamar, L’Etat central et les collectivités décentralisées d’Haïti : étude des relations dans le processus de décentralisation., thèse soutenue en 2019 à Rennes 2 sous la direction de Corinne Delon Desmoulin, membres du jury : Aurélien Baudu (Rapp.), Xavier Cabannes (Rapp.), Ronan Doaré    

    Comment l’Etat haïtien est-il passé du statut d’Etat centralisé à celui d’Etat unitaire et décentralisé ? Ce travail de recherche a pour objet de comprendre du point de vue du droit et de l’histoire, le comportement du pouvoir central par rapport au pouvoir local en mettant en relief leurs relations institutionnelles. Pour ce faire, un échantillon de 5 collectivités municipales est étudié. Le socle juridique des collectivités locales haïtiennes a été défini par la Constitution de 1816 avec la création des communes comme circonscriptions administratives de l’Etat pour se substituer aux anciennes paroisses héritées des structures coloniales françaises du XIXe siècle. De 1816 à nos jours, l’histoire montre des périodes d’avancées, de silence voire de recul dans la construction des collectivités locales, selon que les priorités des régimes politiques étaient centralisatrices ou décentralisatrices. Si la Constitution de 1843 a tenté d’instituer des instances locales, celles qui lui ont succédé, dans leur grande majorité, ont fait marche arrière. On doit attendre la Constitution de 1987 pour voir la naissance de trois niveaux de collectivités décentralisées ayant des prérogatives et obligations pour qualifier le système haïtien de système décentralisé. L’Etat est donc devenu unitaire et progressivement décentralisé. Toutefois, il fallait aussi s'interroger sur la réalité du fonctionnement desdites collectivités en raison de leurs faiblesses, notamment financières. L’étude de ces administrations décentralisées permet d’appréhender leurs compétences techniques, administratives et financières par rapport aux compensations de l’Etat, lesquelles restent très maigres et n’aboutissent qu’à un système peu ou faiblement décentralisé.

    Diane Vernizeau, Vers des pêcheries mondiales durables : contribution de l'Union européenne au concept de pêche responsable, thèse soutenue en 2013 à Brest sous la direction de Annie Cudennec, membres du jury : Nathalie Hervé-Fournereau (Rapp.), Olivier Curtil  

    L’éveil de la société internationale aux problèmes environnementaux, en particulier ceux touchant les océans et les zones côtières, a permis de développer des principes et notions nécessaires à la protection du milieu marin et de ses ressources. Le concept de pêche responsable vise à atteindre une gestion durable des pêches. Il nécessite la mise en place de mesures de plus en plus contraignantes pour l’activité de pêche afin de limiter son impact sur les ressources biologiques marines et les écosystèmes marins. Dans un contexte global de raréfaction des ressources, la difficulté à trouver un consensus mondial autour des questions les plus urgentes suscite le doute quant à la capacité des organismes internationaux à mettre en place des mesures contraignantes et effectives dans les zones au-delà des juridictions nationales. Il convient donc de s’interroger sur la place que tiennent les acteurs publics dans la gestion durable des ressources halieutiques. L'objet de cette thèse est de vérifier dans quelle mesure les compétences conférées à l'Union européenne en matière de gestion des pêches lui permettent de contribuer à l'application du concept de pêche responsable pour une gestion durable des pêcheries mondiales.

  • Philippe Fotso, Les conditions juridiques d'intégration environnementale dans la Planification Spatiale Marine (PSM) : Analyse d'opportunité de diffusion d'un processus public en Atlantique tropical (Cap-Vert, Sénégal et Brésil), à l'aune de l'expérience de l'Union Européenne (UE), thèse soutenue en 2019 à Brest sous la direction de Marie Bonnin, membres du jury : Florence Galletti (Rapp.), Annie Cudennec, Ibrahima Ly, Betty Queffelec et Solange Teles da Silva  

    La PSM est un processus de mise en cohérence des usages en mer dans un contexte de diversification des activités maritimes. Ce processus public s'est concrétisé dans l'Union Européenne avec l’adoption de la Directive-cadre 2014/89/UE du 23 juillet 2014, établissant un cadre pour la planification de l’espace maritime. La PSM se diffuse de plus en plus dans l’ensemble des régions du monde avec des approches différenciées et la mise en avant des priorités propres à chaque pays. Si la protection de l'environnement ne constitue pas l’objectif essentiel de la PSM, elle n’en demeure pas moins un élément central. La continuité des écosystèmes marins et la dépendance des activités maritimes au milieu supposent d’accorder une place importance à l’enjeu écologique. Il importe désormais de proposer les conditions juridiques qui permettent cette intégration environnementale dans ce processus.L’idée d’intégration en lien avec le concept de développement durable irrigue le processus de planification et découle de l’application du droit de l'environnement notamment par les outils transversaux tels que la participation du public ou encore l’étude d’impact stratégique.Cependant, ces outils n’existent pas partout. C’est pourquoi, nous développons des arguments pour l’adoption et l’adaptation de ces instruments transversaux comme des préalables à l’élaboration des plans spatiaux marins. Ces préalables constituent une condition de la cohérence normative et institutionnelle des activités déployées sur le milieu marin dans un objectif de gestion intégrée.La multiplicité et la diversité des instruments normatifs et institutionnels existant en mer constituent en effet l’un des grands écueils à l’harmonisation des utilisations des espaces marins. La PSM qui se présenterait comme le réceptacle de ces enjeux, dans une finalité de mise en cohérence, nécessite donc un encadrement juridique qui constitue un facteur de sécurité juridique à la fois pour la protection de l’environnement mais aussi pour les acteurs impliqués.

    Aurélie Noureau, L’Union européenne et les collectivités locales, thèse soutenue en 2011 à La Rochelle sous la direction de Hélène Gaudin, membres du jury : Laurence Potvin-Solis (Rapp.), Sébastien Platon  

    Ignorées à l’origine par le droit de l’Union européenne, les collectivités locales s’inscrivent pourtant dans les enjeux de l’intégration européenne et s’imposent en qualité de « quasi-sujet » du droit de l’Union européenne.A l’échelle de l’Union européenne, les collectivités locales sont associées de plus en plus à l’élaboration et à la mise en oeuvre des politiques de l’UE. Cependant, leur action reste dépendante des cadres étatiques qui édifient des limites institutionnelles à une participation plus accrue. L’Etat demeure l’acteur institutionnel par excellence.En dépit de ces obstacles, les collectivités locales parviennent à élaborer des stratégies pour influer sur le processus décisionnel en utilisant une diversité de canaux formels et informels.Enfin, elles participent directement à la mise en évidence d’un territoire de l’Union européenne. L’ingénierie locale constitue alors un atout pour l’avenir de l’Union, qui consciente des différences et de la diversité de son territoire, adapte ses politiques et ancre de plus en plus sa démarche dans les préceptes de la Multi level governance (ou gouvernance multi-niveaux). L’émergence de ce modèle de gouvernance est censée pérenniser les acquis et la poursuite de la construction européenne, tout en respectant les traditions constitutionnelles nationales.Ainsi, l’objet de cette thèse est d’envisager les rapports complexes entre l’Union européenne et les collectivités locales. Cette étude ouvre alors sur des perspectives territoriales nouvelles intéressant directement l’Union européenne et inspire une réflexion sur le rôle de ces pouvoirs infra-étatiques dans une Union qui s’inscrit aussi dans un monde globalisé.

  • Jean-Nicolas Robin, La matière pénale à l'épreuve du numérique, thèse soutenue en 2017 à Rennes 1 sous la direction de Claudia Ghica-Lemarchand et Ronan Doaré, membres du jury : François Saint-Bonnet (Rapp.), Marc Watin-Augouard (Rapp.), Édouard Verny  

    Il semble aujourd'hui possible de considérer que le numérique et le cyberespace ont complètement changé les rapports de force dans notre société moderne. En se numérisant, la société permet à ses membres un accès quasi illimité et instantané à des millions de ressources et données. Par ailleurs, il facilite largement les relations personnelles et professionnelles entre les individus. Si le numérique peut être présenté comme une véritable révolution, celui-ci expose son utilisateur à de nouvelles vulnérabilités, à de nouveaux risques. Le droit pénal, en ce qu'il régit la société et choisit les valeurs sociales à protéger, s'est donc intéressé au développement du numérique et à ses conséquences. La présente étude constate un arsenal législatif étendu pour lutter le plus efficacement possible contre la délinquance numérique. Néanmoins, l'analyse observe qu'il existe de nombreux obstacles à l'application du droit pénal au cyberespace en raison des particularités liées aux réseaux. La délinquance numérique n'est, en outre, pas la seule menace générée par le numérique, puisque désormais, il est possible de parler du cyberespace comme d'un nouvel espace de confrontation. Ainsi, à la délinquance numérique s'ajoute la menace militaire puisque les États investissent les réseaux par la mise en place d'armes numériques. Il s'agit alors de s'interroger sur la pertinence de ces choix étatiques et sur les solutions permettant d'accentuer la lutte contre la délinquance numérique.

    Jacques Hémon, Le rôle de la Cour de justice de l'Union européenne dans le processus de constitution et d'évolution du marché intérieur des marchandises, thèse soutenue en 2015 à Rennes 1 sous la direction de Daniel Gadbin, membres du jury : Florence Aubry-Caillaud (Rapp.), Yves Petit (Rapp.)  

    La jurisprudence de la CJUE correspond à un véritable mode d'emploi du marché intérieur des marchandises. En l'absence d'harmonisation, il revient en effet à la Cour d'arbitrer les choix conflictuels entre le principe de libre circulation des marchandises promu par le traité et les politiques non économiques défendues par les Etats membres de l'UE. Or, l'action du juge communautaire se caractérise par des interprétations ambitieuses du traité, mais au risque de sacrifier une ligne jurisprudentielle parfaitement claire. Notre analyse souligne à cet égard un compromis parfois critiquable entre les enjeux mercantiles, d'une part, et les impératifs non marchands, d'autre part. Elle promeut également une évolution vers une jurisprudence stabilisée signe d'une maturité dans la recherche du compromis nécessaire entre l'exigence d'un marché intégré et le respect des souverainetés nationales.

    Jelle Lemaitre, La cohésion territoriale et l'ordre juridique de l'Union européenne, thèse soutenue en 2014 à Rennes 1 sous la direction de Daniel Gadbin, membres du jury : Claude Blumann (Rapp.), Laurence Potvin-Solis  

    La cohésion territoriale a fait son apparition dans le droit de l’Union à l’ex article 16 TCE aux côtés des SIEG. Elle a connu une consécration dans le droit primaire de l’Union avec son érection au rang d’objectif de l’Union européenne en devenant la troisième dimension de la politique de cohésion aux côtés de la cohésion économique et sociale. Cette nouvelle place dans le droit primaire n’est pas sans poser des questions sur la normativité de ce nouvel objectif et plus largement de sa place dans l’ordre juridique de l’Union. La principale difficulté réside aujourd’hui dans sa définition et ses modalités d’expression et d’intervention. Le Livre vert de la Commission européenne de 2008 consacré à la cohésion territoriale a eu le mérite de mettre l’objectif en perspective en lui donnant une concrétisation à travers essentiellement la politique régionale, mais également plus largement par la nécessaire coordination des politiques à impact territorial. Cette thèse a pour objectif de mettre en lumière les expressions de la cohésion territoriale, appelée à se développer avec la mise en œuvre du traité de Lisbonne. La cohésion territoriale peut également se fonder sur de nombreux autres principes juridiques, à l’image du principe de subsidiarité, pour se doter d’une normativité dans le droit matériel de l’Union, du travail législatif et réglementaire à la mise en œuvre des politiques sectorielles sur le territoire de l’Union. La cohésion territoriale peut enfin s’appuyer sur le droit institutionnel de l’Union et sur le rôle croissant des collectivités infraétatiques pour faire entendre la voie d’une solidarité territoriale dans le modèle d’intégration européenne.