Laurène Gratton

Professeur
Droit privé et sciences criminelles.
Faculté de Droit

Equipe de recherche Louis Josserand
Responsable de la formation :
  • THESE

    Les clauses de variation du contrat de travail, soutenue en 2009 à Paris 1 sous la direction de Pierre Rodière 

  • Laurène Gratton, Laurène-Kirstie Gratton, Les clauses de variation du contrat de travail, Dalloz, 2011, Nouvelle Bibliothèque de Thèses, 489 p. 

    Laurène Gratton, Laurène-Kirstie Gratton, Les clauses de variation du contrat de travail, Atelier national de reproduction des thèses, Université de Lille 3, 2010, Lille-thèses 

  • Laurène Gratton, « Révolution numérique et négociation collective », Droit Social, 2016, n°12, p. 1050   

    Laurène Gratton, Dirk Baugard, « Les accords de préservation ou de développement de l'emploi : premier regard conventionnel et constitutionnel », Droit Social, 2016, n°09, p. 745   

    Laurène Gratton, « Liberté d'expression et devoir de loyauté du salarié, une cohabitation délicate », Droit Social, 2016, n°01, p. 4   

    Laurène Gratton, « Les clauses abusives en droit commun des contrats », Recueil Dalloz, 2016, n°17670, pp. 22-29 

    Laurène Gratton, « Prévention, imputation, punition : vers une évolution des fonctions de l'obligation de sécurité patronale ? », Les Cahiers sociaux, 2016, n°285, pp. 262-267 

    Laurène Gratton, « Les clauses de variation du contrat de travail : une technique sous contrôle », Semaine sociale Lamy, 2015, n°1680, pp. 67-73 

    Laurène Gratton, « Libres propos sur la prise d’acte », Les Cahiers sociaux, 2015, n°274, pp. 280-285 

    Laurène Gratton, « La clause de confidentialité sans contrepartie financière obligatoire, un horizon indépassable ? », Revue de droit du travail, 2015, n°01, p. 39   

    Laurène Gratton, Olivier Leclerc, « Action en justice et mesures de rétorsion », Revue de droit du travail, 2014, n°5, pp. 321-329   

    Laurène Gratton, « Actualité de la rupture du contrat de travail des étrangers en situation irrégulière », Les Cahiers sociaux, 2014, n°201204 

    Laurène Gratton, « Le dommage déduit de la faute », RTDCiv. Revue trimestrielle de droit civil, 2013, n°02, p. 275   

    Laurène Gratton, « Quelques effets de l'annulation rétroactive d'un contrat de travail », Droit Social, 2010, n°12, p. 1160   

  • Laurène Gratton, « Réforme du droit des contrats et droit du travail », le 13 avril 2017  

    Table ronde organisée dans le cadre du cycle : Réforme du droit des contrats et droits spéciaux par l’Institut d’Etudes judiciaires de Lyon

Actualités Publications ENCADREMENT DOCTORAL
  • Hafedh Bouaziz, La conversion des actes juridiques, thèse soutenue en 2017 à Lyon sous la direction de Sami Jerbi et Olivier Gout, membres du jury : Sébastien Pimont (Rapp.), Abdelwaheb Rebaï (Rapp.), Laurène-Kirstie Gratton et Rekik Noomen    

    La thèse se propose d’abord de redéfinir la notion de conversion. L’analyse du droit positif montre que la définition classique de la conversion, comme l’opération qui consiste à tirer d’un acte nul un acte nouveau valable, peut s’élargir à un double point de vue. On ne s’était occupé que de la conversion des actes juridiques ; on a découvert qu’elle peut être étendue aux actes instrumentaires. Dans le même sens, on n’avait envisagé qu’une cause de la conversion, la nullité d’un acte ; on admet aujourd’hui qu’elle pouvait opérer à la suite d’une cause survenant a posteriori, à l’instar de la caducité, la prescription, la forclusion et la résolution. La conversion peut, dès lors, être définie comme la technique qui donne effet, par la volonté de la loi ou du juge, à un acte juridique, qui n’a pu se former, à cause d’un vice originaire, ou qui n’a pu survivre, en raison d’une cause survenant a posteriori, lorsque les éléments qui demeurent correspondent à la définition d’une figure juridique nouvelle, satisfaisant l’objectif économique poursuivi par les parties.La thèse se propose également de moderniser ou de rénover le régime de la conversion. La conversion modernisée exige l’intervention active du juge pour vérifier que les conditions de la conversion sont réunies, mais aussi et surtout pour se prononcer sur son opportunité. La conversion place de la sorte le juge au rang de véritable formateur ou de « faiseur» du contrat. Les analyses doctrinales qui présentent la conversion comme reposant sur une prétendue volonté virtuelle des parties sont artificielles. Il n’y a pas cependant lieu de diaboliser l’office du juge en prétendant que la conversion est un procédé exorbitant et autoritaire. Les inquiétudes que peut faire naître l’accroissement du rôle du juge dans la conversion s’apaisent dès lors que le juge est tenu de puiser les éléments de l’acte nouveau dans l’acte initial. Elles doivent encore être tempérées par la recherche constante d’un acte nouveau qui répond au but initialement voulu par les parties.L’ambition de cette thèse était donc double : la redéfinition de la notion de conversion, d’une part et la rénovation de son régime, d’autre part. Au regard de cette analyse renouvelée, la conversion est vouée à un avenir prospère en tant que technique tendant au sauvetage des actes juridiques.

    Anne-Laure Mazaud, Contrat de travail et droit commun : essai de mesure, thèse soutenue en 2016 à Lyon sous la direction de Cyril Wolmark, membres du jury : Geneviève Pignarre (Rapp.), Sébastien Tournaux (Rapp.), Charlotte Goldie-Genicon    

    La question des rapports entretenus entre le contrat de travail et le droit commun évoque immédiatement la revendication autonomiste. Il ne s’agit pourtant pas de revendiquer mais de mesurer la propension à l’autonomie du droit du travail à l’égard du droit commun des contrats maintes fois questionnée et toujours renouvelée. Précisément, cet essai de mesure révèle un résultat profondément nuancé. Ainsi, l’autonomie ne saurait être absolument reconnue en raison des nombreuses manifestations de la soumission du contrat de travail au droit commun. Elle ne peut cependant pas être totalement contredite en raison de l’indéniable émancipation de celui-ci envers celui-là. Pour comprendre cette apparente contradiction, il convient de diviser la matière. L’approche ne peut être globale et l’étude doit porter sur des objets distincts. Le régime du contrat de travail oscille en effet entre deux pôles : autonomie et dépendance. Relativement à certaines questions, l’émancipation à l’égard du droit commun est quasi-totale. Relativement à d’autres, la soumission est de mise. Plus encore, le résultat de ces recherches conduit à affirmer que l’autonomie et la dépendance ne constituent pas deux domaines étanches délimités par une frontière nette. Ainsi, la dépendance doit être reconnue lorsque le droit commun est préservé ; l’autonomie apparaît déjà, cependant, dès lors que le droit commun est adapté. Elle est plus intense encore lorsque le droit commun est déformé, et atteint son ultime degré lorsque le droit commun est évincé. Se constate ainsi une sorte de continuum qui s’étend entre ces deux pôles – dépendance et autonomie – et sur lequel s’ordonnent les questions relatives au contrat de travail. Ainsi, lorsqu’on mesure les rapports entre le contrat de travail et le droit commun des contrats, tout est affaire de degrés, de proximité et d’éloignement corrélatif à l’égard de ces deux extrémités du spectre.

    Wolfgang Fraisse, La responsabilité sociale des entreprises : une forme de régulation des relations de travail ?, thèse soutenue en 2016 à Lyon sous la direction de Emmanuelle Mazuyer, membres du jury : René de Quenaudon, Mathilde Julien et Isabelle Desbarats  

    La responsabilité sociale des entreprises (RSE), définie comme l’intégration volontaire des préoccupations sociales et écologiques à l’activité commerciale des entreprises et dans leurs relations avec leurs parties prenantes, est devenue le lieu d’une série d’actes et de normes de nature et aux effets divers. Incitées à développer leurs démarches sociales responsables, les entreprises se sont dotées progressivement d’instruments volontaires. Or, comme tout fait social, ces derniers sont susceptibles de donner lieu à interprétation juridique d’autant plus que les sujets sur lesquels ils portent peuvent faire l’objet d’obligations posées par la réglementation étatique. En ce sens, les actes volontaires de RSE peuvent par leur formulation recommandatoire, proclamatoire ou déclaratoire opérer un renvoi au droit positif et constituer ainsi une base informationnelle voire pédagogique de la règle de droit offrant par-là un cadre pour le suivi d’une conduite juste et raisonnée. D’autres instruments peuvent également prescrire des comportements et ainsi constituer des modes de régulation des comportements. De plus, l’intensification de la force normative de ces instruments dits volontaires s’accompagne de leviers juridiques tant contraignants qu’incitatifs favorables au développement de la RSE. Le cadre national contribue de la sorte à façonner les initiatives des entreprises en cette matière. Ce maillage juridique fait de la RSE un espace de diverses formes de régulation. D’acte d’autorégulation lorsque les règles posées sont le résultat d’une volonté unilatérale, l’instrument peut devenir un mode de mise en œuvre du droit lorsqu’il s’inscrit dans le cadre d’obligations légales. Dans cette nouvelle dynamique, il ne faut pas occulter les potentialités juridiques offertes par le droit qui au fil des décisions de justice et analyses permet de concevoir la RSE comme un standard de conduite générateur de formes de régulation et de responsabilités au sein du rapport d’emploi.

    Patricia Franc, La réception par la jurisprudence de la législation sur le crédit à la consommation, thèse soutenue en 2015 à SaintEtienne sous la direction de Pascal Ancel, membres du jury : Hélène Claret et Élise Poillot  

    Le consommateur, lorsqu’il souscrit un contrat de crédit pour les besoins de sa vie courante, achat d’une automobile par exemple, bénéficie d’un certain nombre de protections. Différentes sources du droit sont susceptibles d’être articulées : les mécanismes du droit commun des contrats présents dans le Code civil, mais aussi une législation spéciale, née de la loi dite SCRIVENER I du 10 janvier 1978, présente dans le Code de la consommation. Cette législation spéciale, bien que récente, a été modifiée à plusieurs reprises, la dernière modification d’importance étant la transposition en droit français de la directive européenne du 23 avril 2008 par la loi du 1er juillet 2010. Le droit du crédit à la consommation est un droit jeune, dense, foisonnant, ambitieux, qui revendique un haut degré de protection du consommateur et fait du formalisme son cheval de Troie. Mais c’est aussi un droit de passion, élaboré souvent dans l’urgence, sensible politiquement, médiatisé, objet de lobbies, parfois maladroitement rédigé ou transposé, approximatif, lacunaire. Au sein de la Cour de cassation, c’est à la Première Chambre civile qu’il appartient de connaître des questions en lien avec le droit de la consommation. Dès lors, comment la Première Chambre civile parvient-elle à manipuler ce droit spécial du crédit à la consommation ? Parvient-elle à en gommer les défauts, à en pallier les manques ? Comment articule-t-elle les protections en présence ? Doit-elle faire face à des résistances de la part des juridictions du fond ? Dans cette tâche unificatrice, le droit commun lui apporte-t-il un secours bienvenu ? Et la CJUE ? In fine, le consommateur emprunteur est-il protégé efficacement ?

    Benjamin Equin, Vers un statut juridique et social des intermédiaires en matière immobilière, thèse soutenue en 2014 à Montpellier 1 sous la direction de Philippe Coursier, membres du jury : Laurène-Kirstie Gratton (Rapp.), Peter-Christian Müller-Graff (Rapp.), Henri Cave et Gilles Huteau  

    La recherche a pour objet l'étude du statut juridique et social des intermédiaires en matière immobilière, afin d'envisager des perspectives d'évolutions concrètes. Les intermédiaires jouent un rôle essentiel dans les opérations immobilières et l'accompagnement des usagers profanes, mais le statut de ces professionnels est encore flou et souffre d'une image dégradée en France. L'intermédiaire, professionnel œuvrant activement pour la réalisation d'opérations portant sur les biens immobiliers d'autrui, se trouve aujourd'hui confronté à une crise législative et à une concurrence nationale et internationale de plus en plus présente. Face à ces éléments, l'intermédiaire français est entré dans une période de remise en question et de réflexions sur son orientation juridique et professionnelle. Cette recherche permet de dresser le constat du statut juridique et social des intermédiaires en France, dont il ressort de nombreuses problématiques qui limitent l'exercice même de l'activité. Avec la prise en compte du droit positif, des récentes évolutions législatives, mais également par une approche de droit comparé et des influences socio-économiques pragmatiques, l'étude offre des perspectives d'évolutions en faveur des intermédiaires pour faire face aux problématiques rencontrées. L'étude propose plusieurs pistes de réflexions et des solutions concrètes en vue de faire évoluer le statut des intermédiaires et de leur donner des outils juridiques suffisamment efficaces, en adéquation avec les besoins des contemporains en matière immobilière.