Présentation de l'éditeur
Suspendu depuis de nombreuses années en Allemagne, l'impôt sur la fortune a été supprimé et remplacé par un impôt sur la fortune immobilière au début du mandat d’Emmanuel Macron. Comment un impôt réputé difficile, voire impossible à supprimer a-t-il fini par disparaître ? Afin de répondre à cette question, ce livre se concentre sur les batailles autour de l’ISF et les modalités du travail de représentation à l’Assemblée nationale et au Bundestag, jusqu’en 2017. S’appuyant sur des approches empiriques complémentaires, cette enquête entend expliquer comment les députés des deux pays représentent les puissants, les groupes dominants.
Le livre montre que les débats en matière d’impôt sur la fortune se caractérisent par la place centrale prise par les mondes de l’entreprise, faisant émerger le constat d’une forme d’inégalité d’accès à la parole parlementaire entre les groupes sociaux cités au sein des deux Assemblées. Ce livre propose d’entrer dans les coulisses du travail parlementaire en étudiant la manière dont des élus cherchent jusqu’en 2017 à affaiblir un impôt sans le supprimer en France et à lutter pour (ou contre) sa réintroduction en Allemagne. La comparaison permet alors de dresser le constat d’une convergence en matière de fragilisation de la fiscalité du capital, à une époque où les inégalités de patrimoine atteignent pourtant des niveaux très élevés.
Sommaire
Introduction
Chapitre 1 : L'histoire mouvementée de l'impôt sur la fortune
Chapitre 2 - Entreprises de représentation : justification, censures et registres
Chapitre 3. Les dispositions à la représentation
Chapitre 4. Les facteurs de position comme cadres de la représentation
Chapitre 5 - L'influence des groupes mobilisés ou l’importation des préoccupations sociales au Parlement
Chapitre 6 : Les registres de représentation
Chapitre 7 - La représentation en actes
Conclusion – Bibliographie