Présentation
Depuis plusieurs années, le cinéma est l'objet d'analyses tant juridiques que politiques.
Des colloques sont menés, interrogeant les rapports qu'entretiennent ces disciplines avec le septième art, ce que souligne également le développement des festivals ayant le monde arabe, le Moyen-Orient, ou les Suds pour thème.
De son côté, la diffusion massive de vidéos, facilitée par le développement de nouvelles technologies, constitue également un objet de recherche en droit et en science politique, qui s'est beaucoup développé à la faveur de l'utilisation de ces nouveaux écrans lors des Printemps Arabes et de la guerre civile syrienne.
Dans le même temps, les transformations des industries audiovisuelles, liées à la diffusion massive des séries télévisées, u renouveau de la présence turque sur ce terrain, ou à la présence de plus en plus importante des pays du Golfe, d'abord dans les festivals le financement, et de plus en plus dans la réalisation, entraîne une transformation de ces industries autour de nouveaux pôles, et l'apparition de nouvelles thématiques.
Parallèlement, la puissance de la propagande djihadiste, utilisant massivement le recours aux procédés cinématographiques a fortement impressionné.
L'ensemble de ces faits sociaux participe d'une modification des rapports à la culture visuelle, qui a des conséquences touchant l'ensemble des disciplines que ce colloque entend réunir.
Le projet de colloque est de mener une réflexion autour d'un véritable « kaléidoscope disciplinaire », facilitant les échanges entre anthropologues, historiens, juristes, politistes ou encore sociologues, tout en prenant en compte les différentes façons de produire et de consommer cette culture visuelle dans la région.
L'éventail des champs scientifiques sollicités est donc particulièrement large, dans une double perspective de décloisonnement des disciplines universitaires et de meilleure compréhension des mêmes objets de recherche.
L'élargissement de l'objet d'étude aux séries télévisées, aux vidéos diffusées sur Internet et généralement à tous les écrans permet d'appréhender de manière plus décloisonnée encore ces phénomènes.
Ce colloque s'inscrit dans une dynamique historique de l'objet filmé, et veut comparer les différentes situations prévalant au Moyen-Orient quant à ces enjeux
Programme
25 Octobre 2018
13h45 : Discours de bienvenue
14h00 : Rapport introductif
Raphaël Maurel & Thomas Richard, organisateurs
Premier panel - Le rapport juridique et politique à l'art des écrans
Modération : Christine Bertrand, Doyen de l'Ecole de droit
14h30 : Une revanche des images. Après la disparition, les retours de la mémoire visuelle des Palestiniens
Stéphanie Latte-Abdallah, chargée de recherche au CNRS
L'autorisation de diffuser une œuvre cinématographique en France
Christophe Testard, Professeur de droit public, UCA
Débats & pause
Deuxième panel - Les rapports entre pouvoir et écran(s)
Modération : Raphaël Maurel, doctorant en droit public, UCA
16h00 : Le cinéma comme moyen et objet de lutte dans le contexte du conflit israélo-palestinien
François Dubuisson, Professeur de droit international, ULB
Interactions entre médias traditionnels et médias alternatifs : usage et contexte des vidéos protestataires syriennes dans les médias mainstream
Giulia Galluccio, doctorante en sciences politiques, EHESS
Pour une contribution à l'écriture de l'histoire des premiers mois de la guerre Iran-Irak : « La Recherche 2 » de Amir Nâderi (1981) et « La Vérité épisode 11 » de Mortezâ Avini (1981)
Agnès Devictor, Maître de conférences HDR en Histoire du cinéma, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
Débats
Projection & débat
18h00 : « Inner Mapping » de Emad Ahmad et Stéphanie Latte Abdallah
Suivi d'un moment d'échanges avec le public en présence de Stéphanie Latte Abdallah
26 Octobre 2018
9h30 : Accueil
Troisième panel - Les images « violentes »
Modération : Mélanie Albaret, Maître de conférences en sciences politiques, UCA
10h00 : Filmer les traces, une archéologie de la violence
Chowra Makaremi, Chargée de recherche au CNRS
Censure et absence de censure des vidéos violentes sur les réseaux sociaux
Emmanuel Netter, Maître de conférences en droit privé, Université d'Avignon
Les représentations des djihadistes : une perspective comparative Occident / Moyen-Orient
Thomas Richard, docteur en sciences politiques, UCA
Débats & repas libre
13h30 : Reprise
Quatrième panel - Représenter des sociétés sous tension
Modération : Thomas Richard, docteur en sciences politiques, UCA
Partie 1 - Le point de vue des artistes, réalisateurs et praticiens : projection & débat
Projection de trois œuvres d'artistes du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord
suivie d'un échange en présence de Gabriel Soucheyre, Directeur de l'association VIDEOFORMES et organisateur du Festival international d'arts numériques
Momoko Seto, réalisatrice pour le CNRS, et les intervenants au colloque
Pause
Partie 2 – Le point de vue des chercheurs : analyses sectorielles
16h00 : Transition constitutionnelle et cinéma : l'exemple de l'Irak
Ali Al-Yaqoobi, avocat, Professeur de droit public à l'Al Mansour Université College
L'évolution de la représentation de Beyrouth dans le cinéma : de l'opulence au déclin
Michel Tabbal, docteur en droit public, Université Paris II
Autour de la série Fauda
Amélie Ferey, doctorante en sciences politiques, IEP Paris
18h00 : Débats & cocktail de clôture
Entrée gratuite - Contact : cmh@uca.fr
Validé au titre de la formation continue des avocats du Barreau de Clermont-Ferrand
Sous la direction de Thomas RICHARD, docteur en science politique et Raphaël MAUREL, doctorant en droit public avec la MSH de Clermont-Ferrand, l'IISMM Institut d'études de l'Islam et des Sociétés du Monde Musulman - UMS 2000 EHESS/CNRS et le CCMO