Mélanie Albaret

Professeur
Science politique.
Ecole de Droit

Centre Michel de L'Hospital
  • THESE

    Le Brésil et le Mexique dans le multilatéralisme onusien depuis 1945 : les dynamiques circulaires de l'engagement multilatéral, soutenue en 2010 à Paris Institut détudes politiques sous la direction de Guillaume Devin 

  • Mélanie Albaret, Delphine Allès, Marie-Françoise Durand, Philippe Copinschi, Espace mondial, l'atlas 2018, Sciences Po, Les Presses, 2018, 271 p. 

    Mélanie Albaret, Puissances moyennes dans le jeu international: le Brésil et le Mexique aux Nations Unies, Cairn et Presses de Sciences Po, 2015, Relations internationales, 213 p.   

    Mélanie Albaret, Delphine Placidi-Frot, Emmanuel Decaux, Nicolas Lemay-Hébert (dir.), Les grandes résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies, Dalloz, 2012, 672 p.  

    Mélanie Albaret, Guillaume Devin, Le Brésil et le Mexique dans le multilatéralisme onusien depuis 1945: les dynamiques circulaires de l'engagement multilatéral,, 2010, 548 p.  

    Nous explorons les dynamiques circulaires du multilatéralisme, c’est-à-dire les liens entre les dimensions internes et externes de l’insertion d’un acteur dans le jeu onusien. Après avoir étudié dans une perspective historique l’insertion multilatérale du Brésil et du Mexique, nous distinguons trois manières d’être de ces pays à l’ONU : amultilatérale, multilatérale limitée, multilatérale. Avec la première posture, les Etats refusent la coopération multilatérale. L’appartenance à une organisation internationale ne génère que l���apathie des dirigeants, ou est détournée vers la réalisation d’objectifs non-multilatéraux. Ils se coupent donc des répercussions potentielles d’une telle pratique sur le jeu interne et acceptent passivement les politiques de puissance et de souveraineté à l’œuvre. Le multilatéralisme limité est caractéristique des régimes autoritaires brésilien et mexicain. Il a pour double objectif de préserver les dirigeants des effets potentiellement déstabilisateurs du multilatéralisme tout en profitant de sa fonction de légitimation collective. Cette attitude sélective et restreinte obstrue les processus d’autonomisation et nourrit les crispations à l’ONU. Dans le troisième cas, les acteurs, étatiques ou non, des deux pays étudiés s’investissent dans le multilatéralisme, cette fois en acceptant toutes les règles du jeu. Ils souscrivent aux effets ransformateurs de l’engagement multilatéral et n’hésitent pas à en faire usage pour conforter les processus internes d’ouverture et de libéralisation ou instiller d’autres changements. Ils insufflent ainsi de la vitalité aux organisations internationales, tout en exigeant d’elles qu’elles s’adaptent à leur activisme.

    Mélanie Albaret, Le Brésil et le Mexique dans le système onusien depuis les années 1980: changement interne et évolution multilatérale, 2005, 95 p. 

  • Mélanie Albaret, « L’ONU, entre puissance et multilatéralisme », in Centre de recherches internationales, Christian Lequesne, Marie-Françoise Durand (dir.), Ceriscope Puissance, Atelier de cartographie de Sciences Po, 2013 

    Mélanie Albaret, Delphine Placidi-Frot, Emmanuel Decaux, Nicolas Lemay-Hébert, « Introduction », in Mélanie ALBARET, Emmanuel DECAUX, Nicolas LEMAY-HEBERT, Delphine PLACIDI-FROT (dir.), Les Grandes résolutions du Conseil de sécurité, Dalloz, 2012, pp. -  

  • Mélanie Albaret, « Quand le terrain s’invite à domicile », Publications de la Sorbonne, 2022    

    Jeudi 4 mars 2021 : mes enfants, rentrant de l’école, arrivent discrètement dans mon bureau et demandent s’ils peuvent entrer. Ils s’approchent, regardent l’écran de l’ordinateur où se déroule une réunion informelle de la 46e session du Conseil des droits de l’homme des Nations unies (CDH). L’un d’eux, visiblement très déçu, m’interroge : « C’est ça que tu fais quand tu es à Genève ? » Bien que n’ayant pas été posée dans cette intention, cette question rejoint pourtant tout un ensemble de que...

    Mélanie Albaret, Guillaume Devin, « Los países del Sur en Naciones Unidas », Foro internacional, , 2016, n°1, p. 27   

  • Mélanie Albaret, « Les négociations environnementales internationales », le 24 novembre 2023  

    Colloque organisé par le CMH, Université Clermont-Auvergne sous la direction de Mélanie Albaret, Professeure de science politique et Milena Dieckhoff, MCF en science politique

    Mélanie Albaret, « Droit et genre en France : un premier bilan ? », le 17 novembre 2023  

    Dixième anniversaire du Programme REGINE - Recherches et Etudes sur le Genre et les Inégalités dans les Normes en Europe, Université Paris Nanterre.

    Mélanie Albaret, « [Reporté] Les négociations environnementales internationales », le 08 mars 2023  

    Organisé par le CMH, Université Clermont-Auvergne sous la direction de Mélanie Albaret et Milena Dieckhoff, MCF en science politique

    Mélanie Albaret, « Le nomadisme du pouvoir », le 04 juin 2021  

    Journée d'études virtuelle organisée par l’IRENEE, Université de Lorraine.

    Mélanie Albaret, « Négociations internationales », le 12 mars 2020  

    Organisé par le Centre Michel de l’Hospital, - CMH, Université Clermont-Auvergne sous la direction de Mélanie Albaret et Milena Dieckhoff, MCF en science politique

    Mélanie Albaret, « Le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord sur les écrans – Aspects de sciences juridiques et politiques », le 25 octobre 2018  

    Sous la direction de Thomas RICHARD, docteur en science politique et Raphaël MAUREL, doctorant en droit public avec la MSH de Clermont-Ferrand, l'IISMM Institut d'études de l'Islam et des Sociétés du Monde Musulman - UMS 2000 EHESS/CNRS et le CCMO

    Mélanie Albaret, « Le droit d'asile en situation d'afflux massif », le 13 avril 2017  

    Colloque sous la direction d'Alexis Marie, Pr de droit public, Isabelle Moulier, MCF en droit public et Caroline Lantero, MCF en droit public

ActualitésPublicationsENCADREMENT DOCTORAL
  • Emilie Dairon, De l'expérience à l'expertise : la compétence individuelle aux Nations Unies, une ressource collective?, thèse soutenue en 2024 à Lyon 2 sous la direction de Cécile Robert présidée par Olivier Nay, membres du jury : Mathilde Bourrier (Rapp.), Jan Wörlein  

    Cette thèse aborde la construction et l’utilisation de la compétence individuelle par les organisations du système onusien à Genève. Elle constitue l’une des premières recherches empiriques sur les compétences professionnelles du personnel des organisations internationales. L’objectif de cette recherche est de comprendre comme les agents vont identifier, développer et mobiliser leurs compétences, entendues comme un ensemble protéiforme d’aptitudes comportementales, relationnelles et cognitives, pour mener à bien leur travail et légitimer leur position. En retour, l’analyse de cette mobilisation va dresser un portrait différent de l’organisation ; comprendre comment elle investit ces compétences, redessine le modèle cognitif développé en interne, et apporte un éclairage différent sur les bureaucraties onusiennes. Le cadre méthodologique utilisé dans cette thèse est qualitatif, pluridisciplinaire et réflexif, avec une posture post-embarquée originale. La stratégie d’enquête a fait appel à des entretiens semi-directifs et des entretiens ethnographiques avec des agents onusiens possédant des caractéristiques variées comme leurs grades, leurs catégories, le stade de leur carrière, et leurs origines géographiques. De nombreuses notes de participation non observante et de participation post-observante ont été exploitées. Cette thèse débute par une analyse morphologique du personnel onusien, qui révèle de nombreux points saillants dans la relation du personnel à sa compétence : on note déjà une individualisation des parcours avec de très nombreuses modalités contractuelles. La recherche approfondit la notion de compétence en utilisant la socio-histoire, pour mettre en contexte l’usage extensif et stable dans le temps du vocable « compétence » par l’organisation ; cet usage permet de retracer l’adoption de postures clairement néo-managériales. La thèse entre ensuite dans une analyse de la compétence dans la trajectoire de l’agent à travers quatre moments essentiels : les tâches quotidiennes, les temps de formation, la coopération en interne / externe et l’évaluation de la performance, et enfin la carrière, depuis l’entrée jusqu’à la sortie. Ce faisant, l’étude met au jour des tendances importantes : au premier chef, la plongée dans les pratiques quotidiennes permet de voir la déspécialisation (la dilution des compétences techniques) et l’individualisation (la saisie par l’individu des opportunités qui se présentent à lui, sans que l’organisation ait un rôle dans la survenue de ces opportunités), ainsi que la prépondérance de l’équipe par rapport à l’organisation dans le développement et la valorisation des compétences. L’analyse de la formation permet de voir également un apprentissage individuel qui peine à se transformer en apprentissage organisationnel, et une socialisation compétente mise en place par les agents qui reste une initiative individuelle et dans laquelle l’organisation semble échouer à parachever la professionnalisation de son personnel. L’étude de la coopération met au jour l’existence de bulles d’expertise, avec des sortes d’ilots de savoirs dont la valeur ne tient qu’à un fil, avec une coopération plus aisée à l’extérieur de l’organisation qu’en son sein, ce qui laisse entrevoir ce que le concept de champ peut apporter à l’étude des rapports de pouvoir dans les organisations internationales. Enfin, l’examen de la carrière conclut la confirmation de l’individualisation des parcours et du rôle de l’équipe ; et pose la question de la place de l’organisation dans la définition de ce qu’est être agent onusien. C’est une culture gestionnaire plus qu’une culture de la compétence qui s’est développée dans l’organisation, alors-même que la compétence individuelle appartenait à son socle de légitimité ; toutefois, la revendication constante par l’organisation d’avoir un personnel compétent et dévoué lui permet de maintenir ce socle.

  • Pablo Barnier-Khawam, L’autodétermination comme principe d’autonomie politique : Histoire et appropriation d'un droit équivoque en Bolivie et au Chili de 1970 à 2019, thèse soutenue en 2023 à Paris Institut détudes politiques sous la direction de Thierry Balzacq présidée par Irène Bellier, membres du jury : Felipe Agüero (Rapp.), Jérémie Cornut (Rapp.), David Recondo      

    L'appropriation de la revendication d'autodétermination par les peuples autochtones de la Bolivie et du Chili est caractérisée par une profonde ambivalence. Elle procède, d'abord, de l'histoire de la politique internationale des années 1970 de ces deux pays pour, ensuite, aboutir à une redéfinition de l'autodétermination du fait de deux facteurs. Le premier est la transformation induite par la trajectoire historique étudiée, de 1970 à 2019, et le deuxième renvoie à la nature des nouveaux acteurs que sont les peuples autochtones, en comparaison avec les acteurs étatiques qui étaient, auparavant, les porteurs de cette revendication. La revendication d'autodétermination par les peuples autochtones de la Bolivie et du Chili fait donc l'objet d'une évolution historique déterminée par des contextes nationaux distincts et une commune mobilisation internationale et transnationale. Selon les décennies, elle s'agence comme une demande qui s'hybride ou conteste les politiques mises en œuvre par les deux États en question vis-à-vis des peuples autochtones. Elle reste, cependant, toujours en lien avec la volonté d'établir une autonomie politique en refusant la sécession. Cette transformation de l'autodétermination contredit alors les développements internationaux relatifs à ce principe étroitement associé à la souveraineté étatique. Ainsi, les peuples autochtones sont acteurs d'un changement structurel majeur en ce qui concerne la définition de l'autodétermination et de ses effets au niveau international. Afin de saisir cette évolution socio-historique, la thèse met en œuvre une étude comparative de cas les plus différents entre la Bolivie et le Chili et une ethnographie de la participation contemporaine des peuples autochtones dans les instances onusiennes.

    Hugo Bras Martins da Costa, La politique étrangère brésilienne et les opérations de maintien de la paix des Nations unies, thèse soutenue en 2022 à Paris Institut détudes politiques sous la direction de Guillaume Devin et Carlos Milani présidée par Maria Regina Soares de Lima, membres du jury : Leticia de Abreu Pinheiro      

    Cette thèse s'agit d'une étude approfondie sur le cas du Brésil afin d'identifier les principaux facteurs internes conditionnant sa politique de maintien de la paix. Sa principale hypothèse est que la concentration formelle du pouvoir de décision entre les mains de la présidence et du congrès pour le déploiement des troupes, et entre les mains de l'itamaraty pour la formulation des positions diplomatiques brésiliennes à l’ONU, ne signifie pas que les actions extérieures de la politique brésilienne de maintien de la paix sont le résultat de la mise en œuvre du choix d'une ligne d'action étatique par un leader prédominant ou un groupe unique. En ce qui concerne l'analyse des facteurs internes conditionnant les positions normatives et doctrinales du Brésil sur l'agenda du maintien de la paix au sein de l'assemblée générale et du conseil de sécurité de l’ONU, cette thèse comprend que les couts élevés de la rupture avec le sens institutionnel qui s'est cristallise au début du processus d'institutionnalisation de la politique brésilienne de maintien de la paix dans les années 1950 favorisent la prédominance de la culture organisationnelle du ministère des affaires étrangères sur les positions du Brésil dans les forums de l’ONU qui régulent son système de maintien de la paix. Cependant, elle considère que la participation accrue des troupes brésiliennes aux opérations de maintien de la paix de l'ONU souligne les changements dans l'arrangement institutionnel du processus de formulation des positions normatives brésiliennes en faveur d'une unité de décision finale caractérisée par le type idéal de groupes autonomes multiples et renforce le caractère de politique publique de la politique étrangère brésilienne de maintien de la paix. En ce qui concerne l'analyse des contraintes internes au déploiement des troupes brésiliennes dans les opérations de maintien de la paix de l'ONU, cette thèse considère que le processus de formulation de la position du leader prédominant, c'est-à-dire le président de la République, est le résultat d'un jeu politique de consultation, de marchandage, de négociations, de coordination, de compromis, de coalitions et de compétitions entre de multiples groupes autonomes au sommet de l'État qui ont le droit de veto, en tant que fonction de contrôle des canaux d'action formels et informels pour assurer sa mise en œuvre. Plus précisément, elle comprend que la coalition politique du gouvernement fédéral, la bureaucratie des affaires étrangères, la bureaucratie de la défense et les forces armées sont des acteurs de veto dans le processus de formulation de la position présidentielle, et que le consentement de ces acteurs est donc une condition nécessaire pour que le Président de la République prenne une décision en faveur d'une contribution substantielle aux missions de paix. Enfin, elle comprend que, bien que le pouvoir législatif soit officiellement un point de veto de la décision présidentielle, c'est-à-dire qu'il dispose d'une marge de manœuvre juridique pour influencer cette action extérieure de la politique brésilienne de maintien de la paix par le biais du processus de ratification, son autorité est souvent déléguée à l'exécutif.

    Sabrina Ferstler, Exister dans l'espace humanitaire : Médecins du monde, des impératifs de conformation aux évolutions identitaires (1980-2015), thèse soutenue en 2019 à Strasbourg sous la direction de Hélène Michel présidée par Jean-Philippe Heurtin, membres du jury : Matthieu Hély (Rapp.), Pascal Dauvin (Rapp.)    

    Le point de départ de cette thèse découle d’une demande exprimée par l’ONG Médecins du monde, partenaire impliqué dans le cadre d’un dispositif CIFRE. L’ONG souhaitait, à partir d’un travail sur ses pratiques humanitaires, améliorer sa reconnaissance au niveau national et international, ainsi que travailler sur son identité distinctive. Le travail mené dans le cadre de cette recherche a finalement interrogé les conditions d’existence d’une ONG dans l’espace humanitaire, lui permettant notamment de compter, à la période contemporaine, parmi les principales ONG humanitaires françaises. Nous pouvons y lire le résultat d’une conformation successive aux exigences extérieures (concurrence, bailleurs de fonds) d’une organisation de médecins bénévoles qui se distinguait originellement par le « refus d’être des professionnels de la misère ». Cette adaptation a des conséquences sur les modes de présentation, les modes d’organisation, le recrutement et les orientations de l’association, reposant sur certaines tensions et contradictions. Elles seront explorées à partir de différents outils (étude de discours, sociographie des acteurs, observations de mobilisations, etc.) afin de montrer comment l’identité de l’organisation se (re)crée et s’adapte vers la managérialisation ambivalente mais inéluctable des pratiques et des représentations de celles et ceux qui font exister MDM.

    Victor Valentini, Le Qatar à l’épreuve des relations internationales : lecture théorique de la politique étrangère du micro-État sous le règne de l'émir Hamad Ben Khalifa Al Thani (1995-2013), thèse soutenue en 2017 à Université Clermont Auvergne‎ 20172020 sous la direction de Frédéric Charillon présidée par Bernard Rougier, membres du jury : Jawad Kadhim Al-Hindawy (Rapp.), Silvia Serrano (Rapp.)      

    La politique étrangère de l’émirat du Qatar a suscité beaucoup d’interrogations depuis la prise de pouvoir du cheikh Hamad ben Khalifa Al Thani le 27 juin 1995. Omniprésentes depuis quelques années dans le débat public français notamment, les approches peinent cependant à formuler un cadre théorique général sous lequel appréhender la diplomatie de cet émirat. De ce constat naît une question simple : de quoi la politique étrangère du Qatar est-elle le nom ? Loin des clichés réducteurs où elle demeure le rêve d’un émir orgueilleux du Golfe, la diplomatie qatarie s’inscrit dans le contexte d’une politique étrangère d’un micro-État, d’inspiration réaliste, qui tente de conjurer un rapport de force défavorable en usant des caractéristiques du micro-étatisme et des transformations de l’environnement global afin d’optimiser ses ressources et surtout, d’instaurer un autre rapport de force.