Sandrine Maljean-Dubois

Directeur de recherche
Sociologie et sciences du droit.
Centre National de la Recherche Scientifique

Droits International, Comparé et Européen

Responsabilités administratives et scientifiques :

  • Directrice adjointe scientifique de la section 36 (INSHS, CNRS)
  • THESE

    La protection internationale des oiseaux sauvages, soutenue en 1996 à AixMarseille 3 sous la direction de Yves Daudet 

  • Sandrine Maljean-Dubois, Stéphanie Vermeersch, Agnès Deboulet (dir.), Les sociétés face aux défis climatiques: que sait-on ?, CNRS éditions, 2024, 248 p. 

    Sandrine Maljean-Dubois, Guillaume Futhazar, Jona Razzaque (dir.), Biodiversity litigation, Oxford University Press, 2023, 408 p. 

    Sandrine Maljean-Dubois (dir.), La définition des "limites planétaires": quelles implications pour le droit et la gouvernance internationale ?, Editions Pedone, 2023, 192 p. 

    Sandrine Maljean-Dubois, Jacqueline Peel (dir.), Climate change and the testing of International Law, Brill et Nijhoff, 2023, Centre for studies and research in international law and international relations, 600 p. 

    Sandrine Maljean-Dubois, Guillaume Futhazar, Jona Razzaque (dir.), Biodiversity Litigation, Oxford University Press, 2022, 440 p.  

    This book promotes the concept of Biodiversity Litigation as a common notion of environmental law and investigates litigation in a variety of countries and from various perspectives. It opens the space for more creative legal thinking when dealing with and analysing biodiversity-related disputes

    Sandrine Maljean-Dubois, Le droit international de la biodiversité, Brill/Nijhoff, 2021, Les livres de poche de l'Académie de droit international de La Haye, 590 p. 

    Sandrine Maljean-Dubois, Le droit international de la biodiversité, Brill, 2020, The Hague Academy collected courses online 

    Sandrine Maljean-Dubois (dir.), The effectiveness of environmental law, Intersentia, 2017, European Environmental Law Forum, 347 p.  

    La 4 de couverture indique : "This book is the third volume in the 'European Environmental Law Forum' (EELF) book series. The EELF is a non-profit initiative of environmental law scholars and practitioners from across Europe aiming to support intellectual exchange on the development and implementation of international, European and national environmental law in Europe. One of the activities of the EELF is an annual conference. This book is comprised of fifteen contributions presented at the Third EELF Conference in Aix-en-Provence, hosted by the Central European Research Infrastructure Consortium, at Aix-Marseille University, from 2 to 4 September 2015.00The central topic of the book is the effectiveness of environmental law. The impressive development in environmental law has not always been matched by corresponding improvements in environmental quality. The threats to our environment and, by extension, to our health have never been so numerous or serious. But paradoxically, the effectiveness of environmental law has been a long-neglected issue. This book offers a fruitful and stimulating dialogue between practitioners and academics, from varied countries and varied fields, combining empirical and theoretical approaches. The contributions go from classical -but still necessary- tools (control, criminal, administrative, civil sanctions, liability rules, strengthening of the regulatory structure and the role of judges?), to more innovative ones (public participation, effectiveness of instrument mixes, collaborative governance, hybrid governance and private environmental enforcement."

    Sandrine Maljean-Dubois (dir.), Circulations de normes et réseaux d’acteurs dans la gouvernance internationale de l’environnement, Droits International, Comparé et européen et OpenEdition, 2017, Confluence des droits    

    La gouvernance internationale de l'environnement s'est construite par l'émergence progressive d'espaces juridiques et institutionnels relativement autonomes et non hiérarchisés. Des «  régimes  » spécialisés ont ainsi proliféré au gré de l'identification de nouvelles menaces et de nouveaux problèmes à résoudre. Ils se comptent aujourd'hui par dizaines, si bien que la question de la cohérence de ce paysage fragmenté s'est rapidement posée. La multiplication des régimes entraîne par définition des concurrences, collisions, doubles emplois de plus en plus fréquents. À cela s'est ajoutée la prise de conscience que les enjeux environnementaux sont étroitement interconnectés, comme le montrent les relations entre la lutte contre les changements climatiques d'une part et la protection de la couche d'ozone, la conservation de la biodiversité, la désertification, la protection des forêts ou des océans d'autre part. Dès lors, une gouvernance trop fragmentée ne peut être effective, car elle risque de conduire à défaire d'un côté ce que l'on fait de l'autre. Les États peuvent par ailleurs instrumentaliser la fragmentation, jouant tel régime contre tel autre, en fonction de leurs intérêts nationaux. Après avoir mis en évidence les phénomènes de circulations de normes et d'acteurs entre ces régimes, les auteurs de cet ouvrage pluridisciplinaire réfléchissent aux voies et moyens de les accompagner, voire de les amplifier dans l'objectif de « dé »fragmenter la gouvernance internationale de l'environnement et d'assurer ainsi une meilleure effectivité des politiques conduites. Cette recherche a été financée par l'Agence nationale de la recherche dans le cadre du projet CIRCULEX

    Sandrine Maljean-Dubois, Mathilde Hautereau-Boutonnet (dir.), Après l'accord de Paris, quels droits face au changement climatique ?, Société française pour le droit de l'environnement, 2017, 275 p. 

    Sandrine Maljean-Dubois, Lavanya Rajamani (dir.), La mise en oeuvre du droit international de l'environnement, Brill, 2016, Centre for studies and research in international law and international relations 

    Sandrine Maljean-Dubois, Matthieu Wemaëre, COP 21 ?: la diplomatie climatique de Rio (1992) à Paris (2015), Editions A. Pedone, 2015, 332 p. 

    Sandrine Maljean-Dubois, Karine Bannelier - Christakis, Théodore Christakis, Marie-Pierre Lanfranchi, Anne-Thida Norodom (dir.), 70 ans des Nations Unies, Pedone, 2014, 258 p.  

    La 4e de couv. indique : "L'année 2015 marquera le 70e anniversaire de l'entrée en vigueur de la Charte des Nations Unies. Au cours de ces 70 ans l'Organisation des Nations Unies a connu un développement sans cesse croissant de ses activités et de ses missions. Entre oscillations et critiques, entre réussites et échecs, l'Organisation des Nations Unies est devenue un centre d'impulsion majeur de la coopération internationale. Les principes ayant conduit à la création de l'ONU semblent aujourd'hui plus importants que jamais pour assurer la coexistence pacifique et la coopération entre les États, tout en s'intéressant aux droits de l'homme et en faisant face aux nouveaux défis sécuritaires, économiques, environnementaux d'un monde plus que jamais « connecté », « globalisé » et interdépendant. Le présent ouvrage propose au lecteur quelques morceaux choisis permettant de rendre compte de l'évolution des missions et du rôle des Nations Unies en ce début du XXe siècle et de s'interroger sur les perspectives d'avenir de l'Organisation. Il regroupe les contributions présentées lors de la journée d'études organisée le 18 octobre 2013 à Aix-en-Provence en l'honneur du Professeur Yves Daudet, lequel a dédié une grande partie de sa carrière à l'étude des Nations Unies. Un hommage, avant tout, rendu par ses anciens élèves, à l'origine même de la manifestation."

    Sandrine Maljean-Dubois, Malgosia Fitzmaurice, Stefania Negri (dir.), Environmental protection and sustainable development from Rio to Rio+20, Brill et Nijhoff, 2014, Queen Mary studies in international law, 408 p. 

    Sandrine Maljean-Dubois, Yann Kerbrat (dir.), The transformation of international environmental law, A. Pédone et Hart Pub., 2011, 338 p. 

    Sandrine Maljean-Dubois, Apolline Roger (dir.), L'implication des entreprises dans les politiques climatiques,, 2011, Monde européen et international, 212 p.   

    Sandrine Maljean-Dubois, Lavanya Rajamani (dir.), La mise en oeuvre du droit international de l'environnement, Martinus Nijhoff Publishers, 2011, Les livres de droit de l'academie, 812 p. 

    Sandrine Maljean-Dubois, Matthieu Wemaëre, La diplomatie climatique: les enjeux d'un régime international du climat, Éditions A. Pedone, 2010, 378 p. 

    Sandrine Maljean-Dubois (dir.), Dialogue: environnement, urbanisme et système juridique, SASSP, 2009, 398 p. 

    Sandrine Maljean-Dubois, Quel droit pour l'environnement ?, Hachette supérieur, 2008, Les Fondamentaux, 158 p. 

    Sandrine Maljean-Dubois, Olivier Lecucq (dir.), Le rôle du juge dans le développement du droit de l'environnement, Bruylant, 2008, A la croisée des droits, 384 p. 

    Sandrine Maljean-Dubois, Rostane Mehdi (dir.), La société internationale et les grandes pandémies, A. Pedone, 2007, Rencontres internationales de l'institut d'études politiques d'Aix-en-Provence, 222 p. 

    Sandrine Maljean-Dubois (dir.), Changements climatiques, les enjeux du contrôle international, La Documentation française, 2007, Monde européen et international, 383 p. 

    Sandrine Maljean-Dubois (dir.), La société internationale et les enjeux bioéthiques: colloque des 3 et 4 décembre 2004, A. Pedone, 2006, Rencontres internationales de l'institut d'études politiques d'Aix-en-Provence, 238 p. 

    Sandrine Maljean-Dubois, Ève Truilhé (dir.), Santé et environnement,, 2006, 87 p. 

    Sandrine Maljean-Dubois, Jérôme Dubois (dir.), Natura 2000: de l'injonction européenne aux négociations locales, CERIC et la Documentation française, 2005, Monde européen et international, 361 p. 

    Sandrine Maljean-Dubois (dir.), Droit de l'Organisation mondiale du commerce et protection de l'environnement, Bruylant et CERIC, 2003, Travaux du CERIC, 535 p. 

    Sandrine Maljean-Dubois, La mise en oeuvre du droit international de l'environnement, IDDRI, 2003, Les notes de l'IDDRI, 64 p.   

    Sandrine Maljean-Dubois (dir.), L'outil économique en droit international et européen de l'environnement, la Documentation française, 2002, Monde européen et international, 513 p. 

    Sandrine Maljean-Dubois, Jacques Bourrinet (dir.), Le commerce international des organismes génétiquement modifiés, La Documentation française, 2002, Monde européen et international, 383 p. 

    Sandrine Maljean-Dubois, Ève Truilhé, L'Organisation mondiale du Commerce (OMC) confrontée aux défis de la protection de l'environnement, Université d'Aix-Marseille, 2002, 236 p. 

    Sandrine Maljean-Dubois (dir.), L'effectivité du droit européen de l'environnement: contrôle de la mise en oeuvre et sanction du non-respect, la Documentation française, 2000, Monde européen et international, 308 p.   

    Sandrine Maljean-Dubois, La mise en oeuvre du droit international de l'environnement, Centre d'études et de recherches internationales et communautaires, 2000, Notes de l'Iddri, 64 p. 

    Sandrine Maljean-Dubois, Rostane Mehdi (dir.), Les Nations Unies et la protection de l'environnement, A. Pedone, 1999, Rencontres internationales de l'Institut d'études politiques d'Aix-en-Provence, 205 p.   

    Sandrine Maljean-Dubois, La protection internationale de la couche d'ozone, 1991 

    Sandrine Maljean-Dubois, La protection du centre ancien d'Aix en Provence, 1990 

  • Sandrine Maljean-Dubois, Amy Dahan, « Changement climatique », 2021  

    Dans le régime international du climat, le consensus peut être appréhendé selon différents angles d’analyse qui ne sont pas sans lien entre eux, entre la fabrique des consensus (scientifique, politique) et leur formalisation (expertise, consensus juridique). Néanmoins, l’image simpliste d’une chaîne qui conduirait, sans heurts ni rupture, de la fabrique du consensus scientifique à sa formalisation par l’organe d’expertise qu’est le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du clima...

    Sandrine Maljean-Dubois, « Le pacte mondial pour l’environnement, un nouveau traité pour sauver la planète ? », 2019, pp. 555-578    

    En ce début du XXIe siècle, de nombreux rapports scientifiques nous alertent sur l’urgence des menaces environnementales. Convaincu qu’un traité international posant un certain nombre de principes fondamentaux de protection de l’environnement permettrait de combler les lacunes et de renforcer l’effectivité du droit international de l’environnement, un groupe de juristes français s’est lancé dans la rédaction d’un projet de «Pacte mondial pour l’environnement » . Une fois rédigé, le projet a été porté sur la scène internationale par la diplomatie française. Ayant donné lieu à d’intéressants débats sous les auspices des Nations Unies, il n’a toutefois pas reçu un soutien suffisant pour que des négociations soient effectivement lancées. Le processus débouchera peut-être en 2022 sur une nouvelle déclaration, dont le cadre d’adoption, les objectifs et a fortiori le contenu restent encore à préciser. En toute hypothèse, le contexte politique n’est pas favorable à des avancées majeures. Par leurs choix stratégiques, les États doivent veiller à ne pas risquer d’affaiblir le cadre existant et notamment l’action des institutions créées par de nombreuses conventions environnementales.

    Sandrine Maljean-Dubois, Mathilde Hautereau-Boutonnet, « Introduction », 2017, pp. 9-21    

    Hautereau-Boutonnet Mathilde, Maljean-Dubois Sandrine. Introduction. In: Revue Juridique de l'Environnement, numéro spécial, 2017. Après l'accord de Paris, quels droits face au changement climatique ? Colloque annuel de la Société Française pour le Droit de l'Environnement, 29 et 30 juin 2017 à Aix-en-Provence. pp. 9-21.

    Sandrine Maljean-Dubois, Sophie Lavallée, « L’Accord de Paris : fin de la crise du multilatéralisme climatique ou évolution en clair-obscur ? », 2016, pp. 19-36    

    Après une décennie de négociations chaotiques, la vingt-et-unième conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques est parvenue le 12 décembre 2015 à s’accorder sur le texte d’un traité international, l’Accord de Paris, précédé par une décision qui a pour objet à la fois de l’expliciter et d’en préparer l’entrée en vigueur. Ce texte de compromis représente-t-il une avancée remarquable ou bien ne s’agit-il que d’un accord faible qui ne modifiera pas nos trajectoires d’émissions de gaz à effet de serre à moyen et long terme ? Retracer le processus qui a conduit à son adoption permet de mieux comprendre l’apport substantiel et procédural de cet accord, sans pour autant nier ses limites. En tant que nouvelle construction dans l’édifice complexe qu’est le régime climatique de la CCNUCC, l’Accord de Paris marque davantage le commencement d’une nouvelle ère de diplomatie climatique, pleine d’incertitudes, qu’un aboutissement.

    Sandrine Maljean-Dubois, Thomas Spencer, Matthieu Wemaëre, « La forme juridique du futur accord de Paris sur le climat : enjeux et principales options », 2015  

    La réduction des émissions de gaz à effet de serre constitue l’enjeu principal des négociations, lancées à Durban en 2011, qui doivent aboutir en décembre 2015 à l’adoption d’un accord à Paris, lors de la 21e Conférence des Parties (COP) à la Convention-cadre sur les changements climatiques (CCNUCC) de 1992, lequel accord sera le cœur du régime international sur le climat à partir de 2020. En effet, à cette date, la deuxième période d’engagement du Protocole de Kyoto aura pris fin sans que ne...

    Sandrine Maljean-Dubois, Lavanya Rajamani, « L’Accord de Paris sur les changements climatiques du 12 décembre 2015 », 2015, pp. 615-648    

    Définir le régime international du climat post-2020 était tout l’enjeu du cycle de négociations lancé à Durban en 2011. Les Parties à la Convention-cadre de 1992 étaient convenues d’ «élaborer au titre de la Convention un protocole, un autre instrument juridique ou un texte convenu d’un commun accord ayant valeur juridique, applicable à toutes les Parties », qui soit au fondement du régime international du climat à partir de 2020. La 21e Conférence des Parties à la Convention-cadre de 1992 (dite «COP 21 » ), qui s’est tenue à Paris du 30 novembre au 13 décembre 2015, avait pour mission d’adopter cet accord. Deux semaines d’âpres négociations ont effectivement abouti à l’adoption d’un nouveau traité, l’Accord de Paris. Salué comme historique, c’est un accord bien plus ambitieux que ce que des négociations patinant depuis plusieurs années ne laissaient imaginer. L’Accord imprime une orientation plus ambitieuse au régime international du climat, qu’il vient compléter en posant de nouvelles obligations pour les États, y compris des obligations de comportement détaillées en matière d’atténuation des changements climatiques. Il établit aussi un mécanisme de surveillance rigoureux et obligatoire. Cette contribution revient sur la préparation et l’organisation de la COP 21, avant d’analyser la forme juridique et le contenu du nouvel «Accord de Paris ».

    Sandrine Maljean-Dubois, Matthieu Wemaëre, « L’ accord à conclure à Paris en décembre 2015 : une opportunité pour dé fragmenter la gouvernance internationale du climat ? », 2015, pp. 649-671    

    La Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) de 1992 constitue aujourd’hui le socle du régime international sur le climat. Mais il est communément admis que ce régime n’est ni efficace ni suffisant. La multiplication des initiatives à l’extérieur de ce régime est venue progressivement, à compter des années 2000, en remettre en cause la centralité dans la gouvernance internationale du climat. La négociation d’un nouvel accord, qui devrait être adopté à Paris en décembre 2015, fournit toutefois l’opportunité de repenser la gouvernance internationale du climat, et en particulier le rôle du régime onusien en son sein. Pour relever le niveau d’ambition dès à présent et dans le futur, il importe de faire en sorte que l’accord de Paris puisse être complété voire dynamisé par d’autres initiatives émanant d’autres fora de coopération internationale. Après avoir dressé un état des lieux de la situation actuelle et montré ses limites, cet article identifie des leviers de «défragmentation » de la gouvernance internationale du climat qui, ensemble, pourraient contribuer à créer une nouvelle dynamique de coopération.

    Sandrine Maljean-Dubois, Matthieu Wemaëre, « Après Durban, quelle structuration juridique pour un nouvel accord international sur le climat ? », 2012, pp. 269-282    

    Le Protocole de Kyoto n’impose pas aux Etats parties d’obligations chiffrées de réduction des émissions au-delà d’une première période d’engagement prenant fin en 2012. La forme et le contenu des engagements pour une deuxième période d’engagement restaient donc entièrement à définir. Les négociations du «post-2012 » ont démarré dès 2005, dès l’entrée en vigueur du Protocole. En 2007, les Parties ont ouvert en parallèle une deuxième voie de négociation, cette fois dans le cadre de la Convention, pour préparer un accord international plus global, amenant tous les grands pays émetteurs à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. Cet accord devait pouvoir être en vigueur en 2013, à l’issue de la première période d’engagement du Protocole. Or, ni la Conférence de Copenhague en 2009, ni la Conférence de Cancun en 2010, n’ont représenté l’aboutissement des négociations. Elles n’ont pas tranché les questions délicates que sont le sort du Protocole de Kyoto, la forme juridique et l’architecture du futur régime post-2012, qui ont été au centre de la Conférence de Durban. Cette conférence y a apporté une réponse en forme de compromis. La décision a été prise de continuer le Protocole pour une deuxième période, mais également de lancer les négociations pour un nouveau régime, plus inclusif et plus ambitieux, qui devrait être en place à partir de 2020.

    Sandrine Maljean-Dubois, Marie-Angèle Hermitte, Eve Truilhé-Marengo, « Actualités de la convention sur la diversité biologique : science et politique, équité, biosécurité », 2011, pp. 399-437    

    Relations between science and politics, bioequity, and biosafety, those are the three salient themes in the development of international law of biological diversity. While knowledge about biodiversity is patchy and little shared, an “ intergovernmental science-Policy Platform on biodiversity and ecosystem services” (iPbes) has been formed, with the hope of becoming the equivalent of the intergovernmental Panel on climate change. While sketchy at present, it will serve as a benchmark not just in the context of the convention on biological diversity, but for other international instruments. Within the framework of the convention, two Protocols were developed in 2010. the nagoya Protocol is intended to set out the context for sharing the benefits arising from the use of genetic resources and the associated knowledge. leaving very great freedom to states parties, it is essentially procedural, and confirms the liberal economic vision of biodiversity. the supplementary Protocol to the Cartagena Protocol, known as the Kuala Lumpur Protocol, urges states to adopt rules and procedures on liability in the event of damage in connection with living modified organisms. Here again, states have an almost entirely free hand. these two instruments deal with important issues, but issues that are marginal relative to the core of the convention, the protection of biological diversity, which has barely moved forward. Rio+ 20 opens therefore in an unconvincing context.

    Sandrine Maljean-Dubois, « Le spectre de l'isolation clinique : quelle articulation entre les règles de l'OMC et les autres principes et instruments internationaux ? », 2008, pp. 159-169    

    Maljean-Dubois Sandrine. Le spectre de l'isolation clinique : quelle articulation entre les règles de l'OMC et les autres principes et instruments internationaux ?. In: Revue Européenne de Droit de l'Environnement, n°2, 2008. Le différent communautés européennes – produits biotechnologiques tranché à l'OMC. pp. 159-169.

    Sandrine Maljean-Dubois, Marie-Angèle Hermitte, Isabelle Doussan, Sébastien Mabile, Christine Noille [et alii], « La convention sur la diversité biologique a quinze ans », 2006, pp. 351-390    

    Hermitte Marie-Angèle, Doussan Isabelle, Mabile Sébastien, Maljean-Dubois Sandrine, Noiville Christine, Bellivier Florence. La convention sur la diversité biologique a quinze ans. In: Annuaire français de droit international, volume 52, 2006. pp. 351-390.

    Sandrine Maljean-Dubois, « La mise en route du protocole de Kyoto à la convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques », 2005, pp. 433-463    

    Maljean-Dubois Sandrine. La mise en route du protocole de Kyoto à la convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques. In: Annuaire français de droit international, volume 51, 2005. pp. 433-463.

    Sandrine Maljean-Dubois, « Le projet de charte française de l'environnement au regard du droit européen et international », 2003, pp. 410-426    

    Maljean-Dubois Sandrine. Le projet de charte française de l'environnement au regard du droit européen et international. In: Revue Européenne de Droit de l'Environnement, n°4, 2003. pp. 410-426.

    Sandrine Maljean-Dubois, « Environnement, développement durable et droit international. De Rio à Johannesburg : et au-delà ? », 2002, pp. 592-623    

    Maljean-Dubois Sandrine. Environnement, développement durable et droit international. De Rio à Johannesburg : et au-delà ?. In: Annuaire français de droit international, volume 48, 2002. pp. 592-623.

    Sandrine Maljean-Dubois, Charles-Hubert Born, « Le droit communautaire de la conservation de la nature devant la CJCE (1999-2001) : jurisprudence récente relative aux directives oiseaux et habitats », 2001, pp. 597-649    

    La transposition et la mise en œuvre des directives communautaires oiseaux » de 1979 et « habitats » de 1992 demeurent à la source d'un abondant contentieux juridictionnel dans plusieurs Etats membres. Depuis 1999, dix arrêts sont ainsi venus conforter la jurisprudence de la Cour de justice européenne en droit communautaire de la conservation de la nature. Neuf d'entre eux ont abouti à la condamnation d'Etats membres - en particulier la France, condamnée à six reprises - pour violation ou non-transposition des deux directives. L'essentiel de cette jurisprudence récente concerne la protection des habitats naturels ou d'espèce, seuls deux arrêts traitant de la chasse. Ces récentes décisions, dans lesquelles la Cour interprète de manière particulièrement stricte les deux directives, témoignent du rôle fondamental de sa jurisprudence dans révolution de la mise en œuvre des deux instruments. De nombreux points de droits essentiels - comme par exemple le choix des critères de désignation des sites protégés ou encore la portée des inventaires scientifiques - y ont été rappelés ou éclaircis.

    Sandrine Maljean-Dubois, « Bioéthique et droit international », 2000, pp. 82-110    

    Maljean-Dubois Sandrine. Bioéthique et droit international. In: Annuaire français de droit international, volume 46, 2000. pp. 82-110.

    Sandrine Maljean-Dubois, Jérôme Dubois, « Vers une gestion concertée de l'environnement. La directive habitats entre l'ambition et les possibles », 1999, pp. 531-555    

    La directive européenne n° 92/43/CE du 21 mai 1992 dite directive « habitats » marque une étape majeure dans l'édification d'une politique communautaire de la protection de la diversité biologique. Ambitieuse, elle doit aboutir à la constitution d'un réseau de zones de conservation, le réseau Natura 2000. En France, la mise en œuvre de la directive accuse un important retard. La Commission a intenté des procédures de recours en manquement pour non- transposition et non-application de cet instrument. Ces tribulations offrent un exemple particulièrement éclairant de la négociation des politiques publiques environnementales, dans un contexte difficile en raison tant de la diversité des acteurs concernés par la gestion et la préservation des milieux naturels, que de la portée de la directive dans le champ de l'aménagement du territoire.

    Sandrine Maljean-Dubois, Cyrille De Klemm, « L'Accord de La Haye du 16 juin 1995 sur la conservation des oiseaux d'eau migrateurs d'Afrique - Eurasie », 1998, pp. 5-30    

    Adopté le 16 juin 1995 à La Haye, l'Accord sur la conservation des oiseaux d'eau migrateurs d'Afrique - Eurasie est le premier grand accord conclu en application de la Convention de Bonn sur la conservation des espèces migratrices. Il constitue un progrès considérable par rapport aux autres instruments juridiques en vigueur portant sur la question. En effet, pour la première fois, un traité va permettre de protéger des populations d'oiseaux d'eau dans la totalité de leur aire de répartition, tout au long de leurs itinéraires de migration. En outre, au-delà d'une simple protection, c'est d'une véritable gestion de ces populations et de leur habitat qu'il s'agit maintenant. L'Accord est le premier des instruments conventionnels consacrés à l'avifaune à organiser simultanément une gestion unitaire, rationnelle et écologique de populations migratrices. Ainsi, à bien des égards novateur, l'Accord se présente comme efficace quant à son contenu. Il reste cependant à savoir s'il pourra être effectif dans son application. Pour cela, trois conditions semblent requises : qu'il suscite une large participation, qu'il conduise à un renforcement de la coopération internationale dans la matière dont il traite et que sa mise en œuvre donne lieu à un contrôle adéquat. L'on s'attend à ce que l'Accord entre en vigueur en 1998.

    Sandrine Maljean-Dubois, « L'arrêt rendu par la Cour internationale de Justice le 25 septembre 1997 en l'affaire relative au projet Gabcikovo-Nagymaros (Hongrie c./ Slovaquie) », 1997, pp. 286-332    

    Maljean-Dubois Sandrine. L'arrêt rendu par la Cour internationale de Justice le 25 septembre 1997 en l'affaire relative au projet Gabcikovo-Nagymaros (Hongrie c./ Slovaquie). In: Annuaire français de droit international, volume 43, 1997. pp. 286-332.

    Sandrine Maljean-Dubois, « L'affaire relative à l'application de la convention pour la prévention et la répression du crime de génocide (Bosnie-Herzégovine c. Yougoslavie). Arrêt du 11 juillet 1996, exceptions préliminaires », 1996, pp. 357-386    

    Maljean-Dubois Sandrine. L'affaire relative à l'application de la convention pour la prévention et la répression du crime de génocide (Bosnie-Herzégovine c. Yougoslavie). Arrêt du 11 juillet 1996, exceptions préliminaires. In: Annuaire français de droit international, volume 42, 1996. pp. 357-386.

    Sandrine Maljean-Dubois, Pierre-Michel Eisemann, Nicolas Boeglin-Naumovic, Alessandro Buzzi, Karine Bannelier [et alii], Bibliographie critique, CNRS Editions, Paris : CNRS Editions et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 2002, pp. 854-907    

    Eisemann Pierre Michel, Boeglin-Naumovic Nicolas, Buzzi Alessandro, Bannelier-Christakis Karine, Cosnard Michel, Daudet Yves, Decaux Emmanuel, Ecalle Adeline, Gérard Caroline, Legendre Mathilde, Maljean-Dubois Sandrine, Manouvel Mita, Morosoli Anthony, Moulier Isabelle, Peyro Llopis Ana, Robert Sabrina, Tardieu Aurélie, Tigroudja Hélène. Bibliographie critique. In: Annuaire français de droit international, volume 48, 2002. pp. 854-907.

    Sandrine Maljean-Dubois, Pierre-Michel Eisemann, Hervé Ascensio, Laurence Boisson de Chazournes, Valérie Boré-Eveno [et alii], Bibliographie critique, CNRS Editions, Paris : CNRS Editions et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 2001, pp. 641-706    

    Eisemann Pierre Michel, Ascensio Hervé, Boisson de Chazournes Laurence, Bore Valérie, Buzzi Alessandro, Bannelier-Christakis Karine, Combacau Jean, Coussirat-Coustère Vincent, Daudet Yves, Decaux Emmanuel, Ecalle Adeline, Gérard Caroline, Geslin Albane, Hustache Marie, Jouannet Emmanuelle, Kastranta Sofia, Laugier-Deslandes Sophie, Legendre Mathilde, Maljean-Dubois Sandrine, Morosoli Anthony, Moulier Isabelle, Perez Nicolas, Peyro Llopis Ana, Pigny Philippe, Poulain Michèle, Tardieu Aurélie, Tavernier Paul, Tigroudja Hélène. Bibliographie critique. In: Annuaire français de droit international, volume 47, 2001. pp. 641-706.

    Sandrine Maljean-Dubois, Pierre-Michel Eisemann, Hervé Ascensio, Alessandro Buzzi, Barbara Charmasson [et alii], Bibliographie critique, CNRS Editions, Paris : CNRS Editions et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 2000, pp. 874-939    

    Eisemann Pierre Michel, Ascensio Hervé, Buzzi Alessandro, Charmasson-Derain Barbara, Christmann Olivia, Combacau Jean, Coussirat-Coustère Vincent, Daudet Yves, Decaux Emmanuel, Lagrange Évelyne, Lueken May, Maljean-Dubois Sandrine, Mansour Mona, Mollard-Bannelier Karine, Monin Matthieu, Morosoli Anthony, Moulier Isabelle, Perez Nicolas, Petrova Silvia, Peyro Llopis Ana, Raad Rima Anis, Shahrjerdi Payam, Taxil Bérangère, Tigroudja Hélène, Morel Delphine. Bibliographie critique. In: Annuaire français de droit international, volume 46, 2000. pp. 874-939.

    Sandrine Maljean-Dubois, Pierre-Michel Eisemann, Sophie Albert, Barbara Charmasson, Théodore Christakis [et alii], Bibliographie critique, CNRS Editions, Paris : CNRS Editions et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 1999, pp. 998-1040    

    Eisemann Pierre Michel, Albert Sophie, Charmasson-Derain Barbara, Christakis Théodore, Coussirat-Coustère Vincent, Decaux Emmanuel, Jacquet Estelle, Lagrange Evelyne, Laugier-Deslandes Sophie, Maljean-Dubois Sandrine, Monin Matthieu, Monjal Pierre Yves, Morosoli Anthony, Moulier Isabelle, Peyro Llopis Ana, Santulli Carlo, Shahrjerdi Payam, Taxil Bérangère, Tigroudja Hélène. Bibliographie critique. In: Annuaire français de droit international, volume 45, 1999. pp. 998-1040.

    Sandrine Maljean-Dubois, Pierre-Michel Eisemann, Daniel Bardonnet, Antoine Berthe, Vincent Coussirat-Coustère [et alii], Bibliographie critique, CNRS Editions, Paris : CNRS Editions et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 1998, pp. 834-886    

    Eisemann Pierre Michel, Bardonnet Daniel, Berthe Antoine, Coussirat-Coustère Vincent, Daudet Yves, Duarté Bernadette, Fisson Hélène, Jouannet Emmanuelle, Karagiannis Syméon, Lagrange Evelyne, Larcher Christelle, Laugier-Deslandes Sophie, Lenoir Pascal, Leray Emmanuelle, Maljean-Dubois Sandrine, Meyer-Heine Anne, Monjal Pierre Yves, Nouvel Yves, Pellet Alain, Raffalli Catherine, Rousset Damien, Sur Serge, Tigroudja Hélène. Bibliographie critique. In: Annuaire français de droit international, volume 44, 1998. pp. 834-886.

    Sandrine Maljean-Dubois, Pierre-Michel Eisemann, Daniel Bardonnet, Antoine Berthe, Geneviève Bastid Burdeau [et alii], Bibliographie critique, CNRS Editions, Paris : CNRS Editions et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 1997, pp. 990-1053    

    Eisemann Pierre Michel, Bardonnet Daniel, Berthe Antoine, Bastid-Burdeau Geneviève, Charpentier Jean, Coussirat-Coustère Vincent, Deniau-Maroudis Géraldine, Daudet Yves, Decaux Emmanuel, Fernandez-Sola Natividad, De Frouville Olivier, Hagueneau Catherine, Jouannet Emmanuelle, Lagrange Evelyne, Lanfranchi Marie-Pierre, Laugier Sophie, Lucchini Laurent, Maljean-Dubois Sandrine, Meyer-Heine Anne, Pellet Alain, Pétraud Catherine, Poulain Michèle, Quéneudec Jean-Pierre, Rouget Didier, Sorel Jean-Marc, Vignes Daniel-Henri, Wellens Karel C. Bibliographie critique. In: Annuaire français de droit international, volume 43, 1997. pp. 990-1053.

    Sandrine Maljean-Dubois, Pierre-Michel Eisemann, Geneviève Bastid Burdeau, Vincent Coussirat-Coustère, Emmanuel Decaux [et alii], Bibliographie critique, CNRS Editions, Paris : CNRS Editions et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 1996, pp. 1094-1158    

    Eisemann Pierre Michel, Bastid-Burdeau Geneviève, Coussirat-Coustère Vincent, Decaux Emmanuel, Fernandez-Sola Natividad, De Frouville Olivier, Hagueneau Catherine, Jouannet Emmanuelle, Koskenniemi Martti, Lagrange Evelyne, Laugier Sophie, Maljean-Dubois Sandrine, Pétraud Catherine, Ruiz-Fabri Hélène, Sorel Jean-Marc, Vignes Daniel-Henri. Bibliographie critique. In: Annuaire français de droit international, volume 42, 1996. pp. 1094-1158.

    Sandrine Maljean-Dubois, Pierre-Michel Eisemann, Daniel Bardonnet, Geneviève Bastid Burdeau, Eric Canal-Forgues [et alii], Bibliographie critique, CNRS Editions, Paris : CNRS Editions et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 1995, pp. 973-1029    

    Eisemann Pierre Michel, Bardonnet Daniel, Bastid-Burdeau Geneviève, Canal-Forgues Eric, Coussirat-Coustère Vincent, Daudet Yves, Decaux Emmanuel, Fernandez-Sola Natividad, Goy Raymond, Haguenau-Moizard Catherine, Lagrange Evelyne, Maljean-Dubois Sandrine, Pétraud Catherine, Poulain Michèle, Ruiz-Fabri Hélène, Sur Serge, Vacic Nina, Vignes Daniel-Henri. Bibliographie critique. In: Annuaire français de droit international, volume 41, 1995. pp. 973-1029.

    Sandrine Maljean-Dubois, Pierre-Michel Eisemann, Margarita Badenes Casino, Daniel Bardonnet, Laurence Boisson de Chazournes [et alii], Bibliographie critique, CNRS Editions, Paris : CNRS Editions et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 1994, pp. 1184-1238    

    Eisemann Pierre Michel, Badenes Casino Margarita, Bardonnet Daniel, Boisson de Chazournes Laurence, Bastid-Burdeau Geneviève, Carrillo Salcedo Juan Antonio, Daudet Yves, Flory Maurice, Fernandez-Sola Natividad, Lagrange Evelyne, Maljean-Dubois Sandrine, Pétraud Catherine, Poulain Michèle, Pourvoyeur Robert, Ruiz-Fabri Hélène, Sorel Jean-Marc, Vignes Daniel-Henri. Bibliographie critique. In: Annuaire français de droit international, volume 40, 1994. pp. 1184-1238.

  • Sandrine Maljean-Dubois, Jean-Maurice Arbour, Sophie Lavallée, Jochen Sohnle et Hélène Trudeau, Droit international de l’environnement, 3e éd., Montréal, Yvon Blais, 2016, Paris : CNRS Editions et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 2016, pp. 854-855    

    Maljean-Dubois Sandrine. Jean-Maurice Arbour, Sophie Lavallée, Jochen Sohnle et Hélène Trudeau, Droit international de l’environnement, 3e éd., Montréal, Yvon Blais, 2016. In: Annuaire français de droit international, volume 62, 2016. pp. 854-855.

    Sandrine Maljean-Dubois, Marie Bonnin, «Les corridors écologiques -Vers un troisième temps du droit de la conservation de la nature », 2008, Société Française pour le Droit de l'Environnement, Limoges : Société Française pour le Droit de l'Environnement et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 2010, 183 p.    

    Maljean-Dubois Sandrine. Marie Bonnin, «Les corridors écologiques -Vers un troisième temps du droit de la conservation de la nature », 2008. In: Revue Juridique de l'Environnement, n°1, 2010. p. 183.

    Sandrine Maljean-Dubois, Mario Prost, « D'abord les moyens, les besoins viendront après. Commerce et environnement dans la "jurisprudence" du GATT et de l'OMC », 2005, Société Française pour le Droit de l'Environnement, Limoges : Société Française pour le Droit de l'Environnement et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 2006, 375 p.    

    Maljean-Dubois Sandrine. Mario Prost, « D'abord les moyens, les besoins viendront après. Commerce et environnement dans la "jurisprudence" du GATT et de l'OMC », 2005. In: Revue Juridique de l'Environnement, n°3, 2006. p. 375.

    Sandrine Maljean-Dubois, Philippe le Prestre, « Protection de l'environnement et relations internationales. Les défis de l'écopolitique mondiale », 2005, Société Française pour le Droit de l'Environnement, Limoges : Société Française pour le Droit de l'Environnement et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 2005, 506 p.    

    Maljean-Dubois Sandrine. Philippe le Prestre, « Protection de l'environnement et relations internationales. Les défis de l'écopolitique mondiale », 2005. In: Revue Juridique de l'Environnement, n°4, 2005. p. 506.

    Sandrine Maljean-Dubois, Mar Campins Eritja (éd.), « Sustainability Labelling and Certification », 2004, Société Française pour le Droit de l'Environnement, Limoges : Société Française pour le Droit de l'Environnement et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 2005, pp. 506-507    

    Maljean-Dubois Sandrine. Mar Campins Eritja (éd.), « Sustainability Labelling and Certification », 2004. In: Revue Juridique de l'Environnement, n°4, 2005. pp. 506-507.

  • Sandrine Maljean-Dubois, « Procès climatiques et entreprises. Perspectives comparées en France et en Europe », prévue le 30 septembre 2024  

    Colloque international organisé par le CERIC, Université d'Aix-Marseille en partenariat avec le British Institute of International and Comparative Law (BIICL) et l'Institut Droit Éthique Patrimoine - Université Paris-Saclay

    Sandrine Maljean-Dubois, « Mer et changements climatiques », le 16 février 2024  

    Colloque organisé sous la direction scientifique de Kiara Neri, Maître de conférences HDR de droit public, Co-directrice du CDI-EDIEC, Université Jean Moulin Lyon 3 et Pascale Ricard, Chargée de recherche au CNRS, CERIC, UMR DICE, Université d’Aix-Marseille.

    Sandrine Maljean-Dubois, « Le droit international est-il juste / Is international law fair ? », le 30 août 2023  

    Colloque organisé par le CERIC (UMR DICE), Aix-Marseille Université ; Sciences Po Aix et le CNRS

    Sandrine Maljean-Dubois, « Les défis du droit international au tournant du centenaire de l’Académie du droit international », le 25 mai 2023  

    Organisé par l'Académie du droit international / La Haye à l’occasion de son centenaire

    Sandrine Maljean-Dubois, « Le droit international de l’environnement face au défi de l’effectivité », le 12 mai 2023  

    Organisé par le Collège de France dans le cadre de la Chaire Annuelle Avenir Commun Durable (2022-2023) sous la direction de Laurence Boisson de Chazournes avec le soutien de la Fondation du Collège de France et de ses grands mécènes Covéa et TotalEnergies

    Sandrine Maljean-Dubois, « Colloque à l'occasion des 40 ans de la Convention des Nations unies sur le droit de la mer », le 16 juin 2022  

    Organisé par le CERIC, Faculté de droit, Aix-Marseille Université sous le patronage de l'Association internationale du droit de la mer sous la direction scientifique de Marie-Pierre Lanfranchi, Pr. Aix-Marseille Université

    Sandrine Maljean-Dubois, « Le droit international multilatéral », le 19 mai 2022  

    Colloque de la Société française pour le droit international, organisé avec le soutien de l'Université de Perpignan Via Domitia, sous la direction scientifique de Jacobo Rios et Marie-Clotilde Runavot

    Sandrine Maljean-Dubois, « Quelles places pour les victimes dans les procès climatiques ? », le 18 mai 2022  

    Organisé par Science Po Aix, Université Aix-Marseille avec le soutien de la Région Sud dans le cadre du projet CLIMARM et de l’Agence nationale de la recherche dans le cadre du projet ANR-21-CE03-0011-01 PROCLIMEX

    Sandrine Maljean-Dubois, « La définition des « limites planétaires » », le 12 mai 2022  

    Rencontres internationales d'Aix-en-Provence 2022, organisées par le CERIC (UMR DICE) et Sciences Po Aix

    Sandrine Maljean-Dubois, « La preuve et l'expertise dans les procès environnementaux », le 29 novembre 2021  

    Colloque annuel du Groupe de Recherche International JEL

    Sandrine Maljean-Dubois, « Les droits de l'homme au service de l'urgence climatique ? », le 24 novembre 2021  

    Colloque organisé par Sciences Po Toulouse (Laboratoire des sciences sociales du politique), en partenariat avec la Société française pour le droit de l'environnement et la CNCDH.

    Sandrine Maljean-Dubois, « [Annulé] Les enjeux actuels de l’expertise internationale dans les domaines de la santé et de l’environnement », le 07 juillet 2021  

    Organisé par le CERIC, à l’initiative de l’Association Internationale Droit Ethique et Science, avec le soutien de la Commission nationale française pour l’UNESCO et du Centre de Droit de la Santé (UMR7268 ADES)

    Sandrine Maljean-Dubois, « La place du droit international (public et privé) dans le contentieux climatique », le 02 juillet 2021  

    Organisée par la Branche française de l’Association de droit international (International Law Association).

    Sandrine Maljean-Dubois, « La fabrique d’un « droit climatique » au service de la trajectoire 1.5 », le 24 novembre 2020  

    Organisé par Science Po Toulouse, le LaSSP, la Mission Recherche Justice et Droit, IEJUC, le CDA, SFDE, la Fondation de l’Ecologie Politique, l'ATelier d’ÉCOlogie POLitique (ATECOPOL) et l’Association Notre Affaire à Tous.

    Sandrine Maljean-Dubois, « Justice pour l’environnement », le 05 octobre 2020  

    Semaine de débats organisée par la Mission de recherche Droit et Justice, le Collège des Bernardins et l’Inspection générale de la Justice.

    Sandrine Maljean-Dubois, « Le procès environnemental », le 21 octobre 2019  

    Organisé à la Cour de Cassation par le CERIC, Aix-Marseille Université, l’ENM, et la Mission Droit et Justice

    Sandrine Maljean-Dubois, « Les dommages environnementaux transnationaux : quelles responsabilités ? », le 31 janvier 2019 

    Sandrine Maljean-Dubois, « Tempête sur la planète. Penser le droit et les politiques de l'ingénierie climatique et environnementale à l'heure de l'anthropocène », le 11 octobre 2018  

    Organisé par l'IODE UMR CNRS 6262, le CNRS et l'Université de Rennes, sous la responsabilité scientifique de Alexandra Langlais et Marion Lemoine-Schonne, Chargées de recherche CNRS, IODE UMR 6262, Université de Rennes 1

    Sandrine Maljean-Dubois, « Les procès climatiques », le 24 mai 2018  

    Ateliers organisés par le LPED et le Centre d’Etudes et de Recherches Internationales et Communautaires (CERIC/DICE UMR 7318 CNRS-AMU)

    Sandrine Maljean-Dubois, « Technosphère et droit - Nouveaux phénomènes, nouvelles épistémologies », le 29 mars 2018  

    Organisé sous l’égide de l’Institut universitaire de France (IUF), de l’École doctorale de droit (EDD 492), l’Équipe de droit international européen et comparé, CREDIP (EA 4185) et l’Institut sur les systèmes complexes (IXXI)

    Sandrine Maljean-Dubois, « A quoi sert le droit de l’environnement ? Réalité et spécificité de son apport au droit et à la société », le 22 mars 2018 

    Sandrine Maljean-Dubois, « La performance climatique : défi de l'entreprise « décarbonée » », le 19 février 2018  

    Cycle de recherche et conférences « La nouvelle entreprise » : Défis pour une Europe compétitive, durable et inclusive", organisée dans le cadre du Master 1 droit et Gestion, Module Droit de l'environnement, TMS - Faculté de droit

    Sandrine Maljean-Dubois, « Quelles actions en justice pour l'environnement ? », le 30 novembre 2017  

    Rencontres franco-québécoises environnement-santé-énergie

    Sandrine Maljean-Dubois, « L’inapplication du droit », le 13 octobre 2017  

    10e journée de l’UMR-DICE sous la direction scientifique de Romain Le Bœuf et Olivier Le Bot, Professeurs à l’Université d’Aix-Marseille

    Sandrine Maljean-Dubois, « Réflexions autour d’un concept : le consensus », le 22 septembre 2017 

    Sandrine Maljean-Dubois, « Après l'accord de Paris, quels droits face au changement climatique ? », le 29 juin 2017  

    Colloque annuel de la Société française pour le droit de l’environnement organisé par le CERIC (UMR 7318 DICE, Aix-Marseille Université/CNRS), l’Institut de droit de l’Environnement (UMR 5600 EVS, Université Lyon III/CNRS) et le CHERPA (Science Po Aix).

    Sandrine Maljean-Dubois, « La fabrique du droit constitutionnel : (re)interroger les concepts structurants de la science du droit constitutionnel », le 09 juin 2017 

    Sandrine Maljean-Dubois, « Le droit de l'environnement, un laboratoire du droit global ? », le 01 juin 2017  

    Avec la participation de l'équipe CERIC-UMR DICE : Ludovic Hennebel, Eve Truilhe-Marengo, Sandrine Maljean-Dubois, Claire Lajaunie, Sophie Gambardella et Vanessa Richard

    Sandrine Maljean-Dubois, « Vers un Pacte mondial sur l’environnement ? », le 19 mai 2017  

    Journée d’études autour du projet de Pacte, en présence de Yann Aguila, Avocat au barreau de Paris, Président de la Commission Environnement du Club des juristes

    Sandrine Maljean-Dubois, « Quel(s) droit(s) pour les changements climatiques ? », le 31 mars 2017  

    Sous la direction scientifique de Christel Cournil, Sabine Lavorel, Marianne Moliner-Dubost, Marta Torre-Schaub

    Sandrine Maljean-Dubois, « Le standard de due diligence et la responsabilité internationale », le 24 février 2017  

    L’hypothèse qu’il s’agit d’interroger lors de cette journée d’études est que la due diligence en droit international constitue aussi bien un standard de comportement qu’un standard en matière de responsabilité, entraînant un régime juridique spécifique.

    Sandrine Maljean-Dubois, « L’adaptation aux changements climatiques “de bas en haut” », le 14 novembre 2016 

    Sandrine Maljean-Dubois, « Ce dont la gouvernance est le nom », le 11 février 2016  

    Quels changements dans le gouvernement des sociétés ? Instruments, rhétoriques et techniques du pouvoir aujourd’hui. Colloque organisé par le CHERPA (EA4261, Sciences Po Aix) avec la participation du CERIC (UMR 7318 DICE, CNRS - AMU) et du GIS « Démocrati

  • Sandrine Maljean-Dubois, La gouvernance mondiale du climat 

Actualités Publications ENCADREMENT DOCTORAL
  • Stève Fouedjio Nguetsa, La protection de la personne humaine dans le secteur de l'exploitation minière au Cameroun, thèse soutenue en 2023 à AixMarseille en co-direction avec René Njeufack Temgwa, membres du jury : Pierre-Étienne Kenfack (Rapp.), Pascale Steichen (Rapp.), Mathilde Hautereau-Boutonnet et Patrick Juvet Lowé Gnintedem    

    L’analyse du cadre juridique applicable à l’activité minière au Cameroun révèle que la protection de la personne humaine est globalement insatisfaisante en dépit de quelques avancées non négligeables. D’une part, la garantie des droits apparait déficiente et, d’autre part, le régime de responsabilité des entreprises minières se révèle lacunaire.Sur le premier point, la prévention du dommage pouvant naitre de l’activité minière requiert une garantie adéquate des droits de la personne humaine qui en l’état actuel du droit positif camerounais, demeure perfectible, tant en ce qui concerne les droits environnementaux que les droits sociaux. Dans les faits, ces droits inadéquatement garantis sont constamment violés. Il en résulte de nombreuses atteintes aux droits sociaux, ainsi que des dommages causés à l’environnement. Sur le second point, la réparation du dommage généré par l’activité minière se heurte à des lacunes objectives qui sont d’une part la faiblesse du cadre normatif et institutionnel, et d’autre part la complexité de l’administration de la preuve du dommage environnemental. En marge de ces lacunes, il faut relever l’efficacité limitée du régime de sanctions. Certes, le législateur a aménagé un régime de responsabilité particulièrement vaste à l'encontre des exploitants miniers défaillants. Toutefois, sa mise en œuvre est rendue complexe par une multiplicité d’obstacles tant juridiques que sociologiques. Ces goulots d’étranglement ainsi que les multiples insuffisances relevées tout au long du travail justifient la nécessité d’impulser plusieurs réformes en vue du toilettage du droit positif et de l’introduction, en son sein, d’instruments juridiques nouveaux.

    Margaux Daval, Les enjeux de la mise en œuvre du Cadre mondial pour l'après-2020 de la Convention des Nations unies sur la diversité biologique , thèse en cours depuis 2022  

    Le projet de thèse porte sur l'application de la Convention des Nations Unies sur la diversité biologique (CDB) à l'échelle de la Méditerranée. À l'issue des négociations internationales qui devraient se conclure en 2022, un nouvel agenda comprenant des mesures et des objectifs pour protéger la biodiversité dans le monde sera adopté puis décliné dans les stratégies et plans d'action nationaux, régionaux et locaux. Grâce à l'étude des dynamiques régionales qui seront impulsées par l'adoption du prochain Cadre mondial de la CDB, les recherches doivent permettre d'identifier les leviers d'amélioration du droit international de l'environnement pour : renforcer les mécanismes de suivi, de respect et de transparence ; développer des synergies à différents niveaux ; mieux appliquer les recommandations scientifiques en repensant les interfaces science-politique ; impliquer davantage les acteurs de la société civile et les collectivités locales dans sa mise en œuvre.

    Harvey Mpoto Bombaka, Le traitement différencié en droit international de la mer, thèse soutenue en 2022 à AixMarseille en co-direction avec Carina Costa de Oliveira, membres du jury : Nitish Monebhurrun (Rapp.), André de Paiva Toledo (Rapp.), Marie-Pierre Lanfranchi et George Rodrigo Bandeira Galindo    

    Bien qu’elle ne mentionne pas explicitement l’expression "traitement différencié", la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer contient de nombreuses dispositions prévoyant des traitements différenciés entre États au-delà de la partie XI. Ces dispositions constituent des bases juridiques importantes pouvant aider les États disposant de capacités (économique, technologique, etc.) réduites et /ou se trouvant dans des situations géographiques particulières et désavantagées, à respecter leurs obligations, tout en bénéficiant des avantages que la convention prévoit. Cette dernière insiste sur la mise en place d’un ordre économique international juste et équitable. Cependant, l’absence d’une catégorisation claire des États destinataires du traitement différencié ainsi que le contour juridique flou du traitement différencié en droit de la mer neutralisent sa mise en œuvre. Ainsi, sur base des instruments normatifs internationaux utilisant le traitement différencié et d’une jurisprudence qui a connu de récents développements, l’idée est de discuter la portée juridique du concept de traitement différencié évoqué dans la CNUDM. Grâce à l’analyse des dispositions juridiques utilisant le traitement différencié, nous allons systématiser les implications juridiques de sa mise en œuvre à travers les domaines liés au droit de la mer. Il sera mis en évidence les limites pratiques pouvant neutraliser l’application du traitement différencié en droit de la mer. À partir de ces éléments, nous réfléchissons à un modèle d’application du traitement différencié plus adapté, prenant mieux en compte les circonstances nationales des États parties de la CNUDM

    Camille Martini, L'utilisation de l'Accord de Paris dans le contentieux climatique national, thèse en cours depuis 2022 en co-direction avec Géraud DE LASSUS SAINT-GENIèS  

    Le nombre d'actions en justice relatives au changement climatique, également désignées sous le nom de contentieux ou procès climatiques, ont plus que doublé entre 2017 et 2023 au niveau mondial. Ces actions conduisent les tribunaux à intervenir de plus en plus activement pour contrôler, voire sanctionner, leurs gouvernements ou des entreprises pour non-respect de leurs trajectoires d'émissions de gaz à effet de serre. Avec l'adoption de l'Accord de Paris le 12 décembre 2015, la plupart des États de la planète se sont dotés d'objectifs de lutte contre les changements climatiques de nature collective et individuelle : d'une part, un objectif mondial de limiter l'augmentation des températures à 1,5° C ou « nettement en dessous de 2° C » ; d'autre part, des objectifs individuels inscrits dans des document intitulés contributions déterminées au niveau national. Mes recherches visent à analyser comment les objectifs et dispositions issus de l'Accord de Paris sont considérés par les juges nationaux dans les contentieux climatiques.

    Elie Klee, La disparition d'États en raison du changement climatique, thèse en cours depuis 2021 en co-direction avec Thomas Burelli  

    Cette thèse a vocation à aborder la disparition des États en droit international au prisme du changement climatique. La question développée est de savoir ce qu'il se passerait en droit international si un État devenait inhabitable pour des raisons climatiques ou voyait son territoire submergé et quelles seraient les conséquences d'une telle situation. Une telle disparition en raison de changements climatiques aurait des conséquences juridiques dans de nombreux domaines du droit avant de mettre en péril l'existence même de l'État en droit international. Cette thèse a pour objectif d'identifier les enjeux juridiques de ces phénomènes climatiques pour proposer des pistes d'adaptation ou d'interprétation afin appréhender les conséquences des phénomènes climatiques sur l'existence de l'État, le devenir de son territoire, de sa population et de ses compétences souveraines.

    Raphaël Tsanga, Les interactions entre normes juridiques et normes techniques de certification forestière dans le bassin du Congo, thèse soutenue en 2021 à AixMarseille, membres du jury : Isabelle Hachez (Rapp.), Anne-Sophie Tabau (Rapp.), Benoît Frydman, Guillaume Lescuyer et Marie-Pierre Lanfranchi  

    L’univers normatif, qu’il soit juridique ou extra-juridique, se distingue ainsi par une forme de plasticité qui autorise la circulation des normes et des concepts au-delà des espaces normatifs originels. Cette perspective théorique se vérifie de manière empirique dans le secteur forestier dans le bassin du Congo. Dans cet espace, on constate en effet que le droit forestier et la certification forestière ont des contacts de plus en plus en plus prononcés, marquant une véritable ouverture de chaque système normatif aux normes développées par l’autre. D’une approche originelle marquée par la concurrence et une forme de clôture, la tendance actuelle est à la compénétration des deux systèmes normatifs. L’interpénétration des ces deux catégories de normes se manifeste concrètement par une convergence de leurs contenus qui se retrouvent simultanément dans les deux systèmes normatifs. Cette évolution est symptomatique de l’orientation progressive de la gestion des forêts d’une approche exclusivement étatique vers un mode de gouvernance hybride

    Jefferson Brotons, Le plan climat-air-énergie de la Métropole Aix-Marseille-Provence : une analyse juridique, thèse soutenue en 2018 à AixMarseille en co-direction avec Jérôme Dubois, membres du jury : Isabelle Michallet (Rapp.), Mathilde Hautereau-Boutonnet  

    À travers l'analyse de la politique climatique à l'échelle intercommunale, la question est aujourd'hui de savoir si le cadre règlementaire apparaît à la fois juridiquement efficace et effectif dans la réalisation des objectifs intercommunaux d'atténuation des émissions de gaz à effet de serre et d'adaptation au changement climatique. Cette analyse prend pour objet d'étude la constitution du plan climat de la Métropole Aix-Marseille-Provence, institution concernée par un ensemble des réformes territoriales, et ce notamment dans la construction de sa politique climatique métropolitaine

    Loïc Roulette, Le statut des ressources minières marines françaises : pour un rattachement au patrimoine commun de la nation, thèse soutenue en 2018 à AixMarseille sous la direction de Cyril Bloch, membres du jury : Annie Cudennec (Rapp.), Pierre-François Mercure (Rapp.), Philippe Delebecque et Marie-Pierre Lanfranchi    

    La France possède la deuxième superficie maritime du monde et une véritable expertise dans le domaine off-shore. Elle est donc doublement concernée par le potentiel de ressources minières que contiennent les fonds marins. Selon plusieurs études, les espaces maritimes relevant de la souveraineté ou de la juridiction de la France renfermeraient de nombreux gisements miniers. Ces derniers contiennent des ressources connues comme le pétrole mais aussi des ressources potentielles comme les terres rares, métaux nécessaires aux technologies de pointe. Ces ressources constituent sans nul doute l’un des enjeux majeurs du XXIe siècle. Leur exploitation suscite néanmoins des revendications économiques et environnementales : les populations locales demandent à bénéficier des fruits de cette exploitation ; l’environnement devra être préservé par les exploitants off-shore. Le Code minier n’est pas en mesure de relever ces défis. Le statut des ressources minières marines doit donc être adapté aux nouveaux enjeux. La thèse plaide, en un mot, pour leur rattachement au patrimoine commun de la nation. En effet, les caractères « transtemporel » et « transpatial » de la notion de patrimoine commun de la nation permettent de répondre aux revendications locales ainsi qu’à l’enjeu environnemental (1re partie). Cette intégration des ressources minières marines au patrimoine commun de la nation serait parfaitement compatible avec le droit de la mer (2e partie). Il conviendrait en revanche de tenir compte du statut particulier de certains territoires d’outre-mer (3e partie)

    Daria Vasilevskaia, La réglementation internationale du commerce et du transport des déchets plastiques pour prévenir la pollution marine par les plastiques., thèse en cours depuis 2018 en co-direction avec Margaret Young  

    La prévention de la pollution du milieu marin par les déchets est l'objectif de plusieurs instruments juridiques tant au niveau international, qu'aux niveaux régional et national. Néanmoins cet objectif semble être difficile à atteindre, au regard de l'insuffisance et de l'incohérence des politiques dans le domaine de la gestion du plastique, lequel représente plus de 80% des déchets marins. Nous proposons de réaliser une analyse systématique des normes existantes au niveau international, national et régional, aussi bien publiques que privées, d'en identifier les lacunes et les éventuelles contradictions, en vue de mettre en évidence les moyens de renforcer et mettre en cohérence le cadre juridique. Face à l'importante fragmentation juridique qui caractérise ce domaine, notre recherche permettra de catégoriser les normes existantes, de suivre leur évolution, de dépister les circulations juridiques et de contribuer à la systématisation de l'ensemble.

    Guillaume Futhazar, Les modalités d'influence de l'IPBES sur l'évolution du droit international de l'environnement en Méditerranée, thèse soutenue en 2018 à AixMarseille en co-direction avec Wolfgang Cramer, membres du jury : Olivier Leclerc (Rapp.), Anne-Sophie Tabau (Rapp.), Makane Moïse Mbengue et Daniel Compagnon  

    Après des décennies de croissance rapide du droit international de l’environnement, il est aujourd’hui crucial d’assurer l’effectivité et l’efficacité de cette branche du droit. Cela implique, entre autres, de garantir la flexibilité et la réactivité des instruments existants. Cette thèse propose d’explorer les mécanismes et phénomènes permettant aux régimes internationaux environnementaux de s’adapter aux évolutions scientifiques, politiques et juridiques en s’appuyant sur un cas d’étude précis : l’influence de la Plateforme intergouvernementale politique et scientifique pour la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES) en Méditerranée. L’IPBES a été récemment établie afin de pallier l’inefficacité des politiques environnementales en matière de biodiversité. En partant du postulat du succès de cette plateforme, cette thèse expose les divers moyens juridiques d’influences dont celle-ci dispose dans la région. Nous verrons ainsi que l’expertise institutionnelle des régimes méditerranéens constitue une modalité d’influence directe tandis que les nombreux phénomènes de diffusion normative lui assurent une influence indirecte. La Méditerranée comporte à une échelle réduite tous les enjeux du droit international de l’environnement. Une telle étude permettra donc de mettre en lumière des aspects rarement étudiés de cette branche du droit

    Pauline Milon, Analyse théorique du statut juridique de la nature, thèse soutenue en 2018 à AixMarseille en co-direction avec Alain Papaux, membres du jury : Mathilde Hautereau-Boutonnet (Rapp.), Laurence Boisson de Chazournes (Rapp.), Marie-Angèle Hermitte et Éric Wyler  

    Cette thèse interroge le statut juridique de la nature à travers une analyse théorique. Réfléchir sur le statut de la nature revient à questionner la singularité du lien qui lie l’homme à la nature : s’agit-il d’une mise en rapport induisant une échelle de valeur avec la hiérarchie qui l’accompagne, ou plutôt d’une mise en relation sans hiérarchie mais avec des liens d’interdépendance ? Finalement l’idée est de sortir d’une logique dualiste séparant l’homme de la nature. La nature est réifiée par le droit. Objet du droit, défini par et pour l’homme, elle est qualifiée de chose, de bien ou encore de patrimoine. Mais cette thèse est avant tout le constat d’une évolution du statut de la nature, qui ne peut plus être considérée aujourd’hui seulement comme un objet. L’évolution socio-politique accompagne un mouvement tendant à sa subjectivisation progressive. S’opère alors un rééquilibrage « désacralisant » l’homme quand il persiste à se couper du reste de la nature

    Julien Dellaux, Le mécanisme visant la conservation des forêts tropicales de la convention-cadre sur les changements climatiques (REDD+) : illustration de l'adaptativité du droit international, thèse soutenue en 2017 à AixMarseille en co-direction avec Marcelo Dias Varella, membres du jury : Anne-Sophie Tabau (Rapp.), Laurence Boisson de Chazournes (Rapp.), Jorge Enrique Viñuales, Isabelle Hachez et Carina Costa de Oliveira    

    Comment le droit international peut-il réglementer des phénomènes complexes ? Cette question se pose avec une acuité particulière en ce qui concerne la déforestation tropicale. En effet, les difficultés techniques et les intérêts divergents des États, découlant de l’interaction des multiples services assurés par les forêts, ont empêché l’adoption d’une convention internationale en ce domaine. Néanmoins, les négociations menées au sein du régime international du climat ont créé un mécanisme dit de « réduction des émissions résultant du déboisement et de la dégradation des forêts et le rôle de la conservation et de la gestion durable des forêts et du renforcement des stocks de carbone forestiers dans les pays en développement » (REDD+). Défini par un ensemble de décisions de la Conférence des parties à la convention-cadre des Nations-Unies sur les changements climatiques, il a déjà permis d’initier, sur le territoire des pays en développement, une amélioration substantielle du contrôle des ressources forestières et des réformes réglementaires et institutionnelles de grande ampleur. Notre étude se propose d’évaluer les spécificités du système normatif mis en place sur la REDD+. Elle a pour objet, en dépassant l’apparente faiblesse formelle des instruments juridiques sur lesquels il repose, de mettre en évidence sa portée normative. Elle révèle l’aptitude du droit international à réglementer des phénomènes complexes en donnant naissance à des systèmes juridiques adaptatifs. Elle démontre que la spécificité de tels systèmes normatifs réside dans la satisfaction de deux exigences opposées : la flexibilité et la sécurité juridique.

    Feng Peng, La politique chinoise en matière de changement climatique : évolutions et perspectives, thèse soutenue en 2015 à AixMarseille, membres du jury : Ana Flávia Barros-Platiau (Rapp.), Agnès Michelot (Rapp.), Marie-Pierre Lanfranchi  

    Le changement climatique est l'un des plus importants enjeux mondiaux. D'une part, la question du changement climatique est liée aux intérêts fondamentaux de l'humanité tout entière, dont elle menace le développement et la destinée future voire la survie. D'autre part, la diplomatie, dans les principaux domaines de la politique internationale, et en raison du manque de moyens, peine à atteindre une logique d’action collective et à établir une gouvernance climatique mondiale. Par sa croissance économique rapide, la Chine est devenue le plus grand émetteur mondial de gaz à effet de serre, et joue un rôle clé dans la diplomatie climatique. L’évolution de sa position dans les négociations sur le climat influence l’architecture du changement climatique international, pour la période pré-2020 aussi bien que pour l’après-2020. La recherche se concentre sur les interactions entre politiques locales, politiques nationales et la diplomatie sur le climat pour mettre en évidence les perspectives de la politique du changement climatique en Chine. Selon cette étude, la construction d’une civilisation écologique et la dé-carbonisation profonde de la Chine reposent principalement sur la transformation de son mode de développement économique. L’instrument de marché d'échange de carbone jouera un rôle décisif dans la future politique climatique de la Chine. Cela déterminera sa politique étrangère future, et lui permettra de jouer un rôle plus constructif

    Gabriela Garcia Batista Lima, La compensation en droit de l'environnement : un essai de typologie, thèse soutenue en 2014 à AixMarseille sous la direction de Marcelo Dias Varella, membres du jury : Solange Teles da Silva (Rapp.), Isabelle Doussan (Rapp.), Mathilde Hautereau-Boutonnet  

    Le présent essai de typologie a pour objectif une systématisation de l'usage de la compensation en tant qu'instrument du droit de l'environnement. La compensation revêt en effet des formes multiples : compensation indemnitaire, compensation réglementaire, les marchés de compensation et les paiements pour services environnementaux. Chacune de ces formes revêt des fonctions différentes, dont celles d'indemniser, de réparer, de compenser, de rationaliser, d'inciter et de gratifier. L'organisation de ces différents types représente une sophistication de l'usage de la compensation, dans une volonté de l'adapter à la protection de l'environnement, par le biais des principes et règles d'additionnalité, équité et proportionnalité. La thèse témoigne également d'une recherche croissante d'efficacité de la norme environnementale, à partir de l'utilisation complémentaire des outils de marché, en complément des outils juridiques classiques. À cet égard, les compensations indemnitaires et réglementaires relèvent d'une approche classique du droit, tandis que les marchés de compensation et les paiements pour services environnementaux ressortent d'une approche novatrice, intégrant une protection écosystémique de la nature dans la norme environnementale. Cependant, plusieurs limites à l'efficacité juridique de cet instrument sont identifiées. La compensation, sous ses différentes formes, se présente comme un outil de gestion pour équilibrer les gains et les pertes en matière économique, environnementale et sociale autour d'un enjeu environnemental.

    Marion Lemoine-Schonne, Le mécanisme pour un développement propre du protocole de Kyoto, révélateur des évolutions de la normativité internationale, thèse soutenue en 2013 à AixMarseille sous la direction de Sylvie Thoron, membres du jury : Laurence Boisson de Chazournes (Rapp.), Hervé Ascensio (Rapp.), Yann Kerbrat  

    Qu’est-ce qui fait qu’une norme juridique est respectée en pratique ? Dans un contexte de complexification du droit international et d’émergence de nouvelles formes de normativité, le régime juridique de lutte contre les changements climatiques fournit un champ d’étude particulièrement stimulant. Pour répondre à l’urgence d’une action universelle en faveur de la protection du climat, le Mécanisme pour un développement propre du Protocole de Kyoto (MDP) constitue un outil pionnier en tant qu’instrument de marché destiné à faciliter la réalisation des obligations juridiques. Offrant la possibilité aux États industrialisés et aux entreprises de compenser leurs émissions de carbone à travers des projets réalisés dans les États en développement, le MDP a donné lieu à une pratique abondante, encadrée par une architecture normative complexe. Cette architecture est composée de normes de natures et de portées très diversifiées, façonnée par l’engouement fort des États et du secteur privé. Bonnes pratiques, codes de conduite, recommandations, sont autant de normes dépourvues de caractère obligatoire, mais qui connaissent cependant une remarquable effectivité.

    Sophie Gambardella, La gestion et la conservation des ressources halieutiques en droit international : l'exemple de la Méditerranée, thèse soutenue en 2013 à AixMarseille, membres du jury : Tullio Treves (Rapp.), Jean-Pierre Cot (Rapp.), Yann Kerbrat, Josette Beer-Gabel et Marie-Pierre Lanfranchi  

    La gestion et la conservation des ressources halieutiques de la Méditerranée relève à titre principal de la responsabilité de deux organismes régionaux de pêche : la Commission générale des pêches pour la Méditerranée et la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l’Atlantique. Le régime juridique se construit donc dans deux enceintes distinctes et se nourrit par ailleurs de l’influence d’autres régimes conventionnels. Ce dédoublement institutionnel aurait pu être alors créateur de conflits de normes de gestion et de conservation ou encore d’interprétation. Pourtant, la fragmentation institutionnelle observée ne constitue pas un obstacle à une unité au cœur du système. Le degré d’interaction entre les deux commissions fait surgir une unité des méthodes et des moyens de mise en œuvre de la gestion et de la conservation des ressources halieutiques de la Méditerranée de sorte que le régime juridique apparaît comme un ensemble, un tout indivisible. L’existence d’une telle unité n’est toutefois pas significative de l’effectivité et de l’efficacité du système.

    Apolline Roger, Les accords environnementaux dans le système juridique de l'Union européenne, thèse soutenue en 2012 à AixMarseille sous la direction de Rostane Mehdi, membres du jury : Valérie Michel, Olivier Dubos, Loïc Azoulai et Claire Vial  

    Les accords environnementaux sont des conventions entre les entreprises et les autorités publiques utilisées comme des alternatives à la réglementation environnementale. Ces instruments ont été créés par les administrations nationales dans les années 1980 pour négocier la régulation de l'impact environnemental des entreprises et de leurs produits. L'utilisation de ces instruments s'est ensuite répandue dans tous les pays de l'OCDE et en particulier dans les États membres de l'Union européenne. Puisque les administrations nationales sont chargées de l'exécution du droit communautaire, la migration des accords environnementaux des ordres juridiques nationaux au système juridique de l'Union européenne n'était qu'une question de temps. Ainsi, malgré le silence des Traités institutifs à leur sujet, les accords environnementaux sont devenus des instruments de l'administration européenne composée, utilisés au niveau national et au niveau communautaire. Cependant, ce nouvel instrument, intégré sans modification des Traités, soulève des questions juridiques multiples et complexes. Les auteurs des accords les utilisent-ils dans le respect du système juridique de l'Union ? Quel est l'impact de ces instruments sur l'évolution de l'administration européenne et au-delà, sur l'ordre juridique communautaire ? Quelle est leur nature juridique ? Quelle est leur portée ? Comment sont-ils adoptés et contrôlés ?

    Jean-Christophe Burkel, Les approches sectorielles dans la diplomatie climatique, thèse soutenue en 2012 à AixMarseille, membres du jury : Catherine Colard-Fabregoule, Benoît Frydman, Marie-Pierre Lanfranchi et Jean-Pierre Ponssard  

    L'approche sectorielle consiste à envisager la limitation ou la réduction des émissions mondiales de gaz à effet de serre secteur par secteur. Une telle approche implique un changement de paradigme par rapport à l'approche dominante de la diplomatie climatique qui s'articule principalement autour d'engagements portant sur l'ensemble de l'économie des différents Etats Parties. La principale question à laquelle tente de répondre la présente thèse de doctorat est de déterminer de quelle manière et sous quelles conditions la diplomatie climatique pourrait s'appuyer sur une approche sectorielle pour accroître l'efficacité des efforts internationaux de lutte contre les changements climatiques. Il s'agit de déterminer si la généralisation de démarches, de politiques, d'actions ou de mesures par secteur pourrait permettre de réduire substantiellement et au moindre coût les émissions de gaz à effet de serre. Pour ce faire, de nombreuses pistes de réflexions sont envisagées : des négociations distinctes au sein d'organisations internationales spécialisées, des initiatives sectorielles volontaires, des partenariats internationaux, des démarches sectorielles et autres mesures par secteurs concertées, des mécanismes sectoriels fondés sur le marché. Dans chaque cas de figure, il s'agit d'examiner dans quels secteurs, mais également autour de quelles parties prenantes et à partir de quels mécanismes, des démarches sectorielles pourraient concrètement émerger

    Liziane Paixâo Silva Oliveira, Mercosur et protection de l'environnement, thèse soutenue en 2012 à AixMarseille, membres du jury : Ana Flávia Barros-Platiau (Rapp.), Marcelo Dias Varella et Marie-Pierre Lanfranchi  

    L'objet de cette thèse est de vérifier quelle est la place octroyée à la protection de l'environnement dans le Mercosur. Le développement de la matière environnementale jusqu'à présent dans le cadre juridique du Mercosur permet-il de parler d'un véritable système régional de protection environnementale en voie de consolidation? Pour répondre à ces questions, il est d´abord nécessaire d'identifier les règles de protection de l'environnement dans ce système juridique du Mercosur, pour ensuite analyser la relation entre les règles de libre échange et celles qui s'attachent à la protection de l´environnement (Première partie). Une fois ces règles environnementales identifiées, il conviendra de s'interroger sur leur mise en œuvre et leur effectivité (Deuxième partie)

    Jeanine Gama Sa, Le fonds pour l'environnement mondial, thèse soutenue en 2011 à AixMarseille 3, membres du jury : Laurence Boisson de Chazournes, Marie-Pierre Lanfranchi, Jean-Christophe Martin et Marcelo Dias Varella  

    Le Fonds pour l’environnement mondial (FEM) est la plus importante source individuelle de financement aux projets et programmes destinés à promouvoir des bénéfices environnementaux globaux dans les pays en voie de développement et en transition. L’objectif de la thèse est d’examiner le rôle du FEM comme un outil de financement des conventions environnementales et du développement soutenable, en soulignant sa contribution à la mise en œuvre du droit international de l’environnement et au débat concernant la gouvernance environnementale internationale.

    Isabell Eva Büschel, Les rapports entre santé et libertés économiques fondamentales dans la jurisprudence de la Cour et du Tribunal de première instance des communautés européennes, thèse soutenue en 2009 à AixMarseille 3 en co-direction avec Rostane Mehdi  

    La présente étude a pour objet d’examiner la méthode que le juge communautaire applique pour mettre en balance deux exigences également importantes : comment assurer un niveau élevé de protection de la santé humaine et, dans le même temps, garantir les libertés économiques fondamentales ? Deux idées, qui correspondent aux deux parties de cette étude, se sont cristallisées. Dans un premier temps, nous partons du constat que le juge cherche à maintenir l’équilibre entre la protection de la santé publique et les libertés économiques. Dans un second temps, nous analysons les hypothèses où les valeurs non-marchandes entrent en conflit avec les valeurs marchandes. Le juge est alors amené à trancher. Il décide au cas par cas si la prééminence doit être accordée à la protection de la santé humaine sur les libertés économiques fondamentales. Or, l’inconvénient inhérent à toute approche casuistique est l’insécurité juridique. Se pose alors la question de savoir dans quelle mesure il est souhaitable que cette jurisprudence soit cohérente

    Anne-Sophie Tabau, Les interactions des contrôles international et communautaire de la mise en oeuvre du Protocole de Kyoto, thèse soutenue en 2009 à AixMarseille 3  

    L'universalité des défis dus aux changements climatiques et l'interdépendance pour réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) supposaient une réponse collective dans un cadre multilatéral. Cependant, les divergences sur le régime à créer ont entraîné l'émergence de la Communauté européenne (CE) comme chef de file de la négociation et de l'application du Protocole de Kyoto. Coexistent ainsi un régime international - accord mixte auquel la CE et chaque état membre sont Parties - et un régime régional au sein de l'UE. Dans les deux cas, l'un des enjeux majeurs est d'assurer l'application effective des règles, nécessitant des mécanismes de contrôle du respect des obligations. Au plan international, la procédure d' "observance", innovante, organise un suivi continu alliant techniques traditionnelles et procédures plus intrusives. Le dispositif est aussi remarquable lorsqu'il s'agit de qualifier juridiquement les cas de non-respect et d'y réagir. De son côté, la CE a mis sur pied un mécanisme non-contentieux spécifique et bénéficie d'un arsenal juridictionnel et d'une capacité de sanction renforcés. Son mécanisme de contrôle devrait permettre de relayer celui de l'observance pour renforcer l'effectivité des règles édictées. En s'interrogeant sur les interactions de ces mécanismes, cette étude vise à évaluer la capacité du système de contrôle dans son ensemble à assurer la crédibilité même du Protocole; elle contribue à apprécier la fiabilité des outils économiques internationaux et communautaires visant à réduire les émissions de GES à moindre coût; enfin, elle permet d'envisager les évolutions souhaitables du régime de lutte contre les changements climatiques.

    Céline Randier, L' application de la directive "habitats" dans les zones de montagne , thèse soutenue en 2008 à AixMarseille 3  

    Cette étude concerne la mise en œuvre de la directive n°92/43 du Conseil du 21 mai 1992 relative à la conservation des habitats naturels ainsi que de la faune et de la flore sauvage dans les Alpes, qui sont une sous-région biogéographique de la région biogéographique alpine. Les États membres de l’Union européenne ayant une partie de leur territoire dans le massif alpin sont l’Allemagne, l’Autriche, la France, l’Italie et la Slovénie. Cette directive a pour objectif de favoriser le maintien de la diversité biologique et cela passe notamment par la création d’une réseau écologique cohérent, Natura 2000, à travers l’Union européenne. Nous examinerons ici la réalisation de ce réseau à travers les Alpes tout en mettant en lumière les particularités de sa mise en œuvre dans cette région, et ensuite la gestion de ce réseau, c’est-à-dire les mesures prises afin de le protéger.

    Yao-Ming Hsu, La réglementation chinoise et taïwanaise en matière d'OGM , thèse soutenue en 2006 à AixMarseille 3  

    Se basant sur les politiques biotechnologiques et le cadres réglementaires d’OGM actuels en Chine et à Taiwan, cette étude déclenche l’analyse de l’harmonisation possible des normes internationales en matière d’OGM, étant un fondement de développement normatif en matière d’OGM en Chine et à Taiwan à l’avenir, soit par les méthodes d’interprétation de traités, soit par les coopérations parmi les organisations internationales compétentes, soit par la promotion de principe de précaution. De plus, l’ORD de l’OMC serait un forum approprié et plus efficace à résoudre les conflits possibles entre les exigences commerciales et environnementales. Selon cette étude, la Chine doit à présent pleinement s’engager à appliquer de manière effective ce cadre juridique. En revanche, Taiwan doit faire progresser les travaux législatifs pour la régulation des OGM.

  • Ryoko Kusumi, Nuclear safety, nuclear liability, and the role of the State : lessons from the Fukushima accident, thèse soutenue en 2023 à AixMarseille sous la direction de Marie Lamoureux, membres du jury : Christophe Krolik (Rapp.), Anne Rainaud (Rapp.), Marc Léger    

    À la suite de l'accident de Fukushima du 11 mars 2011, la confiance dans l'administration de la sûreté nucléaire du Japon a été complètement perdue et le Japon a été contraint de reconstruire fondamentalement son administration de la sûreté nucléaire. La première étape a été l'établissement d'une nouvelle autorité de régulation nucléaire, en tant qu'organisme indépendant. Concernant l'indemnisation des dommages causés par l'accident de Fukushima, l'exploitant de l'installation nucléaire a été déclaré exclusivement responsable des dommages résultant de l’accident. La responsabilité directe de l'État n’a pas été retenue et une contribution a été imposée aux autres exploitants nucléaires pour soutenir l'indemnisation par l'exploitant de la centrale de Fukushima. L'État doit assumer deux fonctions essentielles en matière nucléaire, à savoir garantir la sûreté nucléaire pendant la période d'exploitation normale (sûreté nucléaire) et assurer la protection et l'indemnisation des victimes en cas d'accident nucléaire (responsabilité nucléaire). En réponse à l'accident de Fukushima, divers changements ont été apportés au régime juridique applicable à ces deux aspects et de nouvelles règles et institutions ont été établies. L'accident de Fukushima a été une rare occasion d’évaluer les pratiques en vigueur dans les domaines de la sûreté nucléaire et de la responsabilité civile nucléaire, et d'améliorer leur mise en œuvre. L'objectif de cette étude est donc d'examiner si ces évolutions sont réellement satisfaisantes et suffisantes, en mettant l'accent sur le rôle de l'État, afin d'éviter tout risque futur et d'assurer la protection des victimes

    Fernanda Castelo Branco Araujo, Os direitos das comunidades tradicionais pesqueiras vis-à-vis o direito brasileiro das areas marinhas protegidas, thèse soutenue en 2021 à AixMarseille sous la direction de Marie-Pierre Lanfranchi et Carina Costa de Oliveira, membres du jury : Tarin Cristino Frota Mont'alverne (Rapp.), Laurent Fonbaustier (Rapp.), Gabriela Garcia Batista Lima Moraes    

    Les aires marines protégées (AMP) sont des institutions juridiques qui visent à conserver la biodiversité marine en conditionnant l'accès et l'utilisation de certains territoires et des ressources naturelles qu'ils contiennent. Dans le cadre des actions visant à atteindre cet objectif, les États sont tenus de protéger la diversité socioculturelle en respectant, préservant, maintenant et adaptant les connaissances et les pratiques des communautés locales présentant un intérêt pour la conservation. Ce groupe comprend les communautés de pêche dites traditionnelles (CPT), dont l'utilisation et la gestion des ressources halieutiques les distinguent des autres segments de la société et justifie un traitement juridique particulier. Compte tenu de la variété des normes qu'une aire protégée peut articuler, cette thèse vise à évaluer les implications juridiques de la création et de la mise en œuvre des zones marines protégées sur les droits des CPT au Brésil. En utilisant une méthode qui privilégie la reconnaissance de l'enchevêtrement des sources normatives impliquées, on présente d'abord les fragilités du traitement juridique accordé aux CPT, que ce soit en raison de la protection insuffisante offerte par les AMP en général, ou en raison des régimes juridiques spécifiques établis par les catégories d'AMP qui affectent le plus ces communautés. Ensuite, l'attention se porte sur les possibilités normatives de les éviter, de les atténuer ou de les surmonter, en explorant les ouvertures juridiques révélées par des cas représentatifs de pratiques normatives conciliatoires et l'étude du cheminement et de la délimitation, sur le plan juridique, du concept d'approche écosystémique

    Adèle De Mesnard, Déplacements environnementaux et peuples autochtones : repenser la responsabilité des Etats et de la communauté internationale, thèse soutenue en 2019 à Lyon sous la direction de Philippe Billet, membres du jury : Albane Geslin (Rapp.), Christel Cournil (Rapp.), Marie-Laure Basilien-Gainche    

    La protection des droits des peuples autochtones, déplacés environnementaux, est un thème peu abordé dans la plupart des travaux portant sur les déplacements environnementaux qui tendent à conceptualiser le déplacement de manière abstraite. Les spécificités des déplacements environnementaux des peuples autochtones imposent de les analyser dans les contextes juridiques, politiques et sociaux dans lesquels ils s’inscrivent : ce cadrage permet de ne pas isoler le facteur environnemental mais au contraire, d’en préciser l’importance au regard de la relation particulière que les peuples autochtones entretiennent avec la terre et leur environnement et de leurs revendications de pouvoir décider librement de leur avenir. En prenant plus particulièrement pour exemple les communautés autochtones de l’Arctique nord-américain, l’analyse des obstacles juridiques et institutionnels à la reconnaissance des particularismes autochtones dans le déplacement permet ensuite d’envisager le rôle du droit dans le maintien du statut de l’autochtonie et la perpétuation du statut du lieu autochtone aux nouveaux territoires. La mobilisation des différents corpus de reconnaissance des droits des peuples autochtones tant en droit international, régional qu’interne (droit américain) permet de procéder à une relecture des obligations que suppose la mise en œuvre des droits autochtones dans le contexte inédit de leurs déplacements environnementaux, tout en montrant l’importance de ne pas enfermer l’autochtonie dans un carcan juridique qui conduirait à ce que les communautés ne soient plus reconnues comme autochtones en se déplaçant.

    Sandra Pahor, L'accès des états en développement aux ressources de la zone en droit international public : évolutions contemporaines, thèse soutenue en 2018 à AixMarseille sous la direction de Marie-Pierre Lanfranchi, membres du jury : Annie Cudennec (Rapp.), Jean-Christophe Martin (Rapp.)    

    En 1982, la partie XI de la Convention des Nations unies sur le droit de la mer a décrété patrimoine commun de l’humanité les ressources minérales des grands fonds marins. Fruit de négociations particulièrement controversées, le régime qui en découle vise à assurer la participation équitable de tous les états aux activités menées dans la zone. Nonobstant une période de désillusion au moment de l’entrée en vigueur de la convention, l’AIFM a réussi à produire un corpus juridique impressionnant comprenant notamment trois règlements d’exploration. Trente-six ans après la signature de la convention, l’AIFM se trouve néanmoins, aujourd’hui, à un tournant important puisqu’elle s’apprête à ajouter à son « Code minier » un tout premier règlement d’exploitation. Cette nouvelle étape qui se profile pose la question du bilan des évolutions opérées depuis l’entrée en vigueur de la convention. La pratique développée par l’AIFM, qu’est venu enrichir un premier avis de la chambre des fonds marins du TIDM en 2011, montre que les objectifs initiaux du régime n’ont pas été abandonnés. Leur mise en œuvre doit toutefois s’accommoder de réalités politiques radicalement différentes de celles prévalant durant les négociations. Parmi les nombreux défis auxquels l’AIFM doit faire face se dégagent notamment la monopolisation des ressources dans la zone, la redistribution équitable des bénéfices tirés de leur exploitation, l’encadrement du mécanisme de patronage des personnes privées, ou encore l'impératif écologique

    Aleksy Jankowiak, La détermination du statut juridique de l'océan Glacial arctique par le droit international public, thèse soutenue en 2018 à AixMarseille sous la direction de Yann Kerbrat, membres du jury : Anne-Thida Norodom (Rapp.), Jean-Christophe Martin (Rapp.)    

    L’océan Arctique est confronté aujourd’hui à des enjeux d’ordre souverain et environnemental. D’une part, ses États riverains revendiquent de vastes territoires maritimes. D’autre part, l’environnement de l’océan Arctique subit de multiples atteintes. La région est notamment affectée par de nombreux polluants. Puis, elle subit également de plein fouet les effets néfastes du réchauffement climatique. Le but de cette étude est de déterminer le statut juridique de l’océan Arctique au travers de ces différentes questions. Plus précisément, cette étude a pour objet l’identification, l’analyse et l’interprétation des régimes régionaux et internationaux applicables, et des problématiques de droit international s’y rapportant, afin d’appréhender le statut juridique de l’océan Arctique dans sa globalité et de déterminer sa capacité à faire face auxdits enjeux et à évoluer dans le cadre d’une coopération et d’une gouvernance interétatiques en constant développement

    Emma Durand-Poudret, L'évolution du droit international face aux risques posés par les accidents nucléaires, thèse soutenue en 2017 à AixMarseille sous la direction de Ève Truilhé et Laetitia Grammatico-Vidal, membres du jury : Mathilde Hautereau-Boutonnet (Rapp.), Yann Kerbrat (Rapp.), Marc Léger    

    L’étude de l’évolution du droit international face aux risques posés par les accidents nucléaires soulève une série de questionnements. Le premier est relatif aux moyens juridiques par lesquels le droit entend faire face aux risques et à leur matérialisation. Le second va s’attacher à apprécier l’efficacité et l’effectivité du droit adopté. Enfin, en postulant d’un relatif échec du droit suite à la survenance des accidents nucléaires, il faut encore s’interroger sur les possibilités d’amélioration du droit. Ces différentes interrogations peuvent être rassemblées sous la question plus générale de la pertinence de l’adaptation du droit international face au risque nucléaire. Plus largement, la thèse qui émane de ces travaux est celle d’une adaptation continue du droit, issue de la dynamique dialogique existant entre la science juridique et le progrès scientifique, comme un gage d’une amélioration de son efficacité et de son effectivité. Cette adaptation est toutefois dépendante de l’évolution technique de l’énergie nucléaire. En effet, l’atome va à la fois limiter et étendre la portée même de ce droit. Cette caractéristique originale, laisse entrevoir la présence de difficultés au sein de l’ambitieuse mission consistant à appréhender le fait scientifique dans toute sa complexité. L’enjeu est de taille pour le droit nucléaire international : il s’agit de pallier les effets d’un risque technologique majeur afin de préserver les conditions de vie de l’humanité

    Antidia Citores, La contribution des parties prenantes à l'intégration de normes environnementales en droit maritime, thèse soutenue en 2012 à AixMarseille sous la direction de Marie-Laure Lambert-Habib, membres du jury : Agnès Michelot (Rapp.), Bernard Drobenko (Rapp.)  

    Le transport maritime a connu, ces trente dernières années, une forte croissance qui a des conséquences sur le milieu marin sensible aux pollutions. Le droit maritime s'inscrit généralement dans une démarche attentiste construite en réaction aux catastrophes écologiques successives, et liée à la nécessaire conciliation des intérêts économiques des armateurs et de l'urgence des enjeux environnementaux. Le poids économique du transport maritime influe fortement sur les schémas décisionnels des Etats qui, dans leur triple fonction d'Etat côtier, Etat du port et/ou Etat du pavillon, sont souvent amenés à construire des régimes de complaisance en matières fiscale, économique, sociale et environnementale. Des mesures pourraient être proposées pour établir un équilibre au sein de l'OMI, et restaurer un lien substantiel et transparent entre les Etats, les flottes et les armateurs. De fait, le droit maritime moderne laisse place à d'autres acteurs qui interviennent dans les modes de gouvernance présidant à l'édiction et l'application du droit, notamment à travers les outils du lobbying. L'ouverture plus large du processus normatif et des voies de sanction/réparation à l'ensemble des parties prenantes pourrait garantir une meilleure intégration de la norme environnementale dans le droit du transport maritime. Si le dialogue avec les collectivités locales est rendu complexe par leur statut, à la fois victimes, acteurs et entraves au droit, la place accrue des ONG, aujourd'hui limitée dans le cadre juridictionnel international, serait le gage de la réalisation de ces objectifs, et notamment d'une meilleure effectivité du droit.

  • Joseph Reeves, L'animal en droit international, thèse soutenue en 2022 à Angers sous la direction de Bérangère Taxil et Laurence Boisson de Chazournes, membres du jury : Olivier Dubos (Rapp.), Anne Peters  

    Comment le droit international appréhende-t-il la situation de l’animal ? Est-il une chose échappant à toute régie juridique ? Un simple objet pouvant faire l’objet d’une appropriation, d’échanges commerciaux, à des fins alimentaires ? La société accorde aux animaux de compagnie une place croissante, tandis que les animaux d’élevage s’inscrivent dans un contexte de mondialisation des échanges commerciaux, et que les animaux sauvages, perçus principalement comme victimes des activités humaines (lucratives et militaires) font l’objet d’attention au titre de la biodiversité. Un rapport public du ministère de la Justice (La documentation française) s’interrogeait, en 2005, sur le régime juridique de l’animal en droit civil, à la recherche d’une qualification juridique. Or, le droit international public, tel qu’il englobe les droits européens (droit de l’Union européen et droit du Conseil de l’Europe), comporte pourtant bien des éléments relatifs à cette question.Thème classique s'il en est, la question des individus comme destinataires directs d'un droit international qui peut les protéger autant que les pénaliser est désormais rebattue. En revanche, le statut de l'animal en droit international est relativement nouveau. L’étude des normes internationales applicables aux animaux, qu’elles lui soient spécifiques ou non, permet d’envisager un régime commun, une méthodologie de l’appréhension de l’animal en droit international. D’un point de vue structurel, le phénomène animalier en droit international est éclaté entre une multitude d’acteurs internationaux également compétents, ce qui peut donner lieu à une phénomène de qualifications concurrentes. D’un point de vue matériel, derrière les multiples représentations sociales, culturelles et surtout juridiques de l’animal, le droit international gravite autour d’une conception de l’animal comme un objet-sensible sur lequel l’humanité exerce un droit à l’animal.

    Stéphanie Sorby, La protection juridique des baleines dans le sud-ouest de l'océan Indien, thèse soutenue en 2022 à La Réunion sous la direction de Anne-Sophie Tabau et Florence Galletti, membres du jury : Philippe Billet (Rapp.), Hélène Pongérard-Payet  

    Chaque hiver austral, les baleines à bosse, provenant de l’Antarctique, traversent les eaux sous juridiction ou souveraineté de plusieurs États et territoires du sud-ouest de l’océan Indien. Confrontées à de multiples menaces liées à différents secteurs d’activités (pêche, navigation, whale watching, etc.), les baleines requièrent une protection selon une approche holistique qui n’est pas encore pensée dans la région, contrairement à d’autres parties du monde. Les enjeux touristiques et économiques ont poussé à l’adoption de règles spécifiques au niveau national ou local, mais sans réelle coopération entre les États concernés. Par ailleurs, diverses organisations universelles et régionales sont dotées de compétences qui peuvent favoriser une protection plus adaptée au caractère migratoire de cette espèce, mais elles agissent également de façon cloisonnée ou segmentée. La protection juridique des baleines à l’échelle du sud-ouest de l’océan Indien doit prendre en compte cet environnement normatif et institutionnel complexe mais prometteur. Il est ainsi nécessaire d'utiliser les cadres juridiques existant dans cette région du monde, et surtout de révéler les liens les unissant. Ces derniers peuvent être envisagés selon une approche descendante, par la mise en œuvre dans les ordres juridiques internes d’accords internationaux, mais aussi dans une dynamique ascendante, à travers la mise en cohérence régionale d’outils de protection élaborés localement. La perspective globale, nécessaire à la protection des cétacés, suppose enfin de mettre l'accent sur la production normative de divers acteurs subsidiaires des relations internationales. Les ONG, collectivités infra-étatiques, experts, ou encore les entreprises, parfois constitués en réseaux transnationaux, contribuent, en effet, à « défragmenter » la gouvernance régionale afin de protéger les baleines à l’échelle du sud-ouest de l’océan Indien.

    Andrea Lozano-Almario, L’articulation entre universalisme et régionalisme dans la protection de l’environnement marin et côtier des mers régionales : l'exemple de la Région de la Grande Caraïbe, thèse soutenue en 2019 à Paris 10 sous la direction de Jean-Marc Thouvenin, membres du jury : Laurence Boisson de Chazournes (Rapp.), Rafael Arturo Prieto Sanjuán et Anne-Laure Vaurs-Chaumette    

    L’environnement marin et côtier de la Région de la Grande Caraïbe est un trésor naturel. Il offre d’importantes opportunités de subsistance et de commerce aux populations côtières, et, en même temps, il offre des possibilités de développent aux États qui bordent cette Région. Néanmoins, toute cette richesse se trouve confrontée à de nombreux problèmes : érosion, surexploitation, pollution et instrumentalisation politique. Le défi se trouve donc dans la conservation optimale de cet environnement et dans la garantie d’une exploitation dans le cadre du développement durable. L’analyse de la normativité internationale et régionale mise en place pour tenter de relever ledit défi reste aujourd’hui plurielle et insuffisante. Le corpus normatif doit encore être amélioré et donc, le défi sera pour la communauté internationale, de créer un cadre global de gouvernance capable d’articuler les règles internationales avec celles de l’ordre régional et local pour trouver des actions pertinentes et efficaces.

    Camila Perruso, Le droit à un environnement sain en droit international, thèse soutenue en 2019 à Paris 1 sous la direction de Kathia Martin-Chenut et Claudia Perrone-Moises, membres du jury : Olivier de Frouville (Rapp.), Yann Kerbrat et Antônio Augusto Cançado Trindade  

    La présente thèse est consacrée à l’étude de la portée du droit à un environnement sain en droit international. Ce droit de l’Homme est appréhendé comme étant le résultat d’interactions entre le droit international des droits de l’Homme et le droit international de l’environnement ainsi qu’entre différents ensembles normatifs de protection des droits de l’Homme. Ce droit assiste à un essor remarquable au sein des États et des systèmes de protection des droits de l’Homme. En retraçant les différentes étapes de son développement progressif, cette thèse s’attache à en identifier les contours, tant sur le plan formel que sur le plan matériel. Elle envisage ensuite la mise en œuvre de ce droit au travers des obligations qui s’y rapportent et le contrôle qui peut en être réalisé. Il en ressort que les conditions sont désormais réunies pour en reconnaître la portée universelle. De surcroît, cette thèse envisage le droit à un environnement sain comme étant l’une des réponses possibles à la crise environnementale qui invite à un renouvellement des rapports que l’Homme entretient avec la nature. C’est à la lumière de cette perspective axiologique que le droit à un environnement sain est alors analysé.

    Charlotte Collin, Les conférences des parties : recherche sur le droit d'une institution internationale, thèse soutenue en 2019 à Paris 1 sous la direction de Pierre Michel Eisemann, membres du jury : Alexis Marie (Rapp.), Jorge Enrique Viñuales et Geneviève Bastid Burdeau  

    Si beaucoup découvraient à l’occasion de la « COP 21 », organisée à Paris en décembre 2015, l’existence des Conférences des parties (CdP), ces institutions exercent pourtant depuis près d’un demi-siècle des fonctions primordiales pour le développement du droit international et l’effectivité des accords internationaux tant dans le domaine climatique que d’autres champs du droit international de l’environnement, de la culture, de la santé, ou encore du désarmement. À l’époque de leur création et de leurs premiers développements, ces institutions ont été perçues comme un mode innovant de gouvernance internationale, destiné à assurer une coopération interétatique plus flexible ainsi que le suivi et l’adaptation des conventions internationales. Près d’un demi-siècle plus tard, l’institution des CdP a fait l’objet de développements importants, tant d’un point de vue quantitatif que qualitatif. Ces développements invitent à examiner le statut juridique et les fonctions de ces nouveaux acteurs institutionnels dans la sphère internationale. L’analyse menée permet à la fois de caractériser l’existence d’un modèle institutionnel commun à ces structures et d’observer que les Conférences des parties constituent une forme intermédiaire d’institutionnalisation largement acceptée par les États en un temps marqué par un rejet croissant du multilatéralisme. Ces institutions permettent ainsi, en réduisant les coûts de leur institutionnalisation et en ménageant la souveraineté de leurs États parties, de réaliser un certain équilibre entre les aspects relationnels et institutionnels des rapports de coopération interétatique.

    Elsa Edynak, Le droit international applicable à l'océan Arctique : l'adéquation d'un ensemble juridique complexe à un espace spécifique, thèse soutenue en 2019 à Normandie sous la direction de Anne-Thida Norodom, membres du jury : Niki Aloupi (Rapp.), Aurore Laget-Annamayer et Anne Choquet  

    Le changement climatique et les bouleversements qu’il implique en Arctique ont véritablement renouvelé l’intérêt pour cet espace. Celui-ci soulève des enjeux de différentes échelles (aussi bien régionale que globale), mais aussi de différentes natures (économiques, politiques, sociales, environnementales), qui constituent autant de problématiques juridiques et interrogent la pertinence du droit applicable. Cependant, et c’est là l’enjeu juridique principal de ce sujet : le cadre juridique existant fait preuve d’une grande complexité, dont la cohérence et la pertinence vis-à-vis de la région ont été largement remises en cause. Mais à ce mal unique – la complexité – les auteurs ne semblent pas s’accorder sur les solutions à adopter. Ces divergences soulignent l’intérêt de déterminer si le cadre juridique applicable à l’océan Arctique peut être consi-déré comme « adéquat » dans le sens où il permettrait une gestion répondant aux critères d’un système juridique satisfaisant. Du point de vue de la méthode, l’étude demandait de mettre de l’ordre dans le désordre apparent. A cette fin, la systématisation, à travers la réalisation d’un tableau synoptique analysant l’ensemble des normes de droit international applicables à la région, a été nécessaire. En conclusion, en dépit de sa diversité, le cadre juridique peut néanmoins être considéré comme satisfai-sant du point de vue substantiel (complétude) et formel (cohérence). Au-delà de la simple cohérence, la construc-tion actuelle d’un droit de l’Arctique amène à identifier un processus d’ordonnancement au niveau régional, appa-rentant de plus en plus cet encadrement à un véritable « système juridique ». Cette régionalisation est juridiquement indispensable, mais il faut néanmoins admettre qu’elle ne permet pas d’assurer l’action mondiale qui demeure indispensable face au problème global du changement climatique. Si elle constitue une étape probablement néces-saire, elle représente surtout une étape supplémentaire à cette mise en oeuvre généralisée et renforce dès lors la fragmentation du droit international, et donc sa complexité

    Éléazar Michel Nkoue, La protection des écosystèmes forestiers d'Afrique centrale à l'épreuve des nécessités de développement socio-économique : cas du Cameroun, thèse soutenue en 2019 à Université Grenoble Alpes ComUE sous la direction de Thierry Garcia, membres du jury : Philippe Billet (Rapp.), Denis Roger Soh Fogno et Fabien Girard  

    Les écosystèmes forestiers d’Afrique centrale en général, et ceux du Cameroun en particulier, sont très riches en ressources naturelles. Ils offrent de nombreuses opportunités aux populations pour leurs moyens de subsistance. Cependant, face à la mise en place du processus de développement socio-économique, ce milieu est confronté à de nombreuses menaces, notamment, la déforestation, la dégradation, le braconnage, la pollution, la surexploitation des ressources biotiques et abiotiques, etc. Le législateur camerounais, sous l’impulsion de l’action de la coopération internationale, a adopté plusieurs instruments juridiques internationaux et nationaux prévoyant des mesures de protection des écosystèmes forestiers durant la réalisation des projets de développement socio-économique. Toutefois, l'analyse minutieuse du dispositif normatif et institutionnel mis en place au Cameroun, montre que les mécanismes juridiques de protection des écosystèmes forestiers durant la réalisation des projets de développement socio-économique, quoique pluriels, restent ineffectifs et inefficaces. Beaucoup d’efforts restent encore à fournir sur certains aspects qualitatifs de la législation. L’application des mécanismes juridiques existants ne favorise pas l’atteinte des objectifs d’une protection efficace et efficiente des écosystèmes forestiers. Les problèmes liés aux ressources humaines et financières, de gouvernance forestière, d’incoordination institutionnelle, d’analphabétisme écologique, de la pauvreté généralisée des populations, de conflit entre la tradition et la modernité ont pour conséquence de relativiser l’effectivité et l’efficacité de la protection des espaces forestiers au Cameroun. Pour relever ce défi, il faut nécessairement mettre en œuvre de nombreuses actions, dont les plus pertinentes sont la reformulation du cadre législatif, l’amélioration du système de gouvernance et l’élaboration d’une convention internationale sur les forêts.

    Françoise Paccaud, Le contentieux de l'environnement devant la Cour internationale de Justice, thèse soutenue en 2018 à Lyon sous la direction de Stéphane Doumbé-Billé et Laurence Boisson de Chazournes, membres du jury : Tullio Scovazzi (Rapp.), Jean-Christophe Martin et Emmanuelle Jouannet    

    La CIJ en tant qu’organe judiciaire principal des Nations Unies est amenée à connaître de ce type de différend spécifique. En effet, les litiges environnementaux emportent avec eux un certain degré de technicité et font appel à des notions scientifiques particulièrement complexes. La rencontre entre la protection de l’environnement et la CIJ ne pouvait alors que donner lieu à un contentieux particulièrement riche. L’appréhension de ce contentieux par la Cour conduit à s’interroger sur la manière dont cette dernière réceptionne ces litiges. La présente thèse s’intéresse donc aux effets et conséquences résultant du contentieux de l’environnement devant la CIJ. Deux remarques peuvent être formulées : la première concerne le constat d’une intégration progressive des enjeux environnementaux au sein du contentieux international de la CIJ, et la deuxième concerne l’opportunité pour la Cour d’adapter ses règles procédurales. Une adaptation des règles procédurales de la CIJ serait souhaitable. En effet, les enjeux environnementaux tendent à s’intégrer de plus en plus au sein du contentieux international de la CIJ qui contribue de ce fait au développement des règles de droit international de l’environnement. Toutefois, une telle intégration révèle également les limites de la Cour. La Cour pourrait endosser le rôle de juge environnemental, en prenant en considération les spécificités de ce contentieux, notamment par l’adaptation de ses outils procéduraux. Ainsi, c’est une dynamique réciproque qui s’installe entre la Cour et la protection de l’environnement. La préservation de l’environnement est enrichie par la Cour, mais cette dernière pourrait également voir son rôle évoluer grâce à la prise en considération des enjeux environnementaux. La CIJ pourrait alors devenir un véritable juge international de l’environnement dont la communauté internationale manque encore.

    Yann Prisner-Levyne, La protection de la faune sauvage terrestre en droit international public, thèse soutenue en 2017 à Paris 1 sous la direction de Geneviève Bastid Burdeau, membres du jury : Nicolas de Sadeleer (Rapp.), Sabrina Robert-Cuendet  

    La faune sauvage terrestre est actuellement confrontée a une sixième extinction de masse dont l’origine, contrairement aux extinctions des ères passées, est principalement anthropogénique. Suite à la prise de conscience de la communauté internationale dans les années 70, un nombre sans cesse croissant d’instruments juridiques ont été élaborés en vue de la protection de la faune sauvage terrestre sans pour autant parvenir à endiguer la disparition des espèces. A travers ce constat, c’est l’efficacité du régime juridique relatif à la protection de la faune sauvage terrestre qui est en cause. Le cœur du problème réside dans le fait que la faune sauvage terrestre est considérée comme une ressource naturelle. En ce sens, chaque État a compétence pour gérer, exploiter voire détruire les ressources en faune situées sur son territoire en vertu du principe de souveraineté permanente sur les ressources naturelles. Or, ce principe est en contradiction avec les réalités écologiques et biologiques dans la mesure où la faune sauvage terrestre, outre le fait qu’elle puisse être amenée a se déplacer sur le territoire de plusieurs États, participe à l’entretien d’écosystèmes ou à des processus biologiques qui dépassent bien souvent le cadre des frontières étatiques. L’exploitation des ressources en faune dans un État donné peut donc avoir des effets sur l’environnement des États tiers. En conséquence, la souveraineté des États sur leurs ressources en faune ne peut être absolue, ce que traduit imparfaitement le principe de non-utilisation dommageable du territoire dont l’application concrète et pratique à la faune sauvage terrestre reste incertaine eu égard à la difficile appréhension par le droit de la complexité des processus écologiques transfrontières. La faune sauvage terrestre ne devrait donc pas être soumise au même régime juridique que les ressources naturelles extractives qui sont invariablement situées sur le territoire d’un État donné et qui ne participent à l’entretien d’aucun écosystème ou processus biologique. Il serait sans doute plus pertinent d’envisager pour la faune sauvage terrestre un régime juridique comparable à celui qui s’applique à certains cours d’eau et bassins internationaux basé sur la Coopération. En effet, même s'il n’existe pas de régime juridique général applicable aux cours d’eau, ces derniers sont la plupart du temps considérés comme des ressources partagées de facto impliquant une gestion commune par les États riverains sans que la souveraineté de ces derniers soit remise en cause. Cette solution n’est pas celle qui prévaut actuellement en droit international. En effet, le régime actuel, entièrement construit autour du principe de souveraineté permanente sur les ressources naturelles se caractérise par sa fragmentation. Les obligations étatiques en matière de protection de la faune sauvage terrestre sont majoritairement d’origine conventionnelle. [...]

    Pascale Ricard, La conservation de la biodiversité dans les zones maritimes internationales, thèse soutenue en 2017 à Paris 1 sous la direction de Évelyne Lagrange, membres du jury : Anne-Thida Norodom (Rapp.), Geneviève Bastid Burdeau et Jean-Paul Pancracio  

    Le régime juridique relatif à la conservation de la biodiversité dans les zones maritimes internationales est actuellement au cœur des discussions entre États au sein des Nations Unies. En effet, la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer, véritable «Constitution des océans», ne permet pas d’assurer une conservation effective de la biodiversité dans la Zone et en haute mer. En 1982, lorsqu’elle a été adoptée, la notion de «biodiversité» n’existait pas encore, la Convention s’y référant alors uniquement de manière indirecte. Certaines ressources comme les ressources génétiques marines ne sont ainsi pas couvertes par la Convention, de même que certaines activités, ou outils de protection tels que les aires marines protégées. De plus, la division des océans en différentes zones aux régimes juridiques distincts et fragmentés ne permet pas aux États de mettre en œuvre leurs obligations conventionnelles de manière efficace. L’adoption d’un nouvel accord de mise en œuvre de la Convention dans le cadre des Nations Unies pourrait permettre, dans une certaine mesure, de pallier ces diverses insuffisances. Cependant, l’issue des négociations reste encore incertaine. Finalement, il conviendra d’observer que seule une approche plus globale, fondée sur la reconnaissance de l’existence d’une obligation générale de conservation de la biodiversité dans les zones maritimes internationales, pourrait permettre de dépasser les limites inhérentes à une approche exclusivement spatiale de la conservation de la biodiversité dans des espaces communs à tous les États, aux régimes distincts voire opposés.

    Stéphanie Reiche-De Vigan, Le droit et l'espace souterrain. Enjeux de propriété et de souveraineté en droit international et comparé, thèse soutenue en 2016 à Lyon sous la direction de Philippe Billet, membres du jury : Éric Naim-Gesbert (Rapp.), Terence Daintith et William Dross    

    L’espace souterrain, qui s’étend depuis la surface des terres émergées et des fonds marins jusqu’au centre de la Terre, est délaissé par le droit international. Aucune règle de droit international positif ne vient réglementer l’utilisation que les Etats font de leur espace souterrain territorial, cette utilisation et le régime de la propriété souterraine faisant partie de leur domaine réservé. Si les normes internationales régissent l’utilisation de l’espace souterrain extra-territorial, celui des grands fonds marins et celui de l’Antarctique, elles n’appréhendent l’espace souterrain qu’en termes d’utilisation et de mise en valeur des ressources minérales. De ce régime juridique d’exploration et d’exploitation des ressources minérales dépend d’ailleurs le statut juridique de l’espace souterrain qui va de la pleine souveraineté de l’Etat côtier à l’exclusion de toute appropriation nationale ou individuelle. Devant la multiplication des utilisations souterraines et face aux dommages environnementaux et aux violations des droits de l’homme liés à certaines de ces utilisations, le droit international doit réinvestir l’espace souterrain et notamment le contenu et l’étendue des droits qui le concernent tant dans l’ordre interne qu’international afin d’en réglementer la mise en valeur et d’en assurer la protection.

    Géraud de Lassus Saint-Geniès, La prise en compte des aspects économiques du défi climatique dans le régime juridique international du climat, thèse soutenue en 2015 à Paris 1 sous la direction de Hélène Ruiz Fabri et Paule Halley, membres du jury : Hélène Trudeau (Rapp.)  

    Résoudre la crise climatique est un défi intrinsèquement économique. Il s'agit d'inventer une nouvelle économie, moins dépendante des énergies fossiles et capable, face à l'attrait de l'immédiat, de défendre suffisamment les intérêts des générations futures. Partant de ce constat, cette étude repose sur l'idée qu'une réponse normative crédible face aux changements climatiques ne peut passer que par un droit qui soit axé sur la promotion de la transition énergétique et qui garantisse une articulation équilibrée entre les préoccupations économiques de court terme et les préoccupations, à plus long terme, liées à la préservation du climat. L'étude de La prise en compte des aspects économiques du défi climatique dans le régime juridique international du climat vise à déterminer l'importance que les membres du système multilatéral de lune contre les changements climatiques accordent à la nécessité de promouvoir la transition énergétique et d'encadrer l'expression des préoccupations économiques nationales dans le cadre de leur coopération. Fondée sur une analyse de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, du Protocole de Kyoto et de leur droit dérivé, cette recherche démontre la portée limitée des outils élaborés pour réformer les modes de développement ainsi que le haut niveau de protection que la norme internationale garantit aux intérêts économiques immédiats des États. Elle démontre également que la coopération climatique multilatérale tend désormais à être marquée par un mouvement de renationalisation des questions relatives à la promotion de la transition énergétique et à l'articulation des valeurs économiques et environnementales.

    Thibaut Delacour, Les difficultés liées à la fragmentation du droit international : l'exemple de l'agriculture, thèse soutenue en 2014 à Paris 1 sous la direction de Hélène Ruiz Fabri, membres du jury : Olivier De Schutter (Rapp.)  

    Comme toute discipline, le droit international public utilise son « vocabulaire propre ». Si les termes « agression », « ambassade », ou « annexion » figurent parmi les nombreux thèmes de prédilection de la discipline, et sont couramment répertoriés dans les index des ouvrages de droit international, ils n’y côtoient que très rarement le terme « agriculture ». L’agriculture demeure effectivement « un sujet relativement peu étudié en droit international ». Un tel constat peut apparaître paradoxal, dans la mesure où la coopération internationale en matière d’agriculture n’a cessé de croître – non sans difficulté – depuis maintenant plus d’un siècle. L’agriculture qui a toujours figuré parmi les préoccupations essentielles des États ne pouvait être ignorée en droit international. À cet égard, le droit international relatif à l’agriculture n’a cessé de se développer. L’agriculture demeure aujourd’hui une préoccupation de tout premier ordre à l’échelle internationale. Or, la population agricole et rurale qui constitue le socle de la sécurité alimentaire mondiale est extrêmement vulnérable. Cette situation de précarité entretient des cercles vicieux dont les premières victimes sont les femmes et les enfants et explique en partie la situation de crise alimentaire mondiale chronique. La question du développement économique et social – qui est depuis 1945 au cœur du projet des Nations Unies – apparaît étroitement liée à celle du développement de l’agriculture. À l’échelle internationale, les écarts en matière de développement agricole demeurent considérables et les perspectives d’évolution de l’économie agricole apparaissent pour le moins incertaines. Après des décennies de baisse tendancielle des prix , les marchés agricoles se caractérisent depuis quelques années par leur volatilité, et par une tendance à la hausse des prix. Cette évolution – dont les causes et les conséquences sont encore la source de vifs débats entre économistes – survient alors que le processus de libéralisation des échanges agricoles, engagé depuis deux décennies, peine à trouver un nouveau souffle à l’échelle multilatérale. Le développement de l’agriculture est également étroitement lié aux grands enjeux environnementaux internationaux, tels que la préservation de la biodiversité, la gestion des ressources naturelles et les changements climatiques [...].

    Leonardo Estrela Borges, Les obligations de prévention dans le droit international de l'environnement, thèse soutenue en 2013 sous la direction de Hervé Ascensio, membres du jury : Frédérique Coulée (Rapp.), Antônio Augusto Cançado Trindade    

    L’étude de la pratique internationale démontre que le contenu de l’obligation de prévention adoptée par le droit international de l’environnement est tellement varié que l’on ne peut pas parler d’une obligation unique et appliquée en toutes circonstances, mais plutôt de deux obligations distinctes. Ainsi, soit le droit exige de l’État l’adoption de mesures diligentes de surveillance et de contrôle des activités exercées sur son territoire ou sous sa juridiction, soit il établit une obligation absolue de ne pas causer un dommage transfrontière. Autrement dit, soit le droit international adopte une obligation de prévention de comportement, soit il reconnaît une obligation de prévention de résultat. L’importance de cette distinction est considérable non seulement lors de la constatation d’un acte illicite, mais également lors de la mise en œuvre de la responsabilité internationale des États. Ainsi, dans le cas d’une obligation de résultat, le seul fait qu’un dommage se produise ou que le résultat déterminé ne soit pas atteint constitue un acte internationalement illicite, tandis que dans le cas d’une obligation de comportement, il faut comparer le comportement effectivement adopté par l’État au comportement requis par le droit international pour établir s’il y a la violation de l’obligation en question.

    Maria-Magdalena Vlaicu, Analyse de la construction du droit de l'environnement de l'Union européenne , thèse soutenue en 2011 à Rouen sous la direction de Philippe Guillot 

  • Morgane Leclercq, Le droit relatif à la sécurité semencière : contribution à l'étude de l'internormativité au Sahel, thèse soutenue en 2022 à AixMarseille sous la direction de Estelle Brosset et Geneviève Parent, membres du jury : Luc Bodiguel (Rapp.), Pierre-François Mercure et Christine Vézina    

    La sécurité semencière est définie par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture comme « la situation dans laquelle les hommes et les femmes, au sein d'un ménage, ont, à tout moment, aussi bien en cas de bonne que de mauvaise saison, un accès suffisant à des quantités appropriées de semences et des matériels de plantation de qualité des cultures de variétés préférées ». La thèse se fonde sur cette définition pour proposer une présentation des normes qui affectent la sécurité semencière des agriculteurs du Sahel. Elle s’appuie sur des études de cas conduites en territoire gourounsi et en territoire sérère, respectivement au Burkina Faso et au Sénégal. L’organisation institutionnelle, coutumes, règles et décisions qui régulent la sécurité semencière de ces villages sont étudiées, puis mises en perspective avec les lois, règlements, décrets d’application et autres normes qui régulent le secteur à l’échelle des pays, par l’homologation, la certification, le contrôle phytosanitaire et les itinéraires de production. La lecture se poursuit de l’échelle locale à l’échelle internationale pour souligner la valeur de deux outils qui permettent ou permettront demain de faciliter la coexistence des systèmes de gestion de la diversité cultivée et une sécurité semencière mondiale durable fondée sur la collaboration des parties prenantes et la co-construction des normes : les protocoles communautaires et l’évaluation des projets de recherche agricole par des comités d’éthique. Le terme “semence” est employé dans la thèse pour inclure à la fois les semences et les autres matériels de plantation végétale, il exclut les organismes génétiquement modifiés

    Thomas Deleuil, Le statut des pays en développement dans les accords multilatéraux environnementaux, thèse soutenue en 2015 à AixMarseille sous la direction de Marie-Pierre Lanfranchi, membres du jury : Sophie Lavallée (Rapp.), Laurence Boisson de Chazournes (Rapp.), Yann Kerbrat  

    Les conséquences des multiples menaces environnementales étant devenues largement observables et les pays en développement étant les plus vulnérables, une coopération internationale s'impose pour trouver des solutions efficaces à ces menaces touchant à l'intérêt commun. Comment organiser une coopération universelle entre des Etats qui diffèrent tant dans leurs responsabilités dans la création et la permanence des problèmes que dans leur vulnérabilité et leurs ressources et capacités de réactions ? Le droit international ne pouvait qu'avoir un rôle à jouer dans la construction de cette perspective universaliste. Il est devenu l'outil de préservation de l'environnement, au bénéfice de tous les Etats et le traitement différencié, notamment exprimé par le principe des responsabilités communes mais différenciées, s'est imposé comme base de cette coopération, créant un statut particulier pour certains Etats dans les accords. La différenciation dépasse cependant le cadre du seul principe pour essaimer dans toute la matière sous des expressions et par des moyens très divers ; gages supposés d'une meilleure mise en oeuvre des accords multilatéraux. Or, le constat inquiétant de la dégradation de l'environnement global laisse planer un doute quant à l'efficacité de la technique. En outre, le flou sur le contenu des catégories étatiques et les multiples différenciations possibles au sein même de ces catégories complexifient la construction et le rôle du droit international dans ce domaine. Il importe donc de revenir avec précision sur la définition, les acquis et faiblesse du traitement différencié en tant qu'outil de mise en oeuvre des accords multilatéraux environnementaux

    Gaël Thévenot, De la prévention des risques au changement des pratiques agricoles : les limites du droit de la protection phytosanitaire, thèse soutenue en 2014 à Nice sous la direction de Isabelle Doussan, membres du jury : Gilles Martin, Nathalie Hervé-Fournereau et Emmanuelle Soubeyran  

    Les produits phytopharmaceutiques, communément appelés pesticides, sont utilisés pour lutter contre les organismes nuisibles aux plantes et, ce faisant, assurer les rendements agricoles et les approvisionnements alimentaires. L'encadrement juridique français de ces produits s'est donc d'abord intéressé à garantir leur efficacité. Dans un second temps seulement, il a cherché à limiter les risques qu'ils présentent pour la santé et l'environnement. Depuis la stratégie thématique communautaire sur l'utilisation durable des pesticides, l'objectif qui lui est assigné est plus ambitieux, car il s'agit de réduire la dépendance de l'agriculture aux pesticides. Au-delà de la réduction des quantités de produits utilisées, il devient alors nécessaire d'adopter de nouvelles pratiques de lutte et, plus encore, de nouvelles méthodes agronomiques permettant de prévenir l'apparition et le développement des nuisibles. Or, les règles relatives à la mise sur le marché des produits phytopharmaceutiques, coeur du dispositif juridique, si elles réduisent le niveau de risque acceptable pour la santé et l'environnement des pesticides, peinent à atteindre cet objectif. Il en va de même du nouvel encadrement de l'utilisation des pesticides, pourtant plus prometteur. Pour réorienter les pratiques agricoles, il s'avère nécessaire de faire appel aux ressources de l'ensemble du droit agricole. Or, qu'il s'agisse du recours aux instruments de marché ou du cadre très structurant de la politique agricole commune, l'intégration, certes croissante, des préoccupations sanitaires et environnementales reste à un niveau encore insuffisant pour modifier substantiellement les pratiques.

    Priscila Pereira de Andrade, Le développement durable des biocarburants : objet d'un droit transnational, thèse soutenue en 2014 à Paris 1 sous la direction de Christine Noiville, membres du jury : Marcelo Dias Varella (Rapp.), Mathilde Hautereau-Boutonnet (Rapp.), Yann Kerbrat  

    L'étude de l'encadrement juridique : du développement des biocarburants démontre une tendance contemporaine, celle de la diffusion des instruments normatifs publics et privés pour régir les impacts environnementaux et sociaux potentiels des produits échangés au plan international. Une « gouvernance multi-niveaux » s'observe à deux niveaux : celui des insuffisances des outils de droit public pour assurer un développement durable des biocarburants et celui de l'émergence des outils de droit privé au soutien de leur « durabilité ». En raison de la rareté des instruments spécifiques , et des limites, tant des instruments généraux de droit international public, que du traitement limité des biocarburants par le « modèle » du droit de l'Union européenne à cause de sa portée fragile au regard du droit de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), nous soutenons que les outils de droit privé peuvent effectivement contribuer à la protection de l'environnement et au respect des droits de l'Homme dans ce domaine. La thèse démontre que les normes privées internationales et les contrats du commerce international des biocarburants représentent un véritable levier pour la construction d'un « droit transnational » en mesure de promouvoir le développement durable de ces produits. Certes, les limites inhérentes à un droit construit à partir de la seule volonté des acteurs privés sont réelles. Néanmoins, le recours à ces initiatives normatives privées peut contribuer à surmonter certaines insuffisances des initiatives normatives publiques. La pertinence de la normalisation internationale privée appliquée aux biocarburants durables dans le droit de l'OMC pour l'harmonisation internationale des « critères de durabilité », et l'apport de la contractualisation pour consolider l’engagement « socio-environnementalement responsable » des entreprises participant aux chaînes globales d'approvisionnement, sont notamment mis en évidence.

    Alice Rocha da Silva, L'articulation entre le droit de l'OMC et les accords commerciaux régionaux, thèse soutenue en 2012 à AixMarseille sous la direction de Marie-Pierre Lanfranchi, membres du jury : Marcelo Dias Varella (Rapp.), Jean-Christophe Martin (Rapp.), Habib Ghérari  

    Depuis la création de l'article XXIV du GATT, les recherches et les analyses liées à la relation entre le droit de l'OMC et les accords commerciaux régionaux ont été basés principalement sur cet article et sur la recherche pour la compatibilité des ACR avec les conditions et les critères proposés par ce dernier. Autres dispositions liés au même thème ont été créés, comme l'article V de l'AGCS et la Clause d'habilitation, qui cherchent à couvrir le commerce des services dans ces accords et regarder d'octroi de préférences en fonction du niveau de développement des Membres de l'OMC. Avec le temps, il a été constaté que l'application de ces dispositions et procédures d'évaluation de la compatibilité n'ont pas eu l'effet souhaité par les négociateurs des règles de l'OMC. Les ACR ont continué à se multiplier en parallèle avec le système de l'OMC et des relations de complémentarité, de concurrence et de conflit ont été établis entre eux. Face à l'inefficacité d'articuler les ACR avec le droit de l'OMC uniquement pour l'utilisation de dispositions conçus pour cela, on doit chercher dans d'autres dispositions de l'OMC, des outils pour atteindre cet objectif. En outre, ces dispositifs permettent l'utilisation de règles de droit international public dans certaines limites et ces règles peuvent être très utile pour l'articulation des ACR et de droit de l'OMC. Pour ce faire, il faut diviser l'analyse en deux phases, la première de recherche d'une articulation normatif et la seconde portait sur le traitement de la multiplicité des fora


Cours UNJF

Droit de l'environnement

Droit de l'environnement

Après avoir défini les contours de la notion d’environnement, une notion polysémique, on précisera la définition et les caractéristiques principales...