Amélie Imbert

Maître de conférences
Histoire du droit et des institutions.
Faculté de Droit de Grenoble

Centre d'Études sur la Sécurité Internationale et les Coopérations Européennes
  • THESE

    Les effets des lois de laïcisation et des lois laïques sur le patrimoine de l’Église catholique : l’exemple de l’Isère (1880-1951), soutenue en 2012 sous la direction de Martial Mathieu, membres du jury : Brigitte Basdevant-Gaudemet, Jean-Louis Mestre, Alexandre Deroche et François Jankowiak   

  • Amélie Imbert, « Tribunal des conflits, 2 juin 1908, J-1908-TC-634, Girodet c/ Morizot », in Perroud, Thomas, Jacques Caillosse, Jacques Chevallier, Danièle Lochak (dir.), Les grands arrêts de la jurisprudence administrative : approche politique, LGDJ, un savoir-faire de Lextenso, 2024, pp. 180-196 

    Amélie Imbert, « Décentrer le regard du juriste à propos des droits de l'Homme : pistes de réflexion à partir d'une grille de lecture décoloniale », in Marie-Julie Bernard, Bénédicte Fischer (dir.), L'État ivoirien à l'épreuve de la détention préventive : regards croisés sur l'internationalisation des réformes pénales, l'Harmattan, 2022, pp. 191-229   

    Amélie Imbert, « Une histoire du droit des libertés française postcoloniale est-elle possible ? », in Albane Geslin, Carlos Miguel Herrera, Marie-Claire Ponthoreau (dir.), Postcolonialisme et droit : perspectives épistémologiques, Editions Kimé, 2020, pp. 91-131     

  • Amélie Imbert, « Terra Ignota : une contribution aux réflexions sur le droit depuis les confins de l’utopie », Otrante : art et littérature fantastiques, Kimé, 2024, n°54, pp. 171-192   

    Amélie Imbert, Julie Courtois, « Droit et nécessité », L'IRASCible : Revue de l'Institut Rhône-Alpin de sciences criminelles, L'Harmattan , 2024, p. 258   

    Amélie Imbert, « Penser avec et penser contre les imperfections d'un imaginaire de science-fiction écotopique »: une analyse juridique de Terra Ignota, Revue Lexsociété, Université Côte d'Azur, 2024, p. 31     

    Amélie Imbert, « Le parricide dans l'univers Star Wars », Considérant : Revue du droit imaginé, Classiques Garnier , 2022, n°4, pp. 159-181   

    Amélie Imbert, « La genèse d'une liberté »: la liberté de réunion sous la Troisième République (1878-1907), Revue historique de droit français et étranger, Sirey - Dalloz , 2014, n°1, pp. 99-122 

  • Amélie Imbert, « Culte », in Nicolas Kada, Romain Pasquier, Claire Courtecuisse, Vincent Aubelle (dir.), Dictionnaire encyclopédique de la décentralisation, Berger-Levrault, 2017, pp. 333-339 

    Amélie Imbert, « Cultes », in Nicolas Kada, Martial Mathieu (dir.), Dictionnaire d'administration publique, Presses universitaires de Grenoble, 2014, pp. 126-128 

  • Amélie Imbert, « L'administration est-elle un homme ? Les savoirs critiques et/ou (donc ?) externes sur l'administration », Chez Michoud : Cycle de discussions grenobloises sur les transformations du droit administratif, Saint Martin d'Hères, le 22 novembre 2024  

    8e rencontre du cycle "Chez Michoud", organisé sous la direction scientifique de Léo Vanier et Emilie Barbin, Université Grenoble Alpes.

    Amélie Imbert, « Le nudge dans l'action administrative », le 17 octobre 2024  

    Journée d'études organisée par le CESICE et la faculté de droit, Université Grenoble Alpes

    Amélie Imbert, « Les laboratoires sociaux de l’Imaginaire face aux défis de l’anthropocène », Les laboratoires sociaux de l’imaginaire face aux défis de l’anthropocène, Nice, le 14 septembre 2023    

    Manifestation scientifique portée par le laboratoire ERMES, Faculté de droit, Université Côte d’Azur, soutenue par l’Académie 5 et la MSHS-Sud Est organisée sous la direction scientifique de Ugo Bellagamba, Giulio Cesare Giorgini, Eric Picholle, Yannick Rumpala et Marina Teller

    Amélie Imbert, « Les grands arrêts de la jurisprudence administrative », le 16 février 2024  

    Conférence organisée par les Masters Droits et Histoire des droits de l'Homme et Droit des collectivités, en partenariat avec le CRJ, Université Grenoble-Alpes

    Amélie Imbert, « Jalons pour une possible contribution de la théorie décoloniale à la construction des savoirs juridiques par les juristes dans l’espace français », La réception de la théorie décoloniale d’Abya Yala / Amérique Latine dans le champ académique (Europe – Afrique), University of Chicago Center in Paris, le 12 décembre 2023 

    Amélie Imbert, Anne Jennequin, « Genrer la surveillance, genrer la prison : histoire d’une séparation et d’un traitement différencié des sexes », Discours juridiques, genre et histoire, Douai, le 06 décembre 2023 

    Amélie Imbert, « Critique du droit, enseignement des droits humains et pluralisme », L'enseignement des droits de l'homme dans les Facultés de droit, Saint Martin d'Hères - Grenoble, le 10 novembre 2023  

    Comme discipline académique, l’émergence de l’enseignement des droits de l’homme (les nommer est déjà un enjeu) puis son évolution n’ont rien d’évident. C’est à comprendre le processus historique qui a donné leur forme aux enseignements actuels et à en dresser le bilan que s’attache cette journée d’étude, organisée à la Faculté de droit de Grenoble, qui a toujours tenu une place de premier plan pour cette matière. Les actes de la journée seront publiés dans la Revue d’histoire des Facultés de droit.

    Amélie Imbert, « Les questions sociétales peuvent-elles faire l'objet d'un contrôle ? L'exemple de la bioéthique », le 08 novembre 2023  

    2e séminaire du cycle sur "Le contrôle des politiques publiques" organisé par le CRJ, le CTAD et le CREDOF, Universités Grenoble Alpes et Paris-Nanterre sous la direction de Claire Cuvelier, CRJ et Jeanne de Gliniasty, CREDOF, Université de Nanterre

    Amélie Imbert, « French public law, Colonisation & Decolonisation », European Law After Empires, Berlin Humboldt University, le 03 mai 2023 

    Amélie Imbert, « Le travail du sexe au prisme du droit », le 10 janvier 2023  

    Conférence organisée par le CESICE, Université Grenoble-Alpes dans le cadre du Cycle "Histoire, droit, genre & sexualités", sous la direction scientifique d'Amélie Imbert, maîtresse de conférences en histoire du droit (UGA).

    Amélie Imbert, « Ce que la nécessité fait au droit », le 25 novembre 2022  

    Organisée par le CESICE et le CRJ, Université Grenoble-Alpes sous la direction scientifique de Julie Courtois du CRJ et Amélie Imbert du CESICE

    Amélie Imbert, « Les lois scélérates d’hier et d’aujourd’hui », le 06 février 2020  

    Conférence organisée par le Master 2 Histoire, théorie et pratique des droits de l'Homme et le CESICE, Université Grenoble-Alpes.

    Amélie Imbert, « Epistémologies et méthodologies [juridiques] en perspectives postcoloniales », Epistémologies et méthodologies (juridiques) en perspectives postcoloniales, Aix-en-Provence, le 28 novembre 2018  

    Première journée d’étude du Programme de recherche 2018-2021 « Épistémologies du droit. Approches pluridisciplinaires à l’ère de la globalisation »

ActualitésPublicationsENCADREMENT DOCTORAL

    Amélie Imbert, Les effets patrimoniaux des "lois laïques" dans le département de l'Isère., thèse soutenue en 2012 à Grenoble sous la direction de Martial Mathieu    

    Etudier l'histoire patrimoniale de la politique de laïcisation sous la Troisième République permet de revenir aux origines du pacte laïque moderne, et d'en comprendre la construction. Les "lois laïques" ont en effet eu des conséquences patrimoniales importantes qu'une recherche effectuée au niveau local du département de l'Isère permet de mesurer. La politique anticongréganiste initiée dès le début des années 1880 s'est accompagnée de la prise en charge d'un certain nombre de services d'intérêt collectif jusqu'alors confiés aux institutions religieuses, tels l'éducation ou l'hospitalier. La loi 1901 vient, tout en consacrant une liberté d'association, organiser la liquidation de nombreuses congrégations, dont celle des Chartreux qui aura un fort impact en Isère. Puis, en 1905, la séparation de l'Eglise catholique et de l'Etat conduit à une privatisation du culte qui occasionne, du fait du refus pontifical d'accepter le statut légal prévu en 1905, de nouvelles opérations complexes de redistributions matérielles. Apprécier sur le terrain, la réalité de la mise en oeuvre de la politique de laïcisation sous un angle patrimonial permet de mesurer l'importance des volontarismes politiques et des compromis pragmatiques qui ont permis d'aboutir finalement à une situation pacifiée.

  • Mathilde Regad-Pelagru, Un égalitarisme radical enté sur une philosophie matérialiste : la théorie juridique de Joseph Rey (1779-1855), thèse soutenue en 2022 à Université Grenoble Alpes sous la direction de Jérôme Ferrand, membres du jury : Nader Hakim (Rapp.), Ludovic Frobert (Rapp.), Claire Courtecuisse  

    La Révolution de 1789 a engendré des bouleversements sans précédent dans l'histoire sociale, politique et juridique de la France. L'affirmation du principe d'égalité et la mise en place du régime représentatif ont produit des changements radicaux qui, dans une large mesure, se sont concrétisés dans la législation française. Les juristes du premier XIXe siècle se trouvent ainsi confrontés à un droit nouveau qui suscite de nouvelles interrogations. Pourtant, si la rupture avec l'Ancien Régime est indéniable, la doctrine juridique semble avant tout chercher à canaliser les idéaux démocratiques et égalitaires qui furent ceux des Lumières et de la Révolution. Presque unanimement acquis au libéralisme et à l'individualisme qui s'épanouissent alors, la plupart des juristes se montrent méfiants envers les revendications égalitaires. Ils s'attachent alors à les discréditer en produisant une critique qui se veut avant tout d'ordre philosophique, mais qui doit aussi beaucoup à leurs partis pris politiques. Sous l'influence de l'éclectisme spiritualiste de Victor Cousin, ils s'opposent ainsi à tous les discours qu'ils identifient comme matérialistes et qu'ils jugent coupables des « excès » révolutionnaires.Un tel contexte confère un statut d'autant plus exceptionnel à la pensée de Joseph Rey (1779-1855) qu'il revendique tout à la fois l'héritage des matérialistes du XVIIIe siècle, de Rousseau et de la Révolution française. Magistrat, avocat et théoricien du droit, Rey est peut-être le seul juriste à avoir entrepris de lutter de manière philosophique contre l'individualisme libéral auquel la doctrine juridique et les philosophes spiritualistes prêtaient leurs armes. À partir d'un socle fondamentalement matérialiste, hédoniste et utilitariste, il formule une proposition juridique essentiellement politique : réaliser l'égalité par le droit.Ses positionnements jugés trop radicaux et subversifs conduisent ses homologues juristes à le reléguer aux marges des professions judiciaires et de la doctrine juridique. Malgré les efforts qu'il fournit pour rendre son propos audible en l'adaptant à la nouvelle configuration politique et intellectuelle post-révolutionnaire, sa théorie juridique demeure, aujourd'hui encore, largement méconnue. Joseph Rey a pourtant produit une œuvre théorique aussi originale que conséquente. L'objet de cette thèse est de mettre en lumière la façon dont Rey élabore son discours sur le droit, en portant un intérêt soutenu à ses soubassements philosophiques et au contexte très singulier du premier XIXe siècle.