Laurence Soula

Maître de conférences
Histoire du droit et des institutions.
Faculté de droit et science politique

Institut de Sciences Criminelles et de la Justice
  • THESE

    La robe, la terre et le code : la cour d'appel d'Agen (1800-1851), soutenue en 1996 à Toulouse 1 sous la direction de Jacques Poumarède 

  • Laurence Soula, Jean-Christophe Gaven, Jacques Krynen, Francesco Aimerito, Danielle Cabanis [et alii], Les désunions de la magistrature (XIXe-XXe siècles), Presses de l’Université Toulouse 1 Capitole et OpenEdition, 2021  

    La magistrature, et la justice avec elle, génère depuis plusieurs années une littérature abondante. De la presse quotidienne aux essais les plus savants, les difficultés de l'institution judiciaire, autant que ses défauts, nourrissent une interrogation où la magistrature, comme objet d'étude, occupe une bonne place. On s'inquiète de sa responsabilité ; on veut connaître scs opinions. On suppose son pouvoir, ou on déplore qu'elle n'en ait aucun. Chaque fois, le singulier s'impose et désigne un « corps de magistrats » doté, par la magie évocatrice de l'unité supposée, d'une puissance et d'une majesté que la justice entretient visiblement jusque dans ses temples et ses atours. Un singulier qui résonne plus fort encore lorsqu'il s'agit de l'opposer, tels deux blocs antagonistes, au pouvoir politique. Monde judiciaire, ordre judiciaire, autorité ou pouvoir judiciaire : la conflictualité qui marque les rapports entre « le » pouvoir juridictionnel et « le » politique s'embarrasse rarement des nuances constitutives du corps divers de la magistrature. Pourtant, l'unité doit-elle suivre ce singulier d'usage ? A l'image d'un monde complexe, la magistrature est bien traversée de divisions sociales et d'une pluralité de représentations et d'habitudes mentales. La variété des statuts de ses membres, les blocages hiérarchiques - propres au moins à tout système administratif - les résistances entre magistrats supérieurs et inférieurs, les conflits de compétence ou de juridiction, les rivalités entre « le » siège et « le » parquet, l'cclatcmcnt des ordres juridictionnels, le pluralisme syndical, les parcours politiques individuels : tout invite à se méfier d'un singulier forcément trompeur, porteur de représentations conventionnelles, et à explorer, en complément, les diversités de la magistrature. Dans un contexte marqué par le regain de tensions entre le politique et « le » juge, l'historien peut alors proposer une interrogation sur les formes et le contenu de ces conflits à partir de l'hypothèse des désunions internes d'un corps excessivement présenté dans sa capacité d'union. A partir du cas de la France et de l'Italie, où l'histoire de la justice autant que son actualité sont marquées par des conflits ouverts et assumés par les deux pouvoirs, avec l'exemple de l'Espagne et de la Suisse également, le livre explore la piste des désunions de la magistrature comme élément éclairant d'une conflictualité ancienne aux formes et acteurs très variés

    Laurence Soula, Paul Mbanzoulou (dir.), Dynamiques pénales et pénitentiaires: pensées et politiques réformatrices en Occident, XIXe-XXIe siècle, Impr. Merico et les Presses de l'Énap, 2019, Savoirs et pratiques criminologiques, 306 p.  

    Laurence Soula (dir.), Les cours d'appel: origines, histoire et enjeux contemporains, Presses universitaires de Rennes, 2016, L'Univers des normes, 226 p. 

    Laurence Soula, Jean-Christophe Gaven, Jacques Krynen, Francesco Aimerito, Danielle Cabanis [et alii], Les désunions de la magistrature (XIXe-XXe siècles), Presses de l'Université Toulouse 1 Capitole, 2013, 551 p. 

    Laurence Soula, L'essentiel de l'introduction historique à l'étude du droit, Gualino, 2000, Les carrés, 52 p.  

  • Laurence Soula, « Le parcours historique du métier de surveillant de prison : entre archaïsmes et modernité ?  », Criminocorpus, 2021  

    Dans l’administration de la prison, le gardien ou surveillant est une figure centrale, qui symbolise l’institution aux yeux de l’opinion publique et de la direction pénitentiaire. Pendant plusieurs siècles, il a été l’objet d’une image sociale très négative. Sa réputation, longtemps discréditée par des accusations de corruption, de violence, d’alcoolisme et d’abus divers, son mode de recrutement, son statut peu enviable… bref, le lourd héritage de cette profession a laissé des stigmates encor...

  • Laurence Soula, « Gli istituti penitenziari tra otto e novecento », le 24 octobre 2024  

    Convegno internazionale organizzato dall'Università degli Studi di Cagliari.

    Laurence Soula, « Punir moins pour punir mieux ? », le 07 décembre 2023  

    Colloque International organisé par l'UNIGE, Maison de l’histoire–Damoclès, Faculté de droit, IAHCCJ, Crime, Histoire et Sociétés

    Laurence Soula, « Prison et philanthropie (XVIII-XXIème siècle) », le 23 novembre 2023  

    Conférences organisées par l'Institut d'études judiciaires et de la justice de l'Université de Bordeaux, l'Ecole nationale d'administration pénitentiaire et l'Association française pour l'Histoire de la justice dans le cadre du cycle de conférences "Prison et philanthropie" sous la direction scientifique de Fabienne Huard-Hardy, Chargée de mission Histoire et Patrimoine, CRHCP, ENAP - Laurence Soula, MCF en histoire du droit, ISCJ/Université de Bordeaux.

    Laurence Soula, « L'infamie, histoire et métamorphoses », le 19 octobre 2023  

    Colloque organisé par l'Association française pour l'Histoire de la justice - AFHJ, en partenariat avec la Bibliothèque de l’Arsenal - BnF

    Laurence Soula, « Regards croisés sur la peine de mort et son abolition : 40 ans déjà, 40 ans seulement ! », le 12 octobre 2021  

    Cycle de conférences organisé pour l’ÉNAP par Philippe Claerhout, responsable de la communication, UCACE, Jack Garçon, responsable du CRHCP, DRDRI, Fabienne Huard-Hardy, chargée de formation, DDSP et Eric Paillissé, chargé de formation juridique, DDSP.

    Laurence Soula, « La justice en ses livres », le 07 décembre 2019  

    Organisé parle Ministère de la Justice en partenariat avec l'Association française pour l'histoire de la justice

    Laurence Soula, « La prison au-delà des frontières », le 10 septembre 2019  

    Journées organisées par l'Ecole nationale d'administration pénitentiaire (ENAP).

    Laurence Soula, « Pensées et politiques réformatrices dans le domaine pénal et pénitentiaire », le 14 décembre 2016  

    L’Ecole Nationale d’Administration Pénitentiaire et le Centre Aquitain d’Histoire du droit organisent les 14 et 15 décembre 2016 les 4e journées internationales de la recherche en milieu pénitentiaire

    Laurence Soula, « De l'Utopie au droit. Histoire des idées, droit privé, droit social, droit du travail, enseignement du droit », le 15 janvier 2010  

    From Utopia to Law. Political Ideologies, Private Law, Social Law, Law Schools In honor of Nicole Dockes

ActualitésPublicationsENCADREMENT DOCTORAL
  • Marie Gloris Bardiaux-Vaïente, Histoire de l'abolition de la peine de mort dans les six pays fondateurs de l'Union européenne, thèse soutenue en 2015 à Bordeaux 3 sous la direction de Bernard Lachaise présidée par Christophe Lastécouères, membres du jury : Christine Manigand (Rapp.), Mathieu Soula (Rapp.)   

    L'abolition de la peine de mort est aujourd'hui devenue une des valeurs fondamentales de la civilisation européenne. Nos recherches se feront sous l'axe d'une étude comparée entre les six pays fondateurs de l'actuelle Union Européenne. L'histoire et la culture communes à ces six États ont abouti à ce qu'aujourd'hui tout européen est le citoyen, l'habitant d'une entité quasi indéfinissable, d'un territoire multiple en recherche d'identité, mais abolitionniste. Comment concrètement sont-ils parvenus à imposer une telle clause morale, du sein de leurs propres institutions jusqu'au cœur législatif de l'Union, c'est à dire jusqu'au point où l'abolition devienne une condition sine qua non d'entrée dans l’Union Européenne ? Par l'unicité et le croisement infléchi par l'Europe de quelles histoires nationales est-on parvenu aujourd'hui à cet entendement effectif ? Quels furent les artisans de cette pensée : les hommes, les réseaux, les mouvements politiques ou idéologiques ? Et pour quelle raison s'impliquèrent-ils dans une telle cause ? Leur engagement européiste fut-il indissociable de l'abolitionnisme, et réciproquement ? L'histoire de la peine de mort et de son abolition s'inscrit dans l'histoire et la philosophie du droit, l'histoire des mentalités, les sciences politiques et ce que l'on pourrait nommer l'histoire civique. Cette dernière correspond aux fondamentaux idéologiques d'une société de droit, elle est la marque d'une appartenance à une même collectivité au service d'une même nation ou des mêmes idéaux. L'abolition de la sanction capitale est l'œuvre d'hommes particuliers, mais appartenant tous à un contexte national, qu'il soit économique, social, intellectuel ou juridique. Notre étude ne peut avoir de sens qu'à l'aune de l'ensemble de ces nombreux facteurs.