Sophie Théron

Professeur
Droit public.
Ecole de droit de Toulouse

Institut Maurice Hauriou
Responsable de la formation :
  • THESE

    La notion de condition : contribution a l'étude de l'acte administratif, soutenue en 2000 à Toulouse 1 sous la direction de Jean-Arnaud Mazères 

  • Sophie Théron (dir.), Le rapporteur public devant les juridictions administratives, Presses de l'Université Toulouse Capitole et Impr. Corep Toulouse Rangueil, 2024, Actes de colloques, 107 p.   

    Cet ouvrage retrace les réflexions partagées entre universitaires et praticiens du droit lors d’un colloque qui s’est tenu le 6 octobre 2023 sur le rapporteur public devant les juridictions administratives. Cette manifestation a été l’occasion de dresser un bilan de la décision du Conseil d’État Section du 21 juin 2013 Communauté d’agglomération du Pays de Martigues relative à la transmission du sens des conclusions du rapporteur public. Les débats ont permis d’analyser les changements qu’elle a entraînés sur le de��roulement du procès administratif en s’attachant aux conséquences non seulement immédiates, mais aussi à plus long terme, de cette décision. Il s’est agi également de la mettre en perspective avec d’autres réformes concernant les juridictions administratives et de formuler de nouvelles propositions d’évolution afin d’asseoir la légitimité et la place du rapporteur public

    Sophie Théron, Sophie Theron, Dictionnaire de droit de la santé mentale et de la psychiatrie, LEH Édition, 2023, Ouvrages généraux, 261 p.  

    Ce dictionnaire a pour objet de définir les principaux termes et notions utilisés dans le champ de la santé mentale et de la psychiatrie et d'en délimiter leurs contours juridiques. Il permet de comprendre qu'un "droit de la santé mentale et de la psychiatrie" existe. Chaque définition est accompagnée de références de droit positif (textes codifiés ou pas, jurisprudence) et parfois d'une bibliographie sommaire pour donner au lecteur la possibilité d'approfondir ses connaissances sur les différents thèmes abordés. Ce dictionnaire se veut un outil au service de tous ceux qui sont confrontés, dans leur profession et/ou leur quotidien, aux problématiques juridiques de la santé mentale et de la psychiatrie.

    Sophie Théron, Nathalie Jacquinot, Joël Andriantsimbazovina, Xavier Bioy, Vincent Dussart [et alii], Le renoncement en droit public: actes du colloque des 10 et 11 septembre 2019, Université Toulouse 1 Capitole, Presses de l’Université Toulouse 1 Capitole, Presses de l'Université Toulouse 1 Capitole et OpenEdition, 2021, 229 p.  

    Le renoncement est un phénomène courant que l'on peut régulièrement constater dès lors qu'une personne privée ou publique choisit de ne pas entreprendre telle ou telle démarche qui s'offre à elle, de ne pas effectuer telle ou telle action ou même tout simplement change d'avis. En tant que tel il ne s'agit pas d'une notion juridique à moins qu'il ne se matérialise sous la forme expresse d'une renonciation, largement théorisée en droit privé mais peu étudiée en droit public. Si le renoncement et la renonciation ne sont ni l'un ni l'autre très familiers du droit public, le renoncement dépasse, quant à lui, très largement la notion de renonciation tout en l'englobant et suscite, à ce titre, de nombreuses et légitimes interrogations afin de mieux cerner la place que le droit public laisse au renoncement. Ce colloque a pour ambition de déterminer quelles sont les spécificités du renoncement en droit public afin de préciser en quoi il se distingue de la renonciation telle qu'elle a pu être formalisée en droit privé. À cet égard, si le renoncement n'apparaît pas comme spécifique au droit interne, il conviendra de s'interroger sur l'existence ou non d'un encadrement du renoncement mais aussi sur les formes qu'il peut ou pourrait revêtir. Une attention particulière sera également portée aux modalités du renoncement qu'il s'agisse, d'une part, du renoncement par l'individu en se demandant ici s'il constitue toujours un acte de volonté et s'il ne peut pas le cas échéant être présumé, et, d'autre part, du renoncement des personnes publiques, qui se matérialise de maintes façons. Ces diverses modalités de renoncement et les conséquences qui peuvent s'y attacher suscitent quant à elles d'autres interrogations portant sur les limites qui peuvent peser sur le renoncement au regard du droit public

    Sophie Théron, Sophie Theron, Les soins psychiatriques sans consentement, Cairn et Dunod, 2020, Aide-mémoire, 345 p.  

    Sophie Théron (dir.), Le raisonnable en droit administratif: actes du colloque de Toulouse, 20 mars 2015, Éditions L'Épitoge, 2016, Collection L'Unité du Droit, 130 p. 

    Sophie Théron, Sophie Theron, Guide juridique du risque industriel (Contribution), Ellipses, 2008 

    Sophie Théron, Sophie Theron, La dissertation de droit pénal, de droit civil et de droit public (Contribution), Ellipses, 2005 

    Sophie Théron, Sophie Theron, La notion de condition : contribution à l'étude de l'acte administratif, L'Harmattan, 2002, Logiques juridiques, 640 p. 

    Sophie Théron, Jean-Arnaud Mazères, La notion de condition: contribution a l'étude de l'acte administratif,, 2000, 444 p. 

  • Sophie Théron, Sophie Theron, « Au-delà du droit administratif, en droit administratif: quelles références? quelle signification? », Le raisonnable en droit administratif, Éditions L'Épitoge, 2016, pp. 15-22 

    Sophie Théron, Sophie Theron, « Esquisses d’une approche juridique du don », Le don en droit public, Presses de l'université de Toulouse 1 Capitole, 2013, pp. 41-50 

    Sophie Théron, Isabelle Poirot-Mazères, Sophie Theron, Jacques Larrieu, « La crise sanitaire », Crise(s) et droit, Toulouse : Presses de l'Université Toulouse 1 Capitole ; Paris : L.G.D.J., 2012 

    Sophie Théron, Sophie Theron, Isabelle Poirot-Mazères, « La crise sanitaire, curiosité ou paradigme », Crise(s) et droit, Presses de l'université de Toulouse 1 Capitole, 2012 

    Sophie Théron, Sophie Theron, « Le provisoire dans ses rapports à l'acte administratif unilatéral », Etudes en l'honneur du professeur Jean-Arnaud Mazères, LexisNexis - Litec, 2009 

    Sophie Théron, Sophie Theron, « Le juge et l'apparence de l'acte en droit administratif », Juges et apparences, Presses de l'université de Toulouse 1 Capitole, 2009 

    Sophie Théron, Nathalie Jacquinot, Sophie Theron, « Le regard porté par la doctrine sur les décisions juridictionnelles atypiques », Les décisions juridictionnelles atypiques, Presses de l’Université de Toulouse 1 Capitole, 2006, pp. 83-98 

    Sophie Théron, Sophie Theron, « Les mutations de la liberté individuelle : bilan d’une notion à géométrie variable », Regards critiques sur quelques (r)évolution récentes du droit, Presses de l'université de Toulouse 1 Capitole, 2005, pp. 223-252 

  • Sophie Théron, « L'affaire des implant files devant le Conseil d'Etat », Actualité juridique Droit administratif, Dalloz , 2022, n°26, p. 1520  

    Sophie Théron, Sophie Theron, « L’affaire des Implant Files devant le Conseil d’Etat : une évolution mesurée de l’accès aux informations relatives à la certification des dispositifs médicaux. Commentaire de la décision CE 8 avril 2022 n°447701 », Actualité juridique droit administratif (AJDA), Le Moniteur, 2022, n°26, p. 1520 

    Sophie Théron, « Le parcours du patient en psychiatrie et santé mentale : quelles singularités ? », RDSS. Revue de droit sanitaire et social, Sirey ; Dalloz , 2021, n°03, p. 405  

    Sophie Théron, Sophie Theron, « Le parcours du patient en psychiatrie et santé mentale, quelles spécificités ? », revue de droit sanitaire et social (RDSS), Sirey, 2021, n°3, pp. 405-415 

    Sophie Théron, Sophie Theron, « La carence du département en matière d’action sociale face au juge administratif », Revue de droit sanitaire et social (RDSS), Sirey ; Dalloz , 2021, n°02, pp. 329-340  

    Sophie Théron, « L'illicite dans le droit de la responsabilité administrative extracontractuelle », Revue française de droit administratif, Sirey - Dalloz , 2021, n°06, p. 1123  

    Sophie Théron, Sophie Theron, « La prise en charge des patients en psychiatrie à l'épreuve de la crise de la Covid-19 », RDSS. Revue de droit sanitaire et social, Sirey ; Dalloz , 2020, n°06, pp. 1155-1165  

    Sophie Théron, Sophie Theron, « L'illicite dans le droit de la responsabilité administrative extracontractuelle », Revue française de droit administratif (RFDA), Dalloz, 2020, n°6, pp. 1123-1131 

    Sophie Théron, Sophie Theron, « L’essor des contentieux relatifs à la délivrance de traitements ou de soins », RDSS. Revue de droit sanitaire et social, Sirey ; Dalloz , 2019, n°03, pp. 474-490  

    Sophie Théron, « La condamnation de l'Etat dans l'affaire Erignac », Actualité juridique Droit administratif, Dalloz , 2019, n°11, p. 649  

    Sophie Théron, Sophie Theron, « L’accessoire en contentieux administratif », Revue française de droit administratif, Sirey - Dalloz , 2019, n°01, pp. 77-86  

    Sophie Théron, Sophie Theron, « La santé mentale et la psychiatrie dans le projet Ma santé 2022 : une priorité ? », RDSS. Revue de droit sanitaire et social, Sirey ; Dalloz , 2019, n°01, pp. 46-54  

    Sophie Théron, Sophie Theron, « La condamnation de l’Etat dans l’affaire Erignac : fausse piste agricole et réels dysfonctionnements du service public de la justice judiciaire », Actualité juridique- Droit administratif, Dalloz, 2019, n°11, pp. 652-655 

    Sophie Théron, Sophie Theron, « Les dommages liés à l'activité médicale : le rôle du fait de la victime », RDSS. Revue de droit sanitaire et social, Sirey ; Dalloz , 2017, n°06, pp. 1079-1094  

    Sophie Théron, Sophie Theron, « L’aléa dans la responsabilité administrative extracontractuelle »: tentative d’identification, Revue du droit public et de la science politique en France et à l'étranger - RDP, LGDJ, 2015, n°2, pp. 409-430 

    Sophie Théron, Sophie Theron, « Les urgences psychiatriques en établissement », Revue de droit sanitaire et social (RDSS), Sirey ; Dalloz , 2014, n°04, pp. 707-719  

    Sophie Théron, Sophie Theron, « La référence au vice propre de l'acte en contentieux administratif », Les Petites affiches, , 2014, n°45, p. 6 

    Sophie Théron, Sophie Theron, « La loi du 27 septembre 2013 : une révision partielle du régime des soins psychiatriques », Revue de droit sanitaire et social (RDSS), Sirey ; Dalloz , 2014, n°01, p. 133  

    Sophie Théron, Sophie Theron, « La politique de l'orientation prioritaire vers le logement des personnes défavorisées et sans-abri », Revue de droit sanitaire et social (RDSS), Sirey ; Dalloz , 2013, n°02, p. 332  

    Sophie Théron, « Les questions d'appréciation de la régularité d'un acte et d'interprétation devant le juge », Actualité juridique Droit administratif, Dalloz , 2012, n°37, p. 2037  

    Sophie Théron, Sophie Theron, « Les questions d’interprétation et de l’appréciation de la régularité d’un acte devant le juge », Actualité juridique. Droit administratif (AJDA), , 2012, pp. 2037-2045 

    Sophie Théron, Sophie Theron, « Brèves remarques sur l’accueil et la prise en charge sociale des demandeurs d’asile en France », Revue de droit sanitaire et social (RDSS), Sirey ; Dalloz , 2012, n°02, p. 330  

    Sophie Théron, Sophie Theron, « L'effet déclaratif d'un acte ou d'un jugement », Actualité juridique. Droit administratif (AJDA), Dalloz , 2011, n°37, pp. 2100-2104  

    Sophie Théron, Sophie Theron, « De quelques remarques sur une évolution attendue de la prise en charge de la maladie mentale : l'instauration de soins ambulatoires sans consentement », Revue de droit sanitaire et social (RDSS), Sirey ; Dalloz , 2010, n°06, pp. 1088-1101  

    Sophie Théron, Sophie Theron, « Le droit à un délai raisonnable d'exécution d'une décision de justice : l'épilogue de la jurisprudence Magiera », Actualité juridique. Droit administratif (AJDA), Dalloz , 2010, n°31, pp. 1784-1787  

    Sophie Théron, Sophie Theron, « Réflexions autour d'une institution singulière : l'Infirmerie psychiatrique de la Préfecture de police de Paris », Revue de droit sanitaire et social (RDSS), Sirey ; Dalloz , 2009, n°06, pp. 1061-1074  

    Sophie Théron, Sophie Theron, « Réflexions sur les rapports entre protection et règle de droit », Les Petites affiches, , 2009, n°30, pp. 4-14 

    Sophie Théron, Sophie Theron, « Les actes de confirmation de l'administration », Les Petites affiches, , 2007, n°94, pp. 7-15 

    Sophie Théron, Sophie Theron, « Les évolutions de la responsabilité de l'Etat français au regard du droit communautaire », Revue du droit public et de la science politique en France et à l'étranger (RDP), , 2006, n°122, pp. 1325-1346 

    Sophie Théron, Sophie Theron, « Les catégories en droit administratif », Revue de la recherche juridique : droit prospectif, , 2005, n°20054, pp. 2399-2420 

    Sophie Théron, Sophie Theron, « La réquisition administrative de logement », Actualité juridique. Droit administratif (AJDA), Dalloz , 2005, n°05, pp. 230-241  

    Sophie Théron, Sophie Theron, « La substitution de la loi à la jurisprudence administrative : la jurisprudence codifiée ou remise en cause par la loi », Revue française de droit administratif (RFDA), Sirey - Dalloz , 2004, n°02, pp. 230-241  

    Sophie Théron, Sophie Theron, « Que reste-t-il du Dictum de la jurisprudence du Lotus selon lequel les limitations de l’indépendance des Etats ne se présument pas ? », Droit écrit : revue de la Faculté de droit de Toulouse, , 2002, n°3 

  • Sophie Théron, « L’accès aux soins dans les lieux de privation de liberté », prévue le 14 mars 2025  

    Conférence organisée par l'Université Toulouse 1 Capitole sous la direction scientifique de Sophie Théron, Pr. Ecole de droit de Toulouse, IMH, Responsable du Diplôme Universitaire Droit, santé et psychiatrie

    Sophie Théron, « Droit(s), Art(s) et Santé(s) », le 07 février 2025  

    Colloque organisé dans le cadre du Marathon du droit, Université Toulouse Capitole

    Sophie Théron, « Le rapporteur public devant les juridictions administratives », le 06 octobre 2023  

    Réflexions à l'occasion des dix ans de la décision du Conseil d'État - section - 21 juin 2013 Communauté d'agglomération du Pays de Martigues. Colloque organisé par l'IMH et la Faculté de droit, Université Toulouse Capitole sous la responsabilité scientifique de Sophie Théron.

    Sophie Théron, « Fin de vie et territoires », le 17 mars 2023  

    Organisé par l'IDETCOM, Faculté de droit, Université Toulouse 1 Capitole, l'Université Toulouse Jean-Jaurès et l'AFDS sous la direction scientifique de Lucie Sourzat, Maitre de conférences en droit public, Université Toulouse Capitole

    Sophie Théron, « Hôpital & Université », le 01 octobre 2021  

    Cycle des universités Ut1 et Amu, organisé par l‘IMH, Université Toulouse 1 Capitole avec le soutien du Master 2 droit de la santé

    Sophie Théron, « Le parcours du patient », le 26 mars 2021  

    Organisé par l’IMH, Université de Toulouse 1 Capitole sous la responsabilité scientifique de Mme Sophie Théron

    Sophie Théron, « Le renoncement en droit public », le 10 octobre 2019  

    Organisé par l’Université de Toulouse Capitole sous la direction du Pr Nathalie Jacquinot

    Sophie Théron, « Santé mentale 2022 : entre ambitions et réalités », le 13 septembre 2019  

    Organisé par le M2 Droit de la Santé et de la Protection Sociale sous la direction du Pr Isabelle Poirot-Mazeres

    Sophie Théron, « Protection du patient et soins sous contrainte », le 02 février 2017  

    Dans le cadre des Ateliers de droit des libertés

  • Sophie Théron, Le rapporteur public devant les juridictions administratives 

ActualitésPublicationsENCADREMENT DOCTORAL
  • Julie Malaterre, La protection du patient hospitalisé en psychiatrie : quelles spécificités ?, thèse soutenue en 2022 à Toulouse 1   

    Il s’agit dans ce travail d'étudier la manière dont le droit positif protège le patient hospitalisé pour des soins psychiatriques par rapport à un patient bénéficiant de soins somatiques. Il convient de prendre en compte le patient admis en soins libres et celui admis en soins sans consentement, et de montrer que son statut - mineur, majeur protégé, personne âgée, détenu, a une incidence sur sa protection. Il convient de se questionner sur le fait de savoir si le droit positif permet une garantie suffisante des droits du patient en soins psychiatriques. La protection du patient implique en effet un respect de ses droits fondamentaux tout au long de son hospitalisation. Or, en dépit de ce postulat, sa prise en charge peut se traduire par des restrictions justifiées par des motifs sécuritaire ou thérapeutiques afin de le protéger de lui-même, d'autrui et de garantir l'ordre public. Dès lors, cela conduit à s’interroger sur l’existence de spécificités dues à son régime de soins et à son statut, et à questionner la pertinence de ces particularités. L’éventuelle reconnaissance de spécificités liées à la nature des soins ou au statut du patient conduit à la recherche d’un équilibre nécessaire.

    Camille Teixeira, Santé mentale et droit à la protection de la santé, thèse en cours depuis 2021 en co-direction avec Sophie Theron   

    La crise de la Covid -19 a mis en évidence les lacunes de notre système dans la prise en charge des problématiques de santé mentale. Elle a mis à jour de manière topique l'insuffisance des moyens et les difficultés que connaît la filière psychiatrique. C'est plus largement la place de la santé mentale et de la psychiatrie dans notre système de santé qui est questionnée. Cela conduit à s'interroger sur le statut accordé aux personnes et patients atteints de troubles non somatiques. L'objectif de cette thèse est de comprendre les règles juridiques qui sous-tendent l'organisation de l'offre de soins en santé mentale et psychiatrie, d'en définir les conséquences et de proposer un socle juridique permettant, à terme, une meilleure prise en charge.

  • Sébastien Rubinstein, La sectorisation psychiatrique en France : histoire d'une construction juridique et médicale, thèse soutenue en 2021 à Paris 8 sous la direction de Alexandre Lunel présidée par Catherine Puigelier, membres du jury : Gérard Mémeteau (Rapp.), Antoine Leca   

    La légalisation de la sectorisation psychiatrique en France procéda d'un long mûrissement idéologique. Avant 1945, l'organisation de la psychiatrie reposait sur le modèle asilaire malgré le développement des soins et des structures extrahospitaliers. Suite à la défaite de juin 1940, les hôpitaux psychiatriques subirent de sévères pénuries et les malades psychiques moururent massivement.Les Journées psychiatriques nationales de 1945 et 1947 permirent à de jeunes psychiatres d’exprimer leur volonté réformatrice et de construire les fondements de ce qui devint, par la circulaire du 15 mars 1960, la politique de sectorisation psychiatrique. Cette circulaire pionnière résulta de la coopération entre hauts fonctionnaires de la santé publique et psychiatres conseillers ministériels. Puis, les pouvoirs publics œuvrèrent uniquement par voie réglementaire pour développer la politique de sectorisation psychiatrique car le cadre législatif demeurait la loi du 30 juin 1838. La sectorisation psychiatrique se réalisa en l'absence d'une loi propre mais elle bénéficia de l'apport de textes législatifs indirectement relatifs à la santé mentale.La psychiatrie de secteur avait donc besoin d'une loi-cadre pour renforcer sa légitimité. Avant l'adoption de cette loi, fut remis le rapport Demay qui, le premier, proposa des mesures se référant directement à l'esprit des fondateurs de la psychiatrie de secteur.La loi relative à la sectorisation psychiatrique fut votée le 20 décembre 1985 et promulguée le 31. Cette loi ne fit pas l'unanimité dans le corps médical car certains y virent un manque d'ambition politique. Pourtant, elle demeure, à ce jour, le texte législatif

    Karine Sferlazzo-Boubli, Le droit et les soins psychiatriques non consentis, thèse soutenue en 2018 à AixMarseille sous la direction de Caroline Berland-Benhaïm présidée par Jean-Claude Ricci, membres du jury : Éric Péchillon (Rapp.), Thomas Perroud   

    La maladie mentale, véritable problème de santé publique, interpelle sur les droits et libertés fondamentales des personnes qui en sont atteintes. La maladie mentale peut perturber le discernement des malades. Elle nécessite parfois l’application d’une législation spécifique qui a pour finalité de protéger, par le soin et l’enfermement, la personne elle-même et autrui. Les personnes atteintes de troubles mentaux sont des malades, mais également des sujets de droit. Ils doivent disposer des mêmes droits et libertés fondamentales que toute autre personne et surtout des mêmes garanties lorsque, par nécessité, une atteinte leur est portée. Leur liberté d’aller et venir, leur vie privée et leur dignité sont particulièrement exposées. Il s’agit de déterminer si au regard des réflexions menées sur les droits de l’homme, leur atteinte est toujours justifiée et si les garanties offertes pour leur protection sont effectives à l’égard des malades mentaux. Les concepts de consentement et de dignité méritent d’être révisés pour qu’ils puissent s’étendre à cette catégorie de malades et puissent efficacement les protéger. Si des progrès ont été faits pour garantir les libertés et droits fondamentaux, d’autres restent à faire pour les malades mentaux privés de leur liberté en raison des soins qu’ils nécessitent

  • Sophia Ihout, Approche comparative des soins psychiatriques et des libertés individuelles des patients en droit français et anglo-américain, thèse soutenue en 2019 à Paris 8 sous la direction de Alexandre Lunel présidée par Catherine Puigelier, membres du jury : Gérard Mémeteau (Rapp.), Antoine Leca (Rapp.), Thierry Najman   

    Santé publique. Près d’une personne sur quatre dans le monde est exposée à l’apparition de troubles psychiatriques au cours de son existence. Les soins peuvent être dispensés en hôpital psychiatrique ou en ville. L’hospitalisation du malade peut être volontaire ou réalisée sous contrainte mais elle doit respecter un certain nombre de critères afin de préserver l’exercice de ses droits et libertés fondamentales. En effet, il ne peut y avoir aujourd’hui de soins psychiatriques sans respect des droits du patient. La psychiatrie n’a pas toujours eu cependant bonne réputation. Accusée d’être inutile voire dangereuse pour les patients, la psychiatrie hospitalière ne semblait-elle pas indissociable de la pratique de la contrainte ? Son histoire est marquée par l’insalubrité des asiles et les mauvais traitements aux XIXe et XXe siècles : malades enchaînés, battus, brimés, mal nourris, mise à l’isolement, recours à la sédation chimique et aux sangles de contention, rigidité du règlement intérieur du service hospitalier, etc. Dans le but de rompre avec les pratiques asilaires antérieures sont nés en réaction la psychothérapie institutionnelle puis l’antipsychiatrie qui ont permis d’apporter des réflexions pertinentes sur les améliorations dont l’hôpital psychiatrique pourrait bénéficier. De nos jours, il s’agit surtout de mettre en adéquation les modalités de soins en psychiatrie avec le respect des droits et de la dignité du patient. Les établissements de santé mentale ne doivent plus constituer un lieu de relégation et d’enfermement. La qualité des soins est désormais indissociable de certaines libertés qui doivent leur être accordées : liberté d’aller et venir hors des murs de l’hôpital, droit à la correspondance, au refus de soins, etc. Mais la diminution des budgets alloués aux hôpitaux n’est pas sans poser des difficultés précisément sur la qualité des soins et le respect des droits et libertés des malades : diminution du nombre de soignants, installation de la vidéosurveillance, enfermement des patients dans leur chambre, etc. Les législations française, britannique et américaine feront ainsi l’objet d’une approche comparative afin d’étudier les différents régimes de l’hospitalisation psychiatrique sous contrainte. Leurs différences et possibles points communs permettront d’apporter un éclairage sur la pratique psychiatrique au-delà de nos frontières. Nos questionnements s’étendront aussi aux détenus et aux sans-abris souffrant de troubles mentaux dont la prise en charge médicale sera exposée et analysée. L’accès aux soins de ces populations est en effet particulièrement difficile en raison de la précarité de leur situation ou des résistances opposées par l’administration pénitentiaire. L’innocuité des psychotropes et leur efficacité entreront enfin dans le champ de nos réflexions puisqu’elles constituent avec l’hôpital psychiatrique le premier vecteur de soins.

    Maria josefina Osorio Giammaria, L’introduction d’un pouvoir d’injonction dans les juridictions administratives françaises et colombiennes, thèse soutenue en 2012 à Montpellier 1 sous la direction de Laurence Weil   

    L'étude de l'introduction de l'injonction en droit administratif français et colombien nous renvoie aux fondements de l'absence de ce mécanisme juridique en France et en Colombie. Cela permet de faire ressortir les différences structurelles entre ces deux systèmes juridiques. Ces constatations s'avèrent paradoxales, car l'absence d'injonction en droit administratif colombien a été établie sur la base de dogmes propres au droit administratif français et en particulier sur la conception française de séparation des pouvoirs. Or, le dogme colombien selon lequel le droit administratif de ce pays est une adaptation du droit administratif français a déterminé de telles justifications. La présente recherche met en exergue la fausse similitude entre les sources du droit administratif colombien et français. Cependant, cette investigation permet de constater que l'introduction de l'injonction en ces deux pays les a rapprochés, donnant lieu à plus de ressemblances que de différences. En effet, l'introduction de l'injonction, tant en France qu'en Colombie, s'est faite sans générer d'oppositions importantes dans aucun des deux pays. Sa seule consécration en France a modifié le caractère traditionnellement objectif du recours pour excès de pouvoir, permettant que des notions de droit subjectif et de droit d'obligations deviennent admissibles en droit administratif français. Ces notions, quant à elles, n'avaient jamais été exclues du droit administratif colombien. Finalement, la consécration de l'injonction, aussi bien en France qu'en Colombie, permet d'aboutir à une véritable prévention des dommages dans les deux pays. Cette modification est loin d'être anodine, car elle transforme la responsabilité civile extracontractuelle, faisant apparaître, en plus, une revalorisation des droits des particuliers dans le champ individuel et collectif. Ce phénomène devient évident avec la perte que subit l'administration de certains de ses privilèges, dans les deux pays.

    Maria josefina Osorio Giammaria, L'introduction d'un pouvoir d'injonction dans les juridictions administratives françaises et colombiennes, thèse soutenue en 2012 sous la direction de Laurence Weil, membres du jury : Frédéric Ogé (Rapp.), François-Xavier Fort et José Luis Benavides   

    L'étude de l'introduction de l'injonction en droit administratif français et colombien nous renvoie aux fondements de l'absence de ce mécanisme juridique en France et en Colombie. Cela permet de faire ressortir les différences structurelles entre ces deux systèmes juridiques. Ces constatations s'avèrent paradoxales, car l'absence d'injonction en droit administratif colombien a été établie sur la base de dogmes propres au droit administratif français et en particulier sur la conception française de séparation des pouvoirs. Or, le dogme colombien selon lequel le droit administratif de ce pays est une adaptation du droit administratif français a déterminé de telles justifications. La présente recherche met en exergue la fausse similitude entre les sources du droit administratif colombien et français. Cependant, cette investigation permet de constater que l'introduction de l'injonction en ces deux pays les a rapprochés, donnant lieu à plus de ressemblances que de différences. En effet, l'introduction de l'injonction, tant en France qu'en Colombie, s'est faite sans générer d'oppositions importantes dans aucun des deux pays. Sa seule consécration en France a modifié le caractère traditionnellement objectif du recours pour excès de pouvoir, permettant que des notions de droit subjectif et de droit d'obligations deviennent admissibles en droit administratif français. Ces notions, quant à elles, n'avaient jamais été exclues du droit administratif colombien. Finalement, la consécration de l'injonction, aussi bien en France qu'en Colombie, permet d'aboutir à une véritable prévention des dommages dans les deux pays. Cette modification est loin d'être anodine, car elle transforme la responsabilité civile extracontractuelle, faisant apparaître, en plus, une revalorisation des droits des particuliers dans le champ individuel et collectif. Ce phénomène devient évident avec la perte que subit l'administration de certains de ses privilèges, dans les deux pays.