Catherine Haguenau-Moizard

Professeur
Droit public.
Faculté de Droit, de Sciences Politiques et de Gestion

Centre d'Études Internationales et Européennes
Responsable de la formation :
  • THESE

    L'application effective du droit communautaire en droit interne : analyse comparative des problèmes rencontrés en droit français, anglais et allemand, soutenue en 1994 à Paris 2 sous la direction de Jacqueline Dutheil de La Rochère 

  • Catherine Haguenau-Moizard, Peggy Ducoulombier (dir.), La protection des droits et libertés en France et au Royaume-Uni, Société de législation comparée, 2022, Collection Colloques, 221 p. 

    Catherine Haguenau-Moizard, Fabienne Kauff-Gazin (dir.), Les réformes du droit de l'asile dans l'Union européenne: en hommage à Dorothée Meyer, Presses universitaires de Strasbourg, 2019, Annales de la Faculté de droit de Strasbourg, 161 p. 

    Catherine Haguenau-Moizard, Arnaud Duranthon, Krzysztof Wojtyczek (dir.), L'Autriche-Hongrie des années 1866-1918, Wolf Legal Publishers, 2019, 234 p.  

    La 4e de couverture indique : "Dans la deuxième moitié du XIXe siècle, Vienne et Budapest sont devenues deux grandes capitales intellectuelles de l’Europe. L’Autriche-Hongrie est aussi à l’origine d’évolutions quelque peu oubliées en Europe occidentale, avec notamment une contribution exceptionnelle au développement de la culture juridique européenne. Les juristes de différentes nationalités, actifs dans l’Empire austro-hongrois, jouèrent un rôle majeur dans le développement du droit et de la science du droit en Europe. L’ouvrage, regroupant les rapports presentés au colloque tenu a Strasbourg les 17 et 18 novembre 2017, a pour but de rappeler quelques éléments particulièrement importants de cette contribution." = "In der zweiten Hälfte des 19. Jahrhunderts entwickelten sich Wien und Budapest zu zwei großen intellektuellen Hauptstädten Europas. Österreich-Ungarn ist auch der Ursprung von Entwicklungen, die in Westeuropa etwas in Vergessenheit geraten sind; von dort stammt insbesondere ein außergewöhnlicher Beitrag zur Entwicklung der europäischen Rechtskultur. Die während der österreichisch-ungarischen Monarchie tätigen Juristen verschiedener Nationalitäten spielten eine wichtige Rolle bei der Weiterentwicklung des Rechts und der Rechtswissenschaft in Europa. Dieses Buch, das die auf dem Symposium am 17. und 18. November 2017 in Straßburg vorgestellten Berichte zusammenfasst, erinnert an einige besonders wichtige Elemente dieses Prozesses."

    Catherine Haguenau-Moizard, Christian Mestre (dir.), La démocratie dans l'Union européenne, Bruylant, 2018, Collection Droit de l'Union européenne ( Colloques ), 300 p.  

    La 4e de couv. indique : "La démocratie fait partie intégrante des valeurs défendues par l'Union européenne. Pourtant, l'Union européenne souffrirait depuis son origine d'un « déficit démocratique » et deviendrait même un obstacle au bon fonctionnement démocratique des États membres. Les partisans du Brexit se sont prévalus de cet argument lors du récent référendum au Royaume-Uni. Qu'il soit fondé ou non, cet argument oblige à réfléchir sur ce qu'est, ce que pourrait être, ce que devrait être une Union européenne démocratique. Au travers de trois parties complémentaires, l'ouvrage définit : le caractère démocratique de l'Union européenne, et notamment les pouvoirs accordés au Parlement européen ; la démocratie au sein des États membres, de plus en plus nombreux à défendre une conception autoritaire du pouvoir ; les pistes d'une refondation du système politique de l'Union européenne, notamment à la suite du Brexit."

    Catherine Haguenau-Moizard, Introduction au droit comparé, Dalloz, 2018, Séquences, 305 p.  

    La 4e de couverture indique : "La collection « Séquences » propose une approche pédagogique et renouvelée des grandes matières juridiques. Ce nouvel ouvrage, par le biais de 10 grands thèmes originaux, offre une perspective originale sur droit comparé. Il propose une démarche comparative thématique mêlant droit public et droit privé en s'éloignant des classifications habituelles définies par « grands systèmes » juridiques. Il permet d'envisager différemment la matière en proposant des exemples concrets qui montrent la mise en application des grands principes. Conçue comme un outil pédagogique innovant, « Séquences » permet de multiples possibilités : les thèmes peuvent être étudiés en totalité ou pour partie, dans un ordre plutôt qu'un autre. Ces différentes combinaisons permettent de toucher un public varié aussi bien dans l'année concernée par la matière que dans des séminaires de niveau master ou des préparations aux concours."

    Catherine Haguenau-Moizard (dir.), La démocratie dans l'Union européenne, Bruylant, 2017 

    Catherine Haguenau-Moizard, Les systèmes politiques européens, Gualino-Lextenso éditions, 2009, Fac Universités ( Mémentos LMD ), 192 p. 

    Catherine Haguenau-Moizard, État et religions en Europe, Presses universitaires de Grenoble, 2000, Transeurope, 150 p.   

    Catherine Haguenau-Moizard, Marianne Urbah-Bornstein, Les Juifs devant le droit français: mise à jour 1982-1999, Commission française des archives juives, 2000, Cahiers de la Commission française des archives juives, 37 p. 

    Catherine Haguenau-Moizard, L'application effective du droit communautaire en droit interne: analyse comparative des problèmes rencontrés en droit français, anglais et allemand, Editions Bruylant et Editions de l'Université de Bruxelles, 1995, Collection de droit international, 619 p. 

    Catherine Haguenau-Moizard, Droit communautaire et accès à l'enseignement, 1989, 125 p. 

  • Catherine Haguenau-Moizard, Fabienne Gazin, « La Cour de justice de l'Union et le voleur de bicyclette : une occasion manquée d'étendre la jurisprudence Aranyosi », RTDEur. Revue trimestrielle de droit européen, 2019, n°02, p. 351   

    Catherine Haguenau-Moizard, « Bibliographie - Van BOCKEL (Bas). - Ne bis in idem in EU Law », RTDEur. Revue trimestrielle de droit européen, 2017, n°04   

    Catherine Haguenau-Moizard, « Assignation à résidence pendant l'état d'urgence : quelles sont les limites de la prévention ? », Recueil Dalloz, 2016, n°38, p. 2272   

    Catherine Haguenau-Moizard, « La législation sur l'état d'urgence - une perspective comparative », Recueil Dalloz, 2016, n°12, p. 665   

    Catherine Haguenau-Moizard, « Les conditions du contrôle de constitutionnalité du droit dérivé », Actualité juridique Droit administratif, 2015, n°36, p. 2035   

    Catherine Haguenau-Moizard, « Bibliographie - SUMMERS (S.), SCHWARZENEGGER (C.), EGE (G.), YOUNG (F.). - The Emergence of EU Criminal Law. Cyber Crime and the Regulation of the Information Society », RTDEur. Revue trimestrielle de droit européen, 2015, n°02   

    Catherine Haguenau-Moizard, « Bibliographie - BERGSTRÖM (Maria), JONSSON CORNELL (Anna). - European Police and Criminal Law Co-operation », RTDEur. Revue trimestrielle de droit européen, 2015, n°01   

    Catherine Haguenau-Moizard, « Bibliographie - JANSEN (Oswald J.D.M.L.). - Administrative Sanctions in the European Union », RTDEur. Revue trimestrielle de droit européen, 2014, n°02   

    Catherine Haguenau-Moizard, « Pour la reconnaissance d'un effet direct horizontal aux directives », Revue de l'Union européenne, 2011, n°550, p. 454   

    Catherine Haguenau-Moizard, « Vers une harmonisation communautaire du droit pénal ? », RTDEur. Revue trimestrielle de droit européen, 2006, n°02, p. 369   

    Catherine Haguenau-Moizard, Thierry Montalieu, « L'évolution du partenariat UE-ACP de Lomé à Cotonou : de l'exception à la normalisation », Mondes en Développement, 2004, n°128   

    Catherine Haguenau-Moizard, « La lutte contre le racisme par le droit en France et au Royaume-Uni », 1999, pp. 347-366    

    En France comme au Royaume-Uni, la législation prohibe les discriminations raciales et punit les actes ou propos racistes. Le législateur n'a toutefois pas obéi exactement aux mêmes préoccupations dans les deux pays. En France, il s'agit avant tout de permettre l'intégration de tous dans la République. Au Royaume-Uni, la loi vise à donner à tous les groupes sociaux la possibilité de s'épanouir en préservant leur spécificité. La mise en œuvre de la législation comporte aussi des différences. Le droit français repose principalement sur des infractions pénales, délicates à prouver. Le droit anglais préfère la responsabilité civile et surtout a prévu qu'un organisme administratif spécialisé aiderait les victimes. Les pouvoirs publics français sont en train de s'inspirer de ces solutions tout en cherchant à les adapter au modèle républicain d'intégration.

    Catherine Haguenau-Moizard, « Le traité d'Amsterdam : une négociation inachevée », Revue de l'Union européenne, 1998, n°417, p. 240   

    Catherine Haguenau-Moizard, Pierre-Michel Eisemann, Daniel Bardonnet, Geneviève Bastid Burdeau, Eric Canal-Forgues [et alii], Bibliographie critique, CNRS Editions, Paris : CNRS Editions et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 1995, pp. 973-1029    

    Eisemann Pierre Michel, Bardonnet Daniel, Bastid-Burdeau Geneviève, Canal-Forgues Eric, Coussirat-Coustère Vincent, Daudet Yves, Decaux Emmanuel, Fernandez-Sola Natividad, Goy Raymond, Haguenau-Moizard Catherine, Lagrange Evelyne, Maljean-Dubois Sandrine, Pétraud Catherine, Poulain Michèle, Ruiz-Fabri Hélène, Sur Serge, Vacic Nina, Vignes Daniel-Henri. Bibliographie critique. In: Annuaire français de droit international, volume 41, 1995. pp. 973-1029.

  • Catherine Haguenau-Moizard, « Renforcer la protection de l’animal en droit de l’Union européenne », le 20 janvier 2023  

    Organisé par le CEIE - centre des études internationales et européennes, UNISTRA sous la direction scientifique de Catherine Haguenau-Moizard, Fabienne Gazin, Anaëlle Martin

    Catherine Haguenau-Moizard, « Et si on abolissait vraiment le règlement Dublin ? », le 28 janvier 2022  

    Organisée par le Centre des études internationales et européennes - CEIE, Unistra sous la responsabilité scientifique de Fabienne Gazin, Catherine Haguenau-Moizard

    Catherine Haguenau-Moizard, « La protection des droits et libertés en France et au Royaume-Uni : passé, présent, futur », le 18 novembre 2021  

    Colloque organisé par l'Institut de recherche Carré de Malberg - IRCM, et le Centre des études internationales et européennes – CEIE, Université de Strasbourg, sous la direction scientifique de Peggy Ducoulombier et Catherine Haguenau-Moizard.

    Catherine Haguenau-Moizard, « Le Pacte sur la migration et l’asile du 23 septembre 2020 », le 11 juin 2021  

    7e journée d’actualité de l’espace de liberté, de sécurité et de justice organisée sous la direction scientifique de Catherine Haguenau-Moizard et Fabienne Gazin

    Catherine Haguenau-Moizard, « Les autorités de contrôle face à la lutte contre le terrorisme en France, en Allemagne et au Royaume-Uni », le 14 novembre 2019  

    Organisé par le Centre des études internationales et européennes sous la responsabilité scientifique de Catherine Haguenau-Moizard, Matthias Jestaedt et Olivier Cahn

    Catherine Haguenau-Moizard, « Vers une cyberjustice ? », le 14 janvier 2019  

    Ecole d’hiver de l’Université de Strasbourg

    Catherine Haguenau-Moizard, « Quel accueil pour les étrangers dans l’Union européenne ? », le 16 février 2018  

    Journée organisée par le centre des études internationales et européennes (CEIE), sous la responsabilité scientifique de Fabienne Gazin et Catherine Haguenau-Moizard

    Catherine Haguenau-Moizard, « L’Autriche-Hongrie des années 1866-1918 : une contribution exceptionnelle à la protection juridictionnelle des droits de l’Homme », le 17 novembre 2017  

    Organisation scientifique : Krzysztof Wojtyczek, Juge à la Cour européenne des droits de l’Homme, Catherine Haguenau-Moizard, Professeur à l’Université de Strasbourg (CEIE) et Arnaud Duranthon, Maître de conférences à l’Université de Strasbourg (IRCM)

    Catherine Haguenau-Moizard, « Les réformes du droit de l'asile », le 27 janvier 2017 

    Catherine Haguenau-Moizard, « L’Union en quête de démocratie(s) », le 24 novembre 2016  

    Colloque annuel de la CEDECE organisé par le Centre d'Études Internationales et Européennes de l'Université de Strasbourg

Actualités Publications ENCADREMENT DOCTORAL
  • Valentine Hagenbach, L'articulation des principes structurants de la coopération judisiaire pénale de l'ELSJ - : une approche de droit européen, français et allemand., thèse soutenue en 2023 à Strasbourg en co-direction avec Matthias Jestaedt, membres du jury : Olivier Cahn (Rapp.), Stephan Breitenmoser (Rapp.), Paulina Starski    

    La présente thèse est consacrée à l’étude et la critique de l’articulation des principes structurants de la coopération judiciaire pénale mis en avant par la CJUE au sein de l’ELSJ - le principe de respect des droits fondamentaux, le principe de primauté du droit de l’Union et le principe de confiance mutuelle - au regard de ses objectifs d’efficacité, d’autonomie et de validité. La compréhension des enjeux de cette articulation ainsi que l’analyse de ses défis actuels s’appuient sur l’étude de la mise en oeuvre des instruments de reconnaissance mutuelle du mandat d’arrêt européen et de la décision d’enquête européenne ainsi que la mise en place du nouveau Parquet européen. La thèse propose un point de vue européen sur la question mais observe aussi la réaction d’autres grands acteurs de la coopération judiciaire pénale, en particulier la Cour européenne des droits de l’Homme et les juridictions constitutionnelles et suprêmes des systèmes français et allemands.

    Davide Petrillo, Le contrôle des frontières dans l'espace Schengen à la lumière des droits nationaux et européen, thèse soutenue en 2021 à Strasbourg en co-direction avec Emilio Santoro, membres du jury : Anastasia Iliopoulou (Rapp.), Alessandro Simoni (Rapp.), Fabienne Kauff-Gazin    

    Les accords de Schengen réorganisent le contrôle frontalier en Europe sur la base de l’affirmation du principe de libre circulation créant un double régime juridique applicable aux frontières intérieure et extérieures. L’augmentation des flux migratoires a comporté le rétablissement des contrôles aux frontières intérieures de plusieurs États membres, dont la France. Cette possibilité de réintroduire les contrôles, prévue par le droit européen, a subi des modifications importantes au cours des années, qui ont renforcé le rôle et les prérogatives étatiques en matière de politiques migratoires et de contrôle frontalier. L’analyse de ces politiques, des ordres juridiques nationaux et européens, ainsi que des pratiques policières mises en oeuvre à la frontière franco italienne, dévoile le caractère sécuritaire du droit de l’espace Schengen. Ces politiques comportent en effet le non-respect quasi-systématique des droits des personnes migrantes, notamment des demandeurs d’asile et des personnes vulnérables. En ce sens ces politiques constituent un symptôme de la crise de l’état de droit, modèle juridique fondé sur l’universalité des droits de l’homme.

    Nóra Cseke, Accès au juge et aux procédures d'asile à la lumière des droits européen, allemand et français, thèse soutenue en 2018 à Strasbourg en co-direction avec Matthias Jestaedt, membres du jury : Laurence Potvin-Solis (Rapp.), Francesco Martucci (Rapp.), Jean-Marie Gardette    

    L’effectivité de l’accès aux instances de l’asile dépend de la réunion de plusieurs facteurs qui ne viennent pas uniquement du droit national. La condition sine qua non de l’effectivité d’un tel accès est une réception harmonieuse par les différents Etats, des garanties procédurales indispensables à celui-ci et définies au niveau européen, ce qui suppose toutefois une relation équilibrée entre le droit conventionnel et le droit de l’Union, construite dans un esprit de dialogue. Dans l’établissement de ce dialogue, le législateur de l’Union, tout comme la Cour européenne des droits de l’Homme et la Cour de justice de l’Union européenne jouent un rôle primordial, et si ce dialogue s’avérait dissonant, le droit national pourrait encore corriger les insuffisances ainsi constatées. Certes, à cette fin, il est nécessaire d’établir un dialogue également au niveau national, et ce, non seulement avec les instances européennes mais aussi à l’intérieur de l’Etat entre les autorités administratives et juridictionnelles. In fine, l’effectivité de cet accès est tout autant indispensable dans une dimension transfrontalière afin de rapprocher davantage les législations nationales et de proposer une solution européenne aux problèmes structuraux et systémiques caractérisant cet accès.

    Yoan Sanchez, Le rôle des juges dans le contrôle de l'activité administrative. Etude comparée du recours pour excès de pouvoir et de la judicial review., thèse soutenue en 2017 à Orléans sous la direction de François Priet, membres du jury : Florent Blanco, Peggy Ducoulombier, John Bell et Yves Gounin    

    L'existence de mécanismes efficaces de contrôle de l'activité administrative est une problématique commune aux pays européens. Le contrôle des juges y apparaît fondamental. Il est un gage de la soumission de l'administration au droit, via le respect du principe de légalité. Le rôle qu'ils jouent ne selimite toutefois pas à cette simple fonction. C'est ce que tend à démontrer une étude comparée globale du recours pour excès de pouvoir français et la judicial review anglaise. Alors que chacun de ces deux mécanismes apparaît comme une forme limitée de contrôle de la légalité, ils ont en réalité une portée plus étendue. Sous l'effet du développement des contraintes pesant sur l'action administrative, conséquence de l'enrichissement normatif des ordres juridiques, le rôle des juges s'accroît. La place qu'ils occupent au sein des institutions nationales doit être clairement définie, afin d'en assurer la légitimité.N'étant plus uniquement les garants de la volonté d'un Parlement de plus en plus contraint, les juges voient les fondements de leur rôle être renouvelés. La liberté dont ils disposent va croissante. Ce mouvement révèle leur double figure : tantôt acteurs du contrôle de légalité, et principal outil de soumission de l'administration à un droit en constant développement, ils sont également un moteur de ce mouvement. Cela leur permet d'en fixer les limites afin de ne pas scléroser l'activité administrative, elle aussi porteuse d'une légitimité propre. L'étude comparée du recours pour excès de pouvoir et de la judicial review permet la mise en lumière de cette dualité : les juges en définissent les différentes facettes et participent ainsi activement à la définition de leur propre rôle.

    Costanza Di Francesco Maesa, Verso una procura europea ? : tra effettività e diritti fondamentali, thèse soutenue en 2017 à Strasbourg en co-direction avec Giacomo Di Federico, membres du jury : Francesco Bestagno (Rapp.), Francesco Martucci (Rapp.)    

    La thèse, subdivisée en deux parties, vise à définir quelle configuration doit caractériser le Parquet européen (PE) afin qu'il assure l'efficace répression des infractions pénales qui relèvent de sa compétence matérielle et, en même temps, qu'il assure la protection des droits fondamentaux de toute personne impliquée dans la procédure par lui-même engagée. La première partie est dédiée à l'analyse de la configuration qui doit caractériser le PE afin qu'il réprime de manière efficace les infractions pénales qui relèvent de sa compétence. Le premier titre est dédié à la définition du sens et de la portée du principe d'effectivité en droit pénal européen, tandis que dans le deuxième titre ils seront examinés le statut et l'organisation interne du PE, le relations du Parquet européen avec ses partenaires, notamment avec Eurojust et OLAF, ainsi que les infractions relevant de sa compétence matérielle. La deuxième partie porte sur l'analyse de la configuration qui doit caractériser le PE afin qu'ils soient respectés les droits fondamentaux des personnes concernées par ses enquêtes. Dans le premier titre nous analyserons le contenu et la portée des principes fondamentaux reconnus au niveau européen en matière de droit pénal européen, tant matériel que processuel. Dans le deuxième titre nous vérifions si ces droits fondamentaux ont été respectés en déterminant les pouvoirs du PE et les règles de procédure relatives aux enquêtes et aux poursuites. Ils seront en particulier évalués les modalités d’exercice des fonctions de poursuite, les conditions d’utilisation, devant les juges du fond, des éléments de preuve recueillis, le règles concernant les garanties procédurales, les modalités de contrôle juridictionnel des enquêtes et des poursuites, ainsi que les règles du régime de protection des données.

    Silvia Zarrella, Le principe de solidarité et de partage équitable de responsabilités en matière d'asile entre les États membres de l'Union Européenne, thèse soutenue en 2016 à Strasbourg en co-direction avec Lucia Serena Rossi, membres du jury : Giuseppe Cataldi (Rapp.), Francesco Martucci (Rapp.)    

    Le flux massif des réfugiés provenant de la Syrie a pris au dépourvu la capacité d'accueil de certains pays euro-méditerranéens, et mis en relief l'absence de solidarité et de partage équitable de responsabilités entre les États de l'Union européenne. En premier lieu, cette étude définit le concept de “burden-sharing” entendu comme une mesure concrète de solidarité à réaliser à travers la distribution des risques et des coûts parmi les membres d'un groupe pour la réalisation d'un objectif commun. Après avoir analysé l’évolution de ce principe dans le droit international, on évalue sa mise en oeuvre dans l’ordre juridique de l’Union européenne, notamment, dans le Système Européen Commun d'Asile (SECA) consacré par l’article 80 TFUE. En analysant le system Dublin et les réponses les plus actuelles à l’émergence syrienne on conclut que l’Union européenne est encore loin de la complète réalisation du principe du burden sharing.

    Moulay Abdeljalil Dalil Essakali, La place du procès équitable dans la justice pénale marocaine, thèse soutenue en 2014 à Strasbourg, membres du jury : Mélanie Dubuy (Rapp.), Mohammed Salak Helali (Rapp.)    

    Actuellement, au Maroc, les conditions d’un procès pénal équitable semblent réunies. Pour aller vers sa protection effective, l’article 1er du Code de procédure pénale de 2002 stipule que « Toute personne accusée ou suspectée d’avoir commis une infraction est présumée innocente jusqu’à ce que sa culpabilité ait été juridiquement établie par une décision ayant acquis la force de la chose jugée, à l’issue d’un procès équitable où toutes les garanties légales sont réunies. Le doute profite à l’accusée ». Seulement, ces principes sont remises en cause par les procès-verbaux faisant foi jusqu’à inscription de faux ou vérification d’écriture. Ils sont enfin par toutes les dispositions procédurales qui excluent tout effet de l’intime conviction du juge soit en accordant une force probante particulière à certains modes de preuve soit en précisant à l’avance le moyen de preuve qui seul permet d’établir l’existence d’une infraction donnée. Certes, il n’est pas toujours facile pour un juge de déterminer l’authenticité et la loyauté des procès-verbaux. Mais les normes internationales sont une source de conseils sur la façon d’apprécier la loyauté des preuves. Pour éviter que de telles pratiques ne soient légalement autorisées, les juges marocains doivent accomplir leur mission aux yeux de la loi et exclure toute preuve arrachée par la contrainte ou la violence. Tout acte de procédure accompli en dehors de la loi ou en violation des modalités qu’elle précise doit pouvoir être sanctionné et exclu de la suite du procès (perquisitions irrégulières, interrogatoires sous contrainte, arrestations illégales, arbitraires ou secrètes…). Les atteintes inévitables aux droits de l’individu pendant l’enquête, la poursuite et l’instruction (privation de liberté, violation du secret de la correspondance et des communications, perquisitions au domicile et sur le lieu de travail, saisie des pièces à conviction...) doivent être limitées par la loi, scrupuleusement définies dans leurs conditions ainsi que dans les effets qu’ils produisent et doivent pouvoir faire l’objet d’une contestation devant un juge. Si les juges marocains prenaient ce devoir et ces principes au sérieux, les juges marocains porteraient un grand coup non seulement en faveur de l’équité des procès, mais aussi contre la torture et les mauvais traitements.

    Rosanna Amato, La coopération judiciaire en réseau dans l'espace de liberté, sécurité et justice, thèse soutenue en 2014 à Strasbourg en co-direction avec Francesca Trombetta Panigadi, membres du jury : Fumiaki Iwata (Rapp.), Béatrice Lapérou-Scheneider (Rapp.), Fabienne Kauff-Gazin    

    Cette thèse porte sur l'analyse juridique de la coopération en réseau entre les autorités nationales des États membres de l'UE au sein de l'ELSJ, dans le but d'évaluer sa contribution et son potentiel. La thèse est divisée en deux parties. La première décrit l'émergence des réseaux et analyse les driving factors (à la fois juridiques et structurels), qui ont déclenché un tel processus. L'attention est portée sur les instruments juridiques qu'appliquent à la fois le principe de reconnaissance mutuelle et celui de disponibilité. L'objectif est d'identifier les obstacles qui entravent la mise en oeuvre des procédures de coopération et de mettre en évidence le rôle joué par les réseaux à cet égard. La deuxième partie examine les principaux réseaux opérant dans le domaine JAI, avec un accent particulier sur les traits caractéristiques de ces accords et leurs modes de fonctionnement. Enfin, les principales caractéristiques d'un « modèle de réseau européen de coopération» sont identifiés ainsi que le rôle joué par un tel modèle en ce qui concerne l'exercice des compétences de l'UE dans l'ELSJ.

  • Anne Eck, Les accords européens de réadmission : tensions entre recherche d'effectivité de la réadmission et protection des droits fondamentaux, thèse soutenue en 2022 à Strasbourg sous la direction de Fabienne Kauff-Gazin, membres du jury : Pierre-François Laval (Rapp.), Sylvie Saroléa (Rapp.)    

    Depuis 2001, afin d’accroitre l’effectivité de l’éloignement des migrants en situation irrégulière, des accords de réadmission ont été conclus entre l’Union européenne et dix-huit États tiers. Il s’agit de pays de l’ancien bloc soviétique, des Balkans, du Caucase, d’Asie occidentale, d’Asie du Sud ainsi que d’un État insulaire d'Afrique de l'Ouest. Ces accords établissent des procédures détaillées d’identification, de redocumentation, et de réadmission des migrants dans leur pays d’origine ou dans un État de transit. Ce cadre de coopération structuré permet la transparence et la prévisibilité des procédures applicables. Soumis au contrôle des institutions européennes, ces accords contiennent des clauses prévoyant une non-incidence sur les droits fondamentaux des migrants. Mais ces clauses sont souvent sommaires, et aucune évaluation de l’impact des accords européens de réadmission sur les droits fondamentaux n’a été conduite. D’autant plus que la mise à exécution des procédures d’éloignement s’accompagne régulièrement d’atteintes à ces droits. Ainsi, des individus gravement malades exposés à des traitements inhumains dans leur pays d’origine, ou encourant une altération durable de leur vie familiale, sont néanmoins éloignés. Certains ne parviennent pas à accéder à la justice, du fait de l’absence des conditions matérielles leur permettant de le faire, mais également dans certains cas du fait de l’absence d’obligation de suspension de l’éloignement pendant l’examen de leur situation, voire de pratiques illégales. Les défaillances du cadre permettant la mise en œuvre des accords conduisent à l’absence de garantie systématique que les individus auxquels ces accords s’appliquent auront accès à leurs droits fondamentaux. Enfin, les six derniers accords conclus permettent le renvoi par le biais d’un document de voyage délivré non-pas par les autorités consulaires du pays d’origine, mais établi par les autorités nationales de l’État membre concerné. Ce procédé peut conduire à l’absence d’examen de la situation de leurs ressortissants par les autorités consulaires du pays d’origine. D’autant plus que des pays européens tentent de mettre en œuvre des retours au moyen de la délivrance d’un document de voyage européen en dehors de tout accord, contrevenant alors au droit international coutumier. En visant à accélérer et à simplifier l’éloignement malgré les insuffisances constatées en matière de protection des droits fondamentaux, les accords de réadmission de l’Union européenne reflètent dès lors l’ambivalence entre impératifs d’effectivité de l’éloignement et impératifs d’effectivité de la protection des droits fondamentaux.

    Maria Silvana Bellini, Separation of water- and fat-soluble vitamins by capillary electrophoresis and liquid chromatography, thèse soutenue en 2016 à Strasbourg sous la direction de Eric Marchioni, membres du jury : Igor Clarot (Rapp.), Catherine Perrin (Rapp.), Saïd Ennahar, Jochen Pauwels et Danielle Haug    

    Ce travail de thèse traite de la séparation simultanée des vitamines de synthèse hydrosolubles et liposolubles d’intérêt pharmaceutique en utilisant les techniques d’électrophorèse capillaire. La chromatographie électrocinétique micellaire (MEKC) et la chromatographie électrocinétique en microémulsion (MEEKC) sont les deux applications électrophorétiques utilisées. L’électrophorèse capillaire en microémulsion (MEKC) représente une variation de chromatographie micellaire électrocinétique couramment appliquée. Les microémulsions ont été préparées par mélange du solvant organique non-miscible (n-hexane), de l'eau (tampon), d’un agent tensioactif (e.g. dodécylsulfate de sodium – SDS - ou bromure de tétradécyltriméthylammonium - TTAB -) et un co-tensioactif (e.g. un alcool à chaîne courte). La séparation a lieu par partage des molécules entre l'électrolyte de fond et les gouttelettes de microémulsion. Le première étude a été réalisé par MEEKC. Ce travail expérimental a été dirigé vers l'élucidation du rôle de le type de co-tensioactifs et des solvant organique non-miscible sur la séparation d'un mélange des vitamines synthétiques i .e. acétate d’alpha-tocophérol (vitamine E), chlorhydrate de thiamine (vitamine B1), monophosphate de riboflavine (vitamine B2), chlorhydrate de pyridoxine (vitamine B6), nicotinamide (vitamine PP) et acide ascorbique (vitamine C). Il a été démontré que de meilleures résolutions sont généralement obtenues avec des électrolytes de fond de concentrations élevées en tensioactifs (SDS 50 mM) et que l'addition d'alcools aliphatiques inférieurs (5% v/v) provoque des changements de sélectivité et des changements de l’ordre de migration dans certains cas. Dans une deuxième étude, l'applicabilité dès la chromatographie électrocinétique micellaire (MEKC) a été explorée utilisant différente concentrations de SDS, l’addition de différents types d’alcools aliphatiques et l’addition d’un solvant non-miscible (n-hexane). In général, on a conclu que l'addition simultanée d'un agent modificateur organique, d’un agent tensioactif et de co-tensioactif à l'électrolyte de fond peut changer la sélectivité du système en fonction de les caractéristiques chimique des composants utilisés. En plus, il a été démontré que l’électrophorèse capillaire en microémulsion offre une meilleure résolution que la chromatographie électrocinétique micellaire concernant la séparation des mélanges de vitamines étudiées.

    Vladimíra Pejchalová Grünwaldová, Property law in Europe : a comparative study of national law and the law of European convention for the protection of human rights and fundamental freedoms, thèse soutenue en 2015 à Strasbourg sous la direction de Constance Grewe, membres du jury : Rainer Arnold (Rapp.), Jean-Pierre Marguénaud (Rapp.), Jiri Malenovsky    

    La thèse traite de la protection de la propriété privée, d’une part dans le droit et la pratique de la Convention européenne des droits de l’Homme, et d’autre part dans le droit constitutionnel et la pratique des systèmes tchèque et français. Elle fournit une enquête comparative sur la portée des clauses respectives de protection de la propriété et de leur interprétation juridique dans le but de faire ressortir les éléments aussi bien convergents que divergents des approches normatives et jurisprudentielles de la protection de la propriété en tant que droit de l’Homme. L’objectif principal de cette enquête a été d’examiner et de comparer le traitement de la propriété dans la la Convention européenne des droits de l’homme et dans les Constitutions de la France et de la République tchèque. Le sujet de la recherche est traité sous la forme d’une recherche dans plusieurs domaines spécifiques: les fondements théoriques et philosophiques, le sens et la portée des garanties assorties à la propriété et leur interprétation juridique, les limites et les privations de propriété, et les approches constitutionnelles quant à leur mise en oeuvre dans le droit et la pratique de la Convention.

    Antonio Caiola, L'émergence du principe de nécessité dans l'action normative pénale au niveau de l'Union européenne, thèse soutenue en 2014 à Strasbourg sous la direction de Fabienne Kauff-Gazin, membres du jury : Yves Petit (Rapp.), Béatrice Lapérou-Scheneider (Rapp.)    

    La thèse a pour objet de démontrer l'émergence du principe de nécessité dans l'action normative au niveau de l'Union européenne. Après une partie concernant la notion générale de nécessité et le rôle des principes dans l'ordre juridique de l'Union, le cadre juridique des traités est examiné à l'aune du principe de nécessité. L'analyse est faite sur base des dispositions pertinentes des traités ainsi que des actes législatifs adoptés par le législateur de l'Union et des critères qui ressortent de la jurisprudence de la Cour de justice en matière pénale. Une distinction est opéré entre (1) les dispositions concernant la coopération judiciaire en matière pénale et la procédure pénale (article 82 TFUE), (2) le droit pénal autonome (article 83, paragraphe 1, TFUE), et (3) le droit pénal accessoire (article 83, paragraphe 2, TFUE) de l'Union. Des documents concernant les prises de position de certaines institutions de l'Union sont également examinés. À l'issue de l'analyse, l'on conclut à l'émergence d'un principe de nécessité, à la lumière aussi de l'évolution de la pratique législative.

    Silvia Righi, La lutte contre la criminalité et la sauvegarde des droits et des libertés fondamentales dans l'Union européenne, thèse soutenue en 2014 à Strasbourg sous la direction de Fabienne Kauff-Gazin et Marco Balboni, membres du jury : Béatrice Lapérou-Scheneider (Rapp.), Maria Chiara Malaguti (Rapp.), Fumiaki Iwata    

    La recherche vise à vérifier si et comment, au niveau de l’UE, la lutte contre la criminalité (surtout organisée) est conduite dans le respect de droits et libertés fondamentales, et si la coopération en matière entre les États membres peut promouvoir des standards de protection élevés et homogènes. La traditionnelle reluctance des États à confier les relatives compétences à l’Union a fortement entravé le développement d’un « espace de liberté, sécurité et justice » équilibré. Aujourd’hui le Traité de Lisbonne fournit des outils importants. Après avoir présenté la sécurité dans l’UE, j’aborde la coopération judiciaire pénale. J’analyse la riche production normative à finalité répressive, aussi que les mesures récemment adoptées à finalité protectrice et promotionnelle. Ensuite, je passe à la coopération policière et à l’intervention de l’EU en matière financière / patrimoniale, en tandem avec les droits à la protection des données personnelles et de la propriété privé.

  • Stéphane Makolo N'kashama, Le rôle du juge dans la résolution du contrat pour inexécution en droits français et anglais, thèse soutenue en 2024 à Université de Lille 2022 sous la direction de Eric Kerckhove, membres du jury : John Cartwright (Rapp.), Marc Billiau (Rapp.)  

    Dans quelle mesure, aujourd’hui, la réforme du droit français a-t-elle rapproché deux institutions, la résolution du contrat pour inexécution du droit français et la termination for breach of contract du droit anglais ? À quel point la réforme a-t-elle affecté en profondeur le rôle du juge dans la résolution du contrat pour inexécution, à la lueur du droit anglais ? Si la réforme opérée par l’ordonnance du 10 février 2016 est destinée à rendre le droit français de la résolution des contrats plus attractif, elle entend pour cela jouer sur le rôle du juge, un juge répulsif qui invite les parties à user avec parcimonie, raison et modération de la résolution extrajudiciaire qui lui est octroyée, à anticiper sur l’intervention du juge. À défaut, les parties s’exposeront aux foudres d’un juge qui, sans arbitraire, dispose cependant d’une palette d’instruments tellement importante qu’elle déjouera toute prévision des parties. Dans ce contexte, le juge français demeure omniprésent et omnipotent dans la résolution. Par contraste en effet, le juge anglais, intervenant à la marge, peut difficilement adopter la même posture, et c’est plutôt le créancier qui se trouve en position de force et qui limite en pratique l’appréciation du juge à un contrôle des abus criants. Aussi en vient-on à considérer en droit anglais que le créancier est véritablement titulaire d’un droit à la résolution, contrairement à la position admise en droit français. On conçoit aisément que le rôle du juge in fine ne soit pas le même dans les deux ordres juridiques, français et anglais. Le juge français remplit un rôle très interventionniste dans le contrat alors que celui du juge anglais est non-interventionniste. De façon mécanique, le juge français intervient pour insuffler davantage la justice contractuelle, le juge anglais pour garantir la sécurité juridique et l’efficacité économique. En somme, ce qui est alors mis en lumière dans cette étude, c’est bien l’étendue des pouvoirs que le juge est susceptible d’exercer dans la résolution en droits français et anglais, son emprise, sa mainmise, sa tutelle. Quoique l’actuelle réforme du droit des contrats ait fait évoluer la conception de la résolution du contrat en la rapprochant de la termination du droit anglais, elle attise le débat entre le rôle du juge et celui des parties dans le contrat.

    Ruth Weber, Der Begründungsstil von Conseil constitutionnel und Bundesverfassungsgericht : eine vergleichende Analyse der Spruchpraxis, thèse soutenue en 2018 à Paris 2 sous la direction de Olivier Beaud et Matthias Jestaedt, membres du jury : Oliver Lepsius (Rapp.)  

    Le style, c’est la Cour ! – Cette thèse examine la manière dont le Conseil constitutionnel français et la Cour constitutionnelle fédérale allemande motivent leurs décisions, et ce que ces motivations nous disent sur la façon dont chaque Cour se perçoit. Le Conseil constitutionnel peut-il être qualifié de bouche de la Constitution ? et la Cour constitutionnelle fédérale allemande est-elle l’incarnation différenciée de l’état de droit constitutionnel ? Telles sont les questions qui sous-tendent la thèse.La thèse montre que les styles de motivation façonnent l’identité de chaque Cour nationale. Depuis la création de la Cour constitutionnelle fédérale allemande, son style de motivation a contribué à garantir l’acceptation de ses décisions, notamment en ce qui concerne son rôle d’autorité constitutionnelle suprême du pays. En revanche, le style de motivation du Conseil constitutionnel français a traditionnellement servi à mettre en évidence sa subordination au législatif. Toutefois, les réformes de 2016 suggèrent que le Conseil constitutionnel commence lui aussi à s’affirmer en tant que gardien de la Constitution. L’une des raisons probables de ces changements réside dans la manière dont la jurisprudence française est reçue par les autres juridictions nationales et supranationales en Europe. Les réformes facilitant une communication inter-juridictionnelle européenne sont en effet souhaitables. Et bien qu’il soit trop tôt pour le dire, on pourrait faire valoir qu’elles représentent un premier pas important vers un style de motivation européen.